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Réflexion faite - Page 6

  • Liège : sacrement de confirmation pour huit jeunes à l’église du Saint-Sacrement

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    Samedi dernier, 5 septembre 2021, en l’église du Saint-Sacrement à Liège, huit jeunes catéchisés par le Recteur de la communauté des fidèles de cette église, y ont reçu le sacrement de la confirmation des mains de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque du diocèse. Le rite, inscrit dans le cadre d’une messe grégorienne suivant l’usus antiquior de la liturgie romaine, s’est déroulé en la présence des nombreuses familles liégeoises réunies pour la circonstance :

     

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    L’évêque debout, tourné vers les confirmands agenouillés, prie, les mains jointes :

    Spíritus Sanctus supervéniat in vos, et virtus Altíssimi custódiat vos a peccátis.

    R/. Amen.

    Que le Saint-Esprit descende sur vous, et que la puissance du Très-Haut vous garde des péchés.

    R/. Amen.

    Il appelle le secours d’en haut :

    V/. Adiutórium nostrum in nómine Dómini.

    R/. Qui fecit cælum et terram.

    V/. Dómine, exáudi oratiónem meam.

    R/. Et clamor meus ad te véniat.

    V/. Dóminus vobíscum.

    R/. Et cum spíritu tuo.

    V/. Notre secours est dans le nom du Seigneur.

    R/. Qui a fait le ciel et la terre.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière.

    R/. Et que mon appel parvienne jusqu’à vous.

    V/. Le Seigneur soit avec vous.

    R/. Et avec votre esprit.

    Puis il étend la main sur les confirmands, en disant :

    Orémus.          Oratio

    Omnípotens sempitérne Deus, qui regeneráre dignátus es hos fámulos tuos ex aqua et Spíritu Sancto, quique dedísti eis remissiónem ómnium peccatórum : emítte in eos septi-fórmem Spíritum tuum Sanctum Paráclitum de cælis.

    R/. Amen.

    Spíritum sapiéntiæ et intelléctus.

    R/. Amen.

    Spíritum consílii et fortitúdinis.

    R/. Amen.

    Spíritum sciéntiæ et pietátis.

    R/. Amen.

    Prions.               Oraison

    Dieu tout-puissant et éternel, qui avez bien voulu régénérer vos serviteurs que voici par l’eau et le Saint-Esprit, et qui leur avez donné rémission de tous leurs péchés : envoyez des cieux sur eux votre Saint-Esprit Paraclet septiforme.

    R/. Amen.

    Esprit de sagesse et d’intelligence.

    R/. Amen.

    Esprit de conseil et de force.

    R/. Amen.

    Esprit de science et de piété.

    R/. Amen.

    Adímple eos Spíritu timóris tui, et consígna eos signo Cru+cis Christi, in vitam propitiátus ætérnam. Per eúndem Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat in unitáte eiúsdem Spíritus Sancti Deus, per ómnia sǽcula sæculórum.

    R/. Amen.

    Remplissez-les de l’Esprit de votre crainte, et marquez-les du signe de la Croix + du Christ, en votre bienveillance, pour la vie éternelle. Par notre même Seigneur Jésus-Christ, votre Fils : Qui vit et règne avec vous en l’unité du même Saint-Esprit, étant Dieu, pour tous les siècles des siècles.

    R/. Amen.

    Chaque confirmand vient s’agenouiller aux pieds de l’évêque, le parrain ou la marraine pose la main sur l’épaule du confirmand. 

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    SACREMENT

    L’évêque trempe son pouce dans le saint chrême, puis impose la main sur la tête du confirmand et trace sur son front le signe de la Croix en disant :

    1. Signo te signo Cru+cis : Et confírmo te chrísmate salútis : In nómine Pa+tris, et Fí+lii, et Spíritus + Sancti.

    R/. Amen.

    1. Je te signe du signe + de la Croix :

    Et je te confirme avec le chrême du salut : Au nom du Père +, et du Fils +, et du Saint-+Esprit.

    R/. Amen.

     

    Puis l’évêque frappe légèrement le confirmé à la joue, en disant :

    Pax tecum.

                                                                La paix soit avec toi.

    Lorsque l’évêque a terminé les onctions, on chante l’antienne :

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    Et l’on répète l’antienne:

    Ant. Confirmez, Dieu, ce que vous avez opéré en nous depuis votre temple saint, qui est en Jérusalem, alléluia, alléluia. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et pour les siècles des siècles. Amen.

    Reprise de l’antienne : Confirmez, Dieu, ce que vous avez opéré en nous depuis votre temple saint, qui est en Jérusalem, alléluia, alléluia.

    Puis, tourné vers l’autel, l’évêque prie pour les confirmés :

    V/. Osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam.

    R/. Et salutáre tuum da nobis.

    V/. Dómine, exáudi oratiónem meam.

    R/. Et clamor meus ad te véniat.

    V/. Dóminus vobíscum.

    R/. Et cum spíritu tuo.

    V/. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde.

    R/. Et donnez-nous votre salut.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière.

    R/. Et que mon appel parvienne jusqu’à vous.

    V/. Le Seigneur soit avec vous.

    R/. Et avec votre esprit. 

    Orémus.          Oratio

    Deus, qui Apóstolis tuis Sanctum dedísti Spíritum, et per eos eorúmque successóres céteris fidélibus tradéndum esse voluísti : réspice propítius ad humilitátis nostræ famulátum, et præsta ; ut eórum corda, quorum frontes sacro chrísmate delinívimus et signo sanctæ Crucis signávimus, idem Spíritus Sanctus, in eis supervéniens, templum glóriæ suæ dignánter inhabitándo perfíciat : Qui cum Patre et eódem Spíritu Sancto vivis et regnas Deus, in sǽcula sæculórum.

    R/. Amen.

    Prions. Oraison

    Dieu, qui avez donné le Saint-Esprit à vos Apôtres, et qui avez voulu qu’il fût transmis par eux et par leurs successeurs à tous les autres fidèles : posez avec bienveillance le regard sur le service de notre médiocrité ; et faites que ce même Saint-Esprit, venant sur eux, rende à la perfection temple de sa gloire, en y faisant avec bonté sa demeure, le cœur de ceux dont nous avons oint du chrême sacré, et signé du signe de la sainte Croix, le front : Vous qui vivez et régnez avec le Père et le même Saint-Esprit, étant Dieu, pour les siècles des siècles.

    R/. Amen.

    L’évêque ajoute :

    Ecce sic benedicétur omnis homo, qui timet Dóminum.

    C’est ainsi que sera béni tout homme qui craint le Seigneur.

    Se tournant ensuite vers les confirmés, il les bénit :

    Bene+dícat vos Dóminus ex Sion, ut videátis bona Ierúsalem ómnibus diébus vitæ vestræ, et habeátis vitam ætérnam.

    R/. Amen.

    Que le Seigneur vous bénisse + du haut de Sion pour que vous puissiez voir les biens de Jérusalem tous les jours de votre vie, et que vous ayez la vie éternelle.

    R/. Amen.

    L’évêque prend la mitre et invite l’assemblée à prier le Je crois en Dieu, le Notre Père et le Je vous salue, Marie :

    JE CROIS EN DIEU

    C’est l’Esprit de vérité que nous avons reçu : c’est lui qui nous apprend toutes choses et nous donne de professer notre foi pour témoigner du Dieu vivant :

    Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,

    Créateur du ciel et de la terre.

    Et en Jésus-Christ,

    son Fils unique, notre Seigneur ;

    Qui a été conçu du Saint-Esprit,

    Est né de la Vierge Marie,

    A souffert sous Ponce Pilate,

    A été crucifié, est mort et a été enseveli,

    Est descendu aux enfers.

    Le troisième jour est ressuscité des morts.

    Est monté aux cieux,

    Est assis à la droite de Dieu,

    le Père tout-puissant.

    D’où il viendra juger

    les vivants et les morts.

    Je crois en l’Esprit Saint ;

    A la sainte Eglise catholique ;

    A la communion des Saints,

    A la rémission des péchés,

    A la résurrection de la chair,

    A la vie éternelle.

    Amen.

    NOTRE PERE

    Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie Abba, Père. C’est pourquoi, nous osons dire avec confiance :

    Notre Père, qui êtes aux cieux,

    Que votre nom soit sanctifié,

    Que votre règne arrive.

    Que votre volonté soit faite sur la terre

    comme au ciel.

    Donnez-nous aujourd’hui notre pain

    de chaque jour.

    Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons

    à ceux qui nous ont offensés,

    Et ne nous laissez pas entrer en tentation :

    Mais délivrez-nous du mal. Amen.

    JE VOUS SALUE, MARIE

    C’est par la puissance de l’Esprit Saint que Marie a conçu Jésus : demandons à Marie la grâce de la fidélité quotidienne à l’Esprit Saint :

    Je vous salue, Marie, pleine de grâce,

    le Seigneur est avec vous :

    Vous êtes bénie entre toutes les femmes,

    Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.

    Sainte Marie, Mère de Dieu,

    priez pour nous, pauvres pécheurs,

    Maintenant et à l’heure de notre mort, Amen.

    Les confirmés retournent à leur place.

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    Homélie de confirmation 2021 prononcée en l’église du Saint-Sacrement

    par 

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Chers Frères et Sœurs, chers Confirmands,

    C’est un grand moment pour nous tous, cette confirmation que nous allons célébrer ! C’est le don de l’Esprit-Saint qui est donné aux jeunes qui se présentent pour être confirmés.

     Vous les confirmands, vous m’avez écrit chacun une lettre pour exprimer votre motivation à recevoir la confirmation. Vous avez tous fait un cheminement particulier pour arriver à ce moment. Vous avez parfois vécu une conversion en profondeur, après des temps d’épreuves et de recherche ; vous avez été souvent portés dans votre foi par vos proches, votre famille, vos parrain et marraine, vos parents et grands-parents. Et vous avez ainsi ouvert vos cœurs pour recevoir cette force nouvelle qu’est l’Esprit Saint.

    De même les disciples de Jésus ont vécu un moment d’épreuve avant de recevoir le don de l’Esprit Saint à la Pentecôte. Le jour de la Pentecôte a commencé par un moment de peur. Après la mort de Jésus, les disciples se sentaient menacés et restaient renfermés à Jérusalem. Au fond, ils étaient confinés, par peur et par prudence. Ils s’étaient réfugiés au Cénacle, dans la salle de la dernière cène (Ac 2,1-11). Dans ce cadre évocateur, ils ont recommencé à prier, avec Marie et d’autres femmes. Ils n’ont pas renoncé à la prière. Ils sont restés ensemble et se sont épaulés mutuellement, en fondant ainsi le premier noyau de notre Église. C’est ainsi que leur cœur a été disponible pour recevoir l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu, l’Esprit de Jésus.

    Aujourd’hui, vous, les confirmands, vous êtes comme ces disciples, prêts à recevoir le don de l’Esprit, au cœur de votre vie personnelle et au sein de notre Église, dans la Communauté du Saint-Sacrement, qui manifeste aujourd’hui sa ferveur. Vous allez recevoir l’Esprit Saint d’une façon sacramentelle, par un signe sacré, visible et efficace, le saint chrême, qui va oindre votre front.

    Esprit signifie souffle. C’est ainsi que l’Esprit est entendu par les disciples sous la forme d’un souffle violent, un coup de vent, qui secoue la maison où ils se trouvaient. On pourrait dire que cette secousse est l’image d’une secousse intérieure de leur vie spirituelle. Cette secousse nous fait penser au Sinaï, où Moïse a reçu le don de la Parole de Dieu dans le feu de la foudre et le tremblement de terre. La fête de Pentecôte, dans le monde juif, rappelle ce don de la Parole de Dieu, le Dieu unique qui a fait sortir d’esclavage le peuple d’Israël. Ce souffle nous donne la vie et nous pousse en avant.

    C’est dans ce contexte que les disciples de Jésus s’étaient rassemblés à la fête de la Pentecôte, comme nous le racontent les Actes des Apôtres. À leur tour, ils ont reçu une parole de vie. Cette parole se manifeste par une apparition : des langues, qu’on eût dites de feu, se posèrent sur chacun d’entre eux. Ils reçoivent donc une capacité de parler, une langue nouvelle, une langue de feu. Ils ne gardent pas ce cadeau pour eux, ils sortent de la maison et se mettent à parler en rue. Et les gens les comprenaient dans leur propre langage. Les disciples parlent une langue qui rejoint le langage des gens, alors que ceux-ci viennent de toutes les cultures et tous les pays : « Mèdes, Parthes et Élamites… », c’est-à-dire les populations des actuels Iran Pakistan et Afghanistan... On pourrait dire qu’ils parlent la langue de l’amour, qui est une langue universelle.

    Nous avons grand besoin de témoins de ce langage d’amour dans notre monde, où il règne tant de guerres et de violence. Il faut partout des témoins concrets, comme chacun d’entre vous ici présent, chacun à sa façon, chacun avec son langage et ses charismes ! Nous avons besoin de témoins qui manifestent la beauté de la foi chrétienne dans un monde souvent déchristianisé et loin de l’évangile.

    J’invoque donc la venue de l’Esprit Saint sur vous les confirmands et sur toute notre assemblée. « Viens Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles. Allume en eux le feu de ton amour ».

  • Inondations : le communiqué de l'évêque de Liège

    Diocèse de Liège – Communiqué de l’évêque

    Chers Frères et Sœurs,

    Delvvlle.jpgLes inondations de plus en plus catastrophiques de ces derniers jours ont provoqué de grandes souffrances dans la population de notre province. De nombreux endroits sont inondés, comme les centres-villes d’Eupen-bas, de Verviers, de Spa, de Theux, de Chaudfontaine, de Chênée, d’Angleur. La ville de Liège est menacée aussi. Nous déplorons le décès de plusieurs personnes. Nos autorités font le maximum pour venir en aide à chacun, nous les en remercions de tout cœur. Elles sont évidemment limitées dans leurs moyens par la violence des éléments naturels. Merci aussi à tous les bénévoles qui s’emploient à secourir leurs proches.

    L’angoisse étreint beaucoup de familles au vu des dégâts dus aux eaux et sous la menace d’une crue plus forte encore. C’est pourquoi nous invitons chacun à la solidarité avec ses proches et avec les personnes dans le besoin. Les locaux paroissiaux ou les églises peuvent être mis à la disposition des personnes nécessiteuses s’ils sont protégés contre les eaux. Malheureusement de nombreuses églises sont inondées à leur tour.

    Que cela ne nous empêche pas de nous porter mutuellement dans la prière.

    Vous trouverez ci joint un texte de prière préparé par l’abbé Pierre Hannosset, curé de l’UP Notre-Dame des Sources – Chaudfontaine-Trooz, et disponible sur ce site :

    http://www.ndds.be/images/Annoncer/meditations/2021-07-14b.pdf.

    Merci à lui de nous aider à prier en ces temps pénibles, à garder espoir et confiance dans l’épreuve. Soyons confiants dans la force du Seigneur, communiquée à nous par son Esprit-Saint. Prions par l’intercession de Marie, la Vierge des Pauvres, elle qui nous a précédés dans la voie des épreuves et qui nous protège dans l’adversité.

    Courage à tous !

    Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Liège, jeudi 15 juillet

    Ref. Inondations : le communiqué de l'évêque de Liège

  • À Liège, ce samedi 12 juin 2021 à 18h en l’église du Saint-Sacrement, Mgr. Delville a commémoré solennellement la Fête-Dieu et béni les portes monumentales restaurées de l’église.

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    Nonobstant les contraintes en tous genres (de distanciations spatiales en particulier) imposées par les normes sanitaires anticovid 19, limitant le nombre de fidèles dans la nef à 100 personnes (dont 20 choristes et instrumentistes), la messe s’est déroulée dans une atmosphère très participative, en particulier parmi les jeunes.

    Le reportage audiovisuel ci-dessous (cliquer sur le lien https://youtu.be/Lc8ctnDmLnk) illustre la qualité des chants liturgiques (Sextuor grégorien de Drongen réuni et dirigé par Peter Cannière, Ensemble instrumental Darius, Choeur polyphonique Praeludium, dir. Patrick Wilwerth, organiste) et il se termine, dans le narthex de l’église, par le rite peu usité de la bénédiction des portes restaurées du sanctuaire, ouvertes à deux battants, sur le Boulevard d’Avroy, en pleine circulation du samedi soir.

    On lira ci-dessous le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège au cours de cette messe commémorative de la Fête du Corps et du Sang du Christ célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain :

    « Chers Frères et Sœurs,

    Cette messe du S.-Sacrement est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer depuis huit mois en étant nombreux dans cette église. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions communier au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré et efficace de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés.

    Or Jésus a voulu, lors de la dernière Cène, donner un signe d’espérance à ses disciples et il leur a demandé de le reproduire en disant : « Faites cela en mémoire de moi ». Jésus a affirmé que le pain rompu était son corps et que la coupe de vin était « la nouvelle alliance en son sang » (1 Co 11,23-29). Cela signifie qu’il voyait son corps, bientôt rompu par sa mort sur la croix, comme une offrande brûlée en holocauste sur l’autel, comme l’agneau immolé qu’on offrait à Dieu dans le temple de Jérusalem : c’est un don fait à Dieu, qui est aussi un don de soi ; il monte vers Dieu, comme une fragile fumée d’encens monte vers le ciel. Quant à son sang versé, Jésus l’a vu comme le sang du sacrifice, le sang qui appartient à Dieu et qui retourne à Dieu. Cela manifeste que la force de vie de Dieu est présente dans ce sang et l’emportera sur la mort. C’est pourquoi il ajoute : « Chaque fois que vous mangerez ce pain et boirez cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il revienne. Jésus annonçait ainsi reviendrait ressuscité.

    Quant à nous, quand nous célébrons l’eucharistie, nous vivons aussi cette offrande et recevons le don de vie. Quand nous apportons à l’autel nos offrandes, le pain, le vin, parfois d’autres fruits de la terre, et même la collecte, nous offrons au Seigneur ce qui nous est cher, nous lui offrons toute notre vie, nous lui ouvrons notre cœur. Ce mouvement est souligné par la fumée de l’encens qui est répandue sur les offrandes et qui montre que nos dons sont agréés par Dieu. Puis, au moment de la consécration, le pain et le vin posés sur l’autel deviennent le corps et le sang du Christ, ils manifestent que la vie de Dieu est rendue présente en eux. Ce don s’accomplit dans la communion au corps et au sang du Christ, par laquelle Dieu fait alliance avec nous et nous fait entrer dans sa vie divine. Comme le disait Jésus dans l’évangile (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie.

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    Pour valoriser ce don que Dieu nous fait, nous célébrons avec solennité l’eucharistie dans cette église du Saint-Sacrement, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle a nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, de ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous. Nous inaugurons aussi la fin des travaux réalisés en cette église du S.-Sacrement. La voûte et le toit ont été restaurés : cela ne se voit pas, mais cela vous garantit qu’ils ne vous tomberont pas sur la tête ! Mais ce qu’on voit, c’est la façade, magnifiquement restaurée, avec ses deux portes majestueuses, qui sont les plus grandes de Wallonie à être faites dans une seule pièce de bois. Leur restauration a été l’objet d’un travail minutieux réalisé par un ébéniste, de sorte qu’aujourd’hui on peut les pousser sans effort et sans les faire grincer. Nous les bénirons à la fin de cette célébration.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer la fête du Saint-Sacrement, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résume pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Comme le Christ s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté et à tous ceux qui ont souffert durant cette pandémie. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et, dans ce monde qui passe, soyons des témoins de la vie qui ne passe pas !

    Amen ! Alleluia ! »

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    JPSC