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Réflexion faite - Page 4

  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, la messe traditionnelle de ce 27 décembre 2020,dimanche dans l’octave de Noël, chantée en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Dum medium »; Kyriale de la messe IX  « Cum jubilo » (XIIIe s.); Credo III (XVIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    Le dimanche dans l’octave de la Nativité chante la royauté du Seigneur cachée dans le silence, l’humilité et l’obéissance. C’est que le Fils éternel a voulu prendre la « forme d’esclave » » pour libérer ceux qui étaient esclaves du péché, et en faire les libres enfants de Dieu.

    nativity-scenes-famous-paintings-scnes-de-la-nativit-les-tableaux-clbres-11-638.jpgDans son célèbre « Dialogue des carmélites », l’écrivain Georges Bernanos Bernanos a repris cette oxymore du « petit Roi de gloire » dont il souligne à la fois la puissance et la faiblesse qui renvoient aux priorités de la « kénose » du Christ : le royaume de Dieu (tout à la fois présent et absent) et les pauvres (tout à la fois mendiants et rois).

    Le chant d’entrée de cette messe exalte ainsi l’incarnation du Sauveur dont l’avènement s’opère dans le mystère et le silence, au milieu de la nuit de Bethléem tandis que le graduel et l’alleluia annoncent la majesté du Christ-Roi dont Siméon, dans la lecture extraite de l’évangile de saint Luc, prophétise qu’il sera un signe de contradiction : délivrance pour ceux qui l’accueillent, châtiment pour les autres. Car, comme le chante l’offertoire, si Dieu a fait de l’univers son siège inébranlable, Lui est de toute éternité et, par la Communion, le Christ vient prendre la tête de son peuple pour le conduire vers sa véritable patrie : le Ciel.

    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

    JPSC

  • Liège : Noël 2020 à l’église du Saint-Sacrement

    La crèche aux petits santons

    expliquée par les enfants du catéchisme

    à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132 à Liège :

    Cent cinquante petits santons illustrent l’histoire de Noël

    en quinze scènes

    exposées durant les mois de décembre 2020 et janvier 2021

    création et animation, abbé Marc-Antoine Dor, Recteur de l'église du Saint-Sacrement

    prises de vue , Wendy Vandersmissen 

    Entrée libre pour les petits et les grands:

    Tous les mardis, de 17h à 19h

    Tous les jeudis, de 10h à 12h et de 14h à 17h

    Tous les vendredis de 12h à 14h

    Tous les samedis de 15h à 17h

    Tous renseignements: tel 04 344 10 89 (secrétariat)

    JPSC

  • Pour rétablir la célébration publique de la messe : avez-vous signé la lettre adressée au Premier Ministre?

     

    Déconfinement églises 5ec54f179978e24cfccf9905.jpg

    La carte blanche à Alexander De Croo

    est publiée dans La Libre

    avec vos signatures !

    * Un update régulier sera fait sur le site web de La libre pour ajouter vos signatures

    * Continuez à signer et à faire circuler cette carte blanche dans tout le pays: 

    Près de 10.000 personnes ont déjà signé cette lettre et vous ?

    cliquez ci-dessous pour lire et signer

    https://www.pourlamesse-voordemis.be/

     

  • MESSAGE POUR CE TEMPS CONFINEMENT DÛ AU CORONAVIRUS

    Blason Delville embleme.jpg

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège :

    Chers Frères et Sœurs,

    Chers Confrères Prêtres et Diacres,

    Chers Acteurs pastoraux,

    Chères Religieuses et Religieux,

     

    Jamais sans doute depuis la dernière Guerre mondiale nous n’avons ressenti à ce point notre fragilité ni vécu aussi intensément une épreuve collective. La crise du coronavirus dans sa deuxième vague assaille toute la société et ne se concentre pas sur un secteur précis. Les enfants sont moins touchés, heureusement. Les autorités civiles ont pris la décision courageuse de confiner la population, de la manière la plus humaine possible. Comment assumer ce confinement ?

    Que sommes-nous en train de vivre ? Comment l’évangile nous éclaire-t-il ? Comment réagir sans nous laisser submerger ? Quelle espérance globale apporter ?

    1. Que sommes-nous en train de vivre ?

    La pandémie entraîne de grandes souffrances et suscite de grandes peurs. Pour les personnes atteintes de la Covid, les souffrances se prolongent parfois et s’aggravent ; certains malheureusement y laissent la vie ; tous doivent se battre pour résister ; beaucoup, par bonheur, en sortent progressivement guéris. L’angoisse de la mort fait alors place à une grande joie, pour ceux qui sont « passés par la grande épreuve » et pour leurs proches qui les ont aidés. Les personnes contaminées vivent une grande solitude et une mise à l’écart ; certaines éprouvent un sentiment de culpabilité. Sachons les contacter et les aider de notre mieux.

    Ceux qui ne sont pas malades de la Covid peuvent souffrir pour d’autres raisons. C’est spécialement le cas des familles, des jeunes et des personnes âgées. Les familles se retrouvent confinées et parfois désœuvrées, ce qui suscite des tensions inattendues. Les jeunes sont privés de la sociabilité dont ils ont grand besoin et souffrent de la fermeture des écoles. Les personnes âgées se retrouvent davantage isolées et privées de visite, ce qui pèse sur leur moral. Les personnes précarisées deviennent plus pauvres. Les commerçants se retrouvent parfois sans revenu. De nouvelles pauvretés apparaissent.

    Pour les personnes qui accompagnent les malades, la tâche est rude et pénible. Le personnel hospitalier et médical est au maximum de ses forces et de ses efforts. Mais chacun de nous est aussi mis à contribution pour soutenir les malades de son entourage. Cela entame nos forces et pèse sur notre moral. Les prêtres, les diacres et les équipes de deuil, en particulier, sont en première ligne pour affronter ces situations et rencontrer les familles éprouvées. Les équipes d’aumônerie d’hôpital et de prison font un travail exceptionnel de présence là où c’est possible et consolent les malades par l’amitié et la prière. Elles le font au nom de l'Église. À travers elles, c'est toute l'Église qui est présente et bien branchée sur Dieu. Elles sont accompagnées par la prière et le soutien de tous ceux qui se préoccupent des malades. Elles vivent leur mission avec les autres citoyens engagés dans ces secteurs, le secteur des soins et le secteur de la solidarité.

    Pour tous ceux qui ont des responsabilités pastorales, le découragement ou la lassitude peuvent peser à certains moments face à l’ampleur des initiatives à prendre, au nombre de personnes à accompagner, aux célébrations à assumer (ou à ne plus assumer). Parfois, cela se reporte sur notre corps, sur notre sommeil, sur notre digestion, sur notre système nerveux, cela accentue nos faiblesses naturelles. Demandons au Seigneur de pouvoir supporter cela avec sa force et avec le secours de nos proches. Le partage de la parole et des sentiments nous aide à garder la forme physique nécessaire pour résister au découragement. Portons-nous les uns les autres dans l’expression de nos épreuves et portons dans la prière ceux d’entre nous qui sont dans la souffrance, en particulier nos ainés qui sont malades ou très âgés, ainsi que celles et ceux qui viennent de l'étranger.

    Pour chacun de nous la privation de célébrations, l’absence de réunions et la suspension de nombreuses activités vont tomber dur. On sera privé de sacrements, de communion, de liturgies. Il faudra reporter de nouveau des célébrations prévues. Cela est frustrant pour tous. Cela nous rappelle combien sont importantes nos rencontres quand nous avons la chance de pouvoir les vivre librement. Et combien l’esprit de communauté doit toujours être travaillé.

    1. Comment le Christ nous éclaire-t-il ?

    Ce pic de la pandémie et ce confinement tombent au jour de la Commémoration des fidèles défunts, comme le premier pic était tombé le vendredi saint de cette année 2020. Ce cadre de prière nous invite à nous tourner vers le Seigneur dans la foi. Mais notre foi est fragile : comment croire vraiment à la vie éternelle et à la résurrection des morts, à l’ère de la technologie ? Mais comment ne pas croire au message d’amour du Christ qui sauve l’humanité de ses errements et de ses fautes ? Nous ressentons son Esprit à l’œuvre dans les multiples initiatives qui sont prises ces derniers temps et dans le dévouement d’innombrables personnes. Seule la foi en un Dieu père, qui fait de nous tous des frères et des sœurs peut sauver l’humanité. Et cette foi transcende la mort. Comme le dit le Christ dans l’Apocalypse, en présentant la Jérusalem nouvelle (lecture au choix pour la Commémoration des fidèles défunts) : « Voici la demeure de Dieu avec les hommes. Il demeurera avec eux et ils seront ses peuples. Et lui-même, Dieu-avec-eux, sera leur Dieu. Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. Les premières choses s’en sont allées. Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21,3-5).

    Cette espérance nous guide et nous inspire. Par nos gestes et nos actions nous entamons dès maintenant cette cité nouvelle que nous promet l’Apocalypse. Prions pour nous associer à ce grand projet du Christ pour l’humanité. La prière nous permet de nous unir à toute l’humanité pour participer à la création de ce monde nouveau.

    1. Comment réagir sans nous laisser submerger ?

    En ligne de fond, nous voulons travailler aux initiatives de solidarité et de proximité pour ceux qui en ont le plus besoin.

    Dans le secteur des soins de santé, les soignants ne veulent pas que les choses se passent comme lors de la première vague, où l’isolement des malades était total ; c'est pourquoi, on a instauré des autorisations de visite pour les personnes en fin de vie, en particulier au bénéfice des aumônières et aumôniers. Cela montre que l'on a tiré la leçon autour de ce moment si important qu'est la fin de vie. De même, les structures hospitalières ne veulent pas devoir choisir qui soigner, car c'est à l'inverse de leur mission et de leur idéal. Il revient à chacun de nous en respectant les consignes, d'aider à ne pas arriver à cette situation qui meurtrirait les plus vulnérables mais aussi ceux qui ont la passion et la dure ascèse de soigner.

    Dans le secteur social, le Vicariat Évangile & Vie appuie les projets permettant d’héberger davantage de personnes sans domicile fixe durant le plan grand froid. Il soutient avec le Vicariat de la Santé l’initiative d’une plateforme téléphonique permettant une écoute permanente des personnes souffrant de solitude. Il lance avec Caritas Secours Liège des projets d'aide sociale de proximité notamment pour soutenir les courses alimentaires. Il appuie les Services sociaux des paroisses et des doyennés en lançant un appel pour engager de nouveaux bénévoles et rester solidaires. Il encourage les aumôniers de prison et leurs équipes. 

    Le Vicariat de l’Accompagnement des acteurs pastoraux est disponible pour aider les prêtres et les autres acteurs pastoraux dans leurs difficultés personnelles. La pandémie peut accentuer les sensibilités et les difficultés de chaque personne engagée sur le terrain pastoral. Elle peut provoquer des crises, des conflits, des ruptures. La fraternité sacerdotale et la fraternité diaconale sont stimulées dans cette situation. Les prêtres, les diacres et les AP sont invités à contacter leurs voisins et leurs collègues proches. La Sous-Commission pour la santé des prêtres (SoCoSaP) est spécialement attentive à recevoir les informations et à donner des conseils. La situation du confinement va entraîner chez les prêtres et les acteurs pastoraux un bouleversement des habitudes. Beaucoup de réunions tomberont ; il faudra travailler par vidéo-conférence et par courrier. On va se retrouver face à une solitude inattendue et pas facile à assumer.

    Le Vicariat Annoncer l’Évangile a déjà annoncé la toute prochaine publication de nouvelles catéchèses à vivre à la maison. Il proposera également sous peu des célébrations domestiques pour le temps de l’Avent et, le cas échéant, la fête de Noël, comme celles envoyées à Pâques. La CIPL travaille d’ores et déjà à un flyer qui sera largement diffusé pour un temps de prière devant la crèche, à l’église ou à la maison. Il est possible de retransmettre des célébrations en streaming sur YouTube ou Facebook, avec un maximum de dix personnes présentes. Radios et TV continueront d’apporter réconfort et soutien à nos vies de prière. Comme lors de la première vague, de nombreuses initiatives peuvent être prises pour entretenir notre communion spirituelle.

    Au Vicariat « Chemins de foi et formations chrétiennes », le Centre diocésain de formation (CDF) donne ses cours à distance. Le Service diocésain des jeunes (SDJ) va faire des animations quotidiennes sur YouTube pour les jeunes qui auraient dû aller à Taizé en pèlerinage. La librairie Siloé reste ouverte : l'on peut venir sur place (40 rue des Prémontrés, 4000 Liège, tél. 04 223 20 55) ou faire des commandes car c'est le moment idéal pour se ressourcer et lire des livres de spiritualité ou de théologie. Dans l’enseignement, les écoles sont fermées jusqu’au 15 novembre. Des projets pastoraux se mettent en place pour Noël.

    Pour la Vie Consacrée, une lettre collective sera envoyée chaque semaine pour soutenir la vie des religieuses et des religieux.

    Le Chantier Paroisses garde le suivi de toutes les Unités pastorales et continue son activité. Il veillera à favoriser l’accueil dans les églises, qui restent ouvertes pour la prière et la méditation personnelle, même s’il ne peut y avoir de célébration.

    Dans la vie quotidienne, chaque geste qui établit la relation compte, a du poids et dit le poids de chaque humain pour Dieu. Tout a sa valeur : un coup de fil, une lettre, un mail, une visite devant la maison. La créativité est de mise pour chacun, particulièrement vis-à-vis des personnes isolées, âgées, précarisées, malades ou endeuillées.

    1. Quelle espérance globale apporter ?

    En tant qu'Église, nous sommes porteurs de solidarité et de fraternité : nous découvrons combien nous en avons vraiment besoin maintenant. Nous devons également découvrir Dieu comme celui qui nous appelle, qui nous procure un idéal et nous donne la force de faire face aux problèmes. C'est ce message d'espérance que nous devons apporter. Nous ne devons pas seulement nous focaliser sur les pourcentages d'infections, mais aussi chercher des orientations pour l'avenir. C'est là que le message chrétien apparaît dans son authenticité.  Face à la finitude, à la souffrance et à l'échec, nous continuons à nous demander : qu'est-ce qui est essentiel dans la vie ? Alors nous découvrons que l'amitié et la spiritualité peuvent vraiment aider. Nous devons donc apporter le message évangélique dans notre monde d'une manière renouvelée et différenciée. C’est ce que j’ai lancé comme projet en octobre 2019 par ma lettre pastorale sur la mission, intitulée « Va vers le pays que je te montrerai ».

    Le monde prend conscience de la nécessité d'une coopération internationale, par exemple pour les vaccins. À l'avenir, nous devrons donc faire preuve de plus de solidarité, car nous sommes également plus vulnérables. Nous découvrons que la mondialisation entraîne aussi une grande fragilité. Si un virus pénètre dans le système, c'est tout le système qui est ébranlé. Nous devrons disposer d'institutions mondiales solides et assumer la responsabilité de l'ensemble de l'humanité et du cosmos tout entier, en particulier en matière de transition écologique.

    Nous devons prier pour que ces épreuves s’écartent, mais nous ne devons pas oublier toutes les autres épreuves de l’histoire : le tremblement de terre en Turquie et en Grèce, les assassinats islamistes en France et en Autriche, le drame des réfugiés en Lybie ou en Grèce, etc. Toutes ces épreuves peuvent être des tremplins pour un avenir meilleur. Ainsi la Grèce et la Turquie se sont rapprochées pour affronter les conséquences du tremblement de terre ; et les musulmans et les catholiques de Bruxelles se sont réunis samedi 31 octobre à la cathédrale pour proclamer leur respect de la personne humaine. Espérons que la Covid nous fera mettre en œuvre de nouvelles solidarités, qu’elle nous obligera à resserrer nos liens au niveau national et qu’elle contribuera à conscientiser le monde sur les mesures à prendre pour protéger les populations contre les dérives technologiques et matérialistes.

    Prière pour sortir de la crise sanitaire 

    Seigneur, notre Dieu,

    tu as envoyé des prophètes,

    comme Isaïe et Jean-Baptiste,

    pour qu’ils t’ouvrent un chemin

    dans le cœur des humains.

     

    Notre monde souffre

    à cause de la crise sanitaire.

    Il doit se soigner

    pour être régénéré

    dans la justice sociale

    et la dignité humaine.

     

    Guéris le cœur des hommes

    par la venue de ton fils Jésus.

    Qu’il rende droits tes chemins,

    qu’il nous aide à sortir de la crise sanitaire

    et nous ouvre un futur d’espérance,

    en nous baptisant dans l’Esprit-Saint.

     

    Par l’intercession de saint Hubert,

    patron de la ville de Liège

    et guérisseur de la rage,

    protège-nous du coronavirus

    et de ses conséquences néfastes,

    toi qui vis et règnes pour les siècles des siècles.

    Amen !

                                                   + Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

  • Octobre 2020 : à Liège, le Mois du Rosaire vous accueille au Saint-Sacrement

    Apprendre à prier ? en octobre, une petite exposition sur le Rosaire vous accueille à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    Des panneaux didactiques à découvrir par les catéchistes et leurs élèves

    → soit aux heures d’ouverture de l’église :

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    → soit pour une visite commentée, aux jour et heure à convenir :

    - par email abbedor@gmail.com ou sursumcorda@skynet.be ;

    - par tél. 04 344 10 89 

    - par gsm 0470 94 70 05

    « Grâce à la méditation des mystères du Christ avec le cœur de Marie, nous entrons dans l’intimité du Fils de Dieu fait homme, nous faisons nôtre tout ce qu’Il a dit et fait, nous scrutons toutes les dimensions de ses paroles et de ses actes pour mieux en comprendre la portée et la richesse, nous nous en nourrissons, nous nous attachons à ce qui plaît à Dieu, à celui surtout « en qui Dieu met toute sa complaisance » , Jésus, « le fruit des entrailles » de Marie. Le cœur de Marie fixé sur Jésus devient alors notre refuge et notre école. Au fil des Ave, nos égoïsmes, nos étroitesses, nos craintes, nos manques de confiance rencontrent inlassablement cette grande révélation : LE FILS DE DIEU S’EST FAIT HOMME POUR MOI , Il a souffert pour moi, Il a vaincu le démon, le péché et la mort pour moi, Il nous ouvre les portes de son Royaume. En face de toutes les épreuves et déceptions de l’existence ou de la vie des hommes, se dresse cette Bonne Nouvelle (Evangile), qui nous rejoint et nous concerne tous. C’est notre patrimoine » (extrait du Feuillet de l’église du St-Sacrement, octobre 2020).

  • Mgr Delville, évêque de Liège: "Quelques bienfaits de la messe en latin"

    Interview donnée par 

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    MGR JEAN-PIERRE DELVILLE

     évêque de Liège 

    Emission sur RCF Liège « Trente minutes avec notre évêque » du lundi 29 juin 2020 à 16h03, rediffusée lundi 24 août 2020 à 16h03

    Ref. http://belgicatho.hautetfort.com/archive/2020/08/31/l-eveque-de-liege-explique-l-interet-de-la-messe-en-latin-6260342.html (13’30 à 25’45) 

    Ralph Schmeder

    Monseigneur, le 13 juin dernier, à l’occasion de la Fête-Dieu à Liège, vous avez célébré une messe en latin à l’église du Saint-Sacrement, célébration d’ailleurs retransmise par RCF-Liège, qu’on peut encore réécouter sur la page Facebook de la radio.

    En même temps, récemment les éditions ADF/Bayard musique ont publié un CD avec des musiques pour la messe en latin.

    Est-ce que ce sont des signes d’une renaissance de la messe dans les anciens rites ? Et d’ailleurs est-ce qu’il y a un public particulier pour ce genre de célébration ?

    Mgr Delville

    Effectivement cette année-ci, la messe a été retransmise par RCF et par Facebook. Quand j’ai accepté de célébrer cette messe que je célèbre chaque année dans l’église du Saint-Sacrement à Liège, en latin dans la forme ancienne de la liturgie, il n’était pas prévu de retransmission.

    Ici il y a eu la retransmission à cause du Covid et, en fait, j’ai insisté pour que la retransmission se fasse d’une manière (on va dire) dynamique et pédagogique, c’est-à-dire qu’on ne se contente pas de regarder de loin le prêtre qu’on voit de dos, mais qu’on ait des caméras qui montrent ce que le prêtre fait à l’autel, ce qui se passe autour de lui, etc. C’est une manière d’entrer plus activement dans les différents rites de la célébration de cette messe, c’est donc une modernisation au sens d’une manifestation plus explicite de ce qui se fait.

    Y a-t-il une renaissance de ce type de messe ? Ce que je trouve intéressant, c’est que c’est un patrimoine particulièrement riche dans notre histoire chrétienne. On fait beaucoup pour sauver le patrimoine architectural, on fait beaucoup pour restaurer les églises et les cathédrales - regardez ce qu’on fait pour Notre-Dame de Paris -, il faut reconnaître que la liturgie, c’est aussi un patrimoine, mais un patrimoine immatériel : c’est fait de chants, de gestes, de textes et d’attitudes de prière qui sont en quelque sorte un trésor spirituel. Je trouve qu’il serait dommage de le laisser uniquement couché dans les livres et dans les témoignages du passé, mais que cela vaut la peine de l’actualiser dans une célébration concrète.

    Ralph Schmeder

    Quand on parle de la messe en latin, il faut aussi distinguer entre plusieurs rites possibles.

    Ici, c’était, je crois, le rite de 1962

    Mgr Delville

    De Jean XXIII en 1962. Soyons clairs.

    Il n’y a qu’un seul rite latin romain. Mais il y a un autre rite latin qui est le rite ambrosien que l’on pratique à Milan. Et il y a le rite mozarabe que l’on pratique à Tolède en Espagne. Donc il y a au moins trois rites latins[1].

    Dans le rite romain, il y a la forme extraordinaire et la forme ordinaire.

    - La forme ordinaire, c’est celle que nous célébrons dans toutes les églises de nos régions de manière habituelle, qui peut être d’ailleurs elle-même célébrée en latin, comme on le fait dans les congrès internationaux bien souvent et comme on voit le pape le faire pour des messes internationales à la basilique Saint-Pierre.

    - Mais il y a aussi la forme extraordinaire qui, elle, a conservé la totalité des gestes qui étaient pratiqués jusqu’en 1962, lors de la dernière édition du missel de rite romain à l’époque de Jean XXIII.

    On prend ce missel de 1962 parce que c’est un missel où Jean XXIII a déjà introduit deux modifications importantes:

    - La première, c’est de mentionner saint Joseph après le nom de la Vierge Marie dans la prière eucharistique[2].

    - La seconde, c’est d’exclure le mot « Juifs perfides » dans la prière du Vendredi Saint. Il y avait là quelque chose qui était scandaleux : évidemment c’est parce qu’on ne connaît plus le latin. « Perfidus » en latin ne veut pas dire « perfide », mais veut dire « qui a perdu la foi ». C’était en quelque sorte un malentendu, mais un malentendu qui porte à conséquence. Donc le missel de 1962 a été expurgé de ce point de vue-là, et c’est ce missel-là qui est utilisé[3].

    L’avantage de connaître la forme extraordinaire, c’est qu’on peut entrer dans le libellé des textes tel qu’il est parfois pratiqué depuis le IVe siècle, vu que le Canon romain, la prière eucharistique, remonte à saint Ambroise qui vivait au IVe siècle ; et donc on entre aussi dans la Tradition de l’Eglise qui a inspiré plus de 1000 ans de littérature et on peut alors être initié à toute la littérature chrétienne qui a succédé quand on connaît aussi la liturgie qui l’a inspirée.

    Ralph Schmeder

    La messe en latin est-elle parfois utilisée aussi comme un symbole aussi bien pour les défenseurs que pour les détracteurs, donc pour un certain style d’Eglise, peut-être nostalgique du passé ?

    Mgr Delville

     Oui, cela peut arriver, mais je vois que tout évolue, tout bouge. Même les plus traditionnalistes ont aussi parfois un côté très moderne, par exemple l’utilisation de nouveaux médias, l’utilisation de sites internet, une certaine pédagogie…

    Mais qui plus est, ce que je vois aussi, c’est qu’il y a un public tout-à-fait diversifié à ce genre de célébration. Et donc il ne faut pas laisser ce type de célébration comme otage des mouvements intégristes. C’est d’ailleurs ce que le pape Benoît XVI avait voulu en permettant que la célébration de la forme extraordinaire du rite romain se fasse de manière totalement libre dans l’Eglise, sans demander de permission spéciale. C’est pour que ce ne soit pas simplement le domaine des Lefebvristes et des personnes qui se sont mises hors de l’Eglise.

    L’important, à mon avis, c’est de valoriser un trésor de patrimoine liturgique sous toutes ses formes, chants, musiques, gestes, textes, etc. sans le lier à une idéologie, parce que je pense que pendant plus de 1000 ans (du IVe siècle jusqu’à aujourd’hui, cela fait presque 16 siècles), ce rite a été utilisé par des gens de toutes idéologies, de toutes tendances confondues.

    Il n’y a donc pas de raison qu’en l’utilisant aujourd’hui, on le monopolise dans une seule idéologie. Je pense que de même en musique on peut jouer des œuvres de Jean-Sébastien Bach qui datent du XVIIe siècle sans être un « traditionnaliste », de même on peut pratiquer la liturgie ancienne sans être « traditionnaliste » – au sens de « intégriste ». Je pense qu’il ne faut pas lier la célébration à une idéologie.

    Qui plus est, il faut savoir que la célébration dans le rite ancien permet de découvrir des choses très modernes qui ont été occultées par le fait qu’on a supprimé pendant un certain temps ce rite ou, en tout cas, qu’on ne l’a pratiquement plus pratiqué.

    Un exemple. On cite dans le Canon romain les fidèles au masculin et au féminin : c’est toujours « frères et sœurs », ou avec d’autres substantifs, « serviteurs et servantes »[4]. Le fait que l’on ait supprimé le mot « sœur » ou qu’on ait supprimé le mot féminin dans le missel de Paul VI après le concile Vatican II est en fait un « machisme » qui n’était pas dans l’ancien missel.

    Ou encore, quand vous lisez l’ancien missel, vous voyez que nous sommes définis comme des « orthodoxes », nous sommes l’Eglise orthodoxe, alors qu’on croirait que les Orthodoxes, ce sont les autres ; mais là on dit que c’est aussi nous !

    Et ainsi de suite.

    Il y a là un très beau vocabulaire à un moment donné qu’il est utile de pratiquer pour en comprendre la symbolique.

    Ralph Schmeder

    Qu’en pensent les jeunes, parce que parfois on les entend dire qu’ils s’ennuient déjà à la messe en français ? Est-ce que ce genre de célébration pourrait intéresser la jeune génération ?

    Mgr Delville 

    En partie, oui. Si je regarde le public qui vient, le public est très diversifié. Evidemment il y a huit jours quand j’ai fait cette célébration, c’était le premier dimanche après le confinement, et donc les personnes âgées ont hésité à bouger ; c’était donc davantage des jeunes ou des adultes qui sont venus. Moi, j’entends même des acolytes qui me demandent pour être initiés. L’avantage, si vous voulez, pour un jeune, d’être initié à ce niveau-là, c’est qu’il a un peu l’impression d’entrer dans une « arcane », c’est-à-dire dans un monde mystérieux où il fait beaucoup de découvertes, où il y a moins d’évidences et où il y a aussi plus de choses à découvrir. Il y a des demandes d’être un peu initié au sens de la liturgie, et je crois que ça, ça peut avoir son sens ; en tout cas, c’est une porte d’entrée dans la foi, dans la mesure où, à travers des gestes et des pratiques différentes, on peut aussi redécouvrir le mystère de la foi.

    Qui plus est, dans la forme ancienne, il y a beaucoup plus de gestes que dans la forme actuelle. On se rend compte que la forme actuelle est en fait une forme intellectualisée, qui a supprimé tout le langage corporel. Le langage corporel dans l’ancienne messe est énorme : le nombre de gestes que le prêtre doit faire, c’est au moins 50 pendant la messe, même plus, je n’ai pas calculé le nombre : que ce soit d’inclinaisons, que ce soit de signes de croix, que ce soit de génuflexions, que ce soit peu importe... Le langage corporel est extrêmement intégré dans le langage verbal, et c’est donc aussi un aspect intéressant.

    Et qui plus est, la forme ancienne de la messe met en œuvre beaucoup plus de personnes autour du prêtre que la messe actuelle, parce que la forme officielle de la messe, d’après l’introduction du missel, c’est la forme solennelle[5]. Et la forme solennelle de la messe demande au moins qu’il y ait presque une quinzaine de participants : diacre, sous-diacre, acolytes et autres. Et la forme pontificale avec l’évêque qui préside, elle, demande au moins trente actifs participants. Donc cela veut dire qu’elle met en œuvre la diversité des ministères et une certaine diversité des services. Je crois que là, il y a quelque chose aussi à exploiter pour une image d’Eglise diversifiée.

    Ralph Schmeder

    Une question de conclusion : le latin a presque disparu dans notre société moderne ; on l’enseigne peut-être encore dans certaines écoles. Est-il utile et important selon vous de connaître cette langue et de la pratiquer ?

    Mgr Delville

    Oui, oui, c’est énorme : c’est énorme, la littérature latine. Ne plus connaître le latin, c’est s’interdire l’accès à une production littéraire gigantesque qui va du haut Moyen-âge et même de l’Antiquité de facto (au point de vue chrétien depuis l’époque patristique) jusqu’au XIXe siècle. Et donc, c’est s’interdire l’accès à des textes très importants qui ne sont pas traduits. Et donc je pense qu’il est très important d’avoir des lieux où le latin soit pratiqué pour éviter son oubli. Parce qu’oublier une langue aussi importante dans laquelle autant de livres sont écrits, c’est aussi s’interdire l’accès à des tas de documents, y compris des manuscrits, y compris des textes uniques qui vont devenir totalement inaccessibles.

    Et donc maintenir des lieux où la langue est pratiquée contribue aussi forcément à apprendre la langue et donc à s’ouvrir l’accès à un pan important de notre littérature.

    annexe l'oratio fidelium                            053.jpg

    ______

    [1] Il faudrait ajouter le rite de Braga au Portugal, qui est toujours célébré, et, jusqu’à la fin des années 1960, le rite lyonnais.

    [2] Décret de la Congrégation des Rites du 13 novembre 1962 (Acta Apostolicæ Sedis 54, 1962, p. 873).

    [3] Préparée par la déclaration de la Congrégation des Rites du 10 juin 1948 (Acta Apostolicæ Sedis, 40, 1948, p. 342), cette modification a été prescrite dans la lettre de la Congrégation des Rites du 19 mai 1959 (Ephemerides Liturgicæ, 74, 1960, p. 133).

    Les réformes liturgiques de 1965 et 1970 ont encore modifié le texte de cette prière.

    Depuis la note de la Secrétairerie d’Etat du 4 février 2008, dans l’usage de la forme extraordinaire du rite romain, une nouvelle formulation de cette prière a été rendue obligatoire.

    Un tableau en appendice à l’interview récapitule l’évolution de cette prière.

    [4] Dans le Canon romain (et la Prière eucharistique I de la forme ordinaire en latin), on prie au Mémento de vivants : « Meménto, Dómine, famulórum famularúmque tuárum N. et N., et ómnium circumstántium, quorum tibi fides cógnita est et nota devótio, etc. » et au Mémento des défunts : « Meménto étiam, Dómine, famulórum famularúmque tuárum N. et N., qui nos præcessérunt cum signo fídei, et dórmiunt in somno pacis  ».

    Depuis les années 1970, la traduction française de la forme ordinaire (Missel de Paul VI) fait respectivement prier : « Souviens-toi, Seigneur, de tes serviteurs (de N. et N.) et de tous ceux qui sont ici réunis, dont tu connais la foi et l’attachement, etc. » et « Souviens-toi aussi de tes serviteurs (de N. et N.) qui nous ont précédés, marqués du signe de la foi, et qui dorment dans la paix, etc. ».

    A partir de l’Avent 2020, cette traduction imparfaite sera ainsi modifiée : « Souviens-toi, Seigneur, de tes serviteurs et de tes servantes (de N. et N.) et de tous ceux qui sont ici réunis, dont tu connais la foi et l’attachement, etc. » et « Souviens-toi aussi de tes serviteurs et de tes servantes (de N. et N.) qui nous ont précédés, marqués du signe de la foi, et qui dorment dans la paix, etc. ».

    [5] L’art de célébrer la messe (Présentation Générale du Missel Romain, 3e édition typique 2002), nn. 22 et 112 (cf. Vatican II, Sacrosanctum Concilium, n. 41).

    JPSC

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège: feuillet mensuel d'août 2020

    Eglise du Saint-Sacrement  à Liège

    Chapelle de Bavière à Liège

    Eglise Saint-Lambert à Verviers 

    Feuillet mensuel d’août 2020

     

    Eglise du Saint-Sacrement:

    Boulevard d’Avroy, 132 - 4000 Liège

    Dimanche : messes à * 10h et 11h15

    Lundi, Mercredi, Vendredi : * messe à 18h

    Mardi, Jeudi, Samedi : * messe à 8h30

     

    Chapelle de Bavière: 

    Rue des Bonnes Villes, 3 - 4020 Liège (Outremeuse)

    Dimanche : * messe à 11h30

    Mercredi et Vendredi : messe à 7h30

     

    Eglise Saint-Lambert:

    Rue du Collège, 80 – 4800 Verviers

    Dimanche : * messe à 17h 

    * indique une messe grégorienne chantée (missel de 1962)

     

    Clergé desservant ces lieux de culte:

    - Abbé Claude Germeau

    - Abbé Jean Schoonbroodt

    - Abbé Marc-Antoine Dor (Recteur)

          Boulevard d’Avroy 54/11

          4000 Liège 

          04 70 94 70 05 

          abbedor@gmail.com

     

    Sommaire du feuillet d'août 2020:

     

    1. Calendrier d’août 2020 

    2. In memoriam Mademoiselle Benoit 

    3. Quatre nouvelles préfaces pour l’ancien missel                                        

     ***

     Vous pouvez faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement en versant votre montant au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.

    Tout don de minimum 40 € est fiscalement déductible des revenus imposables à concurrence de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 du code de l’impôt sur les revenus).

    Exceptionnellement pour les dons de l’année 2020, le gouvernement vient de décider de porter cette déductibilité fiscale à 60% du montant versé  

     

    *** 

    Jusqu’au 14 août, horaires d’été.

    Les messes dominicales et l’adoration du mardi sont toujours maintenues. 

    L’abbé Dor sera absent la semaine du 10 août.

    ***

     

    1. Calendrier d’Août 2020

    sauf indication contraire toutes les messes indiquées

    ont lieu à l'église du Saint-Sacrement

     

    Samedi 1er août        

    * 8h30                      Messe de la Vierge Marie (1er sam. du mois)

    - 14h                         Rosaire et confessions (Fatima)

    - 15h30                     Messe (votive du Cœur immaculé de Marie)

     

    Dimanche 2 août       9e après la Pentecôte / 18e du T. ordinaire

    * 10h                        Messe

    - 11h15                     Messe

    * 11h30                    Messe (Chapelle de Bavière)

    * 17h                        Messe (Saint-Lambert de Verviers)

     

    Lundi 3 août            

    * 18h                        Messe (en l’honneur de saint Etienne)

     

    Mardi 4 août             St Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars

    * 8h30                      Messe 

    - 17h/19h                  Adoration et confessions

     

    Mercredi 5 août         Dédicace de Sainte-Marie Majeure

    - 7h30                       Messe (Chapelle de Bavière)

    * 18h                        Messe

     

    Jeudi 6 août               Transfiguration

                                     Portes Ouvertes

    • 8h/12h Ouverture

             * 8h30             Messe

             9h30-11h30      Confessions

    • 14h/17h Ouverture

             14h                  Exposition du Saint-Sacrement

             14h15-16h30    Adoration silencieuse puis accompagnée

             16h45              Bénédiction du Saint-Sacrement ; Fermeture

     

    Vendredi 7 août        Ste Julienne du Mont-Cornillon (Liège)

    - 7h30                       Messe (Chapelle de Bavière)

    - 12h                         Chapelet

    * 18h                        Messe (1er vendredi du mois, Sacré Cœur)

     

    Samedi 8 août           Saint Dominique

    * 8h30                      Messe

     

    Dimanche 9 août       10e après la Pentecôte / 19e du T. ordinaire

    * 10h                        Messe

    - 11h15                     Messe

    * 11h30                    Messe (Chapelle de Bavière)

    * 17h                        Messe (Saint-Lambert de Verviers)

     

    Lundi 10 août            St Laurent Martyr

    * 18h                        Messe

     

    Mardi 11 août          

    - 17h/19h                  Adoration et confessions

     

    Mercredi 12 août       Ste Claire

    - 7h30                       Messe (Chapelle de Bavière)

     

    Vendredi 14 août       Vigile Assomption ; St Maximilien Kolbe

    → Pas de messe à 7h30 à la Chapelle de Bavière

    * 18h                        Messe

     

    Samedi 15 août Assomption

    * 10h                        Messe

                                     (programme musical ci-dessous)

    - 11h15                     Messe

    * 11h30                    Messe (Chapelle de Bavière)

    * 17h                        Messe (Saint-Lambert de Verviers)

     

    Programme musical de la Messe de l’Assomption

    Samedi 15 à 10h à l’église du Saint-Sacrement (missel de 1962):

    Chant grégoriens

    Propre de la messe de l’Assomption, Gloria du Kyriale IX « Cum jubilo », Credo IV, chantés par les solistes du chœur grégorien et Agnus Dei IX « Cum jubilo », par un trio vocal mixte dirigé par Arnaud François.

    Chants polyphoniques

    Kyrie et Sanctus de la messe à 3 voix de William Byrd (1559-1623) ainsi que 4 motets mariaux du répertoire classique : Ave Maria, de Jacques Arcadelt (1507-1567), Ave Maris Stella, de William Byrd (1559-1623), Regina Caeli, de Gregor Aichinger (1564-1628), Salve Regina, de Domenico Scarlatti (1687-1757) interprétés par le trio vocal mixte  Cynthia Hagelstein (soprano), Dorothée Bolle (mezzo-soprano) et Arnaud François (baryton-basse). 

    A l’orgue Thomas du Saint-Sacrement : Patrick Wilwerth

     

    Dimanche 16 août     11e après la Pentecôte / 20e du T. ordinaire

    * 10h                        Messe

    - 11h15                     Messe

    * 11h30                    Messe (Chapelle de Bavière)

    * 17h                        Messe (Saint-Lambert de Verviers)

     

    Lundi 17 août            St Hyacinthe

    * 18h                        Messe

     

    Mardi 18 août          

    * 8h30                      Messe 

    - 17h/19h                  Adoration et confessions

     

    Mercredi 19 août       St Jean Eudes

    - 7h30                       Messe (Chapelle de Bavière)

    * 18h                        Messe

     

    Jeudi 20 août             St Bernard de Clairvaux, Docteur

                                     Portes Ouvertes

    • 8h/12h Ouverture

             * 8h30             Messe

             9h30-11h30      Confessions

    • 14h/17h Ouverture

             14h                  Exposition du Saint-Sacrement

             14h15-16h30    Adoration silencieuse puis accompagnée

             16h45              Bénédiction du Saint-Sacrement ; Fermeture

     

    Vendredi 21 août       Ste Jeanne-Françoise de Chantal

    - 7h30                       Messe (Chapelle de Bavière)

    - 12h                         Chapelet

    * 18h                        Messe

     

    Samedi 22 août         Cœur Immaculé de Marie

    * 8h30                      Messe

     

    Dimanche 23 août     12e après la Pentecôte / 21e du T. ordinaire

    * 10h                        Messe

    - 11h15                     Messe

    * 11h30                    Messe (Chapelle de Bavière)

    * 17h                        Messe (Saint-Lambert de Verviers)

     

    Lundi 24 août            St Barthélemy, Apôtre

    * 18h                        Messe

     

    Mardi 25 août           St Louis, roi de France

    * 8h30                      Messe

    - 17h/19h                  Adoration et confessions

     

    Mercredi 26 août      

    - 7h30                       Messe (Chapelle de Bavière)

    * 18h                        Messe

     

    Jeudi 27 août             St Joseph Calasanz

                                     Portes Ouvertes

    • 8h/12h Ouverture

             * 8h30             Messe

             9h30-11h30      Confessions

    • 14h/17h Ouverture

             14h                  Exposition du Saint-Sacrement

             14h15-16h30    Adoration silencieuse puis accompagnée

             16h45              Bénédiction du Saint-Sacrement ; Fermeture

     

    Vendredi 28 août       St Augustin, Evêque et Docteur

    - 7h30                       Messe (Chapelle de Bavière)

    - 12h                         Chapelet

    * 18h                        Messe

     

    Samedi 29 août         Décollation de st Jean-Baptiste

    * 8h30                      Messe

     

    Dimanche 30 août     13e après la Pentecôte / 22e du T. ordinaire

    * 10h                        Messe

    - 11h15                     Messe

    * 11h30                    Messe (Chapelle de Bavière)

    * 17h                        Messe (Saint-Lambert de Verviers)

     

    Lundi 31 août            St Raymond Nonnat

    * 18h                        Messe

    ---

    2. In memoriam

    Anne Marie Benoit DFA1D20007866_photo.jpg

    Madame Anne-Marie BENOIT

    25 mai 1929 † 9 juillet 2020

    « J’ai quitté ceux que j’aime

    pour retrouver ceux que j’ai aimés. » 

    Témoignages et souvenirs pour évoquer notre chère amie

    A l’intention de ceux qui l’ont aimée et de ceux qui, fréquentant notre église, ignorent ce qu’ils lui doivent, voici les souvenirs de plusieurs de ses amis de longue date.

    Je connaissais Madame Benoit depuis mon arrivée à Liège (il y a deux ans), mais l’accompagnement spirituel de ses dernières semaines me permet de l’attester : c’était vraiment une « grande dame », d’une très riche culture et d’un esprit très brillant, pleine également de bonté et de simplicité, animée d’une vive foi et d’une ardente charité. Quand elle a appris qu’il ne lui restait plus que quelques semaines à vivre, elle s’est préparée à recevoir les derniers sacrements et m’a dit en toute simplicité : « Cela a été très dur, mais maintenant j’accepte la volonté de Dieu sur moi ».

    Abbé Marc-Antoine Dor, recteur

     

    2.1. Tiré du faire-part

     

    « Ex umbris et imaginibus in veritatem. »

    « Loin des interrogations et des discussions stériles,

    enfin dans la vérité. »

    (Cardinal NEWMAN) [1]

     

    Monsieur † et Madame † Jean MEES-BENOIT,

    leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;

    Le Docteur et Madeleine BRUNO STAINIER-BENOIT,

    leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;

    ont la tristesse de vous faire part du décès de

     

    MADAME Anne-Marie BENOIT

    Docteur en Droit

    Licenciée en sciences économique et fiscale

    Administrateur de l’ASBL Sursum Corda à Liège

    Administrateur de l’ASBL Union des Etudiants Catholiques à Liège

    Administrateur honoraire des Amis du Trésor de la cathédrale à Liège

    née à Ougrée le 25 mai 1929

    et décédée à Liège le 9 juillet 2020.

    munie des sacrements de la Sainte Eglise catholique.

     

    La messe de Requiem a été célébrée en l’église du Saint-Sacrement à Liège, lundi 13 juillet 2020 à 13h15.

    La famille remercie particulièrement le Docteur Jocelyne FORGE pour ses soins dévoués et amicaux.

     

    2.2. Témoignage de M. l’abbé Claude Germeau

    Herstal, le 24 juillet 2020

     

    Mademoiselle Anne-Marie Benoît était une personne intelligente et d’une grande foi.

    Chaque Dimanche matin, elle assistait régulièrement avec piété et ferveur à la Messe latine de 10H00 à l’église du Saint Sacrement.

    Elle aimait la célébration latine de la Sainte Messe, non pour s’accrocher à un passé révolu, mais parce qu’elle y trouvait toutes les valeurs spirituelles auxquelles elle croyait fermement et qui la faisaient vivre : l’honnêteté, le sens du devoir, de la fidélité, du courage, du don de soi, de la gratuité, en un mot, de la Vérité !

    Un jour, elle m’a dit : « Je suis contente d’avoir appris, dans ma jeunesse, le Catéchisme par cœur (questions et réponses), parce que, dans un monde qui ne voit que le relativisme et qui remet beaucoup de choses en question, cela m’aide tellement aujourd’hui à garder la vérité et la confiance. »

    Mademoiselle Benoît était d’une grande conviction, enthousiaste, courageuse, ferme ; elle a lutté beaucoup, contre vents et marées, pour continuer les offices à l’église du Saint-Sacrement. Nous lui devons beaucoup de reconnaissance et de gratitude.

    C’est pourquoi, en signe de profonde reconnaissance, je célébrerai la Sainte Messe à son intention les dimanches 6, 13, 20 et 27 septembre à 11h15 à l’église du Saint Sacrement.

    Mademoiselle Benoît fut pour moi un vrai exemple de foi solide et de courage.

    Du fond du cœur, merci, Mademoiselle Benoît, pour ce que vous avez été pour moi.

     

    2.3.Témoignage de  M. l’abbé Jean Schoonbroodt

    « De mortuis nihil nisi bonum » : « Des défunts, on ne dit que du bien ». Cet adage n’est nullement la raison nécessaire ou suffisante pour faire l’éloge de Mademoiselle Anne-Marie Benoit.

    La forte personnalité, et surtout la foi et la volonté de servir, de le faire humblement et à bon escient, étaient restées intactes jusqu’à l’âge de son décès, 91 ans passés. Même lors des réunions de notre ASBL dont elle était la trésorière consciencieuse et compétente, on ne pouvait pas ne pas se réjouir du maintien de tout ce qui caractérisait son dévouement dans différents domaines. Pour ces assemblées, elle nous accueillait chez elle en bonne hôte qu’elle était.

    Ses études, son engagement personnel au sein des étudiants catholiques, son travail professionnel, les services rendus à la cathédrale… : voilà autant de facettes du rayonnement qui émanait d’elle.

    Elle était le dernier témoin vivant de la communauté des fidèles venus pour les offices à l’église du Saint-Sacrement dès les premières heures d’avril 1970 - il y a donc 50 ans !

    Avec d’autres donateurs, elle a apporté son argent personnel pour racheter l’église du Saint-Sacrement au moment où elle risquait d’être désacralisée (2003).

    Lors du Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI (7 juillet 2007), elle a favorisé le retour à la forme extraordinaire du rite romain, après 30 ans d’interruption dans notre église.

    Elle finançait elle-même l’achat des fleurs aux grandes fêtes.

    Ceux qui poursuivent son engagement toujours généreux et judicieux garderont le souvenir édifié et ému de l’exemple qu’elle a été pour nous tous, afin de continuer à œuvrer de tout cœur dans le sens du « SURSUM CORDA » (« Elevons notre cœur »).

                                                    

    En marge de la citation du saint cardinal John Henry Newman[1]

     

    2.4.Témoignage de M. Jean-Paul Schyns

    La vie en ce monde passe comme le songe d’une nuit d’été ou plutôt, selon le mot abrupt de sainte Thérèse d’Avila, comme une mauvaise nuit dans un mauvais lieu où la fatalité finit toujours par l’emporter sur la liberté. Notre espérance n’est pas pour ce monde transitoire mais en l’autre.

    En exergue de l’avis mortuaire, qu’elle même prit soin de rédiger avant de mourir, notre chère défunte transcrivit cette citation de Newman qui exprime, plus élégamment, la même chose : "Ex umbris et imaginibus in veritatem". Loin des interrogations et des discussions stériles, enfin dans la Vérité.

    De l’autre côté du miroir de la vie, « lux æterna luceat ei » : que la lumière sans fin brille sur elle ! 

     

    * En marge de la citation du saint cardinal John Henry Newman[1]:

     

    Sur sa pierre tombale, Newman a fait graver cette épitaphe : « ex umbris et imaginibus ad veritatem » : « hors des ombres et des images dans la vérité ». Je crois que sa vie et sa personnalité sont tout entier résumés dans cette phrase.

    Ex umbris : sortir, s’arracher, ne pas s’attacher à un lieu, à une habitude - à nous-mêmes surtout. C’est ce désir d’être docile à la volonté de Dieu qui a conduit Newman à tout abandonner, charges, honneur, réputation, amitiés, pour être fidèle à sa conscience.

    A cette disponibilité intérieure s’ajoutait le sentiment très vif que ce monde, le monde visible, n’est pas tout ; mieux, il n’est que l’ombre de celui auquel nous sommes appelés. Comme Abraham, le chrétien est un pèlerin, et sa vie un chemin vers la terre que Dieu lui découvrira, au dernier jour. La prédication de Newman est une grande variation sur ce thème de l’exil, de la caducité des choses, du passage du temps.

    Et imaginibus : sortir des images trompeuses, prendre conscience, « réaliser » l’objet de la foi, le faire nôtre intimement par l’intelligence et le cœur, c’était cela pour Newman « sortir des images ». Il ne s’agissait pas pour lui de dépasser le dogme, mais au contraire de laisser l’énoncé doctrinal qui donne forme à l’objet de foi nous imprégner toujours plus. « Le dogme donne un objet visible à l’adorateur », a-t-il écrit dans la Grammaire de l’assentiment. La doctrine chrétienne est pour lui le corollaire du mystère de l’incarnation, elle dessine avec toujours plus de précision le Christ, le visage du Christ, en le préservant des défigurations de l’hérésie.

    Ad veritatem : vers la vérité. Malgré le temps qui nous sépare de l’incarnation (ou de la parousie), comme des fenêtres, ou des icônes, les dogmes doivent garder en nous le sens, l’évidence de la présence du Christ qui était celle des premiers chrétiens, et dont Newman avait la nostalgie. « Les premières générations de l’Eglise n’avaient besoin d’aucune déclaration explicite touchant la Personne sacrée de notre Seigneur. La vue et l’ouïe remplaçaient la multitude des mots ; la foi rendait superflu les longs credos. Le silence régnait. Mais lorsque la lumière de son avènement fut éteinte et l’amour refroidi, alors se firent jour les objections et les discussions, et il fallut répondre. Les erreurs durent être expliquées, les doutes aplanis, les questions satisfaites, les innovateurs réduits au silence. Les chrétiens furent obligés de parler contre leur gré, de crainte que les hérétiques ne parlent en leur lieu. » Ces lignes d’un de ses sermons paroissiaux s’appliquent aussi bien à Newman.

     

    De M. Philippe George, conservateur émérite du Trésor de la cathédrale de Liège

    Notre amie Mademoiselle Benoît est partie, tranquille, sereine et heureuse de son action pour l’Eglise de Liège, souriante et toujours pleine d’humour. J’ai parlé avec elle par téléphone jusqu’il y a peu.

    Au moment où je vous écris, je ne sais pas encore comment se dérouleront ses obsèques, qu’elle évoquait depuis de nombreuses années, avec l’humour, le sourire et le réalisme qui la caractérisent, en toute circonstance. (…) [Voici quelques souvenirs à propos de] son action pour le Trésor :

    Mademoiselle Benoît s’est fortement investie dans le Trésor de la Cathédrale de Liège, qu’elle aimait tant, non seulement comme bénévole à l’accueil jusqu’en 2018, - tout le monde se souvient de son rire à l’accueil les week-ends, avec tous ses amis -  mais aussi fort discrètement pour soutenir financièrement l’institution dans les moments les plus difficiles, pendant les longs travaux de rénovation, dans ces moments pénibles que l’on voudrait  oublier. Contrairement à d’autres, elle était là!

    Mademoiselle Benoît a assisté au grand vernissage d’inauguration du Trésor en avril 2018, avec grandes satisfaction et joie.

    On aurait aimé qu’elle puisse le faire de la même manière pour la fin de la rénovation de cette belle église du Saint-Sacrement.

    Ici le Trésor lui a apporté sa logistique pour l’organisation des petites expositions sur la Fête-Dieu. 

     

    ***

     

    3. L’insertion de « nouvelles » préfaces dans l’ancien missel

    (forme extraordinaire du rite romain)

    Aux heures où, peu à peu, la pandémie s’étendait en Italie, puis sur le reste de l’Europe, avant de gagner le monde entier, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à Rome a publié deux décrets concernant la forme extraordinaire du rit romain (missel de saint Jean XXIII de 1962).

    Les esprits étaient absorbés par les questions médicales, et donc presque personne n’a donné écho à ces mesures intéressantes.

    L’un des deux décrets concerne l’insertion dans le missel de 7 préfaces « nouvelles » (en fait, il ne s’agit pas de textes nouveaux).

    Nous rassemblons donc ici :

    - la version française du décret et de sa note de présentation officielle

    - le texte et une traduction privée des 4 préfaces approuvées (les 3 autres préfaces dont il est question dans le décret étaient déjà en usage en Belgique, en France et au Canada).

    La partition de ces préfaces est déjà disponible sur les sites web :

    http://belgicatho.hautetfort.com/

    https://www.gregorien.be/

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/

    Nous donnerons un commentaire plus développé de ce décret dans le feuillet 110 (prévu pour la fin d’août ou le mois de septembre).

    Abbé Marc-Antoine Dor, recteur

    3.1.Décret romain sur l’insertion des préfaces dans l’ancien missel

    (22 février 2020)

     

    CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

    Prot. N. 137/2009P – ED

     

    DÉCRET

    « Pour favoriser l’enrichissement réciproque des deux formes du Rite romain, le Pape Benoît XVI a décidé, dans sa lettre du 7 juillet 2007 adressée à tous les Évêques de l’Église latine[3], de faire insérer certaines des nouvelles préfaces dans le Missel ancien.

    « Ayant fait sienne sa demande dans l’Instruction Universæ Ecclesiæ[4], la Commission Pontificale “Ecclesia Dei”, suivant le mandat donné par Benoît XVI dans cette lettre et puisant à des sources anciennes et nouvelles, a entrepris de trouver les moyens les plus adaptés pour ajouter des préfaces au Missel ancien. Ce travail vient d’être achevé par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, après le transfert de toutes les compétences de la Commission à la Congrégation par le motu proprio du Souverain Pontife François en date du 17 janvier 2019[5].

    « C’est pourquoi, après avoir consulté plusieurs instituts religieux et sociétés de vie apostolique attachés à l’Usus Antiquior, ainsi que le Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi approuve les sept préfaces figurant en annexe et accorde la permission de les utiliser à tout prêtre célébrant le Sacrifice Eucharistique selon le Missel Romain de 1962, conformément à la Lettre Apostolique Summorum Pontificum et dans le respect des rubriques prévues.

    « Toutes les dispositions de ce Décret entreront en vigueur le 19 mars 2020, en la fête de saint Joseph Époux de la Bienheureuse Vierge Marie et Patron de l’Église universelle, nonobstant toutes choses contraires.

    « Le Souverain Pontife François, au cours de l’audience du 5 décembre 2019 accordée à l’Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a confirmé ce Décret et en a ordonné la publication.

    « Donné à Rome, du Palais de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 22 février 2020, en la fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre. »

     

    Luis F. Card. Ladaria, S.I.

    Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi

     

    ✠ Giacomo Morandi

    Archevêque tit. de Cerveteri

    Secrétaire

    137/2009P – ED

    CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI

     

    Note de présentation du Décret Quo magis

    approuvant sept nouvelles préfaces eucharistiques

    dans la forme extraordinaire du Rite Romain

     

    « Par le décret Quo magis du 22 février 2020, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui, depuis janvier 2019, s’occupe des matières précédemment attribuées à la Commission pontificale "Ecclesia Dei"[6], a approuvé le texte de sept nouvelles préfaces eucharistiques à utiliser ad libitum pour la célébration de la Messe selon la forme extraordinaire du Rite Romain[7].

    « Cette décision vient au terme d’un travail précédemment entrepris par la Commission "Ecclesia Dei", pour répondre à la demande du Pape Benoît XVI d’ajouter quelques préfaces au Missel de la forme extraordinaire[8].

    « L’étude menée à ce sujet a fait choisir un nombre restreint de textes à utiliser pour des circonstances occasionnelles comme des fêtes de saints, des messes votives ou des célébrations ad hoc, sans introduire de changement dans les célébrations du temporal. Un tel choix entend préserver, grâce à l’unité des textes, l’unanimité de sentiments et de prière qui convient à la confession des mystères du Salut célébrés dans ce qui constitue la structure fondamentale de l’année liturgique. D’autre part, jusqu’au milieu du siècle dernier, le développement historique du Corpus Præfationum du Missale Romanum, est allé précisément dans la direction de préfaces nouvelles pour des célébrations ponctuelles plutôt que pour des célébrations du temporal.

    « En même temps, on a saisi cette occasion pour étendre à tous ceux qui célèbrent dans l’Usus Antiquior la faculté d’utiliser trois autres préfaces qui, par le passé, étaient concédées à certains lieux. Là aussi, il s’agit de textes destinés à des célébrations occasionnelles déterminées.

    « Quatre des textes nouvellement approuvés, les préfaces de Angelis, de Sancto Ioanne Baptista, de Martyribus et de Nuptiis, ont été pris dans le Missel de la forme ordinaire et proviennent pour la plupart, dans leurs parties centrales ou "embolismes", de sources liturgiques antiques. D’autre part, pour respecter l’harmonie avec le reste du Corpus Præfationum du Missel ancien, on a eu recours dans trois cas, pour la conclusion des préfaces, à telle ou telle des formules habituelles des préfaces de la forme extraordinaire. Comme on l’a dit, les trois autres textes (préfaces de Omnibus Sanctis et Sanctis Patronis, de Sanctissimo Sacramento et de Dedicatione ecclesiæ) ont été accordés précédemment à des diocèses français et belges, et ils ont été en usage avant la réforme liturgique post-conciliaire. Ils pourront désormais être utilisés partout où l’on célèbre la Messe dans la forme extraordinaire.

    « Deux des sept préfaces permettront de donner un éclat plus grand et plus juste aux célébrations liturgiques en l’honneur de personnages de tout premier plan à l’intérieur du dessein de Dieu, tel qu’il s’est manifesté dans l’histoire du Salut, celles des Anges et de saint Jean Baptiste, qui manquaient jusqu’ici de préface eucharistique propre dans l’Usus Antiquior. Dans la même optique, la préface de Martyribus permettra de souligner le caractère éminent du don du martyre, même parmi d’autres témoignages de la Sequela Christi. En effet, les premiers saints reconnus comme tels ont été les martyrs. Les préfaces de Dedicatione ecclesiæ, de Omnibus Sanctis et Sanctis Patronis et de Ss.mo Sacramento, déjà en usage dans certains lieux, permettront d’enrichir opportunément les célébrations de ces fêtes, avec une euchologie plus adaptée à leur caractère que la simple préface Communis. Enfin, on attire l’attention sur la préface de Nuptiis qui, avec la grande bénédiction nuptiale jusqu’ici en usage dans les messes pro Sponsis, se retrouve – avec quelques variantes – dans les vieux Sacramentaires tels que le Gélasien antique et le Grégorien. Cette préface ancienne, déjà adoptée dans la forme ordinaire, peut désormais être utilisée dans la forme extraordinaire.

    Comme on l’a indiqué plus haut, l’usage, dans certaines circonstances, des préfaces nouvellement approuvées reste une faculté ad libitum. A ce sujet, on fait évidemment appel au bon sens pastoral du célébrant. De plus, il faut remarquer que le décret ne supprime pas les concessions éventuelles de préfaces propres faites dans le passé. Dès lors, s’il existe déjà dans certains cas particuliers (lieux, instituts…), une préface particulière différente, sur la base de ce qui avait été concédé auparavant, et pour la même circonstance liturgique, on aura alors le choix entre elle et le texte nouvellement approuvé.

    3.2. Texte et traduction privée  des 4 « nouvelles » préfaces

     

    Præfatio de Matrimonio

     

    Vere dignum et iustum est, ǽquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : Qui foédera nuptiárum blando concórdiæ iugo et insolúbili pacis vínculo nexuísti, ut multiplicándis adoptiónum fíliis sanctórum connubiórum fecúnditas pudíca servíret. Tua enim, Dómine, providéntia, tuáque grátia ineffabílibus modis utrúmque dispénsas, ut, quod generátio ad mundi prodúxit ornátum, regenerátio ad Ecclésiæ perdúcat augméntum : per Christum Dóminum nostrum. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes, ac beáta Séraphim, sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces, ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicéntes : Sanctus.

     

    Préface de Mariage

     

    Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Vous qui avez scellé l’alliance des noces par le tendre joug de l’union des cœurs et par l’indissoluble lien de la paix, afin que la chaste fécondité de saints mariages servît à multiplier vos fils d’adoption. Car c’est par votre providence, Seigneur, et par votre grâce - ineffables moyens -, que vous procurez ce double bien : ce que la génération a produit pour la beauté du monde, la régénération l’amène à accroître l’Eglise, par le Christ, notre Seigneur. C’est par lui que les Anges chantent votre majesté, que les Dominations l’adorent, que tremblent les Puissances ; et les cieux avec les Vertus des cieux ainsi que les bienheureux Séraphins la célèbrent ensemble d’une commune allégresse. Avec eux, que nos voix aussi soient admises sur votre ordre, nous vous en prions, en disant dans notre acclamation suppliante : Saint.

    Præfatio de sanctibus Martyribus

     

    Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : Quóniam tu magnificáris in tuórum laude Sanctórum, et quidquid ad eórum pértinet passiónem, tuæ sunt ópera miránda poténtiæ : qui huius fídei tríbuis cleménter ardórem, qui súggeris perseverántiæ firmitátem, qui largíris in agóne victóriam, per Christum Dóminum nostrum. Propter quod cæléstia tibi atque terréstria cánticum novum cóncinunt adorándo, et nos cum omni exércitu Angelórum proclamámus, sine fine dicéntes : Sanctus.

     

    Préface des saints Martyrs

     

    Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Puisque vous êtes magnifié dans la louange de vos Saints, et que tout ce qui touche à leur passion est l’œuvre admirable de votre puissance : vous qui accordez avec bonté l’ardeur de leur foi, vous qui inspirez la fermeté de leur persévérance, vous qui donnez la victoire dans leur combat final, par le Christ notre Seigneur. C’est pourquoi les habitants des cieux et de la terre s’unissent pour vous rendre un cantique nouveau en adorant, et nous, nous proclamons avec toute l’armée des Anges, en chantant sans fin : Saint.

     

     

    Præfatio de sanctis Angelis

     

    Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : Et in Archángelis Angelísque tuis tua præcónia non tacére, quia ad excelléntiam tuam recúrrit et glóriam quod angélica creatúra tibi probábilis honorétur : et, cum illa sit amplo décore digníssima, tu quam sis imménsus et super ómnia præferéndus osténderis, per Christum Dóminum nostrum. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes, ac beáta Séraphim, sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces, ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicéntes : Sanctus.

     

    Préface des saints Anges

     

    Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Et que nous ne taisions pas les louanges que nous devons pour vos Anges et vos Archanges : quand la créature angélique que vous avez trouvée bonne est honorée, cela rejaillit sur votre excellence et votre gloire. Et puisqu’elle est très digne de recevoir un ample hommage, il nous est montré de vous combien vous êtes immense et combien vous surpassez tout, par le Christ notre Seigneur. C’est par lui que les Anges chantent votre majesté, que les Dominations l’adorent, que tremblent les Puissances ; et les cieux avec les Vertus des cieux ainsi que les bienheureux Séraphins la célèbrent ensemble d’une commune allégresse. Avec eux, que nos voix aussi soient admises sur votre ordre, nous vous en prions, en disant dans notre acclamation suppliante : Saint.

    Præfatio de sancto Ioanne Baptista

     

    Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : per Christum Dóminum nostrum.

    In cuius Præcursóre beáto Ioánne tuam magnificéntiam collaudámus, quem inter natos mulíerum honóre præcípuo consecrásti.

    Qui cum nascéndo multa gáudia præstitísset, et nondum éditus exsultásset ad humánæ salútis advéntum, ipse solus ómnium prophetárum Agnum redemptiónis osténdit.

    Sed et sanctificándis étiam aquæ fluéntis ipsum baptísmatis lavit auctórem, et méruit fuso sánguine suprémum illi testimónium exhibére.

    Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes : Sanctus.

    Préface de saint Jean Baptiste

     

    Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : par le Christ notre Seigneur. Dans son Précurseur saint Jean Baptiste, nous louons à plein cœur votre magnificence, lui que vous avez consacré d’un honneur particulier parmi les enfants engendrées par les femmes : En naissant il apporta de grandes joies, et avant même de naître, il tressaillit d’allégresse à l’approche du Sauveur des hommes ; il fut, de tous les prophètes, le seul celui qui désigna l’Agneau de la Rédemption ; Dans les eaux du fleuve qui devaient en être sanctifiées, il lava l’auteur même du baptême, et il mérita de lui rendit le témoignage suprême par le  versement de son sang. C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, et avec tous les chœurs de la troupe céleste nous chantons l’hymne de votre gloire en redisant sans fin : Saint.

     

    [1] Né à Londres le 21 février 1801 et mort à Edgbaston le 11 août 1890, John Henry Newman se convertit au catholicisme en 1845. Devenu prêtre de la congrégation de l'Oratoire et créé cardinal par Léon XIII en 1879, il est béatifié par Benoît XVI, le 19 septembre 2010 à Birmingham, et canonisé par le pape François, le 13 octobre 2019 à Rome.

    [2]  La suite est tirée d’un entretien de Grégory Solari pour Zenit (7.12.2007).

    [3] [1] Benoît XVI, Lettre aux Évêques qui accompagne la Lettre Apostolique Summorum Pontificum donnée "motu proprio" sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970, AAS 99 (2007), 798.

    [4]  [2] Commission Pontificale “Ecclesia Dei”, Instruction sur l’application de la Lettre apostolique Summorum Pontificum donnée "motu proprio" par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, AAS 103 (2011), 413-420, n. 25.

    [5] [3] François, Lettre Apostolique donnée "motu proprio" au sujet de la Commission Pontificale “Ecclesia Dei”, 17 janvier 2019.

    [6] [1] Cf. François, Lettre Apostolique en forme de "Motu Proprio" sur la Commission pontificale "Ecclesia Dei", 17 janvier 2019.

    [7] [2] Le texte de ces préfaces sera également disponible avec la notation musicale dans les différents tons en usage dans la forme extraordinaire, auprès de la Libreria Editrice Vaticana.

    [8] [3] "Dans l’ancien Missel pourront être et devront être insérées de nouvelles préfaces. La Commission « Ecclesia Dei », en lien avec les diverses entités dédiées à l’Usus Antiquior, étudiera quelles sont les possibilités pratiques": Benoît XVI, Lettre aux Évêques qui accompagne la Lettre apostolique "Motu proprio data" Summorum Pontificum sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970, AAS 99 (2007), 798. Par la suite, cette demande avait été confirmée et complétée en 2011, dans l’Instruction Universæ Ecclesiæ de la même Commission pontificale ; cf. Commission pontificale "Ecclesia Dei", Instruction sur l’application de la Lettre Apostolique Summorum Pontificum donnée motu proprio par S.S. le Pape Benoît XVI, n. 25, AAS 103 (2011), 418.

  • Liège : le déconfinement du culte sous le signe de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville en l’église du Saint-Sacrement le samedi 13 juin à 19h00

    Conformément aux « normes sanitaires » imposées, près de 80 fidèles, de tous âges et de tous milieux, ont pu se réunir autour de l’évêque de Liège pour assister à cette grande fête d’origine liégeoise. La messe était chantée selon la forme extraordinaire du rite romain.

    Plus d'informations, ici:

    https://liegefetedieu.be/programme/eglise-du-saint-sacrement/

    https://rcf.fr/spiritualite/priere/solennite-de-la-fete-dieu-celebree-selon-le-missel-romain-de-1962

    Voici le texte de l’homélie prononcée par Monseigneur Delville :

    Chers Frères et Sœurs,

    La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer en étant corporellement présents, même si notre nombre est limité. C’est pourquoi cette messe est aussi retransmise par les médias pour tous ceux qui n’ont pas pu être matériellement présents. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions la communion au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés. Or voici que nous pouvons nous retrouver lors de la seule fête liturgique qui soit consacrée à un sacrement, la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, la Fête-Dieu.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer cette fête, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résume pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Nous fêtons donc aujourd’hui autant le signe – l’hostie consacrée – que la réalité personnelle qu’elle représente, le Christ lui-même.

    Or ce fut la volonté de Jésus lui-même que de prolonger sa vie terrestre par un signe perpétuel. C’est le geste qu’il a fait à la dernière cène, comme nous le raconte saint Paul dans sa 1e lettre aux Corinthiens (1 Cor 11,23-26) : « Le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, prit du pain et rendant grâces, le rompit et dit : prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Donc Jésus, face à la souffrance et à la mort, partage le pain et le vin, en tant que son corps et son sang. Face à la fragilité de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage cette nourriture essentielle d’un repas, que sont le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie et une démultiplication de ses effets : « faites ceci en mémoire de moi ». Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent aujourd’hui à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

    Certes, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie et toute une vénération, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. Et c’est pourquoi, en abrégé, nous appelons « Fête-Dieu » la fête d’aujourd’hui. Nous la célébrons ici dans cette église du Saint-Sacrement d’une manière particulièrement solennelle, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle a nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous.

    Cette communion au Christ par la liturgie nous invite à l’action concrète, puisque le Christ nous dit : « faites ceci en mémoire de moi ». Comme lui-même s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité, surtout quand celles-ci faisaient défaut.

    Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie. Plusieurs personnes me l’ont dit durant cette période : les services d’entraide ont accueilli de nouveaux bénévoles ; leur venue était particulièrement appréciée, car il y avait parfois plus de service à assurer, plus de repas à distribuer ; et ces bénévoles y ont trouvé une vraie joie. Ainsi la communion au Christ débouche dans une communion en Église.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia !

  • Déconfinement des lieux de culte : deux cents jeunes catholiques interpellent le Conseil d’État de Belgique pour lever l’interdiction de rassemblements dans les églises

    Le site web « Belgicatho » et le quotidien « La Libre Belgique » rapportent ce qui suit :  

    « 20-05-2020

    En France et en Allemagne, la démarche a porté ses fruits. Qu’en sera-t-il en Belgique ? Plus de 200 jeunes catholiques ont cosigné et introduisent une requête auprès du Conseil d’État (sous la forme d’un recours en suspension) contre le confinement qui se poursuit pour les lieux de culte. Le gouvernement, qui a permis la reprise des activités dans les commerces, dans les musées ou dans les parcs zoologiques notamment, n’a en effet toujours pas levé l’interdiction de rassemblement pour les cultes.

    "La liberté de culte est dans notre pays un droit fondamental garanti par la constitution, qui ne saurait être soumise à des impératifs économiques, explique Joseph Junker, porte-parole francophone des requérants. Nous trouvons intolérable que notre gouvernement témoigne un tel mépris envers les libertés des citoyens, en particulier celles des catholiques et de leurs spécificités. Cette décision est profondément injuste, disproportionnée et paternaliste, d'autant plus que les catholiques ont prouvé être parfaitement capables de prendre eux-mêmes des mesures de protection, et d'organiser des célébrations eucharistiques de manière sûre et dans le respect des règles de sécurité. La liberté religieuse est garantie par notre Constitution et la Convention européenne des droits de l'homme. 

    En Allemagne et en France, des recours ont abouti à un sévère désaveu du gouvernement de ces pays par la Justice, qui a jugé ces interdictions du culte complètement illégales. Nous avons donc décidé de nous aussi demander justice, et d'introduire une procédure auprès du Conseil d'État. Notre objectif est de faire annuler l'interdiction telle qu'elle est en vigueur en Belgique pour violation de la Constitution. Nos avocats ont étudié les chances de succès et ont préparé une requête qui est introduite en ce moment."

    Les chefs des cultes négocient

    Aura-t-elle des chances d’aboutir ? Les requérants pourront-ils convaincre le Conseil d’État que ce maintien du confinement pour les cultes serait "disproportionné, incohérent et insuffisamment motivé" ? Les prochaines semaines le diront. Mi avril, les professeurs de théologie Louis-Léon Christians (titulaire de la chaire Droit et religions à l’UCLouvain), et Adriaan Overbeeke (UAntwerpen) estimaient "qu’était respecté un équilibre adéquat entre les mesures sanitaires et la garantie de la liberté de culte". Cela, "dans la mesure où les arrêtés semblaient se limiter à l’interdiction des cérémonies collectives tout en maintenant ouverts les lieux de cultes à des pratiques individuelles respectueuses des distances de sécurité." La situation a cependant évolué alors que le déconfinement s’élargit, estime aujourd’hui Louis-Léon Christians qui reconnaît que c’est aussi le non-respect du principe de "non-discrimination" que pourraient épingler les croyants.

    Pour rappel, si ce sont ici des laïcs qui ont entamé cette démarche, les évêques, en compagnie des chefs des autres cultes reconnus, ont entamé des négociations avec le gouvernement pour relancer les célébrations publiques. Ils ont également remis un protocole au Conseil national de sécurité pour clarifier les mesures qui seront prises dans les lieux de culte afin que les célébrations puissent reprendre dans le respect des normes sanitaires. »

    La persistance de l’état d'exception visant le secteur religieux alors que le processus du déconfinement de la société est amorcé partout ailleurs est-elle conforme aux dispositions constitutionnelles relatives aux libertés de culte et de réunion mais aussi à l’égalité des citoyens devant la loi ? Une réponse autorisée en droit serait en effet la bienvenue.

    Sursum Corda

  • HORAIRES DES CELEBRATIONS OU ACTIVITES RECURRENTES

     EGLISE DU SAINT-SACREMENT 

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    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège

    -Tous les dimanches et jours de fête d'obligation, à 10h00 messe en latin et chants grégoriens (missel de 1962) et à 11h15 messe en français et chants grégoriens (missel de 1970). Des messes  sont aussi célébrées durant la semaine à 08h30 (mardi, jeudi, samedi) ou 18h00 (lundi, mercredi, vendredi), : consultez à cet égard le calendrier ci-dessous (*) ou téléphonez soit au n° fixe 04 344 10 89 soit au n° gsm 0470 94 70 05).


    -Tous les mardis, de 17h00 à 19h00, adoration eucharistique et confessions (vêpres grégoriennes à 17h00, chapelet à 18h00 et bénédiction du saint-sacrement à 18h45)


    -Tous les jeudis, église ouverte de 08h00 à 12h00 (8h30 messe, 9h30 confessions jusqu'à 11h30), de 14h00 à 17h00 (adoration du Saint-Sacrement) et de 20h00 à 22h00 (office de complies suivi de la répétition de la schola grégorienne: la schola chante le propre grégorien à la messe dominicale de 10h. Apprendre à chanter le répertoire: tel.04.344.10.89).

    -Le 1er samedi de chaque mois (sauf exception mentionnée dans le calendrier) , de 14h00 à 15h30:  méditation du rosaire par le groupe de prière Notre-Dame de Fatima, suivi de la célébration de la messe (de 15h30 à 16h00)

    ______ 

    (*) calendrier des célébrations

     communication importante

    Chers fidèles de l’église du Saint-Sacrement, 

    Suite aux mesures contraignantes de lutte contre l’épidémie de coronavirus prises par le conseil national de sécurité et aux décisions corollaires arrêtées par les évêques de Belgique, toutes les célébrations liturgiques publiques ont d'abord été suspendues sur l’ensemble du territoire national à partir du samedi 14 mars jusqu’au  vendredi 3 avril au moins.

    Par une nouvelle directive, datée du lundi 23 mars, les évêques de Belgique ont ensuite décidé de proroger du samedi 4 avril jusqu'au dimanche 19 avril inclusivement la suspension de toutes les célébrations religieuses publiques.

    Enfin, une décision du Conseil National de Sécurité du 15 avril a été avalisée par une communication des évêques diffusée le jeudi 16 avril: elle notifie que toutes les mesures prises par les autorités civiles et religieuses concernant les célébrations religieuses ou activités ecclésiales sont maintenues jusqu'au 3 mai au moins.

    Dès modification des mesures générales par un prochain Conseil National de Sécurité, le Conseil permanent de la Conférence des Évêques examinera avec les autorités civiles comment l'Église peut modifier ses propres mesures, en quels lieux et dans quelles conditions. Une nouvelle communication sur ce sujet suivra alors dès que possible. Entretemps toutes les célébrations religieuses publiques demeurent suspendues sine die.

    Les messes à l'église du Saint-Sacrement sont naturellement concernées par ces dispositions  prophylactiques.

    Pour tous renseignements, vous pouvez contacter le Recteur (04 70 94 70 05) ou le Secrétariat (04 344 10 89).

    Réflexion pour un temps d'épidémie:

    communion spirituelle.png

    LA COMMUNION SPIRITUELLE 

    Une situation d’exception que vous n’avez pas choisie et dont vous souffrez

    Vous êtes habitués à participer à la messe le dimanche, voire en semaine.

    Vous désireriez toujours assister à la messe et continuer de communier. Mais à cause de la suspension des célébrations publiques dans les églises (en vue de tenter d’enrayer la propagation de l’épidémie), cela ne vous est plus possible et vous en souffrez.

    QUE FAIRE DANS NOTRE SITUATION ?

    Il n’y a aucune faute de votre part.

    Si vous n’avez pu participer à la messe et communier, ce n’est pas par suite d’un choix de votre part. Vous subissez une situation que vous n’avez pas choisie.

    Il n’y a évidemment aucun péché de votre part. Car vous vous retrouvez dans l’impossibilité de sanctifier sacramentellement votre dimanche, jour du Seigneur.

    Cette situation d’exception nous fait rejoindre les conditions que connaissent les chrétiens en périodes de persécution (par exemple sous la Révolution française, dans les terres de mission au XIXe siècle ou sous les dictatures communistes du XXe siècle).

    En ces heures d’épreuves, essayons de garder paix de l’âme et confiance en Dieu en approfondissant ce que la Communion spirituelle met à notre disposition.

    1) D’où provient cette notion de « communion spirituelle ?

    2) Qu’est-ce que la « communion spirituelle » ?

    3) Propositions concrètes

     Annexes : suggestions de prières pour la communion spirituelle

     

    1) D’OU PROVIENT CETTE NOTION DE  "COMMUNION SPIRITUELLE ?"

    Exposée par saint Thomas d’Aquin, retenue par le concile de Trente, reprise par l’enseignement constant des papes, cette doctrine a été recommandée par plusieurs saints et maîtres de vie spirituelle.

    A. Saint Thomas d’Aquin, Docteur de l’Eglise († 1274)

    « Dans la manducation de ce sacrement, deux choses sont à considérer : le sacrement en lui-même, et son effet. Nous avons déjà parlé des deux. La manière parfaite de manger ce sacrement est celle où on le reçoit de telle façon qu’on perçoit son effet. Mais il arrive parfois, nous l’avons dit, qu’on soit empêché de percevoir l’effet de ce sacrement ; et cette manière de le manger est imparfaite. Puisque la différence entre le parfait et l’imparfait est un principe de division, la manducation sacramentelle, par laquelle on consomme le sacrement sans obtenir son effet, est distinguée, par opposition, de la manducation spirituelle par laquelle on perçoit l’effet de ce sacrement, lequel unit spirituellement au Christ par la foi et la charité. »

    Somme théologique, III, q. 80, a. 1

    B. La 13e session du concile de Trente (11 octobre 1551, chapitre 8)

    « Ceux qui mangent par le désir ce pain céleste qui leur est présenté, en perçoivent le fruit et l’utilité, grâce à leur foi vivante, que la charité rend agissante » (DS 1648).

    « Il y en a d’autres, dit le Catéchisme du concile de Trente, qui ne participent à l’Eucharistie que spirituellement : ce sont ceux qui, animés de cette foi vive qui opère par la charité, se nourrissent de ce Pain céleste par des désirs et des vœux ardents. S’ils ne retirent pas de ce sacrement tous les fruits qu’il contient, ils en reçoivent néanmoins de très considérables ».

    C. Saint Jean-Paul II († 2005)

    « L’Eucharistie apparaît donc comme le sommet de tous les Sacrements car elle porte à sa perfection la communion avec Dieu le Père, grâce à l’identification au Fils unique par l’action du Saint-Esprit. Avec une foi pénétrante, l’un des grands auteurs de la tradition byzantine [Nicolas Cabasilas, La vie en Christ, IV, n. 10] exprimait cette vérité à propos de l’Eucharistie : Ainsi ce mystère est parfait, à la différence de tout autre rite, et il conduit à la cime même des biens, puisque là se trouve aussi la fin suprême de tout effort humain. Car c’est Dieu lui-même que nous rencontrons en lui, et Dieu s’unit à nous de l’union la plus parfaite. C’est précisément pour cela qu’il est opportun de cultiver dans les cœurs le désir constant du Sacrement de l’Eucharistie. C’est ainsi qu’est née la pratique de la « communion spirituelle », heureusement répandue depuis des siècles dans l’Église et recommandée par de saints maîtres de vie spirituelle. »

    Et de citer sainte Thérèse de Jésus (cf. F, ci-dessous).

    Encyclique Ecclesia de Eucharistia (17 avril 2003), n° 34

    D) Benoît XVI

    « Quand il n’est pas possible de s’approcher de la communion sacramentelle, la participation à la Messe demeure cependant nécessaire, valable, significative et fructueuse. Dans ces circonstances, il est bon de cultiver le désir de la pleine union avec le Christ, par exemple par la pratique de la communion spirituelle, rappelée par Jean-Paul II et recommandée par de Saints maîtres de vie spirituelle [saint Thomas d’Aquin ; sainte Thérèse de Jésus] ».

    Exhortation Apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis sur l’eucharistie source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise (22 février 2007), n° 55

     E) L’Imitation de Jésus-Christ

    « Tout fidèle peut aussi communier en esprit tous les jours, à toute heure, avec beaucoup de fruit. (…) Il se nourrit invisiblement de Jésus-Christ celui qui médite avec piété les mystères de l’Incarnation et de la Passion et qui s’enflamme en son amour ».

    Livre IV, ch. 10, n° 6

     F) Sainte Thérèse de Jésus (sainte Thérèse d’Avila), Docteur de l’Eglise († 1582)

    « Mais lorsque vous ne recevrez pas la Communion à la messe que vous entendrez, communiez spirituellement ; vous en retirerez de grands profits. De même, recueillez-vous ensuite au-dedans de vous ; vous imprimerez ainsi en vous un amour profond pour Notre-Seigneur. Dès lors que vous vous préparez à le recevoir, il ne manque jamais de vous faire quelque faveur par une foule de voies mystérieuses.

    Nous approcher de lui, c’est nous approcher du feu. Bien qu’un feu soit très ardent, si vous vous en tenez éloignées et vous cachez les mains, il ne vous réchauffera pas beaucoup ; cependant vous sentirez plus de chaleur que si vous étiez dans un appartement où il n’y a pas de feu. Mais c’est une chose bien différente quand nous nous approchons de l’Eucharistie. Si l’âme est bien disposée, si elle a le désir véritable de chasser le froid qu’elle ressent et reste là un instant, elle se trouvera réchauffée pour plusieurs heures. »

    Chemin de la perfection, ch. XXXVII

    (Œuvres complètes, éd. du Seuil, p. 766)

     G) Saint François de Sales, Docteur de l’Eglise († 1622)

    « Mais quand vous ne pourrez pas avoir ce bien de communier réellement à la sainte messe, communiez au moins de cœur et d’esprit, vous unissant par un ardent désir à cette chair vivifiante du Sauveur. »

    Introduction à la vie dévote, 2e partie, chap. 21

     H) Le saint Curé d’Ars saint Jean-Marie Vianney († 1859)

    « Si nous sommes privés de la communion sacramentelle, remplaçons-la, autant qu’il se peut, par la communion spirituelle que nous pouvons faire à chaque instant ; car nous devons toujours être dans un désir brûlant de recevoir le bon Dieu. La communion fait à l’âme comme un coup de soufflet à un feu qui commence à s’éteindre, mais où il y a encore beaucoup de braise : on souffle, et le foyer se rallume. Après la réception des sacrements, lorsque nous sentons l’amour de Dieu se ralentir, vite la communion spirituelle !... Lorsque nous ne pouvons venir à l’église, tournons-nous du côté du tabernacle ; le bon Dieu n’a pas de mur qui l’arrête. »

    (cf. Esprit du Curé d’Ars, M. Vianney dans ses catéchismes, ses homélies et sa conversation, 1864)

     

    2) QU’EST-CE QUE LA « COMMUNION SPIRITUELLE » ?

    Une communion spirituelle est une « communion au Christ présent dans l’Eucharistie, non pas en le recevant sacramentellement, mais par le seul désir procédant d’une foi animée par la charité ».

    Il y a donc dans cette démarche :

    a) un acte de foi vive en la présence réelle du Christ en la Sainte Eucharistie ;

    b) un acte de charité envers le Christ eucharistique ;

    c) un désir sincère de recevoir la sainte Eucharistie d’une manière sacramentelle, si c’était possible, et de s’unir ainsi intimement au Christ.

    Dans la communion spirituelle, le signe sacramentel n’est pas reçu, mais la grâce du sacrement de l’eucharistie, l’unité avec le Christ, est donnée.

    Rappelons-nous comment le Seigneur a opéré des guérisons sans se rendre physiquement présent au chevet du malade :

    Comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s’approcha de lui et le supplia : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. » Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Moi-même qui suis soumis à une autorité, j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : “Va”, et il va ; à un autre : “Viens”, et il vient, et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »

    À ces mots, Jésus fut dans l’admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux, mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l’heure même, le serviteur fut guéri.

    (Mt 8, 5-13)

    3) PROPOSITIONS CONCRETES

    - Le dimanche,

    * méditer la messe du jour dans son missel

    * suivre une messe retransmise par les médias (télévision, radio, site).

    - Tous les jours, lire l’oraison et les lectures de la messe.

     

    • Réciter avec ferveur des prières de l’Eglise que vous aimez :

    * l’Oraison dominicale (Notre Père, Pater)

    * le Magnificat

    * les prières du chapelet : Pater, Je vous salue Marie (Ave Maria), Gloire à Dieu (Gloria), Je crois en Dieu

    * les prières de la messe (Je confesse à Dieu, Kyrie, Gloire à Dieu, Credo, Notre Père, Seigneur je ne suis pas digne…)

    * les actes de foi, d’espérance, de charité

    * les prières et psaumes proposés en annexe, ci-dessous.

     

    • Demander au Seigneur de vous donner la grâce que vous auriez reçue en communiant sacramentellement.

    - Rendre grâce au Seigneur (Le remercier) de la même manière qu’à la messe.

    → Vous pouvez faire votre communion spirituelle
    quotidiennement.

    ANNEXE:

    SUGGESTIONS DE PRIERES POUR LA COMMUNION SPIRITUELLE

    Acte de communion spirituelle composé par Monseigneur Raymond Centène, évêque de Vannes

    « Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme. « Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée » (psaume 62)

    Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.

    Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.

    En ce temps de carême, que ce « jeûne » eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : « Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ».

    Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.

    Que ce « jeûne » eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, ou l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.

    Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.

    Que ce « jeûne » eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.

    Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.

    Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.

    Maranatha, viens Seigneur Jésus.

    Acte de saint Alphonse de Liguori, Docteur de l’Eglise († 1787) pour la communion spirituelle

    Jésus, je vous crois présent dans le Saint-Sacrement. Je vous aime par-dessus toutes choses, et je désire de toute mon âme vous recevoir. Puisque je ne puis maintenant vous recevoir dans le sacrement, descendez du moins spirituellement dans mon cœur. Je vous accueille avec toute l’affection de mon cœur et je m’unis à vous tout entier, comme si vous étiez déjà venu dans mon âme. Préservez-moi du malheur de me séparer jamais de vous.

    Les Visites au Saint-Sacrement, introduction

    Prière à Jésus Crucifié

    Me voici, ô bon et très doux Jésus, prosterné en votre présence ; je vous prie et vous conjure avec toute l’ardeur de mon âme d’imprimer dans mon cœur de vifs sentiments de foi, d’espérance et de charité, un vrai repentir de mes fautes et une très ferme volonté de m’en corriger ; tandis qu’avec un grand amour et une grande douleur, je considère et contemple en esprit vos cinq plaies, ayant devant les yeux ces paroles que déjà le prophète David vous faisait dire de vous-même, ô bon Jésus : « Ils ont percé mes mains et mes pieds ; ils ont compté tous mes os » (Ps 21, 17-18).

     

    Prière enseignée par l’ange du Portugal aux trois enfants de Fatima (1916)

    « Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je Vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Ame et Divinité de Notre Seigneur Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Cœur Sacré et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs »,

    Psaume 41

    Comme un cerf altéré cherche l’eau vive, * ainsi mon âme te cherche toi, mon Dieu.

    Mon âme a soif de Dieu, le Dieu vivant ; * quand pourrai-je m’avancer, paraître face à Dieu ?

    Je n’ai d’autre pain que mes larmes, le jour, la nuit, * moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »

    Je me souviens, et mon âme déborde : * en ce temps-là, je franchissais les portails !

    Je conduisais vers la maison de mon Dieu la multitude en fête, * parmi les cris de joie et les actions de grâce.

    Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? * Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !

    Si mon âme se désole, je me souviens de toi, * depuis les terres du Jourdain et de l’Hermon, depuis mon humble montagne.

    L’abîme appelant l’abîme à la voix de tes cataractes, * la masse de tes flots et de tes vagues a passé sur moi.

    Au long du jour, le Seigneur m’envoie son amour ; * et la nuit, son chant est avec moi, prière au Dieu de ma vie.

    Je dirai à Dieu, mon rocher : « Pourquoi m’oublies-tu ? * Pourquoi vais-je assombri, pressé par l’ennemi ? »

    Outragé par mes adversaires, je suis meurtri jusqu’aux os, * moi qui chaque jour entends dire : « Où est-il ton Dieu ? »

    Pourquoi te désoler, ô mon âme, et gémir sur moi ? * Espère en Dieu ! De nouveau je rendrai grâce : il est mon sauveur et mon Dieu !

     

    Psaume 62, 2-9

    Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.

    Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire.

    Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !

    Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.

    Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.

    Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.

    Oui, tu es venu à mon secours : je crie de joie à l’ombre de tes ailes.

    Mon âme s’attache à toi, ta main droite me soutient.

     

    Psaume 83

    De quel amour sont aimées tes demeures, Seigneur, Dieu de l’univers !

    Mon âme s’épuise à désirer les parvis du Seigneur ; * mon cœur et ma chair sont un cri vers le Dieu vivant !

    L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison, et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée : tes autels, Seigneur de l’univers, mon Roi et mon Dieu !

    Heureux les habitants de ta maison : ils pourront te chanter encore !

    Heureux les hommes dont tu es la force : des chemins s’ouvrent dans leur cœur !

    Quand ils traversent la vallée de la soif, ils la changent en source ; * de quelles bénédictions la revêtent les pluies de printemps !

    Ils vont de hauteur en hauteur, ils se présentent devant Dieu à Sion.

    Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière ; écoute, Dieu de Jacob.

    Dieu, vois notre bouclier, regarde le visage de ton messie.

    Oui, un jour dans tes parvis en vaut plus que mille. J’ai choisi de me tenir sur le seuil, dans la maison de mon Dieu, * plutôt que d’habiter parmi les infidèles.

    Le Seigneur Dieu est un soleil, il est un bouclier ; * le Seigneur donne la grâce, il donne la gloire. Jamais il ne refuse le bonheur à ceux qui vont sans reproche.

    Seigneur, Dieu de l’univers, heureux qui espère en toi !

     

    Psaume 100

    Je chanterai justice et bonté : * à toi mes hymnes, Seigneur !

    J’irai par le chemin le plus parfait ; * quand viendras-tu jusqu’à moi ?

    Je marcherai d’un cœur parfait avec ceux de ma maison ; * je n’aurai pas même un regard pour les pratiques démoniaques.

    Je haïrai l’action du traître qui n’aura sur moi nulle prise ; * loin de moi, le cœur tortueux ! Le méchant, je ne veux pas le connaître.

    Qui dénigre en secret son prochain, je le réduirai au silence ; * le regard hautain, le cœur ambitieux, je ne peux les tolérer.

    Mes yeux distinguent les hommes sûrs du pays : ils siégeront à mes côtés ; * qui se conduira parfaitement celui-là me servira.

    Pas de siège, parmi ceux de ma maison, pour qui se livre à la fraude ; * impossible à qui profère le mensonge de tenir sous mon regard.

    Chaque matin, je réduirai au silence tous les coupables du pays, * pour extirper de la ville du Seigneur tous les auteurs de crimes.

     

    Psaume 142

    Seigneur, entends ma prière ; + dans ta justice écoute mes appels, * dans ta fidélité réponds-moi.

    N’entre pas en jugement avec ton serviteur : aucun vivant n’est juste devant toi.

    L’ennemi cherche ma perte, il foule au sol ma vie ; il me fait habiter les ténèbres avec les morts de jadis.

    Le souffle en moi s’épuise, mon cœur au fond de moi s’épouvante.

    Je me souviens des jours d’autrefois, je me redis toutes tes actions, * sur l’œuvre de tes mains je médite.

    Je tends les mains vers toi, me voici devant toi comme une terre assoiffée.

    Vite, réponds-moi, Seigneur : je suis à bout de souffle ! Ne me cache pas ton visage : je serais de ceux qui tombent dans la fosse.

    Fais que j’entende au matin ton amour, car je compte sur toi. Montre-moi le chemin que je dois prendre : vers toi, j’élève mon âme !

    Délivre-moi de mes ennemis, Seigneur : j’ai un abri auprès de toi.

    Apprends-moi à faire ta volonté, car tu es mon Dieu. Ton souffle est bienfaisant : qu’il me guide en un pays de plaines.

    Pour l’honneur de ton nom, Seigneur, fais-moi vivre ; à cause de ta justice, tire-moi de la détresse.

    A cause de ton amour, tu détruiras mes ennemis ; tu feras périr mes adversaires, car je suis ton serviteur.

     

    Prière de saint Pie de Pietrelcina (« Padre Pio ») († 1968)

    Restez avec moi, Seigneur, car il est nécessaire de Vous avoir présent pour ne pas Vous oublier.

    Restez avec moi, Seigneur, parce que je suis faible et j’ai besoin de Votre force pour ne pas tomber si souvent.

    Restez avec moi, Seigneur, car Vous êtes toute ma vie et sans Vous, je suis sans ferveur.

    Restez avec moi, Seigneur, parce que Vous êtes ma lumière et sans Vous, je suis dans les ténèbres.

    Restez avec moi, Seigneur, pour que j’entende Votre voix et que je Vous suive.

    Restez avec moi, Seigneur, parce que je désire Vous aimer et être toujours dans Votre compagnie

    Restez avec moi, Seigneur, parce que si pauvre que soit mon âme, elle désire être pour Vous un lieu de consolation et un nid d’amour.

    Restez avec moi Jésus, parce qu’il se fait tard et que le jour décline ; la vie passe, la mort, le jugement, l’éternité approchent. Je crains les ténèbres, les tentations, les sécheresses, les croix et les peines. Oh ! combien j’ai besoin de vous dans cette nuit de l’exil ! Que la communion eucharistique soit la lumière qui dissipe les ténèbres, la force qui me soutienne et l’unique joie de mon cœur.

    Restez avec moi, Jésus, je ne demande pas les consolations divines parce que je ne les mérite pas, mais le don de VOTRE PRESENCE, ô oui, je vous le demande.

    Restez avec moi Jésus, c’est Vous seul que je cherche, Votre Amour, Votre Grâce, Votre Cœur, Votre Esprit, parce que je vous aime et ne demande d’autre récompense que de vous aimer toujours davantage.

     

    LE VERITABLE AMI

    Jésus, Vous êtes le seul et véritable ami.

    Vous prenez part à mes maux, vous vous en chargez, vous savez le secret de me les tourner en bien, vous m’écoutez avec bonté, lorsque je vous raconte mes afflictions, et vous ne manquez jamais de les adoucir.

    Je vous trouve toujours et en tout lieu ; vous ne vous éloignez jamais ; et si je suis obligé de changer de demeure, je ne laisse (manque) pas de vous trouver où je vais.

    Vous ne vous ennuyez jamais de m’entendre ; vous ne vous lassez jamais de me faire du bien. Je suis assuré d’être aimé, si je vous aime. Vous n’avez que faire de mes biens, et vous ne vous appauvrissez point en me communiquant les vôtres. Quelque misérable que je sois, un plus noble, un plus bel esprit, un plus saint même ne m’enlèvera point votre amitié ; et la mort, qui nous arrache à tous les autres amis, me doit réunir avec vous.

    Toutes les disgrâces de l’âge ou de la fortune ne peuvent vous détacher de moi ; au contraire, je ne jouis jamais de vous plus pleinement, vous ne serez jamais plus proche que lorsque tout me sera le plus contraire.

    Vous souffrez mes défauts avec une patience admirable ; mes infidélités mêmes, mes ingratitudes ne vous blessent point tellement que vous ne soyez toujours prêt à revenir si je le veux. O Jésus, accordez-moi de le vouloir, afin que je sois tout à vous, pour le temps et pour l’éternité.

    Saint Claude la Colombière († 1682)

    ACTE DE CONFIANCE EN DIEU

    Pour moi, mon Dieu, je suis si persuadé que vous veillez sur ceux qui espèrent en vous et qu’on ne peut manquer de rien, quand on attend de vous toutes choses, que j’ai résolu de vivre à l’avenir sans aucun souci et de me décharger sur vous de toutes mes inquiétudes : Pour moi, mon Dieu, je dormirai et me reposerai dans la paix que je trouve en vous ; parce que vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière toute singulière dans l’espérance que j’ai en votre divine bonté (Ps 4, 9-10). Les hommes peuvent me dépouiller, et des biens, et de l’honneur ; les maladies peuvent m’ôter les forces et les moyens de vous servir ; je puis même perdre votre grâce par le péché ; mais jamais je ne perdrai mon espérance ; je la conserverai jusqu’au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l’enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l’arracher : Pour moi, mon Dieu, je dormirai et me reposerai dans la paix que je trouve en vous… Les autres peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents ; d’autres s’appuient sur l’innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières ; parce que vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière toute singulière dans l’espérance.

    Pour moi, Seigneur, toute ma confiance c’est ma confiance même. Cette confiance ne trompa jamais personne : Sachez que personne qui a espéré dans le Seigneur n’a été confondu dans son espérance (Si 2, 11).

    Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être, et que c’est de vous, ô mon Dieu, que je l’espère : C’est en vous, Seigneur, que j’ai espéré ; ne permettez pas que je sois confondu à jamais (Ps 30, 2). Je connais, hélas ! je ne connais que trop, que je suis fragile et changeant ; je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les plus affermies ; j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament. Mais tout cela ne peut m’effrayer tant (tandis) que j’espérerai ; je me tiens à couvert de tous les malheurs et je suis assuré d’espérer toujours, parce que j’espère encore cette invariable espérance.

    Enfin, je suis sûr que je ne puis trop espérer en vous et que je ne puis avoir moins que ce que j’aurai espéré de vous. Ainsi, j’espère que vous me tiendrez dans les penchants les plus rapides, que vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts et que vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis. J’espère que vous m’aimerez toujours, et que je vous aimerai aussi sans relâche ; et, pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je vous espère vous-même de vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l’éternité. Ainsi soit-il !

    Saint Claude la Colombière († 1682)

     

    Abbé  Marc-Antoine DOR,

    Recteur de l'église du Saint-Sacrement à Liège

    L'abbé Marc-Antoine Dor partage des feuillets quotidiens pour accompagner spirituellement les fidèles qui souhaitent en profiter durant ce temps de confinement.

    Outre la version pdf du feuillet du 15 mars publié ci-dessus, voici celles des feuillets quotidiens publiés les 16, 17,18,19, 20 ,21, 22, 23,24,25,26,27, 28, 29, 30, 31 mars, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23,24, 25, 26, 27, 28, 29, 30 avril, 1er, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9 ,  10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23,24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31 mai, 1 juin (pour les lire, cliquez sur le lien):

     

    Copie de église du st sacrement - Copie.JPG

    Eglise du Saint-Sacrement à Liège

    Catéchisme année 2019-2020:

     

    Préparation à la Confirmation

    chaque samedi, de 11h à 12h,

    à l’église du Saint-Sacrement

     

    Préparation à la Profession de foi

    chaque vendredi, de 19h à 20h,

    à l’église du Saint-Sacrement

     

    Pour les autres niveaux,

    des précisions ultérieures seront données

    (abbé M.A. Dor portable 0470 94 70 05)

     

    Autres renseignements: l. 04.344.10.89 (de l'étranger: +32.4.344.10.89)

    courriel sursumcorda@skynet.be

    L'église du Saint-Sacrement à Liège est un sanctuaire appartenant à l'association de fidèles "Sursum Corda" dont les statuts ont été canoniquement reconnus par l'évêque de Liège. La desserte pastorale de ce sanctuaire est confiée à trois prêtres diocésains: l'abbé Marc-Antoine Dor (recteur du sanctuaire et conseiller spirituel de l'association), l'abbé Jean Schoonbroodt, (chapelain et président de l'association) ainsi que l'abbé Claude Germeau (vicaire et directeur du foyer d'accueil des jeunes à Herstal).

    Succédant à l’ancienne église Sainte-Anne (XVIe s.) des Augustins qui la firent ériger au XVIIIe siècle, l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy présente cette particularité d’être aujourd’hui la seule à être consacrée sous ce vocable à Liège.