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Réflexion faite - Page 2

  • Réflexion faite : éclipse de Dieu, éclipse de l’homme

    image001.jpgDans le cadre des conférences organisées à l’Université de Liège, l’Union des étudiants catholiques liégeois et le groupe de réflexion sur l’éthique sociale avaient invité, voici quelque temps, le philosophe Rémi Brague (photo ci-dessous), professeur aujourd’hui émérite à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Membre de l’Institut, celui-ci a reçu le Prix de la Fondation Ratzinger-Benoît XVI.

     

     RemiBrague-RS-504x675.jpgVoici la synthèse d’une réflexion toujours d’actualité, dont la transcription intégrale est disponible sur simple demande:

    Mort de Dieu, mort de l’homme

    Le titre de cette conférence est une métaphore empruntée à l’œuvre du philosophe juif Martin Buber (Vienne 1878-Jérusalem 1965) illustrant  le thème de la mort de Dieu que l’on rencontre aussi chez Max Weber (Le désenchantement du monde, 1917) et, bien sûr, Friedrich Nietzche (le Gai Savoir, 1882) : plus que de triomphe, c’est un cri d’inquiétude auquel répond celui de la mort de l’homme que l’on trouve chez Léon Bloy, Nicolas Berdiaev ou André Malraux. Il a été repris et rendu célèbre par Michel Foucauld (Les mots et les choses, 1966) ramenant cette idée à la critique d’une incohérence logique : si le prototype disparaît, alors la copie doit aussi s’effacer. La thèse de Rémi Brague est moins innocente : selon lui, la disparition de Dieu à l’horizon de l’humanité pourrait, de fait, entraîner celle de l’humanité elle-même, sinon physique en tout cas ontologique: la disparition de ce qui fait l’humanité de l’homme.

    Echec de l’athéisme ?

    Pour Rémi Brague, l’athéisme est un échec. Sa faveur croissante dans l’opinion publique n’est pas une objection pertinente. Pour un philosophe, la quantité de gens qui défendent une opinion déterminée n’est pas un argument en soi : ni pour, ni contre. Mais d’autres succès spectaculaires sont à mettre au crédit de l’athéisme :

    Au niveau théorique d’abord, la science moderne de la nature n’a plus besoin d’une religion « bouche-trou » lorsqu’on cherche une explication du monde. Mais, on peut ici se demander si une religion a vraiment jamais prétendu expliquer comment le monde fonctionne. Quoi qu’il en soit, le Dieu horloger de Voltaire a vécu. Cette victoire théorique se complète d’une victoire dans la pratique politique, laquelle montre que les sociétés d’aujourd’hui peuvent s’organiser sans avoir besoin d’un principe supra humain de légitimité. Reste que toutes les religions ne cherchent pas à réglementer la société : on oublie trop, à cet égard,  que le christianisme n’édicte pas de règles de conduite fondamentalement distinctes de celles que la raison naturelle a ou pourrait trouver par ses propres forces.  De fait, le Décalogue qui est ce qu’il a retenu de la Torah des juifs n’est jamais que le « kit » de survie de l’humanité : un minimum.

    Quoi qu’il en soit, les deux « victoires » de l’athéisme sont énormes dans l’histoire de l’humanité. Mais elles appellent tout de même deux observations :

    D’une part, l’athéisme n’est pas nécessairement l’affirmation militante de convictions agressives. Ce peut être d’abord un principe de méthode : une mise entre parenthèses du divin. C’est pourquoi on a inventé des termes comme « agnosticisme », « sécularisme » ou « humanisme » (un parti politique belge d’origine chrétienne a même adopté, un temps, ce qualificatif). D’autre part, cet agnosticisme lui-même ne concerne pas que les questions religieuses : le positivisme philosophique se contente de connaissances « positives » sur le monde, sans chercher les causes dernières des phénomènes qu’il appréhende.

    Est-il légitime que l’homme existe ?

    Malgré tout cela, l’athéisme contient un défaut mortel, même sous sa forme atténuée de l’ agnosticisme. Il y a, en effet, une question sur laquelle l’athéisme n’a rien à dire dès lors que la racine de l’homme serait l’homme lui-même : s’il n’existe aucune instance supérieure à l’homme, comment celui-ci pourrait-il affirmer sa propre valeur?  Si c’est l’homme lui-même qui se juge, comme dirait Chesterton, c’est le signe du fou, dont l’histoire politique nous montre maints exemples.

    Au tournant des XVIIIe-XIXe siècles, Fichte, radicalisant la philosophie de Kant, croit avoir trouvé la solution : le divin est donné dans la loi morale qui est présente en nous et dont nous aurions tous conscience. Donc, il n’y a pas besoin de foi en Dieu mais, en revanche, il y a quelqu’un en qui nous avons besoin de croire : c’est l’homme.

    Croire en l’homme, malgré ce théâtre de grand guignol que représente l’histoire ? Nous avons eu, au XXe siècle, deux régimes explicitement athées : l’un anti-chrétien parce qu’anti-juif, l’autre anti-juif parce qu’anti-chrétien. « J’ai honte d’être un être humain » disait alors la philosophe allemande d’origine juive Hanna Arendt. Et aujourd’hui la question de la légitimité de l’être humain se fait encore plus concrète parce que nous avons, à grande échelle, les possibilités techniques d’en finir avec l’humanité. Or, comme disait Leibniz, les possibles ont une tendance à exister.  

    Mais, à supposer même que l’athéisme ne tue personne, est-il capable de donner des raisons de vivre ? L’homme n’est peut-être pas le gentil du film hollywoodien, c’est peut-être le méchant ou, comme disait le philosophe angliciste allemand Hartmann, la « sale bête » universellement prédatrice, universellement envahissante ne se contentant pas de sa niche écologique mais faisant irruption partout : si l’homme disparaissait, alors tout de même la nature serait libre.

    Que faire avec ce genre d’argument ?  Une réponse serait de dire qu’il y a un instinct de survie et que l’homme peut bien continuer à exister sans s’occuper de sa propre légitimité. Mais alors, le seul animal qui se pose la question des raisons de ce qu’il fait renoncerait à la raison à propos d’un problème qui met en jeu son existence.

    Cette impasse rationnelle n’appelle qu’une issue raisonnable : c’est de trouver un point de référence extérieur qui puisse dire qu’il est bon qu’il existe des hommes, un levier d’Archimède qui soit en droit de dire, justement parce qu’il n’est pas homme, que celui-ci, malgré tout, doit être sauvegardé et, conclut Rémi Brague, pour nommer ce point de référence extérieur, si vous trouvez un meilleur terme que Dieu, vous me faites signe.

    Dans son célèbre « Drame de l’humanisme athée » publié à la fin de la seconde guerre mondiale, le Père Henri de Lubac estimait que si l’on peut construire une société sans Dieu, elle serait inhumaine. Moins optimiste, Rémi Brague ajoute qu’une telle société serait séculaire au sens propre du terme, c’est-à-dire que, raisonnablement, elle ne pourrait donner que la vie d’un individu humain en sa longévité maximale.

    JPSC

  • Liège : homélie de la messe de la Fête-Dieu célébrée à Liège en l’église du Saint-Sacrement le 18 juin 2022 par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

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    " Chers Frères et Sœurs,

    Vous savez peut-être que dans certaines églises du moyen âge, comme à la cathédrale de Chartres ou à celle de Cologne, un dallage représente un labyrinthe. C’est le signe du mystère de la foi et du chemin, parfois tortueux, qui nous mène à Dieu.

    Ce matin, j’ai eu l’occasion d’inaugurer devant la porte de l’église de Cornillon un autre dallage mystérieux : il représente un grand cercle en pierre de sable, de 8 mètres de diamètre, avec une échancrure, comme un morceau de tarte, en pierre calcaire grise. Vous l’avez compris, il s’agit d’une évocation de la vision qu’avait sainte Julienne de Cornillon, avant de promouvoir la fête du saint sacrement. Elle voyait la lune à laquelle il manquait une fraction. Après de nombreuses années, elle comprit que cette vision signifiait l’Église à laquelle il manquait une fête, la fête du S.-Sacrement du corps et du sang du Christ. La vision représentait l’hostie à laquelle il manquait une fraction. L’hostie évoquait la célébration de l’eucharistie et la communion au corps du Christ. Désormais à Cornillon l’esplanade créée devant la porte de l’église entraîne aussi notre contemplation : contemplation de la façade de l’église, contemplation du site du monastère et de la ville de Liège, contemplation du Christ et de l’humanité, grâce à la prière ou la rencontre.

    Ainsi, nous aussi comme sainte Julienne, nous sommes invités à contempler le Christ dans son humanité pour découvrir sa divinité. Le Christ partage sa vie, comme il a partagé le pain à la dernière Cène. Ce partage pourrait donner l’impression de faiblesse, car le Christ annonce le don de sa vie, la venue de sa passion, le corps brisé, le sang versé. Pourtant ce partage est une source de vie : comme le dit Jésus à la dernière Cène, « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. … Comme je vis par le Père, celui qui me mange vivra par moi » (Jn 6).

    Comme l’écrit le pape Urbain IV,  « ce pain n’est pas de même nature que le pain commun. On le prend, mais on ne le consume pas ; on le mange, mais il n’en reçoit point d’altération ; car il ne se transforme pas en celui qui l’a mangé; mais, au contraire, si on l’a reçu dignement, il transforme celui qui l’a reçu et il le rend semblable à Lui ». Donc notre communion au corps du Christ nous transforme intérieurement et nous convertit. Comme dit le Lauda Sion,  à la strophe 16, « Qu’un seul ou mille reçoivent ce pain, l’un y trouve autant que l’autre ; et, consommé, ce pain ne disparaît pas ».

    Le pain partagé est donc le mystère d’un don sans mesure et d’une joie sans mesure ! C’est pourquoi sainte Julienne a eu l’inspiration qu’il fallait une fête pour célébrer ce corps et ce sang du Christ, partagé à toute l’humanité. Ce mystère visible de tous comme la lune est visible de tous au même moment sur toute la terre ! Et ce soir, n’oubliez pas de regardez le ciel, vous verrez la lune à laquelle il manque un morceau, car nous après la pleine lune du dimanche de la Trinité, deux mois après la pleine lune de Pâques, nous fêtons la fête du S. Sacrement, avec la lune à laquelle il manque une portion, une fraction, le pain rompu pour un monde nouveau.

    Or ce fut la volonté de Jésus lui-même que de prolonger sa vie terrestre par un signe perpétuel. C’est le geste qu’il a fait à la dernière cène, comme nous le raconte saint Paul dans sa 1e lettre aux Corinthiens (1 Cor 11,23-26) : « Le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, prit du pain et rendant grâces, le rompit et dit : prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Donc Jésus, face à la souffrance et à la mort, partage le pain et le vin, en tant que son corps et son sang. Face à la fragilité de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage cette nourriture essentielle d’un repas, que sont le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie et une démultiplication de ses effets : « faites ceci en mémoire de moi ». Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent aujourd’hui à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

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    Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. Et c’est pourquoi, en abrégé, nous appelons « Fête-Dieu » la fête d’aujourd’hui. Nous la célébrons ici dans cette église du Saint-Sacrement d’une manière particulièrement solennelle, dans la forme ancienne du rite romain, parce qu’elle nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous.

    Frères et Sœurs, dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie. Ainsi la communion au Christ débouche dans une communion en Église.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia !"

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : ouverture d’un cycle de cours libres pour la formation religieuse des jeunes adultes.

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    "Conversion de saint Augustin à Milan"

    Bas relief surplombant l'entrée monumentale de l'église du Saint-Sacrement à Liège (sculpture de P.-.A. Frank, 1723-1796)

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    Les cours sont gratuits. Ils se déroulent dans les locaux de l’église (Bd d’Avroy, 132), au rythme de l’année académique, un jeudi par mois, de 19h00 à 21h00, sous la forme d’une leçon suivie d’un lunch-débat convivial.

    Le premier cycle (année académique 2021-2022) est dédié à la doctrine sociale de l’Eglise (DSE). L’enseignement sur ce thème est assuré par Mme Anne-Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, chargée de cours au Séminaire de Namur (SND) et professeur à l’Institut Diocésain de Formation (IDF-Namur).

    Le cycle s’est ouvert le jeudi 21 octobre dernier par un exposé introductif de Mme Libert sur la vision anthropologique qui fonde l’enseignement social de l’Eglise. On trouvera ci-après une synthèse de chaque  exposé littéral.

    Renseignements et inscriptions : sursumcorda@skynet.be

    (prochaine leçon: jeudi 24 février 2022, 19h00-21h00. Thème: la conscience)

     

    Programme

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    Première leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 21 octobre 2021, de 19h00 à 21h00 :

    LES FONDEMENTS ANTHROPOLOGIQUES

    Compte-rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 1.pdf

     

    Deuxième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 11 novembre 2021, de 19h00 à21h00 :

    LA NOTION DE BIEN COMMUN 

    Compte rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 2.pdf

     

    Troisième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 16 décembre 2021, de 19h00 à 21h00

    LE PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ 

    Compte rendu de l’exposé cliquez ici :

    DSE Leçon 3.pdf

     

    Quatrième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 27 janvier 2022, de 19h00 à 21h00

    LA LIBERTÉ

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Cinquième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 février 2022, de 19h00 à 21h00

    LA CONSCIENCE

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Sixième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 mars 2022, de 19h00 à 21h00

    LES IDÉOLOGIES 

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Septième, huitième et neuvième leçons

    avril, mai, juin 2022 : jeudis à fixer

    Thèmes et compte rendus à suivre

  • Une étoile, une Parole dans la nuit et belle fête de Noël à tous

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    « Celui qui aujourd’hui veut entrer dans l’église de la Nativité de Jésus à Bethléem découvre que le portail, qui un temps était haut de cinq mètres et demi et à travers lequel les empereurs et les califes entraient dans l’édifice, a été en grande partie muré. Est demeurée seulement une ouverture basse d’un mètre et demi. L’intention était probablement de mieux protéger l’église contre d’éventuels assauts, mais surtout d’éviter qu’on entre à cheval dans la maison de Dieu.

    Celui qui désire entrer dans le lieu de la naissance de Jésus, doit se baisser. Il me semble qu’en cela se manifeste une vérité plus profonde, par laquelle nous voulons nous laisser toucher en cette sainte Nuit : si nous voulons trouver le Dieu apparu comme un enfant, alors nous devons descendre du cheval de notre raison « libérale ». Nous devons déposer nos fausses certitudes, notre orgueil intellectuel, qui nous empêche de percevoir la proximité de Dieu. Nous devons suivre le chemin intérieur de saint François – le chemin vers cette extrême simplicité extérieure et intérieure qui rend le cœur capable de voir.

    Nous devons nous baisser, aller spirituellement, pour ainsi dire, à pied, pour pouvoir entrer à travers le portail de la foi et rencontrer le Dieu qui est différent de nos préjugés et de nos opinions : le Dieu qui se cache dans l’humilité d’un enfant qui vient de naître." (Benoît XVI, messe de la nuit de Noël 2011).

    Sursum Corda

  • Avent 2021 : Quelles raisons d’espérer ?

    AVENT 2021 : QUELLES RAISONS D’ESPÉRER ?

    Rencontre avec l‘abbé Claude GERMEAU

    Directeur du Foyer des Jeunes de Herstal

    le dimanche 5 décembre 2021 à 16h00 en l’église du Saint-Sacrement

    à Liège (Bd d’Avroy  132)

    IMG_001_crédit Atelier Nord.jpegNous pensions être sécurisés par nos découvertes scientifiques, technologiques et consuméristes mais depuis bientôt deux ans la pandémie persistante de la Covid 19, les violences climatiques et autres calamités nous perturbent.

    Alors, en ce temps de l’Avent 2021, quelles raisons d’espérer ?

    L’abbé Claude GERMEAU, directeur du Foyer des Jeunes de Herstal, vous en parlera le dimanche 5 décembre 2021 à 16 heures en l’église du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, 132 à Liège (face à la statue équestre de Charlemagne). Respect des mesures sanitaires requises.

    Renseignements : sursumcorda@skynet.be

     

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  • Liège : ouverture d’un cycle de cours libres pour la formation religieuse des jeunes adultes en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy.

    eglise_du_Saint-Sacrement_de_Liege-681x1024.jpgLes cours sont gratuits. Ils se déroulent dans les locaux de l’église (Bd d’Avroy, 132), au rythme de l’année académique, un jeudi par mois, de 19h00 à 21h00, sous la forme d’une leçon suivie d’un lunch-débat convivial.

    Le premier cycle (année académique 2021-2022) est dédié à la doctrine sociale de l’Eglise. L’enseignement sur ce thème est assuré par Mme Anne-Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, chargée de cours au Séminaire de Namur (SND) et professeur à l’Institut Diocésain de Formation (IDF-Namur).

    Le cycle s’est ouvert le jeudi 21 octobre dernier par un exposé introductif de Mme Libert sur la vision anthropologique qui fonde l’enseignement social de l’Eglise. On trouvera ci-après une synthèse paraphrasant l’exposé littéral.

    La prochaine rencontre aura lieu le jeudi 11 novembre 2021 de 19h00 à 21h00. Elle sera dédiée à la notion de Bien Commun.

    Renseignements et inscriptions : sursumcorda@skynet.be

    Première leçon du jeudi 21 octobre à 19h00

    FONDEMENTS ANTHROPOLOGIQUES

    Synthèse de l’exposé

    Lire la suite

  • Liège : sacrement de confirmation pour huit jeunes à l’église du Saint-Sacrement

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    Samedi dernier, 5 septembre 2021, en l’église du Saint-Sacrement à Liège, huit jeunes catéchisés par le Recteur de la communauté des fidèles de cette église, y ont reçu le sacrement de la confirmation des mains de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque du diocèse. Le rite, inscrit dans le cadre d’une messe grégorienne suivant l’usus antiquior de la liturgie romaine, s’est déroulé en la présence des nombreuses familles liégeoises réunies pour la circonstance :

     

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    L’évêque debout, tourné vers les confirmands agenouillés, prie, les mains jointes :

    Spíritus Sanctus supervéniat in vos, et virtus Altíssimi custódiat vos a peccátis.

    R/. Amen.

    Que le Saint-Esprit descende sur vous, et que la puissance du Très-Haut vous garde des péchés.

    R/. Amen.

    Il appelle le secours d’en haut :

    V/. Adiutórium nostrum in nómine Dómini.

    R/. Qui fecit cælum et terram.

    V/. Dómine, exáudi oratiónem meam.

    R/. Et clamor meus ad te véniat.

    V/. Dóminus vobíscum.

    R/. Et cum spíritu tuo.

    V/. Notre secours est dans le nom du Seigneur.

    R/. Qui a fait le ciel et la terre.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière.

    R/. Et que mon appel parvienne jusqu’à vous.

    V/. Le Seigneur soit avec vous.

    R/. Et avec votre esprit.

    Puis il étend la main sur les confirmands, en disant :

    Orémus.          Oratio

    Omnípotens sempitérne Deus, qui regeneráre dignátus es hos fámulos tuos ex aqua et Spíritu Sancto, quique dedísti eis remissiónem ómnium peccatórum : emítte in eos septi-fórmem Spíritum tuum Sanctum Paráclitum de cælis.

    R/. Amen.

    Spíritum sapiéntiæ et intelléctus.

    R/. Amen.

    Spíritum consílii et fortitúdinis.

    R/. Amen.

    Spíritum sciéntiæ et pietátis.

    R/. Amen.

    Prions.               Oraison

    Dieu tout-puissant et éternel, qui avez bien voulu régénérer vos serviteurs que voici par l’eau et le Saint-Esprit, et qui leur avez donné rémission de tous leurs péchés : envoyez des cieux sur eux votre Saint-Esprit Paraclet septiforme.

    R/. Amen.

    Esprit de sagesse et d’intelligence.

    R/. Amen.

    Esprit de conseil et de force.

    R/. Amen.

    Esprit de science et de piété.

    R/. Amen.

    Adímple eos Spíritu timóris tui, et consígna eos signo Cru+cis Christi, in vitam propitiátus ætérnam. Per eúndem Dóminum nostrum Iesum Christum, Fílium tuum : Qui tecum vivit et regnat in unitáte eiúsdem Spíritus Sancti Deus, per ómnia sǽcula sæculórum.

    R/. Amen.

    Remplissez-les de l’Esprit de votre crainte, et marquez-les du signe de la Croix + du Christ, en votre bienveillance, pour la vie éternelle. Par notre même Seigneur Jésus-Christ, votre Fils : Qui vit et règne avec vous en l’unité du même Saint-Esprit, étant Dieu, pour tous les siècles des siècles.

    R/. Amen.

    Chaque confirmand vient s’agenouiller aux pieds de l’évêque, le parrain ou la marraine pose la main sur l’épaule du confirmand. 

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    SACREMENT

    L’évêque trempe son pouce dans le saint chrême, puis impose la main sur la tête du confirmand et trace sur son front le signe de la Croix en disant :

    1. Signo te signo Cru+cis : Et confírmo te chrísmate salútis : In nómine Pa+tris, et Fí+lii, et Spíritus + Sancti.

    R/. Amen.

    1. Je te signe du signe + de la Croix :

    Et je te confirme avec le chrême du salut : Au nom du Père +, et du Fils +, et du Saint-+Esprit.

    R/. Amen.

     

    Puis l’évêque frappe légèrement le confirmé à la joue, en disant :

    Pax tecum.

                                                                La paix soit avec toi.

    Lorsque l’évêque a terminé les onctions, on chante l’antienne :

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    Et l’on répète l’antienne:

    Ant. Confirmez, Dieu, ce que vous avez opéré en nous depuis votre temple saint, qui est en Jérusalem, alléluia, alléluia. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit. Comme il était au commencement, et maintenant, et toujours, et pour les siècles des siècles. Amen.

    Reprise de l’antienne : Confirmez, Dieu, ce que vous avez opéré en nous depuis votre temple saint, qui est en Jérusalem, alléluia, alléluia.

    Puis, tourné vers l’autel, l’évêque prie pour les confirmés :

    V/. Osténde nobis, Dómine, misericórdiam tuam.

    R/. Et salutáre tuum da nobis.

    V/. Dómine, exáudi oratiónem meam.

    R/. Et clamor meus ad te véniat.

    V/. Dóminus vobíscum.

    R/. Et cum spíritu tuo.

    V/. Montrez-nous, Seigneur, votre miséricorde.

    R/. Et donnez-nous votre salut.

    V/. Seigneur, exaucez ma prière.

    R/. Et que mon appel parvienne jusqu’à vous.

    V/. Le Seigneur soit avec vous.

    R/. Et avec votre esprit. 

    Orémus.          Oratio

    Deus, qui Apóstolis tuis Sanctum dedísti Spíritum, et per eos eorúmque successóres céteris fidélibus tradéndum esse voluísti : réspice propítius ad humilitátis nostræ famulátum, et præsta ; ut eórum corda, quorum frontes sacro chrísmate delinívimus et signo sanctæ Crucis signávimus, idem Spíritus Sanctus, in eis supervéniens, templum glóriæ suæ dignánter inhabitándo perfíciat : Qui cum Patre et eódem Spíritu Sancto vivis et regnas Deus, in sǽcula sæculórum.

    R/. Amen.

    Prions. Oraison

    Dieu, qui avez donné le Saint-Esprit à vos Apôtres, et qui avez voulu qu’il fût transmis par eux et par leurs successeurs à tous les autres fidèles : posez avec bienveillance le regard sur le service de notre médiocrité ; et faites que ce même Saint-Esprit, venant sur eux, rende à la perfection temple de sa gloire, en y faisant avec bonté sa demeure, le cœur de ceux dont nous avons oint du chrême sacré, et signé du signe de la sainte Croix, le front : Vous qui vivez et régnez avec le Père et le même Saint-Esprit, étant Dieu, pour les siècles des siècles.

    R/. Amen.

    L’évêque ajoute :

    Ecce sic benedicétur omnis homo, qui timet Dóminum.

    C’est ainsi que sera béni tout homme qui craint le Seigneur.

    Se tournant ensuite vers les confirmés, il les bénit :

    Bene+dícat vos Dóminus ex Sion, ut videátis bona Ierúsalem ómnibus diébus vitæ vestræ, et habeátis vitam ætérnam.

    R/. Amen.

    Que le Seigneur vous bénisse + du haut de Sion pour que vous puissiez voir les biens de Jérusalem tous les jours de votre vie, et que vous ayez la vie éternelle.

    R/. Amen.

    L’évêque prend la mitre et invite l’assemblée à prier le Je crois en Dieu, le Notre Père et le Je vous salue, Marie :

    JE CROIS EN DIEU

    C’est l’Esprit de vérité que nous avons reçu : c’est lui qui nous apprend toutes choses et nous donne de professer notre foi pour témoigner du Dieu vivant :

    Je crois en Dieu, le Père tout-puissant,

    Créateur du ciel et de la terre.

    Et en Jésus-Christ,

    son Fils unique, notre Seigneur ;

    Qui a été conçu du Saint-Esprit,

    Est né de la Vierge Marie,

    A souffert sous Ponce Pilate,

    A été crucifié, est mort et a été enseveli,

    Est descendu aux enfers.

    Le troisième jour est ressuscité des morts.

    Est monté aux cieux,

    Est assis à la droite de Dieu,

    le Père tout-puissant.

    D’où il viendra juger

    les vivants et les morts.

    Je crois en l’Esprit Saint ;

    A la sainte Eglise catholique ;

    A la communion des Saints,

    A la rémission des péchés,

    A la résurrection de la chair,

    A la vie éternelle.

    Amen.

    NOTRE PERE

    Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils, qui crie Abba, Père. C’est pourquoi, nous osons dire avec confiance :

    Notre Père, qui êtes aux cieux,

    Que votre nom soit sanctifié,

    Que votre règne arrive.

    Que votre volonté soit faite sur la terre

    comme au ciel.

    Donnez-nous aujourd’hui notre pain

    de chaque jour.

    Pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons

    à ceux qui nous ont offensés,

    Et ne nous laissez pas entrer en tentation :

    Mais délivrez-nous du mal. Amen.

    JE VOUS SALUE, MARIE

    C’est par la puissance de l’Esprit Saint que Marie a conçu Jésus : demandons à Marie la grâce de la fidélité quotidienne à l’Esprit Saint :

    Je vous salue, Marie, pleine de grâce,

    le Seigneur est avec vous :

    Vous êtes bénie entre toutes les femmes,

    Et Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.

    Sainte Marie, Mère de Dieu,

    priez pour nous, pauvres pécheurs,

    Maintenant et à l’heure de notre mort, Amen.

    Les confirmés retournent à leur place.

    ™

    Homélie de confirmation 2021 prononcée en l’église du Saint-Sacrement

    par 

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Chers Frères et Sœurs, chers Confirmands,

    C’est un grand moment pour nous tous, cette confirmation que nous allons célébrer ! C’est le don de l’Esprit-Saint qui est donné aux jeunes qui se présentent pour être confirmés.

     Vous les confirmands, vous m’avez écrit chacun une lettre pour exprimer votre motivation à recevoir la confirmation. Vous avez tous fait un cheminement particulier pour arriver à ce moment. Vous avez parfois vécu une conversion en profondeur, après des temps d’épreuves et de recherche ; vous avez été souvent portés dans votre foi par vos proches, votre famille, vos parrain et marraine, vos parents et grands-parents. Et vous avez ainsi ouvert vos cœurs pour recevoir cette force nouvelle qu’est l’Esprit Saint.

    De même les disciples de Jésus ont vécu un moment d’épreuve avant de recevoir le don de l’Esprit Saint à la Pentecôte. Le jour de la Pentecôte a commencé par un moment de peur. Après la mort de Jésus, les disciples se sentaient menacés et restaient renfermés à Jérusalem. Au fond, ils étaient confinés, par peur et par prudence. Ils s’étaient réfugiés au Cénacle, dans la salle de la dernière cène (Ac 2,1-11). Dans ce cadre évocateur, ils ont recommencé à prier, avec Marie et d’autres femmes. Ils n’ont pas renoncé à la prière. Ils sont restés ensemble et se sont épaulés mutuellement, en fondant ainsi le premier noyau de notre Église. C’est ainsi que leur cœur a été disponible pour recevoir l’Esprit Saint, l’Esprit de Dieu, l’Esprit de Jésus.

    Aujourd’hui, vous, les confirmands, vous êtes comme ces disciples, prêts à recevoir le don de l’Esprit, au cœur de votre vie personnelle et au sein de notre Église, dans la Communauté du Saint-Sacrement, qui manifeste aujourd’hui sa ferveur. Vous allez recevoir l’Esprit Saint d’une façon sacramentelle, par un signe sacré, visible et efficace, le saint chrême, qui va oindre votre front.

    Esprit signifie souffle. C’est ainsi que l’Esprit est entendu par les disciples sous la forme d’un souffle violent, un coup de vent, qui secoue la maison où ils se trouvaient. On pourrait dire que cette secousse est l’image d’une secousse intérieure de leur vie spirituelle. Cette secousse nous fait penser au Sinaï, où Moïse a reçu le don de la Parole de Dieu dans le feu de la foudre et le tremblement de terre. La fête de Pentecôte, dans le monde juif, rappelle ce don de la Parole de Dieu, le Dieu unique qui a fait sortir d’esclavage le peuple d’Israël. Ce souffle nous donne la vie et nous pousse en avant.

    C’est dans ce contexte que les disciples de Jésus s’étaient rassemblés à la fête de la Pentecôte, comme nous le racontent les Actes des Apôtres. À leur tour, ils ont reçu une parole de vie. Cette parole se manifeste par une apparition : des langues, qu’on eût dites de feu, se posèrent sur chacun d’entre eux. Ils reçoivent donc une capacité de parler, une langue nouvelle, une langue de feu. Ils ne gardent pas ce cadeau pour eux, ils sortent de la maison et se mettent à parler en rue. Et les gens les comprenaient dans leur propre langage. Les disciples parlent une langue qui rejoint le langage des gens, alors que ceux-ci viennent de toutes les cultures et tous les pays : « Mèdes, Parthes et Élamites… », c’est-à-dire les populations des actuels Iran Pakistan et Afghanistan... On pourrait dire qu’ils parlent la langue de l’amour, qui est une langue universelle.

    Nous avons grand besoin de témoins de ce langage d’amour dans notre monde, où il règne tant de guerres et de violence. Il faut partout des témoins concrets, comme chacun d’entre vous ici présent, chacun à sa façon, chacun avec son langage et ses charismes ! Nous avons besoin de témoins qui manifestent la beauté de la foi chrétienne dans un monde souvent déchristianisé et loin de l’évangile.

    J’invoque donc la venue de l’Esprit Saint sur vous les confirmands et sur toute notre assemblée. « Viens Esprit Saint ! Emplis le cœur de tes fidèles. Allume en eux le feu de ton amour ».

  • Inondations : le communiqué de l'évêque de Liège

    Diocèse de Liège – Communiqué de l’évêque

    Chers Frères et Sœurs,

    Delvvlle.jpgLes inondations de plus en plus catastrophiques de ces derniers jours ont provoqué de grandes souffrances dans la population de notre province. De nombreux endroits sont inondés, comme les centres-villes d’Eupen-bas, de Verviers, de Spa, de Theux, de Chaudfontaine, de Chênée, d’Angleur. La ville de Liège est menacée aussi. Nous déplorons le décès de plusieurs personnes. Nos autorités font le maximum pour venir en aide à chacun, nous les en remercions de tout cœur. Elles sont évidemment limitées dans leurs moyens par la violence des éléments naturels. Merci aussi à tous les bénévoles qui s’emploient à secourir leurs proches.

    L’angoisse étreint beaucoup de familles au vu des dégâts dus aux eaux et sous la menace d’une crue plus forte encore. C’est pourquoi nous invitons chacun à la solidarité avec ses proches et avec les personnes dans le besoin. Les locaux paroissiaux ou les églises peuvent être mis à la disposition des personnes nécessiteuses s’ils sont protégés contre les eaux. Malheureusement de nombreuses églises sont inondées à leur tour.

    Que cela ne nous empêche pas de nous porter mutuellement dans la prière.

    Vous trouverez ci joint un texte de prière préparé par l’abbé Pierre Hannosset, curé de l’UP Notre-Dame des Sources – Chaudfontaine-Trooz, et disponible sur ce site :

    http://www.ndds.be/images/Annoncer/meditations/2021-07-14b.pdf.

    Merci à lui de nous aider à prier en ces temps pénibles, à garder espoir et confiance dans l’épreuve. Soyons confiants dans la force du Seigneur, communiquée à nous par son Esprit-Saint. Prions par l’intercession de Marie, la Vierge des Pauvres, elle qui nous a précédés dans la voie des épreuves et qui nous protège dans l’adversité.

    Courage à tous !

    Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

    Liège, jeudi 15 juillet

    Ref. Inondations : le communiqué de l'évêque de Liège

  • À Liège, ce samedi 12 juin 2021 à 18h en l’église du Saint-Sacrement, Mgr. Delville a commémoré solennellement la Fête-Dieu et béni les portes monumentales restaurées de l’église.

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    Nonobstant les contraintes en tous genres (de distanciations spatiales en particulier) imposées par les normes sanitaires anticovid 19, limitant le nombre de fidèles dans la nef à 100 personnes (dont 20 choristes et instrumentistes), la messe s’est déroulée dans une atmosphère très participative, en particulier parmi les jeunes.

    Le reportage audiovisuel ci-dessous (cliquer sur le lien https://youtu.be/Lc8ctnDmLnk) illustre la qualité des chants liturgiques (Sextuor grégorien de Drongen réuni et dirigé par Peter Cannière, Ensemble instrumental Darius, Choeur polyphonique Praeludium, dir. Patrick Wilwerth, organiste) et il se termine, dans le narthex de l’église, par le rite peu usité de la bénédiction des portes restaurées du sanctuaire, ouvertes à deux battants, sur le Boulevard d’Avroy, en pleine circulation du samedi soir.

    On lira ci-dessous le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège au cours de cette messe commémorative de la Fête du Corps et du Sang du Christ célébrée dans la forme extraordinaire du rite romain :

    « Chers Frères et Sœurs,

    Cette messe du S.-Sacrement est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer depuis huit mois en étant nombreux dans cette église. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions communier au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré et efficace de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés.

    Or Jésus a voulu, lors de la dernière Cène, donner un signe d’espérance à ses disciples et il leur a demandé de le reproduire en disant : « Faites cela en mémoire de moi ». Jésus a affirmé que le pain rompu était son corps et que la coupe de vin était « la nouvelle alliance en son sang » (1 Co 11,23-29). Cela signifie qu’il voyait son corps, bientôt rompu par sa mort sur la croix, comme une offrande brûlée en holocauste sur l’autel, comme l’agneau immolé qu’on offrait à Dieu dans le temple de Jérusalem : c’est un don fait à Dieu, qui est aussi un don de soi ; il monte vers Dieu, comme une fragile fumée d’encens monte vers le ciel. Quant à son sang versé, Jésus l’a vu comme le sang du sacrifice, le sang qui appartient à Dieu et qui retourne à Dieu. Cela manifeste que la force de vie de Dieu est présente dans ce sang et l’emportera sur la mort. C’est pourquoi il ajoute : « Chaque fois que vous mangerez ce pain et boirez cette coupe, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il revienne. Jésus annonçait ainsi reviendrait ressuscité.

    Quant à nous, quand nous célébrons l’eucharistie, nous vivons aussi cette offrande et recevons le don de vie. Quand nous apportons à l’autel nos offrandes, le pain, le vin, parfois d’autres fruits de la terre, et même la collecte, nous offrons au Seigneur ce qui nous est cher, nous lui offrons toute notre vie, nous lui ouvrons notre cœur. Ce mouvement est souligné par la fumée de l’encens qui est répandue sur les offrandes et qui montre que nos dons sont agréés par Dieu. Puis, au moment de la consécration, le pain et le vin posés sur l’autel deviennent le corps et le sang du Christ, ils manifestent que la vie de Dieu est rendue présente en eux. Ce don s’accomplit dans la communion au corps et au sang du Christ, par laquelle Dieu fait alliance avec nous et nous fait entrer dans sa vie divine. Comme le disait Jésus dans l’évangile (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie.

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    Pour valoriser ce don que Dieu nous fait, nous célébrons avec solennité l’eucharistie dans cette église du Saint-Sacrement, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle a nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, de ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous. Nous inaugurons aussi la fin des travaux réalisés en cette église du S.-Sacrement. La voûte et le toit ont été restaurés : cela ne se voit pas, mais cela vous garantit qu’ils ne vous tomberont pas sur la tête ! Mais ce qu’on voit, c’est la façade, magnifiquement restaurée, avec ses deux portes majestueuses, qui sont les plus grandes de Wallonie à être faites dans une seule pièce de bois. Leur restauration a été l’objet d’un travail minutieux réalisé par un ébéniste, de sorte qu’aujourd’hui on peut les pousser sans effort et sans les faire grincer. Nous les bénirons à la fin de cette célébration.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer la fête du Saint-Sacrement, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résume pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Comme le Christ s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté et à tous ceux qui ont souffert durant cette pandémie. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et, dans ce monde qui passe, soyons des témoins de la vie qui ne passe pas !

    Amen ! Alleluia ! »

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    JPSC

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du dimanche 23 mai 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) de la Pentecôte :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe « Spiritus Domini », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), Hymne « Veni Creator »  (IXe s.)

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/SXtlSyT1a8M

     

    La messe de la fête de la pentecôte

    Pentecôte 3171349480969dc3c01bfe9d7b703590.jpgLa Pentecôte (d’un mot grec qui veut dire le cinquantième jour) est l’octave double et jubilaire de la fête de Pâques (7 X 7 + 1). C’est en même temps le second point culminant du cycle festival de Pâques. A Pâques, le Christ, le divin Soleil, s’est levé ; à la Pentecôte, il est à son zénith, il chauffe, mûrit et apporte la vie.

    Nous pourrions peut-être dire que la Pentecôte est pour Pâques ce que l’Épiphanie est pour Noël. Il faut cependant tenir compte de la différence essentielle : Pâques et la Pentecôte représentent un développement organique de la même pensée de salut, Noël et l’Épiphanie sont la répétition de la même pensée.

    La messe de la fête de la Pentecôte est donc la célébration du mystère de la descente du Saint-Esprit. La « station » est à Saint-Pierre de Rome, l’église des peuples, comme jadis, le jour de la première Pentecôte, les peuples de toutes langues se rassemblaient autour du Cénacle.

    Comme chante l’Introït : L’Esprit vit désormais dans les cœurs des hommes de tous les peuples ; il unit les langues alors que le péché les avait brouillées. Dans le psaume 67, nous chantons le triomphe de l’Église à travers les temps. La leçon décrit le miracle historique de la Pentecôte. Ce miracle se renouvelle et, même, se réalise d’une manière plus complète qu’alors. Et pourtant, le miracle de la Pentecôte est loin d’être achevé en nous. Tant que nous vivons et tant que l’Église demeure sur la terre, il faut que les langues de feu descendent sur nous.

    C’est pourquoi les textes contiennent de si instantes implorations : « Veni — Viens. Saint-Esprit... » : Alléluia et Séquence. Ce Veni Sancte Spiritus n’est pas une parole de l’Écriture ; c’est un texte composé par l’Église. Mais il lui est si cher qu’elle le chante et le récite à genoux. Il a quelque chose du Maranatha de la primitive Église. La Séquence n’est qu’une méditation sur cet impérissable « Veni Sancte Spiritus ».

    Dans l’Évangile, (le dernier passage du discours d’adieu qui parle du Saint-Esprit), le Seigneur lui-même décrit l’action du Saint-Esprit : il fait de nous le temple de la Trinité (pensée chère à saint Paul et à la primitive Église), il est notre docteur et notre inspirateur, il nous confère le don de la paix, il nous insuffle l’esprit du martyre. Ce don, nous le recevons, aujourd’hui et chaque jour, dans le sacrifice eucharistique.

    Une pièce d’une particulière beauté est l’Offertoire. En tant que rois (nous avons été remplis de l’esprit des princes), nous faisons notre procession d’offrande vers Jérusalem (c’est notre autel) ; nous portons nos présents et nous demandons le renouvellement de la Confirmation (Confirma quod operatus est…) et l’affermissement de l’œuvre pascale en nous : la Pentecôte est l’achèvement de Pâques.

    La Communion « Factus est repente de caelo sonus advenientis Spiritus vehementis ubi erant sedentes » (tout à coup le son impétueux de l’Esprit venu du ciel, se fit entendre là où ils étaient assis) :là est le renouvellement de l’envoi du Saint-Esprit et le miracle de la Pentecôte s’accomplit en nous.

    ***

    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy 132, à Liège, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw   

    Messes dominicales, chaque week-end : 

    Samedi, 17h00, messe dominicale anticipée (français, missel de 1970), dimanche, 08h30 (latin, missel de 1962), 10h00 (latin, chant grégorien et orgue, missel de 1962), 11h15 (français, chants grégoriens, latins et vernaculaires, orgue (missel de 1970)

    Dimanche prochain : Fête de la Trinité 

    Respect des conditions sanitaires préventives du covid19. 

    Adresse de contact pour les célébrations (réservations) : sursumcorda@skynet.be