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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 42

  • Dimanche 17 avril : Journée des Vocations "On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre."

    De Famille Chrétienne (Jean-Marie Dumont) :

    IMG_6715.jpg«  L’Église célèbre ce dimanche 17 avril la Journée mondiale de prière pour les vocations, notamment sacerdotales. Réaction du Père Michel Gitton, fondateur de la communauté Aïn Karem.

    D’année en année, l’Église appelle à prier pour les vocations. Cela sert-il à quelque chose ?

    Bien sûr ! C’est toute la question de la prière de demande. Jésus nous a demandé de prier et d’insister. Notre prière est indispensable, elle rend le monde plus perméable à la présence et à l’action de Dieu. Notre prière a pour effet d’ouvrir nos cœurs à son action. On doit toujours être assuré que notre prière aura de l’effet.

    L’image du prêtre a une nouvelle fois été ternie dans les médias ces dernières semaines. Prier pour les vocations, est-ce aussi prier pour les prêtres ?

    Prier pour les prêtres est une des grandes préoccupations de l’Église. Il y a des ordres religieux qui intègrent cette dimension dans leur programme de vie. Cela doit être le souci de chacun.

    Davantage aujourd’hui qu’avant ?

    Dans l’ambiance des années 1968, tout le côté pénitentiel et ascétique de la vie de prêtre a été jeté aux oubliettes. On a introduit un discours de facilité, consistant à dire que le prêtre est un homme comme les autres, qu’il a le droit comme tout le monde de s’épanouir, de se détendre. On a eu tendance à considérer le sacerdoce comme un rôle social au milieu des autres.

    Or, la vision conforme à l'essence du sacerdoce nous amène à voir dans le prêtre un homme donné, immolé, offrant sa vie aux autres par son dévouement et au Christ par son être. Ce faisant, des distances ont été prises par rapport aux règles de prudence et d’ascèse qui entouraient son ministère. Quand on abandonne cette vision mystique et sérieuse du sacerdoce, le passage à l’acte est rendu beaucoup plus facile quand des tentations se présentent.

    On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre.

    A-t-on retrouvé un équilibre plus juste dans cette prudence ?

    Je crois qu’on est sur la bonne voie. J’ai moi-même été ordonné dans la crise de l’après-68, au moment où on bazardait toutes ces règles de prudence, pas forcément avec l’intention de mal faire, mais pour abandonner le cadre qui avait cours jusqu’alors. La sagesse de l'Église amenait auparavant à garder certaines distances, par exemple au confessionnal, avec la fameuse grille qui séparait le pénitent du prêtre.

    On a développé une sorte de rousseauisme, partant de l’idée qu’aux purs tout est pur, que tout va bien si on n’a pas de mauvaises intentions. C’est oublier le péché originel. La prudence est la défense des faibles.

    [...]

    Comment expliquez-vous que certaines communautés ou séminaires « recrutent » et d’autres pas du tout ?

    Un jeune qui s’engage aujourd’hui ne veut pas s’engager dans quelque chose qui n’a pas de consistance. Si on commence par dire qu’il n’y aura bientôt plus de prêtres, et à expliquer que le prêtre ne doit pas être visible, qu’il n’y a pas d’autorité, c’est fichu. On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre et une volonté de construire. Je ne vois pas comment un jeune pourrait avoir envie de risquer sa vie pour quelque chose qui n’est pas clair et qui n’a pas d’avenir. Ce serait suicidaire.

    Ce qui est en jeu, c’est la paternité sacerdotale. Dans beaucoup de cas, on a préparé les hommes à être diaphanes, à mettre les autres en avant, à ne pas avoir d’autorité. On ne les a pas préparés à devoir s’affronter au monde. Or le prêtre est un père, un bâtisseur, qui doit lutter contre l’indifférence et aller de l’avant. Si on part de l’idée que le prêtre doit être en rotation permanente, le représentant local de l’évêque, sans aucun charisme personnel, on va dans le mur. »

  • La semaine sainte 2016 à l’église du Saint-Sacrement: le bilan de la fréquentation

     

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    Le bilan de la fréquentation de l’église, du dimanche des Rameaux à celui de Pâques  s’établit , en chiffres ronds, de la manière suivante : dimanche des rameaux : 200 (dont 70 au concert spirituel de l'après-midi); mardi-saint: 25; jeudi-saint: 80; vendredi-saint: 100;samedi-saint: 50; dimanche de Pâques: 150; soit quelque 555 personnes au total.

  • 22 mars à Bruxelles…chez nous

    Le message d’Eric de Beukelaer, Curé-Doyen de Liège (rive gauche) :

    "Voici ce que j’écrivais au soir des attentats du Bataclan : « Nous le savons : la guerre contre le terrorisme n’épargne personne. Le monde est devenu un village et les conflits s’exportent. Ce soir, Paris saigne. Notre cœur aussi. D’autres attaques sont possibles, voire probables… Demain ou dans un mois. Aucune métropole européenne n’est à l’abri. Aucun lieu n’est totalement sécurisé. Aucun terrorisme ne peut être totalement contrôlé. Comment réagir ? Ne tombons pas dans le piège qui nous est tendu. Contre la terreur, ni peur, ni haine. Restons debout. Soyons citoyens. Ce soir, Paris saigne. Mais la ville-lumière se redressera. Soyons solidaires. Nous sommes Paris. »

    Ce matin, c’est chez nous. Les pensées, larmes et prières vont vers les victimes – encore inconnues – et leurs familles. Dans les rues de Liège, pour la première fois, je marche en regardant derrière moi. J’essaie de joindre un proche, qui habite la capitale. Réseaux saturés. Pourtant, au cœur du marasme et de la stupeur, le message reste le même : Contre la terreur – ni peur, ni haine. Restons debout. Soyons citoyens. La cible, c’est la démocratie. Ce sont nos libertés qui sont visées. Contre ceux qui veulent renvoyer l’humanité aux ténèbres, réagissons en criant notre amour de la lumière.

    Et pour les chrétiens, qui me lisent – encore ceci : Nous sommes entrés dans la semaine sainte, la semaine de la Croix, qui ouvre sur la Résurrection. En cette heure de Pâques sanglantes à Bruxelles – où, une fois de plus, c’est l’innocent qui est visé – soyons témoins d’Espérance."

    Ref. #Bruxelles… Chez nous 

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    Pensons-y en ce Triduum Pascal 

    Liège : votre Semaine Sainte 2016 à l’église du Saint-Sacrement

     

  • Liège : votre Semaine Sainte 2016 à l’église du Saint-Sacrement

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    Entrée libre. Tous renseignements 04.344.10.89 ou 

    sursumcorda@skynet.be

     

  • A Liège, le dimanche des Rameaux 20 mars 2016 à 16h : concert spirituel à l’église du Saint-Sacrement (entrée libre)

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    Programme 

    Une illustration de la Semaine Sainte

     

    Wolfgang Carl Briegel (1626-1712):

                "Siehe, dein König kommt", motet pour le dimanche des rameaux 

    Hilding Carlsson (* 1959):

                "Christus vincit” pour chœur et orgue

    orgue 

    Joseph Gentry Stephens (*1972):

                "Ubi caritas et amor", antienne pour la liturgie du jeudi saint 

    Camille Saint-Saëns (1835-1923):

                "Ave verum corpus", motet à 4 voix 

    Charles Gounod (1818-1893):

                Les sept paroles de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la croix" (1855):

    Prologue : "Filiae Jerusalem"

    Première Parole : "Mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font"

    Deuxième Parole : "Je te le dis en vérité, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis"

    Troisième Parole : "Femme, voilà ton fils : - Voilà ta mère"

    Quatrième Parole : "Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?"

    Cinquième Parole : "J’ai soif !"

    Sixième Parole : "Tout est consommé"

    Septième Parole : "Père, je remets mon esprit entre tes mains" 

    Johann Pachelbel (1653–1706):

                "O Haupt voll Blut und Wunden", choral et variations (chœur et orgue) 

    Heinrich Schütz (1585-1672):

                „Ehre sei dir Christe", chœur final de la Passion selon saint Matthieu (1666) 

    Georg Philipp Telemann (1681-1767):

                "Das ist meine Freude", motet à 4 voix

    La Schola Leodiensis, d'abord appelée «Schola Academica Leodiensis», est un ensemble vocal à voix mixtes, créé voici  plus d’un quart de siècle par Hubert Schoonbroodt .Le chœur est constitué d'une quinzaine de chanteurs. La musique sacrée de toutes les époques constitue son répertoire principal, mais non exclusif, que ce soit a cappella ou avec accompagnement d'orgue. Il est aujourd’hui placé sous la direction de Hans-Georg Reinertz 

    Plus d’information : sursumcorda@skynet.be ou  tel 04.344.10.89 

     

    Lien permanent Catégories : Concerts
  • Jubilé de la Miséricorde : 24 heures pour le Seigneur à Liège

     

    à l'église du Saint-Sacrement le samedi 5 mars 2016, de 9h30 à 16h: portes ouvertes

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    dans toute la ville, du vendredi 4 au samedi 5 mars 2016

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    voir aussi :

    http://liege.diocese.be/Default.asp?X=570B7B34DD76726107090810757461070B0517767362080B0813607D7A666C75636108030F05177C760B09030E04157C71060507E5

  • Année Sainte de la Miséricorde : à Liège, 24 heures pour le Seigneur (4-5 mars 2016)

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    affiche-274-bb045.jpgA Liège, les équipes diocésaines des vicariats « Annoncer l’Evangile » et « Evangile et Vie » ont mis les petits plats dans les grands pour offrir une journée hors du commun : un événement d’Église d’abord qui rassemblera, nous l’espérons, des chrétiens de tous les âges et des quatre coins de l’horizon du diocèse de Liège. Des approches multiples aussi pour approfondir et vivre diverses facettes de la miséricorde et du pardon dans la vie quotidienne, dans son expression sacramentelle, dans l’engagement au service et dans le monde aussi... Une invitation largement ouverte, une expérience à vivre ! (Olivier Windels, Vicaire épiscopal, coordinateur des « 24h pour le Seigneur »).  

    Les « 24 heures pour le Seigneur » à Liège se dérouleront en quatre phases : 

    • La première, le vendredi 4 mars, à la Cathédrale :

    18h00 : Entrée priante dans les 24h, lecture de la Parole et chants.

    19h00 : Animation autour du thème de la miséricorde : témoignage, extrait vidéo …

    19h30 : Eucharistie simple autour de notre évêque

    20h30 : Veillée de la miséricorde animée par le groupe Nightfever : jeunes et adultes admis !

    21h45 : simultanément :               Concert du groupe Jesus’trip

                                                     Prolongation de la prière silencieuse d’adoration

    • La deuxième, toujours à la Cathédrale : longue nuit de prière et d’adoration:

     Relais – prière pris en charge par divers groupes de jeunes et de moins jeunes. Pour les jeunes, expériences de rencontres solidaires.

    • La troisième, le samedi 5 mars, à travers toute la ville de Liège :

    22 animations sont proposées en continu de 9h30 à 16h15 autour du thème de la miséricorde et du pardon. Chacun, en groupe ou individuellement, choisira au gré de ses désirs et composera son « menu »; on peut arriver quand on veut et repartir de même (voir l’article d’Eglise de Liège cité).  

    Les différentes animations (sous réserve de légères modifications de détail de dernière minute !) seront les suivantes :

    A la Cathédrale : lecture continue de la Parole de Dieu

    Au Carmel de Cornillon : Silence et adoration du Saint-Sacrement.

    A Saint-Remacle : quand la musique parle de miséricorde : pièces d’orgue commentées

    A Saint-Nicolas : quand les images parlent de miséricorde : extrait du film « Human » échanges.

    A Saint-Pholien : permanence de confessions individuelles et d’écoute fraternelle.

    A Saint-Louis : A l’écoute d’une Parole de miséricorde. Partage biblique.

    A Notre-Dame des Anges : Peut-on sortir de la violence ? Animation participative.

    A Sainte-Véronique : Nourrir l’affamé, vêtir ceux qui sont nus… Témoignage.

    A Saint-François de Sales: On ne joue pas avec la miséricorde !!! ... Et pourquoi pas ???

    Découvrir la beauté de la miséricorde à travers le jeu. Animations pour petits et grands.

    Au Saint-Sacrement : Silence et adoration guidée du Saint-Sacrement.

    A l’abbaye des bénédictines : A l’écoute d’une Parole de miséricorde. Partage biblique.

    A Saint-Jean : Peut-on tout pardonner ? Mini-conférence

    A Saint-Christophe : L’expérience d’être pardonné. Témoignage d’un ex-détenu.

    A Saint-Jacques : Résoudre les causes structurelles de la pauvreté. Qu’est-ce que la dette publique, quel impact de celle-ci sur l’économie et la société ? Animation pour un public peu ou pas averti..

    Au Grand séminaire : Altruisme et compassion. Réflexion à partir de la pensée de Matthieu Ricard.

    A Saint-Denis : Un retable de la miséricorde ; permanence de confessions et d’écoute fraternelle

    A Sainte-Catherine : Chanter la miséricorde : découvrir et approfondir quelques chants.

    A Saint-Barthélemy : l’Islam et le Dieu de la miséricorde. Témoignage.

    A la Chapelle des Filles de la Croix : La réconciliation, un sacrement méconnu. Mini-conférence.

    A Saint-Servais : L’attention à l’autre et le pardon dans le couple. Animation, échanges.

    A Saint-Martin : Saint Martin, un modèle de miséricorde et de générosité. Animation adultes, jeunes, enfants.

    A Sainte-Marguerite : Quand la miséricorde passe aux actes d’Entraide et de Fraternité… Animation.

     Pour voir le détail des propositions, cliquez ci-dessous:

     http://www.24heurespourleseigneur.be/programme/parcours-dans-la-ville/

    • La quatrième,17h00 à la Cathédrale: célébration ecclésiale de la réconciliation autour de notre évêque

    Un fascicule plus complet sera réalisé d’ici peu ; il précisera davantage le contenu des animations ; il aidera à s’orienter dans la ville (plan situant les diverses églises) ; il donnera des indications pour le parking éventuel ; il signalera des lieux où l’on peut se rendre pour manger son pique-nique.

    Ce fascicule vous sera envoyé par mail sur simple demande à l’adresse suivante : contact@annoncerlevangile.be. Ces informations seront également disponibles dès que possible sur le site du Diocèse ainsi que celui du Vicariat « Annoncer l’Évangile » : www.annoncerlevangile.be

     (source: information UPSL)

     

    A l'église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132 (face à la statue équestre de Charlemagne)

    le samedi 5 mars 2016 , de 09h30 à 16h00:

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    Qu’est-ce que la miséricorde ?

     "La miséricorde n’est ni un vague sentiment de compassion à l’égard de la souffrance et de la misère des hommes, ni une fausse indulgence cherchant à faire table rase de l’injustice et du mal. La miséricorde est dans la volonté raisonnée et active de venir surmonter le mal physique et moral, d’imposer une limite au mal, le plus souvent en prenant sur soi, si possible, ce qui en est la cause, ou, à tout le moins, en écartant le mal, comme dans la parabole du Bon Samaritain. La miséricorde est, chez l’homme, la plus haute des vertus procédant de la charité ; elle est la clé de toutes les œuvres de Dieu.

    Nous pouvons constater deux grands types de présence du mal dans le monde actuel.

    C’est, d’une part, ce champ, malheureusement immense, du mal qui a pour origine la conduite humaine dévoyée, “ la perte des repères “ comme on dit, la conscience morale personnelle et collective qui n’exerce plus son rôle de poursuite du bien et laisse se déchaîner le mal.

    Mais c’est, d’autre part, un mal plus difficile à déceler et à identifier qui est précisément l’incapacité ou l’obscurcissement de l’intelligence et de la volonté à identifier le mal, à le désigner comme mal. La miséricorde est, sur ce point, la recherche de la vérité et le témoignage miséricordieux et ferme de ce qu’elle est. Quant à la conduite humaine égarée, source de tant de maux, le remède ne peut être que dans la repentance et le désir de se tourner à nouveau vers le bien. Mais par lui-même, l’homme laissé à ses seules forces ne le peut pas : il a besoin du secours de Dieu qui l’appelle inlassablement et avec grande tendresse à revenir à Lui. Il a besoin de la Miséricorde divine.

    La découverte de la miséricorde du Père, telle qu’elle se révèle dans la parabole de l’Enfant prodigue, permet de revenir vers lui avec confiance, de se repentir, de demander pardon dans la découverte et la reconnaissance de son amour patient et doux. (cf. 1 Co 13,4). La miséricorde est l’un des moteurs les plus forts pour aider les hommes à se détourner du mal, à lui imposer une limite, à réparer, à restaurer les injustices, les liens qui ont été bris Dans le pardon et la réconciliation, la miséricorde est une puissante limite au mal car elle l’empêche de proliférer, la haine appelant la haine, l’injustice, la violence la violence. Le pardon et la miséricorde brisent cet enchaînement en rétablissant la vérité, la justice, le droit et la bonté.

    La miséricorde de Dieu n’est limitée par rien, ni par l’ampleur et l’abîme du mal, ni par le nombre et la multitude des maux et des miséreux, ni par l’espace et le temps : “ Sa miséricorde s’étend d’âge en âge ”. Elle n’est limitée que par le refus de l’accueillir."

    (Mgr de Monléon, évêque ém. de Meaux)

  • Le chant des offices de la liturgie liégeoise médiévale : une conférence de Marcel Pérès à l’église des Bénédictines au Boulevard d’Avroy le dimanche 14 février 2016 à 15h30

    sigle_bleu.jpgAcadémie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège

    E-mail : academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Tél. 04.344.10.89      Site :   http://www.gregorien.be

        

     

     Église de l’abbaye des Bénédictines de Liège

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    Boulevard d’Avroy, 54 

    Dimanche 14 février 2016 à 15h30 

    LE CHANT DES OFFICES DE LA LITURGIE LIÉGEOISE MÉDIEVALE

    Trinité, Fête-Dieu, Saint Lambert 

    CONFÉRENCE 

    donnée par  

    Marcel-Peres (1).jpgSt.Lambert ms 5.jpg 

    MARCEL PÉRÈS

     Directeur de l’Ensemble « Organum » et du CIRMA (Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes). 

    Les manuscrits présentés portent encore beaucoup d’éléments constitués au cours de la renaissance carolingienne et offrent de précieuses indications sur l’art de la scansion du plain-chant, comme le montrera aussi l’interprétation vocale d’extraits de ces manuscrits. 

     P.A.F : 10 € (à l’entrée)

    Renseignements et réservations : 04.344.10.89 (J.P. Schyns) ou 04. 223.77.20 (demander Sœur Petra)

    Voir aussi : 

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2016/01/22/academie-de-chant-gregorien-a-liege-trois-sessions-et-deux-c-5748645.html

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège, dimanche 7 février 2016, 16h30: Duo Zerbina, harpe et violon

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               Duo ZERBINA

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        Camille BUGHIN  violon  & Gabrielle GARCIA  harpe

    PAGANINI – RAVEL – IBERT – MASSENET

    Entrée 9€ - Prévente 6€  - Gratuit enfant – 10 ans

     Réservation : 0478 32 19 83

            SUIVI DU VERRE DE L’AMITIE OFFERT

    Organisation :

    FOLIAMUSICA  Belgique 2016

    www.foliamusica.be ou  Facebook Foliamusica

       Directrice artistique : Cécile Leleux  
    Lien permanent Catégories : Concerts
  • Ethique sociale: pourquoi nous nous intéressons à l'écologie

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    Cycle de conférences 2015-2016

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    ECOLOGIE INTÉGRALE 

     

     

     

     

    « Laudato si », l’encyclique du pape François sur la sauvegarde de la maison commune soulève enthousiasmes ou étonnements. Avec le cycle de conférences de cette année, nous nous efforcerons, sous l’impulsion de l’encyclique, de découvrir le lien profond créé par Dieu entre l’homme et son environnement : un lien que l’homme est appelé à utiliser, mais pas à contrarier

     

    POURQUOI NOUS NOUS INTÉRESSONS À L’ÉCOLOGIE 

    Synthèse de la conférence prononcée par

    Monseigneur Jean-Pierre DELVILLE

    Évêque de Liège 

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    Lors du lunch-débat organisé à l’

    Université de Liège, salle des Professeurs, le

    vendredi 11 décembre 2015

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    Le vendredi 11 décembre 2015, Mgr Jean-Pierre Delville,évêque de Liège était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale, associés au forum de conférences Calpurnia. Le thème de son exposé portait sur les enjeux de l’encyclique « Laudato si » donnée à Rome par le pape François le 24 mai 2015. Dans son introduction à l’édition de la version française de cette lettre pontificale, Mgr Delville a écrit : « L’encyclique est une symphonie dans laquelle le pape réunit tous les aspects de la crise écologique en développant les thèmes du tragique et du mystique, des ombres et des lumières, des incohérences et de l’espérance dans notre monde et notre société. Il débouche ainsi sur la notion d’écologie intégrale ».

    La création : une symphonie… inachevée

     « Laudato si » est un « cri d’alarme » écologique. Mais, un peu comme dans la fameuse 5e symphonie de Beethoven, les notes dramatiques du débutse développent en un discours élaboré : ainsi l’encyclique est-elle une symphonie dans laquelle le pape François réunit tous les aspects de la crise écologique, en développant les thèmes du tragique et du mystique, des ombres et des lumières, des incohérences et de l’espérance, dans notre monde et notre société. Il débouche ainsi sur la notion nouvelle d’ « écologie intégrale » (chapitre 4), dans laquelle les différents aspects de l’écologie sont liés à toutes les dimensions de la viehumaine, et en particulier au sort des plus pauvres.

     

    Situer l’encyclique dans son contexte

    L’encyclique « Laudato si » doit être resituée dans le cadre des encycliques sociales des papes :

    -Immortale Dei (1885) de Léon XIII, sur la constitution chrétienne des États

    -Rerumnovarum (1891) de Léon XIII, sur la condition des ouvriers (associations, justice sociale)

    -Graves de communire (1901) de Léon XIII, sur la démocratie chrétienne

    -Quadragesimoanno (1931) de Pie XI, dans la crise de 1929

    -Mater et magistra (1961) de Jean XXIII, sur l’Église et la société

    -Gaudium et spes, de Vatican II, 1965 (dialogue avec société, justice, paix, famille)

    -Populorumprogressio de Paul VI, 1967, sur le développement des peuples.

    -Octogesimaadveniens de Paul VI au cardinal Roy, de 1971, sur  justice et responsabilité (entre autres sur les femmes, le développement)

    -Laboremexercens de Jean-Paul II (1981) sur le travail. S’agissant ducapitalisme, « la différence réside dans la manière de comprendre le droit de propriété : la tradition chrétienne n'a jamais soutenu ce droit comme un droit absolu et intangible. Au contraire, elle l'a toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utiliser les biens de la création entière : le droit à la propriété privée est subordonné à celui de l'usage commun, à la destination universelle des biens. »

    -Sollicitudoreisocialis, Jean-Paul II (1987), (sur le développement)

    -Centesimusannus, Jean-Paul II (1991) : Elle est une critique du néolibéralisme et de la conception du capital et du profit qui ne tient compte ni de l'homme ni des ressources de la terre.

    -Deus caritas est de Benoit XVI 2005, sur agapê-caritas.

    Le plan méthodologique : voir, juger, agir

    Le plan de l’encyclique peut être lu à la lumière du « voir-juger-agir » (*) .

    Le chapitre 1 (Ce qui se passe dans notre maison) donne à« voir » : il s’agit d’une analyse de la situation écologique du monde. 

    La notion de « juger » couvre trois chapitres : le chapitre 2 (L’évangile de la création), qui présente la tradition judéo-chrétienne sur le sujet de l’écologie, le chapitre 3 (La racine humaine de la crise écologique), qui cherche à identifier les causes du problème écologique et pointe à ce sujet la technologie, et le chapitre 4 (Une écologie intégrale), qui présente la thèse du pape : la nécessité d’une écologie globale, qui couvre tous les aspects de la vie humaine, car, écrit-il souvent, « tout est lié ».

    La notion d’ « agir »préside au chapitre 5 (Quelques lignes d’orientation d’action), qui insiste sur une action politique au niveau mondial, et au chapitre 6 (Education et spiritualité écologiques), qui propose des lignes d’action personnelles et une spiritualité qui motive cet engagement.

     

    Les sources d’inspiration

    Pour ce qui est des sources d’inspiration du texte, il est frappant de voir que le pape :

    • après avoir recueilli les réflexions de ses prédécesseurs et celles qu’il a émises récemment, s’inspire beaucoup de nombreuses déclarations d’épiscopats locaux: Japon, Canada, Brésil, Argentine, République Dominicaine, Mexique, Nouvelle-Zélande, Asie, Amérique Latine, etc. Il met ainsi en valeur le travail des Églises locales et manifeste que le sujet est travaillé depuis des années à la base ;
    • se réfère aussi au patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, « chef » de l’Église orthodoxe, qui est un grand spécialiste de la question ;
    • utilise également les Déclarations des grands congrès internationaux sur le sujet (comme celle de Rio, de 1992) ;
    • se base sur un auteur qui lui tient à cœur et sur lequel il avait travaillé pour son doctorat : Romano Guardini (1885-1968) et son livre La fin des temps modernes.
    • s’inspire de la figure de saint François d’Assise, dont il a pris le nom en tant que pape et dont il valorise l’engagement pour une solidarité avec la nature, au point qu’il a pris comme titre de l’encyclique le début du Cantique des créatures de saint François : « Laudato si ». (« Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, qui est le jour et par qui tu nous illumines »).

     

    Chapitre I : la crise écologique mesurée à ses répercussions sur la vie humaine

    La grande intuition qui traverse tout le document est que la crise écologique doit être mesurée à ses répercussions sur la vie humaine et en particulier sur la vie des plus pauvres. Ceux-ci sont les premières victimes de la situation actuelle : ils souffrent du manque d’eau, de la mauvaise gestion des ordures, des changements climatiques, des situations économiques dégradées, de la destruction des ressources naturelles au profit des monocultures (chapitre 1) :

    • le climat (§ 23) est un bien commun de tous et pour tous. Au niveau global, c’est un système complexe en relation avec beaucoup de conditions essentielles pour la vie humaine. Il existe un consensus scientifique très solide pour admettre que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique.
    • l’eau (§ 28) potable et pure représente une question de première importance, parce qu’elle est indispensable pour la vie humaine comme pour soutenir les écosystèmes terrestres et aquatiques.
    • les ressources de la terre (§ 32) sont aussi objet de déprédation à cause de la conception de l’économie ainsi que de l’activité commerciale et productive fondées sur l’immédiateté. La disparition de forêts et d’autres végétations implique en même temps la disparition d’espèces qui pourraient être à l’avenir des ressources extrêmement importantes non seulement pour l’alimentation, mais aussi pour la guérison de maladies et pour de multiples services.
    • la dégradation de la qualité de la vie (§ 43) sur la planète est inégalitaire (§ 48) : « tant l’expérience commune de la vie ordinaire que l’investigation scientifique démontrent que ce sont les pauvres qui souffrent davantage des plus graves effets de toutes les agressions environnementales ».

    Le monde est menacé de destruction par l’action humaine : c’est un jugement sévère que les historiens futurs risquent de faire sur les hommes du 21e siècle et l’on doit constater que les réactions sont faibles (§ 53)

    Chapitre II : l’évangile de la création

    Dans le chapitre II, le pape se base aussi sur une lecture renouvelée de la Bible et de l’action de Jésus, spécialement lorsque celui-ci part du respect vis-à-vis des oiseaux pour faire découvrir la dignité humaine.

    Après la création de l’être humain, il est dit (§ 65) que « Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn1, 31). La Bible enseigne que chaque être humain est créé par amour, à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn1, 26).

    Ces récits suggèrent (§ 66) que l’existence humaine repose sur trois relations fondamentales intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain, et avec la terre. Selon la Bible, les trois relations ont été rompues, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous. Cette rupture est le péché.

    Pour cette raison, il est significatif que l’harmonie que vivait saint François d’Assise avec toutes les créatures ait été interprétée comme une guérison de cette rupture. Saint Bonaventure disait que par la réconciliation universelle avec toutes les créatures, d’une certaine manière, François retournait à l’état d’innocence.

    Cette responsabilité vis-à-vis d’une terre qui est à Dieu implique (§ 68) que l’être humain, doué d’une intelligence, respecte les lois de la nature et les délicats équilibres entre les êtres de ce monde, parce que « lui commanda, eux furent créés, il les posa pour toujours et à jamais sous une loi qui jamais ne passera » (Ps 148, 5b-6).

    Dans le récit concernant Caïn et Abel nous voyons (§ 70) que la jalousie a conduit Caïn à commettre l’injustice extrême contre son frère. Ce qui a provoqué à son tour une rupture de la relation entre Caïn et Dieu, et entre Caïn et la terre, dont il a été exilé.

    Pour la tradition judéo-chrétienne, dire ‘‘création’’, c’est signifier plusque « nature », parce qu’il y a un rapport avec un projet de l’amour de Dieu dans lequel chaque créature a une valeur et une signification (§ 76). La nature s’entend d’habitude comme un système qui s’analyse, se comprend et se gère, mais la création peut seulement être comprise comme un don qui surgit de la main ouverte du Père de tous, comme une réalité illuminée par l’amourqui nous appelle à une communion universelle (§ 77).

    Si nous reconnaissons la valeur et la fragilité de la nature, et en même temps les capacités que le Créateur nous a octroyées, cela nous permet d’en finir aujourd’hui avec le mythe moderne du progrès matériel sans limite. Un monde fragile, avec un être humain à qui Dieu en confie le soin, interpelle notre intelligence pour reconnaître comment nous devrions orienter, cultiver et limiter notre pouvoir (§ 78).

    Quand nous prenons conscience du reflet de Dieu qui se trouve dans tout ce qui existe, le cœur expérimente le désir d’adorer le Seigneur pour toutes ses créatures -et avec elles- comme cela est exprimé dans la belle hymne de saint François d’Assise (§ 87) :

    « Loué sois-tu, mon Seigneur,

    avec toutes tes créatures, spécialement messire frère soleil,

    qui est le jour, et par lui tu nous illumines.

    Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,

    De toi, Très-Haut, il porte le signe.

    Loué sois-tu, mon Seigneur,

    Pour sœur lune et les étoiles,

    Dans le ciel tu les as formées,

    Claires, précieuses et belles. »

    S’en suit la notion de communion universelle (§ 89 et svts), d’où se déduit (saint Thomas d’Aquin) ladestination commune des biens (§ 93 et svts). 

    Qu’en est-il du regard de Jésus sur la création (§ 96 et svts) ?

    • Jésus reprend la foi biblique au Dieu créateur et met en relief un fait fondamental : Dieu est Père (cf. Mt 11, 25). « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit » (Mt 6, 26).
    • Jésus vivait en pleine harmonie avec la création (§ 98) et les autres s’en émerveillaient : « Quel est donc celui-ci pour que même la mer et les vents lui obéissent ? » (Mt 8, 27).
    • Le Prologue de l’Évangile de Jean (1, 1-18) montrel’activité créatrice du Christ comme Parole divine (Logos). Mais ce prologue surprend en affirmant que cetteParole « s’est faite chair» (Jn 1,14).« Dieu s’est plu à faire habiter en lui toute pléni­tude et par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en fai­sant la paix par le sang de sa croix » (Col 1, 19-20). (§§ 99 et 100) 

    Chapitre III : la racine humaine de la crise écologique

    technologie :

    Cette réflexion se concentre sur le paradigme technocratiquedominantainsi que sur la place de l’être humain et de son action dans le monde.

    La techno-science, bien orientée, non seulement peut produire des choses réellement précieuses pour améliorer la qualité de vie de l’être humain mais aussi de la beauté, réalisant ainsi un saut vers une certaine plénitude proprement humaine (§ 101 à 103).

    Mais nous ne pouvons pas ignorer que l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informa­tique, la connaissance de notre propre ADN et d’autres capacités que nous avons acquises, nous donnent un terrible pouvoir. Mieux, elles donnent à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier (§ 104).

    On a tendance à croire « que tout accroissement de puissance est en soi ‘progrès’, un degré plus haut de sécurité, d’utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs », comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même (§ 105).

    Le problème fondamental est autre, encore plus profond : la manière dont l’humanité a, de fait, assumé la technologie et son développement avec un paradigme homogène et unidimensionnel (§ 106).

    On peut dire par conséquent qu’à l’origine de beaucoup de difficultés du monde actuel, il y a, avant tout, la tendance -pas toujours consciente- à faire de la méthodologie et des objectifs de la techno-science un paradigme de compréhension qui conditionne la vie des personnes et le fonctionnement de la société (§ 107).

    anthropocentrisme :

    L’anthropocentrisme moderne, paradoxalement, a fini par mettre la raison technique au-dessus de la réalité, parce que l’être humain « n’a plus le sentiment ni que la nature soit une norme valable, ni qu’elle lui offre un refuge vivant. Il la voit sans suppositions préalables, objectivement, sous la forme d’un espace et d’une matière pour une œuvre où l’on jette tout, peu importe ce qui en résultera » (§ 115).

    Il est nécessaire de préserver le travail. Nous y sommes appelés dès notre création. On ne doit donc pas chercher à ce que le progrès technologique remplace de plus en plus le travail humain, car ainsi l’humanité se dégraderait elle-même. Le travail est une nécessité, il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de développement humain et de réalisation personnelle.Pour qu’il continue d’être possible de donner du travail, il est impérieux de promouvoir une économie qui favorise la diversité productive et la créativité entrepreneuriale (§ 124 et svts)

    S’agissant des innovations biologiques, l’intervention légitime est celle qui agit sur la nature « pour l’aider à s’épanouir dans sa ligne, celle de la création, celle voulue par Dieu » (§ 132 et svt)

      

    Chapitre 4 : écologie intégrale

    C’est ainsi que le papelance (§ 137) la notion d’écologie intégrale (chapitre 4) : le mot « intégral » est cher au magistère de l’Église depuis le début du 20esiècle et fait référence à la notion d’ « humanisme intégral » développée par le philosophe Jacques Maritain (1882-1973).« Tout est lié » …

    Ecologie environnementale, économique et sociale : 

    Si tout est lié, l’état des institutions d’une so­ciété a aussi des conséquences sur l’environnement et sur la qualité de vie humaine : « toute atteinte à la solidarité et à l’amitié civique provoque des dommages à l’environnement » (§ 142).

    Ecologie culturelle : 

    Il y a, avec le patrimoine naturel, un patri­moine historique, artistique et culturel, également menacé. Il fait partie de l’identité commune d’un lieu et il est une base pour construire une ville habitable (§ 143).

    Ecologie de la vie quotidienne :

    Pour parler d’un authentique développement, il faut s’assurer qu’une amélioration intégrale dans la qualité de vie humaine se réalise ; et cela implique d’analyser l’espace où vivent les personnes, leur vie quotidienne (§ 147)

    Le manque de logements est grave dans de nombreuses parties du monde, tant dans les zones rurales que dans les grandes villes, parce que souvent les budgets étatiques couvrent seulement une petite partie de la demande (§ 152).

     

    Chapitre 5 : lignes d’orientation et d’action

    Les situations d’injustice et d’exploitation sauvage des ressources naturelles nécessitent une intervention politique au niveau mondial.  C’est une constatation centrale (chapitre 5). 

    L’interdépendance nous oblige à penser à un monde unique, à un projet commun (§ 164)

    Il convient de mettre l’accent sur le Sommet Planète Terre, réuni en 1992 à Rio de Janeiro. Il y a été proclamé que « les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable » (§ 167)

    Face à la possibilité d’une utilisation irresponsable des capacités humaines, planifier, coordonner, veiller, et sanctionner sont des fonctions impératives de chaque État (§ 177)

    La politique ne doit pas se soumettre à l’économie et celle-ci ne doit pas se soumettre aux diktats ni au paradigme d’efficacité de la technocratie. Aujourd’hui, en pensant au bien commun, nous avons impérieusement besoin que la politique et l’économie, en dialogue, se mettent résolument au service de la vie, spécialement de la vie humaine. Sauver les banques à tout prix, en faisant payer le prix à la population, sans la ferme décision de revoir et réformer le système dans son ensemble, réaffirmer une emprise absolue des finances qui n’a pas d’avenir et pourra seulement générer de nouvelles crises après une longue, coûteuse et apparente guérison (§ 189).

    Dans la ligne de ses prédécesseurs, le pape François fait appel, plus que jamais, à une autorité politique mondiale pour régler les questions de l’avenir de l’humanité (§ 175).

     

    Chapitre 6 : nos actions personnelles

    Beaucoup de choses doivent être réorientées, mais avant tout l’humanité a besoin de changer. La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle et d’un avenir partagé par tous, est nécessaire (§202).

    Un changement dans les styles de vie pourrait réussir à exercer une pression saine sur ceux qui détiennent le pouvoir politique, économique et social (§ 206).  

    Il ne faut pas penser que ces efforts ne vont pas changer le monde. Ces actions répandent dans la société un bien qui produit toujours des fruits au-delà de ce que l’on peut constater, parce qu’elles suscitent sur cette terre un bien qui tend à se répandre toujours, parfois de façon invisible (§ 212).

    Cela n’empêche pas un engagement immédiat de chacun : c’est pourquoi le pape appelle chaque chrétien à une « conversion écologique » (§ 216). Il s’agit d’un engagement personnel que tous peuvent prendre et qui passe par les gestes de la vie quotidienne.

    Les individus isolés peuvent perdre leur capacité, ainsi que leur liberté pour surmonter la logique de la raison instrumentale, et finit par être à la merci d’un consumérisme sans éthique et sans dimension sociale ni environnementale (§ 219).

    Prière pour notre terre (§ 246)

    Dieu tout-puissant, qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures,

    Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,

    Répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.

    Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs,

    Sans causer de dommages à personne.

    Ô Dieu des pauvres,

    Aide-nous à secourir les abandonnés.

    C’est par la capacité du don de soi que l’on dépassera les menaces de la situation écologique et que l’on découvrira la joie et la paix dans une nouvelle relation de contemplation vis-à-vis du cosmos et de nos frères humains. Ainsi la symphonie dramatique devient-elle une « symphonie pastorale », qui se termine par une section apaisée et incite chaque lecteur à l’action et à l’espérance.

    _____________

    (*) Les textes magistériels ont élaboré la doctrine sociale de l'Église à partir de plusieurs éléments fondamentaux constitutifs. Née au XIXe siècle de l'affrontement entre le message évangélique et l'évolution des problèmes sociaux de l'époque, la doctrine sociale a maintenant une identité et une autonomie propres. Réflexion, surtout théologique, axée sur la juste intelligence de l'homme et de sa destinée à travers l'évolution de ses conditions de vie, cette doctrine a trois dimensions : théorique, historique et pratique.

    Sa méthodologie en trois temps (voir, juger, agir) lui permet d'analyser les causes de l'injustice sociale, en s'appuyant à la fois sur des bases philosophiques et théologiques et l'apport positif des sciences sociales. (note de l’Union) 

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