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Après tant de mois de silence forcé par la pandémie du coronavirus, le Choeur de Chambre Praeludium et son chef Patrick Wilwerth ont le plaisir de vous inviter à leur prochain concert qui aura lieu à l’église du Saint-Sacrement le dimanche 13 juin 2021 à 17 heures.
Pour lui c’est une joie immense de pouvoir chanter et vous offrir, avec l’ensemble instrumental Darius, un moment de musique intense, des pages du plus grand musicien de tous les temps et fêter le retour de la Culture trop longtemps muselée.
Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe « Spiritus Domini », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), Hymne « Veni Creator » (IXe s.)
La Pentecôte (d’un mot grec qui veut dire le cinquantième jour) est l’octave double et jubilaire de la fête de Pâques (7 X 7 + 1). C’est en même temps le second point culminant du cycle festival de Pâques. A Pâques, le Christ, le divin Soleil, s’est levé ; à la Pentecôte, il est à son zénith, il chauffe, mûrit et apporte la vie.
Nous pourrions peut-être dire que la Pentecôte est pour Pâques ce que l’Épiphanie est pour Noël. Il faut cependant tenir compte de la différence essentielle : Pâques et la Pentecôte représentent un développement organique de la même pensée de salut, Noël et l’Épiphanie sont la répétition de la même pensée.
La messe de la fête de la Pentecôte est donc la célébration du mystère de la descente du Saint-Esprit. La « station » est à Saint-Pierre de Rome, l’église des peuples, comme jadis, le jour de la première Pentecôte, les peuples de toutes langues se rassemblaient autour du Cénacle.
Comme chante l’Introït : L’Esprit vit désormais dans les cœurs des hommes de tous les peuples ; il unit les langues alors que le péché les avait brouillées. Dans le psaume 67, nous chantons le triomphe de l’Église à travers les temps. La leçon décrit le miracle historique de la Pentecôte. Ce miracle se renouvelle et, même, se réalise d’une manière plus complète qu’alors. Et pourtant, le miracle de la Pentecôte est loin d’être achevé en nous. Tant que nous vivons et tant que l’Église demeure sur la terre, il faut que les langues de feu descendent sur nous.
C’est pourquoi les textes contiennent de si instantes implorations : « Veni — Viens. Saint-Esprit... » : Alléluia et Séquence. Ce Veni Sancte Spiritus n’est pas une parole de l’Écriture ; c’est un texte composé par l’Église. Mais il lui est si cher qu’elle le chante et le récite à genoux. Il a quelque chose du Maranatha de la primitive Église. La Séquence n’est qu’une méditation sur cet impérissable « Veni Sancte Spiritus ».
Dans l’Évangile, (le dernier passage du discours d’adieu qui parle du Saint-Esprit), le Seigneur lui-même décrit l’action du Saint-Esprit : il fait de nous le temple de la Trinité (pensée chère à saint Paul et à la primitive Église), il est notre docteur et notre inspirateur, il nous confère le don de la paix, il nous insuffle l’esprit du martyre. Ce don, nous le recevons, aujourd’hui et chaque jour, dans le sacrifice eucharistique.
Une pièce d’une particulière beauté est l’Offertoire. En tant que rois (nous avons été remplis de l’esprit des princes), nous faisons notre procession d’offrande vers Jérusalem (c’est notre autel) ; nous portons nos présents et nous demandons le renouvellement de la Confirmation (Confirma quod operatus est…) et l’affermissement de l’œuvre pascale en nous : la Pentecôte est l’achèvement de Pâques.
La Communion « Factus est repente de caelo sonus advenientis Spiritus vehementisubi erant sedentes » (tout à coup le son impétueux de l’Esprit venu du ciel, se fit entendre là où ils étaient assis) :là est le renouvellement de l’envoi du Saint-Esprit et le miracle de la Pentecôte s’accomplit en nous.
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Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy 132, à Liège, cliquez sur ce lien:
Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe «Exaudi Domine vocem meam », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), antienne mariale « Regina Caeli » (XIIe s.)
La célébration de l’octave de l’Ascension date seulement du XVe siècle et dans les documents romains antérieurs, ce dimanche est simplement appelé dominica de rosa. La station est assignée au temple de Sancta Maria rotunda, l’antique sanctuaire des Martyrs, jadis le Panthéon d’Agrippa.
Le Pape lui-même y célébrait la messe et y prononçait l’homélie, annonçant au peuple la prochaine venue du Saint-Esprit. Et pour donner une forme plus sensible au thème qu’il développait, tandis que le Pontife prêchait, on faisait tomber sur les fidèles, de l’ouverture centrale au haut de l’édifice, une pluie de roses, « in figura eiusdem Spiritus Sancti ». Encore à présent, la messe, durant laquelle on fait seulement mémoire de l’Ascension, n’est qu’une préparation à la prochaine fête de la Pentecôte ; l’épître de saint Pierre décrit les divers charismes de l’Esprit Saint, et la lecture évangélique contient la promesse formelle qu’en fit Jésus à la dernière Cène.
L’introït est tiré du psaume 26 : « Seigneur, écoutez ma voix, je vous appelle ; je vous entends me dire au cœur : Cherche ma face. J’ai bien recherché votre face. Ne me voilez pas votre visage. »
Ce magnifique introït où, avec tant d’insistance, on nous enseigne à chercher toujours le visage de Dieu, c’est-à-dire à l’avoir toujours présent dans nos pensées et dans nos désirs, a suggéré le choix de la station de ce jour à Sainte-Marie ad Martyres. Là en effet, au moyen âge, en un coffret fermé par treize clefs, l’on conservait l’image de la sainte Face, appelée par Dante la Veronica nostra. De son temps, elle avait déjà été transportée à la basilique vaticane.
Dans la lecture, saint Pierre (I, IV, 7-11), au lendemain de l’incendie néronien et à la veille des bûchers humains dans le cirque Vatican, adjure les fidèles de se tenir dans la vigilance et dans la prière. Les dons que Dieu fait à chacun sont destinés à l’utilité de tous, puisque nous ne sommes que les dispensateurs des communs trésors du Père céleste. C’est avec cet esprit que nous devons user des facultés que nous avons reçues, les employant au service de nos frères.
Le premier verset de l’alleluia est pris au psaume 46 : Dieu est le Roi de toute la terre. Il a écrasé les sujets qui s’étaient révoltés contre lui, c’est-à-dire les Anges apostats, qui, au début de la création avaient refusé de le reconnaître pour leur Chef dans sa nature humaine. Il a fait asseoir cette humanité sur son trône saint, lequel aujourd’hui est appelé sien, parce qu’il lui appartient en conséquence de l’union hypostatique avec la nature divine, et par les mérites de sa passion et de sa mort.
Le second verset alleluiatique qui précède l’Évangile est tiré de saint Jean (XIV, 18) : « Je ne vous laisserai pas orphelins. Je m’en vais, mais je reviendrai bientôt à vous par ma grâce, au moyen de mon Esprit, dans mon Eucharistie. Alors vous serez inondés de joie. » Voilà donc les sources de la joie chrétienne : le contact continuel avec Jésus à travers les sacrements de l’Église.
La lecture évangélique est, elle aussi, de saint Jean (XV, 26-27 et XVI, 1-4). La mission du Paraclet doit être de rendre témoignage à la sainteté de Jésus, contre ce monde qui, autrefois, le condamna à mort. Les Apôtres et l’Église sont associés à cette mission, puisque, par leur sainteté, par leur prédication intrépide, par l’exercice des vertus les plus austères, à travers les plus dures épreuves, dans les prisons, sur les bûchers, sur les échafauds, ils attestent perpétuellement la divinité du Sauveur crucifié.
L’antienne pour l’offertoire est la même qu’au jour de l’Ascension. Comme la trompette angélique accompagne Jésus montant au ciel, ainsi ce même son se fera entendre le jour de son retour sur la terre, quand tous les morts se lèveront de leur tombeau et iront à sa rencontre. Ces trompettes angéliques symbolisent aussi la prédication de l’évangile faite par les évêques et par les pasteurs d’âmes. En effet, ceux-ci sont appelés dans l’Apocalypse Anges des respectives Églises auxquelles le Saint-Esprit lui-même les a préposés, afin qu’ils paissent le troupeau acquis par le Christ avec son propre sang.
L’antienne pour la Communion est tirée de la dernière prière de Jésus à la Cène (Ioan., XVII, 12-15) : « Père, tant que je suis resté avec eux, j’ai gardé ceux que, dans ton insondable prédestination, tu m’avais confiés. Aucun n’a péri, sauf le fils de réprobation, et encore parce qu’il l’a obstinément voulu en dépit de tous les efforts de mon cœur aimant pour le sauver. Maintenant je monte à toi. Je te demande donc, non pas que tu enlèves du monde mes fidèles, mais que tu les préserves de l’esprit néfaste du monde. »
Voici donc la volonté de Dieu : vivre en dehors de l’esprit du monde, mais non hors du monde. Il n’est pas nécessaire, et il ne serait pas toujours licite, de se retirer matériellement de la société humaine pour vivre séparément et fuir tout péril. Le chrétien, et surtout le prêtre, le religieux, vivent et demeurent dans le monde tant que Dieu le veut, mais sans participer à son esprit, sans lui appartenir. Ils sont dans le monde comme le rayon du soleil qui illumine et réchauffe cette pauvre terre sans se souiller des crimes qui se consomment à sa lumière.
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