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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 43

  • Année Sainte de la Miséricorde : à Liège, 24 heures pour le Seigneur (4-5 mars 2016)

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    affiche-274-bb045.jpgA Liège, les équipes diocésaines des vicariats « Annoncer l’Evangile » et « Evangile et Vie » ont mis les petits plats dans les grands pour offrir une journée hors du commun : un événement d’Église d’abord qui rassemblera, nous l’espérons, des chrétiens de tous les âges et des quatre coins de l’horizon du diocèse de Liège. Des approches multiples aussi pour approfondir et vivre diverses facettes de la miséricorde et du pardon dans la vie quotidienne, dans son expression sacramentelle, dans l’engagement au service et dans le monde aussi... Une invitation largement ouverte, une expérience à vivre ! (Olivier Windels, Vicaire épiscopal, coordinateur des « 24h pour le Seigneur »).  

    Les « 24 heures pour le Seigneur » à Liège se dérouleront en quatre phases : 

    • La première, le vendredi 4 mars, à la Cathédrale :

    18h00 : Entrée priante dans les 24h, lecture de la Parole et chants.

    19h00 : Animation autour du thème de la miséricorde : témoignage, extrait vidéo …

    19h30 : Eucharistie simple autour de notre évêque

    20h30 : Veillée de la miséricorde animée par le groupe Nightfever : jeunes et adultes admis !

    21h45 : simultanément :               Concert du groupe Jesus’trip

                                                     Prolongation de la prière silencieuse d’adoration

    • La deuxième, toujours à la Cathédrale : longue nuit de prière et d’adoration:

     Relais – prière pris en charge par divers groupes de jeunes et de moins jeunes. Pour les jeunes, expériences de rencontres solidaires.

    • La troisième, le samedi 5 mars, à travers toute la ville de Liège :

    22 animations sont proposées en continu de 9h30 à 16h15 autour du thème de la miséricorde et du pardon. Chacun, en groupe ou individuellement, choisira au gré de ses désirs et composera son « menu »; on peut arriver quand on veut et repartir de même (voir l’article d’Eglise de Liège cité).  

    Les différentes animations (sous réserve de légères modifications de détail de dernière minute !) seront les suivantes :

    A la Cathédrale : lecture continue de la Parole de Dieu

    Au Carmel de Cornillon : Silence et adoration du Saint-Sacrement.

    A Saint-Remacle : quand la musique parle de miséricorde : pièces d’orgue commentées

    A Saint-Nicolas : quand les images parlent de miséricorde : extrait du film « Human » échanges.

    A Saint-Pholien : permanence de confessions individuelles et d’écoute fraternelle.

    A Saint-Louis : A l’écoute d’une Parole de miséricorde. Partage biblique.

    A Notre-Dame des Anges : Peut-on sortir de la violence ? Animation participative.

    A Sainte-Véronique : Nourrir l’affamé, vêtir ceux qui sont nus… Témoignage.

    A Saint-François de Sales: On ne joue pas avec la miséricorde !!! ... Et pourquoi pas ???

    Découvrir la beauté de la miséricorde à travers le jeu. Animations pour petits et grands.

    Au Saint-Sacrement : Silence et adoration guidée du Saint-Sacrement.

    A l’abbaye des bénédictines : A l’écoute d’une Parole de miséricorde. Partage biblique.

    A Saint-Jean : Peut-on tout pardonner ? Mini-conférence

    A Saint-Christophe : L’expérience d’être pardonné. Témoignage d’un ex-détenu.

    A Saint-Jacques : Résoudre les causes structurelles de la pauvreté. Qu’est-ce que la dette publique, quel impact de celle-ci sur l’économie et la société ? Animation pour un public peu ou pas averti..

    Au Grand séminaire : Altruisme et compassion. Réflexion à partir de la pensée de Matthieu Ricard.

    A Saint-Denis : Un retable de la miséricorde ; permanence de confessions et d’écoute fraternelle

    A Sainte-Catherine : Chanter la miséricorde : découvrir et approfondir quelques chants.

    A Saint-Barthélemy : l’Islam et le Dieu de la miséricorde. Témoignage.

    A la Chapelle des Filles de la Croix : La réconciliation, un sacrement méconnu. Mini-conférence.

    A Saint-Servais : L’attention à l’autre et le pardon dans le couple. Animation, échanges.

    A Saint-Martin : Saint Martin, un modèle de miséricorde et de générosité. Animation adultes, jeunes, enfants.

    A Sainte-Marguerite : Quand la miséricorde passe aux actes d’Entraide et de Fraternité… Animation.

     Pour voir le détail des propositions, cliquez ci-dessous:

     http://www.24heurespourleseigneur.be/programme/parcours-dans-la-ville/

    • La quatrième,17h00 à la Cathédrale: célébration ecclésiale de la réconciliation autour de notre évêque

    Un fascicule plus complet sera réalisé d’ici peu ; il précisera davantage le contenu des animations ; il aidera à s’orienter dans la ville (plan situant les diverses églises) ; il donnera des indications pour le parking éventuel ; il signalera des lieux où l’on peut se rendre pour manger son pique-nique.

    Ce fascicule vous sera envoyé par mail sur simple demande à l’adresse suivante : contact@annoncerlevangile.be. Ces informations seront également disponibles dès que possible sur le site du Diocèse ainsi que celui du Vicariat « Annoncer l’Évangile » : www.annoncerlevangile.be

     (source: information UPSL)

     

    A l'église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132 (face à la statue équestre de Charlemagne)

    le samedi 5 mars 2016 , de 09h30 à 16h00:

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    Qu’est-ce que la miséricorde ?

     "La miséricorde n’est ni un vague sentiment de compassion à l’égard de la souffrance et de la misère des hommes, ni une fausse indulgence cherchant à faire table rase de l’injustice et du mal. La miséricorde est dans la volonté raisonnée et active de venir surmonter le mal physique et moral, d’imposer une limite au mal, le plus souvent en prenant sur soi, si possible, ce qui en est la cause, ou, à tout le moins, en écartant le mal, comme dans la parabole du Bon Samaritain. La miséricorde est, chez l’homme, la plus haute des vertus procédant de la charité ; elle est la clé de toutes les œuvres de Dieu.

    Nous pouvons constater deux grands types de présence du mal dans le monde actuel.

    C’est, d’une part, ce champ, malheureusement immense, du mal qui a pour origine la conduite humaine dévoyée, “ la perte des repères “ comme on dit, la conscience morale personnelle et collective qui n’exerce plus son rôle de poursuite du bien et laisse se déchaîner le mal.

    Mais c’est, d’autre part, un mal plus difficile à déceler et à identifier qui est précisément l’incapacité ou l’obscurcissement de l’intelligence et de la volonté à identifier le mal, à le désigner comme mal. La miséricorde est, sur ce point, la recherche de la vérité et le témoignage miséricordieux et ferme de ce qu’elle est. Quant à la conduite humaine égarée, source de tant de maux, le remède ne peut être que dans la repentance et le désir de se tourner à nouveau vers le bien. Mais par lui-même, l’homme laissé à ses seules forces ne le peut pas : il a besoin du secours de Dieu qui l’appelle inlassablement et avec grande tendresse à revenir à Lui. Il a besoin de la Miséricorde divine.

    La découverte de la miséricorde du Père, telle qu’elle se révèle dans la parabole de l’Enfant prodigue, permet de revenir vers lui avec confiance, de se repentir, de demander pardon dans la découverte et la reconnaissance de son amour patient et doux. (cf. 1 Co 13,4). La miséricorde est l’un des moteurs les plus forts pour aider les hommes à se détourner du mal, à lui imposer une limite, à réparer, à restaurer les injustices, les liens qui ont été bris Dans le pardon et la réconciliation, la miséricorde est une puissante limite au mal car elle l’empêche de proliférer, la haine appelant la haine, l’injustice, la violence la violence. Le pardon et la miséricorde brisent cet enchaînement en rétablissant la vérité, la justice, le droit et la bonté.

    La miséricorde de Dieu n’est limitée par rien, ni par l’ampleur et l’abîme du mal, ni par le nombre et la multitude des maux et des miséreux, ni par l’espace et le temps : “ Sa miséricorde s’étend d’âge en âge ”. Elle n’est limitée que par le refus de l’accueillir."

    (Mgr de Monléon, évêque ém. de Meaux)

  • Le chant des offices de la liturgie liégeoise médiévale : une conférence de Marcel Pérès à l’église des Bénédictines au Boulevard d’Avroy le dimanche 14 février 2016 à 15h30

    sigle_bleu.jpgAcadémie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège

    E-mail : academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Tél. 04.344.10.89      Site :   http://www.gregorien.be

        

     

     Église de l’abbaye des Bénédictines de Liège

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    Boulevard d’Avroy, 54 

    Dimanche 14 février 2016 à 15h30 

    LE CHANT DES OFFICES DE LA LITURGIE LIÉGEOISE MÉDIEVALE

    Trinité, Fête-Dieu, Saint Lambert 

    CONFÉRENCE 

    donnée par  

    Marcel-Peres (1).jpgSt.Lambert ms 5.jpg 

    MARCEL PÉRÈS

     Directeur de l’Ensemble « Organum » et du CIRMA (Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes). 

    Les manuscrits présentés portent encore beaucoup d’éléments constitués au cours de la renaissance carolingienne et offrent de précieuses indications sur l’art de la scansion du plain-chant, comme le montrera aussi l’interprétation vocale d’extraits de ces manuscrits. 

     P.A.F : 10 € (à l’entrée)

    Renseignements et réservations : 04.344.10.89 (J.P. Schyns) ou 04. 223.77.20 (demander Sœur Petra)

    Voir aussi : 

    http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/archive/2016/01/22/academie-de-chant-gregorien-a-liege-trois-sessions-et-deux-c-5748645.html

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège, dimanche 7 février 2016, 16h30: Duo Zerbina, harpe et violon

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               Duo ZERBINA

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        Camille BUGHIN  violon  & Gabrielle GARCIA  harpe

    PAGANINI – RAVEL – IBERT – MASSENET

    Entrée 9€ - Prévente 6€  - Gratuit enfant – 10 ans

     Réservation : 0478 32 19 83

            SUIVI DU VERRE DE L’AMITIE OFFERT

    Organisation :

    FOLIAMUSICA  Belgique 2016

    www.foliamusica.be ou  Facebook Foliamusica

       Directrice artistique : Cécile Leleux  
    Lien permanent Catégories : Concerts
  • Ethique sociale: pourquoi nous nous intéressons à l'écologie

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    Cycle de conférences 2015-2016

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    ECOLOGIE INTÉGRALE 

     

     

     

     

    « Laudato si », l’encyclique du pape François sur la sauvegarde de la maison commune soulève enthousiasmes ou étonnements. Avec le cycle de conférences de cette année, nous nous efforcerons, sous l’impulsion de l’encyclique, de découvrir le lien profond créé par Dieu entre l’homme et son environnement : un lien que l’homme est appelé à utiliser, mais pas à contrarier

     

    POURQUOI NOUS NOUS INTÉRESSONS À L’ÉCOLOGIE 

    Synthèse de la conférence prononcée par

    Monseigneur Jean-Pierre DELVILLE

    Évêque de Liège 

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    Lors du lunch-débat organisé à l’

    Université de Liège, salle des Professeurs, le

    vendredi 11 décembre 2015

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    Le vendredi 11 décembre 2015, Mgr Jean-Pierre Delville,évêque de Liège était l’invité d’un lunch-débat organisé à l’Université de Liège par l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe éthique sociale, associés au forum de conférences Calpurnia. Le thème de son exposé portait sur les enjeux de l’encyclique « Laudato si » donnée à Rome par le pape François le 24 mai 2015. Dans son introduction à l’édition de la version française de cette lettre pontificale, Mgr Delville a écrit : « L’encyclique est une symphonie dans laquelle le pape réunit tous les aspects de la crise écologique en développant les thèmes du tragique et du mystique, des ombres et des lumières, des incohérences et de l’espérance dans notre monde et notre société. Il débouche ainsi sur la notion d’écologie intégrale ».

    La création : une symphonie… inachevée

     « Laudato si » est un « cri d’alarme » écologique. Mais, un peu comme dans la fameuse 5e symphonie de Beethoven, les notes dramatiques du débutse développent en un discours élaboré : ainsi l’encyclique est-elle une symphonie dans laquelle le pape François réunit tous les aspects de la crise écologique, en développant les thèmes du tragique et du mystique, des ombres et des lumières, des incohérences et de l’espérance, dans notre monde et notre société. Il débouche ainsi sur la notion nouvelle d’ « écologie intégrale » (chapitre 4), dans laquelle les différents aspects de l’écologie sont liés à toutes les dimensions de la viehumaine, et en particulier au sort des plus pauvres.

     

    Situer l’encyclique dans son contexte

    L’encyclique « Laudato si » doit être resituée dans le cadre des encycliques sociales des papes :

    -Immortale Dei (1885) de Léon XIII, sur la constitution chrétienne des États

    -Rerumnovarum (1891) de Léon XIII, sur la condition des ouvriers (associations, justice sociale)

    -Graves de communire (1901) de Léon XIII, sur la démocratie chrétienne

    -Quadragesimoanno (1931) de Pie XI, dans la crise de 1929

    -Mater et magistra (1961) de Jean XXIII, sur l’Église et la société

    -Gaudium et spes, de Vatican II, 1965 (dialogue avec société, justice, paix, famille)

    -Populorumprogressio de Paul VI, 1967, sur le développement des peuples.

    -Octogesimaadveniens de Paul VI au cardinal Roy, de 1971, sur  justice et responsabilité (entre autres sur les femmes, le développement)

    -Laboremexercens de Jean-Paul II (1981) sur le travail. S’agissant ducapitalisme, « la différence réside dans la manière de comprendre le droit de propriété : la tradition chrétienne n'a jamais soutenu ce droit comme un droit absolu et intangible. Au contraire, elle l'a toujours entendu dans le contexte plus vaste du droit commun de tous à utiliser les biens de la création entière : le droit à la propriété privée est subordonné à celui de l'usage commun, à la destination universelle des biens. »

    -Sollicitudoreisocialis, Jean-Paul II (1987), (sur le développement)

    -Centesimusannus, Jean-Paul II (1991) : Elle est une critique du néolibéralisme et de la conception du capital et du profit qui ne tient compte ni de l'homme ni des ressources de la terre.

    -Deus caritas est de Benoit XVI 2005, sur agapê-caritas.

    Le plan méthodologique : voir, juger, agir

    Le plan de l’encyclique peut être lu à la lumière du « voir-juger-agir » (*) .

    Le chapitre 1 (Ce qui se passe dans notre maison) donne à« voir » : il s’agit d’une analyse de la situation écologique du monde. 

    La notion de « juger » couvre trois chapitres : le chapitre 2 (L’évangile de la création), qui présente la tradition judéo-chrétienne sur le sujet de l’écologie, le chapitre 3 (La racine humaine de la crise écologique), qui cherche à identifier les causes du problème écologique et pointe à ce sujet la technologie, et le chapitre 4 (Une écologie intégrale), qui présente la thèse du pape : la nécessité d’une écologie globale, qui couvre tous les aspects de la vie humaine, car, écrit-il souvent, « tout est lié ».

    La notion d’ « agir »préside au chapitre 5 (Quelques lignes d’orientation d’action), qui insiste sur une action politique au niveau mondial, et au chapitre 6 (Education et spiritualité écologiques), qui propose des lignes d’action personnelles et une spiritualité qui motive cet engagement.

     

    Les sources d’inspiration

    Pour ce qui est des sources d’inspiration du texte, il est frappant de voir que le pape :

    • après avoir recueilli les réflexions de ses prédécesseurs et celles qu’il a émises récemment, s’inspire beaucoup de nombreuses déclarations d’épiscopats locaux: Japon, Canada, Brésil, Argentine, République Dominicaine, Mexique, Nouvelle-Zélande, Asie, Amérique Latine, etc. Il met ainsi en valeur le travail des Églises locales et manifeste que le sujet est travaillé depuis des années à la base ;
    • se réfère aussi au patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée, « chef » de l’Église orthodoxe, qui est un grand spécialiste de la question ;
    • utilise également les Déclarations des grands congrès internationaux sur le sujet (comme celle de Rio, de 1992) ;
    • se base sur un auteur qui lui tient à cœur et sur lequel il avait travaillé pour son doctorat : Romano Guardini (1885-1968) et son livre La fin des temps modernes.
    • s’inspire de la figure de saint François d’Assise, dont il a pris le nom en tant que pape et dont il valorise l’engagement pour une solidarité avec la nature, au point qu’il a pris comme titre de l’encyclique le début du Cantique des créatures de saint François : « Laudato si ». (« Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures, spécialement messire frère Soleil, qui est le jour et par qui tu nous illumines »).

     

    Chapitre I : la crise écologique mesurée à ses répercussions sur la vie humaine

    La grande intuition qui traverse tout le document est que la crise écologique doit être mesurée à ses répercussions sur la vie humaine et en particulier sur la vie des plus pauvres. Ceux-ci sont les premières victimes de la situation actuelle : ils souffrent du manque d’eau, de la mauvaise gestion des ordures, des changements climatiques, des situations économiques dégradées, de la destruction des ressources naturelles au profit des monocultures (chapitre 1) :

    • le climat (§ 23) est un bien commun de tous et pour tous. Au niveau global, c’est un système complexe en relation avec beaucoup de conditions essentielles pour la vie humaine. Il existe un consensus scientifique très solide pour admettre que nous sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique.
    • l’eau (§ 28) potable et pure représente une question de première importance, parce qu’elle est indispensable pour la vie humaine comme pour soutenir les écosystèmes terrestres et aquatiques.
    • les ressources de la terre (§ 32) sont aussi objet de déprédation à cause de la conception de l’économie ainsi que de l’activité commerciale et productive fondées sur l’immédiateté. La disparition de forêts et d’autres végétations implique en même temps la disparition d’espèces qui pourraient être à l’avenir des ressources extrêmement importantes non seulement pour l’alimentation, mais aussi pour la guérison de maladies et pour de multiples services.
    • la dégradation de la qualité de la vie (§ 43) sur la planète est inégalitaire (§ 48) : « tant l’expérience commune de la vie ordinaire que l’investigation scientifique démontrent que ce sont les pauvres qui souffrent davantage des plus graves effets de toutes les agressions environnementales ».

    Le monde est menacé de destruction par l’action humaine : c’est un jugement sévère que les historiens futurs risquent de faire sur les hommes du 21e siècle et l’on doit constater que les réactions sont faibles (§ 53)

    Chapitre II : l’évangile de la création

    Dans le chapitre II, le pape se base aussi sur une lecture renouvelée de la Bible et de l’action de Jésus, spécialement lorsque celui-ci part du respect vis-à-vis des oiseaux pour faire découvrir la dignité humaine.

    Après la création de l’être humain, il est dit (§ 65) que « Dieu vit tout ce qu’il avait fait : cela était très bon » (Gn1, 31). La Bible enseigne que chaque être humain est créé par amour, à l’image et à la ressemblance de Dieu (cf. Gn1, 26).

    Ces récits suggèrent (§ 66) que l’existence humaine repose sur trois relations fondamentales intimement liées : la relation avec Dieu, avec le prochain, et avec la terre. Selon la Bible, les trois relations ont été rompues, non seulement à l’extérieur, mais aussi à l’intérieur de nous. Cette rupture est le péché.

    Pour cette raison, il est significatif que l’harmonie que vivait saint François d’Assise avec toutes les créatures ait été interprétée comme une guérison de cette rupture. Saint Bonaventure disait que par la réconciliation universelle avec toutes les créatures, d’une certaine manière, François retournait à l’état d’innocence.

    Cette responsabilité vis-à-vis d’une terre qui est à Dieu implique (§ 68) que l’être humain, doué d’une intelligence, respecte les lois de la nature et les délicats équilibres entre les êtres de ce monde, parce que « lui commanda, eux furent créés, il les posa pour toujours et à jamais sous une loi qui jamais ne passera » (Ps 148, 5b-6).

    Dans le récit concernant Caïn et Abel nous voyons (§ 70) que la jalousie a conduit Caïn à commettre l’injustice extrême contre son frère. Ce qui a provoqué à son tour une rupture de la relation entre Caïn et Dieu, et entre Caïn et la terre, dont il a été exilé.

    Pour la tradition judéo-chrétienne, dire ‘‘création’’, c’est signifier plusque « nature », parce qu’il y a un rapport avec un projet de l’amour de Dieu dans lequel chaque créature a une valeur et une signification (§ 76). La nature s’entend d’habitude comme un système qui s’analyse, se comprend et se gère, mais la création peut seulement être comprise comme un don qui surgit de la main ouverte du Père de tous, comme une réalité illuminée par l’amourqui nous appelle à une communion universelle (§ 77).

    Si nous reconnaissons la valeur et la fragilité de la nature, et en même temps les capacités que le Créateur nous a octroyées, cela nous permet d’en finir aujourd’hui avec le mythe moderne du progrès matériel sans limite. Un monde fragile, avec un être humain à qui Dieu en confie le soin, interpelle notre intelligence pour reconnaître comment nous devrions orienter, cultiver et limiter notre pouvoir (§ 78).

    Quand nous prenons conscience du reflet de Dieu qui se trouve dans tout ce qui existe, le cœur expérimente le désir d’adorer le Seigneur pour toutes ses créatures -et avec elles- comme cela est exprimé dans la belle hymne de saint François d’Assise (§ 87) :

    « Loué sois-tu, mon Seigneur,

    avec toutes tes créatures, spécialement messire frère soleil,

    qui est le jour, et par lui tu nous illumines.

    Et il est beau et rayonnant avec grande splendeur,

    De toi, Très-Haut, il porte le signe.

    Loué sois-tu, mon Seigneur,

    Pour sœur lune et les étoiles,

    Dans le ciel tu les as formées,

    Claires, précieuses et belles. »

    S’en suit la notion de communion universelle (§ 89 et svts), d’où se déduit (saint Thomas d’Aquin) ladestination commune des biens (§ 93 et svts). 

    Qu’en est-il du regard de Jésus sur la création (§ 96 et svts) ?

    • Jésus reprend la foi biblique au Dieu créateur et met en relief un fait fondamental : Dieu est Père (cf. Mt 11, 25). « Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit » (Mt 6, 26).
    • Jésus vivait en pleine harmonie avec la création (§ 98) et les autres s’en émerveillaient : « Quel est donc celui-ci pour que même la mer et les vents lui obéissent ? » (Mt 8, 27).
    • Le Prologue de l’Évangile de Jean (1, 1-18) montrel’activité créatrice du Christ comme Parole divine (Logos). Mais ce prologue surprend en affirmant que cetteParole « s’est faite chair» (Jn 1,14).« Dieu s’est plu à faire habiter en lui toute pléni­tude et par lui à réconcilier tous les êtres pour lui, aussi bien sur la terre que dans les cieux, en fai­sant la paix par le sang de sa croix » (Col 1, 19-20). (§§ 99 et 100) 

    Chapitre III : la racine humaine de la crise écologique

    technologie :

    Cette réflexion se concentre sur le paradigme technocratiquedominantainsi que sur la place de l’être humain et de son action dans le monde.

    La techno-science, bien orientée, non seulement peut produire des choses réellement précieuses pour améliorer la qualité de vie de l’être humain mais aussi de la beauté, réalisant ainsi un saut vers une certaine plénitude proprement humaine (§ 101 à 103).

    Mais nous ne pouvons pas ignorer que l’énergie nucléaire, la biotechnologie, l’informa­tique, la connaissance de notre propre ADN et d’autres capacités que nous avons acquises, nous donnent un terrible pouvoir. Mieux, elles donnent à ceux qui ont la connaissance, et surtout le pouvoir économique d’en faire usage, une emprise impressionnante sur l’ensemble de l’humanité et sur le monde entier (§ 104).

    On a tendance à croire « que tout accroissement de puissance est en soi ‘progrès’, un degré plus haut de sécurité, d’utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs », comme si la réalité, le bien et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même (§ 105).

    Le problème fondamental est autre, encore plus profond : la manière dont l’humanité a, de fait, assumé la technologie et son développement avec un paradigme homogène et unidimensionnel (§ 106).

    On peut dire par conséquent qu’à l’origine de beaucoup de difficultés du monde actuel, il y a, avant tout, la tendance -pas toujours consciente- à faire de la méthodologie et des objectifs de la techno-science un paradigme de compréhension qui conditionne la vie des personnes et le fonctionnement de la société (§ 107).

    anthropocentrisme :

    L’anthropocentrisme moderne, paradoxalement, a fini par mettre la raison technique au-dessus de la réalité, parce que l’être humain « n’a plus le sentiment ni que la nature soit une norme valable, ni qu’elle lui offre un refuge vivant. Il la voit sans suppositions préalables, objectivement, sous la forme d’un espace et d’une matière pour une œuvre où l’on jette tout, peu importe ce qui en résultera » (§ 115).

    Il est nécessaire de préserver le travail. Nous y sommes appelés dès notre création. On ne doit donc pas chercher à ce que le progrès technologique remplace de plus en plus le travail humain, car ainsi l’humanité se dégraderait elle-même. Le travail est une nécessité, il fait partie du sens de la vie sur cette terre, chemin de maturation, de développement humain et de réalisation personnelle.Pour qu’il continue d’être possible de donner du travail, il est impérieux de promouvoir une économie qui favorise la diversité productive et la créativité entrepreneuriale (§ 124 et svts)

    S’agissant des innovations biologiques, l’intervention légitime est celle qui agit sur la nature « pour l’aider à s’épanouir dans sa ligne, celle de la création, celle voulue par Dieu » (§ 132 et svt)

      

    Chapitre 4 : écologie intégrale

    C’est ainsi que le papelance (§ 137) la notion d’écologie intégrale (chapitre 4) : le mot « intégral » est cher au magistère de l’Église depuis le début du 20esiècle et fait référence à la notion d’ « humanisme intégral » développée par le philosophe Jacques Maritain (1882-1973).« Tout est lié » …

    Ecologie environnementale, économique et sociale : 

    Si tout est lié, l’état des institutions d’une so­ciété a aussi des conséquences sur l’environnement et sur la qualité de vie humaine : « toute atteinte à la solidarité et à l’amitié civique provoque des dommages à l’environnement » (§ 142).

    Ecologie culturelle : 

    Il y a, avec le patrimoine naturel, un patri­moine historique, artistique et culturel, également menacé. Il fait partie de l’identité commune d’un lieu et il est une base pour construire une ville habitable (§ 143).

    Ecologie de la vie quotidienne :

    Pour parler d’un authentique développement, il faut s’assurer qu’une amélioration intégrale dans la qualité de vie humaine se réalise ; et cela implique d’analyser l’espace où vivent les personnes, leur vie quotidienne (§ 147)

    Le manque de logements est grave dans de nombreuses parties du monde, tant dans les zones rurales que dans les grandes villes, parce que souvent les budgets étatiques couvrent seulement une petite partie de la demande (§ 152).

     

    Chapitre 5 : lignes d’orientation et d’action

    Les situations d’injustice et d’exploitation sauvage des ressources naturelles nécessitent une intervention politique au niveau mondial.  C’est une constatation centrale (chapitre 5). 

    L’interdépendance nous oblige à penser à un monde unique, à un projet commun (§ 164)

    Il convient de mettre l’accent sur le Sommet Planète Terre, réuni en 1992 à Rio de Janeiro. Il y a été proclamé que « les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable » (§ 167)

    Face à la possibilité d’une utilisation irresponsable des capacités humaines, planifier, coordonner, veiller, et sanctionner sont des fonctions impératives de chaque État (§ 177)

    La politique ne doit pas se soumettre à l’économie et celle-ci ne doit pas se soumettre aux diktats ni au paradigme d’efficacité de la technocratie. Aujourd’hui, en pensant au bien commun, nous avons impérieusement besoin que la politique et l’économie, en dialogue, se mettent résolument au service de la vie, spécialement de la vie humaine. Sauver les banques à tout prix, en faisant payer le prix à la population, sans la ferme décision de revoir et réformer le système dans son ensemble, réaffirmer une emprise absolue des finances qui n’a pas d’avenir et pourra seulement générer de nouvelles crises après une longue, coûteuse et apparente guérison (§ 189).

    Dans la ligne de ses prédécesseurs, le pape François fait appel, plus que jamais, à une autorité politique mondiale pour régler les questions de l’avenir de l’humanité (§ 175).

     

    Chapitre 6 : nos actions personnelles

    Beaucoup de choses doivent être réorientées, mais avant tout l’humanité a besoin de changer. La conscience d’une origine commune, d’une appartenance mutuelle et d’un avenir partagé par tous, est nécessaire (§202).

    Un changement dans les styles de vie pourrait réussir à exercer une pression saine sur ceux qui détiennent le pouvoir politique, économique et social (§ 206).  

    Il ne faut pas penser que ces efforts ne vont pas changer le monde. Ces actions répandent dans la société un bien qui produit toujours des fruits au-delà de ce que l’on peut constater, parce qu’elles suscitent sur cette terre un bien qui tend à se répandre toujours, parfois de façon invisible (§ 212).

    Cela n’empêche pas un engagement immédiat de chacun : c’est pourquoi le pape appelle chaque chrétien à une « conversion écologique » (§ 216). Il s’agit d’un engagement personnel que tous peuvent prendre et qui passe par les gestes de la vie quotidienne.

    Les individus isolés peuvent perdre leur capacité, ainsi que leur liberté pour surmonter la logique de la raison instrumentale, et finit par être à la merci d’un consumérisme sans éthique et sans dimension sociale ni environnementale (§ 219).

    Prière pour notre terre (§ 246)

    Dieu tout-puissant, qui es présent dans tout l’univers et dans la plus petite de tes créatures,

    Toi qui entoures de ta tendresse tout ce qui existe,

    Répands sur nous la force de ton amour pour que nous protégions la vie et la beauté.

    Inonde-nous de paix, pour que nous vivions comme frères et sœurs,

    Sans causer de dommages à personne.

    Ô Dieu des pauvres,

    Aide-nous à secourir les abandonnés.

    C’est par la capacité du don de soi que l’on dépassera les menaces de la situation écologique et que l’on découvrira la joie et la paix dans une nouvelle relation de contemplation vis-à-vis du cosmos et de nos frères humains. Ainsi la symphonie dramatique devient-elle une « symphonie pastorale », qui se termine par une section apaisée et incite chaque lecteur à l’action et à l’espérance.

    _____________

    (*) Les textes magistériels ont élaboré la doctrine sociale de l'Église à partir de plusieurs éléments fondamentaux constitutifs. Née au XIXe siècle de l'affrontement entre le message évangélique et l'évolution des problèmes sociaux de l'époque, la doctrine sociale a maintenant une identité et une autonomie propres. Réflexion, surtout théologique, axée sur la juste intelligence de l'homme et de sa destinée à travers l'évolution de ses conditions de vie, cette doctrine a trois dimensions : théorique, historique et pratique.

    Sa méthodologie en trois temps (voir, juger, agir) lui permet d'analyser les causes de l'injustice sociale, en s'appuyant à la fois sur des bases philosophiques et théologiques et l'apport positif des sciences sociales. (note de l’Union) 

    oOo

  • Académie de Chant grégorien à Liège : trois sessions et deux conférences proposées par Marcel Pérès sur le chant de la liturgie liégeoise médiévale

    2421521009_0331959dac_b.jpgMarcel Pérès est directeur de l’Ensemble « Organum » et du CIRMA (Centre Itinérant de Recherche sur les Musiques Anciennes, fondé à l’abbaye de Moissac). Spécialiste des musiques du moyen âge, il considère la musique comme un outil de réflexion sur l’histoire des mentalités. Il est l’auteur de nombreux enregistrements et publications. Il dirige des sessions de recherche et de formation sur la musique ancienne et sa mise en œuvre dans le monde contemporain..

    Dans la continuité des sessions de chant qu’il anime à Liège depuis 2013, Marcel Pérès propose cette année, à l’abbaye des Bénédictines  (Bd d’Avroy, 54),  trois week-ends consacrées aux 

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    offices de la liturgie liégeoise médiévale

    Fête-Dieu, Trinité, Saint-Lambert

    • du vendredi 5 (17h00) au dimanche 7(17h00) février 2016
    • du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 (17h00) février 2016
    • du vendredi 9 (17h00) au dimanche 11(17h00) septembre 2016

    Ces musiques portent en elles encore beaucoup d’éléments constitués au cours de la renaissance carolingienne et offrent de précieuses indications sur l’art de la scansion du plain-chant.

    Les psaumes et les hymnes seront étudiés selon les techniques de faux-bourdon en usage à l’époque.

    • Deux conférencesillustrées par des extraits chantés clôtureront les rencontres : le 14 février (15h30) et le 11 septembre (15h30) ;

    Ces conférences seront données par Marcel Pérès dans l’église de l’abbaye. Elles font partie du cycle mais on peut aussi s’y inscrire indépendamment de celui-ci.

    Les inscriptions sont ouvertes. Ne tardez pas à nous renvoyer votre formule d’inscription, soit par la poste (Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7, 4020 Liège), soit par email : jpschyns@skynet.be. Vous pouvez aussi téléphoner au secrétariat de l’académie à Liège : 04.344.10.89 (depuis l’étranger : +32.4.344.10.89) ou à l’abbaye (demander Sœur Petra) : 04.223.77.20 (depuis l’étranger : +32.4.223.77.20) ou vous inscrire en ligne sur le sitehttp://www.gregorien.com  

    Tous les détails de l’organisation figurent sur la version informatique du dépliant : cliquez ici pour voir ce déplant.

    Inscription en ligne  
     Veuillez indiquer en remarque à quel(s) weekend(s) ou conférence(s)vous vous inscrivez.

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    stagiaires 2015 (vêpres médiévales de la fête de saint Lambert à l'église du st-sacrement à Liège)

    JPSC

  • Foliamusica à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège) : concert flûte et orgue, le dimanche 24 janvier 2016 à 16h30

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    Entrée : 9 euros, prévente 6 euros, gratuit pour les enfants de moins de 10 ans.

    Concert suivi du verre de l’amitié

    Réservations : 0473 32 19 83

    www.foliamusica.be

     

  • Le samedi 9 janvier 2016 à 16h30 : Liège fête les Rois à l’église du Saint-Sacrement

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    Le samedi 9 janvier prochain, aura lieu la Fête traditionnelle de l’Epiphanie organisée à Liège en l’église du Saint-Sacrement, boulevard d’Avroy, 132 (face à la statue équestre de Charlemagne). Il s’agit d’une fête familiale, avec la procession à la crèche avant la messe, le partage de la galette des rois et l’échange des vœux pour l’an nouveau au cours d’une réception ouverte à tous .

    Deux excellentes chorales polyphoniques animeront cette fête : la « Magnanarelle »  et l’Ensemble « Praeludium ».

      

    À 16h30, un petit prélude concertant nous permettra d’entendre les chants de la « messe du millénaireimages (1).jpg
     de la collégiale Saint-Barthélemy » interprétés par la Magnanarelle sous la direction du compositeur : Ghislain Zeevaert. 

     

    Les voix de l’Ensemble « Praeludium » (dir. P. Wilwerth) suivront avec des psalmodies hébraïques ainsi que des œuvres composées pour la liturgie slavone et, à 17h00, la messe de l’épiphanie sera célébrée (missel de 1962) avec le concours des mêmes chanteurs, tous issus de nos conservatoires ou académies de musique .

    P1010258.JPGLe Kyriale de la célébration sera celui de la messe Litanies d’Oksana. Au programme également, outre le propre grégorien, des œuvres de Piotr Ilitch Tchaïkovski, Tomás-Luis de Victoria, Padre Madina, Ghislain Zeevaert  et Patrick Wilwerth. A l’orgue Thomas du Saint-Sacrement : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers. Photo.

    Cette initiative conviviale se veut aussi une contribution au développement d’une musique liturgique de qualité : la découverte mérite le détour. 

    Entrée libre. Renseignements : 04.344.10.89 -  

    E-mail :sursumcorda@skynet.be Site web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    O Magnum Mysterium (Tomas-Luis da Victoria)

     

    Divine Liturgie: Dostojno jest

  • A l'ULg le mercredi 13 janvier 2016 (18h00), lunch débat avec Drieu Godefridi: 'Laudato si' et les grands mythes du développement durable

     

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    dg1212.jpgDrieu GODEFRIDI est un manager, actuellement à la tête d'une entreprise européenne qu'il a créée il y a dix ans. Positionné comme philosophe libéral, il répondra à la question: un esprit libéral classique peut-il se retrouver dans les préconisations de l'encyclique "Laudato si' du pape François face à la crise écologique, une encyclique que d’aucuns considèrent moins en phase avec le modèle d’économie de marché défendu par Jean-Paul II (« Centesimus annus »)?

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

     

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place) - 2 € pour les étudiants


    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (9 janvier 2016) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit sur le site internet : 
    www.ethiquesociale.org

    JPSC

  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 97, hiver 2015

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’hiver. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    Au sommaire de ce numéro n° 97 (4e trimestre 2015) : 

    À la Nativité par l’Angélus

    Faut-il en finir avec le péché originel ?

    Lettre pastorale de l’évêque de Liège pour l’année jubilaire de la miséricorde

    Famille : le synode de la confusion

    Djihad : le choc de deux sociétés en crise 

    Fabrice Hadjadj : prendre le glaive pour étendre le royaume de l’amour

    Annie Laurent : l’islam est fragile

    La Belgique, base arrière du terrorisme islamique

    Cardinal Danneels : une biographie qui fait du bruit

    Succession de Mgr Léonard : la désignation de l’évêque de Bruges, Mgr De Kesel, réjouit le landerneau médiatique

    Monseigneur Léonard : adieu, Belgique

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    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

  • A la Nativité par l'Angélus

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    À LA NATIVITÉ PAR L’ANGÉLUS 

    Trois fois le jour, l’appel de l’angélus nous convie à la Nativité du Christ. Non seulement à la célébration de sa naissance dans le temps de notre histoire, mais aussi à l’accomplissement de sa naissance en nous-mêmes.

    La Sainte Vierge y est notre modèle, et la demande que nous lui adressons par la prière des Ave reçoit réponse assurément, de manière à nous conformer efficacement à elle, si nous la prions avec cœur.

    Cette simple prière renferme, comme nous allons le voir, un enseignement substantiel et sûr de vie spirituelle ; la place qui revient à Marie dans l’œuvre de notre salut y est indiquée par la sainte Ecriture, dont sont extraites en effet les trois invocations qui la composent.

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    ANGELUS DÓMINI NUNTIÁVIT MARÍÆ,

    ET CONCÉPIT DE SPÍRITU SANCTO.

    « L’Ange du Seigneur a porté l’annonce à Marie,

    et elle a conçu du Saint-Esprit. »

    ~

    AVE MARÍA... ― « Je vous salue, Marie... »

    ~

    Le Seigneur envoie son Ange. On se rappellera par ce premier verset que l’initiative de « ce qui est bon » vient indubitablement de Dieu. Ainsi en fut-il dès les origines : « Au commencement, Dieu... » (Gn, 1, 1) Tout bien procède de lui, et s’il nous arrive d’y coopérer, ce ne peut se faire qu’en vertu de sa grâce : sous sa motion, puis par elle. C’est Dieu qui nous a aimés en premier (Cf. 1 Jn 4, 10 [Vulg.]).

    Cette coopération, Dieu la veut : il associe en effet à l’œuvre maîtresse qu’est l’Incarnation une Fille des hommes, à laquelle il confie une place déterminante dans le mystère : le Christ, Verbe fait chair, l’Enfant de la crèche, sera « l’os de ses os et la chair de sa chair » (cf. Gn 2, 23).

    ~

    La volonté divine se fait connaître à elle non point directement, mais par l’intermédiaire d’une créature : l’Ange. Dieu peut certes communiquer directement avec l’âme de ses fidèles, mais dès avant qu’il ne vienne habiter parmi nous, il montre qu’il entend s’exprimer par la voix de ministres qu’il prépose à cette fin.

    Cette caractéristique s’observe à plusieurs reprises au moment charnière de l’histoire du salut : annonce à Zacharie (Lc 1, 11), à saint Joseph (Mt 1, 20), aux bergers de Bethléem (Lc 2, 9)... Elle était déjà de règle sous l’ancienne Alliance, où Dieu parle « par les prophètes » (Credo), et aux jours de la manifestation du Messie, quand « il nous a parlé par son Fils qu’il a établi héritier de toutes choses » (Hb 1, 2). Puis, ce même Fils donne mission à ses Apôtres et à leurs successeurs de parler en son Nom : « Celui qui vous écoute m’écoute ; celui qui vous rejette me rejette ; et celui qui me rejette rejette celui qui m’a envoyé. » (Lc 10, 16)

    Si la Vierge choisie pour être Mère de Dieu écoute humblement l’Ange, qui sommes-nous donc, nous, pour prétendre avoir accès aux desseins du Très-Haut sans écouter ceux qu’il a établis « princes sur toute la terre » (Ps 44 [45], 17, texte que la Liturgie applique aux Apôtres Pierre et Paul et à leurs successeurs) ? Qui sommes-nous pour répandre exégèses, prêches et thèses hors de l’approbation de ceux qui ont reçu de lui mission de gouverner son troupeau ?

    ~

    Or, si le Seigneur a voulu que le Christ vînt au monde par Marie, c’est aussi par Marie qu’il viendra en nos cœurs : le Saint-Esprit a manifesté où va sa prédilection.

    La Vierge Marie est unique. Pas seulement l’unique qui puisse donner naissance au Christ ; mais, puisqu’elle est le pont par lequel la Divinité est entrée dans notre humanité, elle est pareillement le seul passage par lequel notre humanité puisse rejoindre la Divinité.

    Le Christ est le seul Médiateur : il l’est en qualité d’unique « Pontife des biens à venir » (He 9, 11). Or le Pontife (Ponti-fex) est celui qui « fait un pont ». Sans Pontife, point de pont : le Pontife est donc le Médiateur. Mais sa médiation même, c’est le pont qu’il fait. Voilà pourquoi le pont participe de son titre de Médiateur, sans être pour autant un autre médiateur. Il n’y a pas deux médiateurs. Marie est Médiatrice parce qu’elle est le Pont que ‘fait’ le Verbe-Pontife, par le choix qu’il fait d’elle en son Incarnation.

    La Médiatrice n’est pas juxtaposée au Médiateur comme le sont deux termes d’un binôme. La Mère du Christ et le Christ sont bien entendu deux personnes distinctes, mais il ne s’ensuit pas que la médiation de la Mère vienne se surajouter à la médiation du Fils : elle en est indissociable, tout de même que le titre de « Mère de Dieu » qui lui revient (Concile d’Ephèse) est inhérent à celui de « Verbe fait chair » porté par son Fils.

    ~

    Semblablement, le rôle de la Vierge Marie focalise notre foi sur l’action du Saint-Esprit : « et elle a conçu du Saint-Esprit. »

    Tout ce que fait Marie, elle le fait par le Saint-Esprit : sans doute est-elle dite bienheureuse d’avoir porté et nourri le Christ, mais Notre-Seigneur précise que c’est d’abord pour avoir écouté la parole de Dieu, et l’avoir gardée (cf. Lc 11, 27-28). Ce qu’avait du reste déjà proclamé sa cousine, Elisabeth : « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur » (Lc 1, 45).

    Notre Noël, sa maternité selon la chair, est le fruit de sa parfaite docilité à l’Esprit. Au temps de la Création, « l’Esprit de Dieu planait au-dessus des eaux » (Gn 1, 2) ; au temps de l’Incarnation l’Esprit Saint vient sur Marie, la Puissance du Très-Haut la prend sous son ombre (cf. Lc 1, 35). Noël est le couronnement de sa docilité à l’Esprit.

    Une telle docilité une fois posée, toute action de Marie est action de l’Esprit : rien d’étonnant dès lors que l’Eglise reconnaisse en elle les traits ce cette action de l’Esprit. Le Christ lui-même associe intimement sa Mère au rôle du Saint-Esprit : « Je ne vous laisserai pas orphelins » (Jn 14, 18), dit-il à ses disciples, leur annonçant le don de l’Esprit après son retour au Père ; et au moment de mourir sur la Croix : « ...il dit au disciple : ‘Voici ta mère’ » (Jn 19, 27). Parce que par sa docilité elle est pleine de l’Esprit-Saint, elle remplit auprès de nous ce même et unique rôle, qui reste bien celui de l’Esprit.

    L’Esprit est le « Conseiller », elle est la « Mère du Bon Conseil » ; l’Esprit est le « Consolateur par excellence », elle, la « Consolatrice des affligés » ; lui, le « Défenseur », elle le « Secours des chrétiens ». Il « emplit de la grâce d’en-haut », elle est « Mère de la grâce divine » ; il « répand l’amour dans les cœurs », elle est la « Mère du bel amour » ; il « affermit les infirmités de notre corps », elle est le « Salut des infirmes », et ainsi de suite... Bref, tout ce qu’il accomplit, elle le met en œuvre, parce qu’elle est tout à lui. On ne peut trouver l’Esprit sans Marie, ni Marie sans l’Esprit. En tout cela, c’est l’Esprit qui opère, et toujours il opère par Marie. Tel est son choix.

    Si nous voulons que l’Esprit forme en nous le Christ, imitons la docilité de la Sainte Vierge, et demandons-lui de l’enfanter en nos cœurs. Noël historique, Noël liturgique, Noël à notre intime.

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    ECCE ANCÍLLA DÓMINI,

    FIAT MIHI SECÚNDUM VERBUM TUUM.

    « Voici la servante du Seigneur,

    qu’il me soit fait selon votre parole. »

    ~

    AVE MARÍA... ― « Je vous salue, Marie... »

    ~

    L’initiative vient de Dieu, mais Dieu veut associer réellement l’homme à son action : il ne force donc pas son assentiment, mais attend qu’il soit volontairement et librement consenti. La fête de Noël vient consacrer l’ouverture de la nouvelle Alliance ; or il ne peut y avoir alliance sans l’accord des parties. Le Testament aussi, si l’on se réfère à ce terme, ne devient effectif que par l’acceptation du légataire.

    Cela n’implique néanmoins en aucune façon l’égale condition des parties. La Vierge en a bien conscience, qui se déclare « servante du Seigneur ».

    Tirons-en une nécessaire mise au point pour notre mentalité ambiante, fille de toutes les émancipations : le maître mot qui veut s’imposer à chacun est qu’on revendique son droit à disposer de soi-même. Outre que pareil slogan nous livre à toutes les tyrannies bien au contraire de nous libérer ― à commencer par la nôtre propre ―, il fausse surtout la perception de notre rapport à Dieu.

    « Comme les yeux de l’esclave vers la main de son maître, comme les yeux de la servante vers la main de sa maîtresse, nos yeux sont levés vers le Seigneur notre Dieu » (Ps 122 [123], 2) ; « Voici la servante du Seigneur » (Lc 1, 38) : l’Ancien Testament et le Nouveau sont bien en harmonie. La dignité de fils adoptifs que nous offre notre Créateur, le beau titre de Père qu’il nous invite à lui donner, toute la tendresse dont il ne cesse de nous combler ne peuvent que nous faire rejeter avec horreur les manières de copinage dans nos relations avec lui ; davantage encore quelque revendication que ce soit. « Donne-moi la part qui me revient » (Lc 15, 12) : c’est ce que disait le fils prodigue à son père... au moment de sa perte !

    « Vous m’appelez ‘Maître’ et ‘Seigneur’, et vous avez raison, car vraiment je le suis » (Jn 13, 13). Le Christ lui-même prie son Père à genoux : « S’étant mis à genoux, il priait en disant : ‘Père...’ » (Lc 22, 41-42). Saint Etienne (Ac 7, 60), saint Paul (Ac 20, 36) adoptent cette même attitude. Sainte Thérèse d’Avila, intime de Dieu s’il en est, ne se lasse pas de le nommer « sa Majesté ».

    ~

    En plus de ce profond respect pour le Seigneur, la réponse de la Vierge nous apprend la disponibilité : « Qu’il me soit fait ». Elle ne prend pas les rênes, elle laisse Dieu agir en elle. Cette disponibilité n’a rien d’un paresseux et présomptueux quiétisme : verset 38 du chapitre 1 en saint Luc : « Alors l’Ange la quitta. » ; verset 39 : « Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse. » Tout ce qu’il faut faire, elle le fait, promptement ; mais c’est la volonté du Seigneur qu’elle accomplit, jamais la sienne propre.

    Les vrais contemplatifs sont très actifs, à cette précision près,  que leur activité est celle de Dieu en eux. La même sainte Thérèse nous en est un exemple. Un chrétien plein de soi-même fait à rebours endosser à Dieu ses gesticulations personnelles qui n’ont rien de divin, répandant ainsi le scandale et contrecarrant l’œuvre du Salut.

    ~

    Enfin, c’est en respectant en pleine confiance la voie par lui choisie pour lui faire connaître sa volonté, que Notre-Dame se reconnaît au service du Seigneur, et accepte tout de lui. Car, remarquons-le bien, répondant à l’Ange elle ne dit pas : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ‘sa’ parole » mais « selon ‘votre’ parole ».

    Peut-être sommes nous prêts, quant à nous, à obéir à Dieu, mais nous renâclons à exécuter sa volonté sur la parole de ceux qu’il nous envoie...

    Si nous voulons que le Christ naisse en nous, et réaliser ainsi le Noël de notre être, il nous faut nous abandonner entièrement à ce que le Seigneur attend de nous ; mais, chaque fois que nous nous soustrayons à l’humble obéissance aux messagers par lesquels il s’adresse à nous, nous risquons immanquablement de suivre notre propre volonté croyant suivre la sienne, tenant ainsi en échec tous ses desseins sur nous.

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    ET VERBUM CARO FACTUM EST,

    ET HABITÁVIT IN NOBIS.

    « Et le Verbe s’est fait chair,

    et il a habité parmi nous. »

    ~

    AVE MARÍA... ― « Je vous salue, Marie... »

    ~

    Dans la réponse de la Vierge « qu’il me soit fait », le ‘il’ était impersonnel ; ici, le verbe reste le même, mais le sujet devient personnel par excellence : le Verbe de Dieu.

    Pour que Dieu naisse en nous bien réellement, il faut aussi que notre réponse à son appel reste indéterminée, de manière que la détermination devienne sienne et ne soit pas nôtre. Nous ne pouvons par nous-mêmes produire du divin : si nous lui laissons la place, Dieu le produit en nous. « Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1, 49). Tout le Magnificat chante l’action du Seigneur. L’âme de Marie ― et la nôtre quand elle le met sur nos lèvres ― se contente d’exalter le Seigneur et d’exulter en Dieu, son Sauveur.

    Alors peut se produire le mystère le plus inconcevable : le Verbe se fait chair. Et l’Incarnation de la Personne divine dans le sein de Marie se prolonge dans l’Eglise et dans chacun de ses membres qui répète après elle, à son exemple et grâce à son intercession son fiat, par l’Esprit-Saint. Ainsi se forme le Corps mystique du Christ. « En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous » (Jn 14, 20).

    Comme notre vie changerait si nous prenions vraiment conscience que nous sommes des « théophores », des « porteurs de Dieu » ! Il nous arriverait alors ce que l’Alléluia chantera admirablement du vieillard Siméon, quand prendra fin le temps de Noël : « Le vieillard portait l’Enfant, mais c’est l’Enfant qui conduisait le vieillard » (Liturgie du 2 février).

    ~

    « Et habitavit in nobis. » Le grec signifie littéralement « et il a planté sa tente en nous. » Il s’installe, comme on prend possession d’un territoire. Pour un Oriental, planter sa tente, c’est marquer un lieu de son empreinte.

    Le verbe latin rend la même idée. Habitare ‘habiter’ dérive de habere « avoir », « posséder » ; il s’agit de la forme fréquentative (suffixe -itare), ‘avoir à répétition, continuellement’. Cette intronisation dans nos cœurs ne doit donc pas être seulement un événement ponctuel, sans lendemain. Le Christ vient habiter en nous, c’est-à-dire, y être de manière ‘habituelle’ (autre dérivé du même radical).

    La triple répétition journalière de l’Angélus, matin, midi et soir, offre, à qui le veut, d’actualiser cette présence du Christ. Ainsi pourra-t-on dire avec l’Apôtre : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Alors, Jésus simplement figuré dans la crèche deviendra bien réel dans un cœur de chair.

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    Sa présence s’opère de trois manières : tout d’abord par la grâce de Dieu qui veut nous donner les moyens de notre sanctification avant même que nous y soyons pour quelque chose ; ensuite, par la demande de secours que nous lui adressons par l’intercession de Marie, que nous associons à cette demande ; enfin, par la mise en conformité de notre vie avec la volonté du Père : car on ne peut répéter sincèrement ces mots : « qu’il me soit fait selon votre parole », et en même temps continuer à s’endurcir dans des comportements qui lui sont contraires.

    Le verset final et l’oraison qui clôturent l’Angélus en résument toute la doctrine. Puisse cette vénérable dévotion nous acheminer peu à peu à transformer en Noël notre vie !

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    ORA PRO NOBIS, SANCTA DEI GENETRIX,

    UT DIGNI EFFICIÁMUR PROMISSIÓNIBUS CHRISTI.

    « Priez pour nous, sainte Mère de Dieu,

    afin que nous soyons rendus dignes des promesses du Christ. »

    ORÉMUS. ― GRÁTIAM TUAM, QUǼSUMUS, DÓMINE, MÉNTIBUS NOSTRIS INFÚNDE : UT QUI, ANGELO NUNTIÁNTE, CHRISTI FÍLII TUI INCARNATIÓNEM COGNÓVIMUS ; PER PASSIÓNEM EIUS ET CRUCEM AD RESURRECTIÓNIS GLÓRIAM PERDUCÁMUR. PER EÚNDEM CHRISTUM DÓMINUM NOSTRUM. AMEN.

    « Prions. ― Répandez, s’il vous plaît, Seigneur, votre grâce en nos cœurs, afin qu’ayant connu par l’annonce de l’Ange, l’Incarnation du Christ, votre Fils, nous soyons conduits par sa passion et par sa croix jusqu’à la gloire de sa résurrection. Par le même Christ, notre Seigneur. Amen. »

     

    Jean-Baptiste Thibaux