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Offices religieux - Page 33

  • A vos agendas!

    Les voix du plain-chant se font entendre à Liège

     

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    Le samedi 21 mai dernier, l’Académie de chant grégorien à Liège fêtait sa huitième année d’existence par un concert donné à l’église des bénédictines et une messe chantée à l’église du Saint-Sacrement, où se donnent aussi les cycles de cours animés par Gérald Messiaen et Stéphan Junker (professeur au conservatoire de Verviers). La liturgie était célébrée par l’abbé Jean-Pierre Herman (chapelain aux sanctuaires de Beauraing)

     

    Pour la circonstchantsgrégoriens20.jpgance, le Gregoriaans Koor Leuven dirigé par Frans Mariman (un des meilleurs spécialistes belges de la sémiologie grégorienne), s’est joint aux trente élèves liégeois de l’Académie pour offrir au public un panorama musical alternant les monodies de l’âge d’or du chant grégorien et la variété des plain-chants régionaux, sans oublier le déchant et la diaphonie qui apparurent dès la fin du IXe siècle. Ce fut aussi l’occasion d’entendre Patrick Wilwerth (professeur au conservatoire de Verviers), aux orgues Le Picard (XVIIe siècle) des bénédictines et Thomas du Saint-Sacrement.

     

    Le dimanche 5 juin prochain à 17 h.,  sous le vocable « Una voce », les élèves de l’académieles voix du plain chant se font entendre à liège seront aussi de la partie, avec l’ensemble polyphonique « Praeludium » et son chef, l’organiste Patrick Wilwerth, pour la journée « églises ouvertes » organisée à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège) par la fondation « Eglises Ouvertes » et l’association « Tempus Musicale ». Au programme : chants grégoriens, œuvres pour orgue, musiques polyphoniques anciennes et d’aujourd’hui. La fondation « Eglises Ouvertes » vise à créer un réseau d’églises ouvertes menant des actions communes pour rendre leur atmosphère chaleureuse et accueillante. La Journée des Eglises Ouvertes du dimanche 5 juin 2011 est un jour de fête pour tous les édifices religieux en Belgique. Plus de trois cents églises vous ouvrent leurs portes ce jour-là. pour contribuer à la mise en valeur du patrimoine religieux.

    Info sur le concert : 0495.200.871,  P.A.F :  6€  (à partir de 12 ans) http://www.praeludium.be et http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com 

     

    A noter aussi dans votre agenda,  le samedi 25 juin à 16 h., à l’église du Saint-Sacrement, la Solennité de la Fête-Dieu chantée par la chorale Sainte-Cécile (dir. Henri Adam de Villiers ) un excellent ensemble vocal parisien dédié au plain chant et à la polyphonie baroque qui interprétera, outre le propre grégorien de la fête, la messe à quatre voix « ad majorem Dei gloriam » d’André Campra (1660-1744) suivie de la procession (17h30) dans les rues du quartier d’Avroy. La chorale Sainte-Cécile est basée à l'église Saint-Engène (Paris 9e)

     

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    Et dans le cadre des journées du patrimoine en Wallonie, placées cette année sous le signe « des pierres et des lettres », la même église du Saint-Sacrement devrait accueillir, les samedi 11 et dimanche 12 septembre prochains (ouverture de 14h30 à 18h) une exposition « Mille ans d’écriture neumatique ». Cette exposition , réalisée sous l’égide du Conseil général de la Sarthe à l’occasion du Millénaire de Solesmes,  retrace sur panneaux l’histoire du chant grégorien et de son écriture musicale. Elle sera complétée par quelques beaux livres liturgiques du patrimoine liégeois. Dans ce cadre, un concert sera également donné  par le quatuor vocal féminin Caliomène, issu du prestigieux Chœur grégorien de Paris. Ce concert aura lieu, au Saint-Sacrement, le jeudi 15 septembre à 20 heures. Il est destiné aux membres de la Société Littéraire de Liège mais une cinquantaine de places seront aussi disponibles pour le public au prix de 10€  (réservation obligatoire par e-mail gregorien.liege@gmail.com  ou en téléphonant au 0472.60.69.59)

     

    Pour être complet, il faut encore rappeler que, chaque premier dimanche du mois, la schola grégorienne du Saint-Sacrement, au complet, chante la grand’messe latine de 10h dans cette église (chantres, les autres dimanches) : une belle occasion pour les Liégeois de vivre aussi la liturgie dans la continuité des âges.

  • C'est samedi après midi!

     

    PLAIN-CHANT SUR LIEGE LE SAMEDI 21 MAI 2011

                       un florilège de mélodies liturgiques médiévales

     

     par le choeur grégorien de Louvain et les élèves de l'académie de chant grégorien à Liège

     

     

    plain chant sur liège le 21 mai 2011

    16 heures, église des Bénédictines (Bd. d’Avroy, 54)

     

    plain chant sur liège le 21 mai 2011

     

     

    18 heures, église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

     

     

    plain chant sur liège le 21 mai 2011

     

     

    Pour écouter un petit échantillon mélodique :  le sanctus tropé hongrois « omnes unanimiter »

     

    cliquez ici

     

    http://www.youtube.com/watch?v=LhMtCADhUfw

     

     

     

    entrée libre

     

  • Plain-Chant sur Liège

     

    SAMEDI 21 MAI 2011

    LE CHOEUR GREGORIEN DE LOUVAIN

    Gregoriaans Koor Leuven

    gregoriaans koor van Leuven (sigle).jpg

    Direction Frans Mariman

    professeur au Gregoriaans Centrum de Drongen 

    LES ELEVES DE L'ACADEMIE DE CHANT GREGORIEN A LIEGE  

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    Direction Stephan Junker

    professeur au conservatoire de Verviers

     

    donneront un concert

    A 16 HEURES, A L'EGLISE DES BENEDICTINES

    Boulevard d'Avroy, 54 à Liège

    abbaye-pnd-exterieur.jpg

    "LES COULEURS DU PLAIN-CHANT MEDIEVAL"

    grégorien, vieux romain, gallican, bénéventain, ambrosien, liégeois

     

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    A l'orgue Le Picard (XVIIe s.) des Bénédictines

    orgue bénédictines.JPG  

    PATRICK WILWERTH

    professeur au conservatoire de Verviers

     EXTRAITS DE L'OEUVRE D'HENRY DU MONT
     ET DU LIVRE DES FRERES CROISIERS DE LIEGE

     

    Ils interpréteront ensuite 

     

    A  18 HEURES,  A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT  

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    les chants de la

    MESSE  DU QUATRIEME DIMANCHE APRES PÂQUES

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    propre grégorien, kyriale ambrosien et bénéventain

    organum, diaphonie et motets classiques

     

    A l'orgue Thomas du Saint-Sacrement

    stsacrement1 orgue.gif

    PATRICK WILWERTH

    professeur au conservatoire de Verviers

    La messe sera célébrée (missel de 1962) par M. l'abbé Jean-Pierre HERMAN
    chapelain aux sanctuaires de Beauraing 

     

    Entrée libre. Réception offerte à l'issue de la messe.

     Renseignements: tél. (+32) (0)4.344.10.89

    courriel: sursumcorda@skynet.be

     

     

    Programme détaillé:

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    Concert (église des Bénédictines, 16h)

     

     1. Ėlèves de l’Académie :

    Antienne « Dominus dixit ad me » des matines de Noël (grégorien et chant vieux-romain)

    Lectio (extraits) des matines de Noël en organum

    Repons bref « Verbum caro factum est » des matines de Noël, en grégorien

    Bénédiction conclusive des matines de Noël, en grégorien  

    Repons « Collegerunt » (extraits) de la procession des Rameaux, d’inspiration gallicane

    Antienne « Media vita » (extraits) pour le temps de la Septuagésime et du Carême,  d’origine gallicane

    Introït de la Messe de Minuit de Noël « Dominus dixit ad me » : trois versions mélodiques (ambrosien, vieux romain, grégorien)

    Kyrie grégorien « cunctipotens genitor Deus » tropé en déchant  

    Alleluia  « Magnus Dominus » d’origine gallicane

    Sanctus tropé en déchant d’origine hongroise  

    Agnus Dei bénéventain

    Antienne ad magnificat « Magna Vox » des vêpres de l’office liégeois de saint Lambert

    Hymne « conditor alme siderum » des vêpres grégoriennes du 1er dimanche de l’Avent

     

    2. Patrick Wilwerth à l’orgue « Le Picard » :

    Extraits de l’œuvre d’Henry Du Mont (Looz, 1610-Paris, 1684) et du Livre d’orgue des Frères Croisiers de Liège (1617).

     

    3. Gregoriaans Koor Leuven

    Antienne « vidi aquam » ad aspersionem aquae benedictae (in tempore paschali) 

    Introït « De ventre », Graduel « Priusquam te formarem » et Communion « Tu puer » de la messe de la fête de saint Jean-Baptiste (extraits du Graduale triplex de Solesmes, 1974)

    Introït «Cibavit », Offertoire « Jubilate Deo », Communion « Qui manducat » de la messe de la Fête-Dieu (extraits du Graduale triplex de Solesmes, 1974)

     

     Messe du Temps Pascal (église du Saint-Sacrement, 18h)

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    Introït grégorien « Cantate Domino »  (Koor, Leuven) 

    Kyrie « Cunctipotens genitor Deus », tropé en déchant  (Académie, Liège)

    Gloria ambrosien (Académie Liège)

    Alleluia grégorien « Dextera Dei » (Koor, Leuven) 

    Alleluia grégorien « Christus resurgens » (Koor Leuven)

     Credo III (tous)

     Offertoire grégorien « Jubilate Deo universa terra » (Koor, Leuven)

     Sanctus tropé d’origine hongroise (Académie, Liège)

     Agnus Dei bénéventain (Académie, Liège)

     Communion grégorienne « ego sum vitis et vita » (Koor, Leuven)

     Antienne ambrosienne «O salutaris hostia » (solistes)

     

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     À l’orgue Thomas du Saint-Sacrement : Patrick Wilwerth

     Gloria (extraits) de la messe en si de J.S. Bach (soliste et orgue)

     

     

    LES INTERPRÈTES

    Le Choeur Grégorien de Louvain (Gregoriaans Koor Leuven) 

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    fondé en 1980, travaille et se produit, depuis ses débuts, sous la direction de Frans Mariman. La presque totalité des membres de la Chorale, ont suivi les cours de grégorien à Drongen (Tronchiennes) où Frans Mariman enseigne notamment la sémiologie grégorienne. Lui-même, formé en musicologie à Leuven, s’est spécialisé comme grégorianiste à l’école des maîtres qui font autorité en la matière, tels que Cardine, Billecocq, Joppich, Goeschl, et Le Guennant à l’Institiut Catholique de Paris : il cherche à transmettre à sa chorale, avec  le plus grand souci de perfection, le savoir et l’enthousiasme qu’il a hérité d’eux..

    On découvrira dans le chant de la chorale de Louvain toute l’expressivité authentique du grégorien, inspirée par les textes sacrés, restée longtemps cachée pour n’être redécouverte qu’au 19e siècle. Le répertoire de la chorale s’oriente tout autant sur les exigences de la liturgie contemporaine, que sur des perles musicales  que l’on n’y trouve plus: hymnes, liturgie des Quatre-Temps… Elle répond également à la demande d’organisateurs d’événements et concerts comme le Festival international de Watou, l’Eté mosane, la Nuit des chœurs  à l’abbaye de Villers-la-Ville, l’Académie de Chant grégorien à Liège…

     

    L'Académie de Chant grégorien

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    A été fondée à Bruxelles en mars 2000. Son objectif est de réunir des personnes qui aiment ou pratiquent le chant grégorien, désirent le promouvoit et assurer sa perennité sous tous ses aspects, en particulier dans sa fonction liturgique.

    .A ce titre elle organise, tous les ans, à Bruxelles et à Liège (depuis 2003) un cycle de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, un stage résidentiel chaque été ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est  confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers.

    En Belgique francophone en tout cas, il n’existe plus aucune institution, religieuse ou scolaire, où ce chant, que le concile Vatican II encore qualifie de propre à la liturgie l’Eglise catholique , soit encore enseigné et pratiqué. C’est pour faire face à ce vide que l’Académie de chant grégorien a été fondée. Elle comble donc une lacune car cet immense  répertoire  monodique, à la base de toute la musique occidentale, mérite d’être reconnu, estimé, chanté et entendu C’est à cette immense tâche que l’Académie se consacre. 

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    À  Liège, depuis 8 ans, le cycle annuel des cours de l’Académie s’échelonne de novembre à mai, à raison de deux samedis après-midi par mois. Il est donné par Stéphan Junker, professeur au conservatoire de Verviers, et Gérald Messiaen, professeur de l’académie à Louvain la Neuve, dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement (la seule qui ait conservé l’usage du plain-chant liturgique dans cette ville de Liège).Stéphan Junker est diplômé du conservatoire de Bruxelles où il fit partie de la classe de Jules Bastin. Il est aussi licencié en philologie classique de l’Université de Liège.

    Patrick Wilwerth, 

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    organiste, compositeur, professeur d’orgue au conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de la région liégeoise, est diplômé des Conservatoires royaux de Liège et de Bruxelles où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt.

    Outre ses activités dans le domaine de l’orgue et de la composition, Patrick Wilwerth a fondé en 1994 le chœur de chambre " Praeludium " et a été nommé en 1993, directeur artistique et chef de chœur de la Chorale Universitairede Liège où il succède à Hubert Schoonbroodt. Son travail comme chef de chœur l’a amené à interpréter des œuvres parmi les plus belles du répertoire choral avec le Choeur Universitaire et l’Ensemble Instrumental « Tempus Musicale ». Organiste de concert autant que d’église, il maintient aussi la tradition du chant grégorien aux offices de l’église du Saint-Sacrement à Liège.

     

    Quelques notes sur les répertoires du plain-chant

     

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    Certes, aujourd’hui, le chant grégorien est le chant propre de la liturgie latine, dans laquelle il doit (ou devrait) occuper la première place. Première mais non exclusive: pour paraphraser le langage un peu ambigu du concile Vatican II, « toutes choses égales » avec les autres genres de musique sacrée (cfr art. 116 de la constitution « sacrosanctum concilium »)

    Depuis les siècles passés jusqu'à maintenant, ce chant liturgique est marqué par le nom de saint Grégoire (540-604) d'une façon décisive – le qualificatif de « grégorien » étant un acte de reconnaissance pour le rôle que ce pape a joué dans la mise en forme de la prière chantée officielle de l'Église latine. Mais, en fait, le chant « grégorien » est apparu dans la seconde moitié du VIIIe siècle dans le nord-est de la Gaule franque, vallée du Rhin comprise, En schématisant un peu, on dira qu'eut lieu alors un patient métissage, une sorte d'hybridation entre les textes liturgiques d'origine romaine et les mélodies qui se plièrent volontiers à un remodelage, épousant et intégrant l'ornementation gallican

    Si, comme on l’a écrit, le chant vieux romain et le chant gallican sont à la source du chant grégorien, d’autres variantes du plain-chant monodique subsistèrent aussi parallèlement à lui, telles que le chant ambrosien, le chant bénéventain, le chant mozarabe sans parler de répertoires  locaux, tels que le plain-chant liégeois, ni des premiers balbutiements de la polyphonie liturgique avec le déchant et l’organum.

    Tant la messe que le concert organisés le 21 mai 2001 à Liège illustrent la diversité de ces répertoires .

    Dans le syllabus destiné aux élèves de l'académie de chant grégorien à Liège, Gérald Messiaen y a consacré quelques considérations, dont nous reproduisons ici les principaux traits (on lira le texte complet en se procurant le Syllabus) :

    1.   Le vieux romain  

    On entend par chant romain le corps des chants qui s'est graduellement composé pour la liturgie pratiquée à Rome entre le IVe et VIIIe siècle. La source du "vieux Romain" est constituée des cinq manuscrits qui ont été écrits à Rome pendant les XIe, XIIe et XIIIe siècles. 

    Ces cinq sources du "vieux Romain" comprennent trois graduels (Chants de la Messe) et deux antiphonaires (Chants de l’Office) :

    -le Graduel de Santa Caecilia in Trastevere, datant de 1071(disponible en fac-similé : Max Lütolf. Das Graduale von Santa Cecilia in Trastevere. Fondation Martin Bodmer, codex 74, 1987) ;

    - le Graduel de la basilique du Latran (Roma,Vat. lat. 5319), qui date tout au plus du XIIe siècle(transcrit par STÄBLEIN, Bruno. Die Gesänge des altrömischen Graduale Vat.lat.5319Monumenta Monodica Medii Aevi Band II. Bärenreiter, 1970) ;

    -le Graduel de Saint-Pierre (S. Pietro F.22) datant du treizième siècle un antiphonaire de la basilique de Latran ou de SaintPierre (Londres, B.L. Add.29988) datantdu milieu du XIIe siècle ;

    - l'Antiphonaire de Saint-Pierre (Roma, Bliblioteca Apostolica Vaticana, Archivo S.Pietro, B.79)datant de la fin du XIIe siècle.(disponible en facsimilé : Bonifacio Giacomo BAROFFFIO. Bliblioteca Apostolica Vaticana,Archivo S.Pietro B 79 Antifonario della Basilica di S.Pietro. Ed. Torre d'Orfeo, 1995). 

    Ce répertoire intriguait déjà Dom André Mocquereau en 1891 :

    « … nous laissons en dehors … les pièces de la liturgie ambrosienne … Pour la même raison nous laisserons dans leur singulier isolement et leur indépendance bizarre de la tradition grégorienne trois manuscrits extrêmement curieux du XII° et du XIII° siècle (Vatican, n° 5319 et Archives de Saint-Pierre, n° F.22 et n° B.79), les seuls de ce genre que nous ayons rencontrés parmi les documents manuscrits de la liturgie romaine que nous avons réunis et consultés. La plupart des chants en usage dans ces codex ne se rapportent à la tradition ni par l’économie de la distribution de leurs neumes, ni par la suite des intervalles musicaux. Ce ne sont plus ici des variantes ou des 2altérations qui s’offrent à nous : c’est un chant réellement distinct, aussi loin de l’ambrosien que du grégorien … »

    Nous pouvons examiner le chant romain sous trois angles : 

    Le chant romain qui était pratiqué vers 750 nous est inaccessible dans sa forme originale. Il a été transmis au royaume Franc après 754, où il a été modifié de façon significative par les Francs (conduisant à ce que nous appelons le chant grégorien) avant de retourner à Rome.

     Au XIIIe siècle, le chant évolue encore (certains chants de cette époque se retrouvent dans les cinq sources du "vieux Romain"). Le chant romain, modifié par transmission orale durant plusieurs siècles, a été finalement noté dans les cinq vieux manuscrits du "vieux Romain".En comparant les manuscrits grégoriens et "vieux Romain", nous pouvons tirer un enseignement sur le chant romain du VIIIe siècle. L'identité des textes est évidente, ainsi que les différences dans les mélodies. Le grand nombre de textes identiques assignés aux fêtes spécifiques, à la fois dans les manuscrits du "vieux Romain" et grégoriens, est une indication claire que ces chants figuraient dans le répertoire romain du VIIIe siècle.  

    Les cinq manuscrits du"vieux Romain" ont été épinglés comme différents par rapport aux manuscrits grégoriens dès 1891, mais ce n’est qu’en 1950 que le sujet est devenu source de polémique. Pour certains musicologues, le "vieux Romain" et le grégorien représentent un développement ou une modification d’un même répertoire original, le chant Romain des environs de 750.Tandis que les chantres francs modifiaient les chants venant de Rome, le chant romain serait resté intact à Rome, toujours transmis par tradition orale. Il semble clair qu’au XIe siècle, quand les premiers Graduels romains ont commencé à être notés, le chant romain avait subi des changements.Lorsque les cinq Graduels mentionnés ci-dessus furent terminés, le chant grégorien avait remplacé le chant en usage à Rome. Nicolas III (pape de 1277 à 1280) imposera finalement le chant grégorien à Rome, sous l’influence des Franciscains. 

    2. L’ambrosien 

     Le chant milanais est considéré comme le plus vieux chant occidental. Les plus anciens manuscrits milanais complets de chant ne sont pas antérieurs au XIIe siècle(certaines sources partielles datent du siècle précédent).Les chants de la Messe et de l’Office sont reproduits à la suite, en séquences chronologiques,avec des livres distincts pour l’hiver et l’été. Le chant milanais est généralement dénommé « chant ambrosien ».

    Saint Ambroise était évêque de Milan de 374 à 397, à l’époque où l'empereur romain y avait établi sa capitale. On lui attribue la composition d’hymnes, textes et mélodies. Saint Augustin fait mention de quatre hymnes qui nous sont parvenues : Aeterne rerum conditro ; Deus creator omnium ; Jam surgit hora tertia ; Veni redemptor gentium. Ces hymnes utilisent le même mètre. Des hymnes plus récentes du même mètre sont appelées ambrosiennes et sont parfois attribuées à saint Ambroise lui-même. Un grand nombre de ces hymnesont été longtemps utilisées dans les livres liturgiques grégoriens et milanais.

     Charlemagne conquit la Lombardie et en devint le roi en 774. Les rois Carolingiens ont régné sur l'Italie jusqu'à 962, mais ils n’ont eu aucune influence sur la liturgie lombarde.Au Concile de Trente (XVIe siècle), les nombreuses variantes locales du rite romain furen tnormalisées, mais Milan (et la région de l'Italie du nord qui formait son archidiocèse) a été autorisée par ce concile à conserver son rite en raison de l’ancienneté de celui-ci.

     3.    Le gallican

     Amplement recouvert par le grégorien, le chant gallican a laissé des traces assez nombreuses pour nous révéler sa richesse mélodique.

     Le rite gallican et son chant tirent leur origine du culte pratiqué par le peuple galloromain.

     Clovis a été baptisé à Reims en 496. Les francs adoptèrent le rite gallican, laissant aux peuplades gallo-romaines une grande autonomie en matière civile et religieuse. L'église gallo-romaine possédait déjà des figures de proue : saint Hilaire de Poitiers, saint Martin de Tours, et plusieurs poètes tels Venance Fortunat.

    Le rite gallican disparaît progressivement sous Pépin le Bref puis Charlemagne. Le nouveau rite est inspiré des sacramentaires romains et le chant est remplacé par ce que l’on dénommera le grégorien.

    Plusieurs arguments permettent d’identifier un chant comme étant gallican :

     1. Certains rites, tels que les Litanies mineures (trois jours avant la fête de l'Ascension) et la fête de saint Martin de Tours, n'étaient pas célébrés à Rome. On en conclut que les chants retrouvés en notation médiévale ont survécu au rite gallican.

     2. Le second argument concerne le style littéraire : les prières romaines et les textes des chants romains étaient notablement concis. Les autres rites occidentaux affichent une déclamation dans un style plus oratoire, riche en image, et des chants agrémentés demélismes plus ornés. Ainsi en est-il de l’antienne O Crux benedicta (Antiphonale Monasticum, 1934, p. 1046) dont le mélisme sur la syllabe e de alleluia comporte 53 notes.

    3. Un troisième argument est basé sur la ressemblance entre certains chants gallicans et des chants mozarabes et milanais. Kenneth Levy a récemment montré que certains Offertoires, dont les textes sont non psalmiques, ne figurent pas dans les sources du Vieux Romain, mais ont des similitudes avec des autres sources non-romaines. L'origine gallicane d'un certain nombre de ces chants est évidente du fait que les manuscrits francs les plus anciens, copiés directement des sources romaines, les omettent, tandis que desmanuscrits francs plus récents les incluent. Ces chants, absent des sources apportées de Rome, ont en fait été ajoutés plus tard, à partir de sources locales, dans le but de les conserver. Ces ajouts furent plus facilement réalisés dans les endroits éloignés de l'autorité centrale. Les manuscrits d'origine aquitaine du XIe siècle contiennent un grand nombre de chants gallicans. Les francs composèrent de nouveaux chants, et ceux-ci ont des traits à la fois romain et gallican.

     En tout état de cause, la liturgie gallicane n'était pas unifiée, mais revêtait vraisemblablement des formes diversifiées dans l'ensemble de la région. Nous n'avons aucun ensemble de sources du chant gallican (comme pour le Bénéventain et d'autres chants).

     Au XVIIe siècle, un mouvement de retour aux origines françaises a entraîné la composition d'une liturgie néo-gallicane avec son chant. Mais cela n'a aucune relation avec le sujet présenté ici.

     4. Le Bénéventain

    Le terme bénéventain désigne les manuscrits de chant grégorien provenant de la région de Benevento, au Nord de Naples, ainsi que l’écriture neumatique caractéristique de ces manuscrits.

    Le chant et la liturgie bénéventaines ont connu leur apogée après 758, quand Charlemagne aconquis le royaume du nord à Pavie, et jusqu’à la fin du VIIIe siècle, quand les premières formes du chant grégorien ont été introduits à Bénévent.Depuis lors, les chants bénéventains de la Messe semblent avoir été utilisés comme alternativeaux chants grégoriens les jours de grande fête. Au XIe siècle, le répertoire bénéventain est tombé en désuétude.

    L'autre centre liturgique important du duché était Monte Cassino, où saint Benoît fonda le premier monastère bénédictin. Ce monastère n'a pas été occupé sans interruption : il fut détruit par les Lombards, et réoccupé vers 717 après plus d’un siècle. Il fut encore détruit par les Sarazins en 883, avant d’être restauré un siècle plus tard.

     Le chant bénéventain a fait l'objet du volume XIV de la Paléographie musicale (1934), mais la principale étude de ce chant est due à Thomas Forrest Kelly : The Beneventan Chant (Cambridge, 1989). Forrest a poursuivi son travail en publiant les fac-similés de chaque chant survivant (Paléographie musicale XXI, 1992) : cinq graduels, ou les livres des chants de la Messe, sont parvenus jusqu’à nous depuis les XI et XIIe siècles. Parmi ceux-ci, Bénévent 38 et 40 sont les plus importants et Bénévent 33 (missel avec la notation des chants datant des environs de l’an 1000)est le plus ancien. Tous ces graduels contiennent des chants grégoriens, les chants bénéventains étant ajoutés immédiatement après chaque fête ; comme si on avait voulu conserver et garder l’usage des chants traditionnels…

    Les chants de la semaine sainte revêtent une importance particulière, car ils ne correspondent pas tous aux chants des livres grégoriens. Le plus intéressant de ces chants est celui de l'Exultet, la célébration du cierge pascal au début de la vigile pascale. Les belles enluminures sont à l'envers, de sorte que les fidèles peuvent les admirer tandis que le préchantre déroule son parchemin en chantant. Beaucoup de manuscrits ont survécu en raison de la valeur artistique des enluminures.

    5. Le Mozarabe

     

    Le terme "Mozarabe" fait référence aux chrétiens espagnols vivant sous la domination arabeaprès 711. Si l’apogée du rite espagnol se situe déjà au VIIe siècle, on en a peu de traces avant 711.On parle aussi de chant et d’écriture wisigothique, par référence à l’art développé du Vème siècle jusqu’au début du VIIIème siècle durant l'existence du royaume wisigoth, d’abord à Toulouse, puis à Narbonne, Barcelone, Séville, Mérida et finalement à Tolède. Parler d’écriture musicale wisigothique est un anachronisme car il n’y a pas d’écriture musicale datant des wisigoths.

     

    La Verona Orationale est une collection de prières de l’Office qui a été emportée en Italie pour être préservée pendant l'invasion arabe. Elle doit dater des environs de 700. Elle témoigne non seulement du style littéraire du rite, mais elle contient également des indications quant auxtextes des chants.

     

    Un exemple de manuscrit primitif de chants mozarabes est l’Antiphonaire de Léon, copie du Xe siècle d'un manuscrit du VIIe siècle. D’autres manuscrits ont été produits entre le IXe et le XIe siècle.

     

    Les neumes, comme les neumes francs de la même période, ne peuvent être déchiffrés, puisqu'il n'y a aucun manuscrit contenant les mêmes chants en notation en lignes.Lors de la reconquête de l'Espagne musulmane, de nombreux moines et évêques français sontarrivés en Espagne. Et quand Tolède, l’ancienne capitale, a été reprise en 1085, le vieux riteespagnol fut supprimé en faveur du rite romain et de son chant grégorien. Seule la cathédrale de Tolède a pu conserver l’ancienne liturgie grâce à une dispense de l’autorité romaine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Votre semaine sainte 2011

     

    Des statistiques qui ne font pas de bruit

    Il est plutôt rare que les médias diocésains annoncent, relaient ou relatent les activités religieuses, culturelles ou patrimoniales organisées à l'église du Saint-Sacrement et pourtant, comme dirait Galilée...elle tourne! Du dimanche des Rameaux à celui de Pâques, les offices de la semaine sainte ont réuni, comptées au fil des jours, pas moins de cinq cents personnes, dont cent cinquante le vendredi saint: beaucoup de piété et de ferveur, en particulier lors du chemin de Croix conduit par l'abbé Germeau et l'abbé Arimont et à l'office des présanctifiés. Loin du bruit et des controverses ecclésiastico-mondaines. Dans la paix du Seigneur, tout simplement. Puissions-nous y demeurer.

    Liège, le lundi de Pâques 25 avril 2011

     

    LA SEMAINE SAINTE 2011

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    1. LIEGE:

    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132, à Liège

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    église du Saint-Sacrement à Liège (Jacques-Barthélemy Renoz, 1776)

      

    Célébrations par l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux

    et l'abbé Claude Germeau, animateur du Foyer d'Accueil de Herstal.

     

    DIMANCHE DES RAMEAUX

     17 AVRIL 2011  

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    À 9 HEURES 45  

    Distribution du buis bénit suivie de la grand'messe (missel de 1962)  chantée en grégorien.

    Propre de la messe "Domine ne longe". Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu.

     Kyriale XVII.

    À 11 HEURES 15

    Messe chantée selon le missel de 1970

      

     

    MARDI SAINT, 19 AVRIL 2011 

    DE 17 HEURES A 19 HEURES

     

    ADORATION DU SAINT-SACREMENT EXPOSE 

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    17h00, vêpres grégoriennes suivies d'un temps de méditation

    18h00, chapelet suivi des litanies du Sacré-Coeur

    18h45, bénédiction du Saint-Sacrement

    CONFESSIONS PASCALES: 

    Un prêtre à votre disposition, mardi 19 avril de 17h00 à 18h45 

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    JEUDI SAINT, 21 AVRIL 2011

     À 20 HEURES

    Messe de la Dernière Cène (missel de 1970)

     

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    VENDREDI SAINT, 22 AVRIL 2011

     À 15 HEURES

    Chemin de la Croix 

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    Le chemin de la croix du vendredi-saint sera médité avec les abbés Claude Germeau, André Arimont et le Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie.

     Extraits du "Stabat Mater" d'Antonio Vivaldi chantés par Patricia Moulan (conservatoire de Verviers), avec le concours de Mutien-Omer Houziaux (orgue)

    À 20 HEURES

    Office des Présanctifiés (missel de 1970)  

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    SAMEDI SAINT, 23 AVRIL 2011

    À 20 HEURES

    Veillée et Messe de la Résurrection (missel de 1970)

     

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    DIMANCHE DE PÂQUES, 24 AVRIL 2011

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    À 10 HEURES

    Grand’messe du Jour de Pâques, chantée en grégorien (missel de 1962).Propre "Resurrexi". Hymne "Salve festa dies".Séquence "Victimae Paschali Laudes". Kyriale I. 

    À 11 HEURES 15

    Messe du Jour de Pâques (missel de 1970) 

     

    2. VERVIERS:

    A L'EGLISE SAINT-LAMBERT

    Rue du Collège, 80 à Verviers 

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    Célébrations par le Père Jos Vanderbruggen, o.praem., recteur du prieuré de Tancrémont (Banneux), chapelain à Banneux et à Saint-Lambert-Verviers,  et l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux et à l'église du Saint-Sacrement à Liège

     

    DIMANCHE DES RAMEAUX

    28 MARS 2011 À 10 HEURES 30 

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    Procession suivie de la grand'messe (missel de 1962) chantées en grégorien. Distribution du buis bénit. Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motet classique et orgue: extrait du "Stabat Mater" d’Antonio Vivaldi (1678-1741)

     

    JEUDI SAINT

     21 AVRIL 2011 À 19 HEURES 30 

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    Messe de la Dernière Cène (missel de 1962), chantée en grégorien (missel de 1962).  Hymnes ambrosiennes (Milan, à partir du Ve s.).Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. "Tantum ergo" liégeois.

     

    VENDREDI SAINT

     22 AVRIL À 19 HEURES 30 

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    Office des présanctifiés (missel de 1962), chanté en grégorien. Psalmodie de la Passion selon saint Jean. Chant gréco-latin du Trisagion (Ve s.) et des Impropères. Adoration de la Croix. Communion. Repons ambrosien (Milan, à partir du Ve s.).

     

     

    SAMEDI SAINT

     23 AVRIL 2011 À 21 HEURES

    VIGILE PASCALE ET MESSE SOLENNELLE DE LA RESURRECTION 

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    Vigile pascale. Bénédiction du feu nouveau. Renouvellement des promesses de baptême. Messe de la Résurrection (missel de 1962) chantée en grégorien. Extrait du Gloriade la messe en si de Jean-Sébastien Bach (1685-1750). Psalmodie des Laudes en déchant et hymne "O filii et filiae" (plain-chant du XVe siècle).

     

     DIMANCHE DE PÂQUES

     24 AVRIL 2011 À 11 HEURES 

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    Grand'messe du Jour de Pâques (missel de 1962), chantée en grégorien. Extraits des Harmonia Sacra d’Henry Purcell (1659-1695) et du motet « Exaltabo Te » d’André Campra (1660-1744).Hymne "O filii et filiae" (plain-chant du XVe siècle).

     

     

    « SURREXIT DOMINUS VERE » 

     

     

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    La résurrection selon la chair, juste un symbole ? Monseigneur Léonard répond : « Il me paraît très important de souligner le réalisme de la résurrection. Ce n’est pas un réalisme naïf. Quand on parle de résurrection physique, je n’entends pas tomber non plus dans un anthropomorphisme presque grossier qui suscite des questions incongrues. Quel est le statut du corps de Jésus ressuscité ? Combien pèse-t-il ? Combien mesure-t-il ? C’est le genre de questions aussi idiotes que celle que l’on a posée sur l’eucharistie : comment Jésus, homme adulte, peut-il tenir dans l’hostie ? Ces questions indiquent bien que l’on comprend la réalité de la résurrection, comme celle de la présence réelle de Jésus dans l’eucharistie,  uniquement sur le mode de nos réalités terrestres. A mon sens, le corps de Jésus ressuscité est un corps réel, mais non plus au sens habituel d’un corps humain réel, en vieillissement, et s’acheminant vers la mort. Il doit présenter un certain rapport avec le corps du Christ que ses contemporains ont connu avant sa crucifixion mais, puisque Jésus ressuscité ne meurt plus, sa condition humaine réelle, incarnée, n’est plus tout à fait la même que la nôtre. Je considère le corps de Jésus comme réel, mais je ne le situe pas dans le cosmos. S’il est présent dans notre cosmos, c’est par la présence eucharistique. Le mystère a sa part dans la condition présente, mais tous nous recevons les lumières nécessaires à faire un acte de foi, à dire oui à Dieu. Ce oui à Dieu, c’est peut-être avant tout un acte de foi en la résurrection du Christ. Le christianisme sans la résurrection du Christ, sans le Christ vraiment ressuscité, ce n’est plus le christianisme, ce n’est plus qu’une idéologie parmi d’autres. Perdre cela, c’est perdre tout le contenu du message. Insinuer cette réduction dans le cœur des croyants, c’est un grand malheur et un grand méfait. C’est sortir de la foi chrétienne et pénétrer sur le terrain de l’hérésie. L’hérétique, c’est une personne qui retient de la foi chrétienne ce qui lui convient et laisse tomber le reste. Cette attitude réduit le croyant à la dimension d’un partisan. L’hérésie provient toujours d’une étroitesse d’esprit. Incapable d’accueillir toute la réalité de la Révélation, on nie le reste. On laisse tomber ce que l’on n’est pas capable d’intégrer dans sa raison trop courte, et on le transpose sur un mode acceptable ».

     

    Monseigneur Léonard, un évêque de plein air, éd. Omer Marchal, 1994, p.266

     

     

  • Premier dimanche du mois d'avril 2011

     

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT
    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    (face à la statue de Charlemagne)

     

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    DIMANCHE 3 AVRIL 2011 À 10 HEURES

    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS

      

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    Quatrième Dimanche du Carême : Laetare

    Évangile de la multiplication des pains ((St. Jean, 6, 1-15)

      

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    Tabgha, sur les hauteurs du lac de Tibériade,

    site traditionnellement désigné comme celui de la multiplication des pains

     

      

    Propre grégorien de la messe «Laetare »

    Célébration selon le missel de 1962, Grégorien et Polyphonie 

     

    Kyriale XVII (XIVe siècle), Credo I (XIe siècle)

    Hymne du Carême « Audi, benigne conditor »

    Conduit diaphonique « Eterno serviet »

    (École de Notre-Dame de Paris, XIIe s.)

     

     

    PAR LA SCHOLA DU SAINT-SACREMENT

     

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    AUX ORGUES, MUTIEN-OMER HOUZIAUX

    Ancien organiste titulaire de la cathédrale Saint-Paul

     

    Livrets à votre disposition sur la table au fond de l’église pour suivre la messe

     

     

     

  • Avons nous tous le même Dieu ?

     

    QUAND DIEU SE MANIFESTE

    epiphanie 2011 à l'église du saint sacrement à liège 

     

    epiphanie 2011 à l'église du saint sacrement à liège

    epiphanie 2011 à l'église du saint sacrement à liège

     Le 8 janvier dernier, plus de deux cents fidèles se sont réunis à l’église du Saint-Sacrement à Liège pour la Solennité de l’Épiphanie célébrée selon le missel de 1962 par M. l’abbé Jean-Pierre Herman, chapelain aux sanctuaires de Beauraing. Celui ci était assisté par M. l’abbé Claude Germeau (officiant comme diacre) et le Frère Jérémie-Marie de l’Eucharistie (comme sous-diacre).

    Tant la procession à la crèche que la messe ont bénéficié du concours remarquable de la Capella Verviensis (dir. et orgue : Jean-Michel Allepaerts) qui a interprété la messe à quatre voix mixtes « O Magnum Mysterium » de Tomas-Luis da Vittoria (1518-1611) et six chorals ou motets anciens pour le temps de Noël. Le propre grégorien de la messe était assuré par la Schola du Saint-Sacrement.

     Dans sa prédication, l’abbé Herman a rappelé les origines de cette fête et plaidé vigoureusement pour une nouvelle prise de conscience de sa signification. Voici la transcription de cette homélie :

      Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs,

    Le dessein de Dieu n’a pas été seulement de descendre sur terre mais d’y être connu. Non seulement de naître mais de se faire connaître. De fait, c’est en vue de cette connaissance que nous avons cette célébration de l’Épiphanie, ce grand jour de la « manifestation ». Ainsi s’exprime saint Bernard dans l’incipit de son premier sermon sur l’Épiphanie. « Manifestation » : telle est la signification de l’Épiphanie, ce mot à la racine grecque : πιφάνεια (Epiphaneia). Le Seigneur se manifeste à tous les peuples.

    epiphanie 2011 à l'église du saint sacrement à liège

     Les origines de la fête

     Si nous considérons ce mot de « manifestation », nous devons reconnaître qu’il est bien plus général voire même bien plus vague que la seule visite des mages à la crèche. Recourant à l’histoire de la liturgie, nous verrons que ce terme d’ « Épiphanie », lequel cède parfois aussi le pas à celui de « Théophanie », c'est-à-dire manifestation de Dieu, a recouvert diverses réalités.

     Les trois premiers siècles de l’Église, plus particulièrement le deuxième et le troisième -car le premier n’a vu que la célébration pascale- avaient une seule et même fête pour célébrer la « manifestation du Seigneur » et, à l’intérieur de cette manifestation se célébraient à la fois l’Incarnation (la naissance du Seigneur), sa visite par les mages, le baptême par Jean dans le Jourdain et le premier miracle à Cana en Galilée.

     Avec les hérésies qui niaient la maternité divine de la Vierge Marie et le concile d’Éphèse (325) qui a voulu définir celle-ci, ou du moins condamner ceux qui la niaient, on a accordé une plus grande importance à l’Incarnation du Christ Fils de Dieu et, petit à petit, ce jour du 25 décembre, qui jusque là était simplement celui de la commémoration du martyre de sainte Anastasie, a commencé à devenir un jour important dans l’année liturgique : le jour de la célébration de la Nativité. Et c’est douze jours plus tard qu’on célèbre alors la fête des « saintes théophanies » qui contenaient toujours en elles la visite des mages, le baptême par Jean dans l’eau du Jourdain et la première manifestation du Seigneur comme Messie, à Cana en Galilée.

     L’Occident est généralement pédagogue dans son enseignement et dans sa liturgie. L’Orient est davantage mystique. C’est pourquoi, même si la fête de la Nativité s’est aussi imposée en Orient, on y a gardé, douze jours plus tard, cette fête des saintes théophanies, de ces « manifestations du Seigneur », en un seul jour. L’Occident, par contre, a voulu  morceler, une fois encore par souci pédagogique, en trois célébrations distinctes la visite par les mages, le baptême dans le Jourdain et les Noces de Cana. Mais deux traces de l’unité primitive de la célébration sont restées jusqu’en 1962 : la première est tout simplement que les offices du baptême du Seigneur et de l’Épiphanie sont, à quelques différences près, exactement les mêmes et la seconde trace c’est que les antiennes de laudes et de vêpres de ces offices font mention des trois théophanies. « Aujourd’hui, nous dit l’antienne du Benedictus à Laudes, l’Église est rejointe par son Époux céleste. Dans le Jourdain le Christ a lavé les péchés, les Mages se hâtent vers le royal Époux avec leurs présents et les convives se réjouissent grâce à l’eau qui est changée en vin. Ce jour saint est illuminé par trois mystères. Aujourd’hui, l’Étoile a conduit les mages à la crèche, à la mangeoire. Aujourd’hui l’eau des noces a été changée en vin. Aujourd’hui, le Christ est baptisé par Jean dans le Jourdain pour nous sauver. Alleluia. ».

      Sa signification

     Bien sûr, dans notre Occident, nous avons cette fête de la visite des mages, ces hommes qui, tout joyeux de voir l’Étoile qui se pose -comme nous dit l’Évangile- au dessus de la maison où se trouve l’Enfant, le regardent, l’admirent, l’adorent et lui remettent les présents d’or, de myrrhe et d’encens. Mais, au-delà d’une évocation historique, au-delà d’une explication fut-elle théologique de cette fête de la Manifestation, que peut signifier pour le monde en général, le monde dans toute son histoire et en particulier pour le monde d’aujourd’hui, cette manifestation du Seigneur ? Autrement dit, par rapport à la commémoration de la Nativité du Seigneur, de sa venue dans la chair, que peut bien signifier son Épiphanie, sa Manifestation à tous les peuples ? Il est important de le comprendre. Très souvent nous préparons Noël avec beaucoup de frénésie et, une fois la fête passée, alors nous n’avons plus envie de célébrer encore ces fêtes qui suivent la Nativité et elles passent un petit peu inaperçues comme des suppléments au calendrier, que l’Église célèbre mais sans grand concours de fidèles. Et pourtant, Incarnation et Manifestation nous montrent ensemble la véritable nature du Dieu qu’adorent les chrétiens.

     Pour une nouvelle prise de conscience

    epiphanie 2011 à l'église du saint sacrement à liège

    C’est peut-être une nouvelle prise de conscience que nous avons à faire aujourd’hui : celle de la spécificité du Dieu des chrétiens par rapport à toutes les idoles que nous présente la société. Car n’y a-t-il pas, très souvent aujourd’hui, une tendance à dire que toutes les religions se valent, que chacune adore son dieu mais que de toute manière c’est toujours le même Dieu qui est adoré ?  Je ne dis pas qu’il ne faut pas respecter les autres ou ne pas leur permettre de croire à leur manière, mais nous devons toujours tenir à la spécificité de notre propre Foi et souhaiter que les autres, un jour, viennent à la vraie Foi, qui est dans le Christ.

     Le professeur Rémi Brague, voici deux ans, a publié un essai intéressant, dont voici le titre : « Du Dieu des chrétiens et d’un ou deux autres ». Dans le premier chapitre de ce livre, il développe trois idées reçues couramment dans la société d’aujourd’hui, pour les décortiquer et les infirmer.

     On nous parle en effet aujourd’hui de l’islam, du judaïsme et de la foi chrétienne comme des trois religions d’Abraham, des trois religions du Livre et des trois monothéismes.

     Rémi Brague, dans une excellente réflexion, nous montre que l’association de ce qu’on appelle les trois monothéismes n’est finalement qu’une vue superficielle, que le Dieu des chrétiens, le Dieu des juifs et le Dieu des musulmans sont extrêmement différents l’un de l’autre, que la perception de Dieu est extrêmement différente, que le concept même placé derrière le mot « Dieu » dans les trois religions diffère grandement.

     Il en va de même lorsqu’on parle des trois religions d’Abraham. Si Abraham est le fondateur de la race pour le judaïsme, il est aussi celui qui est à l’origine de la race pour les musulmans, mais dans une moindre fonction puisqu’à leur sens la révélation y vient bien plus tard, tandis que dans la foi chrétienne avec l’incarnation du Fils de Dieu nous inaugurons la plénitude de la révélation, une ère nouvelle : Israël  ne peut plus être limité dans le temps et dans l’espace mais il sera l’humanité toute entière sauvée par le Christ.

     Et puis, il y a cette qualification de religions du Livre. En réalité, le rapport au Livre dans les trois religions est lui aussi extrêmement différent. Le judaïsme, religion du peuple avant la destruction du Temple et sa dispersion, est devenu la religion d’un écrit  permettant à tous les juifs du monde de se retrouver sur un point commun alors que pour les chrétiens, le Livre -la bible et l’évangile, l’ancienne et la nouvelle alliance- est simplement un moyen de connaître la Révélation, un moyen d’y accéder mais une fois que nous l’avons découvert, nous devons aller plus loin, tandis que pour l’islam le Livre est tout, le Livre est presque en adéquation avec Dieu qui lui parle à travers le Livre et c’est pourquoi, dit Rémi Brague, il n’y a qu’une seule religion du Livre : c’est l’islam. Car, le judaïsme est une religion du peuple et la foi chrétienne qu’est-ce qu’elle est ? Eh bien, alors nous venons à l’essentiel de ce que nous célébrons aujourd’hui : elle est la religion de la Personne.

     Le Dieu des Chrétiens

     Le Dieu que nous adorons n’est pas un Dieu lointain, un Dieu qui se déconnecte de notre nature humaine. Il n’est pas quelqu’un dont la révélation est toute entière contenue à l’intérieur d’un livre, un livre dont nous ne pourrions plus sortir. Il n’est pas non plus uniquement celui qui a appelé Abraham car sa révélation s’est poursuivie. Notre Dieu est personnel, notre Dieu se préoccupe de chacun d’entre nous et, mieux, notre Dieu est venu parmi nous pour que nous puissions le connaître, pour que nous puissions aller à Lui et pour que le chemin de la Vie Éternelle, bloqué, fermé par le péché de nos premiers parents puisse enfin être rouvert et qu’un jour nous venions vivre avec Lui. Saint Athanase nous dit ceci : « Dieu s’est fait homme pour que l’homme puisse devenir Dieu ». Et cela, aucune des grandes ou des petites religions de l’humanité n’a été capable de le dire. Le Dieu que nous adorons est un Dieu personnel, le Dieu que nous adorons a envoyé son Fils pour nous sauver.

     À partir de là, nous découvrons les deux caractéristiques principales de la Révélation en Jésus-Christ :

     La Révélation, c’est tout d’abord l’Incarnation. Il était de coutume à l’Épiphanie, autrefois, de chanter après l’évangile (c’était le diacre qui le faisait) ce que l’on appelait le « Noveritis ». C’était une espèce de litanie qui commençait par ces mots : « Désormais, vous saurez que… » et l’on annonçait alors les fêtes mobiles de l’année, le mercredi des cendres, le vendredi saint, pâques, l’ascension, la pentecôte, pour bien montrer que ces fêtes de l’Incarnation n’allaient pas simplement être des commémorations mais qu’elles allaient inaugurer une nouvelle histoire de Dieu avec son peuple. Dieu s’est fait homme en Jésus-Christ et, par là, il a vécu notre condition humaine, dans ses moindres recoins, dans ses joies et dans ses peines et aussi dans la plus grande des douleurs et des ignominies, la mort de la croix, pour en triompher dans la résurrection.

     Et puis, il y a cette Révélation aux mages. L’évangile nous parle de mages venus d’Orient. On ne nous dit pas combien ils étaient. Des représentations médiévales ont voulu, justement, qu’on montre trois mages à la crèche : un de chacune des races qui étaient connues à l’époque, et, par là, signifier que le salut apporté par le Christ n’est pas seulement pour un peuple réduit dans le temps ou dans l’espace, qu’il n’est pas pour quelques personnes choisies, mais qu’il est un salut qui s’adresse à l’humanité toute entière.  « La gloire du Seigneur notre Dieu s’est révélée aujourd’hui pour le salut de tous les hommes » nous a dit l’une des lectures des messes de Noël. Et dès lors -le Saint-Père ne cesse de nous le répéter- le christianisme a une vocation universelle, il s’adresse à tout l’homme, à l’homme tout entier.

     Nous ne sommes pas comme les Romains ou les Grecs païens, qui adoraient des statues, sans que cela comporte un impact particulier sur leur vie personnelle. Nous ne sommes pas non plus des gens de sectes qui pensons que seul un tout petit nombre peut être sauvé parce qu’il est choisi par Dieu et que le reste sera damné. Nous voulons que le salut apporté par le Christ s’étende à l’humanité toute entière, mais, pour cela, nous ne devons pas être naïfs et penser que ceux qui ne se préoccupent pas du Fils de Dieu incarné, que ceux qui négligent l’évangile ou le rejettent, doivent avoir part automatiquement au salut. Nous le souhaitons, nous prions pour eux, nous prions surtout pour qu’un jour ils viennent, eux aussi, au Christ et que, à travers son Église, ils puissent Le reconnaître pour vivre un jour avec Lui.

     Lorsque nous avons compris tout cela, mes frères, nous pouvons seulement faire une chose : comme les mages, nous incliner devant la crèche, nous réjouir de voir l’Étoile qui se pose au dessus de la maison où se trouve l’Enfant, dont la Révélation qui nous est faite à travers l’évangile et le commentaire qu’en fait l’Église. Nous regardons cet Enfant et sa Mère et, à ce moment-là, nous nous prosternons pour l’adorer. Nous ne lui offrirons pas l’or, l’encens et la myrrhe mais nous lui offrirons nos personnes, nos personnes dans cette Église qui est son Corps sur la terre et qui veut, avec des hauts et des bas, l’incarner aujourd’hui. Et les présents que nous allons lui offrir dans peu de temps, ce seront, tout simplement le pain et le vin de l’offertoire pour qu’Il nous les rende dans le mystère de son Sacrifice et que nous puissions en vivre.

     Pour conclure

     Écoutons, si vous le voulez bien pour terminer, cette conclusion du sermon pour l’Épiphanie du pape saint Léon le Grand (Ve siècle), où celui-ci, finalement, résume tout ce que nous venons de dire : « reconnaissons donc, frères bien aimés, dans les mages adorateurs du Christ, les prémices de notre vocation et de notre foi. Célébrons, l’âme débordante de joie, les débuts de notre bienheureuse Espérance. Car, dès ce moment, nous commençons à entrer dans l’héritage éternel. Dès ce moment, les secrets des Écritures qui nous parlent du Christ se sont ouverts pour nous. La Vérité, que les Juifs dans leur aveuglement, n’ont pas acceptée, a étendu sa Lumière à toutes les nations. Honorons donc ce jour très saint où est apparu l’Auteur de notre salut. Celui que les mages ont vénéré enfant dans son berceau, nous, adorons-le tout-puissant dans le Ciel. Et tout comme ils ont offert au Seigneur, de leurs trésors, des dons à valeur symbolique, tirons, nous aussi, de nos cœurs, des présents dignes de Dieu » Ainsi soit-il.

     

     

  • Une parole, une prière pour la vie naissante

     

    A l'exception de Monseigneur Léonard

     

    LES EVÊQUES BELGES N'ONT PAS PRIE

    POUR LA VIE NAISSANTE

    en union avec le pape le 27 novembre 2010

     

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    Le 14 juin dernier, les cardinaux Canizares (préfet de la congrégation du culte divin et de la discipline des sacrements) et Antonelli (président du conseil pontifical pour la famille) avaient adressé une lettre aux présidents des conférences épiscopales pour leur annoncer que Benoît XVI présiderait à Saint-Pierre de Rome, le 27 novembre 2010, une veillée solennelle de prière pour la vie naissante, ajoutant que le Souverain Pontife désirait que les évêques du monde entier organisent au même moment des cérémonies analogues, en y faisant participer les paroisses, les communautés religieuses, les associations et mouvements catholiques.

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    A l'exception notable de Monseigneur André-Joseph Léonard, aucun évêque belge n'a déféré à la demande du Saint-Père, se dissociant parfois  même ouvertement de l'initiative.

    Des informations publiées fin novembre par l'agence Cathobel (émanation du service de presse interdiocésain) il résulte que:

    - seul l'archevêque de Malines-Bruxelles a organisé une cérémonie officielle, qu'il a présidée dans la cathédrale des Saints Michel-et-Gudule;

    - aucune célébration n'a été prévue en Flandre;

    - deux célébrations se sont signalées "motu proprio" en Wallonie : l'une à l'initiative de la Communauté de Tibériade, à la Chapelle du Coeur de Jésus à Namur; l'autre à l'initiative des jeunes du mouvement "Génération pour la Vie" , de l'Union des Etudiants Catholiques de Liège et de l'association "Sursum Corda", à l'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy à Liège.

    A l'église du Saint-Sacrement, la cérémonie était présidée par l'abbé Claude Germeau, directeur du Foyer des Jeunes (Herstal). Elle fut précédée d'une conférence de Mme Anne-Marie Libert, professeur au Séminaire de Namur et collaboratrice de Mgr Michel Schooyans, consulteur du conseil pontifical pour la famille.

    Nous reproduisons ci-après le texte de cette conférence. L'exposé jette une lumière crue sur l'idéologie qui anime les services de santé reproductive et autres instances qui, sous l'égide des Nations-Unies, oeuvrent à la désertification morale et religieuse dans le monde entier. En conclusion, Mme Libert  a résumé comme suit les objectifs mortifères inclus dans les programmes de ces services : mort à la vie en ses sources, mort à l'enfant, mort à la famille, mort à l'amour. Mais sommes-nous encore capables de résister aux mystifications du terrorisme à visage humain qui s'impose, comme dans le "meilleur des mondes" prédit par Aldous Huxley (1931)?

     

    Conférence du samedi 27 novembre 2010

    à l’église du Saint-Sacrement à Liège:

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    L'ONU NUIT GRAVEMENT A LA VIE

     

    par Mme Anne-Marie LIBERT

    Professeur de philosophie au Séminaire de Namur

     

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              En 1798, Thomas Robert Malthus (1766-1834) publie un Essai sur le principe de population. Selon ce principe, la population augmente de manière géométrique, c'est-à-dire double tous les 25 ans, tandis que la nourriture ne s'accroît que de façon arithmétique, donc beaucoup plus lentement. Malthus voit donc le rapport entre population et nourriture de manière pessimiste. Selon lui, c'est Dieu qui a voulu qu'il n'y ait pas assez de nourriture pour tout le monde et qu'il y ait des pauvres et des riches. On ne peut rien y faire. Comme la population augmente plus vite que la nourriture, il ne faut surtout pas courir le risque de favoriser cet accroissement de la population en aidant les pauvres.

     

    Le pessimisme de Malthus est partagé par son contemporain Jeremy Bentham(1748-1832). Bentham est d'accord avec le principe de population formulé par Malthus, mais Bentham, qui est athée, remplace Dieu par la Nature. La Nature est violente et a voulu un accroissement différent de l'homme et de la nourriture. Dans ce monde violent, l'homme va rechercher ce qui lui fait plaisir et éviter ce qui lui amène de la douleur. Bentham recommande en termes voilés l'emploi de moyens contraceptifs.

     

    Il y a dans le cercle des amis de Jeremy Bentham des gens qui vont se lancer dans la publication et la distribution de brochures prônant la contraception. C'est la naissance du mouvement néo-malthusien. Les néo-malthusiens combinent la thèse malthusienne sur le rapport population-nourriture avec la thèse du droit au plaisir sexuel sans risque de procréation.

     

    La lecture de l'Essai de Malthus inspire à Charles Darwin l'idée de sélection naturelle des espèces. Seules les espèces vigoureuses, et dans ces espèces, les êtres forts, en bonne santé survivent et se multiplient. Les faibles sont condamnés à disparaître. Darwin parle de "struggle for life" (lutte pour la vie), expression qu'il a trouvée chez Malthus. C'est la Nature elle-même qui a décidé que tous ne pourraient pas survivre.

     

    Galton, cousin de Charles Darwin, applique cette théorie aux hommes. Il crée en 1883 le mot eugénique (art de bien engendrer). Le mouvement eugéniste va défendre l'idée selon laquelle une charité peu réfléchie encourage les faibles, les pauvres, les inadaptés à avoir des enfants. Elle aide ces enfants pauvres, sans instruction, à vivre, survivre et se reproduire. La fécondité des pauvres étant plus élevée que celle des classes sociales plus instruites, les pauvres risquent à terme d'être par leur nombre une menace pour les classes instruites. Galton estime que la sélection naturelle est insuffisante; il préconise la sélection artificielle afin d'empêcher la reproduction des déficients et de permettre aux forts de s'épanouir. Le discours tenu à propos des familles pauvres l'est aussi à propos des nations pauvres. La situation démographique de l'Inde préoccupe la Grande-Bretagne et y est étudiée.

     

    Aux États-Unis, une figure de poids du mouvement néo-malthusien apparaît: Margaret Sanger, née en 1879 et décédée en 1966. Se présentant comme un esprit éclairé désireux d'aider les pauvres, Margaret Sanger mêle dans ses écrits féminisme, néo-malthusianisme et eugénisme. Elle plaide pour l'accès à la contraception pour les femmes afin qu'elles puissent vivre librement leur sexualité. Elles doivent pouvoir jouir du plaisir sexuel comme les hommes, sans craindre la maternité. Son discours aux classes sociales pauvres décrit avec force détails leur condition misérable. Mrs Sanger déclare que seul le contrôle des naissances fera sortir les pauvres de la misère. Aux classes sociales favorisées, elle déclare que l'amélioration de la race passe par l'accès des individus les moins sains à la contraception et à la stérilisation. Margaret Sanger ne remet nullement en question les inégalités sociales.

     

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    Margaret Sanger a forgé l'expression Birth Control. Le terme est très clair: il faut contrôler les naissances. Au niveau international, les races autres que la race blanche, occidentale, anglo-saxonne, risquent d'envahir le monde. Dans un discours prononcé en 1920, Margaret Sanger dit clairement qu'on ne peut demander aux autres races de diminuer leur population alors que l'on encourage les naissances en Amérique. Margaret Sanger organise des conférences, fait campagne au niveau international: il est temps de prendre conscience du danger que représente l'accroissement de population face aux ressources de la terre. La solution viendra du contrôle conscient de la population mondiale par l'homme.

     

    Le discours adressé aux pauvres est clair: faites comme nous, les riches: contrôlez vos naissances, et vous deviendrez riches comme nous.

     

    Aux États-Unis, la population la plus visée par les organismes de planning familial mis en place par Margaret Sanger sera la population pauvre et surtout noire. Margaret Sanger a tenu des propos racistes et eugénistes sous couvert d’aide aux pauvres. Elle a par exemple prôné la stérilisation de ceux qui étaient jugés inaptes. Le mouvement de Margaret Sanger a eu beaucoup de succès parmi une bourgeoisie libertine qui se prend pour la race supérieure et veut éliminer les pauvres en leur imposant un contrôle des naissances.

     

    Margaret Sanger a fait campagne aux Etats-Unis mais aussi au niveau international. Grâce à la fortune de son mari, Margaret Sanger met sur pied la première conférence mondiale sur la population, qui a lieu à Genève en 1927. Dans ses mémoires, elle écrit que, selon elle, la Société des Nations doit inclure dans son programme le contrôle des naissances et déclarer officiellement que chaque nation a le devoir de limiter ses habitants au prorata de ses ressources afin que la paix internationale soit sauvegardée.

     

    Les Nations Unies sont fondées en 1945. En 1948, Margaret Sanger organise en Angleterre une conférence internationale sur la population et les ressources mondiales. Cette conférence a lieu sous les auspices de l'association britannique du planning familial, très eugéniste. D'autres conférences l'ont précédée et la suivront, mais cette conférence de 1948 est particulièrement intéressante car les grandes orientations des prochaines décennies s'y dessinent déjà.

     

    150 ans après la publication de l'Essai sur le principe de population, l'heure de Malthus a sonné (comme le dira Margaret Sanger): il est temps de prendre conscience du danger que représente l'accroissement de population face aux ressources de la terre. La solution viendra du contrôle conscient de la population mondiale par l'homme. Les méthodes contraceptives doivent être améliorées.

     

    Margaret Sanger a estimé qu’il était urgent de mettre au point des méthodes contraceptives efficaces et bon marché destinées aux masses. Dans les années 1950, Margaret Sanger rencontre le Dr Pincus et lui trouve des fonds pour ses recherches. Elles aboutiront à la mise au point de la pilule contraceptive. Dans ses écrits, Pincus dit clairement qu'il faut trouver un produit qui agira sur le contrôle des premiers stades du processus de la reproduction humaine: blocage de l'ovulation, modification du mucus cervical pour bloquer les spermatozoïdes, et s'il y a quand même eu fécondation, empêchement de la nidation. La pilule est née. Les textes médicaux de l’époque qui parlent de ces recherches ne font pas de différence entre contraception (blocage de l'ovulation) et empêchement de la nidation, c'est-à-dire un avortement précoce ! Pincus et d’autres chercheurs ne sont guère embarrassés par cette possibilité d’avortement précoce ! Pour le grand public, l’argument qui sera employé est que la pilule est un contraceptif destiné à diminuer le nombre d’avortements. La pilule contraceptive sera présentée dans les pays occidentaux comme le symbole de la libération de la femme.

     

                Margaret Sanger a œuvré à la fondation d’une organisation non gouvernementale internationale qui, parmi ses missions, « aiderait » l’ONU. L'IPPF (la Fédération internationale pour la planification familiale) sera fondée à Bombay en 1952. En 1954, la première Conférence mondiale sur la population a lieu à Rome sous l'égide des Nations Unies.

     

    La proposition de réunir cette conférence est venue de Julian Huxley, qui a été le premier directeur général de l'UNESCO de 1946 à 1948. Le but de Julian Huxley est très clair: éviter que la planète ne soit atteinte par le cancer! Et quel est le cancer de la planète? L'homme. Le temps presse. Futur fondateur du Fonds mondial pour la nature (WWF), Julian Huxley est préoccupé par les effets de l'explosion de la population sur l'environnement. Il faut réagir, éduquer les personnes aux dangers de la situation.

     

    Un point important est à retenir: la toute jeune organisation des Nations Unies est déjà aperçue comme pouvant jouer un rôle central dans le contrôle de la population.

     

    Une famille nord-américaine va jouer un rôle très important dans cette implication des Nations-Unies dans les campagnes de contrôle de la population. C'est la famille Rockefeller. Dès 1913, la Fondation Rockefeller a financé des recherches sur le contrôle des naissances, l'éducation sexuelle, les différents facteurs qui influencent le comportement sexuel de l'être humain. Dès les années 30, cette fondation se penche sur le fonctionnement hormonal de l'être humain afin de mettre au point des contraceptifs plus efficaces. Quand on analyse la liste des projets financés jusqu'à présent par la fondation Rockefeller, mais aussi par d’autres fondations comme le Population Council, la fondation Bill Gates ou la fondation Ted Turner, on retrouve, pêle-mêle, l'envoi de missions dans différents pays en voie de développement pour recenser la population, en étudier la structure et surtout aider les gouvernements à contrôler leur population, la formation de ressortissants des pays pauvres pour intervenir en matière de population, les recherches en matière de nouveaux contraceptifs et abortifs.

     

    Il faut que toute personne dans le monde puisse utiliser la contraception! Derrière tout ceci se cache l'idée selon laquelle il faut construire un ordre mondial qui garantisse la sécurité économique dans le monde, surtout pour les riches. Un pays s’estime fondé à s’octroyer une mission de leadership mondial : les Etats-Unis. A cette mission doivent être associées les nations riches et les classes riches du monde entier. Tout ce bloc constitué par les nations riches devra s'employer à contrôler le développement dans le monde en général. Or le grand risque, c'est la croissance démographique des pays pauvres. Il faut endiguer l'essor de la population pauvre.

     

    En décembre 1946, John D. Rockefeller Junior fait un don qui permet l'achat du terrain pour le siège permanent des Nations Unies à New York: ainsi cette organisation sera installée de manière permanente aux Etats-Unis.

     

    La pensée de Malthus se retrouve dans les textes de l’ONU. La croissance de la population –assure-t-on– est exponentielle. La production alimentaire ne suit pas; la terre ne peut alimenter tout le monde. Les pauvres du Tiers-Monde ont trop d'enfants et sont responsables de leur propre misère. La croissance de la population est cause de pauvreté et de chômage; elle fait obstacle au développement.

      

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    Sans contrôle de la population, pas de développement possible. A partir de la IIe Conférence internationale sur la Population (Belgrade, 1965), la planification des naissances est présentée comme une forme d'aide au développement. L'utilisation du stérilet, présenté comme une méthode d'avenir, est prônée. En effet, même l'utilisation de la pilule est encore trop dépendante de la motivation des femmes. Les pratiques contraceptives efficaces ne sont souvent adoptées que par des groupes très limités, occidentalisés et à haut niveau de vie et d'éducation. Il faut donc aussi envisager d'autoriser l'avortement.

     

    Dans les années 1960-1970, les expressions "explosion démographique", "contrôle des naissances" sont souvent employées. Dans les congrès internationaux du planning familial, de nombreux orateurs insistent sur le fait que le planning familial laissé à la discrétion des couples ne suffit pas. A lui seul, il ne saurait réduire la croissance démographique à un niveau acceptable, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement. L'exemple des pays de l'Est ou du Japon est mis en avant: l'avortement y joue un rôle important dans le contrôle des naissances. Comme les pays riches doivent montrer l'exemple aux pays pauvres, la lutte contre l'augmentation de population doit avoir lieu à l'échelle mondiale. Frederick Jaffe, collaborateur du Président du Population Council Bernard Berelson, publie en 1969 un petit tableau reprenant des exemples de mesures proposées pour réduire la fécondité aux États-Unis. Une de ces mesures propose d'"améliorer les soins médicaux maternels, avec le planning familial comme élément central". Ce tableau est bien sûr destiné à servir de modèle pour les pays pauvres!

     

    Dans un ouvrage intitulé "Les Nations Unies dans la vie quotidienne", le FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la population) est présenté de la manière suivante:

     

     Le FNUAP en quelques mots

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    Le FNUAP a commencé ses activités en 1969, avec les objectifs suivants:

     

    • Aider à mettre en place des programmes de santé en matière de reproduction, y compris la planification des naissances et l'hygiène sexuelle;
    • Appeler l'attention sur les problèmes liés à une croissance démographique rapide;
    • Aider les pays en développement, sur leur demande, à résoudre leurs problèmes de population;
    • Contribuer à améliorer la santé en matière de reproduction; et
    • Promouvoir l'égalité des hommes et des femmes, la responsabilisation des femmes et la stabilisation de la population mondiale.

     

    Le rapport du National Security Council, préparé en 1974 sous la direction d'Henry Kissinger, déclare très clairement qu'aucun pays n'a réduit la croissance de sa population sans passer par l'avortement.

     

    Le danger d'augmentation de la population réside surtout dans les pays pauvres, qui sont souvent des anciennes colonies des pays européens. Pour que ces pays acceptent une loi sur l'avortement, il faut leur donner l'exemple. En 1974, lors du débat à l'Assemblée Nationale française, Madame Veil affirmait que certaines personnes "présentent (…) l'avortement comme un moyen de contention de la natalité et/ou comme complément à la contraception."

     

    En effet, l'avortement est vu comme un moyen de limiter les naissances dans le Tiers-Monde. Des milieux nord-américains soucieux de la sécurité démographique de leur pays ne peuvent se dispenser du concours de l'Europe. Il faut encourager l'avortement. Il fallait que les USA permettent l'avortement pour être crédibles à l'étranger. Il fallait que l'Angleterre soit pionnière en matière de libéralisation de l'avortement (loi de 1967) pour que son exemple soit plus facilement suivi dans son ancien Empire, notamment en Inde (loi de 1971). Il fallait que la France lui emboîte le pays pour convaincre, à terme, les populations d'Afrique francophone, de suivre son exemple. La libéralisation de l'avortement est le prix que les pays développés payent pour contenir la poussée démographique du Tiers-Monde. En Europe, le discours sera un discours féministe: "Mon corps est à moi".

     

    La première conférence internationale explicitement consacrée aux femmes est organisée à Mexico en 1975, année internationale de la femme.

     

    Pourquoi s'intéresse-t-on tout à coup aux droits de la femme?

     

    Le succès des politiques de contrôle de population dépend du succès du contrôle de la fécondité de la femme. Pour y arriver, des mesures doivent être prises: non seulement il faut éduquer les femmes, leur donner une indépendance économique, mais surtout il faut un changement radical de la vision de la femme. Considérer la femme comme mère relève d'une conception stéréotypée dont il faut se débarrasser.

     

    Des voix s’élèvent pour dénoncer les politiques de stérilisation de masse, comme en Inde. Il faut donc changer de tactique. Dès la fin des années 1970, l’OMS commence à utiliser les mots « santé reproductive ». Le terme a une connotation positive qui remplace avantageusement le terme "contrôle des naissances". Des ressources énormes sont mises au service de la recherche en matière de contraception. Que ne ferait-on pour la santé des femmes!

                

                1984  Mexico Conférence sur la population

     

                Lors du discours d'ouverture, M. Salas, secrétaire général de la Conférence, indique clairement que l'objectif prédominant des politiques de population est la stabilisation rapide de la population globale, si possible avant la fin du siècle.

     

                Pour y parvenir, plusieurs recommandations sont formulées par la Conférence: accès de tous, y compris des adolescents, à la planification des naissances, implications des gouvernements et coopération avec des ONG comme l'IPPF.

     

    L'article 11 de la Déclaration finale souhaite que le statut des femmes soit amélioré. La taille des familles en sera modifiée.

     

                           1992: Rio Conférence sur l'environnement et le développement

     

    Le message de la Conférence de Rio est clair: la planète est en danger. Il faut la sauver. Comment ? Un des moyens est la stabilisation rapide de la population mondiale, et le meilleur moyen est d'agir sur la fécondité des femmes. 

     

               1994: Conférence du Caire: Population et développement

     

    Le terme "santé reproductive" est publiquement employé. On pourrait croire que l’expression signifie les soins préventifs et curatifs dont peut disposer la mère pendant sa grossesse, lors de son accouchement et du suivi de celui-ci, ainsi que des soins offerts en cas de stérilité ou de maladies sexuellement transmissibles. En réalité, l’expression "santé reproductive" a des significations multiples. Si elle peut renvoyer aux soins que nous venons de mentionner, elle renvoie aussi à la contraception, à l’avortement sûr, à une certaine éducation sexuelle des adolescents, au changement des lois, etc. La santé reproductive est une affaire d'individus, non de couples. La définition de la santé reproductive ne fait pas clairement mention de l'avortement mais parle de la "régulation des naissances". Pour l’OMPS, la régulation des naissances comprend l’interruption des grossesses non désirées, c’est-à-dire l’avortement légal.

     

    De son côté, l’IPPF milite pour l’avortement légal et sans limitation de date, le refus pour le personnel de santé d’utiliser la clause de conscience, l’obligation pour les services de santé de proposer toutes les méthodes de contraception et d’avortement, etc. Ils sont appuyés dans leurs campagnes par le mouvement des "Catholiques pour un libre choix".

      

      1995  Pékin Conférence sur les femmes

     

    Relevons que la conférence de Pékin insiste sur le fait que les femmes doivent sortir de la famille et trouver leur épanouissement dans le travail à l'extérieur. Le fait de s'occuper de ses enfants est un signe d'inégalité, d'infériorité. Pour que la femme devienne l'égale de l'homme, il faut qu'elle puisse occuper un emploi rémunéré et non se consacrer à sa famille. Elle y parviendra en passant par la planification familiale. Mention est également faite de la problématique de la croissance de la population mondiale.

      

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    A la conférence de Pékin, les féministes radicales emploient le mot « gender » « genre », entré depuis dans les mœurs. Derrière les mots "homme", « masculin » et "femme", « féminin » , se cache une vision du "mâle" et de la "femelle" qui est construite par la société. Le genre est une construction sociale qui crée la nature de chaque individu. C'est la société qui modèle le comportement masculin ou féminin. Selon les féministes radicales actuelles, il faut déconstruire le modèle que la société impose à la femme, mais aussi à l’homme; il faut abolir les genres, afin qu'il n'y ait plus ni hommes, ni femmes. Les hommes et les femmes n'existent pas, ce sont des catégories sociales oppressives.

     

    Comme Margaret Sanger, les féministes radicales veulent détruire la famille, déconstruire la société.

     

    -         Il faut dénoncer les rôles assignés à l’homme et à la femme dans toutes les sociétés. Nous devons comprendre que notre perception de la réalité repose sur des constructions sociales marquées par le patriarcat.  

    -         Il faut ouvrir les yeux et prendre conscience du contrôle permanent de l'homme sur la femme et les enfants, qui perpétue la position subordonnée de la femme.  

    -         Les hommes et les femmes ne ressentent pas d'attraction pour les personnes du sexe opposé par nature, mais plutôt à cause d'un conditionnement de la société. L'hétérosexualité n'est plus l'orientation sexuelle habituelle du comportement de l'être humain. Si les chromosomes X et Y sont une réalité, les orientations que se donnent les individus peuvent être tout autres: hétérosexuels, homosexuels, bisexuels, transsexuels, travestis, etc. Je peux à tout moment changer mon orientation sexuelle selon ma recherche de tel ou tel plaisir corporel, d'où l'importance des expériences érotiques. Par conséquent, le désir sexuel est orienté vers qui l'on désire à ce moment de notre existence. La dualité traditionnelle, masculin-féminin, vole en éclat.  

    -         Le droit à la liberté sexuelle des individus doit être proclamé; il ne doit être assorti d'aucune contrainte, d'aucune limitation. L'individu n'a à répondre de ses actes que devant lui-même, et surtout pas devant un dieu qui n’existe pas. Contraception et avortement doivent être accessibles à tous, sans exception. 

    -         Les mots comme "mère", "famille", "maternité", "fils/fille", "père", etc. sont vidés de toute pertinence et sont affublés de significations tout à fait déroutantes. Le monde naturel est nié au profit d'un monde imaginaire qui va remplacer le monde réel.  

    -         Les normes de la morale familiale traditionnelle doivent être enterrées. Le législateur est pressé d'entériner les comportements les plus bizarres. Les "modèles" les plus étonnants d’union ou de désunion bénéficient d’une couverture légale. Toute personne qui se présente comme hétérosexuelle est soupçonnée d'homophobie.  

    -         L'éducation est une stratégie importante pour changer les préjugés concernant les rôles de l'homme et de la femme dans la société. La destruction de la famille biologique permettra l'émergence d'hommes et de femmes nouveaux, libérés de toutes les formes d'oppression. 

     

    En résumé, il faut déconstruire la famille, le mariage, la maternité, la féminité même pour que le monde puisse être libre.

     

     

    Les nombreuses réunions qui ont eu lieu après la Conférence de Pékin continuent à insister sur la stabilisation de la population mondiale, l'accès de tous, y compris des adolescents, à la planification familiale, l'avortement sans risques, la sauvegarde de la planète (Gaïa a besoin que certains de ses enfants avortent), la lutte contre l'image stéréotypée de la femme réduite à son rôle traditionnel de mère (théorie du gender).

     

     

    Dans plusieurs textes récents publiés par l’OMS, nous trouvons l’idée selon laquelle l’OMS a résolu de développer une stratégie en vue de faire progresser la santé reproductive. Il faut par exemple fournir des services d’avortement dans les soins de santé de base. N’oublions pas que dans le rapport Kissinger par exemple, le contrôle de la croissance de la population des pays pauvres passe par l'avortement. Seul l'avortement risqué est indésirable. C'est la raison pour laquelle l'OMS finance depuis des années des recherches sur l'avortement, par exemple sur les "bons" dosages à employer en cas d'avortement médicamenteux. Des chercheurs effectuent également des recherches sur l'implantation de l'embryon dans l'utérus afin de mettre au point des abortifs précoces qui empêcheraient la nidation et le développement de l'embryon. Une étude est en cours afin d'étudier les effets de certaines hormones sur la fixation d'embryons. Pour effectuer cette recherche, les collaborateurs de l'OMS utilisent des embryons humains (embryons surnuméraires ou embryons congelés depuis 5 ans ou plus) et provoquent leur nidation sur des tissus d'endomètre reconstitués in vitro. Des dosages sont effectués afin de voir si les tissus utérins acceptent ou non les embryons, ceci bien sûr afin de mettre au point des agents anti-implantation! Présentées au grand public comme des contraceptifs, ces préparations provoqueront des avortements précoces. La femme qui aura ingurgité ces produits n'aura plus à se demander si elle est enceinte ou non: son corps rejettera automatiquement l'enfant. De plus, selon la définition de l'avortement donnée dans certains textes de l'OMS, avant la nidation, ce n'est pas un avortement.

     

    Dans tous les pays, spécialement là où la contraception n’est guère utilisée (ex. : certains pays d’Afrique), il faut renforcer les services de planning familial. Il faut revoir, et si nécessaire modifier, les lois et les politiques afin qu'elles facilitent l'accès à la santé reproductive et sexuelle. Il faut aussi, dans la mesure où la loi le permet, que l’on fournisse des services d’avortement dans les soins de santé de base.

      

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    Pour mener à bien cette stratégie, l’OMS continuera à renforcer son partenariat avec d’autres organisations au sein du système des Nations Unies (en particulier avec le FNUAP, l’UNICEF et l’UNAIDS), la Banque mondiale, les associations de professionnels de la santé, les ONG et d’autres partenaires. Si l’OMS met en exergue la santé reproductive, le FNUAP met l’accent sur le contrôle démographique; l’UNICEF sur l’éducation des adolescents ; l’UNAIDS sur le sida. La Banque mondiale aborde les mêmes problèmes du point de vue économique et financier.

     

    Bien entendu, ces documents et en particulier ceux publiés par l’OMS, comportent des recommandations tellement acceptables qu’on ne peut qu'y adhérer. Qui ne souscrirait, en effet, à des programmes visant à réduire la morbidité et la mortalité maternelles, la mortalité infantile, les maladies sexuellement transmissibles et, de façon plus générale, à rendre accessibles au plus grand nombre tous les soins de base en matière de santé?

     

    Mais en réalité, ces bonnes intentions déclarées ne suffisent pas à occulter la forte teneur idéologique de ces documents. Tout converge vers un point focal : la nécessité supposée de contrôler la croissance de la population des pays pauvres. Cette question centrale n’est jamais mentionnée, encore moins discutée, dans les rapports de l’OMS, ni dans ceux du FNUAP, ni d’ailleurs dans le Programme d’action du Caire. Le postulat malthusien est admis comme allant de soi, et par conséquent ne nécessitant pas de démonstration.

      

    Pour arriver à implanter partout dans le monde la santé reproductive telle que vue par l'OMS, le FNUAP ou la Banque Mondiale, il faut changer les lois. Un des principaux obstacles au changement des lois, ce sont les leaders religieux. C'est la raison pour laquelle l'OMS ou le FNUAP disent clairement qu'il faut impliquer des chefs religieux dans les changements culturels et législatifs.

     

    En 2004, le Fond des Nations Unies pour la Population a publié un document dans lequel il explique comment il a infiltré des leaders culturels et des milieux religieux afin de changer les mentalités, les valeurs auxquelles on fait traditionnellement référence. En clair : il s’agit de faire une nouvelle révolution culturelle. Il ne suffit pas de changer les structures ; il faut changer radicalement les mentalités. Il faut distiller le message non pas de l'extérieur, mais de l'intérieur. Pour ce faire, il s’agit de compromettre des leaders, en particulier religieux, en les entraînant dans un engrenage d’alliances dont ils ne pourront pas se dépêtrer.

     

    Dans les situations présentées par l’étude du FNUAP (Guatemala, Iran, Ouganda, Inde, Ghana, Yémen, Brésil, Cambodge, Malawi), on observe une grande diversité. Dans certains pays, la présence catholique est marquée ; ailleurs l’accent est mis sur la présence protestante ou anglicane. Dans d’autres pays l’islam ou le bouddhisme sont actifs. On est aussi frappé par la grande diversité des cultures. Ces situations contrastées font que le FNUAP peut s’employer à influencer des personnalités émanant des milieux les plus divers : prêtres, évêques, pasteurs, agents pastoraux, imams, bonzes, etc. A des degrés divers, tous sont ciblés par le FNUAP qui veut reprogrammer ces leaders culturels et religieux et en faire des agents de la santé reproductive. Au Brésil, la porte d'entrée fut, dans l'Église catholique, la pastorale de l'enfance.

     

     

    Nous avons vu l’importance de l'avortement comme moyen de limiter les naissances dans les pays pauvres. Il fallait que les USA permettent l'avortement pour être crédibles à l'étranger. Encore actuellement, il faut que les États-Unis donnent l'exemple aux autres nations. Ne nous étonnons donc pas que dès son accession à la Maison Blanche, Barack Obama ait nommé dans son staff des personnes pro-avortement. Aidé de Madame Hillary Clinton, le Président Obama apparaît comme un des principaux responsables des programmes de contrôle de la natalité présentés comme condition préalable au développement.

     

                Dans un discours prononcé lorsqu'elle a reçu le prix Margaret Sanger de la Fédération américaine du planning familial, Hillary Clinton a dit clairement qu'il y avait beaucoup à faire pour restaurer la réputation (standing) et le leadership des États-Unis. La santé reproductive fait partie intégrante des missions américaines en matière de développement. Les États-Unis doivent prendre le leadership du Global Health Initiative afin d'aider à la mise en place de services de santé, dans lesquels les services de santé reproductive auront une place de choix. La santé et la stabilité des pays dans le monde ont un impact direct sur la sécurité et la prospérité des Etats-Unis.

     

    L'administration Obama est en train de débloquer des millions de dollars pour de nombreux programmes de santé reproductive dans le monde. Or dès lors que le poids des États-Unis est celui qui pèse le plus dans les relations internationales, bi- et multilatérales, et spécialement dans le cadre de l’ONU, on peut prévoir que tôt ou tard, l’avortement sera présenté à l’ONU comme un « nouveau droit humain », un droit permettant d’exiger l’avortement. Quant aux Européens, ils n'auront plus rien à dire puisque leurs rangs auront été décimés par le vieillissement de leur population, vieillissement accéléré par la santé reproductive!

     

     

    En guise de conclusion:

     

    Il existe heureusement partout des hommes et des femmes de bonne volonté qui refusent cette culture de mort et veulent instaurer une culture de vie, comme l’a si bien dit le pape Jean-Paul II. C'est à nous qu'incombe la tâche urgentissime de mettre nos communautés nationales et toute la communauté humaine à l'abri des métamorphoses de la pensée de ce cher Malthus. C'est à nous de démystifier les "plans d'action" largement fondés sur un gigantesque bluff idéologique. Les "services de santé reproductive" sont des programmes de désertification morale et religieuse: mort à la vie en ses sources, mort à l'enfant, mort à la famille, mort à l'amour. Nous tardons trop à dénoncer cette culture de la mort. Si le mensonge fait bon ménage avec la violence, la justice ne peut se faire que dans la vérité. Il faut que nous nous engagions sans ambiguïté au service de la famille, qui est hétérosexuelle et monogamique. Il est notamment urgent d'instaurer des politiques reconnaissant l'apport décisif de la famille, et en particulier de la mère, à la formation du capital humain. Dans de nombreux pays développés, le remplacement des générations n'est plus assuré depuis de nombreuses années déjà. Après l’avortement, allons-nous nous engager dans la voie de l’euthanasie afin d’à nouveau montrer l’exemple aux pays pauvres ? Grâce à la fidélité à l’Evangile et à la prière, nous sommes capables de résister aux mystifications qu'on nous propose. Merci de votre attention.

     

    ________

    Nota bene: Les illustrations et les grasses sont de notre initiative

     

     

     

     

     

     

  • SOLENNITE DE L'EPIPHANIE 2011

      

    "FÊTE DES ROIS"

    Le samedi 8 janvier 2011 à 17 heures  

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      À l’église du Saint-Sacrement

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

    La procession des rois mages à la crèche suivie de la solennité de l’Épiphanie fête la manifestation du Christ comme la Lumière du monde, attirant à Lui tous les peuples de la terre.

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    La Messe sera célébrée selon le missel de 1962 par M. l'abbé Jean-Pierre Herman (chapelain aux sanctuaires de Beauraing),avec le concours de la Capella Verviensis (dir. J.M. Allepaerts).

    Le programme des chants liturgiques alternera la polyphonie de la belle messe à quatre voix mixtes « O magnum mysterium » de Tomás-Luis da Vittoria (1548-1611), le propre grégorien de la fête et six chorals ou motets anciens pour le temps de noël : Adeste fideles (dont les origines remontent au XIIIe s.), Verbum Patris hodie (trope médiéval), Puer natus in Bethléem, In dulci jubilo, Es ist ein Ros entsprungen (chorals traditionnels harmonisés par Bartholomeus Gesius et Michel Praetorius, XVIe s), Hark the herald angel sing (choral anglais du XVIIIe s. harmonisé par Félix Mendelssohn). 

    Les choristes de la Capella Verviensis constituent un ensemble vocal d’origine verviétoise. Celui-ci propose un répertoire consacré à la musique ancienne. Son chef, Jean-Michel Allepaerts, est par ailleurs titulaire des grandes orgues de l’église décanale Saint-Remacle et dirige aussi la Maîtrise de la Ville de Verviers.

     Après la messe, l’assistance est invitée à partager la galette des rois et ses vœux pour l’année nouvelle (entrée ouverte à tous).

    Plus de renseignements sur la cérémonie: tél. 04.344.10.89

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  • Fêter Noël

     

    CÉLÉBRATIONS TRADITIONNELLES DE LA NATIVITÉ  

    DANS LE DIOCÈSE DE LIÈGE

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    À LA CHAPELLE SAINT-LAMBERT

    Rue du Collège, 80, à Verviers

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     Vendredi 24 décembre 2010 à 23h30h : veillée et procession à la crèche, à 24h00 : messe de la nuit de noël (missel de 1962)

     Au programme de la célébration : noëls populaires et classiques chantés en trio par des élèves du Conservatoire de Verviers. Œuvres de G.-F. Haendel, G.-B. Bassani (XVIIIe s.), César Franck et Frans Gruber (XIXe s.). Duo de flûte (A . Schäfer) et orgue (L. Aussems) illustrant des œuvres de G.-Ph. Telemann, C.-.Ph.-E. Bach, Cl. Daquin et A. Corelli (XVIIIe s.). Les chants grégoriens seront assurés par la Schola de la Chapelle Saint-Lambert.

    Samedi 25 décembre 2010 à 11 heures, messe du jour de noël (missel de 1962)

     Chants grégoriens, motets classiques, flûte et orgue.

      

     

    À L’ÉGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132, à Liège

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    Samedi 25 décembre 2010, à 10 heures, messe du jour de noël (missel de 1962)

     Chants grégoriens, motets classiques et orgue 

    Samedi 25 décembre 2010 à 11h15, messe du jour de noël (missel de 1970)

     Chants grégoriens et orgue

      

     À LA CHAPELLE SAINT-AUGUSTIN

     (dite « de Bavière »)

    Rue des Bonnes Villes à Liège

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    Vendredi 24 décembre à 24h00, messe de la nuit de noël (missel de 1962) 

    Chants grégoriens et orgue

     Samedi 25 décembre à 11h15, messe du jour de noël (missel de 1962) 

    Chants grégoriens et orgue

     

    AUTRES LIEUX DANS LE DIOCÈSE

     Chapelle Saint-Oremus, place de la maison communale à Herstal (consultez  http://www.fssp.be ) et Sanctuaire du Vieux  Bon Dieu, route de Tancrémont, 77 à Pepinster, près de Banneux (consultez http://www.tancremont.be )  

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    Sanctuaire de Tancrémont

     

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    Chapelle Saint-Oremus

  • Nouvelle année liturgique: Messe de l'Avent

      

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT
    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

    (face à la statue de Charlemagne)

     

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    DIMANCHE 5 DÉCEMBRE 2010 À 10 HEURES

    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS

    Grégorien et Polyphonie

     Missel de 1962

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    Propre grégorien « Populus Sion » du deuxième dimanche de l’Avent

    Kyriale XVII (XIVe siècle), Credo I (XIe siècle)

    Hymne de l’Avent « Conditor Alme Siderum » (VIIe siècle): grégorien alterné  avec des versets polyphoniques (Clemens non Papa, 1510)

    Antienne et versets du « Rorate Caeli » (chant oratorien du XVIIe s.) 

    PAR LA SCHOLA DU SAINT-SACREMENT

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    AUX ORGUES, PATRICK WILWERTH

    Professeur au Conservatoire de Verviers

     

            Livrets à votre disposition sur la table au fond de l’église

                                      pour suivre la messe