Des statistiques qui ne font pas de bruit
Il est plutôt rare que les médias diocésains annoncent, relaient ou relatent les activités religieuses, culturelles ou patrimoniales organisées à l'église du Saint-Sacrement et pourtant, comme dirait Galilée...elle tourne! Du dimanche des Rameaux à celui de Pâques, les offices de la semaine sainte ont réuni, comptées au fil des jours, pas moins de cinq cents personnes, dont cent cinquante le vendredi saint: beaucoup de piété et de ferveur, en particulier lors du chemin de Croix conduit par l'abbé Germeau et l'abbé Arimont et à l'office des présanctifiés. Loin du bruit et des controverses ecclésiastico-mondaines. Dans la paix du Seigneur, tout simplement. Puissions-nous y demeurer.
Liège, le lundi de Pâques 25 avril 2011
LA SEMAINE SAINTE 2011
1. LIEGE:
A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT
Boulevard d'Avroy, 132, à Liège
église du Saint-Sacrement à Liège (Jacques-Barthélemy Renoz, 1776)
Célébrations par l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux
et l'abbé Claude Germeau, animateur du Foyer d'Accueil de Herstal.
DIMANCHE DES RAMEAUX
17 AVRIL 2011
À 9 HEURES 45
Distribution du buis bénit suivie de la grand'messe (missel de 1962) chantée en grégorien.
Propre de la messe "Domine ne longe". Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu.
Kyriale XVII.
À 11 HEURES 15
Messe chantée selon le missel de 1970
MARDI SAINT, 19 AVRIL 2011
DE 17 HEURES A 19 HEURES
ADORATION DU SAINT-SACREMENT EXPOSE
17h00, vêpres grégoriennes suivies d'un temps de méditation
18h00, chapelet suivi des litanies du Sacré-Coeur
18h45, bénédiction du Saint-Sacrement
CONFESSIONS PASCALES:
Un prêtre à votre disposition, mardi 19 avril de 17h00 à 18h45
JEUDI SAINT, 21 AVRIL 2011
À 20 HEURES
Messe de la Dernière Cène (missel de 1970)
VENDREDI SAINT, 22 AVRIL 2011
À 15 HEURES
Chemin de la Croix
Le chemin de la croix du vendredi-saint sera médité avec les abbés Claude Germeau, André Arimont et le Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie.
Extraits du "Stabat Mater" d'Antonio Vivaldi chantés par Patricia Moulan (conservatoire de Verviers), avec le concours de Mutien-Omer Houziaux (orgue)
À 20 HEURES
Office des Présanctifiés (missel de 1970)
SAMEDI SAINT, 23 AVRIL 2011
À 20 HEURES
Veillée et Messe de la Résurrection (missel de 1970)
DIMANCHE DE PÂQUES, 24 AVRIL 2011
À 10 HEURES
Grand’messe du Jour de Pâques, chantée en grégorien (missel de 1962).Propre "Resurrexi". Hymne "Salve festa dies".Séquence "Victimae Paschali Laudes". Kyriale I.
À 11 HEURES 15
Messe du Jour de Pâques (missel de 1970)
2. VERVIERS:
A L'EGLISE SAINT-LAMBERT
Rue du Collège, 80 à Verviers
Célébrations par le Père Jos Vanderbruggen, o.praem., recteur du prieuré de Tancrémont (Banneux), chapelain à Banneux et à Saint-Lambert-Verviers, et l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux et à l'église du Saint-Sacrement à Liège
DIMANCHE DES RAMEAUX
28 MARS 2011 À 10 HEURES 30
Procession suivie de la grand'messe (missel de 1962) chantées en grégorien. Distribution du buis bénit. Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motet classique et orgue: extrait du "Stabat Mater" d’Antonio Vivaldi (1678-1741)
JEUDI SAINT
21 AVRIL 2011 À 19 HEURES 30
Messe de la Dernière Cène (missel de 1962), chantée en grégorien (missel de 1962). Hymnes ambrosiennes (Milan, à partir du Ve s.).Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. "Tantum ergo" liégeois.
VENDREDI SAINT
22 AVRIL À 19 HEURES 30
Office des présanctifiés (missel de 1962), chanté en grégorien. Psalmodie de la Passion selon saint Jean. Chant gréco-latin du Trisagion (Ve s.) et des Impropères. Adoration de la Croix. Communion. Repons ambrosien (Milan, à partir du Ve s.).
SAMEDI SAINT
23 AVRIL 2011 À 21 HEURES
VIGILE PASCALE ET MESSE SOLENNELLE DE LA RESURRECTION
Vigile pascale. Bénédiction du feu nouveau. Renouvellement des promesses de baptême. Messe de la Résurrection (missel de 1962) chantée en grégorien. Extrait du Gloriade la messe en si de Jean-Sébastien Bach (1685-1750). Psalmodie des Laudes en déchant et hymne "O filii et filiae" (plain-chant du XVe siècle).
DIMANCHE DE PÂQUES
24 AVRIL 2011 À 11 HEURES
Grand'messe du Jour de Pâques (missel de 1962), chantée en grégorien. Extraits des Harmonia Sacra d’Henry Purcell (1659-1695) et du motet « Exaltabo Te » d’André Campra (1660-1744).Hymne "O filii et filiae" (plain-chant du XVe siècle).
« SURREXIT DOMINUS VERE »
La résurrection selon la chair, juste un symbole ? Monseigneur Léonard répond : « Il me paraît très important de souligner le réalisme de la résurrection. Ce n’est pas un réalisme naïf. Quand on parle de résurrection physique, je n’entends pas tomber non plus dans un anthropomorphisme presque grossier qui suscite des questions incongrues. Quel est le statut du corps de Jésus ressuscité ? Combien pèse-t-il ? Combien mesure-t-il ? C’est le genre de questions aussi idiotes que celle que l’on a posée sur l’eucharistie : comment Jésus, homme adulte, peut-il tenir dans l’hostie ? Ces questions indiquent bien que l’on comprend la réalité de la résurrection, comme celle de la présence réelle de Jésus dans l’eucharistie, uniquement sur le mode de nos réalités terrestres. A mon sens, le corps de Jésus ressuscité est un corps réel, mais non plus au sens habituel d’un corps humain réel, en vieillissement, et s’acheminant vers la mort. Il doit présenter un certain rapport avec le corps du Christ que ses contemporains ont connu avant sa crucifixion mais, puisque Jésus ressuscité ne meurt plus, sa condition humaine réelle, incarnée, n’est plus tout à fait la même que la nôtre. Je considère le corps de Jésus comme réel, mais je ne le situe pas dans le cosmos. S’il est présent dans notre cosmos, c’est par la présence eucharistique. Le mystère a sa part dans la condition présente, mais tous nous recevons les lumières nécessaires à faire un acte de foi, à dire oui à Dieu. Ce oui à Dieu, c’est peut-être avant tout un acte de foi en la résurrection du Christ. Le christianisme sans la résurrection du Christ, sans le Christ vraiment ressuscité, ce n’est plus le christianisme, ce n’est plus qu’une idéologie parmi d’autres. Perdre cela, c’est perdre tout le contenu du message. Insinuer cette réduction dans le cœur des croyants, c’est un grand malheur et un grand méfait. C’est sortir de la foi chrétienne et pénétrer sur le terrain de l’hérésie. L’hérétique, c’est une personne qui retient de la foi chrétienne ce qui lui convient et laisse tomber le reste. Cette attitude réduit le croyant à la dimension d’un partisan. L’hérésie provient toujours d’une étroitesse d’esprit. Incapable d’accueillir toute la réalité de la Révélation, on nie le reste. On laisse tomber ce que l’on n’est pas capable d’intégrer dans sa raison trop courte, et on le transpose sur un mode acceptable ».
Monseigneur Léonard, un évêque de plein air, éd. Omer Marchal, 1994, p.266