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Offices religieux - Page 36

  • Une initiative de l'Académie de Chant grégorien à Liège

     

    LE SAMEDI 9 MAI 2009 A LIEGE

    A 16 HEURES

    EGLISE DES BENEDICTINES

    Boulevard d'Avroy, 54

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    CONCERT

    TROIS VISAGES DU CHANT MEDIEVAL

    Bible 12e siècle (Bibl. Mazarine-Paris).gif

    grégorien des origines-plain chant liégeois-premières polyphonies

    par les trente élèves de

     L'ACADEMIE DE CHANT GREGORIEN A LIEGE

    direction: Stéphan Junker

    professeur au conservatoire de Verviers

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    "Du Plain-Chant au Déchant"

    LE GREGORIEN DES ORIGINES (VIe-VIIe s.)

    Antiennes d'introït "Omnes gentes" et de communion "Illumina"

    LE PLAIN-CHANT D'ENTRE MEUSE ET RHIN

    Laudes carolingiennes (VIIIe s.), Antienne ad magnificat des 2e vêpres de l'office liégeois de saint Lambert "magna vox" (Xe s.)

    LE KYRIALE DU TEMPS PASCAL (Xe s.)

    Kyrie et Sanctus

    LES PREMIERES POLYPHONIES (XIe-XIIe s.)

    Déchant "annus novus in gaudio" extrait des vêpres du nouvel an à la cathédrale du Puy-en-Velay et de la séquence de Pâques "victimae paschali laudes"

     

    L'ENSEMBLE VOCAL "PSALLENTES" 

    direction: Hendrik Vanden Abeele

    professeur au conservatoire de Rotterdam

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    GESTA SANCTI LAMBERTI

    LE PREMIER NOCTURNE DE L'OFFICE LIEGEOIS DE SAINT LAMBERT

    Trois antiennes: "orbita solaris","hic fuit ad tempus","sed post, ut fidei"

    Lectio I "hic puerulus", Repons "gloriosus martyr Lambertus"

    Lectio II "quamvis iuvenis", Repons "sanctus Lambertus"

    Lectio III "postquam Theodardus", Repons "sanctum dominum Lambertum"

     

    A L'ORGUE "LE PICARD" (XVIIIe s.)

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    PATRICK WILWERTH

    professeur au conservatoire de Verviers

    Oeuvres de Sebastian Aguilera de Heredia (c. 1560-Saragosse, 1627) et Andrès de Sola (Tolède, 1634-Saragosse, 1696)

     

    A 18 HEURES

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132

     

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    MESSE GREGORIENNE DU TEMPS PASCAL

    célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain par

     MONSEIGNEUR ROGER GRYSON

    doyen ém. de la faculté de théologie de l'université catholique de Louvain (U.C.L.)

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    l'entrée du choeur et la nef de l'église du Saint-Sacrement à Liège (XVIIIe s.)

    Propre de la messe "Cantate Domino" du IVe dimanche après Pâques 

    Kyriale I "lux et origo"

    Déchant de la séquence "victimae paschali laudes"

    Antienne "regina caeli"

    interprétés par

    HENDRIK VANDEN ABEELE

    baryton

    professeur au conservatoire de Rotterdam et à l'Institut Lemmens de Louvain

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    ET L'ACADEMIE DE CHANT GREGORIEN A LIEGE

    30 élèves dirigés par Stéphan JUNKER, professeur au conservatoire de Verviers, avec le concours de Gérald MESSIAEN, professeur de l'Académie à Louvain-la-Neuve

    MOTETS BAROQUES

    interprétés par le baryton Stéphan Junker

    A L'ORGUE

    PATRICK WILWERTH, professeur au conservatoire de Verviers

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    l'orgue Thomas du Saint-Sacrement

     

    Après la messe, une réception sera offerte par l'Académie (entrée libre)

     

     L'ACADEMIE DE CHANT GREGORIEN

     

    L'Académie de Chant grégorien a été fondée à Bruxelles en mars 2000 par une quinzaine de personnes. Le but de l'Académie est précisé dans l'article 1er de ses statuts:

    L'objectif de l'Académie de Chant grégorien est de réunir des personnes qui aiment ou pratiquent le chant grégorien, qui désirent le promouvoir et assurer sa perennité sous tous les aspects, notamment sa fonction liturgique et sa valeur spirituelle, historique, musicale et vocale.

    En particulier, l'Académie a pour mission de favoriser la fondation de nouvelles chorales grégoriennes, d'enseigner le chant grégorien et d'organiser des activités pour le pratiquer, l'améliorer, l'étudier et le faire connaître.

    Pour un aperçu des structures et des activités de l'Académie ou obtenir plus de renseignements, consultez le site web http://www.gregorien.be

     

    LES COURS A LIEGE

     

    Junker Stephan.jpgLes cours de l'Académie de Chant grégorien à Liège ont lieu à l'église du Saint-Sacrement (Boulevard d'Avroy, 132). Chaque cycle annuel (de novembre à mai) comporte une dizaine de leçons qui se donnent le samedi après-midi. La technique vocale, le solfège grégorien et le chant d'ensemble sont placés sous la responsabilité de Stéphan Junker, professeur au conservatoire de Verviers. Stéphan Junker est diplômé du conservatoire royal de Bruxelles, il anime plusieurs ensembles vocaux, parmi lesquels figure une importante chorale verviétoise: l'Emulation. La sémiologie, l'histoire et la pratique des modes grégorien sont enseignés par Gérald Messiaen, qui a travaillé avec le professeur Mariman et le Choeur grégorien de Louvain.

    Actuellement l'Académie de Chant grégorien à Liège compte une trentaine d'élèves et vient de donner naissance à un nouveau choeur grégorien, se composant d'une vingtaine de damesse-003.jpgmes : la "schola feminea leodiensis", placée sous la direction d'Erna Verlinden. Cet Ensemble se produira pour la première fois dans le cadre de la Solennité de la Fête-Dieu qui sera célébrée le samedi 13 juin 2009 (18 heures) en l'église du Saint-Sacrement. 

    Renseignements et inscriptions: Jean-Paul Schyns, secrétaire, Quai Churchill, 42/7, 4020 Liège. Tel. +32(0)4.344.10.89 ou e-mail jpschyns@skynet.be

     

     L'ENSEMBLE VOCAL "PSALLENTES"

    Cet Ensemble se compose de six chanteurs professionnels dirigés par Hendrik Vanden Abeele. Pianiste et chanteur, ce dernier enseigne depuis 1987 à l'institut Lemmens de Louvain et aussi, depuis 2006, au conservatoire de Rotterdam.

    C'est en 2000 qu' Hendrik Vanden Abeele a fondé le groupe "Psallentes". Celui-ci explore les différents états historiques du plain-chant. Il accorde une attention particulière à l'époque du moyen âge tardif et de la renaissance, dans la ligne des recherches doctorales poursuivies par Hendrik Vanden Abeele à l'université de Leiden.

    La plupart des concerts et des disques réalisés par cet Ensemble l'ont été avec des organistes de talent (Arnaud Vande Cauter, Pascale Van Coppenolle, Joris Verdin etc.) et des choeurs polyphoniques renommés (comme la Capilla flamenca, La Fenice, Millenarium). Pour s'en tenir au patrimoine de nos régions, le plain-chant fut associé de la sorte à la "Missa de septem doloribus" et à la "Missa Ave Maria et Vesperae" de Pierre de la Rue (Tournai, 1460-1518): deux disques parus chez Musique en Wallonie. Il en fut de même avec la "Missa Verbum Incarnatum" d'Arnold de Lantins (XVe siècle) et des oeuvres de Johannes Brassart (Tongres, c.1400 - Liège c.1455) pour la reconstitution d'une "journée de la Fête-Dieu à Tongres en 1444": deux disques édités chez Ricercar. A noter aussi le superbe disque consacré à l'office grégorien de la Trinité attribué à Etienne de Liège (aussi chez Ricercar).

    "Psallentes" a réalisé pas moins de trente CD. Il a entrepris des tournées en Europe, en Amérique du Nord, en Nouvelle-Zélande, en Corée, au Japon, en Chine et a reçu beaucoup d'éloges: cinq étoiles dans la revue Goldberg, deux "diapasons d'or", une cote 10 dans le répertoire du "Monde de la Musique" et le prix Caecilia de la critique musicale belge.

    Plus d'information: consultez le site http://www.psallentes.be

     

     

    PATRICK WILWERTH

    Le titulaire des orgues de l'église liégeoise du Saint-Sacrement, Patrick Wilwerth, est né à Spa en 1959. Après des études musicales au conservatoire de Verviers, il entre au conservatoire royal de Liège et y obtient plusieurs premiers prix, dont celui de l'orgue dans la classe d'Hubert Schoonbroodt. Puis, au conservatoire royal de Bruxelles, et toujours chez Hubert Schoonbroodt, il décroche un diplôme supérieur d'orgue.

    Depuis lors, Patrick Wilwerth partage son temps entre l'enseignement, les récitals, la composition ainsi que la sauvegarde du patrimoine organologique. Il a été designé comme auteur de projet pour le classement et la restauration de plusieurs instruments historiques de la région liégeoise. Depuis 2000, il est membre de la commission diocésaine des orgues.

    Professeur d'orgue dans les académies de Visé, Welkenraedt et au conservatoire de Verviers, Patrick Wilwerth a également été chargé de cours d'Hubert Schoonbroodt au conservatoire royal de Bruxelles et d'Anne Froidebise au conservatoire royal de Liège.

    Compositeur d'oeuvres pour orgue et pour choeur, il est aussi attentif à valoriser les grands noms de la musique liégeoise ancienne. Organiste de concert autant que d'église, il maintient la tradition du chant grégorien aux offices de l'église du Saint-Sacrement à Liège.

    Outre ses activités dans le domaine de l'orgue et de la composition, Patrick Wilwdyn010_original_250_167_jpeg_2629161_520889e78009d2f94e9b8724b5aad44d.jpgerth a aussi fondé en 1994 le choeur de chambre "Praeludium" et a été nommé en 1993 directeur artistique du Choeur universitaire de Liège où il succède à Hubert Schoonbroodt. Son travail comme chef de choeur l'a amené  à interpréter les grandes oeuvres du répertoire choral (le Messie de Haendel, le Requiem de Mozart, la Passion selon saint Jean de Bach etc.) avec le Choeur universitaire et l'Ensemble instrumental "Tempus musicale" créé sous son impulsion.

  • LA SEMAINE SAINTE 2009

      LA SEMAINE SAINTE 2009

       suivant le Missel de 1962

    EN GREGORIEN ET EN POLYPHONIE ANCIENNE

    1

    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132, à Liège

     

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    église du Saint-Sacrement à Liège (Jacques-Barthélemy Renoz, 1776) 

    célébrations par l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux

    et l'abbé Claude Germeau, animateur du Foyer d'Accueil de Herstal, desservants de l'église du Saint-Sacrement 

     

    DIMANCHE DES RAMEAUX, 5 AVRIL A 9 HEURES 45 

    Distribution du buis bénit suivie de la grand'messe chantée en grégorien.

    Propre de la messe "Domine ne longe". Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Kyriale XVII.

    Polyphonie "Jesu Salvator Mundi" (Menegali, XVIIIe s.)

     

    MARDI SAINT, 7 AVRIL DE 17 HEURES A 19 HEURES

    ADORATION DU SAINT-SACREMENT EXPOSE

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    17h00, vêpres grégoriennes suivies d'un temps de méditation - 18h00, chapelet suivi des litanies du Sacré-Coeur -

    18h45, bénédiction du Saint-Sacrement

    CONFESSIONS PASCALES

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    Un prêtre à votre disposition, de 17h00 à 18h45

     

    VENDREDI SAINT, 10 AVRIL A 15 HEURES

    CHEMIN DE CROIX

    en communion avec Benoît XVI 

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    Benoît XVI: prostration du vendredi-saint

    Le chemin de la croix du vendredi-saint sera médité avec l'abbé Claude Germeau et le Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie.

     Chant grégorien du "Stabat Mater" entre les stations.

     

    DIMANCHE DE PÂQUES, 12 AVRIL A 10 HEURES

    Grand'messe du jour de Pâques, chantée en grégorien. Propre "Resurrexi". Séquence "Victimae Paschali Laudes". Kyriale I.

     

    Veuillez aussi noter que les messes des Rameaux et de Pâques en français (missel de 1970) ont lieu à 11h15

    Plus de renseignements: tél. +32(0)4.344.10.89. Courriel: sursumcorda@skynet.be 

     

    2

    A L'EGLISE SAINT-LAMBERT

    Rue du Collège, 80 à Verviers

    Chapelle Saint Lambert.png 

    Célébrations par le Père Jos Vanderbruggen, o.praem., vicaire dominical à Saint-Lambert, recteur du prieuré de Tancrémont (Banneux) et l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux et desservant de l'église du Saint-Sacrement à Liège

    DIMANCHE DES RAMEAUX, 5 AVRIL A 10 HEURES 30

    Christ entrant à Jéusalem (Giotto).jpg

    Procession suivie de la grand'messe, chantées en grégorien. Distribution du buis bénit. Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motets polyphoniques "Adoramus Te"(R. de Lassus, 1532-1594), "Jesu, Salvator mundi" (Menegali, circa 1700), "In monte oliveti" et "Tristis est anima mea" (Giovanni-Battista Martini, 1706-1784).

    JEUDI SAINT, 9 AVRIL A 19 HEURES 30

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    Messe de la Dernière Cène, chantée en grégorien. Motets polyphoniques "Jesu dulcis memoria" (Edouard Senny, 1923-1980), "Ave, ave verum" (Giovanni-Battista Martini, 1706-1784), "O salutaris hostia" (Pasquale Pisari, 1725-1778). Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. "Tantum ergo" liégeois.

    VENDREDI SAINT, 10 AVRIL A 19 HEURES 30

     

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    Office des présanctifiés, chanté en grégorien. Psalmodie de la Passion selon saint Jean. Chant gréco-latin du Trisagion (Ve s.) et des Impropères. Adoration de la Croix. Communion. Motets polyphoniques"Stabat mater" (Giuseppe Baini, 1775-1844), "Jesu, Salvator mundi" (Menegali, circa 1700), "Ave, Rex noster" (G.-M.. Asola, XVIe s.), "Ecce homo" (Gereon Stein, 1853), "Christus factus est" (Francesco Basili, 1767-1850)

    SAMEDI SAINT, 11 AVRIL A 21 HEURES

    VIGILE PASCALE ET MESSE SOLENNELLE DE LA RESURRECTION

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    Vigile pascale. Bénédiction du feu nouveau. Renouvellement des promesses de baptême. Messe de la Résurrection, chantée en grégorien. Motets polyphoniques "Surgens Jesus" (Claudio Monteverdi, 1567-1648), "Tristes erant apostoli" (Costanzo Festa, 1485-1548), "Alle psallite "(anonyme XIIIe s.), "Laudate Dominum" (Gregor Aichinger, 1564-1628), "Alleluia" (William Boyce, 1710-1779). Psalmodie des Laudes en déchant, "O filii et filiae" (hymne en plain-chant du XVe siècle).

    DIMANCHE DE PÂQUES, 12 AVRIL A 11 HEURES

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    Grand'messe du Jour de Pâques, chantée en grégorien. Motets polyphoniques "Cantate Domino" (Daniel Friderici, 1584-1638), "Confitemini Domino" (A. Constantini, 1616), "Surgens Jesus" (Claudio Monteverdi, 1567-1648), "Alleluia", (William Boyce, 1710-1779), "O filii et filiae" (hymne en plain-chant, XVe siècle).

    informations sur les offices de la semaine sainte à Saint-Lambert (Verviers) : tel. [+32 ](0)4.344.10.89 ou courriel sursumcorda@skynet.be 

     

    DE LA MORT A LA VIE PASCALE: LA VERITABLE EVOLUTION

     

    Pâque nouvelle077.jpg"La Résurrection du Christ est la plus grande 'mutation', le saut absolument le plus décisif dans une dimension totalement nouvelle qui soit jamais advenu dans la longue histoire de la vie et de ses développements: un saut d'un ordre complétement nouveau, qui nous concerne et qui concerne toute l'histoire.

    Sa mort fut un acte d'amour. Au cours de la dernière Cène, Il a anticipé sa mort et Il l'a transformée en don de soi. Sa communion existentielle avec Dieu était concrètement une communion existentielle avec l'amour de Dieu, et cet amour est la vraie puissance contre la mort, il est plus fort que la mort. La Résurrection fut comme une explosion de lumière, une explosion de l'amour, qui a délié le lien jusqu'alors indissoluble du 'meurs et deviens'. Elle a inauguré une nouvelle dimension de l'être, de la vie, dans laquelle la matière a aussi été intégrée, d'une manière transformée, et à travers laquelle surgit un monde nouveau.

    Il est clair que cet événement n'est pas un quelconque miracle du passé, dont l'existence pourrait nous être, en définitive, indifférente. Il s'agit d'un saut qualitatif dans l'histoire de l'évolution et de la vie en général, vers une vie future nouvelle, vers un monde nouveau qui, en partant du Christ, pénètre déjà continuellement dans notre monde, le transforme et l'attire à lui. Mais, comment cela se produit-il ? Comment cet événement peut-il effectivement m'arriver et attirer ma vie vers lui et vers le haut ? Dans un premier temps, la réponse pourrait sembler surprenante, mais elle est tout à fait réelle: un tel événement me rejoint à travers la foi et le baptême.

    Le baptême auquel nous convie la vigile pascale est quelque chose de bien différent d'un acte de socialisation ecclésiale, d'un rite VATICANO_-_ISLAM_-_Magdi_Cristiano_Allam.jpgun peu démodé et compliqué pour accueillir les personnes dans l'Eglise. Il est encore bien plus que le simple fait d'être lavé, qu'une sorte de purification et d'embellissement de l'âme. Il est vraiment mort et résurrection, renaissance, transformation en une vie nouvelle. La grande explosion de la résurrection nous saisit  dans le baptême pour nous attirer. Ainsi nous sommes associés à une nouvelle dimension de la vie dans laquelle nous sommes déjà en quelque sorte introduits, au milieu des tribulations de notre temps. Etre baptisé, être chrétien signifie vivre sa vie comme une entrée continuelle dans cet espace ouvert par le Christ." (ci-contre, à droite, lors de la vigile pascale 2008 à Saint-Pierre de Rome: le pape baptise un musulman converti, le journaliste Magli Allam)

     BENOÎT XVI

     

     

    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège

    LE WEEK-END DES RAMEAUX :

    samedi et dimanche 4 et 5 avril 2009

    de 10 à 18h

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    EXPOSITION D'ICÔNES CONTEMPORAINES

    DE L'ATELIER SAINT SERAPHIM DE SAROV

    inauguration le vendredi 3 avril à 19h

    entrée libre

    L'Atelier Saint-Seraphim de Sarov est organisé avec le concours du Centre diocésain de formation et de la paroisse orthodoxe Saint-Alexandre Nevsky  et Saint Seraphim de Sarov (Laveu). Renseignements: Mme Annette Gottschalk. Tél. 04.379.32.41

  • SOLENNITE DE L'EPIPHANIE 2009 A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT DE LIEGE

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     UNE MANIFESTATION ECLATANTE

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    En grec, "Epiphanie" signifie "manifestation éclatante" et cette solennité le fut assurément, le samedi 3 janvier 2009 à l'église du Saint-Sacrement de Liège.

    Près de deux cents fidèles y assistèrent, de même qu'à la procession à la crèche qui la précédait. Plus de la moitié d'entre eux vinrent aussi, après la messe, partager la galette des rois avec la chorale de Warsage: un geste qui rendit hommage à son excellente prestation (messe en ut majeur de Gounod et noëls traditionnels) durant l'office.

    La beauté des ornements anciens, le plain-chant et la forme extraordinaire du rite romain, célébré par le chanoine Michel Dangoisse avec les abbés Jean Schoonbroodt (diacre), Arnaud de Boisse (sous-diacre), Claude Germeau (chapier) et quatre acolytes, ont aussi donné un bel éclat à cette cérémonie.

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    LE SENS DE LA FÊTE

    L'Epiphanie est, à vrai dire, bien plus qu'un conte pour enfants sages émerveillés devant la crèche ou tirant de la galette la fève qui désigne les rois de la fête.

    Dans son homélie, le chanoine Dangoisse a rappelé le sens réel du message que le récit évangélique adresse au monde en ce jour. Voici le texte de sa prédication:

    " La célébration de l'Epiphanie, dans cette magnifique église que vous avez sauvée, m'inspire deux réflexions, en plus de mes souhaits de sainte année: sur la foi, puis sur le caractère universel de l'Eglise.

    Il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi

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    "On raconte que notre cher Roi Baudouin aimait parfois, le soir ou la nuit, se rendre dans son petit observatoire astronomique pour contempler la splendeur des étoiles et de la création:"Les cieux racontent la gloire de Dieu"(Ps.19,2). Nul doute que cette contemplation nourrissait sa P1010056.JPGvie intérieure et sa prière."La beauté sauvera le monde" (Dostoïevski).

    Les mages aussi, présentés comme de savants astronomes venus du Moyen-Orient, étaient séduits par la splendeur du ciel étoilé. Pressés, sans le savoir, par l'Esprit, ils ont été intrigués par l'apparition d'une étoile et ont pressenti la naissance d'un nouveau Roi -qui, pourtant, n'était pas de ce monde- et ils se sont mis en route jusqu'à Bethléem pour lui offrir l'or, l'encens et la myrrhe. Et nous aussi, aujourd'hui surtout, nous offrons comme eux à Dieu un encens qui va embaumer les saints mystères que nous célébrons.

    Et je conclus déjà cette première réflexion: la science de ces païens (qui n'avaient que des instruments humains) n'est nullement en contradiction avec la foi: la foi la prolonge, elle va plus vite que la science, en brûlant les étapes pour arriver à la Vérité. J'ai lu cette petite parabole d'un célèbre astrophysicien américain. Pendant des siècles, dit-il, les savants se sont mis à grimper la montagne de la Vérité et quand ils arrivent au sommet, qu'est-ce qu'ils découvrent? Une bande de théologiens, de philosophes et de saints déjà là depuis longtemps et qui leur disent en riant:"Quoi? Vous arrivez seulement ?"

    Je suis de plus en plus persuadé, avec Benoît XVI qui y revient souvent (entre autres dans son fameux discours de Ratisbonne), qu'il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi. Ce sont deux chemins un peu parallèles mais qui finissent par converger vers l'unique Vérité. Les savants d'aujourd'hui sont beaucoup plus humbles que ceux du XIXe siècle: ils peuvent décrire ce qui s'est passé quelques milliardièmes de milliardièmes de secondes après le "big bang", mais non ce qui s'est passé juste avant. Ils n'ont rien contre les théologiens et les philosophes qui affirment que Dieu lui-même est à l'origine de la création, mais cette réponse ne relève pas de leur domaine comme tel. Ils la respectent comme possible. C'est déjà un grand progrès! Voilà une première réflexion que cette fête de l'Epiphanie m'inspire"

    Une affirmation du caractère universel de l'Eglise

    mantegna-rois-mages-adoration.jpg

    "Mais voici une deuxième réflexion que je vais développer davantage:

    89802 Les mages de l'Epiphanie.jpgOn serait tenté de voir dans le passage de l'évangile selon saint Matthieu relatant l'adoration des mages (2, 1-12) un conte doré, pour faire rêver les enfants, et il est possible que l'écrivain sacré ait embelli un peu le récit selon certaines traditions littéraires. Mais ce qui l'intéresse et nous touche profondément dans la démarche de ces trois personnages (parmi lesquels l'iconographie a placé un noir), c'est l'affirmation éclatante du caractère universel de l'Eglise.

    Non! La Bonne Nouvelle ne sera pas réservée au seul petit peuple juif, mais offerte à toutes les nations sans distinction. L'Epiphanie ,c'est, avec la Pentecôte, la Fête de l'Eglise. Saint Paul l'a bien perçu.

    Comme on comprend la joie et la fiereté des premiers chrétiens célébrant cette épiphanie, c'est à dire la "manifestation" (épiphaneia) du Seigneur qui est destinée aussi à d'autres pays que la Palestine (pour laquelle nous prions), à tous les paëns: Grecs et Romains, Gaulois et Belges, Chinois et Japonais, Africains, habitants du Congo, etc., et puis à ceux de l'Amérique, de la Terre de Feu ou de Papouasie: c'est l'entrée en masse dans l'Héritage du peuple de Dieu.

    Saint Paul, avec sa profondeur habituelle, a formulé admirablement cette révolution spirituelle: le mystère qui était resté caché aux générations précédentes, c'est que, grâce à l'Evangile, les païens aussi sont associés au même héritage, au même corps, à la même promesse dans le Christ Jésus (Ephésiens, 3, 5-6) qui est le seul Sauveur de tous les hommes. L'Epiphanie est un peu à Noël ce que la Pentecôte est à Pâques: c'est la manifestation publique du mystère, ici du mystère caché de Bethléem.

    Vous pouvez chercher: aucune religion -aucune!- n'a affirmé que Dieu a pris une vraie chair d'homme et qu'il est venu pour tous les hommes sans exception. Aucune n'a une telle prétention à l'universel. Catholique veut dire universel, ouvert à la terre entière. La seule véritable internationale, c'est nous, même si certains s'en offusquent. Trop souvent, les religions sont liées à un pays ou à une région (les religions de l'Asie), au sang, à la race ou encore à la culture (je pense à l'islam). Même si elle y est parfois très minoritaire (je pense aux chrétiens d'Asie), l'Eglise du Christ est présente sur la terre entière. On le voit clairement lors des rassemblements des J.M.J. (Journées Mondiales de la Jeunesse). Malgré ses faiblesses et ses imperfections, elle ne veut connaître aucune limite, aucune frontière, même si elle demeure un peu trop marquée par l'Occident qui fut son berceau historique. Eh bien, donc, dépassons aujourd'hui nos horizons trop étroits: sentons que nous sommes membres d'une Eglise qui est née avant nous, qui ne mourra pas avec nous et qui est répandue aux quatre coins du monde. Si nous chantons en latin lors des grands rassemblements, c'est précisément pour affirmer cela.

    Après saint Paul, écoutons maintenant Isaïe le Prophète (Is., 60, 1-6). Il n'exagère pas quand il s'extasie devant ce qui est pour nous la nouvelle Jérusalem, devant l'Eglise:"Lève-toi, Jérusalem, resplendis et regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres recouvrent les peuples". C'est tragiquement vrai aujourd'hui: obscurité du péché, de la violence, de la volupté, de la haine, obsurité de la crise économique mondiale, fruit de l'appât du gain, aveugle et égoïste. L'humanité patauge dans le noir, déboussolée au sens propre; l'Occident surtout est atteint d'une sorte de leucémie:la peur de donner la vie et l'autorisation officielle de la supprimer, légalement. C'est une crise fondamentale du goût de vivre qui aboutit à ce qu'on appelle l'hiver démographique.

    Eh bien, justement:"Debout, lève-toi Jérusalem" car, au sein même de cette obscurité, "sur toi se lève le Seigneur", sa Gloire brille sur toi et les nations marcheront à sa Lumière, un jour ou l'autre. "Lève les yeux et regarde: tes fils reviennent de loin", parfois de très loin; il y a et il y aura des conversions étonnantes...

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    Plus que jamais, dans le désarroi des esprits, nous avons besoin de l'enseignement de l'Eglise. Heureusement qu'il y a, à Rome, un pape courageux, humble et lucide, chargé de rappeler les exigences lumineuses d'une loi naturelle, qui est divine, et celles de l'Evangile. L'Eglise est la seule à oser sortir des tranchées, à oser élever la voix: et même des incroyants l'écoutent avec intérêt, sachant qu'elle ne ment jamais, qu'elle voit loin -très loin- et on lui rendra hommage, plus tôt qu'on ne le pense.

    Revenons donc toujours à l'Eglise. Il faudra bien qu'un jour l'humanité redécouvre le sens du détachement des biens de ce monde, seul remède à la crise actuelle, et le sens de la vie intérieure. Retrouvons la fiereté de dire, comme les trois mages:"Oui, nous avons vu l'Etoile du Christ (même si parfois elle est voilée ou bien connaît des éclipses) et nous sommes venus avec nos cadeaux pour adorer le Seigneur" (Matth., 2, 11). Quels cadeaux ? Nos corps (jeunes ou affaiblis par l'âge), nos mains, notre intelligence, notre coeur, pour que ses affections soient pures, notre mémoire, notre sensibilité: tout. Offrons-nous comme nous sommes, avec nos pauvres offrandes: "Seigneur, je Vous donne tout" (Pascal).

    Je termine. J'aime imaginer ce que devrait être une crèche au XXIe siècle, prolongeant l'adoration des mages et des bergers: les ouvriers en bleu de travail, les chômeurs et les sans-papiers; les employés avec leur mallette et les commerçants offrant un cadeau; les étudiants en blue jeans avec leur cartable sous le bras (ils préparent leurs examens!);- les drogués qui luttent pour en sortir; les mamans portant tous leurs soucis de leur foyer; les ados qui viendraient jouer de la guitare devant le Fils de Dieu; les enfants qui joueraient dans la paille de la crèche; les hommes politiques qui ne savent plus où donner de la tête; et aussi tous les chercheurs de Dieu, sans le savoir, venus par curiosité...

    Tout cela, c'est l'humanité.P1010040.JPG

    Nous aussi, Seigneur, nous sommes venus, malgré nos péchés, nos brouillards et nos doutes, avec nos pauvres offrandes. Et voilà qu'en entrant dans Ta maison (qui est Ton Eglise, Seigneur), nous voyons l'Enfant avec Marie, Sa Mère et nous nous prosternons. Et puis, chaque fois que l'Etoile réapparaît et illumine Ton Eglise, nous sommes remplis de joie comme les mages: plus jamais, Seigneur, plus jamais nous ne cacherons Ta lumière sous le boisseau, mais nous repartirons, réconfortés, tout joyeux, par un autre chemin."

     

     

     

  • Verbum caro factum est

     

    ET HABITAVIT IN NOBIS...

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    A Noël nous ne nous contentons pas de commémorer la naissance d'un grand personnage, nous ne célébrons pas simplement et dans l'abstrait le mystère de la naissance d'un homme, ou en général le mystère de la vie, nous ne fêtons pas seulement non plus le début d'une nouvelle saison. A Noël nous rappelons quelque chose d'essentiel pour la foi chrétienne, une vérité que saint Jean résume en peu de mots:"le Verbe s'est fait chair". Il s'agit d'un événement historique que l'évangéliste Luc se préoccupe de situer dans un contexte bien déterminé: dans les jours où fut publié le décret pour le premier recensement de César Auguste, quand Quirinus était déjà gouverneur de Syrie (cf. Lc, 2, 1-7). C'est donc lors d'une nuit historiquement datée que se produisit l'événement qu'Israël attendait depuis des siècles. Dans le noir de la nuit de Bethléem s'allume, réellement, une grande lumière: le Créateur de l'univers s'est incarné en s'unissant indissolublement à la nature humaine, étant ainsi réellement "Dieu de Dieu, Lumière de la Lumière" et en même temps homme, vrai homme. Ce que Jean appelle en grec "ho Logos" traduit en latin par "Verbum" (Le Verbe) signifie aussi "le Sens". Nous pourrions donc comprendre l'expression de Jean ainsi: le "Sens éternel" du monde s'est fait tangible à nos sens et à notre intelligence: nous pouvons maintenant le toucher et le contempler (cfr Jn, 1,1). Le "Sens" qui s'est fait chair n'est pas simplement une idée générale inhérente au monde; c'est une "Parole" qui nous est adressée. Le Logos nous connaît, nous appelle, nous guide. Ce n'est pas une loi universelle, au sein de laquelle nous jouons ensuite un rôle, mais c'est une Personne qui s'intéresse à chaque personne. C'est le Fils du Dieu vivant, qui s'est fait homme à Bethléem.

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    A beaucoup d'hommes, et d'une certaine façon à nous tous, cela semble trop beau pour être vrai. En effet, cela revient à affirmer: oui, il y a un sens, et le sens n'est pas une protestation impuissante contre l'absurde. Le sens a la puissance: il est Dieu. Un Dieu bon, qui ne doit pas être confondu avec un être très-haut et lointain, auquel on ne pourrait jamais accéder, mais un Dieu qui s'est fait notre prochain et qui nous est très proche, qui a du temps pour chacun de nous et qui est venu pour rester avec nous. Il est alors naturel de se demander:"Ce genre de chose est-il possible ? Est-ce une chose digne de Dieu que de se faire petit enfant ?". Pour chercher à ouvrir son coeur à cette vérité qui illumine toute l'existence, il convient de s'incliner et de reconnaître la limite de notre intelligence. Dans la grotte de Bethléem, Dieu se montre à nous humble petit enfant pour vaincre notre orgueil. Peut-être nous serions-nous rendus plus facilement face à la puissance , face à la sagesse; mais Lui ne veut pas notre reddition; Il fait bien plutôt appel à notre libre décision d'accepter son amour. Il s'est fait petit pour nous libérer de cette prétention de grandeur qui jaillit de l'orgueil; Il s'est librement incarné pour nous rendre vraiment libres, libres de L'aimer.

    BENOÎT XVI

      MESSES DE NOËL

    à l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132 à Liège)

    Jeudi 25 décembre, messes du jour selon le missel de 1962, à 10h (abbé Jean Schoonbroodt) et selon le missel de 1970, à 11h15 (abbé Claude Germeau).

    à la chapelle Saint-Lambert (Rue du Collège, 80 à Verviers)

    Mercredi 24 décembre, veillée suivie de la messe de minuit selon le missel de 1962, à partir de 23h30 (Père Jos Vanderbruggen, o.praem.) et Jeudi 25 décembre, messe du jour selon le missel de 1962, à 11h (Père Jos Vanderbruggen).

     Joyeuse et Sainte Fête de Noël !

  • Noël au coeur de la Cité lainière

     

    VEILLEE ET MESSE DE MINUIT TRADITIONNELLES

    A LA CHAPELLE SAINT-LAMBERT DE VERVIERS

     

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    Le mercredi 24 décembre 2008 à 23h30 à la Chapelle Saint-Lambert de Verviers, la veillée et la messe de minuit de Noël seront chantées en Chapelle Saint Lambert.pnggrégorien et en polyphonie ancienne. La chapelle est située au coeur de la Cité: rue du Collège, 80 (à deux pas de l'Institut Saint-Michel).

    La Schola de la Chapelle, Patricia Moulan (alto solo), Albert Schäfer (flûte) et Léonard Aussems (orgue) interpréteront le plain-chant de la Nativité ainsi que des noëls classiques et populaires de la Renaissance à nos jours. A noter au programme des oeuvres de Michel Praetorius, Jean-Sébastien Bach, Jean-François Dandrieu, Zoltan Kodalschola_st_lambert.gify mais aussi des airs traditionnels venus d'Europe centrale ou de Provence, sans oublier les célèbres "Adeste fideles" et "Stille Nacht" au pied de la crèche illuminée dans le beau cadre de ce sanctuaire baroque du XVIIIe siècle.

    La messe sera célébrée, selon le missel de 1962, par le P. Jos Vanderbruggen o.praem., recteur du prieuré de Tancrémont.

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    Renseignements: via ce blog ou e-mail sursumcorda@skynet.be

     

  • Liège: Solennité de la Fête du Saint-Sacrement 2008

    Le samedi 24 mai 2008 à 17 heures:

    Deux cents Liégeois ont fêté Dieu et sainte Julienne à l'église du Saint-Sacrement

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      sainte Julienne à l'église du Saint-Sacrement

     
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     Célébration à l'autel majeur: conversi ad Dominum

    Le samedi 24 mai à 17h au Boulevard d'Avroy à Liège, l'église du Saint-Sacrement a réuni deux cents fidèles pour fêter la présence réelle de Dieu dans l'Eucharistie et le 750e anniversaire du "dies natalis", la naissance au Ciel, de sainte Julienne de Cornillon (+ en 1258), l'inspiratrice de cette fête du Corps et du Sang du Christ: la "Fête-Dieu".

    La messe, conclue par une adoration et une bénédiction du Saint-Sacrement, a été célébrée, selon le missel de 1962, par Monseigneur Roger Gryson, doyen ém. de la faculté de théologie de l'université catholique de Louvain. Celui-ci était assisté par les abbés Claude Germeau (Foyer d'Accueil de Herstal) et Arnaud de Boisse (Chapelle Saint-Oremus de Herstal) qui officiaient respectivement comme diacre et sous-diacre.

    La cérémonie s'est déroulée à l'autel majeur de l'église, face au tabernacle et à la reproduction du Christ en Croix de Reni (XVIIe s.) qui surplombe ce superbe autel. Cinq servants de messe, acolytes et thuriféraires conduits par le Fr. Jérémie-Marie de l'Eucharistie, entouraient les célébrants.

    Les chants grégoriens de la fête ont été assurés par le Choeur "Una Cum" de Bruxelles dirigé par Paul-Augustin Deproost, professeur à l'U.C.L. et la Schola du Saint-Sacrement. Le plain-chant alternait avec des polyphonies de Zoltan Kodaly et Franz Liszt interprétées par l'Ensemble vocal "Praeludium" dirigé par Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers, titulaire de l'orgue du Saint-Sacrement, et compositeur lui -même d'une "Missa Brevis" dont un extrait a aussi été chanté.

    Ce grand moment liturgique et musical fut aussi théologique et pastoral comme le montre le texte de l'homélie remarquable de Monseigneur Gryson, reproduit dans les lignes qui suivent.

     

     L'homélie de Monseigneur Roger Gryson

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       Monseigneur Gryson rappelle aux fidèles le sens de l'Eucharistie
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    Célébrant aujourd'hui la solennité de la Fête-Dieu, nous accomplissons le voeu exprimé par Jésus à la Dernière Cène: Faites ceci en mémoire de moi. Mais qu'est-ce que "faire mémoire" ?

    L'eucharistie n'est pas simplement une cérémonie qui sert à nous rappeler ce qu'un homme a accompli pour nous autrefois, comme celles qui se célèbrent devant les monuments aux morts, en souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre libres. Ce n'est pas simplement un signe qui nous invite à penser au sacrifice du Christ, comme le crucifix dans nos campagnes ou sur les murs de nos maisons, ou comme le signe de la croix que nous traçons sur nous-mêmes. Ce n'est pas seulement un rite qui nous communique la grâce du Christ, comme le baptême, dans lequel nous sommes associés spirituellement à sa mort et à sa résurrection. On ne s'agenouille pas devant l'eau du baptême, pas plus qu'on ne s'agenouille devant le saint chrême, dont l'onction signifie que nous participons au sacerdoce du Christ, en ce sens que nous sommes appelés à faire à Dieu l'offrande de notre vie, comme il a lui-même offert la sienne.

    Le signe de l'eucharistie est d'un autre ordre que tous ceux-là, car c'est le seul qui contienne en lui-même la réalité qu'il signifie et qui passe en cette réalité même, comme nous l'avons chanté à l'instant: in carnem transit panis, et vinum in sanguinem. Par l'invocation de l'Esprit Saint sur les offrandes, par les paroles du Christ à la consécration, le pain et le vin sont transformés en corps et sang du Christ.

    Chaque jour, disait saint François d'Assise à ses frères, le Fils de Dieu s'abaisse exactement comme à l'heure où, quittant sa demeure céleste, il s'est incarné dans le sein de la Vierge; chaque jour, il vient à nous, sous les dehors les plus humbles; chaque jour, il descend du sein du Père sur l'autel entre les mains du prêtre. Et de même qu'autrefois, ses apôtres pouvaient le voir, de même se montre-t-il à nos yeux maintenant dans le pain consacré.

    Peut-être pensons-nous que ce signe de sa présence est bien peu transparent. Mais plus Dieu se rapproche de l'homme, plus il est contraint de se dissimuler, par égard pour la fragilité de sa créature. Comme il l'a dit à Moïse sur la montagne, un homme ne peut voir Dieu dans l'éclat de sa gloire divine sans mourir. C'est pourquoi il est demeuré caché sous le voile de la nature, qui nous le couvre jusqu'à l'incarnation. Et quand il est venu habiter parmi nous, il s'est encore plus caché en se couvrant d'une humanité semblable à la nôtre. Car il était plus facile de reconnaître Dieu dans la splendeur des cieux et dans les beautés multiples de la terre, que dans cet enfant couché dans la mangeoire d'une étable, puis dans cet homme qui avait faim, qui avait soif, qui était fatigué au bout d'un long chemin, qui a pleuré après avoir perdu un ami, qui a vécu dans l'angoisse la perspective de la mort, à Gethsémani, et qui, finalement, ne s'est remis entre les mains du Père qu'après avoir poussé un déchirant cri de désespoir. In propria venit, et sui eum non receperunt, dit le prologue de saint Jean. Il est venu dans ce monde qui était le sien, puisque tout a été fait par lui, et même ses compatriotes, dont il était venu accomplir l'espérance, ne l'ont, pour la plupart, pas reconnu.

    Dans l'eucharistie, Dieu s'approche encore davantage de nous, puisqu'à l'instant de la communion, nous sommes plus proches encore de lui que ceux qui l'ont côtoyé pendant qu'il vivait sur la terre, que ceux qu'il a touchés pour les guérir, que la pécheresse qui s'est prosternée à ses pieds, que saint Jean qui a reposé sur son côté à la Cène. A l'instant de la communion, il s'unit à nous et nous unit à lui, physiquement, dans une intimité qui ne sera surpassée que dans l'autre monde, lorsque, selon le mot de saint Paul, Dieu sera tout en tous, et l'Esprit Saint aura pris totalement possession de nous pour nous rendre totalement semblables au Christ ressuscité. C'est pourquoi la dernière oraison de la messe d'aujourd'hui dit que la communion au corps et au sang du Christ préfigure le bonheur sans fin de l'éternité. Elle est un gage de la gloire future, dit l'antienne des vêpres, futurae gloriae pignus datur, et comme un avant-goût de ce que sera notre vie dans l'au-delà, praegustatio vitae aeternae.

    Faire mémoire, ce n'est donc pas seulement se tourner vers le passé. Celui dont nous faisons mémoire est vivant. La messe est traversée par une tension spécifique entre le souvenir et l'espérance. La messe est un regard posé sur le passé, pour mieux vivre le jour présent et s'engager résolument dans l'avenir. Paradoxalement, on pourrait dire qu'à la messe, nous nous souvenons de ce qui sera. Le rassemblement eucharistique est une halte de nomades, c'est une étape d'exode; en la célébrant, on chante des chants de Pâques et l'on reçoit en viatique cette manne cachée dont parle saint Jean dans l'Apocalypse, et qui n'est autre que Dieu lui-même.

    Il ne s'agit pas de regarder et d'attendre passivement. Car la participation à l'eucharistie implique un engagement à nous incorporer davantage au Christ. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Manger et boire le corps et le sang du Christ, c'est accepter de le suivre jusqu'au bout, jusqu'en sa passion et en sa mort, pour avoir part à sa résurrection, pour vivre de sa vie; c'est s'incorporer à lui jusqu'à l'extrême de son engagement, pour nous les hommes et pour notre salut. C'est faire nôtre son projet et son idéal de vie. C'est aussi s'incorporer à son corps qui est l'Eglise. Il n'y a pas d'eucharistie vraie en dehors de la communion de l'Eglise.

    Deviens ce que tu reçois, disait saint Augustin, en expliquant à ses fidèles le sens de l'Eucharistie. Deviens corps du Christ, c'est à dire manifeste sa présence. Pour s'exprimer, aujourd'hui, le Christ a besoin de tes mains et de ta bouche. Imite ses gestes et redis ses paroles, mais surtout, veille à ce que tes actes soient en accord avec tes paroles, à ce que ta parole ne soit pas seulement un écho fidèle de la sienne, mais s'incarne de la même façon que lui-même a été la parole incarnée de Dieu, avant d'être parole exprimée de Dieu. Devenir ce que nous recevons, devenir, à notre façon et pour notre petite part, corps du Christ, c'est à dire un prolongement de sa présence à travers les siècles.

    Aujourd'hui, nous rendons grâce à Dieu notre Père, qui a voulu que le sacrifice de son Fils, que sa mort et sa résurrection, soient mis en quelque sorte à notre portée, que son corps lui-même soit notre nourriture et nous transforme peu à peu en lui. L'Eglise n'a pas tort lorsqu'elle nous fait chanter, dans ce beau poème que nous avons entendu tout à l'heure: "Loue-le tant que tu peux, car il est plus grand que ta louange, et tu ne pourras jamais le louer assez".

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    Laudate Dominum in tympano et choro
    Laudate Eum in chordis et organo (psaume 150)
  • Fête-Dieu 2008 à Liège

    750e anniversaire de la mort de sainte Julienne de Cornillon

    (Retinne 1192- Fosses 1258) 

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    statue de sainte Julienne dans l'église du saint-sacrement à Liège

    SOLENNITE DE LA FÊTE-DIEU

    LE SAMEDI 24 MAI 2008 A 17 HEURES

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    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132, à Liège

    (face à la statue de Charlemagne)

    célébrée en latin selon le missel de 1962 par

    MONSEIGNEUR ROGER GRYSON

    Doyen ém. de la Faculté de Théologie de l'Université Catholique de Louvain (U.C.L.)

    avec le concours de l''Ensemble vocal

    "PRAELUDIUM"

    Direction: Patrick Wilwerth

     

    du Choeur grégorien "Una Cum"

    et de la Schola du Saint-Sacrement

     

    EN GREGORIEN, PLAIN-CHANT LIEGEOIS ET

    POLYPHONIE CLASSIQUE

    Oeuvres de Franz Liszt, Zoltan Kodaly, Patrick Wilwerth

     

    Réception ouverte à tous après la messe

     

    LA CELEBRATION

     

    La messe772247312.JPG sera célébrée, selon le missel de 1962, au superbe autel majeur (ill. ci-contre à gauche) qui n'a plus été utilisé à cette fin depuis près de quarante ans. Monseigneur Gryson présidera la messe avec l'assistance des abbés Claude Germeau, comme diacre, et Jean Schoonbroodt, comme sous-diacre. Le répertoire choral comportera le propre grégorien de la fête composé par saint Thomas d'Aquin (1228-1274), avec la séquence "Lauda Sion".  la préface "pro aliquibus locis" en usage à Liège pour la Fête-Dieu et la bénédiction finale donnée avec le Saint-Sacrement dans l'ostensoir pendant que les fidèles chanteront le "Tantum ergo liégeois". Le kyriale sera celui des messes solennelles: "Cunctipotens Genitor Deus".1826298171.jpg

    La célébration sera en outre rehaussée par des polyphonies illustrant l'oeuvre religieuse de deux grands musiciens d'origine hongroise: Zoltant Kodaly (1882-1967) et Franz Liszt (1811-1886) avec, notamment, un extrait de la "Via Crucis" que ce dernier (ill. ci-contre à droite)composa au soir (1878) d'une vie tumultueuse. On pourra aussi entendre le "Sanctus" de la Missa Brevis de Patrick Wilwerth, qui est, par ailleurs, le titulaire des orgues de l'église du Saint-Sacrement.

                                                                                                                                                                                                                LES INTERPRETES

    1258824635.jpgCréé en 1994, l'Ensemble vocal mixte "Praeludium" (photo ci-contre, à gauche) compte 14 chanteurs, en majorité issus des classes de chant d'académies de la région liégeoise. Son répertoire interprété a capella ou avec orgue et orchestre comprend à la fois de la musique ancienne mais aussi beaucoup de compositeurs du siècle romantique et des oeuvres contemporaines. La direction est assurée par Patrick Wilwerth, qui est aussi organiste, compositeur et professeur au conservatoire de Verviers. Patrick Wilwerth est un disciple d'Hubert Schoonbroodt auquel il succéda à la tête du choeur universitaire de Liège, après le décès accidentel de son maître en 1992.642874978.gif

     Le plain-chant de la messe sera psalmodié par le choeur grégorien "Una Cum" (Bruxelles) dirigé par Paul-Augustin Deproost, professeur à l'U.C.L. ( photo ci-contre à droite), et la schola de l'église du Saint-Sacrement. Les parties d'orgue seront assurées par Patrick Wilwerth.

     

    UNE FÊTE NEE A LIEGE

     

    La Fête-Die503335905.gifu célèbre la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement de l'Eucharistie. Cette fête est née au pays de Liège en 1246, à l'initiative de sainte Julienne de Cornillon et d'Eve, la recluse de Saint-Martin (ill. ci-contre: Julienne et Eve à genoux devant le Saint-Sacrement). Presqu'aussitôt (1264), elle sera étendue à l'Eglise universelle par Jacques  de Troyes, ancien archidiacre de Campine devenu pape (1261) sous le nom d'Urbain IV. Julienne était née à Retinne en 1192. Orpheline, elle fut confiée aux soeurs de la léproserie du mont Cornillon dont elle devint plus tard la prieure. A la mort de son protecteur, l'évêque Robert de Thourotte, elle partit pour Salzinnes et mourut dans la recluserie de la collégiale Saint-Feuillen à Fosses (aujourd'hui Fosses-la-Ville) en 1258. On fête cette année le 750e anniversaire de son "dies natalis": sa naissance au Ciel.

     

     

    DANS LA LIGNE DE LA TRADITION APOSTOLIQUE

     

    "L'Eglise primitive savait bien que le pain consacré demeure tel, puisqu'elle le conservait pour les malades et en faisait l'objet d'une grande vénération comme c'est encore le cas aujourd'hui dans l'Eglise d'Orient. Au moyen âge, cette conscience de la présence réelle du Seigneur s'approfondit: le Seigneur a changé dans son corps la substance de ce morceau de matière, et ce changement est irréversible. Dans ce pain transsubstantié, le Seigneur lui-même, indivisible, le Ressuscité, est pleinement présent: chair et sang, corps et âme, dans sa divinité et son humanité -le Christ tout entier est là[...].

    La Tradition, depuis toujours, le souligne assez: manger l'Eucharistie est un acte spirituel et en même temps parfaitement humain. "Manger" le Christ, c'est en même temps l'adorer, le laisser entrer en moi pour que mon moi se transforme, s'ouvre au grand "Nous", e1727951909.jpgt que nous devenions "un seul" (cf. Ga, 3, 7).

     L'adoration du Saint-Sacrement ne s'oppose pas à la communion, elle ne se superpose pas non plus à elle. La communion n'atteint sa véritable profondeur que lorsqu'elle est portée et entourée par l'adoration [...]" (Extrait de Joseph Ratzinger, l'Esprit de la Liturgie, ed. Ad Solem, 2001, pp.75-77).

  • Conversi ad Dominum. Sursum corda

     

    SURSUM CORDA

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    (orant antique)

    par BENOÎT XVI

     

    L'association qui anime la communauté de l'église du Saint-Sacrement à Liège a été baptisée "Sursum Corda". Quel est le sens de cette antique exclamation chrétienne qui ouvre la préface du canon de la messe ?

    Le pape Benoît XVI l'a rappelé, en ces termes, dans son homélie de la veillée pascale 2008 à Saint-Pierre de Rome : "(...) Le Seigneur nous a donné la lumière de la vérité. Cette lumière est en même temps feu, force qui vient de Dieu, force qui ne détruit pas, mais qui veut transformer nos coeurs, afin que nous devenions vraiment des hommes de Dieu et que sa paix devienne efficace en ce monde.

    Dans l'Eglise ancienne, il était habituel que l'évêque ou le prêtre, après l'homélie, exhorte les croyants en s'exclamant "conversi ad Dominum"-tournez-vous maintenant vers le Seigneur. Cela signifiait avant tout qu'ils se tournaient vers l'Est-dans la direction du lever du soleil comme signe du Christ qui revient, à la rencontre duquel nous allons dans la célébration de l'Eucharistie. Là où, pour une raison quelconque, cela n'était pas possible, en tout cas, ils se tournaient vers l'image du Christ, dans l'abside, ou vers la Croix, pour s'orienter intérieurement vers le Seigneur. Car, en définitive, il s'agissait d'un fait intérieur: de la "conversio", de tourner notre âme vers Jésus-Christ et ainsi vers le Dieu vivant, vers la vraie lumière.

    Etait aussi liée à cela l'autre exclamation qui, aujourd'hui encore, avant le Canon, est adressée à la communauté croyante: "sursum corda"- élevons nos coeurs hors de tous les enchevêtrements de nos préoccupations, de nos désirs, de nos angoisses, de notre distraction- élevez vos coeurs, le plus profond de vous-même! Dans les deux exclamations nous sommes en quelque sorte exhortés à un renouvellement de notre baptême. Nous devons toujours de nouveau nous détourner des mauvaises directions dans lesquelles nous nous mouvons si souvent en pensée et en action. Nous devons toujours de nouveau nous tourner vers Lui, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Nous devons toujours de nouveau devenir des "convertis", tournés, avec toute notre vie, vers le Seigneur. Et nous devons toujours de nouveau faire en sorte que notre coeur soit soustrait à la force de gravité qui le tire vers le bas, et que nous l'élevions vers le haut: dans la vérité et l'amour. En cette heure, remercions le Seigneur, parce qu'en vertu de la force de sa parole et de ses sacrements, il nous oriente dans la juste direction et attire notre coeur vers le haut. Et nous le prions ainsi: oui, Seigneur, fais que nous devenions des personnes pascales, des hommes et des femmes de la lumière, remplis du feu de ton amour".

    En quelques mots, le Saint-Père a tracé l'esprit qui doit orienter vraiment notre programme d'action.

     

  • Une journée faste pour le plain-chant

    LE CHANT GREGORIEN A RASSEMBLE QUATRE CENTS PERSONNES A LIEGE

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    Stéphan Junker
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    Hans Heykers

    Le samedi 8 mars 2008, les trente-cinq  élèves liégeois de l'Academie de chant grégorien dirigés par Stéphan Junker (conservatoire de Verviers) et Gérald Messiaen (choeur grégorien de Louvain) ont animé une journée célébrant le cinquième anniversaire des cycles de cours organisés à Liège.

    La Schola grégorienne de Maastricht et l'organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et directeur du choeur universitaire de Liège, participaient aussi à la manifestation.

    Celle-ci comportait un concert: le plain-chant de la semaine sainte donné à 16h dans l'église des Bénédictines puis la messe du dimanche de la Passion, célébrée à 18h en l'église du Saint-Sacrement

                                                                                                       

    l'orgue Le Picard des Bénédictines (XVIIIe s.)

    le concert "chez les bénédictines"

    147601580.jpgUne centaine d'auditeurs étaient au rendez-vous pour entendre les élèves liégeois de l'Académie magnifier, entre autres, les grandes hymnes du temps de la passion: le "Vexilla Regis" des vêpres du 5e dimanche de carême (1), le "Gloria Laus" de la procession des Rameaux (2) ou encore le "Trisagion" des Impropères du Vendredi Saint (3) et, pour conclure la prestation des Liégeois, l'assistance a pu (ré)entendre le bel orgue baroque (Le Picard, XVIIIe s.) des Bénédictines que Patrick Wilwerth fit sonner avec des oeuvres de Jehan Titelouze (XVIIe s.).

    En seconde partie, dans l'interprétation des laudes et du propre de la messe du jour de Pâques, le public eut l'heureuse surprise de découvrir la Schola Maastricht: un bel ensemble professionnel dont les membres sont issus du conservatoire de cette ville voisine de Liège, la ville dont saint Lambert fut l'évêque et à laquelle tant de souvenirs historiques nous lient.

    Ces choristes, qui ont suivi une formation avec les meilleurs spécialistes, sont dirigés par Hans Heykers, également titulaire des orgues de la basilique Notre-Dame de Maastricht. Le groupe est très homogène: d'excellentes voix et une interprétation comme on l'aime, fruit d'une sémiologie intelligemment mise au service du texte et de la mélodie. La schola et son chef sont à bonne école: ils font partie de la Deutschprachige Sektion der AISCGRE (association internationale pour l'étude du chant grégorien, fondée par les élèves de Dom Eugène Cardine). Leurs corrections mélodiques du Graduale Romanum de 1974 (Solesmes) sont tirées de la revue de cette association: Beiträge zur Gregorianik.

    la messe "au Saint-Sacrement"

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    la délégation de l'union des étudiants catholiques à l'église du Saint-Sacrement

    A 18 heures, à l'église du Saint-Sacrement, les mêmes formations ont chanté tant le propre (Schola Maastricht) que l'ordinaire (Elèves de l'Académie) de la messe grégorienne du dimanche de la Passion, une hymne et un motet baroque (avec le baryton Stéphan Junker) alternés à l'orgue tenu par son titulaire, Patrick Wilwerth.

    Près de trois cents fidèles ont pris part à cet office ponctuant à la fois la fin des cours 2007-2008 de l'Académie de chant grégorien à Liège et le 135e anniversaire de l'Union des Etudiants Catholiques dont une délégation sympathique était venue en nombre, drapeaux en tête, pour assister à la cérémonie.

    La messe fut célébrée en latin (missel de 1962) par Dom Hervé Courau, père abbé de l'abbaye bénédictine de Triors (Valence) qui appartient à la congrégation de Solesmes. Sous son impulsion, les quarante moines de cette abbaye (fondée en 1984) publient actuellement une remarquable discographie des dimanches du temporal.

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    Dans les lignes qui suivent, nous reproduisons l'intéressante homélie que Dom Courau a consacrée à l'interprétation liturgique du chant grégorien, ce 8 mars à Liège

    ___________________

    (1) Cette hymne célèbre, composée au VIe siècle par le poète latin Venance Fortunat, n'a pas seulement inspiré le courage populaire des chouans mais aussi les plus grands maîtres de la musique tels que Franz Liszt (dans sa Via Crucis et une oeuvre pour piano solo) ou Charles Gounod (pour sa marche au calvaire dans "Rédemption") et de la littérature (Dante dans sa "Divine Comédie" ou James Joyce dans "Dedalus", son portrait de l'artiste en jeune homme).

    (2) Datée des temps carolingiens (IXe siècle) et attribuée au poète Théodulphe, évêque d'Orléans.

    (3) Invocations gréco-latines (Ve siècle) à la Sainte Trinité (tris-trois/agion-saint) accompagnant les versets des impropères adressés au peuple élu, le Vendredi-Saint

    L'EXPRESSION LITURGIQUE DU CHANT GREGORIEN

    Prédication du T. Rd Père Dom Hervé Courau

    à la messe du dimanche de la Passion

    chantée le 8 mars 2008 à l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    Mes chers Frères,

    Ce m'est une grande joie d'être parmi vous ce soir et ici, en cette église du Saint-Sacrement qui associe depuis le milieu du XIXe siècle la ferveur de votre sainte Julienne du Mont Cornillon avec la piété eucharistique de saint Pierre André Eymard originaire de La Mure, pas très loin de Triors. La messe de ce soir nous rassemble autour du Seigneur que célèbre avec sa pureté exigeante le chant grégorien. Mais nous fêtons aussi un jubilé, celui des 135 ans de l'union des étudiants catholiques de votre Université, union fondée en 1873. Lourdes avait alors la fraîcheur de ses 15 ans, après la visite de l'Immaculée auprès de Bernadette, l'humble Bernadette si joliment espiègle. Puissent-elles toutes deux, Notre-Dame et sa confidente, maintenir toujours jeune et ardente la recherche du savoir catholique dans votre cité ardente. Au carrefour historique où s'est forgée l'Europe depuis les Romains, puis sous les Pépinides et les Carolingiens, la ville de S. Lambert a lourdement payé le tribut des chauds-froids de l'histoire européenne. Ayez et cultivez la mémoire longue qui forme un capital inaltérable de chrétienté.

    Les lectures de la messe se ressentent de l'angoisse de cette fin du carême. L'évangile notamment se termine par une tentative de lapidation, mais le Seigneur affermit notre foi par la belle expression: Avant qu'Abraham ait été, je suis (Jn. 8,58). Dans son livre sur Jésus, le Saint Père souligne le poids de cette expression simple et apparemment anodine: au monde versatile des choses qui viennent, déclinent et disparaissent, s'oppose le "Je suis" de Jésus. Nous avons entendu l'enchaînement des textes tirés de l'unique Parole de Dieu. L'Eglise les propose à notre méditation, à n2132543931.jpgotre rumination intérieure.

    Or, le chant sacré est justement l'heureux fruit d'une telle rumination au long des siècles. Génération après génération, il prolonge dans les coeurs les sentiments variés du psalmiste et de l'évangile. Le chant grégorien souligne aujourd'hui la profondeur de la Parole de Dieu, en ce moment proche de la Passion de Jésus: l'angoisse et la retenue s'y succèdent, la foi et l'espoir, protégé par le Seigneur mort et ressuscité pour nous. Le chant de communion mettra à l'honneur le cri de Jésus au moment de la résurrection de Lazare, après un récitatif syllabique simple à l'extrême. Pourtant l'expression dramatique ici n'est pas théâtrale, l'expression grégorienne est habituellement d'un autre ordre.

    A dire vrai, le mot expression sonne à nos oreilles de façon équivoque. Cela tient à une certaine baisse du niveau auquel on situe l'art. Dom Mocquereau, dans une fameuse conférence faite en 1896 à l'Institut catholique de Paris, affirmait avec Platon que l'art est pour l'âme et non pour les sens (i). Or, nous avons du mal à nous mettre à ce point de vue. Depuis la Renaissance, l'art, la musique en particulier, cherche plutôt à imiter les sentiments de la nature, l'expression étant alors réduite à un aspect psychologique. Beaucoup d'expression,d'une oeuvre d'art cela veut dire qu'elle traduit bien le sentiment de la joie ou de la tristesse, l'effroi ou la tendresse. A ce niveau, l'art antique et l'art médiéval sont peu expressifs et déconcertent. Mais précisément la modestie de cet art, je dirai même le vide qu'il impose à l'âme, purifie celle-ci et lui donne accès au mystère qui la dépasse. Pour s'élever vers Dieu par la prière, l'âme est invitée à s'affranchir des mouvements éphémères de la sensibilité, et a fortiori du virtuel omniprésent. André Charlier compare l'âme humaine à une eau profonde dont la surface est plus ou moins agitée par les vents ou les orages, mais si peu qu'on descende au dessous de cette agitation, on trouve le calme et le silence. Qui sait descendre dans cette belle profondeur goûte enfin la connaissance des choses de l'âme (ii).

    Le grégorien vient matériellement jusqu'à nous dans l'emballage fascinant des manuscrits médiévaux. L'expression musicale des anciens est là tout palpitante encore, semble-t-il. Un vocabulaire technique s'est emparé de cet univers qui n'est cependant que "l'emballage" de la prière de l'Eglise, avec l'inconvénient d'entraîner quelques équivoques (iii). Tous ces neumes sont au service de la phrase: loin de briser la ligne mélodique et rythmique, ils doivent au contraire la servir et concourir ainsi à son expression. Olivier Messiaen évoque la réalité si extraordinaire de ces neumes qu'il ne craint pas de comparer à l'expression de la musique hindoue et au chant des oiseaux (iv). Pourtant, quand il en vient aux conseils pratiques, il invite à les interpréter par un léger vibrato où passe quelque chose de l'âme. La voix est tributaire aussi du rubato hérité des musiciens de la Renaissance qui ont formé notre oreille à un climat sonore dont on ne saurait imprudemment faire abstraction: ce qu'on nomme habituellement le legato distingue très heureusement le chant d'Eglise de la musique mesurée (v).

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    La louange incluse alors dans ce chant va très loin. Comme on l'a souligné, elle est la réponse authentique et accessible à la recherche de l'acte gratuit de l'existentialisme athée. Ce dernier en pose l'exigence avec arrogance et de façon glaciale, alors que le chant de l'Epouse face à l'Epoux divin est la solution simple et humble, sûre et juste: la louange divine ne relève en rien de l'ordre de l'utilitarisme, elle est gratuite en tant qu'elle célèbre l'Acte pur et y participe. L'âme chante comme Marie verse son parfum sur les pieds du Seigneur, sans autre but que de dire son amour (vi). Dans sa conférence déjà citée, Dom Mocquereau soulignait cette simplicité du chant grégorien qui le rend vraiment artistique: le vrai, le beau et le bien ne peuvent être que simples; il n'est donc pas ampoulé et répugne instinctivement à tout ce qui fait théâtral. Ce n'est pas dire que le chant soit simpliste ou infantile, il est simple par principe et par convenance  et cela devient fort exigeant pour nos âmes: n'éludons pas ce gros oeuvre de la conversion profonde du coeur au Seigneur, ne diminuons en rien l'ambition de la louange (vii). Le philosophe Victor Cousin aimait dire que moins la musique fait de bruit, plus elle touche.

    Le contraste est flagrant avec la musique moderne et ses effets de surpise, la dissonance, l'irrégularité. L'art antique dont le grégorien hérite, cultive l'ordre, l'équilibre parfait, l'harmonie constante de toutes les parties et de cette perfection se dégage un charme irrésistible. Discrète et mesurée, elle laisse à l'intelligence une large liberté d'interprétation. Toujours juste, elle porte hautement le caractère de la beauté qui réside dans la convenance. Oui, elle convient vraiment aux saints mystères et à ceux qui s'en approchent pour les élever jusqu'aux régions spirituelles. Rien n'y pénètre qui soit troublé ou souillé: elle a la fraîcheur d'une pureté virginale. Le chant grégorien, prière de l'Eglise, exige cette expression contenue. Elle a là sa caractéristique propre, c'est la marque de son génie.

    On devine l'objection: une telle réalisation n'est-elle pas un peu trop quintessenciée, désincarnée, n'est-elle pas de ce fait ina1013912817.jpgccessible aux fidèles de paroisse, son côté austère n'en fait-il pas une spécialité pour moines ? Je crois que la pensée et les actes de Benoît XVI indiquent au contraire cette réalisation comme l'application authentique du concile en la matière. Il est, on le sait, très ambitieux en ce qui concerne la participation des fidèles aux saints mystères. Le chant grégorien revêt de façon extraordinaire la sainte liturgie, assez humblement aussi pour ne pas décourager pour autant les efforts ordinaires en la matière. Ce chant me fait penser au cri de Jésus qui fait sortir de son tombeau le cadavre de Lazare: il obtient ce qu'il dit avec fermeté, simplicité et netteté. Puisse le grégorien quitter ses catacombes pour raviver, pour ressusciter la piété chrétienne dans ses versions les plus diverses.

    Te decet laus, il faut louer Dieu, dit l'Ecriture, et le psautier s'achève sur ces mots: Que toute vie loue le Seigneur (viii). Devant l'urgence des immenses besoins de la cité des hommes, l'acte gratuit de la prière chantée peut paraître dérisoire. Nos pauvres efforts pour prier sur de la beauté rejoignent pourtant Notre Dame qui nous invite fortement et doucement à entrer dans son Magnificat, amen.

    crédit photographique: Lionel Ferette

    __________

    (i) Voici le contexte:  C'est l'art, qui réglant la voix passe jusqu'à l'âme et lui inspire le goût de la vertu. Dans la pensée grecque la plus belle mélodie est celle qui exprime avec le plus de perfection les bonnes qualités de l'âme. Les muses, disait-on, nous ont donné l'harmonie dont les mouvements sont semblables à ceux de nos âmes, non pour servir à de frivoles plaisirs, mais pour aider à régler sur elles les mouvements désordonnés de notre âme...Tel était l'idéal supérieur que les Grecs avaient de la musique.

    (ii) Voici le contexte d'André Charlier dans son ouvrage sur le chant grégorien rédigé conjointement avec son frère Henri: L'âme humaine est semblable à une eau profonde dont la surface est plus ou moins agitée par les vents ou les orages: les rides ou les profonds sillons qu'ils y creusent n'affectent point sa profondeur. Si peu qu'on descende au dessous de cette agitation, on trouve le calme et le silence...Mais c'est à la surface de nous-mêmes que nous avons l'habitude de vivre sans jamais descendre à ces profondeurs où pourtant se passent les seuls évènements importants, loin des ténèbres, dans une lumière venue de l'intérieur. Là seulement les passions sont apaisées...Si on sait descendre dans cette belle profondeur, on goûte enfin la connaissance des choses de l'âme. L'émotion y est calme, toujours illuminée de cette connaissance directe et sûre qui n'est pas effleurée du moindre doute parce qu'elle demeure au contact même de l'être.

    (iii) La coupure neumatique par exemple n'est expressive que du fait qu'elle met en relief telle note dans la synthèse rythmique: sa fonction rythmique détermine la place du posé qui hiérarchise la succession des notes. Mais cela ne veut pas dire que cette note traduise obligatoirement ou exige une autre expression particulière. On peut en dire autant des neumes dits spéciaux, salicus, strophicus, quilisma, trigon...: quelle que soit l'expression que les anciens pouvaient leur accorder dans leur propre cadre culturel et sensible, ils n'en restent pas moins soumis, quant au style, à l'influence du contexte de celui qui chante hic et nunc, aujourd'hui. Certes, ils détiennent une part de la "vérité" du chant mais ne sauraient pour autant nous obliger totalement à des hypothèses rétrospectives sans cesse remises en cause. Pour sa dignité et par le rôle ministériel qu'il joue dans la liturgie, le CHANT PROPRE DE L'EGLISE LATINE oblige à d'autres efforts plus accessibles, car le Magisère y insiste (S. Pie X, Vatican II, Sacr. Conc. n° 116, lettre chirographe de Jean Paul II, novembre 2003). Je pense à la formation de l'oreille, à la pose de voix dont les progrès récents sont étonnants et aident tant à la fusion des choeurs. Puis je rêve qu'une étude scientifique soit menée sur les liens de ces nouveaux apports avec les qualités de l'authentique Musica Sacra préconisées par S. Pie X. On sait comment le Magistère insiste depuis des années sur l'approfondissement de la notion de participatio actuosa dans la liturgie. Cf.l'herméneutique de continuité préconisée par Benoît XVI (Discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005). Malgré les apparences, la pensée conciliaire n'est pas encore pleinement venue à maturité en ce qui concerne la liturgie.

    (iv) Les neumes, réalité si extraordinaire, ne sont plus guère chantés de nos jours, par ignorance, par paresse ou par crainte du ridicule à cause de leur réelle difficulté. Ils sont pourtant les moyens moyens d'accentuation, d'expression et d'ornementation les plus sensationnels du chant grégorien. Dom Mocquereau affirmait avec autant d'assurance l'existence de notes répétées à l'unisson dans les mélopées grégoriennes comme un fait incontestable (cf. Aurélien de Réomé au IXe s.).Pour Messiaen, ces coups de voix devraient se répéter rapides, légers, à l'instar d'une main qui frappe. Les Hindous pratiquent depuis des siècles ces roulements de gorge (assimilés à faux au flatterzunge des flûtistes et trompettistes). Les oiseaux grâce à un organe spécial, le syrinx adjoint au larynx, peuvent émettre des sons répétés à une très grande vitesse et faire ainsi, non pas des trilles, comme on le croit communément, mais des roulements si rapides qu'ils dépassent en célérité les possibilités du gosier humain, les articulations des instruments à vent en bois et en cuivre, le trémolo du violoniste et le roulement du timbalier(Olivier Messiaen, Notes éditées de façon posthume en dTraité de rythme, de couleur et d'ornithologie, t. IV, p.11).

    (v) Cf. Jacques VIRET, Le chant grégorien et la tradition grégorienne, édition L'ÂGE D'HOMME 2001, §§ 216, 219, 224. Je ne partage pas l'esprit systématique de l'auteur, et pense plus simple et obvie d'associer le parlando-rubato ou legato des musiciens classiques.

    (vi) Cf. Paissac, Attendre Dieu, Cerf 2001, article sur la Louange de Dieu, p. 165-167. Cf l'onction de Béthanie, Mt. 26, 13.

    (vii) Voici le contexte: L'artiste véritable est celui qui traduit le mieux dans le monde extérieur, c'est à dire de la manière la plus simple, l'idéal qu'il porte dans la simplicité de son intelligence. Plus une intelligence est pure et haute plus elle conçoit la vérité d'une façon simple et une...Le chant n'est donc pas simple en ce sens que ces procédés servaient ceux d'un art dans l'enfance, mais il est simple par principe et par convenance.

    (viii) Ps. 64,2 & 150,6