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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 76

  • patrimoine religieux

     

    DECOUVRIR

    L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT A LIEGE

    Boulevard d'Avroy, 132

     

    1. LES JOURS ET HEURES D'OUVERTURE

     

    Messes dominicales: 10h00 en latin (missel de 1962, grégorien et orgue, ensemble à cordes le 1er dimanche du mois). 11h15 en français (missel de 1970, orgue et chants grégoriens). Des messes grégoriennes sont également célébrées chaque jour durant la semaine: lundi, mercredi et vendredi à 18h00 et mardi, jeudi et samedi à 08h30 

    Confessions et adoration eucharistique: tous les mardis de 17h00 à 19h00 (17h00, vêpres grégoriennes suivies d'un temps de méditation; 18h00, chapelet suivi des litanies du Sacré-Coeur; 18h45, bénédiction du Saint-Sacrement suivie de l'angélus.

    Journées "Portes ouvertes"tous les jeudis: de 08h00 à 12h00 (08h30, messe; 09h30 confessions jusqu'à 11h30), de 14h30 à 17h00 (adoration du Saint-Sacrement)  et de 20h30 à 22h00 (office de complies suivi de la répétition de la schola grégorienne: la schola chante le propre grégorien à la messe dominicale de 10h00. Apprendre à chanter le répertoire: tel. 04.344.10.89)

    Rosaire en l'honneur de N.-D. de Fatima: tous les 1er samedis du mois de 14h00 à 16h00 (messe basse ad libitum)

    Visites guidées (groupes de 5 personnes minimum): tél. asbl "Sursum Corda" 04.344.10.89, courriel sursumcorda@skynet.be

     

    2. UN PEU D'HISTOIRE

     

    couvent détail031.jpgA partir de 1497, selon l'historien Joseph Daris, un prieuré des Augustins chaussés se construisit à Liège, sur la rive du bras de Meuse comblé au XIXe siècle et devenu le boulevard d'Avroy. Mais l'église de la communauté ne fut consacrée qu'en 1527, sous le règne du prince-évêque Erard de la Marck. L'édifice fut dédié à sainte Anne, la mère de la Vierge Marie ( plan Mérian, 1650, n° 47 ci-contre).

    Trop vétuste, ou ne répondant plus au goût évolué de ses possesseurs, l'église "du quai des augustins" fut, dans, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, condamnée (1757) à disparaître et à faire place à une construction dans le style néo-classique qui triomphait alors. Les religieux ne pouvaient mieux faire que de s'adresser à Jacques-Barthélemy Renoz (1729-1786), le meilleur -avec Digneffe et Dewez- des architectes liégeois du moment. Nous savons qu'il mena ses travaux à bonne fin vers 1766.

    Pendant la révolution, en 1794 d'après des notes d'archives de l'église, le couvent servit d'entrepôt pour les transporteurs et les convois militaires. En 1796, les religieux furent expulsés, leur maison et l'église confisquées comme biens nationaux puis vendues aux enchères, par parcelles. L'église fut alors transformée successivement en moulin à ciment, en magasin à bois puis en manège d'équitation et servit même, au milieu du XIXe siècle, de salle de spectacle pour les cirques de passage à Liège, pendant la foire d'automne.

    Une restauration avait bien été envisagée en 1843: par suite du développement du quartier d'avroy, le conseil de fabrique de Sainte-Véronique avait songé à y établir une succursale de l'église paroissiale, mais le conseil communal et la députation permanente de la Province donnaient leur préférence à un projet d'érection d'une nouvelle église.

    port piercot XIXe021.jpg
     

    L'aquarelle ci-dessus (reproduite en carte-vue par l'association "Le Vieux-Liège", en 1930) date de 1845: elle montre, en face de l'écluse d'avroy, l'église des augustins, dont la croix du dôme a disparu, et la lithographie ci-dessous (Brindels-Huck, archives du musée de la vie wallonne) donne une idée du "quai des augustins" au début du XIXe siècle: à cette époque encore, un bras de la Meuse venant de Fragnée se partageait en deux branches à hauteur de l'église: l'une bifurquait à droite, par ce qui deviendra le boulevard Piercot, vers le lit principal actuel de la Meuse, l'autre continuait à descendre le long des quais -aujourd'hui boulevards- d'avroy et de la sauvenière pour rejoindre ensuite, par la future rue de la régence, le cours du fleuve tel que nous le connaissons aujourd'hui. Face à l'église des augustins (cfr l'aquarelle précitée), à hauteur du bras de Meuse occupant le site du boulevard Piercot, se trouvait le port marchand du "rivage des augustins", qui fonctionna jusqu'en 1860.

    L'autre partie du cours d'eau, vers de pont d'Avroy et la sauvenière, était -en 1750 encore- large quai des augustins034.jpgde 35 mètres à hauteur du quai des augustins: elle portait le nom de "rivière d'avroy". Mais, dès la fin du XVIIIe siècle, sa navigabilité s'amoindrit progressivement, suite à divers travaux en amont, sur la Meuse et l'Ourthe. En 1835, on achève déjà de combler cette rivière entre l'église des augustins et le pont d'avroy pour faire place à la première section du boulevard du même nom, sous laquelle subsistait un aqueduc couvert de 2m50 de large et de 4m de haut, débouchant à ciel ouvert sur la promenade du quai de la sauvenière. Cette partie fut, à son tour, voûtée en 1844.

    Le projet d'église nouvelle pour remplacer celle des augustins, dans un quartier d'avroy en pleineMère Anna de Meeus024.jpg mutation, n'aboutit pas et, en 1859, une dame Vve Dumonceau acquit l'édifice, fort délabré, "pour empêcher sa destruction et dans l'espoir de le rendre plus tard au culte". Le 30 décembre 1864, le comte Henri de Meeûs et des associés en devinrent propriétaires. Ils le destinaient à des religieuses de l'"Institut de l'Adoration perpétuelle", congrégation fondée depuis peu (1856) à Bruxelles par la soeur d'Henri de Meeûs, la comtesse Anna de Meeûs (1823-1904, photo ci-contre à droite).

    L'architecte du conservatoire et de l'université de Liège, Laurent Demany (1827-1898), fut chargé de la remise à neuf du bâtiment, qui se termina le 15 décembre 1865 par la remise de la croix au sommet du dôme, après 70 ans d'absence. Monseigneur Théodore de Montpellier, évêque de Liège de 1852 à 1879, bénit solennellement l'église le 3 mars 1866 et, le 15 décembre de la même année, Monseigneur Charles de Mercy-Argenteau (Liège, 1787-1879), ancien nonce du pape en Bavière, évêque in partibus de Tyr et doyen du chapitre cathédral de Liège, la reconsacra sous le vocable du Saint-Sacrement.

    Ainsi réapparaissait, dans la cité de sainte Julienne, ce titre si cher aux Liégeois et disparu depuis la démolition de l'église du collège des jésuites érigée jadis à l'emplacement de la salle académique de l'université, place du XX août.

    Pendant 127 ans (1866-1993) à Liège, les dames du Saint-Sacrement se consacrèrent à la dévotion eucharistique mais aussi à la confection de vêtements du culte pour les églises pauvres et les missions ainsi qu'à l'oeuvre des catéchismes (préparation des communions solennelles, éducation des enfants des forains de la foire aux variétés, organisation de retraites et d'une pédagogie pour jeunes filles).

    dernières soeurs Lg023.jpgAprès le concile "Vatican II", l'activité et les vocations déclinèrent progressivement. Les six dernières soeurs rejoignirent leur maison-mère à Bruxelles, après une messe d'adieu célébrée le 13 juin 1993 (photo ci-contre, à gauche). Les religieuses avaient vendu le couvent à l'association diocésaine du "Balloir" et lui firent don de l'église.

    Dix ans plus tard, en février 2003, cette association décida de vendre le tout, menaçant ainsi l'église d'une nouvelle sécularisation. Plus de trois cents amis du patrimoine religieuP1010267.JPGx et historique se mobilisèrent pour permettre le rachat du sanctuaire par l'asbl "Sursum Corda" (hauts les coeurs) présidée par l'abbé Jean Schoonbroodt (photo ci-contre, agenouillé devant le Saint-Sacrement). La somme fixée par le vendeur fut réunie en quelques mois. La promesse de vente, signée par le chanoine Klinkenberg le 6 août 2003, le jour de la fête de sainte Julienne de Cornillon, fut exécutée par acte authentique de transfert de propriété à "Sursum Corda", le 26 novembre de la même année.

    Aujourd'hui, la sauvegarde de cette église, au triple bénéfice du culte, de la mémoire historique et de la culture religieuse, est entre les mains de la seule générosité "citoyenne" des Liégeois puisqu'elle ne bénéficie d'aucun subside fonctionnel des autorités publiques ou religieuses. Outre de nombreuses activités d'inspiration chrétienne (cours, concerts, conférences, expositions), elle reste fondamentalement vouée au culte, assuré par deux prêtres diocésains. Les messes dominicales se célèbrent tous les dimanches à 10h en latin, selon le missel de 1962 (avec le concours d'un choeur grégorien le 1er dimanche du mois) et à 11h15 en français, selon le missel de 1970. Les confessions et une adoration eucharistique ont lieu tous les mardis de 17h00 à 19h00 (17h00 vêpres grégoriennes, 18h00 chapelet, 18h45 bénédicion du Saint-Sacrement).

     

    ci-dessous, messe au maître-autel: 

    P1010224.JPG 

     

    3. PETITE VISITE GUIDEE

     

    Extérieur hiver 3.JPGNous nous inspirons principalement ici d'une note d'archive de l'église, rédigée en 1967 par Denise Tinlot à l'occasion du centenaire de la présence des Soeurs de l'Eucharistie à Liège.

    L'église actuelle (1766) du Saint-Sacrement s'appelait donc, autrefois, église Sainte-Anne. Elle fut construite, comme indiqué ci-dessus, par Jacques-Barthélemy Renoz (1729-1786) dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle pour remplacer une première église érigée au début du XVIe siècle.

    Jacques-Barthélemy Renoz, architexte liégeois (Saint-Jean l'Evangéliste, Saint-André, église du Séminaire, hôtel de la société littéraire) converti aux idées néo-classiques de son temps, adopta un compromis entre les tendances fondamentales du style baroque des Pays-Bas méridionaux et une décoration inspirée de la Rome antique.

    L'église étant conventuelle, la partie réservée aux religieux prit une importance presqu'aussi considérable que celle destinée au public. Jacques-Barthélemy Renoz s'inspira du plan en croix grecque, introduit dans nos régions au XVIIe siècle par le père Huyssens, et le conjugua avec un plan à une nef terminée en abside arrondie, flanquée d'une tour carrée innovée par W.Coenbergher en 1608-1615 pour l'église des dames carmélites de Bruxelles.

    De l'extérieur, on observe la coupole à pans irréguliers, bombés puis incurvés, pour se relever élégamment en une pointe supportant un globe sous une croix. La tour elle-même est surmontée d'un clocheton bulbeux avec abat-son. Toute la toiture est couverte d'ardoises du pays.

    La façade, construite en pierre calcaire de Meuse, est précédée d'un perron de cinq marches. Deux pilastres, surmontés deDSCF0078.JPG chapiteaux composites, supportent une large architrave portant un fronton triangulaire au centre duquel se détachent en haut-relief peint les armoiries "à un lion avec un homme sauvage et un lion comme supports" du prince-évêque régnant, Charles-Louis d'Oultremont (1723-1771).

    Entre les deux piliers s'insère une porte monumentale en chêne, à deux battants: dans chacun s'inscrit un médaillon sculpté en demi-relief, l'un avec l'image de sainte Anne et l'autre de saint Joachim. Au dessus de la porte se superposent deux bas-reliefs joliment sculptés par Antoine-Pierre P2220093.JPGFranck (1723-1796). Le premier représente saint Jean écrivant sous l'inspiration divine; le second montre saint Augustin vêtu du costume monastique, comme aimaient le représenter les Frères de l'ordre. Il est debout, présentant le livre qu'il écrit:"De la Trinité"". Sous celui-ci, un autre livre, ses célèbres "Confessions". Derrière lui, le figuier, arbre sous lequel il se serait converti. Des angelots rappellent l'épisode le plus populaire de sa légende: un enfant qui lui apparaît au bord de la mer s'évertue à en épuiser l'eau avec un coquillage, symbolisant ainsi l'entreprise dérisoire d'expliquer le mystère de la Sainte Trinité (photo ci-contre ,à gauche).

    On pénètre à l'intérieur de l'église par un porche à entrées centrale et latérales (seule celle de droite est usuellement disponible) donnant accès à la nef centrale.

    L'intérieur de l'édifice a du style baroque l'éclat et la richesse des marbres, des stucs, des couleurs et des dorures, mais ici tout est adouci par le classicisme du Louis XVI français.

    Le plan octogonal de la première partie de l'édifice est délimité par huit piliers massifs, décorés chacun deChapiteaux.JPG deux pilastres jumelés à chapiteaux composites. Une frise, où court une riche guirlande et surmontée d'une épaisse corniche portée par des consoles, souligne le pourtour du monument.

    Un dôme circulaire, hémisphérique, construit en lambourdes de chêne lattées et plafonnées, est peint en bleu nuit semé d'étoiles. Il repose sur quatre pendantifs trapézoïdaux et incurvés, s'appuyant sur les huit piliers.

    L'ensemble est élégant et la hauteur totale de 24m50 donne une impression de légèreté.

    La lumière pénètre largement par six grandes fenêtres rectangulaires à sommet arrondi.

    Plafond.JPGLe choeur, longue nef à deux travées couvertes de calottes sphériques surélevées, en maçonnerie de briques, limitées par des doubleaux, se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four (photo ci-contre).

    Dans chaque travée, des fenêtres transformées en entrées du temps des Soeurs (1875) et bordées d'une galerie en chêne permirent de communiquer avec le couvent.

    Dominant la frise et entourant le choeur, les blasons des anciens donateurs, sculptés en haut-relief et peints, se détachent en riches couleurs. En commençant par la gauche, nous avons: Monseigneur de Montpellier, évêque de Liège de 1852 à 1879, Jacques de Heusy, bourgmestre de Liège en 1760, et son épouse Marie-Josèphe de Lamine, Joseph-Léonard de Bonhome, chanoine tréfoncier du chapitre de la cathédrale Saint-Lambert, évêque in partibus de Caprase. Au centre: François-Charles de Velbruck, prince-évêque de Liège de 1772 à 1784, Laurent Chantraine, dernier abbé de Saint-Gilles, ensuite les blasons de la famille de Heusy et de la famille Nizet, maîtres-verriers en avroy.

    Nous revenons dans la nef octogonale de l'édifice: entre les piliers, quatre grands médaillons en stuc représentant les quatre évangélistes portés par des anges et leurs emblèmes (ci-contre à droite, saint Marc et le liDSC02591.JPGon ailé). Ils sont l'oeuvre d'Antoine-Pierre Franck (1723-1796).DSC02587.JPG

    Sur les piliers sont fixées les quatorze stations du chemin de croix, bas-reliefs en pierre de sable signés du sculpteur Rixgens (ci-contre à gauche).

    Surplombant le jubé, on peut aussi voir les armoiries de la famille de Bicken, entourées d'une guirlande.

    Le mobilier est en chême massif, teinté et ciré: il fut conçu par l'ébéniste sculpteur Janssens de Saint-Trond et placé lors de la restauration de l'église en 1866. Son unité de style confère une dignité imposante à l'ensemble.

    A gauche et à droite de l'entrée du choeur, les statues de sainte Anne et de saint Joachim (photo de droite: mobilier et saint Joachim) ont été sculptées par Françob151562_std.jpgis de Tombay (1823-1899).Statue de Saint Joachim.JPG

    Les deux autels latéraux dans la nef ne manquent pas d'allure, avec leurs tableaux peints: à gauche "la sainte famille", par l'artiste hutois Isidore Lecrenier (1821-1899) avec, en bas à droite, les armoiries du donateur, le chanoine Bertrand; à droite (photo ancienne ci-contre à gauche) "l'apparition de Notre-Dame de Lourdes" par Müller (école allemande, 1811-1890) avec, dans l'angle inférieur droit, les armoiries du donateur, le comte de la Rousselière.

    Trois tableaux de Lecrenier recouvrent dans le choeur des encadrements en marbre sculpté du XVIIIe siècle. Ces tableaux représentent successivement "la Cène", "saint Charles Borromée" ( sous les loggias d'où les soeurs pouvaient entendre la messe, à gauche ci dessous)) et "sainte Julienne de Cornillon". "Le miracle d'Orvieto" n'est pas de ce peintre.

    Dans la nef, Lecrenier a peint "le Bon Pasteur", au dessus du confessionnal droit (photo-ci-contre à droite), "Jésus et la Samaritaine", au dessus du confessional gauche,"le serpent d'airain", aConfessionnal.JPGu dessChoeur peinture.JPGus de la statue de saint Joachim, et "le sacrifice d'Abraham", au dessus de la statue de sainte Anne.

    Toute l'attention se fixe cependant sur l'autel principal dressé au milieu de l'abside (ci-dessous au centre, photo de gauche). C'est un éblouissement de marbre blanc et d'or illuminés. Sous la table apparaît un tragique Christ au tombeau, oeuvre du maître sculpteur louvaniste Charles Geerts. Au-dessus du tabernacle en bois doré, encadré de grands chandeliers de même, une copie du célèbre tableau de Guido Reni (école de Bologne, 1575-1642), "le Christ en Croix", occupe le fond de l'abside. Autrefois, à cet emplacement se trouvait une toile représentant "les quatre docteurs de l'église latine glorifiant le Saint-Sacrement", oeuvre exécutée à Liège pour l'église des augustins par Erasme Quellin (1607-1678), peintre anversois de l'entourage de Rubens. Ce tableau, confisqué lors de la révolution, fut rendu à la ville en 1816. Il se trouve à présent à la cathédrale Saint-Paul, au-dessus de l'autel du Saint-Sacrement.

    Maître-autel 2.JPGP1010246.JPG
     

    Deux petits autels en marbre blanc ont été élevés a gauche et à droite du maître-autel, au niveau de la première volée de marches du choeur. Offerts en 1866 par le comte Henri de Meeûs, ils sont dominés, chacun, par une statue en marbre de Carrare, due au ciseau du grand sculpteur belge Guillaume Geefs (1805-1883): le Sacré-Coeur de Jésus et le Saint-Coeur de Marie (ci-dessus, derrière le prédicateur), oeuvres remarquables s'imposant à nous par leur classicisme simple et dépouillé.

    Par contraste, la riche monstrance du Saint-Sacrement au dessus du maître-autel :

    Copie de P1011232.JPG

    Deux mots, pour terminer de l’orgue actuel (l’orgue primitif a été transféré à Saint-Vith lors de la révolution à la fin du XVIIIe siècle et il a péri dans les bombardements à la fin de la 2e guerre mondiale) : nous les empruntons à la bande dessinée que Philippe Sadzot et Serge Schoonbroodt ont réalisée sur les orgues à Liège : cet orgue fut construit à partir des vestiges de l’orgue de Sibret, près de Bastogne. Démonté et entreposé durant de longues années, il fut remonté, après modifications, à la chapelle Saint-Lambert de Verviers, par la manufacture d’orgue Thomas et transféré à l’église du Saint-Sacrement en 1995 par son actuel propriétaire: l’abbé Jean Schoonbroodt.

     

    orgue saint sacrement.png

    Telle qu'elle se présente aujourd'hui, l'ancienne église sainte Anne construite par Jacques-Barthélemy Renoz au XVIIIe siècle, devenue église du Saint-Sacrement au XIXe, est digne d'admiration. La restauration entreprise en 1866 par l'architecte Laurent Demany (Liège, 1827-1898) respecta l'unité de l'oeuvre première. Laurent Demany eut le grand mérite de ne pas avoir voulu trop changer de style et le mobilier installé à cette époque, malgré quelques lourdeurs, s'harmonisa heureusement au cadre architectural.

    La dernière remise en état, par l'architecte liégeois N. Leclerc, date de 1967, pour le centenaire de l'installation des Dames du Saint-Sacrement à Liège.

    L'asbl "Sursum Corda", actuel propriétaire, a déposé à l'administration, le 17 mars 2008, une demande de certificat de patrimoine pour réaliser, par phases successives, un plan complet de réhabilitation de l'édifice. Ce certificat ouvre le droit à la subsidiation des travaux de restauration par la Région wallonne, 40% des frais restant à charge de l'asbl propriétaire. Les études préalables à la réhabilitation de la façade sont terminées. Le cahier des charges relatif à la réalisation de cette première phase des travaux a été approuvé, le certificat de patrimoine s’y rapportant délivré le 26 juillet 2016 et le permis d’urbanisme accordé le 17 novembre suivant.

    DSCF0021.JPG

    "Sursum Corda", asbl pour la sauvegarde de l'église du Saint-Sacrement au boulevard d'avroy à Liège.

    Siège social: rue vinâve d'île, 20 bte 64. Tél.04.344.10.89 ou 04.223.54.11. Compte bancaire: 000-3252295-79. E-mail: sursumcorda@skynet.be Web: http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    QUELQUES ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES

    Brochure anonyme, pour le 75e anniversaire  de l'établissement des religieuses du Saint-Sacrement, (archives de l'église du Saint-Sacrement, 1941).

    Brochure anonyme illustrée, pour le centenaire de la fondation de l'Institut de l'Adoration Perpétuelle (archives de l'église du Saint-Sacrement, 1957).

    Joseph DARIS, histoire du diocèse et de la principauté de Liège pendant le XVIe siècle, éditions culture et civilisation, Bruxelles, 1974.

    Théodore GOBERT, Liège à travers les âges. Les rues de Liège. Tome III, éditions culture et civilisation, Bruxelles 1976, pp. 155 à 204 (v° avroy).

    Anne GODINAS-THYS, les Soeurs du Saint-Sacrement de Bruxelles à Liège, bulletin de la société royale "Le Vieux Liège", n° 317, avril-juin 2007, pp. 137 à 160.

    Aurélie GODINAS, dossier du traitement de la peinture représentant saint Augustin (archives de l'église du Saint-Sacrement, 2007).

    Pierre-Lambert de SAUMERY, Les délices du Païs de Liége, tome 1, L. Kints, imprimeur du Prince-Evêque de Liège, 1738.

    Denise TINLOT, notes dactylographiées pour le centenaire  de l'installation des religieuses du Saint-Sacrement à Liège (archives de l'église du Saint-Sacrement, 1967).

     

  • L'Académie de chant grégorien rouvre ses portes à Liège

     L'ACADEMIE DE CHANT GREGORIEN A LIEGE

    Antiphonaire XVe siècle.jpg

    à l'église du Saint-Sacrement

    DE NOVEMBRE 2008 A MAI 2009

    Dix leçons, un séminaire

    un concert et une messe chantée

     

    L'Académie de chant grégorien à Liège rouvrira ses portes à l'église du Saint-Sacrement (Boulevard d'Avroy, 132) le samedi 8 novembre prochain à 15h.

    Junker Stephan.jpgDe novembre 2008 à mai 2009, le cycle des cours comportera dix leçons organisées le samedi après-midi deux fois par mois (de 15h à 17h30), une journée de séminaire intensif, une messe chantée et un concert public de clôture.

    Les cours seront dispensés par Stéphan Junker (professeur au conservatoire de Verviers) avec le concours de Gérald Messiaen (membre du choeur grégorien de Louvain et professeur de l'académie à Louvain-la-Neuve) pour les questions liées à l'interprétation de l'écriture neumatique.

    Trois types de répertoires seront explorés, avec des pièces régionales d'entre Meuse et Rhin (office de saint Lambert, office liégeois de la Fête-Dieu, laudes carolingiennes), des polyphonies primitives pour Noël et Pâques (déchant, diaphonie, organum) et des pièces du vieux fonds (VIe-VIIe siècles) se prêtant aux exercices sémiologiques. Le Kyriale de la messe Lux et Origo (pour le temps pascal) sera aussi au programme.

    Le cycle inclura un séminaire d'une journée sur "Le chant grégorien dans son contexte historique et liturgique". Le Père-Abbé de l'Abbaye bénédictine de Clervaux (Luxembourg) a été pressenti pour présider la journée qui sera aussi ouverte aux élèves et anciens élèves des autres sièges de l'académie (Bruxelles et Louvain-la-Neuve)

    messe-003.jpg

    A titre optionnel, les élèves qui le souhaitent pourront en outre s'inscrire à un travail individualisé de la voix proposé en quatre leçons d'une heure données par Stéphan Junker.

    La clôture du cycle est prévue le samedi 9 mai 2009 sous la forme d'un concert public et d'une messe, chantés par les élèves avec le concours d'une chorale au talent confirmé.

    Les cours sont ouverts à tous, quel que soit le niveau de connaissance.

    Renseignements et inscriptions:

    Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7, B-4020 Liège, via un commentaire sur ce blog ou un courriel à l'adresse de sursumcorda@skynet.be . Tél. 04. 344.10.89 (en cas d'absence, tél. portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). Informations générales sur l'Académie et inscriptions en ligne: website http://www.gregorien.com

     

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    Lien permanent Catégories : Cours
  • RAPPORT D'ACTIVITES 2007-2008

     

    LETTRE ANNUELLE AUX AMIS

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    DE L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

     Boulevard d'Avroy, 132 à Liège

     

    Madame, Monsieur, Chers amis,

    Lorsqu'au printemps 2003 l'oeuvre diocésaine du "Balloir" mit en vente l'église du Saint-Sacrement qu'elle avait reçue des Soeurs de l'Eucharistie, à leur départ de Liège dix ans plus tôt, le vicaire épiscopal Collinet expliqua au journal "La Meuse" à quel point il était facile de désacraliser une église. L'émoi de l'opinion et la générosité de plusieurs centaines de souscripteurs répondant à l'appel de "Sursum Corda" démontrèrent que ce n'était peut-être pas si simple. Et le 6 août 2003, le jour de la fête de sainte Julienne de Cornillon, le chanoine Klinkenberg signa en faveur de notre association une promesse de vente concrétisée par un acte authentique d'acquisition par devant notaire le 26 novembre de la même année.

    Où en sommes-nous, cinq ans plus tard ? Notre dernier rapport aux Amis du Saint-Sacrement date de janvier 2007. Voici le point de la situation depuis lors, sous le triple aspect de nos engagements: religieux, culturel et patrimonial.

     

    POUR UNE FOI QUI S'EXPRIME

    P1010241.JPG

    Les messes dominicales

    L'horaire des messes dominicales a été modifié: 10h (latin) et 11h15 (français). Depuis janvier 2008, la messe en français (missel de 1970) est assurée par l'abbé Claude Germeau, assisté par le Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie. Par ailleurs, suite à l'entrée en vigueur (14 septembre 2007) du motu proprio "summorum pontificum" du pape Benoît XVI, la messe en latin est désormais célébrée par l'abbé Jean Schoonbroodt au maître-autel, selon la forme traditionnelle du rite romain (missel de 1962).

    Nouvelle image.JPGP1010262.JPG

    La schola grégorienne (10 inscrits) organise ses répétitions au Saint-Sacrement tous les jeudis de 20h30 à 22h. Elle continue de chanter la messe latine le premier dimanche de chaque mois à 10h, pour une assistance toujours plus nombreuse. Des efforts sont faits pour assurer une présence les autres dimanches. Trois organistes, sans compter les prestataires occasionnels, se partagent le service régulier aux offices. Ceux-ci bénéficient en outre du concours d'un violoncelliste et, lors des fêtes solennelles, d'une soliste du chant classique.

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     Les confessions, l'adoration eucharistique et le chemin de croix

    Chaque mardi de 17 à 19h, l'église demeure ouverte pour les confessions et l'adoration du Saint-Sacrement exposé, avec la présence de deux prêtres, les abbés Jean Schoonbroodt et Claude Germeau, ainsi que du Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie. Ce moment de prière et de silence hebdomadaire se déroule comme suit: 17h, vêpres grégoriennes suivies d'un temps de méditation; 18h, chapelet suivi des litanies du Sacré-Coeur; 18h45, bénédiction du Saint-Sacrement suivie de l'angélus. A noter aussi, depuis cette année, le chemin de croix du Vendredi-Saint (15h., une centaine de fidèles avec les abbés Germeau et Arimont et le Frère Jérémie-Marie)

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    La spiritualité

    Le cercle universitaire Gustave Thibon (Union des étudiants catholiques de Liège) a décidé (août 2008) de tenir dans les locaux de l'église du Saint-Sacrement les réunions et ateliers de travail qu'il consacre à la formation religieuse et philosophique de ses membres.

    Les événements majeurs

    En voici la chronologie depuis notre dernier rapport:

    Samedi 27 janvier 2007: pour l'unité des chrétiens

    A l'occasion de la "Semaine de l'Unité", rencontre oecuménique avec les "orthodoxes", animée par Yves Willemaers (150 personnes, dont le vicaire général Borras): 17h, vêpres en slavon; 18h, conférence du P. Thaddée Barnas, secrétaire de la revue "Irenikon" (Chevetogne) et témoignage du P. Guy Fontaine, recteur de l'église orthodoxe du Laveu; 19h, complies en grégorien.

    Samedi 5 mai 2007: rencontre grégorienne Liège-Leuven

    A 18h, messe de clôture des cours 2006-2007 de l'académie de chant grégorien à Liège (30 élèves adultes, 8 juniors), célébrée pour plus de 200 personnes par le chanoine Michel Dangoisse (doyen du chapitre cathédral de Namur). Son homélie (texte disponible sur demande) était un vibrant plaidoyer pour l'usage du grégorien dans la liturgie. Les élèves (dir. St. Junker) et le "Gregoriaans Koor van Leuven" (dir. Fr. Mariman) ont chanté la messe votive de la Vierge Marie pour le temps pascal.

    Samedi 29 septembre 2007: Monseigneur Léonard au Saint-Sacrement

     

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    A 17h15, pour plus de 250 personnes, conférence de Monseigneur Léonard, évêque de Namur, sur le livre de Benoît XVI "Jésus de Nazareth", suivie de la messe du Saint-Esprit à l'occasion de la rentrée après les vacances d'été. La conférence (texte disponible sur demande) était organisée en collaboration avec le cercle universitaire Gustave Thibon. Mgr Léonard célébra la messe, assisté par les abbés Claude Germeau et Jean Schoonbroodt. La schola grégorienne du Saint-Sacrement et deux solistes pour les chants polyphoniques (Stephan Junker, baryton, et Micheline Viellevoye, soprano) ont prêté leur concours à la cérémonie. Aux orgues: Patrick Wilwerth.

    Samedi 5 janvier 2008: la fête des Rois

    A 17h, procession et adoration à la crêche suivie de la messe festive de l'Epiphanie célébrée par le chanoine Michel Dangoisse, avec le concours de l'Ensemble vocal des jeunes du Brabant wallon (dir. Charlotte Messiaen), la Schola du Saint-Sacrement et Patrick Wilwerth (orgue): propre grégorien, noëls populaires de Wallonie et d'ailleurs, motets classiques et messe polyphonique de Léo Delibes (1836-1891) pour voix d'enfants. Après l'office, suivi par un nombreux public familial,la galette des rois fut joyeusement partagée au cours d'une réception offerte dans la grande salle de réunion du rez-de-chaussée.

    Dimanche 2 mars 2008: à la Cathédrale

    A l'initiative de Stéphan Junker et de Joëlle Sauvenière, la Schola du Saint-Sacrement et des élèves de l'académie de chant grégorien ont interprété la messe grégorienne de la "Laetare" à la cathédrale Saint-Paul (10h).

    Samedi 8 mars 2008: l'anniversaire de l'"Union"

    A 18h, messe de clôture des cours 2007-2008 de l'académie de chant grégorien à Liège et pour le 135e anniversaire de l'Union des étudiants catholiques de Liège, célébrée par Dom Hervé Courau, Père Abbé de l'Abbaye bénédictine N.-D. de Triors (Valence).

    Dom Courau consacra son sermon (texte disponible sur demande) aux règles musicales d'expression du chant grégorien dans la liturgie. A la messe, le Kyriale XVII et l'hymne "Vexilla Regis" furent alternés par les élèves et les fidèles tandis que la Schola grégorienne de Maastricht (dir. Hans Heykers) interpréta de façon magistrale le propre du dimanche de la Passion. Parmi les 300 fidèles participant à cette messe se trouvait, aux premiers rangs une sympathique délégation estudiantine conduite par son président. Ses porte-drapeaux se tinrent de part et d'autre de l'autel majeur durant toute la messe: belle prestation.

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    Samedi 24 mai 2008: la fête du Saint-Sacrement

    A 17h, Solennité de la fête du Saint-Sacrement et du 750e anniversaire de la mort (1258) de sainte Julienne de Cornillon, célébrée au maître-autel par Monseigneur Roger Gryson (doyen ém.de la faculté de théologie de l'U.C.L.), assisté par les abbés Claude Germeau (diacre) et Arnaud de Boisse (sous-diacre).

    Dans une église comble, Mgr Gryson prononça une homélie remarquée, sobre, profonde et claire à la fois, sur le mystère de l'Eucharistie (texte disponible sur demande).

    La cérémonie bénéficia du concours de l'équipe liturgique constituée par le Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie. Elle fut aussi rehaussée par les chants de l'Ensemble polyphonique "Praeludium" (oeuvres de Liszt, Kodaly, Wilwerth), du Choeur grégorien "Una cum" de P.-A. Deproost (Bruxelles) et de la Schola du Saint-Sacrement. Aux orgues: P. Wilwerth.

     

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    POUR UNE CULTURE CHRETIENNE

     

     Le calendrier des principales manifestations et activités culturelles organisées au Saint-Sacrement depuis janvier 2007 se présente comme suit:

    Samedi 27 janvier 2007: l'art de l'icône

    Exposition d'icônes de l'Atelier Saint-Seraphim de Sarov, présentée avec le concours de Mmes Annette Gottschalk et Anne-Marie Thonar, lors de la soirée de rencontre avec les orthodoxes dans le cadre de la "Semaine de l'Unité des Chrétiens". 

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    Vendredi 16 mars 2007: accueil de jeunes choristes hongrois

    A 20h, concert de musique hongroise par les choeurs du lycée Klara Loewey de Pécs (dir. Szabolcs Szabo).

    Dimanche 20 mai 2007: la chorale de Fléron

    A 15h, concert vocal et instrumental par la Royale Union Chorale de Fléron (dir. Jean Philippart) et Anne-Marie Schaack (piano) avec des oeuvres de Haendel, Fauré, Rutter, Mozart, Chopin, Schumann et Liszt.

    Dimanche 9 septembre 2007: l'orgue à l'honneur

    A 16h, dans le cadre des XIXe Journées du Patrimoine, récital d'orgue par Geneviève Chapelier (professeur à l'académie de musique de Visé), sur le thème "Batailles et Marches".

    Samedi 10 novembre 2007: 37 inscrits pour les cours de grégorien.

    Ouverture du 5e cycle (2007-2008) des cours de l'académie de chant grégorien à Liège. De novembre 2007 à mars 2008, dix samedis de 14h30 à 17h30 dans les locaux de l'église du Saint-Sacrement: 37 élèves inscrits, dont 12 ont moins de 33 ans. Professeurs: Stéphan Junker (conservatoire de Verviers) et Gérald Messiaen (choeur grégorien de Louvain). Thème: le répertoire de la semaine sainte, les vêpres de l'avent, le kyriale des messes de carême, le propre des dimanches de "Laetare" et de la Passion.

    Samedi 22 décembre 2007: pour fêter Noël

    A 17h, concert de Noël organisé par l'association "Art et Orgue en Wallonie" pour 300 auditeurs. Au programme: la messe de minuit de Marc-Antoine Charpentier (1643-1704), par l'Ensemble vocal "Praeludium" et l'Ensemble instrumental "Tempus Musicale" (dir. P. Wilwerth) ainsi que des noëls à l'orgue de Jean-François Dandrieu et Nicolas Lebègue (XVIIIe s.), par Patrick Wilwerth et Geneviève Chapelier.

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    Samedi 8 mars 2008: 400 Liégeois pour la journée grégorienne

    Journée de clôture des cours 2007-2008 de l'académie de chant grégorien à Liège, animée par les élèves de l'académie, la schola grégorienne de Maastricht (dir. Hans Heykers) et P. Wilwerth (orgue): concert à 16h à l'église des Bénédictines (100 auditeurs) et messe chantée à 18h à l'église du Saint-Sacrement (300 fidèles).

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    Mercredi 19 mars 2008: art et histoire

    A 15h et 18h, visites guidées des églises des Bénédictines et du Saint-Sacrement organisées par l'asbl "Art et Fact" (Université de Liège). Guide-conférencière; Florence Pirard, historienne de l'art; musicienne: Anne Froidebise, organiste, professeur au conservatoire royal de Liège. Avec le concours de l'Office du Tourisme de la Ville de Liège.

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    Dimanche 15 juin 2008: musique baroque

    A 15h, concert baroque "De Pachelbel à Bach" (oeuvres de Pachelbel, Buxtehude, Jean-Chrétien et Jean-Sébastien Bach) par l'Ensemble vocal "Marignan" et l'Ensemble instrumental "Affetti".

    Mardi 15 luillet 2008: 50 petits chanteurs de Taiwan

    En collaboration avec la Communauté Saint-Jean (Banneux), accueil des 50 petits chanteurs de Saint-Vincent de Taiwan (Kaoshiung): 18h30 motets (Franck, Haydn, Lloyd Webber) au Saint-Sacrement exposé; 20h, concert: un "tour du monde" du répertoire traditionnel ou d'inspiration populaire: folklore taiwanais, mongol, mexicain; mélodies chinoises; chansons du film "Les choristes"; chants traditionnels revisités par Zoltan Kodaly (Hongrie), Nicolaï Rimski-Korsakov (Russie) et Charles Gounod (France). Pour un public familial de 150 personnes.  L'organisation d'une ballade fluviale sur la Meuse ensoleillée, d'un goûter et d'un buffet en soirée dans les locaux du Saint-Sacrement ont aussi créé une atmosphère très conviviale entre les jeunes Taiwanais, le public liégeois et les familles asiatiques présentes parmi les auditeurs.

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    Samedi 13 et dimanche 14 septembre 2008: journées "portes ouvertes" pour 650 visiteurs

    Trois manifestations dans le cadre des XXe Journées du Patrimoine en Wallonie: une exposition "Les Archives du Saint-Sacrement" (peintures, aquarelles,et photographies, cartes et documents, vêtements liturgiques et objets anciens illustrant l'histoire de l'église, des origines à nos jours). Samedi 13 et dimanche 14 de 14h30 à 18h (450 visites) Un récital d'orgue, par Geneviève Chapelier, a parcouru "Les musiques de danse en Europe, aux XVII et XVIIIe siècles". Samedi 13 à 16h (100 auditeurs). Un concert de musique de chambre, avec le trio "Orphée", Ilya Djekic (violon solo), Jean-Michel Parmentier (violoncelle), Lambert Demez (orgue), dir. Octavian Morea, a voyagé dans le temps et les genres musicaux. De Jean-Sebastien Bach à Dimitri Chostakovitch. Dimanche 14 à 16h (100 auditeurs).

     

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    POUR REHABILITER LE PATRIMOINE

     

    L'église du Saint-Sacrement (1766) est un monument classé. Il fait partie du patrimoine historique et culturel de Liège. Depuis janvier 2007, qu'avons-nous fait pour l'entretenir et le préserver ? Voici la liste de nos initiatives à cet égard:

    Après celui du XVIIe s. (Saint Augustin), restauration d'un tableau XIXe représentant saint Jean Berchmans agenouillé devant l'Eucharistie et acquisition d'ornements liturgiques (dons privés).

    Remise en état de la sacristie et du hall donnant accès à celle-ci et aux salles de réunion (nettoyage, peinture, pose d'un nouveau revêtement de sol), restauration du carrelage de la salle du rez-de-chaussée, aménagement d'une "kitchenette" et de la cage d'escalier (peinture murale, éclairage, ponçage et pose d'un enduit sur l'escalier) entre les deux salles, agrafage sécuritaire de la fissure murale du fond de l'abside.

    Pour améliorer le chauffage de l'église, pose de deux radiateurs supplémentaires dans la nef, ce qui porte leur nombre à six, s'ajoutant à ceux du choeur (quatre) et à la bouche d'air pulsé remise en fonction.

    Le 17 mars 2008, un dossier a été déposé à l'administration en vue d'obtenir de la Région wallonne un certificat de patrimoine pour réaliser, par phases successives, un plan complet de réhabilitation de l'édifice. A court terme, "Sursum Corda" souhaite réaliser le nettoyage de la façade et de la porte monumentale d'entrée ainsi que la réhabilitation de la cloche de l'église. Les échéances suivantes concernent la rénovation de la partie arrière de la toiture, le nettoyage des maçonneries (pierre et briques) extérieures côté cour de l'ancien couvent, le long du boulevard d'Avroy, le rescellement des pierres défectueuses (un reportage numérique a été réalisé pour permettre le diagnostic) et les autres travaux intérieurs (nettoyage, replâtrage, restauration de peintures) et extérieures (vérification des corniches).    

    Une première réunion du comité d'accompagnement qui réunit la Région wallonne, la Ville de Liège et l'asbl "Sursum Corda", maître de l'ouvrage, a eu lieu le 30 mai 2008. Depuis lors, "Sursum Corda" a choisi un architecte qui sera l'auteur du projet. Celui-ci a été invité à établir un "état sanitaire" du bâtiment, sur base duquel sera établie une proposition de phasage à soumettre à la Région wallonne pour obtenir le certificat ouvrant le droit à la subsidiation (60%) des travaux par les pouvoirs publics.

    Aux prix actuels, le budget pluriannuel minimal nécessaire est estimé à 150.000 euros dont dont 40% (60.000 euros) sont à charge de l'asbl propriétaire.

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     POUR TROUVER LES VOIES ET MOYENS NECESSAIRES

     

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    A rentrées constantes, le budget ordinaire 2008 s'établit comme suit: 15.500 euros de recettes et 20.735 euros de dépenses. Manquent donc, àl'heure actuelle, 5.235 euros. A cela, il faut ajouter les réserves à constituer pour l'alimentation du budget extraordinaire destiné à mettre en oeuvre le plan pluriannuel de restauration du bâtiment. Ce fonds de réserve devra couvrir la part contributive du propriétaire, actuellement estimée à 40% d'un budget plancher de 150.000 euros, soit 60.000 euros à trouver.

    Le monde ne s'est pas fait en un jour: l'objectif pour cette année est d'équilibrer le budget ordinaire -il manque 5.000 euros- et d'alimenter à raison d'une somme équivalente le fonds de réserve à constituer dans le cadre du budget extraordinaire pour la réhabilitation de l'édifice.

    La somme requise est donc de 10.000 euros: si chacun des 250 destinataires de notre "Lettre" annuelle accepte de donner (en moyenne) 40 euros (à verser au compte 000-3252295-79 de l'asbl "Sursum Corda" à Liège), les comptes de l'année 2008 pourront se présenter en équilibre.

    Naturellement, chacun donne selon ses moyens et l'évangile nous apprend que l'"obole de la veuve" a aussi la valeur de son coeur.

    Veuillez cependant considérer que les seules ressources dont dispose notre oeuvre sont celles que vous voulez bien lui octroyer. L'association ne dispose d'aucun subside fonctionnel des pouvoirs publics ou religieux.

    Confiants que le "pari" lancé ensemble voici cinq ans déjà, grâce à votre générosité, réussisse cette année encore, nous vous adressons, Madame, Monsieur, Chers amis, avec nos souhaits d'heureuse rentrée après la trêve de l'été, l'expression de nos sentiments les meilleurs,

     

    Abbé Jean SCHOONBROODT, Président 

    Patrick WILWERTH, Vice-Président

    Anne-Marie BENOIT, Trésorière

    Jean-Paul SCHYNS, Secrétaire     

     

    Les dons sont reçus avec reconnaissance au compte bancaire 000-3252295-79 de l'asbl "Sursum Corda",

    Rue Vinâve d'île, 20 bte 64 à 4000 Liège

    ____________________________________________________________________________________________________________________

    Sursum Corda, asbl pour la sauvegarde de l'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy, 132 à Liège. Siège social: Rue Vinâve d'île, 20, bte 64. Téléphone: 04.344.10.89 ou 04.223.54.11. Compte bancaire: 000-3252295-79.

     E-mail: sursumcorda@skynet.be 

    Web: http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

  • Les Journées du Patrimoine au Saint-Sacrement: un bilan chiffré

    A l'occasion des "Journées du Patrimoine" 2008:

    650 PERSONNES AU SAINT-SACREMENT 

    Dans le cadre des "Journées du Patrimoine en Wallonie" 2008, l'église du Saint-Sacrement a organisé un week-end "portes ouvertes" les samedi 13 (14h30-18h) et dimanche 14 septembre (10h-12h et 14h30-18h).

    Le nombre des visites répertoriées s'élève à 650, qui se répartissent comme suit:

    Une petite centaine de personnes ont assisté aux messes dominicales.

    Le récital d'orgue du samedi 13 à 16h et le concert de musique de chambre du dimanche 14, même heure, ont attiré, chacun, une centaine d'auditeurs.

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    L'exposition "Les Archives du Saint-Sacrement" (photos, gravures, peintures, vêtements et objets liturgiques anciens) a été visitée par 450 personnes auxquelles il faut ajouter un grand nombre de ceux qui étaient aussi venus soit pour les messes, soit pour les concerts.

    Le public a emporté toutes les brochures disponibles (plus de 500). De nombreuses informations ont été sollicitées sur les services religieux offerts par l'église et les perspectives de restauration du bâtiment. Trois organisateurs de concerts ont pris date pour y présenter des manifestations musicales.

    En somme, une belle opération de "relations publiques" au service du projet à la fois religieux, culturel et patrimonial de "Sursum Corda".  "Cum Gratia Dei", pour reprendre le titre d'une superbe exposition présentée voici quelques temps à Liège...

     

     

  • Les Journées du Patrimoine 2008 au Saint-Sacrement

     

    Les 20e journées du patrimoine à Liège

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    UNE EXPOSITION ET DEUX CONCERTS A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Dans le cadre des 20e Journées du Patrimoine en Wallonie, l'église du Saint-Sacrement à Liège (Boulevard d'Avroy, 132) organise un week-end "portes ouvertes", les samedi 13 et dimanche 14 septembre prochains, de 14h30 à 18 h. Voici le programme de ces Journées:

    Samedi 13 et Dimanche 14 septembre, de 14h30 à 18h

    Exposition "Les Archives du Saint-Sacrement"

     peintures, aquarelles et photographies, cartes et documents, vêtements liturgiques et objets anciens illustrant l'histoire de l'église, des origines à nos jours.

       

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     En 1455, des chanoines Augustins installent à cet emplacement un prieuré dont l'église, dédiée à sainte Anne, est consacrée moins d'un siècle plus tard, en 1527, sous le règne du prince-évêque Erard de la Marck. Au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, un nouveau sanctuaire est érigé, sur les plans de Jacques-Barthélemy Renoz. L'édifice, de forme circulaire, est prolongé à l'ouest par un choeur. L'architecte a adopté un style néo-classique manifesté, notamment,  à l'intérieur par des pilastres à chapiteaux composites supportant des frises de guirlandes. La façade offre au regard des passants un tympan orné de bas-reliefs représentant saint Jean à Patmos ainsi que saint Augustin, dus au sculpteur Antoine-Pierre Franck. Il sera consacré en 1766, sous le règne du prince-évêque Charles d'Oultremont dont les armoiries ornent le fronton triangulaire sommant l'édifice. Suite à la révolution, les Augustins sont expulsés et l'église est vendue. En 1866, sous l'épiscopat de Monseigneur Théodore de Montpellier,les bâtiments sont rachetés par les Dames de l'adoration perpétuelle qui en font leur sanctuaire dédié au Saint-Sacrement. Les religieuses quitteront Liège en 1993 en cédant gracieusement l'église à l'association diocésaine du "Balloir", acquéreur du couvent. En 2003, "Le Balloir" mit l'un et l'autre bâtiments en vente. Une association de fidèles, l'asbl "Sursum Corda", présidée par l'abbé Jean Schoonbroodt, racheta l'église pour protéger l'édifice, y maintenir le culte et des activités au service de l'éducation et de la culture chrétiennes. Le bâtiment renferme des peintures, des sculptures et un très beau mobilier en marbre et en bois doré.

    Samedi 13 septembre à 16 h

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    Récital d'orgue par Geneviève Chapelier

    "Les musiques de danse en Europe, aux XVIIe et XVIIIe siècles": oeuvres de Sweelinck (Pays-Bas), Dandrieu (France), Haendel et Purcell (Angleterre), Pachelbel et Bach (Allemagne), Haydn et Mozart (Autriche), Zipoli et Valente (Italie), Grétry (Pays de Liège) ainsi qu'une illustration de la Follia d'Espagne.

     Dimanche 14 septembre à 16 h 

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    Concert de Musique de chambre

    avec Lambert Demez (orgue), Jean-Michel Parmentier (violoncelle), Ilya Djekic (violon solo) et le trio "Orphée", sous la direction d'Octavian Morea

    Au programme: oeuvres de J.S. et C.Ph. E. Bach. J. Pachelbel, D. Chostakovitch, J. Massenet, J. Ivanovitch, J. Strauss, O. Morea

    Entrée libre. Renseignements:  tél. 04.344.10.89. courriel: sursumcorda@skynet.be ou message sur ce blog.

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Les petits chanteurs de Taiwan ont chanté pour le Saint-Sacrement

    A l'église du Saint-Sacrement, le mardi 15 juillet 2008:

     

    LES PETITS CHANTEURS DE TAIWAN ONT CONQUIS LE COEUR DES LIEGEOIS

     

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    Par un beau soir d'été, le mardi 15 juillet 2008, près de deux cents Liégeois ont pris le chemin de l'église du Saint-Sacrement où les 50 petits chanteurs taiwanais de Saint-Vincent, dirigés par le professeurs Peter She (Kaohsiung) leur avaient donné rendez-vous.

    Après une excursion fluviale d'une heure sur la Meuse, les choristes ont traversé le Parc d'Avroy jusqu'à l'église où un " goûter" les attendait dans les salles annexes du sanctuaire.

    A 18h30, ils ont joint leurs chants polyphoniques à l'adoration du Saint-Sacrement exposé au dessus de maître-autel,  s'agenouillant tous avec respect pour le "Tantum Ergo" et la Bénédiction finale. Ce geste suscita l'admiration des fidèles, sachant que pour l'instant seule une minorité de ces jeunes est baptisée dans la foi catholique: la nouvelle évangélisation trace ses chemins et ils passent ici par la Communauté Saint-Jean qui pilote leur voyage.

    A 20 heures, l'église s'est remplie pour une heure de concert: un beau programme valorisant la musique populaire ou classique d'inspiration traditionnelle de tous les continents, des voix superbes exercées par un chef de choeur exigeant dont la vocation mérite d'être rappelée.

    Depuis 22 ans, l'âme de cet ensemble vocal est, en effet, le professeur Peter She: il l'a créé dans des circonstances familiales dramatiques, répondant à un voeu qu'il fit  lors de la guérison d'un de ses enfants très gravement malade. Il renonça alors à un projet personnel d'études musicales en Italie pour demeurer auprès de ses proches et fonder une chorale d'enfants. Et depuis ce moment, il a parcouru avec eux le monde entier, en chantant sa joie.

    C'est le Père François du Sacré-Coeur, missionnaire de la Communauté Saint-Jean à Taiwan, qui assura les commentaires avec beaucoup de gentillesse et de naturel. Plusieurs familles taiwanaises de Liège ont aussi contribué, avec lui, à la qualité de l'accueil et de l'interface linguistique.

    Le public fut à l'unisson de ce moment de grâce: un Vietnamien installé en Outremeuse donne son adresse aux organisateurs. Deux paniers circulent pour l'oeuvre de restauration de l'église du Saint-Sacrement. Mille euros y sont déposés pour l'asbl "Sursum Corda". A l'entrée, un père de famille, membre du choeur universitaire de Liège, soulève son petit garçon à hauteur du grand bénitier, l'enfant y plonge la main et se signe spontanément. Un facteur d'orgue bien connu de la région offre son aide gratuite pour une révision complète de l'orgue. Une choriste liégeoise exprime aux petits chanteurs son admiration pour leurs qualités vocales. Un preneur de son professionnel a capté bénévolement le concert pour faire don de l'enregistrement aux choristes. Un jeune Liégeois teste avec les jeunes Taiwanais ses souvenirs linguistiques d'un séjour en Chine. Plusieurs personnes achètent spontanément le livre de l'abbé Germeau, l'un des deux prêtres désservant l'église du Saint-Sacrement, sur sa vie associant contemplation et action au service des jeunes en difficulté: à Fragnée puis à Herstal et au centre ville maintenant avec le Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie...

    La soirée s'est conclue par l'Ave Maria de Gounod, avec le joli solo de She I-ny, la fille du chef de choeur, et une réception dans les locaux jouxtant l'église, avec un buffet sympathique  offert par l'une des fidèles du Saint-Sacrement.

    Tous les organisateurs et leurs aidants sont recrus d'une heureuse fatigue. Et demain la vie continue: un peu moins de trente choristes se sont inscrits au stage organisé par l'Académie belge de Chant grégorien, du 19 au 27 juillet à l'abbaye Saint-Michel de Cuxa (dans les Pyrénées orientales). Cette session est dirigée par un Flamand, elle est organisée sous la présidence d'un Bruxellois et un tiers des inscrits sont Liégeois: l'union fait la force...

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    Les petits choristes de Saint-Vincent (Taiwan) chantent pour le Saint-Sacrement
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     Les petits chanteurs de Saint-Vincent (Taiwan) en concert à l'église du Saint-Sacrement

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    Lien permanent Catégories : Concerts
  • le mardi 15 juillet 2008: cinquante petits chinois de Taiwan chantent au Saint-Sacrement

    LE MARDI 15 JUILLET 2007 A 20 H

    L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

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    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège

    reçoit

    LA CHORALE DES PETITS CHANTEURS DE SAINT-VINCENT

    de

    TAIWAN

    (Kaohsiung)

    Soprano solo, She I-ny. Piano, Shin I-sun. Direction, Peter Sheu

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    la chorale a chanté pour Jean-Paul II en 1994 et 1999

    CONCERT AU SAINT SACREMENT:

    "LE TOUR DU MONDE EN CHANTANT"

    CHANTS FOLKLORIQUES

    Taiwan-Mongolie-Mexique

     

    MELODIES CHINOISES

     

    CHANSONS DU FILM "LES CHORISTES"

    Musique de Bruno Coulais

     

    LE CHANT TRADITIONNEL REVISITE

    par Zoltan Kodaly (Hongrie), Nicolaï Rimski-Korsakov (Russie), Charles Gounod (France)

    La participation aux frais du concert est libre

    (au profit des travaux de restauration de l'église du Saint-Sacrement)

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    A 18h30, les jeunes choristes de Taiwan s'associeront aussi à l'adoration (elle a lieu tous les mardis de 17 à 19 heures) et à la bénédiction du Saint-Sacrement en chantant des motets de Joseph Haydn, Lloyd Webber et César Franck.

     

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    La chorale Saint-Vincent se compose d'une cinquantaine de jeunes taïwanais d'origine modeste, âgés de 12 à 17 ans. Elle a été fondée en 1986 par le professeur Peter Sheu à Kaohsiung, une grande ville portuaire du sud-ouest de l'île de Taïwan. En 22 ans d'existence, cet ensemble vocal a acquis une qualité remarquable. Il a sillonné le monde: du Japon (Osaka) aux Etats-Unis (New-York), de l'Europe de l'Est à l'Espagne, en passant par Rome (la chorale a chanté pour le pape Jean-Paul II en 1994 et 1999), l'Australie (Sydney), la Corée du Sud (Séoul), la Chine continentale (Shangaï, Nankin) et la France (Lyon, La Chaise-Dieu, Le Puy-en-Velay). En juillet 2006, les petits chanteurs y furent accueillis, un mois avant sa mort, par le Père Marie-Dominique Philippe, fondateur des "petits gris", la Communauté Saint-Jean, qui suscite leur tournée chez nous durant cet été 2008. L'intention est de sensibiliser ces jeunes taïwanais à une juste approche de notre culture et de favoriser les contacts pour une rencontre chaleureuse: appel aux citoyens de la cité ardente.

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    Située sur la côte ouest de l'île de Taïwan (22 millions d'habitants, 98% de chinois), Kaohsiung est l'un des plus grands ports industriels du monde et la plus grande ville (un million et demi d'habitants) de l'île, après Taipei.

    Plus d'informations ? interrogez ce blog ou adressez votre courriel à sursumcorda@skynet.be

     

     

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  • musique baroque le 15 juin 2008

    LE DIMANCHE 15 JUIN 2008 A 15 HEURES

    L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

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    légende de saint Augustin (façade de l'église) 

    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège

    accueille

    L'ENSEMBLE VOCAL MARIGNAN et L'ENSEMBLE INSTRUMENTAL AFFETTI

     dans un

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    décor de la nef du saint-sacrement

    CONCERT BAROQUE: DE PACHELBEL A BACH

    oeuvres de Pachelbel, Buxtehude, J.-C. Bach et 

    J.-S. Bach(cantate bwv 182) 

    Entrées adultes: 10 euros (8 euros en prévente), étudiants: 8 euros (6 euros en prévente), enfants de moins de 12 ans: gratuit

    Informations et réservations: 0498.78.86.37/ 087.35.02.91/ 087.23.03.31/ensemblemarignan@hotmail.com

    la réservation est effective dès réception du paiement (avant le 11 juin 2008) au compte 525-0802363-54 avec mention "concert du 15.05.2008"

     

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  • Liège: Solennité de la Fête du Saint-Sacrement 2008

    Le samedi 24 mai 2008 à 17 heures:

    Deux cents Liégeois ont fêté Dieu et sainte Julienne à l'église du Saint-Sacrement

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      sainte Julienne à l'église du Saint-Sacrement

     
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     Célébration à l'autel majeur: conversi ad Dominum

    Le samedi 24 mai à 17h au Boulevard d'Avroy à Liège, l'église du Saint-Sacrement a réuni deux cents fidèles pour fêter la présence réelle de Dieu dans l'Eucharistie et le 750e anniversaire du "dies natalis", la naissance au Ciel, de sainte Julienne de Cornillon (+ en 1258), l'inspiratrice de cette fête du Corps et du Sang du Christ: la "Fête-Dieu".

    La messe, conclue par une adoration et une bénédiction du Saint-Sacrement, a été célébrée, selon le missel de 1962, par Monseigneur Roger Gryson, doyen ém. de la faculté de théologie de l'université catholique de Louvain. Celui-ci était assisté par les abbés Claude Germeau (Foyer d'Accueil de Herstal) et Arnaud de Boisse (Chapelle Saint-Oremus de Herstal) qui officiaient respectivement comme diacre et sous-diacre.

    La cérémonie s'est déroulée à l'autel majeur de l'église, face au tabernacle et à la reproduction du Christ en Croix de Reni (XVIIe s.) qui surplombe ce superbe autel. Cinq servants de messe, acolytes et thuriféraires conduits par le Fr. Jérémie-Marie de l'Eucharistie, entouraient les célébrants.

    Les chants grégoriens de la fête ont été assurés par le Choeur "Una Cum" de Bruxelles dirigé par Paul-Augustin Deproost, professeur à l'U.C.L. et la Schola du Saint-Sacrement. Le plain-chant alternait avec des polyphonies de Zoltan Kodaly et Franz Liszt interprétées par l'Ensemble vocal "Praeludium" dirigé par Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers, titulaire de l'orgue du Saint-Sacrement, et compositeur lui -même d'une "Missa Brevis" dont un extrait a aussi été chanté.

    Ce grand moment liturgique et musical fut aussi théologique et pastoral comme le montre le texte de l'homélie remarquable de Monseigneur Gryson, reproduit dans les lignes qui suivent.

     

     L'homélie de Monseigneur Roger Gryson

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       Monseigneur Gryson rappelle aux fidèles le sens de l'Eucharistie
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    Célébrant aujourd'hui la solennité de la Fête-Dieu, nous accomplissons le voeu exprimé par Jésus à la Dernière Cène: Faites ceci en mémoire de moi. Mais qu'est-ce que "faire mémoire" ?

    L'eucharistie n'est pas simplement une cérémonie qui sert à nous rappeler ce qu'un homme a accompli pour nous autrefois, comme celles qui se célèbrent devant les monuments aux morts, en souvenir de ceux qui ont donné leur vie pour que nous puissions vivre libres. Ce n'est pas simplement un signe qui nous invite à penser au sacrifice du Christ, comme le crucifix dans nos campagnes ou sur les murs de nos maisons, ou comme le signe de la croix que nous traçons sur nous-mêmes. Ce n'est pas seulement un rite qui nous communique la grâce du Christ, comme le baptême, dans lequel nous sommes associés spirituellement à sa mort et à sa résurrection. On ne s'agenouille pas devant l'eau du baptême, pas plus qu'on ne s'agenouille devant le saint chrême, dont l'onction signifie que nous participons au sacerdoce du Christ, en ce sens que nous sommes appelés à faire à Dieu l'offrande de notre vie, comme il a lui-même offert la sienne.

    Le signe de l'eucharistie est d'un autre ordre que tous ceux-là, car c'est le seul qui contienne en lui-même la réalité qu'il signifie et qui passe en cette réalité même, comme nous l'avons chanté à l'instant: in carnem transit panis, et vinum in sanguinem. Par l'invocation de l'Esprit Saint sur les offrandes, par les paroles du Christ à la consécration, le pain et le vin sont transformés en corps et sang du Christ.

    Chaque jour, disait saint François d'Assise à ses frères, le Fils de Dieu s'abaisse exactement comme à l'heure où, quittant sa demeure céleste, il s'est incarné dans le sein de la Vierge; chaque jour, il vient à nous, sous les dehors les plus humbles; chaque jour, il descend du sein du Père sur l'autel entre les mains du prêtre. Et de même qu'autrefois, ses apôtres pouvaient le voir, de même se montre-t-il à nos yeux maintenant dans le pain consacré.

    Peut-être pensons-nous que ce signe de sa présence est bien peu transparent. Mais plus Dieu se rapproche de l'homme, plus il est contraint de se dissimuler, par égard pour la fragilité de sa créature. Comme il l'a dit à Moïse sur la montagne, un homme ne peut voir Dieu dans l'éclat de sa gloire divine sans mourir. C'est pourquoi il est demeuré caché sous le voile de la nature, qui nous le couvre jusqu'à l'incarnation. Et quand il est venu habiter parmi nous, il s'est encore plus caché en se couvrant d'une humanité semblable à la nôtre. Car il était plus facile de reconnaître Dieu dans la splendeur des cieux et dans les beautés multiples de la terre, que dans cet enfant couché dans la mangeoire d'une étable, puis dans cet homme qui avait faim, qui avait soif, qui était fatigué au bout d'un long chemin, qui a pleuré après avoir perdu un ami, qui a vécu dans l'angoisse la perspective de la mort, à Gethsémani, et qui, finalement, ne s'est remis entre les mains du Père qu'après avoir poussé un déchirant cri de désespoir. In propria venit, et sui eum non receperunt, dit le prologue de saint Jean. Il est venu dans ce monde qui était le sien, puisque tout a été fait par lui, et même ses compatriotes, dont il était venu accomplir l'espérance, ne l'ont, pour la plupart, pas reconnu.

    Dans l'eucharistie, Dieu s'approche encore davantage de nous, puisqu'à l'instant de la communion, nous sommes plus proches encore de lui que ceux qui l'ont côtoyé pendant qu'il vivait sur la terre, que ceux qu'il a touchés pour les guérir, que la pécheresse qui s'est prosternée à ses pieds, que saint Jean qui a reposé sur son côté à la Cène. A l'instant de la communion, il s'unit à nous et nous unit à lui, physiquement, dans une intimité qui ne sera surpassée que dans l'autre monde, lorsque, selon le mot de saint Paul, Dieu sera tout en tous, et l'Esprit Saint aura pris totalement possession de nous pour nous rendre totalement semblables au Christ ressuscité. C'est pourquoi la dernière oraison de la messe d'aujourd'hui dit que la communion au corps et au sang du Christ préfigure le bonheur sans fin de l'éternité. Elle est un gage de la gloire future, dit l'antienne des vêpres, futurae gloriae pignus datur, et comme un avant-goût de ce que sera notre vie dans l'au-delà, praegustatio vitae aeternae.

    Faire mémoire, ce n'est donc pas seulement se tourner vers le passé. Celui dont nous faisons mémoire est vivant. La messe est traversée par une tension spécifique entre le souvenir et l'espérance. La messe est un regard posé sur le passé, pour mieux vivre le jour présent et s'engager résolument dans l'avenir. Paradoxalement, on pourrait dire qu'à la messe, nous nous souvenons de ce qui sera. Le rassemblement eucharistique est une halte de nomades, c'est une étape d'exode; en la célébrant, on chante des chants de Pâques et l'on reçoit en viatique cette manne cachée dont parle saint Jean dans l'Apocalypse, et qui n'est autre que Dieu lui-même.

    Il ne s'agit pas de regarder et d'attendre passivement. Car la participation à l'eucharistie implique un engagement à nous incorporer davantage au Christ. Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Manger et boire le corps et le sang du Christ, c'est accepter de le suivre jusqu'au bout, jusqu'en sa passion et en sa mort, pour avoir part à sa résurrection, pour vivre de sa vie; c'est s'incorporer à lui jusqu'à l'extrême de son engagement, pour nous les hommes et pour notre salut. C'est faire nôtre son projet et son idéal de vie. C'est aussi s'incorporer à son corps qui est l'Eglise. Il n'y a pas d'eucharistie vraie en dehors de la communion de l'Eglise.

    Deviens ce que tu reçois, disait saint Augustin, en expliquant à ses fidèles le sens de l'Eucharistie. Deviens corps du Christ, c'est à dire manifeste sa présence. Pour s'exprimer, aujourd'hui, le Christ a besoin de tes mains et de ta bouche. Imite ses gestes et redis ses paroles, mais surtout, veille à ce que tes actes soient en accord avec tes paroles, à ce que ta parole ne soit pas seulement un écho fidèle de la sienne, mais s'incarne de la même façon que lui-même a été la parole incarnée de Dieu, avant d'être parole exprimée de Dieu. Devenir ce que nous recevons, devenir, à notre façon et pour notre petite part, corps du Christ, c'est à dire un prolongement de sa présence à travers les siècles.

    Aujourd'hui, nous rendons grâce à Dieu notre Père, qui a voulu que le sacrifice de son Fils, que sa mort et sa résurrection, soient mis en quelque sorte à notre portée, que son corps lui-même soit notre nourriture et nous transforme peu à peu en lui. L'Eglise n'a pas tort lorsqu'elle nous fait chanter, dans ce beau poème que nous avons entendu tout à l'heure: "Loue-le tant que tu peux, car il est plus grand que ta louange, et tu ne pourras jamais le louer assez".

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    Laudate Dominum in tympano et choro
    Laudate Eum in chordis et organo (psaume 150)
  • Fête-Dieu 2008 à Liège

    750e anniversaire de la mort de sainte Julienne de Cornillon

    (Retinne 1192- Fosses 1258) 

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    statue de sainte Julienne dans l'église du saint-sacrement à Liège

    SOLENNITE DE LA FÊTE-DIEU

    LE SAMEDI 24 MAI 2008 A 17 HEURES

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    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132, à Liège

    (face à la statue de Charlemagne)

    célébrée en latin selon le missel de 1962 par

    MONSEIGNEUR ROGER GRYSON

    Doyen ém. de la Faculté de Théologie de l'Université Catholique de Louvain (U.C.L.)

    avec le concours de l''Ensemble vocal

    "PRAELUDIUM"

    Direction: Patrick Wilwerth

     

    du Choeur grégorien "Una Cum"

    et de la Schola du Saint-Sacrement

     

    EN GREGORIEN, PLAIN-CHANT LIEGEOIS ET

    POLYPHONIE CLASSIQUE

    Oeuvres de Franz Liszt, Zoltan Kodaly, Patrick Wilwerth

     

    Réception ouverte à tous après la messe

     

    LA CELEBRATION

     

    La messe772247312.JPG sera célébrée, selon le missel de 1962, au superbe autel majeur (ill. ci-contre à gauche) qui n'a plus été utilisé à cette fin depuis près de quarante ans. Monseigneur Gryson présidera la messe avec l'assistance des abbés Claude Germeau, comme diacre, et Jean Schoonbroodt, comme sous-diacre. Le répertoire choral comportera le propre grégorien de la fête composé par saint Thomas d'Aquin (1228-1274), avec la séquence "Lauda Sion".  la préface "pro aliquibus locis" en usage à Liège pour la Fête-Dieu et la bénédiction finale donnée avec le Saint-Sacrement dans l'ostensoir pendant que les fidèles chanteront le "Tantum ergo liégeois". Le kyriale sera celui des messes solennelles: "Cunctipotens Genitor Deus".1826298171.jpg

    La célébration sera en outre rehaussée par des polyphonies illustrant l'oeuvre religieuse de deux grands musiciens d'origine hongroise: Zoltant Kodaly (1882-1967) et Franz Liszt (1811-1886) avec, notamment, un extrait de la "Via Crucis" que ce dernier (ill. ci-contre à droite)composa au soir (1878) d'une vie tumultueuse. On pourra aussi entendre le "Sanctus" de la Missa Brevis de Patrick Wilwerth, qui est, par ailleurs, le titulaire des orgues de l'église du Saint-Sacrement.

                                                                                                                                                                                                                LES INTERPRETES

    1258824635.jpgCréé en 1994, l'Ensemble vocal mixte "Praeludium" (photo ci-contre, à gauche) compte 14 chanteurs, en majorité issus des classes de chant d'académies de la région liégeoise. Son répertoire interprété a capella ou avec orgue et orchestre comprend à la fois de la musique ancienne mais aussi beaucoup de compositeurs du siècle romantique et des oeuvres contemporaines. La direction est assurée par Patrick Wilwerth, qui est aussi organiste, compositeur et professeur au conservatoire de Verviers. Patrick Wilwerth est un disciple d'Hubert Schoonbroodt auquel il succéda à la tête du choeur universitaire de Liège, après le décès accidentel de son maître en 1992.642874978.gif

     Le plain-chant de la messe sera psalmodié par le choeur grégorien "Una Cum" (Bruxelles) dirigé par Paul-Augustin Deproost, professeur à l'U.C.L. ( photo ci-contre à droite), et la schola de l'église du Saint-Sacrement. Les parties d'orgue seront assurées par Patrick Wilwerth.

     

    UNE FÊTE NEE A LIEGE

     

    La Fête-Die503335905.gifu célèbre la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement de l'Eucharistie. Cette fête est née au pays de Liège en 1246, à l'initiative de sainte Julienne de Cornillon et d'Eve, la recluse de Saint-Martin (ill. ci-contre: Julienne et Eve à genoux devant le Saint-Sacrement). Presqu'aussitôt (1264), elle sera étendue à l'Eglise universelle par Jacques  de Troyes, ancien archidiacre de Campine devenu pape (1261) sous le nom d'Urbain IV. Julienne était née à Retinne en 1192. Orpheline, elle fut confiée aux soeurs de la léproserie du mont Cornillon dont elle devint plus tard la prieure. A la mort de son protecteur, l'évêque Robert de Thourotte, elle partit pour Salzinnes et mourut dans la recluserie de la collégiale Saint-Feuillen à Fosses (aujourd'hui Fosses-la-Ville) en 1258. On fête cette année le 750e anniversaire de son "dies natalis": sa naissance au Ciel.

     

     

    DANS LA LIGNE DE LA TRADITION APOSTOLIQUE

     

    "L'Eglise primitive savait bien que le pain consacré demeure tel, puisqu'elle le conservait pour les malades et en faisait l'objet d'une grande vénération comme c'est encore le cas aujourd'hui dans l'Eglise d'Orient. Au moyen âge, cette conscience de la présence réelle du Seigneur s'approfondit: le Seigneur a changé dans son corps la substance de ce morceau de matière, et ce changement est irréversible. Dans ce pain transsubstantié, le Seigneur lui-même, indivisible, le Ressuscité, est pleinement présent: chair et sang, corps et âme, dans sa divinité et son humanité -le Christ tout entier est là[...].

    La Tradition, depuis toujours, le souligne assez: manger l'Eucharistie est un acte spirituel et en même temps parfaitement humain. "Manger" le Christ, c'est en même temps l'adorer, le laisser entrer en moi pour que mon moi se transforme, s'ouvre au grand "Nous", e1727951909.jpgt que nous devenions "un seul" (cf. Ga, 3, 7).

     L'adoration du Saint-Sacrement ne s'oppose pas à la communion, elle ne se superpose pas non plus à elle. La communion n'atteint sa véritable profondeur que lorsqu'elle est portée et entourée par l'adoration [...]" (Extrait de Joseph Ratzinger, l'Esprit de la Liturgie, ed. Ad Solem, 2001, pp.75-77).