750e anniversaire de la mort de sainte Julienne de Cornillon
(Retinne 1192- Fosses 1258)
statue de sainte Julienne dans l'église du saint-sacrement à Liège
SOLENNITE DE LA FÊTE-DIEU
LE SAMEDI 24 MAI 2008 A 17 HEURES
A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT
Boulevard d'Avroy, 132, à Liège
(face à la statue de Charlemagne)
célébrée en latin selon le missel de 1962 par
MONSEIGNEUR ROGER GRYSON
Doyen ém. de la Faculté de Théologie de l'Université Catholique de Louvain (U.C.L.)
avec le concours de l''Ensemble vocal
"PRAELUDIUM"
Direction: Patrick Wilwerth
du Choeur grégorien "Una Cum"
et de la Schola du Saint-Sacrement
EN GREGORIEN, PLAIN-CHANT LIEGEOIS ET
POLYPHONIE CLASSIQUE
Oeuvres de Franz Liszt, Zoltan Kodaly, Patrick Wilwerth
Réception ouverte à tous après la messe
LA CELEBRATION
La messe sera célébrée, selon le missel de 1962, au superbe autel majeur (ill. ci-contre à gauche) qui n'a plus été utilisé à cette fin depuis près de quarante ans. Monseigneur Gryson présidera la messe avec l'assistance des abbés Claude Germeau, comme diacre, et Jean Schoonbroodt, comme sous-diacre. Le répertoire choral comportera le propre grégorien de la fête composé par saint Thomas d'Aquin (1228-1274), avec la séquence "Lauda Sion". la préface "pro aliquibus locis" en usage à Liège pour la Fête-Dieu et la bénédiction finale donnée avec le Saint-Sacrement dans l'ostensoir pendant que les fidèles chanteront le "Tantum ergo liégeois". Le kyriale sera celui des messes solennelles: "Cunctipotens Genitor Deus".
La célébration sera en outre rehaussée par des polyphonies illustrant l'oeuvre religieuse de deux grands musiciens d'origine hongroise: Zoltant Kodaly (1882-1967) et Franz Liszt (1811-1886) avec, notamment, un extrait de la "Via Crucis" que ce dernier (ill. ci-contre à droite)composa au soir (1878) d'une vie tumultueuse. On pourra aussi entendre le "Sanctus" de la Missa Brevis de Patrick Wilwerth, qui est, par ailleurs, le titulaire des orgues de l'église du Saint-Sacrement.
LES INTERPRETES
Créé en 1994, l'Ensemble vocal mixte "Praeludium" (photo ci-contre, à gauche) compte 14 chanteurs, en majorité issus des classes de chant d'académies de la région liégeoise. Son répertoire interprété a capella ou avec orgue et orchestre comprend à la fois de la musique ancienne mais aussi beaucoup de compositeurs du siècle romantique et des oeuvres contemporaines. La direction est assurée par Patrick Wilwerth, qui est aussi organiste, compositeur et professeur au conservatoire de Verviers. Patrick Wilwerth est un disciple d'Hubert Schoonbroodt auquel il succéda à la tête du choeur universitaire de Liège, après le décès accidentel de son maître en 1992.
Le plain-chant de la messe sera psalmodié par le choeur grégorien "Una Cum" (Bruxelles) dirigé par Paul-Augustin Deproost, professeur à l'U.C.L. ( photo ci-contre à droite), et la schola de l'église du Saint-Sacrement. Les parties d'orgue seront assurées par Patrick Wilwerth.
UNE FÊTE NEE A LIEGE
La Fête-Dieu célèbre la présence réelle du Christ dans le Saint-Sacrement de l'Eucharistie. Cette fête est née au pays de Liège en 1246, à l'initiative de sainte Julienne de Cornillon et d'Eve, la recluse de Saint-Martin (ill. ci-contre: Julienne et Eve à genoux devant le Saint-Sacrement). Presqu'aussitôt (1264), elle sera étendue à l'Eglise universelle par Jacques de Troyes, ancien archidiacre de Campine devenu pape (1261) sous le nom d'Urbain IV. Julienne était née à Retinne en 1192. Orpheline, elle fut confiée aux soeurs de la léproserie du mont Cornillon dont elle devint plus tard la prieure. A la mort de son protecteur, l'évêque Robert de Thourotte, elle partit pour Salzinnes et mourut dans la recluserie de la collégiale Saint-Feuillen à Fosses (aujourd'hui Fosses-la-Ville) en 1258. On fête cette année le 750e anniversaire de son "dies natalis": sa naissance au Ciel.
DANS LA LIGNE DE LA TRADITION APOSTOLIQUE
"L'Eglise primitive savait bien que le pain consacré demeure tel, puisqu'elle le conservait pour les malades et en faisait l'objet d'une grande vénération comme c'est encore le cas aujourd'hui dans l'Eglise d'Orient. Au moyen âge, cette conscience de la présence réelle du Seigneur s'approfondit: le Seigneur a changé dans son corps la substance de ce morceau de matière, et ce changement est irréversible. Dans ce pain transsubstantié, le Seigneur lui-même, indivisible, le Ressuscité, est pleinement présent: chair et sang, corps et âme, dans sa divinité et son humanité -le Christ tout entier est là[...].
La Tradition, depuis toujours, le souligne assez: manger l'Eucharistie est un acte spirituel et en même temps parfaitement humain. "Manger" le Christ, c'est en même temps l'adorer, le laisser entrer en moi pour que mon moi se transforme, s'ouvre au grand "Nous", et que nous devenions "un seul" (cf. Ga, 3, 7).
L'adoration du Saint-Sacrement ne s'oppose pas à la communion, elle ne se superpose pas non plus à elle. La communion n'atteint sa véritable profondeur que lorsqu'elle est portée et entourée par l'adoration [...]" (Extrait de Joseph Ratzinger, l'Esprit de la Liturgie, ed. Ad Solem, 2001, pp.75-77).
Commentaires
Je souhaiterais connaître l'adresse mail de Monsieur l'Abbé Jean Schoonbroodt.
Merci déjà et bien à vous,
Daniel Cuypers,
vice-président de l'Université de Houte-Si-Plou.