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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 67

  • Un débat à l’université de Liège, le mardi 28 février 2012 à 18h00 :

    « La laïcité dans le cadre des institutions de l’Union européenne »

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    Dans le cadre de son cycle de rencontres 2011-2012 « neutralité ou pluralisme », l’Union des Etudiants catholiques de Liège (Cercle « Ethique sociale ») organise un lunch-débat  sur le thème « La laïcité dans le cadre des institutions de l’Union européenne ».

    Qu’est-ce que la laïcité ? En quel sens les institutions publiques peuvent-elles ou doivent-elles être laïques ? A l'heure du pluralisme et du sécularisme, l'Eglise n'a-t-elle plus rien à leur dire, ni à la société civile? Ces pouvoirs sont-ils à ce point séparés?Qu’en est-il de la laïcité dans le droit positif et la pratique de l’Union européenne et de ses Etats membres ?

    C’est Monseigneur Piotr Mazurkiewicz (photo), Secrétaire général de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne (COMECE) qui a été invité à débattre de ces questions avec le public. Mgr Mazurkiewicz est aussi professeur ordinaire d’Ethique politique à la faculté  des Sciences politiques de l’Université de Varsovie. La rencontre aura lieu en présence de Mgr Jousten, évêque de Liège,

     le mardi 28 février 2012 à 18h00, au bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du XX août, 7, 1er étage: salle des professeurs (accès par la grande entrée de l'immeuble) .

     Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h00. P.A.F : 10 €  (à régler sur place). Inscription à l’avance par tel 04.344.10.89 ou e-mail info@ethiquesociale.org

     

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    Dans la perspective de ces échanges, voici quelques réflexions sur la notion de laïcité telle qu’elle s’est développée au cours des siècles et qui est loin de faire l’unanimité même au sein de l’Europe, la moindre des difficultés n’étant pas celle de savoir de quoi l’on parle exactement :

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    La notion de laïcité (le mot dérive de laïc, non clerc, qui est d’origine ecclésiale) n’est, en effet, pas univoque, ni en termes de sociologie, ni en termes de droit positif. La question se pose alors de savoir si une notion aussi imprécise, voire confuse, présente une vraie utilité opérationnelle pour les sciences humaines.

    Le terme laicus est utilisé dans le vocabulaire des églises chrétiennes dès l'Antiquité tardive pour désigner toute personne de la communauté qui n’est ni clerc, ni religieux; c'est-à-dire profane en matière de théologie : λαϊκός, laikos, « commun, du peuple, laos », par opposition à κληρικός, klerikos, clerc.[

    Par ailleurs, le concept de laïcité, en tant que distinction du pouvoir ecclésiastique et du pouvoir séculier, est aussi ancien que le christianisme, même s’il ne s'exprime pas d'emblée dans le champ lexical du laïcat.

    « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » dit Jésus aux princes des prêtres et aux scribes (Lc 20, 20-26 ;  Mc 12, 13-17 et Mt 22, 15-22) . C'est le point de confrontation proprement dit entre le christianisme et l'Empire romain: L'Etat tolérait parfaitement les religions privées, à la condition toutefois qu'elles reconnaissent le culte de l'Etat lui-même,  Les chrétiens refusent cette « totalité fusionnelle » des pouvoirs, qui est de règle dans la cité antique.

    Mais il faut se garder de tout anachronisme : il s’agit d’une distinction plus que d’une séparation au sens laïciste. Pie XII, dans une allocution du 23 mars 1958,  parlait encore d’une « saine » laïcité s’inspirant (sans le dire) de la théorie catholique classique des « deux glaives » : il s’agit, disait le Saint-Père,  de maintenir les deux pouvoirs (spirituel et temporel) « distincts mais aussi toujours unis, selon de justes principes ».  Selon cette théorie, le pouvoir spirituel de l’Eglise, qui commande et ordonne le bien commun surnaturel, et le pouvoir temporel de la société civile, qui commande et ordonne le bien commun naturel, ne peuvent s’opposer : ils se complètent et doivent s’aider mutuellement, sachant que le pouvoir spirituel prime sur le pouvoir temporel (comme l’explique saint Thomas d’Aquin dans le De Regno). Les deux ont le même objet sous des modalités différentes : le bien des âmes.

    En revanche, issu de l’esprit des Lumières du XVIIIe siècle, le concept moderne de laïcité a un tout autre sens, selon lequel l’Etat, séparé de l’Eglise, serait porteur de valeurs publiques transcendant les religions, renvoyées à la sphère privée. Comme le note Benoît XVI (dans "Le sel de la terre". Flammarion/Cerf, 1997)  « ce qui est négatif, là, c'est que la modernité entraîne avec soi la réduction de la religion au subjectif -et rend ainsi de nouveau un caractère absolu à l'Etat ».

    D'une part, explique Joseph Ratzinger, « le christianisme n'a jamais voulu se considérer comme religion d'Etat, du moins dans ses commencements, mais se distinguer de l'Etat. Il était prêt à prier pour les empereurs, mais non à leur offrir des sacrifices ». D'autre part, « il a toujours officiellement tenu à ne pas être un sentiment subjectif -"le sentiment est tout" dit Faust- mais il voulait être une Vérité propagée au coeur de l'opinion publique, qui lui donne des critères de valeur et qui, dans une certaine mesure, engage aussi l'Etat et les puissants de ce monde. Je crois qu'en ce sens le développement de la modernité apporte un côté négatif: le retour de la subjectivité ».

    Qu’en est-il de la laïcité dans le droit positif des pays européens et de l’Union qui les lient aujourd’hui ?

    De la laïcité de l’Etat affirmée, non sans ambiguïtés, comme principe identitaire (France*, Portugal **) aux pays professant une (ou plusieurs) religions d’Etat (Danemark, Grèce, Norvège, Royaume-Uni), en passant par les régimes concordataires (du type espagnol, italien, polonais, allemand et même portugais ou alsacien-mosellan) et les situations sui generis (comme en Belgique *** ou en Irlande), l’Union européenne respecte et s’accommode des divers statuts conférés aux cultes par les droits nationaux de ses Etats membres.

    Reflet de cette diversité, l’article 17 du « traité sur le fonctionnement de l’Union européenne » (Lisbonne 2009) énonce que : 

    - « L’Union respecte et ne préjuge pas du statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les Eglises et les associations ou communautés religieuses dans les Etats membres » ;

    -« L’Union respecte également le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les organisations philosophiques et non confessionnelles » ;

    -« Reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l’Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec ces Eglises et organisations ».

    En France, certains esprits se sont élevés contre l’alinéa 3 de cet article 17, estimant qu’il accordait aux Églises des privilèges incompatibles avec une constitution « laïque ».

    A contrario, d’autres en Europe ont regretté que dans le préambule du « traité de l’Union » tel qu’il a aussi été adopté à Lisbonne (et avant celui-ci, dans le projet avorté de constitution européenne) aucune référence explicite ne soit faite à l’héritage chrétien des pays membres. L’un des considérants se borne en effet à évoquer les « héritages culturels, religieux et humanistes de l'Europe, à partir desquels se sont développées les valeurs universelles que constituent les droits inviolables et inaliénables de la personne humaine, ainsi que la liberté, la démocratie, l'égalité et l'État de droit ».

    Quoi qu’il en soit, à la différence de  l’article 17 du traité « sur le fonctionnement de l’Union », le considérant précité du préambule du « traité de l’Union » ne constitue pas une disposition de droit positif.

    ________

    (*) l’article 1er de la constitution française de 1958 proclame que la France est un Etat laïc, sans définir ce qu’il entend par là. Et à cet égard, rien n’est simple. Ainsi, le concept de laïcité n’est pas forcément synonyme de séparation des Eglises et de l’Etat. De ce point de vue même, la célèbre loi de 1905 expulsant l’Eglise de la sphère publique française n’a pas empêchéla République d’entretenir des liens avec elle : loi sur les édifices publics mis à la disposition du culte (1907), rétablissement des relations diplomatiques avec le Saint-Siège (1921), applicabilité du concordat de 1801 en Alsace-Moselle (1925), loi Debré sur les rapports entre l’Etat et les établissements scolaires privés (1959), accord avec le Saint-Siège sur la reconnaissance des diplômes délivrés par l’enseignement supérieur catholique (2008) etc.

    Ajoutant à la perplexité de l’observateur étranger, l’actuel président de la Républiquefrançaise, lors de sa réception paradoxale ( pour le Chef d’un Etat séparé de l’Eglise) comme chanoine honoraire de l’archi-basilique du Latran à Rome (2007), a appelé de ses vœux l’avènement d’une laïcité positive reconnaissant que les religions constituent un atout sociétal. Là encore l’éclairage des Lumières s’en trouve singulièrement biaisé. 

    (**) L’article 41, paragraphe 4 de la constitution portugaise de 1976 votée à la faveur de la « révolution des œillets », établit que l’État est  « laïc » mais le nouveau concordat établi en 2004 avec le Saint-Siège « garantit le caractère exceptionnel des relations entre le Portugal et l’Église catholique sans que rien n’entre en contradiction avec l’ordre juridique portugais », ce qui éloigne la laïcité portugaise de celle des Lumières.

    (***) L’Etat belge n’est pas laïc en ce sens qu’il serait porteur d’une éthique « citoyenne » transcendant les convictions individuelles, ni obligatoirement agnostique devant le phénomène religieux : la laïcité est assimilée, par la loi, aux cultes reconnus, en tant que philosophie du « libre examen ». 

    Parler de séparation de l’Eglise et de l’Etat serait aussi inapproprié, si l’on entend par là qu’ils n’ont rien à voir ensemble. Les dispositions constitutionnelles et légales organisent plutôt une certaine indépendance dans le respect mutuel. Et même un peu plus : à ce titre, on peut citer, la rémunération par l’Etat des ministres des cultes reconnus et divers privilèges ou contraintes connexes, la répression pénale propre aux désordres et outrages touchant à l’exercice ou aux objets du culte, à la personne de ses ministres ou à leur habit officiel ; l’organisation de préséances protocolaires ou diplomatiques; les honneurs civils et militaires rendus lors de certaines cérémonies religieuses officielles, comme le « Te Deum », mais aussi les poursuites pénales spécifiques contre les ministres du culte qui attaqueraient « directement » un acte de l’autorité publique ou célébreraient le mariage religieux des époux avant leur mariage civil.

    On comprend ainsi pourquoi la neutralité des pouvoirs publics n’est, pas plus que la laïcité, mentionnée comme telle dans la constitution, même si certains la déduisent de l’interdiction des discriminations et du principe d’égalité qui y sont inscrits. Face à la pluralité des religions, cette neutralité est, pour le moins, toute relative puisque l’Etat (et à sa suite les autres pouvoirs publics) soutient le libre développement des activités religieuses et apporte son aide et sa protection aux sept cultes (laïcité comprise) qu’il reconnaît, parmi lesquels – primus inter pares – le catholicisme romain. Il faut donc, à tout le moins, parler d’une neutralité « positive ».  

  • Célébration des Cendres

     

     

    EGLISE  DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

     

    mercredi des cendres à l'église du saint-sacrement de liège

    MERCREDI 22 FEVRIER 2012 À 18 HEURES

    MESSE DES CENDRES 

    Grégorien: Kyriale XVIII. Hymne Attende Domine

    Ouverture du Carême 2012 

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    « memento quia pulvis es » 

    Bénédiction et imposition des Cendres aux fidèles

    par

    MONSIEUR L’ABBÉ CLAUDE GERMEAU 

    « Feria Quarta Cinerum »

    mercredi des cendres à l'église du saint-sacrement de liège

    Comme toute fête de l’année au calendrier chrétien, le mercredi des cendres, par lequel débute le carême,  se situe en référence à la fête des fêtes qu’est Pâques qui célèbre le passage de la mort à la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. Fête tellement importante qu’elle est célébrée durant cinquante jours (de là vient le mot Pentecôte), et qu’elle est précédée d’une préparation de quarante jours. Le mot "carême" est la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie quarantième -sous-entendu : jour, le quarantième jour étant le jour de Pâques.

    Cette préparation est un temps de cheminement spirituel, tout entier orienté vers Pâques, pour ceux qui se préparent à être baptisés à la veillée pascale et pour tous les fidèles. Il est marqué par le jeûne (privation), la prière et le partage (charité, solidarité), et pas seulement comme pratique à observer - d’ailleurs le plus discrètement possible (voir Matthieu 6, 5-18 "Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu… mais parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes") - mais véritable démarche spirituelle. La durée de quarante jours est d’ailleurs à mettre en relation avec les 40 jours de Jésus au désert précédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les quarante ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en Terre promise.

    C’est pour tenir les quarante jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection - même en temps de Carême - que le début de celui-ci fut avancé au mercredi avant le 1er dimanche de carême. La cendre évoque la faiblesse de l’homme (cf. Genèse 3, 19 "Souviens-toi que tu es poussière…"), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l’homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). Pour les chrétiens, l’imposition des cendres est avant tout, un rite pénitentiel dont la signification est portée par la phrase que prononce le prêtre en faisant le geste : "Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle." (Marc 1, 15).  

    "Ne tarde pas, dit le Seigneur, convertis-toi à Dieu, et ne diffère pas de jour en jour." Ce sont les paroles de Dieu et non les miennes; vous ne les avez pas entendues de moi, mais moi je les entends avec vous : "Ne tarde pas, dit-il, convertis-toi au Seigneur." Mais toi tu réponds : "Demain! demain!" (dans le latin du texte : "Cras! cras!") Quel croassement de corbeau! Comme le corbeau envoyé de l'arche n'y est pas revenu et, maintenant qu'il est vieux, dit encore : Demain! demain! C'est le cri du corbeau : tête blanche et coeur noir. Demain! demain! c'est le cri du corbeau : le corbeau n'est pas revenu à l'arche, la colombe est revenue. Qu'il se perde donc, le croassement du corbeau, et que se fasse entendre le gémissement de la colombe." Saint Césaire d'Arles, 470-542

     

  • Liturgie au Saint-Sacrement: dimanche de la septuagésime

     

     

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT
    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

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    PREMIER DIMANCHE DU MOIS

    Dimanche 5 février 2012 à 10 heures

    MESSE DE LA SEPTUAGÉSIME

    (missel de 1962)  

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    Evangile : parabole des ouvriers de la onzième heure

    Cette parabole signifie que la générosité de Dieu dépasse notre justice humaine. En effet on associe le propriétaire de la vigne au Seigneur, c'est-à-dire Dieu. Les rapports de Dieu avec l'homme ne sont pas les rapports qu'a un patron avec ses ouvriers. Parmi les premiers chrétiens, ceux d'origine juive pouvaient être choqués de voir des pécheurs et des païens appelés comme eux dans la communauté des chrétiens. La leçon est transposable en tous temps.

    Les chants de la messe:

    Propre grégorien  «circumdederunt me »  Kyriale  XI « orbis factor » (XIVe siècle), Credo I (XIe s.) Repons « Media vita »  (XIIe s.)

    La chronique rapporte que lorsqu'on chantait à l'office le célèbre répons Media vita, "au milieu de la vie, nous sommes dans la mort ",  le « docteur angélique » -saint Thomas d’Aquin (1225-1274) - pleurait en silence.

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    Liturgie chantée par la Schola du Saint-Sacrement. A l’orgue, Patrick Wilwerth , professeur au conservatoire de Verviers.

      

     Informations: 04.344.10.89 ou e-mail sursumcorda@skynet.be

     

     

     

    LE TEMPS DE LA SEPTUAGÉSIME

    église du st sacrement liège: messe grégorienne de la septuagésiéglise du st sacrement liège: messe grégorienne de la septuagési

    Avec la Septuagésime, nous quitterons définitivement ce dimanche le cycle de Noël pour entrer dans le cycle Pascal. Les rites extérieurs propres à cette nouvelle saison liturgique  -suppression du Gloria à la messe, suppression du joyeux Alleluia, ornements violets- tout cela est singulièrement évocateur et suffirait à caractériser l'atmosphère où va désormais se dérouler la liturgie : c'est maintenant l'esprit de pénitence qui va - et de plus en plus à mesure que l'on approchera des jours saints où se célèbre le mystère de la passion du Seigneur - marquer de son sceau la prière de l'Eglise.

    En somme, comme le Carême est la préparation à la Semaine Sainte, le temps de la Septuagésime et la préparation au Carême. Il en est comme une sorte d'anticipation durant trois dimanches (septuagésime, sexagésime, quinquagésime)

    Cette messe de la Septuagésime (circumdederunt me gemitus mortis) qui sera chantée dimanche prochain, peut être considérée à tous égards parmi les plus belles de l'année liturgique. On y entendra aussi le célèbre repons « Media Vita », si populaire au moyen-âge . Comme l’a écrit Camille Bellaigue, un critique musical réputé d’autrefois, « c'est un chant tragique et sublime. "Sancte Deus ! Sancte Fortis ! Sancte misericors Salvator !" Sur chaque sancte ! les voix se laissent tomber lourdement, puis remontent, comme si toute l'humanité chargeait cette note unique de tout le poids de son épouvante et de sa misère, pour la relever aussitôt de toute la force de sa foi et de son espérance". Puis, soudain, aux versets, les voix s'élèvent, tranchant nettement sur ce qui a précédé, s'installent à l'aigu, et avec une force splendide, à la fois de supplications et de confiance, rappellent à Dieu ses bienfaits passés, comme pour Le mettre en demeure de se montrer encore. Venez l’écouter…

     Dimanche 5 février 2012 à 10 heures à l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132)

     

  • Académie des Juniors à l'église du Saint-Sacrement de Liège

     Le samedi 28 janvier 2012 à 15 heures

    l’Académie de Chant Grégorien à Liège

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     lance un cycle de cours pour les Juniors  

    Au mois de novembre 2011, l’Académie de Chant grégorien ouvrait à l’église du Saint-Sacrement à Liège son 9e cycle de cours pour adultes. Trente inscrits à ce cycle, préparent, en douze leçons dirigées par Stéphan Junker, professeur au conservatoire de Verviers, une après-midi festive qui illustrera « les quatre saisons du plain chant ». La manifestation aura lieu le samedi 12 mai prochain de 16 à 18 heures, au Saint-Sacrement et à l’église des Bénédictines.

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    dans les locaux de l'église du Saint-Sacrement

    A partir de cette année, la possibilité est aussi offerte d’inscrire des jeunes de 8 à 16 ans à l’Académie des Juniors : un cycle d’initiation à la pose de la voix et à la lecture musicale grégorienne, en cinq leçons données à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège) de janvier à mars 2012  (samedis 28/1, 11/2, 3/3, 17/3 et 31/3 de 15 à 17h), sous la direction de Patricia Moulan . Formée au Conservatoire de Verviers (classe de chant de Céline Vieslet, lauréate du concours Dexia), Patricia Moulan est aussi organiste et membre de plusieurs chorales, telles que le Chœur Universitaire de Liège, l’Ensemble Praeludium et la Maîtrise de la Ville de Verviers. La formation est ouverte à tous sans prérequis.

    Les parents intéressés par cette initiative peuvent s’adresser au Secrétariat de l’Académie à Liège et y inscrire les jeunes gens motivés : tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence : portable 0498.33.46.94) ou e-mail jpschyns@skynet.be

     

  • Messe du 1er janvier 2012

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT
    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

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    (église du St-Sacrement: plafond du choeur)

     Premier dimanche du mois 

    Dimanche 1er janvier 2012 à 10 heures

    MESSE DU JOUR DE L’AN 

    octave de noël  (missel de 1962)

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    (Georges de la Tour, Moselle, XVIIe s.)   

    Propre grégorien de la messe « Dum medium » du dimanche dans l’octave de Noël, Kyriale  IV « Cunctipotens genitor Deus » (Xe siècle), Credo IV (XVe s.) Diaphonie « annus novus in gaudio » (Manuscrit du Puy, XIIe s)

    chantés par  la Schola du Saint-Sacrement, avec  Michèle Baron à l’orgue

     

    Evangile du Jour, selon saint Luc, 2, 33-40:

      33 En ce temps-là Joseph et Marie, mère de Jésus, écoutaient avec admiration ce qui se disait de l'Enfant

      34Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, 

        35et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de coeurs soient dévoilées. 

        36Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était fort avancée en âge, et elle avait vécu sept ans avec son mari depuis sa virginité. 

        37Restée veuve, et âgée de quatre vingt-quatre ans, elle ne quittait pas le temple, et elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. 

        38Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. 

        39Lorsqu'ils eurent accompli tout ce qu'ordonnait la loi du Seigneur, Joseph et Marie retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. 

        40Or, l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.

     

  • L’esprit d’enfance

    Une Parole dans la nuit 

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    C’est Benoît XVI qui l’a prononcée lors de la messe de la nuit de Noël 2011 :

    454755-pape-benoit-xvi.jpg« Celui qui aujourd’hui veut entrer dans l’église de la Nativité de Jésus à Bethléem découvre que le portail, qui un temps était haut de cinq mètres et demi et à travers lequel les empereurs et les califes entraient dans l’édifice, a été en grande partie muré. Est demeurée seulement une ouverture basse d’un mètre et demi. L’intention était probablement de mieux protéger l’église contre d’éventuels assauts, mais surtout d’éviter qu’on entre à cheval dans la maison de Dieu. Celui qui désire entrer dans le lieu de la naissance de Jésus, doit se baisser. Il me semble qu’en cela se manifeste une vérité plus profonde, par laquelle nous voulons nous laisser toucher en cette sainte Nuit : si nous voulons trouver le Dieu apparu comme un enfant, alors nous devons descendre du cheval de notre raison « libérale ». Nous devons déposer nos fausses certitudes, notre orgueil intellectuel, qui nous empêche de percevoir la proximité de Dieu. Nous devons suivre le chemin intérieur de saint François – le chemin vers cette extrême simplicité extérieure et intérieure qui rend le cœur capable de voir. Nous devons nous baisser, aller spirituellement, pour ainsi dire, à pied, pour pouvoir entrer à travers le portail de la foi et rencontrer le Dieu qui est différent de nos préjugés et de nos opinions : le Dieu qui se cache dans l’humilité d’un enfant qui vient de naître."

     Une parole qui vaut pour chacun d’entre nous qui cherchons, tant bien que mal, le visage de Dieu. Mais pour le trouver, il faut constamment purifier notre regard, sur Lui comme sur les autres. « Amen, je vous le dis, si vous ne faites pas demi-tour pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez jamais dans le royaume des cieux. (Mt.18-3) »

     Toute l’homélie du pape sur l’excellent site http://chiesa.espresso.repubblica.it/

     

  • Vos messes de Noël 2011

    LITURGIES DE NOËL 2011 

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    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy 132 à Liège  

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    DIMANCHE 25 DECEMBRE 

    10 h  

    MESSE DU JOUR DE NOËL

    (missel de 1962)

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    procession à la crèche (st-sacrement)

    messe célébrée par l’abbé Jean Schoonbroodt 

    avec le concours de la Schola du Saint-Sacrement et de Patrick Wilwerth (orgue) 

     

    Propre grégorien de la messe « in die nativitatis »

    Kyriale IV « cunctipotens genitor Deus » (Xe s.) et Credo IV (XVe s.)

    Noëls traditionnels : « Puer nobis nascitur », « Adeste fideles » 

     

    11h 15 

    MESSE DU JOUR DE NOËL 

    (missel de 1970) 

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    messe célébrée par l’abbé Claude Germeau 

    avec le concours de la Schola du Saint-Sacrement et de Mutien-Omer Houziaux (orgue) 

     

    Chants grégoriens 

    Introït, Alleluia et Communion de la messe « in die Nativitatis »,

     Kyriale de la « messe des anges » 

    Noëls traditionnels 

    « Puer nobis nascitur », « Adeste fideles »

     

    MARDI 27 DECEMBRE 

    17h 

    Vêpres grégoriennes de Noël, suivies de l’adoration du Saint-Sacrement jusqu’à 19 h (chapelet à 18h) 

     

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    angelot du tabernacle (st-sacrement)

    Célébrants : abbés Jean Schoonbroodt et Claude Germeau

      

    A L'EGLISE SAINT LAMBERT

    Rue du Collège, 80 à Verviers 

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    SAMEDI 24 DECEMBRE 

    23h30  

    VEILLEE DE NOËL 

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    avec le concours de la Capella Verviensis et du Choeur grégorien de Saint-Lambert, P. MOULAN, alto solo, A.SCHÄFER, flûte et L. AUSSEMS, orgue 

     

    Polyphonies 

    Veni, veni, Emmanuel (anonyme, XIVe s.)

    Verbum Patris Hodie (anonyme, XIIe s.)

    Stille Nacht ( F.X. Grüber, XIXe s.)

     

    Alto solo et orgue

     Extrait du "Messie" de Haendel (XVIIIe s.)

     

    Flûte et orgue

    Oeuvres de J.J. Quantz (XVIIIe s.), D. Zipoli (XVIIIe s.) et F.W. Zachau (XVIIIe s.)  

    Plain chant

    Hymne « A solis ortus cardine »  

     

    24h00 

    PROCESSION A LA CRÈCHE 

    suivie de la 

    MESSE DE MINUIT

    (missel de 1962)  

    Adoration_of_Shepherds_Georges_de_la_Tour_1644.jpg 

    messe célébrée par le P. Jos Vanderbruggen, o.praem. 

    avec le concours de la Capella Verviensis et du Choeur grégorien de Saint-Lambert, P. MOULAN, alto solo, A.SCHÄFER, flûte et L. AUSSEMS, orgue 

     

    Plain-chant de la messe de la nuit de Noël 

    Propre « ad primam missam in nocte »

     Kyriale IX “Cum jubilo” (XIIe s.), Credo I (XIe s.) 

    Polyphonie et motets anciens

    Puer natus in Bethleem ( M.. Praetorius, XVIe s.)

    Verbum Patris Hodie ( N. Lebègue, XVIIe s.)

    Angelorum Gloriae (anonyme, XIVe s.)

    Adeste fideles 

    Flûte et Orgue

    Œuvres de J. Pachelbel (XVIIIe s), L.- C. Daquin (XVIIIe s.)

    J.-F. Dandrieu (XVIIIe s.), F. Benda (XVIIIe s.)

     

    DIMANCHE 25 DECEMBRE

    11 h 

    MESSE DU JOUR DE NOËL 

    (missel de 1962)

    1077030738605.jpg 

    messe célébrée selon le missel de 1962, par le P. Jos Vanderbruggen, o.praem.

    avec le concours de la Schola de Saint-Lambert, Patricia Moulan (alto solo), Albert Schäfer (flûte) et Léonard Aussems (orgue) 

     

    Propre grégorien de la messe « in die nativitatis »

    Kyriale IX « Cum jubilo » (XIIe s.), Credo I (XIe s.)

    Motets classiques et traditionnels

    Flûte et orgue 

     

    Pour vous rendre à l’église Saint-Lambert (train ou voiture).

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    Itinéraire : Prendre l’autoroute E 42 (A l’échangeur de Battice prendre la direction Verviers-Spa). Sortie n° 5 (Ensival).  Suivre ensuite les indications sur le plan (Rue d’Ensival, passer à gauche de la gare, au rond point descendre sur la gauche la rue Xhavée, place verte, dans le prolongement monter la rue Crapaurue, première à gauche et descendre la rue Ortmans.  Après un petit rond point, parking possible devant l’Institut Don Bosco (juste en face de vous dans la rue du Gymnase).  La chapelle Saint Lambert se trouve rue du Collège, 80 (à gauche après le rond point) presque en face de l’ancienne poste de Verviers

    Renseignements: tél. 04.344.10.89

  • Noël 2011 : Hodie Christus natus est

    MÉDITER NOËL AVEC LES PÈRES 

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    Voici un beau texte du pape saint Léon le Grand (440-461) : on y voit mis en relief plusieurs points importants pour notre instruction.

    Le saint pape commence par rappeler la transcendance de Dieu et le rien que nous sommes ; la foi, conditionnée par une humilité véritable ; la possibilité pourtant d’accéder à une certaine connaissance de l’œuvre divine, grâce à l’Evangile et aux prophètes.

    Il nous fait comprendre que la Sainte Ecriture développe son efficacité en nos cœurs par la voix de l’Eglise ; que, bien davantage qu’une assemblée festive, la liturgie est la réalité de la vie du Christ rendue présente aux fidèles, d’année en année, au cours des siècles. « Que n’étais-je là avec mes Francs ! » s’écriait Charlemagne : eh bien, vous y êtes.

    Il établit l’autorité des pasteurs sur cette fonction liturgique qui les fait actualiser, réellement, pour les fidèles, la vie du Christ. Cette actualisation ne peut se réaliser que par leur fidélité à transmettre, en effaçant leur moi, les paroles proférées de la part de Dieu, qu’ils ont reçues de bouche à cœur, par tradition apostolique. Insertion légitime dans la lignée apostolique et fidélité au dépôt de la foi : toutes deux indispensables à l’aujourd’hui du Christ.

    On peut comprendre dès lors que le chrétien soit un alter Christus : oui, nous sommes un ‘autre Christ’ : le Saint-Esprit, qui transcende le temps, opère pour nous maintenant, par l’Eglise, ce qu’il a opéré autrefois, par Marie.

    D’où le besoin où nous sommes de ne pas nous séparer de la volonté de Dieu. Nulle paix pour nous sans cela. Qui n’aime pas ce que Dieu aime, et cherche à se complaire autrement, est en porte-à-faux par rapport à son être Christ, et se coupe par le fait même de tout accès à la paix.

    C’est le mystère liturgique évoqué plus haut qui nous permet donc d’adorer bien réellement comme Enfant dans l’humilité de la crèche celui qui siège maintenant dans la gloire à la droite du Père.

    Inséparable de sa nature humaine, visible, est sa nature divine, invisible, mais immuable évidemment.

    L’Ecriture, dans l’un et l’autre Testament en fait foi, clairement ; à condition de ne pas la lire en s’abandonnant aux conjectures chimériques dont on se persuade ! Le peuple élu lui-même en est tombé dans l’aveuglement, au point de ne pas reconnaître ce qu’il proclame lui-même en relisant les textes sacrés.

    C’est donc aussi aux nations, dont nous sommes, qu’a été révélé par la grâce miséricordieuse de Dieu le mystère de l’Incarnation. Le Fils de Dieu par nature a fait de nous des fils de Dieu par adoption : c’est en faisant comme lui la volonté du Père, c’est en l’imitant en toute chose que nous aurons part avec lui à son héritage.

    J.-B. T 

    Sermon de saint Léon, Pape

    Sermon 29

    Sur la Nativité du Seigneur 9

     

    Chapitre 1

     

    La grandeur de l’œuvre divine, mes bien-aimés,

    dépasse bien évidemment et surpasse de beaucoup

    la capacité de l’éloquence humaine :

    et la difficulté d’en parler

    provient justement d’où procède la raison de ne pas se taire.

     Car dans le Christ Jésus, Fils de Dieu,

    ce n’est pas seulement à l’essence divine,

    mais aussi à la nature humaine,

    que se rapporte ce qui a été dit par le prophète :

    Sa génération, qui en fera le récit (Is 53, 8) ? 

    En effet,

    que l’une et l’autre substance se soient réunies en une seule personne,

    à moins que la foi ne le croie,

    la parole ne l’explique pas. 

    Et voilà pourquoi jamais matière ne manque à la louange,

    car jamais n’y suffit l’abondance de celui qui loue.

      

    Réjouissons-nous donc de n’être pas à la hauteur

    d’exposer un si grand mystère de miséricorde ;

    et tandis que nous ne sommes pas en mesure

    d’expliquer la profondeur de notre salut,

    sentons qu’il est bon pour nous d’être dépassés.

     

    Personne en effet n’approche plus de la connaissance de la vérité,

    que celui qui comprend

    que dans les choses divines,

    supposé même qu’il fasse beaucoup de progrès,

    il lui reste toujours de quoi chercher.

     

    En effet,

    celui qui prétend être parvenu à ce à quoi il tend

    ne trouve pas ce qu’il cherche,

    mais échoue dans sa recherche.

     

    Or, pour que nous ne soyons pas troublés

    par les limites de notre insuffisance,

    les paroles de l’Evangile et des prophètes viennent à notre secours.

    Par elles, nous sommes enflammés et instruits

     de telle sorte que, quant à nous, la nativité du Seigneur,

    en laquelle le Verbe s’est fait chair (Jn I, 14),

    il ne nous semble pas tant la remémorer comme passée,

    que la contempler comme présente.

     

    En effet,

    ce que l’Ange a annoncé aux bergers

    qui veillaient à la garde de leurs troupeaux,

    nous aussi avons été comblés de l’entendre.

    Et voilà pourquoi nous sommes à la tête des ouailles du Seigneur :

    c’est que les paroles proférées de la part de Dieu,

    nous les conservons dans l’oreille du cœur,

    comme on le dit encore en la fête d’aujourd’hui :

    Je vous annonce en bonne nouvelle une grande joie,

    qui sera pour tout le peuple :

    aujourd’hui vous est né un Sauveur,

    qui est le Christ Seigneur,

    dans la cité de David (Lc 2, 10).

     

     En couronnement de cette annonce

    vient se joindre l’allégresse d’anges innombrables,

    afin qu’en soit plus excellent

    un témoignage appuyé de la multitude de l’armée céleste.

    D’une seule voix, ils disaient en l’honneur de Dieu :

    Gloire à Dieu dans les hauteurs,

    et sur terre, paix aux hommes de bonne volonté (Lc 2, 14).

     

    Ludovico_CIGOLI_1559-1613_Peintre_a_Florence__Detail_de_la_Nativite__331_jpeg.jpg 

    C’est donc une gloire de Dieu

    que la petite enfance du Christ nouveau-né d’une mère vierge ;

    et la restauration du genre humain

    est à juste titre ramenée à la louange de son auteur.

    Car l’ange Gabriel lui-même,

    envoyé par Dieu,

    avait aussi dit à la bienheureuse Marie :

    L’Esprit saint viendra sur vous,

    et la puissance du Très-Haut

    vous prendra sous son ombre :

    et c’est pourquoi aussi,

    l’Être saint qui naîtra de vous

    sera appelé Fils de Dieu (Lc 1, 35).

      

    Or la paix accordée sur terre

    est celle qui produit des hommes de bonne volonté.

    En effet, cet Esprit,

    par l’opération duquel le Christ

    naît des entrailles de sa Mère immaculée,

    c’est par lui

    que le chrétien renaît du sein de la sainte Eglise.

    Pour ce dernier, la vraie paix,

    c’est de ne pas se séparer de la volonté de Dieu,

    et de ne se complaire qu’en les seules choses que Dieu aime.

     

     

    Chapitre 2

     

    Célébrant donc, mes bien-aimés,

    l’anniversaire de la naissance du Seigneur

    ― jour d’élection entre tous les jours des temps passés ―,

    bien que soit révolu le déroulement des actions corporelles,

    tel qu’il avait été disposé d’avance dans le dessein de Dieu,

    et bien que toute l’humilité du Rédempteur

    ait été transportée dans la gloire de la majesté du Père,

    afin qu’au nom de Jésus

    tout genou fléchisse,

    au ciel, sur terre et aux enfers,

    et que toute langue proclame

    que le Seigneur Jésus

    est dans la gloire de Dieu le Père (Phil 2, 10, 11),

    nous ne cessons pourtant pas d’adorer l’Enfant même

    de la Vierge qui nous apporte le salut.

    Et cette indissoluble unité du Verbe et de la chair,

    ce n’est pas moins au creux de la crèche

    que nous la recevons,

    que siégeant sur le trône de la souveraineté du Père.  

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    Immuable en effet est la Divinité :

    quoiqu’elle retînt à l’intérieur de soi-même son éclat et sa puissance,

    ce n’est pas pour autant toutefois qu’elle ne fut pas présente

    dans ce nouveau-né,

    sous prétexte qu’elle ne paraissait pas au regard humain.

     

    Ainsi,

    par ses origines singulières d’homme véritable,

    on allait le reconnaître né,

    celui qui était le Seigneur et le fils du roi David.

    C’est lui qui chante en effet dans une inspiration prophétique :

    Le Seigneur a dit à mon Seigneur :

    Siège à ma droite (Ps 109, 1).

    Par ce témoignage,

    ainsi que le rapporte l’Evangile,

    a été réfutée l’impiété des Juifs.

     

    En effet,

     

    Jésus demandant aux Juifs

    de qui ils disaient que le Christ était le fils,

    ils avaient répondu :

    de David.

    Le Seigneur, leur reprochant aussitôt leur aveuglement, dit :

    Comment donc David, mû par l’Esprit, l’appelle-t-il Seigneur,

    quand il dit :Le Seigneur a dit à mon Seigneur :

    Siège à ma droite (Mt 22, 43) ?

     

    Vous vous êtes coupé la voie d’intelligence, ô Juifs,

    et tandis que vous ne considérez que la seule nature de la chair,

    vous vous êtes privés de toute lumière de vérité.

     

    En effet,

     

    attendant le fils de David de sa seule souche corporelle,

    selon les conjectures chimériques dont vous êtes persuadés,

    tandis que vous avez mis votre espoir en un homme sans plus,

    vous avez rejeté Dieu, Fils de Dieu.

    Ainsi,

    ce qu’il nous est glorieux, à nous, de proclamer,

    pour vous,

    cela ne peut vous servir de rien.

     

    Car nous aussi,

    quand on nous demande de qui le Christ est le fils,

    nous proclamons par la voix de l’Apôtre

    qu’il est né de la race de David selon la chair (Rom 1, 2).

    Aussi sommes-nous instruits à son sujet

    au début de la prédication de l’Evangile,

    quand nous lisons :

    Livre de la généralogie de Jesus-Christ,

    fils de David (Mt 1, 1). 

     

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    Mais voici pourquoi nous nous démarquons de votre impiété :

    c’est que celui que nous savons né homme,

    de la postérité de David,

    celui-là,

    selon que le Verbe s’est fait chair (Jn I, 14),

    nous le croyons Dieu coéternel à Dieu le Père.

    Ainsi donc,

    si tu étais à la hauteur, ô Israël, de la dignité de ton nom,

    et si tu parcourais les révélations des prophètes

    d’un cœur sans aveuglement,

    Isaïe te découvrirait la vérité de l’Evangile,

    et ce n’est pas sourd que tu l’entendrais dire

    par inspiration divine :

    Voici qu’une vierge concevra,

    et mettra au monde un fils,

    et il sera nommé Emmanuel,

    ce qui veut dire Dieu-avec-nous (Is 7, 14 ; Mt 1, 23).

     

    Et si tu ne le voyais pas dans la si grande précision du nom sacré,

    du moins aurais-tu appris à le connaître dans la parole de David,

    pour ne pas nier,

    contre le témoignage du Nouveau Testament et de l’Ancien,

    Jésus-Christ, fils de David,

    que tu ne reconnais pas pour Seigneur de David.

     

    Chapitre 3

     

    Voilà pourquoi, mes bien-aimés,

    vu que,

    par la grâce ineffable de Dieu,

    l’Eglise des fidèles des nations a obtenu

    ce que la Synagogue des Juifs

    jugeant d’après la chair 

    n’a pas mérité,

    selon ce que dit David :

    Le Seigneur a fait connaître son salut :

    en présence des nations,

    il a révélé sa justice. (Ps 92, 2) ;

    et selon ce que prêche Isaïe :

    Le peuple qui était assis dans les ténèbres

    a vu une grande lumière ;

    sur ceux qui habitaient

    dans la région de l’ombre de la mort,

    une lumière s’est levée, pour eux (Is 9, 2) ;

     

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    et encore :

    Les nations qui ne vous connaissaient pas

    vous invoqueront,

    et les peuples qui vous ignoraient

    se réfugieront auprès de vous (Is. 55, 5) :

             tressaillons d’allégresse au jour de notre salut, et,

    élevés par la Nouvelle Alliance à partager le sort

    de celui à qui le Père dit par le prophète :

    Tu es mon Fils,

    moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.

    Demande-moi,

    et je te donnerai les nations pour héritage,

    et pour domaine les confins de la terre (Ps 2, 7),

    glorifions-nous de la miséricorde de celui qui nous prend en adoption.

    Car,

    comme le dit l’Apôtre :

    Vous n’avez pas reçu un esprit d’esclaves

    pour retourner à la crainte,

    mais vous avez reçu un esprit de fils d’adotion,

    dans lequel nous crions : Abba, Père ! (Rom 8, 15).

     

    Il est juste en effet, et convenable,

    que la volonté du Père

    qui fait un legs

    soit accomplie par ses fils d’adoption ;

    et, selon ce que dit l’Apôtre :

    Si nous souffrons avec lui,

    avec lui aussi nous serons glorifiés (Ibid. 17),

    que partagent l’humilité du Christ,

    ceux qui vont partager l’héritage de sa gloire (cf. Rom 8, 3).

     

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    Que le Seigneur soit honoré en sa petite enfance,

    et qu’on ne tienne pas pour injure à sa Divinité

    sa naissance et sa croissance corporelles :

    car à sa nature immuable,

    notre nature n’ajoute, ni ne retire rien.

    Mais celui qui

    dans une condition semblable à la chair de péché

    a daigné partager la forme humaine

    demeure égal au Père

    dans l’unité de la Divinité.

    C’est avec lui,

    et avec le Saint-Esprit,

    qu’il vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.

     

    (Traduction par nos soins)

  • Un nouveau cycle de cours de chant grégorien à Liège

    ACADEMIE DE CHANT GREGORIEN

    cours de chant grégorien à liège

    cycle 2011-2012 

    Douze leçons, un séminaire, une journée festive de clôture 

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    à partir du samedi 12 novembre 2011 à 15 heures

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    à l’église du Saint-Sacrement,Boulevard d’Avroy, 132 

    Programme

    « Les quatre saisons du plain-chant » : les plus belles mélodies grégoriennes et diaphoniques au fil du temps liturgique : l’avent et noël, la septuagésime et le carême, pâques, la pentecôte et les dimanches per annum

    Calendrier

    ● Les samedis 12 et 26 novembre 2011, 10 décembre 2011, 14 et 28 janvier 2012, 11 février 2012, 3, 17 et 31 mars 2012, 28 avril 2012, 5 mai 2012, de 15h à 17h30 ● Le jeudi 10 mai 2012, de 19h30 à 21h30 : répétition générale  ● Le samedi 12 mai 2012, de 16h à 18h : concert et messe de clôture

    En options supplémentaires et facultatives :

    ● travail individualisé de la voix et initiation à la pratique liturgique du chant grégorien :4 heures à fixer avec les professeurs

    ●  inscrire des jeunes (de 8 à 16 ans) à l’académie des juniors (10 inscrits minimum) : 5 leçons de 2 heures à fixer avec les professeurs

    Enseignants

    Junker Stephan.jpgStephan JUNKER (professeur au conservatoire de Verviers) : direction et chant d’ensemble, solfège grégorien, technique vocale ● Gérald MESSIAEN (chœur grégorien de Louvain) : initiation pratique à la sémiologie et histoire du grégorien ● Erna VERLINDEN (professeur de l’Académie à Bruxelles) : académie des juniors (sous réserve)

    Le grégorien : pour qui, pourquoi ?

    Le chant grégorien, outre sa principale fonction de servir la liturgie, occupe une place primordiale dans l’histoire et le patrimoine musical de l’Occident. Or, il n’existe en Wallonie et à Bruxelles, aucune école ou académie où il soit enseigné. L’Académie de Chant Grégorien a été créée pour combler cette lacune

    Participation aux cours

    ● les cours sont ouverts à tous, sans pré-requis, même si une expérience musicale est naturellement la bienvenue

    ● il faut remplir le formulaire d’inscription, payer un acompte (20 €) avant le premier cours (12 novembre 2011) et le solde avant le troisième cours (10 décembre 2011)

    ● un problème financier ne doit jamais constituer un empêchement à l’inscription (les demandes de réduction pour motif social sont traitées confidentiellement)

    Participation aux frais

    ● 33 ans et plus                                                                              105 €

    ● moins de 33 ans                                                                            75 €

    ● réduction si vous avez déjà participé aux cours                                  -15 €

    ● supplément pour inscription à un travail individuel (4x1h)                       20 €

    ● inscription des 8-16 ans à l’académie des juniors (5x2h)                        50 €

    Sont inclus dans le prix d’inscription : l’indemnisation des professeurs, le dossier documentaire, les partitions à étudier, l’abonnement à la revue « canticum novum » (jusque fin 2012), les boissons et collations pendant les pauses inter-cours.

     

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    Renseignements et inscriptions

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). E-mail : jpschyns@skynet.be

    ● Informations générales et inscriptions en ligne sur le site de l’académie : http://www.gregorien.be/

     

  • Fêter saint Hubert à Liège

    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT
    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

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    (face à la statue de Charlemagne)

     

     

    DIMANCHE 6 NOVEMBRE 2011 À 10 HEURES

    Solennité de la Fête de

     saint Hubert 

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    MESSE DU PREMIER DIMANCHE DU MOIS

    Grégorien et Orgue

     

    Missel de 1962 

    Propre grégorien de la messe des confesseurs pontifes «Statuit »

    Kyriale IV « Cunctipotens genitor Deus» (Xe s.), Credo IV (XVe siècle)

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    Airs de chasse interprétés à l’orgue 

     

    PAR LA SCHOLA DU SAINT-SACREMENT 

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    AUX ORGUES, MUTIEN-OMER HOUZIAUX

    Titulaire ém. de l’orgue de la Cathédrale de Liège

     

    Livrets à votre disposition sur la table au fond de l’église pour suivre la messe

     

    Saint Hubert (656-727) est le successeur de saint Lambert sur le siège épiscopal de notre diocèse alors fixé à Maastricht. C’est lui qui transféra les reliques de saint Lambert de Maastricht à Liège où le défunt avait été assassiné. Saint Hubert y établit une institution religieuse (base de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert de Liège), pour favoriser le culte. de l’évêque martyr Ce fait contribua probablement  au développement du lieu qui devint, dans le courant du VIIIe siècle, le nouveau siège du diocèse.

    Hubert était issu de la haute aristocratie franque. Passionné de chasse, le jeune seigneur aurait, selon une pieuse hagiographie, renoncé aux plaisirs du monde un Vendredi-Saint alors qu’il poursuivait un cervidé qui lui apparut soudain d’une blancheur éclatante  et portant une croix lumineuse au milieu de ses bois. Après la mort d'Hubert à Tervueren en 727, la dépouille mortelle de celui-ci fut d'abord transférée à Liège dans la collégiale Saint-Pierre, en 743, puis dans les Ardennes à Andage, qui prit alors le nom de Saint-Hubert et le conserva jusqu'à nos jours.