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Durant ce temps d’épreuves, bien des familles ont été atteintes et ont perdu des êtres chers. La privation de sacrements a causé beaucoup de souffrances. Après plus de 90 jours sans célébration publique de la messe, depuis ce lundi 8 juin, nous avons enfin la joie de retrouver nos églises et nos fidèles.
Monseigneur Delville, notre évêque, a tenu à associer étroitement l’église du Saint-Sacrement aux festivités de la Fête-Dieu et est venu ce samedi 13 juin à 19h célébrer la messe chez nous. Vous pouvez visionner cette cérémonie sur YouTube :
Nos rendez-vous liturgiques reprennent aux heures coutumières. Toutefois l’office de Complies et les répétitions grégoriennes du jeudi soir sont, pour l’instant et jusqu’à nouvel ordre, supprimés.
Un certain nombre de mesures nous sont imposées. Veuillez en particulier accepter toutes les procédures de désinfection des mains et les directives que vous donne le service d’ordre.
La collecte du dimanche doit se faire dans un tronc placé à la sortie de l’église.
Il ne s’agit pas de discuter, de contester ou de négocier le cadre imposé, mais d’occuper tout le créneau (bien chichement) accordé.
Les horaires seront désormais fixés par un feuillet mensuel (disponible par email, sur simple demande à notre secrétariat : email sursumcorda@skynet.be )
Dans le prolongement des 100 feuillets quotidiens rédigés dans le temps du confinement, de petits livrets spirituels vous seront proposés régulièrement.
Vous pouvez proposer votre concours auprès de Madame Pace (0479 57 69 95) qui a accepté avec générosité de prendre en charge l’organisation du service d’ordre et de nettoyage de l’église. Vous ne vous en doutez peut-être pas, mais c’est un très gros labeur.
Enfin, n’oublions pas que les travaux ont continué dans notre église et que nous ne pouvons survivre que par les activités culturelles et les quêtes.
Abbé Marc-Antoine Dor, recteur
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Vous pouvez faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement en versant votre montant au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.
Tout don de minimum 40 € est fiscalement déductible des revenus imposables à concurrence de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 du code de l’impôt sur les revenus).
Dernière nouvelle :
Exceptionnellement pour les dons de l’année 2020, le gouvernement vient de décider de porter cette déductibilité fiscale à 60% du montant versé.
Conformément aux « normes sanitaires » imposées, près de 80 fidèles, de tous âges et de tous milieux, ont pu se réunir autour de l’évêque de Liège pour assister à cette grande fête d’origine liégeoise. La messe était chantée selon la forme extraordinaire du rite romain.
Voici le texte de l’homélie prononcée par Monseigneur Delville :
Chers Frères et Sœurs,
La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer en étant corporellement présents, même si notre nombre est limité. C’est pourquoi cette messe est aussi retransmise par les médias pour tous ceux qui n’ont pas pu être matériellement présents. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions la communion au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés. Or voici que nous pouvons nous retrouver lors de la seule fête liturgique qui soit consacrée à un sacrement, la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, la Fête-Dieu.
Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer cette fête, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résume pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Nous fêtons donc aujourd’hui autant le signe – l’hostie consacrée – que la réalité personnelle qu’elle représente, le Christ lui-même.
Or ce fut la volonté de Jésus lui-même que de prolonger sa vie terrestre par un signe perpétuel. C’est le geste qu’il a fait à la dernière cène, comme nous le raconte saint Paul dans sa 1e lettre aux Corinthiens (1 Cor 11,23-26) : « Le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, prit du pain et rendant grâces, le rompit et dit : prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Donc Jésus, face à la souffrance et à la mort, partage le pain et le vin, en tant que son corps et son sang. Face à la fragilité de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage cette nourriture essentielle d’un repas, que sont le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie et une démultiplication de ses effets : « faites ceci en mémoire de moi ». Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent aujourd’hui à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.
Certes, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie et toute une vénération, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. Et c’est pourquoi, en abrégé, nous appelons « Fête-Dieu » la fête d’aujourd’hui. Nous la célébrons ici dans cette église du Saint-Sacrement d’une manière particulièrement solennelle, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle a nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous.
Cette communion au Christ par la liturgie nous invite à l’action concrète, puisque le Christ nous dit : « faites ceci en mémoire de moi ». Comme lui-même s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité, surtout quand celles-ci faisaient défaut.
Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie. Plusieurs personnes me l’ont dit durant cette période : les services d’entraide ont accueilli de nouveaux bénévoles ; leur venue était particulièrement appréciée, car il y avait parfois plus de service à assurer, plus de repas à distribuer ; et ces bénévoles y ont trouvé une vraie joie. Ainsi la communion au Christ débouche dans une communion en Église.
Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !
La Fête-Dieu de cette année sera la première grande messe publique après 3 mois de confinement :
C’est une belle coïncidence pour cette fête du Corps et du Sang du Christ née au diocèse de Liège en 1246, sous l’impulsion de sainte Julienne de Cornillon et d’Eve de Saint-Martin, avant d’être étendue à l’Eglise universelle par une constitution du pape Jean XXII en 1317.
Les festivités 2020 sont simplifiées et font preuve de créativité pour permettre au plus grand nombre d’y participer compte tenu des contraintes sanitaires. Le programme complet des festivités est repris sur le site www.liegefetedieu.be
L’une d’elles, présidée par Mgr Delville, aura lieu en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy le samedi 13 juin à 19h00 :
EGLISE DU SAINT-SACREMENT Boulevard d’Avroy, 132
SAMEDI 13 JUIN 2017 À 19 HEURES
MESSE SOLENNELLE
célébrée selon le missel de saint Jean XXIII par
MONSEIGNEUR JEAN-PIERRE DELVILLE
Evêque de Liège
Au programme de la célébration :
Propre grégorien de la fête (XIIIe s.), plain-chant liégeois, motets eucharistiques et répertoire baroque pour orgue et violons.
La messe se conclura par un moment d’adoration et la bénédiction du Saint-Sacrement