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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 50

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 25 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 3e dimanche après Pâques :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe « Jubilate Deo» », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), antienne mariale « Regina Caeli » (XIIe s.)

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/R7uWnp_fHTM

    Iubilate Deo.jpgAu troisième dimanche après Pâques, nous sommes toujours dans la joie pascale. Mais, à partir de ce dimanche, la liturgie nous prépare à l’Ascension, au départ du Christ de ce monde visible. En même temps, elle nous fait envisager les circonstances réelles de la lutte terrestre des chrétiens, où la fidélité à notre baptême sera aussi nécessaire que la confiance en Celui qui continue de nous sauver.

    L’introït est emprunté au psaume 65, qui n’est qu’un hymne triomphal. « Élevez vers Dieu des cris de joie, vous tous sur la terre ; chantez à son nom l’hymne de la rédemption universelle ; rendez glorieuse sa louange » — voilà la splendeur de la liturgie catholique — exprimée, mieux qu’avec des paroles, dont Isaïe reprochera aux Juifs de se contenter, par les œuvres d’une vie sur laquelle se reflète la gloire et la sainteté du Christ ressuscité.

    Dans la lecture, c’est l’apôtre Pierre qui prend la parole. (Petr., I, II, 11-19.) Déjà ont commencé les persécutions néroniennes, et les premières armes dont se servent les adversaires, Juifs en général, sont la calomnie et la violence. A cette haine, les chrétiens répondent comme le Christ, par la souffrance silencieuse et par l’éclat de toutes les meilleures vertus. Par la souffrance et par l’amour, la vérité et le bien feront d’eux-mêmes leur chemin et s’imposeront à l’opinion publique. Mais pour le moment il faut s’humilier, et il convient de respecter les autorités légitimement constituées — même quand il s’agit d’un Néron — sans considérer la façon indigne dont ils exercent le pouvoir qu’ils ont reçu de Dieu. Le règne de Dieu ne s’établit pas sur la terre par des moyens de violence. Le chrétien vit dans l’attente : l’heure arrivera où Dieu visitera par sa grâce l’Empire romain — voilà la réconfortante prophétie de Pierre — et alors Constantin réparera les dommages causés maintenant par la bête fauve couronnée.

    Le premier verset alléluiatique est tiré du psaume 110, qui est l’un des chants de Pâques. Dieu a racheté son peuple, lequel lui appartient maintenant au double titre de la création et de la rédemption. Si donc nous appartenons à Dieu, nous devons vivre pour lui.

    Dans le verset suivant, qui précède l’Évangile, on rappelle la grande loi du royaume de la grâce, c’est-à-dire la nécessité de la Croix. Parole mystérieuse, mais d’une terrible réalité. Il fut nécessaire que le Christ souffrît le premier, et qu’ainsi seulement il entrât dans sa gloire. Si le Fils de Dieu lui-même se soumit à cette loi, à combien plus forte raison ne nous oblige-t-elle pas, nous qui aspirons à entrer dans une gloire qui n’est pas nôtre mais sienne ?

    La lecture évangélique, qui est un passage du sublime discours fait par Jésus à la dernière Cène, est tirée de saint Jean (XVI, 16-22). Jésus annonce l’imminence de son départ du monde et le bref intervalle qu’il y aura entre sa mort et sa résurrection. Cette période, après la résurrection du Christ, durant laquelle il se montra aux fidèles, est précisément la nôtre. C’est l’histoire de l’Église militante. Le monde incroyant ne l’a plus revu depuis le soir de la Parascève pascale, mais nous, au contraire, nous le voyons chaque jour dans l’Eucharistie ; nous conversons avec lui, et notre vie est illuminée, comme un éblouissant midi, par les rayons qui forment son auréole de gloire. Cette joie qui provient de notre familiarité avec Jésus ne peut nous être ravie par personne, parce qu’elle est purement intérieure. Elle nous paie avec usure des peines que le monde nous inflige à cause du nom du Seigneur.

    Dans l’antienne ad offerendum (Ps. 145) l’âme est invitée à louer Dieu, à le louer dans la nouvelle vie de résurrection à laquelle il nous a élevés ; vie perpétuelle qui ne connaît point de mort. Le verset se rapporte avant tout au Christ, à la vie de qui nous participons grâce aux Sacrements.

    Dans l’antienne qui se chante durant la sainte Communion, et qui est tirée de l’Évangile du jour, on met en relief la fidélité avec laquelle Jésus a tenu sa promesse. Il avait dit que nous le reverrions, et en effet, non seulement nous le revoyons, mais nous le touchons, et son sang mêlé à notre vie lui communique vigueur, jeunesse et joie indéfectible, telle qu’elle jaillit d’une vie divine.

    Saint-Sacrement 816237746.jpgPour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy 132, à Liège, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw 

    Messes dominicales, chaque week-end : 

    Samedi, 17h00, messe dominicale anticipée (français, missel de 1970), dimanche, 08h30 (latin, missel de 1962), 10h00 (latin, chant grégorien et orgue, missel de 1962), 11h15 (français, chants grégoriens, latins et vernaculaires, orgue (missel de 1970)

    Respect des conditions sanitaires préventives du covid19. Adresse de contact pour les célébrations (réservations) : sursumcorda@skynet.be

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 11 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du dimanche « in albis » (1er dimanche après Pâques) :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe « Quasimodo » », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), antienne mariale « Regina Caeli » (XIIe s.)

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/i2_k7OP36Ds

    in albis 2009_04_638.jpgCe Dimanche s’appelle « Quasimodo », tiré des premiers mots de l’Introït de la messe du jour : « quasimodo geniti infantes », (comme des enfants nouveaux nés ayez soif d’un lait spirituel très pur…») ou dimanche « in Albis », car les chrétiens néophytes, accueillis en ce jour où s’achève l’octave de la fête de Pâques, venaient alors de déposer le vêtement blanc de leur baptême pascal de nouveaux-nés à la vie en Dieu .

    L’épître de la messe, tirée de l’évangile selon saint Jean (I, V, 4-10) vise spécialement la « gnose » qui niait la divinité de Jésus-Christ, en prétendant que la nature divine lui avait été unie au moment de son baptême dans le Jourdain, et l’avait abandonné sur le Calvaire. L’Apôtre insiste et enseigne que le Verbe s’est uni hypostatiquement à la nature humaine, et non pas seulement dans le Jourdain : Non in aqua solum, sed in aqua et sanguine, c’est-à-dire dès l’instant de sa virginale conception dans le sein très chaste de Marie. Celui qui conserve cette foi catholique nourrit en lui-même le témoignage de Dieu, puisque Dieu seul répand dans le cœur humain ce rayon de son inaccessible lumière.

    Le verset-graduel est tiré de l’Évangile de saint Matthieu (XXVIII, 7) : « Alléluia ! Quand le temps de ma résurrection sera venu, je vous précéderai dans la Galilée. »

    Le Seigneur promit cette apparition solennelle et générale non tant pour les onze Apôtres, auxquels d’ailleurs il apparut plusieurs fois à Jérusalem, que pour toute la foule des disciples et des fidèles auxquels il se montra effectivement, comme saint Paul nous l’atteste, tandis qu’ils étaient rassemblés au nombre de plus de cinq cents.

    Le verset alléluiatique est comme un prélude de l’Évangile qu’on va lire : « Alléluia. Huit jours plus tard, à portes closes, Jésus apparut au milieu de ses disciples et leur dit : Paix à vous. » (Ioan. XX, 26.)

    La lecture évangélique (Ioan. XX, 19-31) traite de deux apparitions distinctes de Jésus aux Apôtres : la première, le soir même de Pâques, quand il institua le Sacrement de Pénitence ; l’autre, huit jours après, quand il voulut faire toucher ses plaies par Thomas.

    Il est significatif que le pouvoir de remettre les péchés ait été accordé aux Apôtres le jour même de la résurrection du Christ. C’était un jour de joie et de triomphe, et c’est pourquoi il convenait que la divine miséricorde y instituât le Sacrement qui écarte de cette terre le deuil et les pleurs, et appelle les pécheurs à une vie nouvelle. En mémoire de ce fait, à présent encore, le sens chrétien veut que les fidèles, avant de participer au Sacrement Pascal, implorent du prêtre l’absolution sacramentelle de leurs fautes. Le langage populaire, si expressif et qui reflète une profonde éducation catholique, appelle : faire ses Pâques, la réception de ces deux sacrements à l’occasion de la fête pascale, tellement intime est le lien entre la résurrection du Seigneur et la réconciliation sacramentelle des pénitents. Dans l’antiquité, la réconciliation des pénitents publics se faisait précisément le jeudi et le vendredi saints.

    La seconde apparition de Jésus dans le cénacle eut lieu pour confondre le scepticisme de Thomas. Pour croire, il voulait toucher matériellement, et Dieu permit cette faiblesse afin que le remède qui l’en délivra servît à guérir aussi l’incrédulité de toutes les générations futures. La résurrection du Seigneur ne laisse aucun doute : avant d’être crue, elle fut vue, et même touchée, par des personnes qui n’étaient point disposées à l’admettre.

    Le verset de l’offertoire « Angelus Domini dixit mulieribus » est identique à celui du lundi précédent. L’Église grecque, le second dimanche après Pâques, célèbre une fête spéciale en l’honneur des saintes Femmes Myrrhophores, c’est-à-dire porteuses des aromates au Sépulcre. La liturgie latine a uni leurs louanges à tout l’office de la semaine pascale.

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    Adresse de contact pour les célébrations  : sursumcorda@skynet.be

     

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce dimanche matin du 4 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du saint Jour de Pâques

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : Aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », Propre de la messe « Resurrexi »; Kyriale de la messe I (Xe s.); credo I (XIe s.), hymne « O filii et filiae » (origine XII e s.);

    Motets classiques : Micheline Viellevoye

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/VYfd_Hux2vc

     

    JESUS-LIMBES-FRA-ANGELICO-054_bat01_31.jpgLa grand-messe de Pâques est le point culminant de l’allégresse pascale. Tous les événements que nous avons vus se dérouler, toutes les paroles que nous avons entendues pendant le saint triduum doivent être maintenant une réalité mystérieuse et présente : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé. La messe présente une grande unité de pensées et le même thème revient sans cesse. Le leitmotiv est cette parole de saint Paul : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé (Ép., Grad., Seq., Comm.).

    L’introït est tiré du psaume 138 qui célèbre en général la science et la présence de Dieu pénétrant jusqu’au plus intime de notre être. Toutefois l’antienne a été adaptée à la solennité pascale. En effet, Jésus s’est endormi sur la croix, confiant au Père son esprit. Maintenant il se réveille entre les bras aimants de Dieu, lequel a accepté l’innocente Victime qui s’est offerte spontanément à lui. Il l’a serrée sur son cœur et l’a réchauffée de sa propre chaleur. Jésus est ressuscité. « Je me lève et me retrouve toujours avec toi ; Alléluia ; tu tiens sur moi ta main ; Alléluia ; trop élevée est devenue pour moi ta science ; Alléluia, Alléluia. » Ps. « Seigneur, tu me scrutes, tu me connais bien ; tu connais mon repos et mon lever. ».

    Suit la splendide collecte. La résurrection du Christ est une anticipation de la résurrection de l’humanité. Voyant en ce jour leur Chef mystique ressuscité des morts, les membres sont confirmés dans l’espérance qu’un jour eux aussi obtiendront le même sort.

    La lecture est tirée de la Ire Épître aux Corinthiens (V, 7-8). Il faut rejeter l’aigreur de l’antique ferment, pour célébrer la Pâque avec les azymes de l’innocence et de la sincérité. Le Christ est notre Pâque, parce que, par son immolation, Il a mis fin à l’Ancien Testament et a donné naissance au Nouveau. Nous devons donc, comme Lui-même, marcher devant Dieu dans la candeur et la simplicité des enfants, n’ayant plus rien de commun avec la vieille nature corrompue. Comme le Fils de Dieu reflète purement la beauté du Père, ainsi encore chaque chrétien est appelé à refléter la bonté et la beauté divine. C’est justement ce que disait l’Apôtre en une autre circonstance : Estote imitatores Dei, sicut filii charissimi [17].

    Suit le répons-graduel, tiré du psaume pascal 117 : « C’est le jour qu’a fait le Seigneur, en lui exultons et réjouissons-nous. » Si, en effet, nous avons chanté avec tant de joie, le jour de Noël, que Jésus s’était incarné de Spiritu Sancto ex Maria Virgine et était né pour souffrir et pour mourir, combien plus la joie sied-elle à ce jour où, sans aucune coopération humaine, Dieu seul rend la vie à Jésus, et, pour ainsi dire, l’engendre à nouveau à sa propre gloire. Une si grande faveur fait éclater Jésus en vives actions de grâces : « Alléluia, parce qu’il est bon ; éternelle est sa miséricorde. » Il est particulièrement bon avec chacun de nous, à ce point qu’il n’a pas épargné son Fils, pour ne nous réserver, à nous, que les trésors magnifiques de sa bonté. Vis-à-vis de Jésus, il a fait triompher son inexorable justice ; vis-à-vis des hommes, sa miséricorde.

    Le verset alléluiatique s’inspire des paroles de l’Apôtre : « Notre Pâque a déjà été immolée : le Christ. » Jésus est dit : Pascha nostrum, parce qu’il s’est donné entièrement à nous. Il ne veut pas célébrer seul la Pâque, mais il veut la faire avec nous, afin que nous aussi nous associions à sa passion, et, par suite, à sa triomphale résurrection. Il ne s’appelle pas simplement Pascha, mais Pascha nostrum, parce que, si sa mort et sa résurrection ne deviennent pas intimement nôtres ; si nous ne revivons pas, si nous ne nous approprions pas ses mystères dans notre vie spirituelle, ses peines et ses gloires ne nous seront pas profitables, tout comme il ne sert de rien au malade d’avoir le remède s’il ne le prend pas.

    L’origine de la séquence (acolutia) doit probablement être recherchée à Byzance, d’où, par l’intermédiaire de moines grecs, elle parvint à l’abbaye de Saint-Gall en Suisse. Les très longs neumes orientaux sur l’Alléluia, d’exécution difficile, ennuyaient les chantres latins, aussi le moine Notker pensa-t-il à remplacer toutes ces vocalises à la suite de l’Alléluia par des textes rythmés auxquels s’adapteraient les neumes du iubilus alléluiatique. Telle est l’origine de la séquence.

    Celle de Pâques est attribuée à Wipon (+ 1050), chapelain à la cour des empereurs germaniques Conrad II et Henri III. Le texte donné par le Missel est expurgé de tout anti-judaïsme, car on y a supprimé la cinquième strophe, laissant ainsi en l’air celle qui lui correspond :

    Ve strophe.       

    Credendum est magis soli

    Mariæ veraci

    Quam iudeorum

    Turbæ fallaci.   

     

    Il vaut mieux croire à la seule

    Marie sincère,

    Qu’à la foule

    Menteuse d’Israël.         

    La séquence, tout comme l’hymnodie de l’office, introduit dans la liturgie un élément poétique extra-scripturaire et d’inspiration privée, raison pour laquelle Rome ne l’admit que tardivement dans ses livres officiels. Dans le cérémonial de la cour papale au XIIe siècle, la place accordée à la séquence était extra-liturgique ; on l’exécutait durant le repas du clergé dans le triclinium léonien.

    La séquence pascale, en particulier, introduite au cours de la messe, en guise d’hymne avant l’Évangile, a perdu beaucoup de son ancien caractère dramatique qui, en France, la rendait si chère au peuple, quand, au matin de ce jour, elle était chantée alternativement par le groupe des Apôtres, par Marie de Magdala et enfin par le chœur.

    La lecture de l’Évangile, avec le récit du message de l’ange aux saintes Femmes, est prise en saint Marc (XVI, 1-7). La résurrection de Jésus-Christ est un fait dogmatique solidement prouvé. Il s’est produit dans un milieu en grande partie hostile, — les juifs, — en partie se refusant à y croire, et c’était non seulement les hommes, les Apôtres, mais les femmes elles-mêmes. On ne peut donc parler de l’autosuggestion de la première génération chrétienne, qui aurait attribué au Christ historique ce qui aurait été, au contraire, une déception de leurs espérances. Non, la résurrection de Jésus fut crue par eux, malgré eux ; ils n’étaient pas disposés à l’admettre, et ils durent s’incliner devant l’évidence. Ils crurent, mais parce qu’ils virent, parce qu’ils touchèrent sensiblement, parce qu’ils mangèrent et burent avec lui, qui était mort et ressuscita.

    Le verset de l’offertoire est tiré du psaume 75. « La terre frémit et fut consternée, quand le Seigneur ressuscita pour venir juger le monde. » Comme la nature a été associée à la malédiction de Dieu contre le péché d’Adam, ainsi, au dire de saint Paul, est-elle en attente impatiente du jour qui verra sa revanche et son affranchissement de l’état de dégradant esclavage où la tient le pécheur. A la première annonce de la parousie du Christ ressuscité, la terre s’agite et frémit parce que le jugement de Dieu sur le monde infidèle commence déjà ; puis lorsque, au dernier jour, Jésus viendra juger définitivement les vivants et les morts, la création tout entière sentira la présence du Créateur, et s’unira à lui pour combattre les impies, comme le dit la Sagesse : et pugnabit cum illo orbis terrarum contra insensatos [18].

    L’antienne pour la Communion provient du texte de saint Paul, déjà lu dans l’Épître : le Christ est notre Pâque. Il a été immolé. Faisons donc festin, mais avec les azymes de la vérité et de la sincérité ; nourrissons-nous de Lui. Toute autre nourriture, tout autre assaisonnement profanerait notre Pâque. Le Christ immolé, aliment des fidèles, indique que nous devons imprimer la passion de Jésus dans notre esprit ; le pain azyme non fermenté ni gonflé par le levain signifie l’esprit de mortification qui doit assaisonner la vie chrétienne. 

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