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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 54

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du dimanche 14 février 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du dimanche de la Quinquagésime:

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Esto mihi »; Kyriale de la messe XI  « Orbis factor » (XIVe s.); Credo I (XIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://youtu.be/ESlNX9wqZMw

     

    Lectures et chants du propre de la messe :

    Quinquagésime  2.jpgBien que nous soyons toujours dans le temps de la Septuagésime, les chants de ce dimanche de la Quinquagésime sont très différents de ceux de dimanche dernier, qui étaient en grande partie des appels suppliants du fond de notre misère mais, avant d’aborder les austérités du Carême, et pour nous donner courage, l’Église veut nous faire entrevoir la victoire finale et les bienfaits de la rédemption. Ce dimanche correspond d’ailleurs aux réjouissances du carnaval à la veille du mercredi des Cendres.

    De nos jours on ne sait plus très bien ce qu’étaient autrefois les rigueurs du Carême, que nos aïeux ont connues dans leur enfance. Il y avait jeûne et abstinence tous les jours sauf le dimanche. Toutes les festivités et réjouissances étaient suspendues. Aussi était-il naturel qu’on voulût faire la fête une dernière fois avant d’entamer ce temps de pénitence : c’était le carnaval. Ce qui reste de ces jours de détente a pris trop souvent un caractère païen, mais la liturgie nous en rappelle les raisons profondes.

    Le chant de l’Introït du dimanche de la Quinquagésime exprime notre confiance en Dieu, notre protecteur.

    L’Épitre de ce jour est l’hymne célèbre à la Charité tirée de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens : cette charité s’incarne dans le détail quotidien de notre vie, mais elle dépasse la simple générosité naturelle : seule elle nous permettra de connaître Dieu et de le voir un jour face à face.

    Le chant du Graduel exprime ensuite notre louange et notre reconnaissance au Seigneur pour le bienfait de la Rédemption que nous entrevoyons déjà. Il est tiré du psaume 76, où le psalmiste supplie le Seigneur dans sa détresse en lui rappelant les bienfaits passés, spécialement ici la sortie d’Egypte et le passage de la Mer Rouge, figure de la Rédemption.

    Puis, comme lors des deux précédents dimanches, le Graduel du dimanche de la Quinquagésime est suivi d’un Trait : celui-ci est formé des premiers versets du psaume 99, qui est une acclamation à la majesté et à la toute-puissance divines dans le style de celle que nous avons entendue pendant les dimanches après l’Épiphanie.

    Concluant la « messe des catéchumènes », la lecture extraite de l’Évangile selon saint Luc nous annonce que tout notre carême sera une montée à Jérusalem, où doit être immolé le véritable Agneau pascal qui renouvellera notre vision du monde et nous méritera de voir Dieu

    Pour introduire ensuite le sacrifice de la messe proprement dite, le chant d’Offertoire « Benedictus es » du dimanche de la Quinquagésime, comme c’est le cas le plus fréquent pour les offertoires, est un chant de méditation, intérieur et contemplatif dont le texte est tiré du psaume 118.

    Et enfin, « Manducaverunt », le texte du chant de Communion, tiré du psaume 77, fait suite au psaume 76, celui du Graduel de cette messe. C’est un chant d’action de grâce qui nous raconte les bienfaits dont le Seigneur a comblé son peuple, depuis la sortie d’Égypte jusqu’à l’entrée dans la terre promise. Les versets que nous trouvons ici s’appliquent à la nourriture envoyée du ciel pendant la traversée du désert : cette nourriture céleste est évidemment la figure de l’Eucharistie, un des grands bienfaits des fêtes pascales que nous entrevoyons déjà avant d’aborder les austérités du Carême, et il convient parfaitement bien de l’évoquer au moment de la Communion. La mélodie de cette antienne est légère et joyeuse avec des rythmes assez larges exprimant le bonheur d’être rassasiés.

    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

     JPSC

  • « De la méfiance à l’alliance » : lettre de carême publiée par Mgr l’Evêque de Liège

    Voici un résumé de cette lettre publiée pour l'ouverture du carême 2021

    Delville.jpg"Passons de la méfiance de l’autre à l’alliance avec l’autre ! Tel est l’objectif que je propose pour le carême aux chrétiens du diocèse de Liège. En effet, au cœur de la crise sanitaire que nous vivons, la méfiance s’est insinuée petit-à-petit dans notre société. On se méfie des autres : n’auraient-ils pas le coronavirus ? On se méfie des autorités : quelles mesures vont-elles encore nous préparer ? On se méfie de l’avenir : que vais-je devenir ? Ai-je les moyens de subsister ? Mais plutôt que de nous méfier, peut-être pourrions-nous regarder l’avenir avec espérance et nous baser sur l’alliance avec Dieu et entre nous. Passons de la méfiance à l’alliance !

    Les questions deviennent alors par exemple : Où et comment Dieu nous parle-t-il à travers cette crise ? À quoi nous appelle-t-il ? Comment vivre notre foi dans un monde qui a changé et ne sera plus comme avant ? Comment vivre une réelle communauté dans notre quotidien ?

    Dieu nous parle en nous invitant à faire de nombreux petits pas de solidarité et de spiritualité : des moments de prière à domicile, des visites dans les églises, des célébrations vécues à distance par la TV, la radio, le streaming sur YouTube ou sur Facebook, des conversations personnelles, des coups de téléphone, des réunions par visioconférence, des services aux plus démunis, des catéchèses limitées, des visites contingentées aux malades et aux personnes âgées.

    En ce début de carême, nous voilà donc forcés par les circonstances à jeûner, à prier, à partager, comme le recommande l’évangile du mercredi des cendres (Mt 6, 1-18). Pour le dire avec les mots du pape François : « Le chemin de la pauvreté et du manque (le jeûne), le regard et les gestes d’amour vers l’homme blessé (l’aumône), et le dialogue filial avec le Père (la prière), nous permettent d’incarner une foi sincère, une vivante espérance et une charité active » (Message de Carême, 2021).

    Il faut être des hommes et des femmes de foi, car Dieu croit en nous avant que nous ne croyions en lui ! Nous sommes ainsi invités à découvrir comment il fait alliance avec nous. Pour cela, les premières lectures des dimanches de carême de l’année B (2021) nous présentent des balises que je vous invite à lire et à méditer à ma suite : l’alliance de Dieu avec Noé, une alliance cosmique ; l’alliance avec Abraham, une alliance vitale ; l’alliance avec Moïse, une alliance libératrice; l’alliance après l’exil, une alliance rompue et renouvelée ; l’alliance avec les prophètes, une alliance du cœur ; l’alliance avec Jésus, scellée dans le sang ; une alliance nouvelle et éternelle, avec Jésus ressuscité. Ce parcours nous invite à approfondir notre foi, à convertir notre cœur, à nous ouvrir à la solidarité universelle et à faire de nouveaux pas vers le pays que le Dieu de paix nous montrera.

    + Jean-Pierre DELVILLE, évêque de Liège"

    Pour lire cette lettre in extenso, cliquez ci-dessous:

    Lettre de carême 2021.pdf

     

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du dimanche 7 février 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du dimanche de la Sexagésime:

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Exsurge, Domine »; Kyriale de la messe XI  « Orbis factor » (XIVe s.); Credo I (XIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://youtu.be/doW9TJXAjy8

     

    « Exsurge, quare obdormis Domine?  Exsurge et ne repellas in finem Domine » : lève-toi, pourquoi dors-tu, Seigneur. Lève-toi et ne nous repousse pas pour toujours. Tiré du psaume 43, l’Introït de cette messe est une prière très simple dans laquelle le peuple Juif, écrasé sous l’épreuve et se croyant abandonné de Dieu sans raison, lui demande de revenir et de le sauver.

    Comme en écho, saint Paul dans la seconde Épitre aux Corinthiens répond que l’homme a beau lutter et  souffrir, il reste un pécheur que seule la grâce de Dieu vient sauver. Lui-même n’est qu’un pauvre homme qui a besoin du Christ et trouve en Lui sa force.

    Dans le  chant du Graduel , un extrait du psaume 82 arrive alors comme le plaidoyer qui continue, très habilement d’ailleurs, en évoquant ce que le Seigneur a fait dans le passé pour son peuple.

    Le Trait qui suit est emprunté au psaume 59 que David à un moment où son royaume était attaqué de tous les côtés à la fois. Dans la liturgique de la Sexagésime, il est une prière pour le salut du monde : la prière de Noé et de ses fils à l’heure du Déluge, la prière de David, la prière du Christ, enfin la prière de tous les fidèles qui attendent, de la Rédemption et de Pâques qui la prolonge, le rétablissement de l’ordre et le salut des prédestinés.

    semeur.jpgLa lecture de l’Evangile est empruntée à saint Luc rapportant la parabole du Semeur : elle nous assure que Dieu a pitié de notre terre et qu’il lui envoie son Fils, le Verbe incarné qui, pour notre salut, mourra et sera enseveli comme la semence.

    « Perfice gressus meos in semitas tuas », affermis mes pas dans tes sentiers : il y a plusieurs manières de relier à la liturgie du jour ce chant d’Offertoire dont les paroles sont extraites du psaume XVI. La plus obvie est de le rattacher au sacrifice, qui commence avec l’offrande du pain et du vin. Ce serait alors une prière pour demander la persévérance dans la voie du sacrifice ; dans l’offrande de soi et l’immolation qui s’opère peu à peu par l’acceptation et le support des épreuves dans l’esprit du Christ : ce qui est bien aussi mettre ses pas dans la trace de ses pas. « Celui qui veut venir après moi, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. »

    « Introïbo ad altare Dei » : je m’avancerai jusqu’à l’autel de Dieu, vers Dieu qui réjouit ma jeunesse : je m’approcherai de l’autel du Seigneur. Cet extrait du psaume 42, chanté à la Communion, exprime la joie du sacrifice eucharistique avec toute l’Eglise : elle le chante au futur parce que, plus elle participe au sacrifice du Christ, plus elle sent ardent en elle le désir d’y participer davantage.

    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

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