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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 48

  • Le Maître de la Onzième heure

     

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    LE MAÎTRE DE LA ONZIEME HEURE

      

    Vers la onzième heure, il sortit encore...

    (Mt 20, 6)

    01StLambLivre.jpgQui veut se nourrir du pain de l’Ecriture fait toujours bien de s’asseoir à la table de l’Eglise, qui, comme épouse du Christ, reçoit de lui les clartés les plus vives. Lecteurs et interprètes courent grand risque de se tromper, trompant aussi les autres, à vouloir suivre leurs supposées lumières, plutôt que de s’éclairer principalement des siennes, en pleine communion filiale et fraternelle.

    Pour prolonger avec fruit et approfondir le travail d’exégèse, qui est à sa juste place dans l’Eglise, il faut veiller à ne pas se départir de l’esprit d’écoute qui l’anime : elle est Magistra parce qu’elle est « disciple » par excellence.

    Le sentire cum Ecclesia  nous fait reposer sur la poitrine du Christ : que peut-on souhaiter de mieux ?

    Il ne s’agit donc aucunement ici de remettre en cause les commentaires que font les Pères, et autres voix autorisées, de la parabole rapportée par saint Matthieu au chapitre 20 de son évangile, versets 1 à 16.

    On pourrait, il est vrai, légitimement présumer qu’elle reste encore aujourd’hui ouverte à de fort larges approches, puisque, dans ce cas précis, « il suffit d’un coup d’œil, même distrait, sur les commentaires qui en ont été faits, pour se rendre compte qu’il n’y a pas à son sujet d’interprétation réellement traditionnelle, faute d’unanimité. » (A. Durand)

    Mais, « en un sujet dont la variété des systèmes a fait une sorte de maquis exégétique » (D. Buzy), laissons à de plus savants le soin de se débattre avec les « embarras » (idem) où les plonge cette parabole. Pour notre part, nous nous contenterons d’en faire, bien en marge de son enseignement central, une petite application au cas de l’évêque confronté au problème très actuel des vocations sacerdotales. Application purement accommodatice (quant au sens littéral, il faut se garder de confondre parabole et allégorie), bien entendu, mais non sans quelque intérêt pratique, peut-être... 

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    La parabole en question est communément appelée « des ouvriers à la vigne » ou « des ouvriers de la onzième heure ».

    Or une évidence nous touche profondément, qui inspire toute la réflexion qui va suivre : à la vigne, point d’ouvriers ― et surtout pas de la onzième heure ―, si le bon Maître n’était allé les chercher, pour les y envoyer. Aucun ouvrier : seulement des chômeurs. Sur la place, restés là, à ne rien faire.

    Voilà pourquoi nous choisissons de donner pour intitulé à la péricope : « le Maître de la onzième heure ». Ne détachons pas de lui notre regard. Sans lui, nous sommes perdus (cf. Jn 15, 5).

    La récente édition de la Bible dans la traduction officielle liturgique (2013) se démarque du reste sur ce point, fort heureusement pensons-nous, des autres versions (Jérusalem, Maredsous, TOB, Bible des Peuples, Second, Français courant...) Elle opte en ce même sens pour le titre de « Parabole du maître de la vigne ».

    Qui sait d’ailleurs si l’on ne s’est pas fourvoyé dans le « maquis exégétique », évoqué plus haut, pour avoir trop tôt quitté des yeux le Maître à l’économie toute nouvelle ?

     

    C’est donc le Maître que nous contemplerons maintenant, englobant dans ce regard filial

    notre évêque, qui est en toute vérité son visage pour nous, dans le diocèse lui confié. Et, laissant délibérément en suspens la question du murmure des ouvriers de la première heure au moment venu de la paie ― puisque notre propos n’est pas d’expliquer la parabole, mais simplement d’en tirer quelque éclairage indirect ―, nous nous focaliserons sur ce Maître en sa qualité d’appelant. Après tout, le texte est quand même pour moitié consacré à nous le présenter sous ce jour.

    Qu’on ne se méprenne pas sur le sens de notre titre. Nous parlons de « Maître de la onzième heure » parce que c’est à cette heure-là que se manifeste avec le plus de relief la qualité de son appel, comme nous le dirons plus loin. Accessoirement aussi, pour distinguer la parabole ici méditée de cette autre, dite « des vignerons homicides », qui est en fait, à proprement parler, une deuxième « Parabole du maître de la vigne ».

    Notre « Maître de la onzième heure » était donc évidemment déjà sorti « dès le matin », afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.

    C’est son amour pour sa vigne qui pousse le Maître à se lever bien tôt, « dès le matin » ― l’heure de la résurrection (Mc 16, 9) ―. De même est-ce tout au début de l’Evangile que Jésus appelle ses disciples. Où l’on voit bien la priorité que sont pour lui les vocations ministérielles. 

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    Pour l’évêque aussi, il y a là priorité. Le bien est diffusif de soi : appelé à l’épiscopat, l’évêque n’a de cesse qu’il n’appelle à son tour d’autres ouvriers à partager la grâce qu’il a reçue d’être associé plus intimement au sacerdoce du Christ.

    Si le séminaire de son diocèse est vide, si son diocèse est sans séminaire, comme une vigne qui ne peut que dépérir faute d’ouvriers pour la cultiver, il se tourne vers l’Esprit qui lui a donné l’onction, et il lui lance le cri de Rachel : « Donne-moi des fils, autrement je meurs ! » (Gn 30, 1) Car enfin, comment l’Esprit Saint pourrait-il faire un évêque sans lui donner en même temps la fécondité de son état ? « Tes fils, autour de la table, seront comme des plants d’olivier. » (Ps 127 [128], 3)

    La question de la pénurie des vocations (et celle de la foi, de manière plus générale) est mal posée si on l’envisage d’abord en rapport avec l’évolution de la société. Il importe peu que la mentalité ambiante soit favorable ou non à l’éclosion des vocations, dès lors qu’un Apôtre tout à son Seigneur, et ne mettant qu’en lui sa confiance, descend sur la place pour embaucher les ouvriers que le Père déjà appelle. Que le Père appelle en aussi grand nombre qu’il a toujours fait. Avec profusion et surabondance, qui sont en tout et toujours la marque de ses œuvres.

    Car il ne fait pas de doute que le Père est fidèle à sa vigne qu’il aime d’éternelle tendresse : il suffit au sarment de veiller franchement à sa propre vitalité ; il se sait en effet sans cesse exposé à être mené « à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes qui emploient la ruse pour nous entraîner dans l’erreur. » (Ep. 4, 14). La sève du Cep, c’est elle le « fleuve impétueux qui réjouit la Cité de Dieu. » La sève du Cep parcourt le sarment, lui donnant la force de ne pas se laisser abuser en permettant que de mauvais conseils y substituent peu à peu un esprit composé. 

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    La pierre de touche quant à cela est donnée par l’Apôtre : « Or, tout ce que l’on demande aux intendants, c’est d’être trouvés fidèles. » (1 Cor 4, 2) Pour être « dignes de confiance », il leur faut être fidèles. Il en va de même pour celui qu’eux-mêmes appellent : il vaut mieux qu’il soit fidèle, plutôt que minutieusement profilé.

    La fidélité des intendants reflète alors la fidélité indéfectible du Père pour sa vigne qu’il aime. Grâce à l’humilité qu’elle présuppose, ils y puiseront tout le reste des vertus qui fleurissent dans un cœur fidèle, sous l’action puissante et efficace des dons du Saint-Esprit.

    « La pluie et la neige qui descendent des cieux

    n'y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,

    sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,

    donnant la semence au semeur

    et le pain à celui qui doit manger ;

    ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,

    ne me reviendra pas sans résultat,

    sans avoir fait ce qui me plaît,

    sans avoir accompli sa mission. »

    (Is 55, 10-11)

    L’intendant fidèle agit par l’assurance de cette Parole : il ne peut rien par lui-même, mais le Père peut tout dans le terreau de son humble fidélité. 

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    En sortant « dès le matin » à la recherche d’ouvriers pour sa vigne, et en répétant sa démarche tout au long du jour, le Maître répond semble-t-il par avance aux mortes théories et stratégies de « gestionnaires », développées, en son nom, dans le contexte de tarissement du ministère consacré : la justification va même parfois jusqu’à qualifier ce tarissement de « chance pour l’Eglise ».

    Le Maître de la vigne, « berger et gardien de vos âmes » (1 P 2, 25), ne semble vraiment pas cautionner les avis qui courent (cf. Jr 23, 21) comme ceux de cette sorte : que « nous avons à nous préparer à vivre une Eglise avec moins de prêtres », ou que « le temps où il y avait un prêtre dans chaque petite commune fait partie d’un passé qui ne reviendra pas. » Se serait-il alors montré si pressant à embaucher, jusqu’à une heure tardive où il n’y a même, semble-t-il, plus guère de sens à le faire ?

    Oui, mais... « nous avons à nous préparer... », « ce temps ne reviendra pas... »

    L’Ami de l’Epoux prophétise au contraire, plein de l’Esprit du Maître de la vigne : « Des pierres que voici, Dieu peut faire surgir des enfants à Abraham. » (Mt 3, 9) Pourvu seulement que l’on soit prêt à faire une petite place aux imprévus du Seigneur, et à laisser tout autre repère, paralysant. Car pour produire son fruit, l’intervention de Dieu nécessite que l’homme de Dieu, tel Abraham, sorte de sa terre, et vienne dans la terre que le Seigneur lui montrera (cf. Gn 12, 1). Sur la place, où les ouvriers que le Père se réserve sont en attente d’être mis au travail.

    Alors s’accomplira à coup sûr la Promesse : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction. » (Gn 12, 2) Ou bien, au contraire de Pierre, aurions-nous, comme les raisonneurs dès la première évangélisation, oublié que le Seigneur a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 69) ?

    L’évêque peut donc sortir sans crainte, « dès le matin », dans la force du Ressuscité, comme le Christ est sorti du tombeau, sans souci de ses gardes, au matin de Pâques.

    « La gloire du Liban lui est donnée,

    la splendeur du Carmel et du Saron.

    On verra la Gloire du Seigneur,

    la Splendeur de notre Dieu. »

    (Is 35, 2)

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    Ce qui différencie encore le Maître de la vigne des viticulteurs ordinaires, c’est que ceux-ci retournent vaquer à leurs comptes une fois qu’ils pensent avoir pourvu, par l’embauche du matin, aux besoins de leur « affaire ». Revoilà les gestionnaires.

    Le Maître de la vigne, lui, agit en vrai Père, qui veut partager la joie de sa vigne. Il ne tient pas en place, son allégresse le rend comme insatiable. « Réjouissez-vous avec moi ! » (Lc 15, 9) Il sort à nouveau, puis encore et encore ; non par calcul, mais par profusion. Parce qu’il « vit que cela était bon », et que « cela était très bon » (Gn 1). Les heures successives de la parabole sont ici comme les jours de la Création. Aussi la Vigne est-elle bel et bien le monde recrée à neuf.

    L’évêque, qui est invité plus que tout autre à se conformer au Père céleste ― « Vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5, 48) ―, appelle, lui aussi, plus encore par nature que par fonction.

    Qu’on y songe, les ouvriers eux-mêmes ne sont pas seulement dans la vigne pour la travailler, mais parce qu’une vigne sans ouvriers n’est plus une vigne : il est autant de sa nature d’être parcourue par les ouvriers, que de porter du raisin ; et la joie issue de la culture en commun et des vendanges n’est pas moindre que celle que procure le bon « vin qui réjouit le cœur de l’homme » (Ps 103 [104], 15).

    C’est donc à la onzième heure, au moment où sa démarche semble vraiment insensée, que le Maître de la vigne nous révèle son cœur ; c’est à cette heure-là que se dévoile tout l’amour qui fait la substance de son enseignement.

    L’Oméga n’est pas autre que l’Alpha. Le Seigneur est Un. Mais nous avons besoin, nous, de parcourir son alphabet, de « rester enracinés dans l’amour, établis dans l’amour » pour être « capables de comprendre avec tous les fidèles quelle est la largeur, la longueur, la hauteur, profondeur... », pour « connaître ce qui dépasse toute connaissance : l’amour du Christ. » (Ep 3, 18-19)

    Aux ouvriers dits de la onzième heure le Maître pose donc d’abord cette question : « Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? Lui, il le sait. Il pose la question pour nous faire savoir, à nous, la terrible réponse : « Parce que personne ne nous a embauchés. »

    Réponse effrayante en effet dans sa netteté. Il n’y a qu’une raison, pas d’autres : personne ne les a embauchés. Ceux qui devaient les appeler ne l’ont pas fait.

    Car les ouvriers dits de la onzième heure sont bien des ouvriers de la première heure, au même titre que les autres...

    « Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? » Ils étaient donc là, tôt levés, comme les autres, prêts au travail, dès la première heure. Voilà ce que le Maître veut nous faire entendre ici : eux, ils étaient là ; ceux qui avaient à les appeler n’y étaient pas. Ou bien ils faisaient acception des personnes, armés de leurs propres petits critères, qui ne sont pas ceux du Maître, dont même les adversaires savent qu’il ne considère pas les gens selon l’apparence (cf. Mt 22, 16).

    Il leur dit :

    « Allez à ma vigne, vous aussi. »

    Voyez le pauvre inutile, à qui le Maître dit ces mots. A lui qui n’avait plus rien à attendre ― et pourtant il était là, en attente, encore, tandis que son jour finissait.

    « Ma joie ! quand on m’a dit :

    "Nous irons à la maison du Seigneur !" »

    (Ps 121 [122], 1)

    Maintenant que son jour finit, l’inutile se sait bien inutile. Il devine que ce n’est pas sans raison que personne ne l’a embauché. Il sait que le Maître l’embauche non par besoin, mais par amour. Par joie.

    Avec les ouvriers de la première heure, il y avait un contrat en bonne et due forme : on s’est mis d’accord sur le salaire de la journée : un denier. Plus tard, les choses se font déjà avec plus de liberté : « je vous donnerai ce qui est juste. » Maintenant, on est en plein Royaume : « Allez à ma vigne, vous aussi. » Il n’est plus question de salaire. « Je ne vous appelle plus serviteurs... je vous appelle mes amis. » (Jn 15, 15)

    Le rayonnement du Royaume suppose une « économie » de Royaume. Des intendants à l’esprit du Royaume pour reconnaître les ouvriers en attente sur la place. Il suppose que le Roi vive en tous, et pour tous.

    « A cœur joyeux, santé florissante !

    L’esprit chagrin dessèche jusqu’à l’os. »

    (Pr 17, 22)

    Prenant pleinement exemple sur le Maître de la onzième heure, l’évêque y trouve matière à découvrir à tout le moins des ouvriers oubliés ; et plus encore sans doute, par surcroît. (cf. Mt 6, 33) Il considère, parce qu’il est évêque, ce qui reste « caché aux sages et aux savants » (Mt 11, 25). Même à côté des sentiers battus mais curieusement déserts.

    Libre de tous les préjugés d’embauche calibrés dans un abstrait l’attirant au delà du simple requis canonique, il repose son bon regard, aussi, sur telle petite voie, négligée, qui ne paie pas de mine. Quand bien même elle serait quelque peu buissonnière.

    Au seul risque de divines surprises... 

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    Jean-Baptiste Thibaux

    augversfr@yahoo.fr 

     
  • Dimanche 5 juillet 2015 : Solennité de la Fête des saints Pierre et Paul

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Bd d’Avroy, 132 à Liège 

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    SOLENNITÉ DE LA FÊTE DES SAINTS PIERRE ET PAUL 

    DIMANCHE 5 JUILLET 2015 À 10 HEURES

    jpg_Pierre-_-Paul-avec-une-ame-.jpgPâques est la plus grande solennité du cycle liturgique ; mais pour les Romains, il y avait comme une seconde fête de Pâques, qui, si elle ne la surpassait pas en splendeur, égalait certes la première. C’était le « dies natalis » –la naissance au Ciel-  des deux Princes des apôtres, Pierre et Paul, martyrisés à Rome dans les années soixante de notre ère, ou, pour mieux dire, c’était, dans leur personne, la fête de la primauté pontificale, la fête du Pape, le Natalis urbis, le jour natal de la Rome chrétienne, le triomphe de la Croix sur Jupiter, père du tonnerre, et sur ses vicaires les Pontifices Maximi, établis dans la Regia du Forum. Il est si vrai que Rome y attachait ce sens symbolique, que les évêques de la province métropolitaine du Pape avaient l’habitude de se rendre dans la Ville éternelle, en signe de respectueuse sujétion, pour célébrer avec le Pontife une si grande solennité.

    La Solennité de cette fête se célèbre le dimanche qui suit le jour de la fête (29 juin) : en cette année  2015, il s’agira du dimanche 5 juillet :

    Missel de 1962

    Propre grégorien  de la Messe « Nunc Scio Vere »,

    Kyriale IV « Cunctipotens Genitor Deus », Credo IV

    "Christus vincit": acclamations carolingiennes (IXe s.) au Christ Vainqueur 

    par la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et Patrick Wilwerth (orgue)  

  • Lunch débat avec Francis Delpérée à l’Ulg le 24 juin 2015 : Quelle place pour la famille dans la Constitution ?

    A l’Université de Liège, le mercredi 24 juin 2015 à 18h00 :

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    Quelle place pour la famille dans la Constitution ?

    Lunch-débat animé par le Baron Francis Delpérée

     

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    Le juriste d’aujourd’hui a envie de dire « Familles, je ne vous reconnais plus . Les figures d’antan et les familles de Balzac ont, pour une part, disparu. Elles se démultiplient en même temps que leurs contours se brouillent. D’où cette première question qui brûle les lèvres. Qu’est la famille devenue — que j’avais de si près tenue et tant aimée, aurait dit Villon — ? Comment l’identifier à l’heure actuelle ? Comment, au juste, la composer ? Que dit, aujourd’hui, la Constitution de la famille ? Que devrait-elle dire demain ? De manière concrète, quelles dispositions constitutionnelles y aurait-il lieu de proposer au cours de la présente législature ?

    Le Groupe éthique sociale et l’Union des étudiants catholiques de Liège organisent sur ce thème le lunch débat qui clôture leur cycle de rencontres 2014-2015 consacré à la famille. La manifestation sera animée par le baron Francis Delpérée, professeur émérite à l’université catholique de Louvain, membre de l’académie royale de Belgique et membre  de la chambre des représentants. Elle aura lieu  le mercredi 24 juin prochain à 18 heures à l’Université de Liège, bâtiment du Rectorat , Place du XX août 7, (salle des professeurs, 1er étage), 4000 Liège. En raison de travaux en cours place du XX août, l’accès au bâtiment se fait par la place Cockerill (parcours fléché). 

     

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants

    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (samedi 20 juin 2015) :

    soit par téléphone : 04 344 10 89

    soit par email : info@ethiquesociale.org

    soit via notre site internet:http://www.ethiquesociale.org/conference/quelle-place-pour-la-famille-dans-la-constitution/

  • Marcel Pérès : trois stages de plain-chant à l’abbaye des Bénédictines de Liège

    sigle_bleu.jpgAcadémie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège

    E-mail :  jpschyns@skynet.be

    Tél. 04.344.10.89                                                                                      

    Site :    http://www.gregorien.com                                                                                                                                           

    Marcel Pérès : plain-chant à l’abbaye des Bénédictines de Liège 

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    12 juin 2015 - 20 septembre 2015

    Abbaye de la Paix-Notre-Dame, Bd d’Avroy, 54, à Liège 

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    Trois séminaires consacrés à la restitution chorale du plain-chant  de l’office primitif de saint Lambert (Etienne de Liège, Xe s.).


    Sour la direction de Marcel Pérès, directeur de l’Ensemble Organum et du Cirma (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes) :

    Du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 juin (18h00) juin 2015.
    Du vendredi 4 (17h00) au dimanche 6 (18h00) septembre 2015.
    Du vendredi 18 (17h00) au dimanche 20 (18h00) septembre 2015.

    Ce dernier week-end se clôturera par le chant des vêpres restituées à l'église du Saint-Sacrement, dans le cadre d’une célébration liturgique organisée le 20 septembre (16h00) pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège.

    Organisation des séminaires (*)

    Tous les cours ont lieu au grand parloir de l’abbaye et les pauses café comme les repas se prennent au réfectoire,  selon les horaires suivants :

    • le vendredi :17h 00 accueil et premier cours ; 18h30 collation prise en commun (**) 

    • le samedi : 09h30 cours ; 10h30 pause-café ; 11h00 cours ;12h30 déjeuner ;14h00 cours ;16h00 pause café ; 16h30 cours (jusqu’à 18h00 maximum)

    • le dimanche (***) : 11h00 cours ; 12h30 déjeuner ;14h00 cours ;

    16h0 pause-café; 16h30 cours (jusqu’à 18h00 maximum)

    ___________

    (*) l’entrée piétonne dans l’abbaye se fait par le n° 54 du Bd d’Avroy et pour les voitures (parking dans la cour de l’école) par le n° 58 du même boulevard

    (**) potage, buffet froid, boissons

    (***) messes dominicales proposées (aux participants désireux d’y assister) : 09h30 français à l’église des Bénédictines (Bd d’Avroy, 54) ou 10h00 grégorien à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

     Participation aux frais

    •Le droit d’inscription s’élève à 100€ par week-end pour les personnes âgées de 30 ans et plus (réduction de 10% pour les moins de 30 ans ainsi que pour les religieuses et religieux). •Ceux qui s’inscrivent au moins aux trois week-ends consacrés à l’office primitif de saint Lambert bénéficient en outre, à ce titre, d’une réduction de 10% sur le montant du coût de l’ inscription. •Le droit d’inscription couvre la rémunération de l’enseignant, la fourniture des partitions à étudier, le coût des trois repas pris en commun et celui des pauses café, les frais locatifs et les charges.

     Logement

    •Les participants désireux de loger à Liège du vendredi au samedi et du samedi au dimanche peuvent trouver un hébergement à prix modique : → soit à l’abbaye des Bénédictines (10 chambres disponibles) au prix de 60€ couvrant les deux nuitées, les petits déjeuners, un repas du soir (samedi 19h), le garage dans la cour. NB : apporter ses draps de lit (ou les louer à l’abbaye : suppl. 10€). Les portes de l’abbaye sont fermées à 20h45. Contact : tél. 04.223.77.20 (demander Soeur Anne-Marie, hôtelière) ; → soit à l’hôtel des acteurs, rue des urbanistes, 10 (proche de l’abbaye). Par nuitée : chambres à 52€ (1 pers.), 72€ (2 pers.), 84€ (3 pers.), sans petit déjeuner. Parking : suppl. 10€. Contact : tél. 04.223.00.80 ; →soit à l’auberge de jeunesse Georges Simenon, rue Georges Simenon, 2, 4020 Liège (Outremeuse) : chambres avec petit déjeuner à 34,60€ (1 pers.), 25,10(2 pers.), 20,60 (3 pers. et +)

    Renseignements et inscriptions :

     Email jpschyns@skynet.be

     Site www.gregorien.com

     Tél. 04.344.10.89. (de l’étranger : +32.4.344.10.89 )

  • Liège, 4-7 juin 2015 : Triduum de la Fête-Dieu

     

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    Après la procession radieuse (voir ici et photos ci-dessusorganisée le jeudi 4 juin, depuis les hauteurs du Publémont jusqu’à la Cathédrale, au soir même de la messe de la Fête célébrée à la basilique Saint-Martin, les plus fervents ont pu se retrouver le vendredi 5 juin pour une adoration eucharistique qui se déroula sans discontinuité de 9h00 à 17h00 dans la chapelle des chanoines de Saint-Paul.

    Et le samedi soir 6 juin à 18h00, plus de trois cents liégeois se sont encore retrouvés à l’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d’Avroy, pour assister à la messe solennelle célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain, par l’evêque de Liège, Monseigneur Delville. Deux chorales, la Rheinische Frauwenschola de Wiesbaden (dir. Ximena Gonzáles)  et l’Ensemble vocal « Praeludium » de Liège (dir. Patrick Wilwerth) ont animé la célébration, en  alternant  avec brio les mélodies grégoriennes, le plain-chant liégeois et de superbes polyphonies inspirées par la liturgie de saint Jean Chrysostome.

    La cérémonie s’est terminée par la bénédiction du Saint-Sacrement ponctuée par le « tantum ergo liégeois », chanté avec conviction par toute l’assemblée, et la vénération populaire des reliques de sainte Julienne de Cornillon, initiatrice de cette fête aujourd’hui universelle mais  née à Liège en 1246. Un moment de convivialité s’en est suivi jusqu’à 22h00  

    La célébration au Saint-Sacrement: quelques photos 

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    L'homélie de l'évêque à Saint-Martin et au Saint-Sacrement: 

    Chers Frères et Sœurs, 

    Cette année, un grand hasard fait que la Fête-Dieu tombe le même jour que la mémoire liturgique de la bienheureuse Ève de Saint-Martin, qui était recluse dans une maisonnette accolée à cette église Saint-Martin, du côté gauche. Ève, vous le savez, était une amie intime de saint Julienne de Cornillon (1193-1258), qui fut l’instigatrice de la Fête-Dieu, la fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ. Ève avait choisi de mener une vie de prière à l’ombre de la collégiale. Elle disposait d’une recluserie : c’était une petite maison avec une chambre à l’étage, où Julienne pouvait loger de temps en temps. Ève pouvait entrer dans l’église, y prier et aider à l’entretien. Elle était en relation directe avec les chanoines et conversait régulièrement avec eux, en particulier avec Jean de Lausanne, qui sera rapidement acquis à la cause de la célébration de cette nouvelle fête. Grâce à Ève, sainte Julienne pourra consulter à ce sujet des personnsages importants comme Jacques Pantaléon de Troyes, archidiacre de Campine, le futur pape Urbain IV ; puis Hugues de Saint-Cher, provincial des dominicains, futur cardinal et légat du pape ; et enfin l’évêque Robert de Thourotte, qui officialisera la fête en 1246 pour le diocèse de Liège. C’est donc grâce à Ève que Julienne sera connue et prise au sérieux.

    Ève avait une vue spirituelle intense. Elle reçut dès le début la révélation dont bénéficiait Julienne : la lune à laquelle il manquait une fraction (symbole de l’hostie, pain rompu, en l’honneur de laquelle Julienne avait rêvé d’une nouvelle fête ; celle-ci sera placée le jeudi après la Trinité, c’est-à-dire quelques jours après la 3e pleine lune de printemps ; c’est pourquoi ce soir, vous pourrez admirer dans le ciel la lune à laquelle il manque une fraction). Eve a donc suivi l’évolution spirituelle de Julienne, elle a connu tous les tracas qui lui étaient fait, elle l’a même accueillie dans sa recluserie quand Julienne était chassée de Cornillon. Eve a soigneusement retenu et noté tous ces faits. La chronique qu’elle a écrite en vieux français est la base de la Vita latine de Sainte Julienne, comme en témoigne le rédacteur resté anonyme. Ève était donc une femme lettrée et cultivée. Elle était une véritable maîtresse spirituelle pour Julienne.

    Après la mort de Julienne en 1258, c’est Ève, qui avec les chanoines de S.-Martin, continuera le combat pour la promotion de la Fête du Saint Sacrement. Quand le pape Urbain IV étendit la fête à l’Eglise universelle en 1264, il adressa à Ève une lettre personnelle pour lui présenter la bulle d’institution de la Fête-Dieu. Fait rarissime au moyen âge : un pape écrit publiquement à une simple femme ! 

    « Nous savons, ô fille, que votre âme a désiré d'un grand désir qu'une fête solennelle du Très Saint Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ soit instituée dans l'Eglise de Dieu (...). Réjouissez-vous parce que Dieu tout-puissant vous a accordé le désir de votre cœur et la plénitude de la grâce céleste ne vous a pas privée de la volonté que vos lèvres avaient exprimée. » 

    Cette lettre est la preuve de l’importance qu’Ève avait acquise dans l’Eglise. Elle est morte dans la recluserie de cette église le 14 mars 1265 et a été enterrée au fond de l’église même : nous fêtons donc le 750e anniversaire de sa mort. Tout cet épisode nous montre le rôle des femmes dans l’Église, à travers leur sensibilité à la présence du Christ dans leurs vies. Car, c’est la communion au Christ que Julienne veut promouvoir par l’instauration d’une fête pour l’eucharistie. C’est le lien concret et actuel avec Jésus. 

    Jésus en effet a voulu que nous restions en communion avec lui, après sa mort et sa résurrection. C’est pourquoi, à la veille de sa mort, il a partagé le repas avec ses disciples. L’évangéliste Marc, nous venons de l’entendre, a raconté dans le détail la préparation de ce repas et le soin mis par Jésus à le faire préparer (Mc 14,12-26). Durant le repas, Jésus a pris le pain, l’a rompu et a dit une phrase étonnante : « Prenez, ceci est mon corps ». Il a donc partagé son corps, c’est-à-dire toute sa vie, comme on partage le pain, afin que nous soyons unis à lui et que notre vie se nourrisse de sa vie. Ensuite Jésus, après avoir fait passer la coupe de vin, insiste sur son sang : « Ceci est mon sang, dit-il, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude ». Jésus en effet allait verser son sang, donner sa vie, à travers la passion et la mort qui lui ont été infligées le lendemain. 

    Cela nous fait penser à tous ceux qui versent leur sang aujourd’hui, tous ceux qui souffrent de la violence, tous ceux qui sont malades ou mourants.
 Chaque fois que j’entends annoncer à la radio ou à la TV : « un mort dans tel attentat », « x morts dans tel bombardement », « autant de morts dans le naufrage d’un bateau d’immigrés dans la Méditerranée », je me dis : que de morts anonymes, que de personnes victimes de la violence qui resteront à tout jamais inconnues. Jésus les a en quelque sorte représentées dans sa mort, en annonçant qu’il versait son sang pour la multitude. Jésus veut tirer de l’oubli ceux qui meurent seuls et abandonnés et nous ouvrir les yeux sur eux, comme il nous a ouvert les yeux sur le sens de sa mort. En cette Fête-Dieu, nous sommes donc sollicités à être solidaires de ceux qui meurent aujourd’hui de manière injuste, comme Jésus est mort de manière injuste. Et nous sommes sollicités à faire de notre vie un don pour travailler à un monde meilleur. Car Jésus ne nous laisse pas dans l’abandon ou la résignation face à la mort. Il ajoute : « Je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le Royaume de Dieu ». Jésus nous promet le vin nouveau du Royaume de Dieu. En effet, son message et sa vie sont si parfaits qu’ils ne peuvent sombrer dans l’oubli. Ils sont des grâces pour nous aujourd’hui. Ils sont nourritures pour nous aujourd’hui. Comme dit la Lettre aux Hébreux : « Ce don de soi purifie nos consciences des actes de mort pour que nous puissions célébrer le culte du Dieu vivant ». Oui, nous allons célébrer avec joie le culte du Dieu vivant dans cette eucharistie et nous aller cheminer en peuple saint au cœur de la ville pour vivre comme un peuple en marche et un peuple dans la joie.

    Amen. Alleluia !

    +Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège

  • 4-7 juin : Célébration de la Fête-Dieu à Liège

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    Sans titre2.pngcliquer sur les images pour accéder au dépliant dans un format plus lisible

    A noter aussi:

    Dimanche 7 juin 

    En l’église Saint-Jacques, place Saint-Jacques

    11h00

    • Messe festive des familles,
      avec animation pour enfants autour du thème de la petite Julienne de Cornillon

    Animée par la Communauté de l’Emmanuel, l’UPSL et l’équipe de Saint-Jacques

    Au Carmel de Cornillon, Sanctuaire de Sainte-Julienne 

    8h00 :

    • messe chantée

    de 9h à 12h  et  de 14h à 18h :

    • adoration du Saint-Sacrement

    16h30 :

    • Vêpres du Saint-Sacrement
    • Salut et Bénédiction du Saint-Sacrement

    Animé par les sœurs du Carmel de Cornillon

  • Plain-chant sur Liège le samedi 30 mai 2015

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    la schola Resupina de Vienne 

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    l'académie de chant grégorien à Liège

     

    LE PROGRAMME 

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    16h00 concert à l’église des Bénédictines (Bd d’Avroy, 54)

    par les élèves de l’académie de chant grégorien à Liège (dir. Stephan Junker) 

    "Le chant romano-franc célèbre Charlemagne († 814)" : 

     Alleluia Laudate Pueri , antienne de l’office de saint Charles

    Iuxta sanctarum, antienne de l’office de saint Charles

    Veterem hominem,  antienne du temps de l’épiphanie introduite à Byzance sous l’impulsion de Charlemagne

    O Rex Orbis, hymne de l’office de saint Charles 

    Kyrie fons bonitatis, kyrie tropé en déchant, originaire de Bohème (ms Munich)

    Summi Regis Archangele, séquence composée par Alcuin et dédiée à Charlemagne

    Domine convertere , antienne de l’office

    Ecce Virgo, antienne de communion

    Lux vera lucis radium, hymne en déchant dédiée à sainte Ludmilla (Bohême)

    Christus vincit , acclamations carolingiennes pour le sacre de Charlemagne

     

    par la Schola Resupina de Vienne (dir. Isabell Köstler)

    "Chants de l’office de la Trinité" : 

    Antienne des Laudes

    Improvisation sur l’antienne Benedicta sit

    Repons Canticum Benedicite 

    A l’orgue Le Picard (XVIIIe s.) des Bénédictines 

    Patrick Wilwerth 

     

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    18h00, à l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132)

    célébration de la messe festive de la Trinité 

    selon le missel de saint Jean XXIII:

     

    Introït, Graduel,  Alleluia, Offertoire

    Hymne  de la Trinité, Benedictus es,  Domine Deus Patrum nostrorum

    Gloria  IV cunctipotens genitor Deus et Credo IV 

    chantés par la Schola Resupina

     

    Kyrie en déchant,  Fons bonitatis,

    Sanctus, Agnus Dei et Deo gratias de la messe Pater cuncta

    Hymne en déchant  Lux vera lucis radium 

    chantés par les élèves de l’académie de chant grégorien à Liège 

     

    A l’orgue Thomas : Patrick Wilwerth 

     

    Entrée libre à toutes les manifestations. Plus de renseignements: tel. 04.344.10.89 ou email sursumcorda@skynet.be

  • A l’Université de Liège, le mardi 26 mai 2015 : Regards croisés des religions monothéistes sur la famille

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    Judaïsme, Christianisme et Islam : quel regard les trois grandes religions monothéistes portent-elles sur la famille ? ce mardi 26 mai, une centaine d’invités ont pris part au lunch-débat organisé sur ce thème à l’université de Liège par le groupe Ethique sociale et le Cercle inter-facultaire de l’Union des étudiants catholiques.

    Trois orateurs ont pris successivement la parole : Albert Guigui, grand rabbin de la communauté israélite de Bruxelles, Renée Toussaint, professeur de philosophie au séminaire de Namur et Radouanne Attiya, assistant à l’université de Liège (service de langue arabe, des études islamiques et de l’histoire de l’art musulman). Les échanges étaient modérés, avec intelligence et diplomatie, par le chanoine Armand Beauduin, ancien secrétaire général de l’enseignement catholique.

    11220072_925969127446618_8529644565881435913_n.jpgPremier orateur, le grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui a fait  observer que l’étymologie du texte hébraïque de la Genèse présente la femme à la fois comme aide et opposée à l’homme.

    Pluralité et unité sont donc présentes à la racine du couple : elles postulent une connaissance mutuelle non pas du même mais de l’autre. Cette harmonie recherchée des contraires doit s’inscrire dans la logique du don et de la gratuité, seule capable de fonder un lien matrimonial durable.

    Ce qui caractérise la crise actuelle du couple, c’est l’absence d’une réelle connaissance de l’autre, qui débouche sur l’incompréhension, le conflit, l’échec, le divorce. Le  mariage ne peut se réduire à un contrat, un donnant-donnant qui induit d’incessantes revendications. Il puise sa force dans la capacité de donner sans attendre de retour, pour permettre une adaptation à l’autre, comme le symbolise l’eau qui épouse les formes  du puits auprès duquel nombre d’unions bibliques se sont nouées.

    Le rôle de la femme est déterminant dans la tradition familiale juive puisque la transmission de la judaïté se fait par elle : son avenir dépendant donc des femmes.  Et ce sont elles qui allument les lumières du Shabbat autant que la morale et les valeurs du judaïsme.

    auton26-048c1.jpgDeuxième intervenant : Mme Toussaint, professeur au séminaire de Namur, prend appui sur la Parole du Christ. L’institution du mariage est antérieure à cette Parole mais le Christ évoque le mariage pour insister sur l’importance du lien conjugal que Dieu réalise et que l’homme ne doit pas séparer (Mt. 19).

    Jésus renvoie à l’origine, au livre de la Genèse, où se trouvent deux récits de la création.  Dans le premier, Dieu dit : faisons (au pluriel : Dieu est trine) l’humain à notre image. Dans le second,  l’homme s’exprimant pour la première fois, s’émerveille de la présence de celle qui lui est donnée comme compagne : il advient comme homme (avec le langage) parce qu’il a sa femme en face de lui. Ainsi, sont-ils deux personnes radicalement différentes mais de même nature, participant à une réalité unique et binaire à la fois. Ils constituent deux espèces distinctes et non deux types culturels : la différence sexuée est constitutive de ce que sont l’homme et la femme.  Leur rencontre apporte une surabondance d’humanité , une richesse d’amour, qui se prolonge dans l’enfant à naître de cette relation : union et procréation sont intimement liées. Par essence, le mariage est, en quelque sorte, un « sacrement naturel » de l’union, surabondant par le don de la vie que les parents sont invités à exercer de façon responsable (cfr l’encyclique « Humanae vitae »).

    Responsables parce que libres, l’homme et la femme ont pu aussi blesser et rompre l’alliance voulue par Dieu. Ainsi, le péché d’origine a-t-il aussi blessé leur union comme sacrement de l’alliance. De cette rupture procède l’institution civile du mariage, avec ses limites, telles que la polygamie ou le remariage.

    L’ordre que Jésus restitue pour un monde nouveau est celui de la grâce qui s’exprime, notamment, par l’union sacramentelle de l’homme et de la femme. Ce sacrement rend possible le pari initial d’une fidélité indissoluble : « ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » car, selon la Parole du Christ, ce qui est impossible à l’homme est possible à Dieu.

    attiya-440x300.jpgPour le troisième intervenant, M. Radouanne Attiya, assistant et doctorant à l’université de Liège,  il est difficile de parler d’une doctrine de la famille dans l’islam qui, en cette matière, se faufile entre judaïsme et christianisme. Des textes coraniques, on peut tirer deux choses :

    - D’une part, la subjectivité de l’homme et celle de la femme sont mises sur le même pied, ce qui induit une égalité au sens religieux et sotériologique : mêmes droits et mêmes devoirs devant l’Eternel ;

    - D’autre part, une inégalité, au profit de l’homme, sur le plan juridique et social. Mais l’islam a fait évoluer la famille qui était à l’origine purement clanique pour faire du mariage un élément  médiateur entre l’homme et la cité : l’amour, l’affection, la compassion, la tendresse sont prises en compte dans le Coran, où la femme est présentée comme « le miroir de l’homme ». Il s’en dégage une éthique de la famille, une moralisation, attentive notamment à la progéniture et à la transmission : même si l’évolution sociale vers la monogamie n’est pas totalement aboutie.          

    Les trois orateurs se rejoignent pour voir dans la sécularisation actuelle un défi qui tend à faire disparaitre la dimension religieuse de l’existence, conduisant à vivre comme si Dieu n’existait pas.

    JPS

     

  • Université de Liège : trois grandes religions confrontent leurs points de vues sur la famille, le mardi 26 mai prochain (18h00 , Bâtiment du Rectorat, Place du XX août 7, 1er étage : Salle des professeurs. Parcours fléché)

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    cercle_logo.jpgInscription nécessaire  au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (mercredi 20 mai 2015) :

    soit par téléphone : 04 344 10 89,

     

    soit par email : info@ethiquesociale.org

     

    soit via le site web éthique sociale, en cliquant ici: La famille dans les religions monothéistes (judaisme, christianisme, islam)