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Nous célébrons aujourd'hui avec une grande joie la fête de Tous les Saints. En visitant une pépinière botanique, on reste stupéfait devant la variété de plantes et de fleurs, et il nous vient spontanément à l'esprit la fantaisie du Créateur qui a fait de la terre un merveilleux jardin. Un sentiment analogue "nous cueille" lorsque nous considérons le spectacle de la sainteté : le monde y apparaît comme un "jardin", où l'Esprit de Dieu a suscité avec une merveilleuse fantaisie une multitude de saints et saintes, de chaque âge et condition sociale, de chaque langue, chaque peuple et culture. Chacun est différent de l'autre, avec la singularité de sa personnalité humaine et de son charisme spirituel. Tous cependant portent imprimé le " sceau" de Jésus (cf Ap 7.3), c'est-à-dire l'empreinte de son amour, témoigné à travers la Croix.
Ils sont tous dans la joie, dans une fête sans fin, mais, comme Jésus, ce but, ils l'ont atteint en passant à travers les difficultés et l'épreuve (cf Ap 7.14), chacun affrontant sa part de sacrifice pour participer à la gloire de la Résurrection.
La solennité de la Toussaint est venu pour affirmer au cours du premier millénaire chrétien la célébration collective des martyres. Déjà en 609, à Rome, le Pape Boniface IV avait consacré le Panthéon, le dédiant à la Vierge Marie et à tous les Martyres. Ce martyre, par ailleurs, nous pouvons l'entendre au sens large, c'est-à-dire comme amour pour le Christ sans réserves, amour qui s'exprime dans le don total de soi à Dieu et à ses frères. Ce but spirituel, auquel tous les baptisés sont appelés, se rejoint en suivant la voie des "béatitudes" évangéliques, que la liturgie nous indique dans la solennité de ce jour (cf Mt 5,1-12a).
C'est la voie même tracée par Jésus et que les saints et les saintes se sont efforcés de parcourir, bien que conscients de leurs limites humaines. Dans leur existence terrestre, en effet, ils ont été pauvres en esprit, peinés pour les péchés, indulgents, affamés et désireux de justice, miséricordieux, purs de coeur, artisans de paix, persécutés pour la justice. Et Dieu les a fait participer à sa félicité : ils l'ont goûtée dans ce monde et, dans l'au-delà, ils en jouissent dans la plénitude. Ils sont maintenant consolés, héritiers de la terre, rassasiés, pardonnés, ils voient Dieu dont ils sont les enfants. En un mot : "en eux est le Règne des Cieux"(cf Mt 5,3.10). En ce jour, nous sentons se raviver en nous l'attraction vers le Ciel, qui nous pousse à hâter le pas de notre pèlerinage terrestre. Nous sentons s'allumer dans nos coeurs le désir de nous unir pour toujours à la famille des saints, dont nous avons maintenant déjà la grâce de faire partie. Comme le dit un célèbre chant spiritual : "Lorsque viendra la troupe de tes saints, oh comme je voudrais, Seigneur, être parmi eux !".
Puisse cette belle aspiration brûler en tous les chrétiens, et les aider à dépasser chaque difficulté, chaque peur, chaque tribulation! Mettons, chers amis, notre main dans la main maternelle de Marie, Reine de tous les Saints, et laissons nous mener par Elle vers la patrie céleste, en compagnie des esprits bienheureux " de chaque nation, chaque peuple et chaque langue" (Ap 7.9). Et unissons déjà dans la prière le souvenir de nos chers défunts que demain nous commémorerons
Propre du XVIIIe dimanche après la Pentecôte, Kyriale “Orbis Factor”
avec le concours du
COLLEGIUM GREGORIANUM MERGELLAND
Le Mergelland est cette région frontalière du Sud-Limbourg néerlandais qui étend son paysage de marnes, collines, vergers et pâturages entre Maastricht, Vaals et Kerkrade.
Le Collegium Gregorianum de ce “pays de marnes” (mergelland) a été fondé en 1977. Il poursuit un triple but: approfondir la spiritualité chrétienne personnelle par le chant grégorien, améliorer la connaissance des fondements du chant grégorien et son interpretation authentique, pratiquer le chant gregorien dans la liturgie de nos jours.
Actuellement le Collegium comprend de 13 membres. Il est dirigé par Peter Schroen et son assistant Robert Boersema. Plusieurs membres du collegium se sont perfectionnés au Centre grégorien de Drongen (Tronchiennes, près de Gand). Peter Schroen et Robert Boersema ont acquis leur formation chez le professeur Alfons Kurris au conservatoire de Maastricht. Les choristes participent régulièrement aux journées d’études de la ‘Stichting Musica Gregoriana’ de Roermond (NL).
Le Collegium n’est pas lié à une église particulière, mais il contribue régulièrement aux offices de paroisses et couvents, aux Pays Bas comme en Belgique. Sur demande il se produit aussi volontiers en concert.
Après le millier de fidèles présents le jeudi 19 mars à la basilique Saint-Martin pour la messe et la procession dans les rues de la ville jusqu'à la cathédrale, plus de quatre cents Liégeois (photo) se sont encore retrouvés avec leur Evêque le samedi 21 juin à 18h à l’église du Saint-Sacrement pour la célébration de la Fête-Dieu selon la forme extraordinaire du rite romain : une messe priante où au chant des fidèles répondait celui de l’Ensemble « Praeludium » (issu du Chœur universitaire de Liège) et des Voix féminines du Chœur grégorien de Paris. On retiendra, en particulier une superbe interprétation, souple et déliée, du « Lauda Sion » dont la monodie était entrelacée tantôt par le déchant, tantôt par l’ison tenu en sourdine. Une mention toute spéciale revient aussi à la belle illustration des antiennes de l’office primitif de cette solennité ainsi qu’au florilège de polyphonies sacrées offert par les universitaires liégeois.
Dans le transept de l'église, une exposition de gravures anciennes, pièces d’orfévrerie et ornements liturgiques appartenant pour la plupart au Trésor de la Cathédrale de Liège illustrait le thème « Liège et la Fête-Dieu » : on a pu la visiter durant tout le week-end.
Sans vouloir anticiper le bilan que feront les autorités ecclésiastiques, on retiendra que, loin de se faire concurrence, ces manifestations et sans doute aussi les autres inscrites au programme de ce « Triduum de la Fête-Dieu à Liège » ont eu un effet cumulatif. Belle preuve, en tout cas, qu'on peut faire l'unité dans la diversité.
Nous formons des vœux pour qu'on progresse ainsi dans l'avenir, de sorte que le renouveau de cette fête au cœur de la Cité de l’Eucharistie s'inscrive vraiment dans la durée et la même convivialité.
Voici le texte de l’homélie prononcée par Monseigneur Jean-Pierre Delville lors de la messe qu’il a célébrée à l’église du Saint-Sacrement :
Homélie de la Fête Dieu à l' église du Saint Sacrement
1 Cor 11,23-30 ; Jn 6,56-58
Jean-Pierre Delville, évêque de Liège
21 juin 2014
« Chers Frères et Sœurs,
C’est une joie toute particulière qui marque notre célébration, puisque nous fêtons aujourd’hui trois anniversaires ! Le premier, c’est le vôtre, puisque l’an dernier, à la même date, vous m’aviez invité à célébrer ici la Fête-Dieu, alors je n’étais pas encore ordonné évêque. Le second anniversaire est plus important : nous célébrons cette année les 750 ans de l’universalisation de la Fête-Dieu, par le pape Urbain IV en 1264 ! Ce sont donc les 750 ans de la bulleTransiturus, qu’il écrivit à cette occasion, et de la lettre Scimus, o filia, adressée à Ève, recluse à S.-Martin à Liège, qui accompagnait un exemplaire de la bulle; dans ce mot personnel d’accompagnement, le pape écrit ceci : « Nous savons, ô Fille, que votre âme a désiré d’un grand désir qu’une fête solennelle du très saint Corps de notre Seigneur Jésus-Christ soit instituée dans l’Église de Dieu […]. Réjouissez-vous aussi parce que le Dieu tout-puissant vous a accordé le désir de votre cœur et que la plénitude de la grâce céleste ne vous a point frustrée de la volonté que vos lèvres avaient exprimée ! » Le pape souligne la dimension de désir qu’avait Eve d’une telle fête. Il décrit dans la bulle Transiturus comment le sacrement du Corps et du Sang du Christ nous fait passer du désert de la mort vers la force de la vie. Je cite : « Ô digne mémorial, dans lequel nous nous rappelons la mort de notre mort et la destruction de notre destruction ! » Le pape continue à montrer la force de vie de l’eucharistie en comparant Adam et le Christ: « L’homme (Adam) était tombé par la nourriture de l’arbre empoisonné, l’homme (par le nouvel Adam) a été relevé par la nourriture de l’arbre de vie. Là (chez Adam) était suspendu l’appât de la mort, ici (avec Jésus) est suspendu l’aliment de la vie. Le repas de l’un causa la blessure, le goût de l’autre apporta le salut. Le goût a blessé et le goût a guéri ».
Ce mystère de vie est aussi un mystère d’amour, l’amour de Dieu pour nous, qui se manifeste dans le don que Jésus nous fait de son corps et de son sang, c’est-à-dire le don de toute sa vie. Nous découvrons que nous sommes des gens qui sont aimés, et non pas des gens lancés dans la vie par le hasard des choses. Chacun de nous est aimé par le Christ et nous sommes invités à répondre à cet amour en communiant avec lui et en recevant son corps. Jésus nous a aimés le premier. Il est mort pour nous, c’est-à-dire qu’il est allé jusqu’au bout de sa vie d’amour, il n’a pas reculé au dernier moment. Mais il a voulu donner un signe du fait qu’il offrait sa vie pour nous. Ce signe a tellement marqué les disciples qu’il a fait l’objet d’une transmission officielle. Déjà 15 ans à peine après la mort de Jésus, S. Paul écrit aux Corinthiens : « J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai transmis ensuite ». Et S. Paul raconte alors la dernière Cène de Jésus et comment, Jésus a pris du pain, l’a rompu et l’a donné à ses disciples en disant : ceci est mon corps, faites cela en mémoire de moi. L’eucharistie est un geste d’espérance pour tous les disciples, malgré la mort qui va frapper Jésus. Come dit Paul : « Toutes les fois que vous mangerez ce pain et boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne ». Jésus annonçait sa résurrection et son retour, son retour dans chacune de nos vies et son retour à la fin des temps. Il ne nous abandonne pas et son message n’est pas mis aux archives, classé dans un classeur sur une étagère. Jésus est présent et nous soutient par la nourriture qu’il nous donne. Donc ce que nous célébrons aujourd’hui s’est transmis depuis le tout début du christianisme. Et cela, c’est le troisième anniversaire que nous fêtons aujourd’hui : l’anniversaire de l’institution de l’eucharistie par Jésus. Si je compte que Jésus est mort à 33 ans, nous célébrons le 1981eanniversaire de l’institution de l’eucharistie. Un anniversaire un peu décalé dans le temps, puisque le jeudi de la Fête-Dieu est une solennisation du Jeudi Saint, un peu comme une réplique, qui place la célébration de la dernière Cène de Jésus, non plus dans le temps de la passion, mais comme couronnement du temps pascal.
Cependant l’eucharistie n’est pas qu’un anniversaire, un mémorial. Elle est aussi un envoi en mission. C’est ce que souligne le pape François, dont nous avons eu la joie de recevoir le message jeudi 19 juin ; il souligne la dimension missionnaire de l’eucharistie : « Jésus parle en silence dans le mystère de l’eucharistie et nous rappelle chaque fois que Le suivre signifie sortir de nous-mêmes et faire de notre vie un don à Lui et aux autres » (Pape François, Homélie de la Fête Dieu, 30 mai 2013). « Devant ce mystère inépuisable d’amour et de vie, puissions-nous être toujours reconnaissants et conscients du trésor qui nous est confié, fidèles à nous en nourrir dans la communion tout à la fois sacramentelle et spirituelle, heureux de porter chaque jour dans l’adoration la mission de l’Eglise, qui est d’annoncer l’évangile à tous les hommes. »
Donc le principe même de la messe est de nous renvoyer hors de l’église pour témoigner de notre foi dans le monde et pour la vivre au quotidien. Le mot « messe » signifie d’ailleurs « envoi ». Soyons fiers de cet envoi en mission, qui donne à notre vie tout son sens et qui transmet au monde le salut. Amen. Alleluia ! »
Le jeudi 19 juin, ce fut une belle affluence et beau succès pour le retour de la grande procession officielle de la Fête-Dieu à Liège après une éclipse d'une quarantaine d'années. Un millier de Liégeois ont répondu à l'invitation de leur nouvel évêque et se sont retrouvés à la Basilique Saint-Martin, berceau de cette fête. La messe y a été célébrée par Mgr Jean-Pierre Delville entouré par le nonce apostolique et par plusieurs évêques dont celui de Roermond. Après une célébration très fervente, la foule a escorté le Saint-Sacrement dans les rues de Liège jusqu'à la cathédrale. On a pu constater qu'après avoir déserté la Cité Ardente pendant plusieurs décennies, cette manifestation a suscité à nouveau un très bel élan de ferveur populaire. Merci, Monseigneur !
La fête continue
rendez-vous ce samedi 21 juin à 18 heures à l’église du Saint-Sacrement pour la Solennité de la Fête célébrée par l’évêque lui-même selon la forme extraordinaire du rite romain : avec le concours des voix féminines du Chœur grégorien de Paris et l’Ensemble « Praeludium » issu du Chœur universitaire de Liège : une vraie fête de la musique liturgique au service de l’Eucharistie.
A noter aussi que, dimanche, l’évêque sera dans le quartier d’Outremeuse pour sa troisième messe de la Fête-Dieu, suivie d’une nouvelle procession...
Le 21 juin n’est pas seulement le jour de la fête de la musique et le premier jour de l’été. On commémore aussi, cette année, le 750e anniversaire de l’extension d’une grande fête liégeoise à l’Église universelle : la Fête-Dieu
A cette occasion, Monseigneur Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, célébrera une messe solennelle ce samedi 21 juin à 18 heures, à l’église du Saint-Sacrement (Boulevard d’Avroy, 132, à Liège).
La liturgie se fera dans la forme extraordinaire du rite romain et sera rehaussée par une prestation des voix féminines du Chœur grégorien de Paris et celle de l’Ensemble polyphonique Praeludium issu du Chœur universitaire de Liège.
Les participants auront aussi l’occasion d’admirer, après l’office, une exposition de pièces du Trésor de la Cathédrale de Liège sélectionnées pour illustrer le thème de la fête.
La Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement, nous invite à proclamer notre foi dans la présence réelle du Christ sous les espèces eucharistiques consacrées lors de chaque messe : sous ces humbles apparences du pain et du vin, Jésus a voulu demeurer vivant parmi nous, tous les jours et jusqu’à la fin des temps. Cette fête est née au diocèse de Liège en 1246, sous l’impulsion de sainte Julienne de Cornillon et d’Ève de Saint-Martin. Elle fut étendue ensuite au monde entier, voici 750 ans par le pape Urbain IV (bulle «Transiturus » du 11 août 1264).
Chants de la Messe
Propre grégorien de la Messe de la Fête-Dieu. Plain-chant liégeois : repons « sacerdos summus » et antienne ad magnificat « Jesu bone » extraits des vêpres de l’office primitif de la Fête-Dieu, « Tantum ergo » liégeois. Kyrie et Gloria de la « messa a quattro voci de Claudio Monterverdi (1567-1643), motets "O Rex gloriae" de Luca Marenzio (1553-1599 ) et "Panis angelicus" d'Henry Du Mont (1610-1684), choral " Jesus bleibet meine freude" extrait de la cantate BWV 147 de Jean-Sebastien Bach (1702-1766) et une composition (2003) de Patrick Wilwerth sur le Psaume 22 "Le Seigneur est mon berger".
Choristes
Les Voix féminines du Chœur grégorien de Paris : Alicia Santos est diplômée du conservatoire national de Colombie, du Conservatoire de Tours et de l’école grégorienne de Paris. Elle est actuellement master 2 pro Interprétation de la musique médiévale à l’Université de la Sorbonne. Mélusinede Pas est diplômée de l’école de la maîtrise de Notre Dame de Paris et du chœur Grégorien de Paris. Paloma Gutiérrez del Arroyo est master 2 professionnel d´interprétation de la musique médiévale, université de la Sorbonne-Paris IV. Elle chante principalement au sein des deux ensembles dont elle est cofondatrice: le Puy de sons d´autrefois et l’ensemble Oiet. Sowon Kim est diplômée de l'école du chœur grégorien de Paris, du Conservatoire Francis Poulenc (XVIe arr.de Paris) et du Conservatoire de Pantin
L’Ensemble vocal Praeludium : créé en 1994 par Patrick Wilwerth, ce choeur de chambre compte une quinzaine de chanteurs, en majorité issus des classes de chant des académies de musique de la région liégeoise. Il se produit régulièrement dans le cadre « Nuits du Château de Beloeil » et dans les principales villes belges : de Liège à Bruxelles, Malines ou Anvers, dans un répertoire de musique ancienne mais aussi romantique et contemporaine. Son chef, l’organiste Patrick Wilwerth, est diplômé des conservatoires de Liège et Bruxelles, où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt . Il est professeur au conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de musique et dirige le chœur universitaire de Liège depuis 1993.
L’histoire du plain chant ne s’arrête pas avec l’âge d’or du grégorien (VIe-VIIIe s.), ni avec l’invention de l’organum et de la polyphonie. Au siècle même de Louis XIV, le gallicanisme inspire des plains chants qualifiés parfois de baroques dont certaines œuvres sont demeurées populaires jusqu’au XXe s., comme le salve regina oratorien ou les messes royales du Liégeois Henry Du Mont (1610-1684) : une littérature modale écrite avec un savoir faire qui mérite le détour.
Programme du concert
(16h, église des Bénédictines, Bd d’Avroy, 54)
Académie de chant grégorien:
Plain chant des liturgies royales
Introït « Ecce advenit » (fête des rois mages) • Alleluia « Potestats eius » (fête du Christ-Roi) • Offertoire « Posuisti » (couronnement des martyrs) • Antienne « Sancte martyr » (office de la fête du rois saint Olav de Norvège) • Antienne ad magnificat « Preciosus martyr » (vêpres de la fête du roi saint Olav de Norvège)
Gloria, Agnus Dei et Ite missa est de la « Messe Royale » du 1er ton (Henry Du Mont, 1669)
« Magnificat » du 6e ton royal en faux-bourdon (liturgie parisienne, 1739)
Patrick Wilwerth à l'orgue "Le Picard" (1737)
oeuvres baroques
Ensemble vocal "Artemiss" et Eric Mairlot à l’orgue:
«Miserere» à trois voix de Louis-Nicolas Clérambault (1676-1749)
Programme des chants de la messe
(18h, église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132)
Académie de chant grégorien:
Propre grégorien de la messe « Dignus est Agnus » en l’honneur du Christ-Roi
Kyrie, Gloria, Credo, Sanctus, Agnus Dei de la « Messe Royale » du 1er ton d’Henry Du Mont (Looz 1610 – Paris 1749)
« Magnificat » du Ton Royal (Paris, XVIIe s.)
Ensemble vocal « Artemiss » et Eric Mairlot à l’orgue :
Trois Motets
« Jubilemus, exultemus » et « consacrons nos airs » de François Couperin (1668-1733) • « Benedicam Dominum » d’Henry Du Mont (1676-1749)
PatrickWilwerth:
à l’orgue Thomas du Saint-Sacrement
La messe sera célébrée selon le missel de 1962
Les acteurs musicaux de la journée
Fondé en 2002 à Louvain-la-Neuve, l’Ensemble Vocal féminin Artemiss est initialement dirigé par Charlotte Messiaen qui dirige aussi l’Ensemble Vocal du Brabant-Wallon, dont les choristes sont issues pour la plupart. Quelques unes d’entre elles chantent ensemble depuis plus de vingt ans et les projets ponctuels qu’elles animent (mariages, concerts) entretiennent ce plaisir toujours renouvelé de se retrouver autour du chant. Elles ont eu la chance d’être accompagnées ou de recevoir les conseils de James Ottaway, Jacques Willemyns, Sébastien van Bellegem, Fabien Moulaert ou encore Nicolas Achten. Aujourd’hui, c’est Bénédicte Messiaen qui a repris la direction de l’Ensemble.
Né à Liège en 1968, Éric Mairlot étudie l’orgue aux Conservatoires royaux de Bruxelles et Liège avec Hubert Schoonbroodt et Anne Froidebise. Il y obtient plusieurs Premiers Prix ainsi qu’un Diplôme Supérieur d’orgue.
Licencié en musicologie de l’Université Libre de Bruxelles, il a collaboré de 1993 à 1995 à l’Inventaire des Orgues de Wallonie.
De 1996 à 1999, il a travaillé à la Bibliothèque royale Albert Ier de Bruxelles. Depuis 2000, il est rédacteur des programmes de salle de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège (OPRL) et chargé de programmation. En 2005, il a pris part à l’inauguration du grand orgue Schyven (1888) restauré de la Salle philharmonique de Liège, et en 2007, a joué la Symphonie « avec orgue » de Saint-Saëns avec l’OPRL en Suisse (Zurich, Berne et Genève). Depuis 2010, il est organiste titulaire du grand orgue Schyven (1884) de l’église royale Saint Jacques-sur-Coudenberg à Bruxelles, église principale du diocèse aux Forces armées belges. Depuis janvier 2013, il est également assistant bibliothécaire de l’OPRL.
L’Académie de Chant grégorien
est présente à Liège depuis 2003. Elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy. À Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, l’académie organise aussi des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers. A Liège, les cours sont animés par Stéphan Junker, avec le concours de Gérald Messiaen.
Stephan Junker
est licencié en philologie classique de l’Université de Liège et aussi diplômé du conservatoire de Bruxelles, où il fit partie de la classe de Jules Bastin. Il est titulaire d’une classe de chant au conservatoire de Verviers.
Patrick Wilwerth,
organiste, compositeur, professeur d’orgue au conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de la région liégeoise, est diplômé des Conservatoires royaux de Liège et de Bruxelles où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt. Outre ses activités dans le domaine de l’orgue et de la composition, Patrick Wilwerth a fondé en 1994 le chœur de chambre "Praeludium" et a été nommé en 1993, directeur artistique du chœur universitaire de Liège.
09h45 : bénédiction du buis, distribution et procession suivies de la grand’messe chantée en grégorien (latin, missel de 1962). Propre de la messe "Domine, ne longe". Kyriale XVII. Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motets classiques et orgue.
11h15 : bénédiction et distribution du buis suivies de la messe en français (missel de 1970). Lecture de la Passion selon saint Matthieu. Chants grégoriens, violoncelle et orgue.
Le 15 avril : Mardi-Saint
De 17h00 à 19h00 : confessions pascales et adoration du Saint-Sacrement exposé. Vêpres grégoriennes à 17h00, chapelet à 18h00, salut et bénédiction finale à 18h45
Le 17 avril : Jeudi-Saint
20h00 : messe de la dernière Cène (missel de 1970). Chants français, grégoriens, ambrosiens et mozarabes. Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Hymne « Pange lingua ». Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. «Tantum ergo » liégeois.
Le 18 avril:Vendredi-Saint
15h00 : Chemin de la Croix : méditation (abbés Cl. Germeau et A. Arimont) des quatorze stations. Chants grégoriens : hymne « Crux fidelis », antiennes « Adoramus Te » et « Salvator mundi ».
Le 19 avril : Samedi-Saint
20h00 : vigile pascale et messe de la Résurrection (français, missel de 1970)
Liturgie de la lumière (bénédiction du feu nouveau, procession des cierges, chant de l’ « Exultet », Lectures et Liturgie de l’eau (bénédiction de l’eau, renouvellement des promesses de baptême, aspersion et bénédiction des fidèles). Eucharistie, suivie du chant des Laudes.
Chants grégoriens : litanie des saints, antienne « vidi aquam », kyriale et triple alleluia de Pâques avec son antienne. Psalmodie du psaume 150: laudate Dominum.
Le 20 avril : Dimanche de Pâques
10h00 : grand’messe du jour de Pâques (latin, missel de 1962) chantée en grégorien. Kyriale « Lux et Origo ». Propre de la messe « Resurrexi ». Hymne « Lapis revolutus est ». Motets classiques et orgue.
11h15 : messe du jour de Pâques (français, missel de 1970). Chants français, grégoriens, violoncelle et orgue. Après la communion , hymne « O filii et filiae ».
Le regard porté sur le Christ ressuscité tout comme le regard porté sur le Christ en croix, nous incitent à penser : " le mal est ce qui n'aurait pas dû être ". Semblablement, le regard porté sur le Christ en gloire nous invite à penser que le mal n'est pas lié métaphysiquement à la finitude de l'existence humaine.
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Le regard porté sur le Christ glorifié nous enseigne plutôt, à mon sens, que le mal n'est pas lié à la finitude, puisque nous contemplons en Jésus glorifié une nature humaine qui reste toujours marquée par la finitude ; nous ne sommes ni des anges, ni des éléphants, ni des tulipes, nous sommes une nature humaine circonscrite, déterminée, nous ne sommes pas n'importe quoi, et Jésus ressuscité n'a pas perdu les contours qui déterminent la nature humaine. Et pourtant " le Christ ressuscité ne meurt plus, la mort n'a plus sur lui aucun pouvoir ", c'est une humanité qui n'est plus infectée par le mal. Ce regard nous enseigne, me semble-t-il, la contingence du mal : le mal est ce qui aurait dû ne pas être, ce qui, espérons le, ne sera plus. A partir du Christ en gloire, nous espérons être délivrés du mal. Je sais que le problème demeure, il est lancinant, du mal qui semble irrécupérable, celui de Satan, celui des anges mauvais, celui des damnés ; mais nous espérons et nous prions chaque jour pour être libérés du mal, nous espérons un ciel nouveau, une terre nouvelle où il n'y aura plus ni pleurs, ni cris, ni deuil, ni mort, parce que l'ancien monde s'en sera allé. Donc, la contingence du mal laisse place à l'espérance eschatologique d'un univers réconcilié ; et, dans l'autre direction, la contingence du mal permet de penser - pourquoi pas ? - une existence humaine et un monde originellement intègre.
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Actuellement, la théologie manque de perspectives eschatologiques et cosmiques, et elle manque d'audace également dans la manière d'aborder le drame du mal. Or, tout ce que la théologie écarte de son regard, de son champ de vision est, pour le meilleur et le plus souvent pour le pire, récupéré par d'autres visions du monde. Quand les théologiens ne parlent plus du destin de l'individu au delà de la mort, qui va en parler sinon les spirites, les voyants et les adeptes des sciences occultes ?
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Dans ma vie de prêtre et de philosophe, théologien (tout cela avec beaucoup de guillemets), ce fut l'éblouissement quand il m'a été donné de mieux saisir, grâce, notamment, à Hans-Urs von Balthazar qu'avec la résurrection de Jésus a commencé un univers nouveau et que cet univers existe. On perçoit aussitôt qu'il y a différents champs dans la profondeur du réel ; ce que nous expérimentons actuellement du réel n'est qu'une mince pellicule... Comme disait Newman, le monde que nous percevons est la frange inférieure de la parure des anges, une formule poétique, sans doute, mais hautement significative: il y a une profondeur du réel que nous ne soupçonnons pas. Je dois dire que cette appréhension du monde nouveau existant depuis Pâques réellement m'a aidé à accueillir avec prudence, mais quand même avec sympathie, toute une série de réalités dont la théologie généralement ne parle pas ou parle de manière gênée, par exemple le miracle.
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Est-ce que le miracle n'est pas une petite échappée, un petit clin d'œil adressé à l'ancien monde, comme dirait l'Apocalypse, par le nouveau ? Les apparitions - je sais bien qu'il faut du discernement pour voir celles qui sont authentiques et celles qui ne sont que des créations purement humaines - les apparitions, celles qui sont reconnues, et celles qui peuvent encore l'être, ne sont-elles pas à l'intérieur de ce monde-ci, un regard qui s'ouvre vers nous à partir de la réalité du monde nouveau ?
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Et, soit dit en passant, ce qui fait la beauté de l'eucharistie qu'on célèbre chaque jour, c'est que l'eucharistie est à l'intérieur de ce monde la présence réelle et réalisante du monde nouveau. Chaque fois que nous célébrons l'eucharistie, nous débarquons en quelque sorte pour un temps dans ce qui est au-delà du temps, nous débarquons sur le sol ferme de l'éternité, un petit peu comme dans le dernier chapitre de l'évangile de Jean, les disciples qui sont sur les eaux mouvantes de l'existence terrestre débarquent sur le sol ferme où se tient le ressuscité qui leur a préparé la nourriture : " Venez déjeuner ".
Extrait de la conférence donnée par Monseigneur Léonard à la réunion inaugurale du Projet Nouveau Regard, à l’abbaye bénédictine Saint-Paul de Wisques (Nord-Pas de Calais).
« Stabat Mater « de Giovanni-Battista Pergolèse, 1736, (extraits)
par Patricia Moulan (alto) et Mutien-Omer Houziaux (orgue)
« Feria Quarta Cinerum »
Comme toute fête de l’année au calendrier chrétien, le mercredi des cendres, par lequel débute le carême, se situe en référence à la fête des fêtes qu’est Pâques qui célèbre le passage de la mort à la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. Fête tellement importante qu’elle est célébrée durant cinquante jours (de là vient le mot Pentecôte), et qu’elle est précédée d’une préparation de quarante jours. Le mot "carême" est la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie quarantième -sous-entendu : jour, le quarantième jour étant le jour de Pâques.
Cette préparation est un temps de cheminement spirituel, tout entier orienté vers Pâques, pour ceux qui se préparent à être baptisés à la veillée pascale et pour tous les fidèles. Il est marqué par le jeûne (privation), la prière et le partage(charité, solidarité), et pas seulement comme pratique à observer - d’ailleurs le plus discrètement possible (voir Matthieu 6, 5-18 "Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu… mais parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes") - mais véritable démarche spirituelle. La durée de quarante jours est d’ailleurs à mettre en relation avec les 40 jours de Jésus au désertprécédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les quarante ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en Terre promise.
C’est pour tenir les quarante jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection - même en temps de Carême - que le début de celui-ci fut avancé au mercredi avant le 1er dimanche de carême. La cendre évoque la faiblesse de l’homme (cf. Genèse 3, 19 "Souviens-toi que tu es poussière…"), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l’homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). Pour les chrétiens, l’imposition des cendres est avant tout, un rite pénitentiel dont la signification est portée par la phrase que prononce le prêtre en faisant le geste : "Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle." (Marc 1, 15).
"Ne tarde pas, dit le Seigneur, convertis-toi à Dieu, et ne diffère pas de jour en jour." Ce sont les paroles de Dieu et non les miennes; vous ne les avez pas entendues de moi, mais moi je les entends avec vous : "Ne tarde pas, dit-il, convertis-toi au Seigneur." Mais toi tu réponds : "Demain! demain!" (dans le latin du texte : "Cras! cras!") Quel croassement de corbeau! Comme le corbeau envoyé de l'arche n'y est pas revenu et, maintenant qu'il est vieux, dit encore : Demain! demain! C'est le cri du corbeau : tête blanche et coeur noir. Demain! demain! c'est le cri du corbeau : le corbeau n'est pas revenu à l'arche, la colombe est revenue. Qu'il se perde donc, le croassement du corbeau, et que se fasse entendre le gémissement de la colombe." Saint Césaire d'Arles, 470-542
Ce 14 février 2014, Mgr André Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, a ordonné trois diacres pour la Fraternité des Saints Apôtres. Ce nouvel institut, inspiré par l’abbé Michel-Marie Zanotti-Sorkine, curé des Réformés à Marseille, a été reconnu par Mgr André Léonard le 6 avril 2013. À l’heure où la nouvelle évangélisation apparaît comme un besoin pressant, le primat de Belgique donne donc à son pays (et bientôt à la France ?) une communauté missionnaire nouvelle placée sous le patronage des apôtres qui convertirent les foules après le trépas et la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ.
L’ordination diaconale a eu lieu en la basilique du Sacré-Cœur à Koekelberg. Avec une vingtaine de prêtres et un concours nombreux de fidèles, Mgr André Léonard a ordonné diacres les trois premiers frères. Ceux-ci sont rattachés au diocèse de Malines-Bruxelles, avec leur charisme propre. Treize autres séminaristes suivent actuellement leur formation sacerdotale dans les séminaires de Namur et Louvain en vue de rejoindre la Fraternité des Saints Apôtres.
Après la reconnaissance canonique de la Fraternité Saint-Thomas Becket, accordée par Mgr Léonard en 1995, alors qu’il était évêque à Namur, voici donc aujourd’hui celle des Saints-Apôtres : pour sa re-christianisation, la Belgique a besoin de ce type de communautés nouvelles comme de pain.