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Offices religieux - Page 26

  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, dimanche 3 janvier 2021, la célébration de messe traditionnelle de la Fête de l’Épiphanie du Seigneur, chantée en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Ecce advenit »; Kyriale de la messe IX  « Cum jubilo » (XIIIe s.); Credo III (XVIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    Épiphanie veut dire apparition, et, à l’origine, cette fête avait, chez les Orientaux, la même signification que celle de Noël à Rome. C’était la fête du Verbe éternel se révélant, revêtu de chair, à l’humanité. On vénérait en particulier trois circonstances différentes de cette révélation historique, l’adoration des Mages à Bethléhem, la conversion de l’eau en vin aux noces de Cana et le baptême de Jésus dans le Jourdain.

    Bradi Barth 10bc30991ca90ebc3e6e22d382a135f2.jpgA Rome, dans un milieu très positif et tout à fait étranger à l’exaltation mystique des Orientaux, la fête historique de la Nativité de Jésus acquit toutefois une telle popularité, qu’aujourd’hui encore elle est l’idée dominante de toute la liturgie de cette période. Il y eut, il est vrai, quelque incertitude quant à la date, et un dédoublement s’ensuivit. La solennité du 6 janvier (*) fut avancée, sur les bords du Tibre, de deux semaines, en faveur exclusivement de Noël, mais l’antique théophanie demeura à sa place, quoique appauvrie dans sa conception, puisque la crèche de Bethléhem, comme par attraction, donna un plus grand éclat à l’adoration des Mages, aux dépens de la signification originaire du baptême dans le Jourdain.

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    (*) Pour l’Église catholique, « l’Épiphanie est célébrée le 6 janvier», ainsi que le soulignent les Normes universelles de l’année liturgique et du calendrier(§37) annexées au Missel romain. Ce principe connaît toutefois des exceptions, en particulier dans les pays où le 6 janvier n’est pas un jour chômé, permettant ainsi aux fidèles de se rendre à la messe. Dans ces pays, l’Épiphanie est alors fixée «au dimanche inclus dans la période du 2 au 8 janvier». 

    L’introït s’inspire librement de Malachie (III, 1) et fut chanté par les Byzantins quand ils vinrent à la rencontre du pape Jean Ier. Il est adopté aussi comme verset responsorial au second dimanche de l’Avent, mais on ne retrouve pas la source directe d’où il provient. « Voici qu’arrivé le Seigneur et Dominateur, qui porte en main le règne, la puissance et le commandement. »

    La lecture est tirée d’Isaïe (LX, 1-6) et traite de la vocation des gentils à la foi et de leur droit de cité dans le royaume messianique. Les ténèbres du péché couvrent la terre, mais dans l’Église resplendit bien vive la lumière divine, vers laquelle tous les peuples dirigeront leurs regards. Les nations s’efforceront à l’envi d’entrer dans la grande famille catholique, et la louange du Seigneur retentira dans tout l’univers.

    Le verset graduel est tiré du même passage d’Isaïe, et montre les nations qui accourent au berceau du Messie, apportant l’or et l’encens. La strophe alléluiatique, au contraire, provient de saint Matthieu (II), là où les Mages disent être venus adorer le Messie après l’apparition de l’étoile. C’est toujours la foi qui illumine notre route vers Dieu, en sorte qu’on ne peut Lui plaire sans elle.

    La lecture évangélique est prise en saint Matthieu (II, 1-12), là où il narre l’arrivée des Mages à Jérusalem, le trouble d’Hérode et du Sanhédrin, et finalement l’offrande des dons à Jésus assis sur les genoux de Marie. Il est remarquable que l’Évangéliste ne parle pas de saint Joseph, comme s’il s’agissait d’un personnage entièrement étranger à la scène. Le saint patriarche dut certainement se trouver là, et même, en sa qualité de pater familias, exerça-t-il à cette occasion un rôle très important. Pourtant le silence de saint Matthieu et la précision constante avec laquelle il n’envisage que la maternité de la Sainte Vierge, nous montrent qu’ici, mieux qu’une relation uniquement historique, nous avons une profonde représentation dogmatique du Verbe de Dieu fait homme, reconnu et adoré par les grands du monde, sur les genoux de sa Mère. Saint Joseph n’a aucune part essentielle en ce mystère, Marie en a une. C’est pourquoi l’Évangéliste nous a tracé son merveilleux tableau théophanique, excluant tous ces personnages accessoires qui, n’étant pas requis par la scène, en auraient troublé ou affaibli le concept essentiel.

    L’offertoire rappelle cette prédiction du psaume 71, où il est dit que les rois de Tharsis et des îles porteront des présents, les rois de Scheba et de Seba offriront des tributs au Monarque universel du monde.

    L’antienne durant la Communion répète le verset alléluiatique.

    La collecte eucharistique demande la réalisation pour nous du mystère de ce jour, fêté par l’Église avec des rites si profonds et si solennels ; en d’autres termes, la théophanie de Jésus apparaissant à l’âme.

    La vie intérieure du chrétien est une reproduction de la vie de Jésus ; aussi le but de l’Église en nous proposant le cycle annuel des fêtes, n’est-il pas simplement commémorer les grandes époques historiques de la Rédemption humaine, mais encore d’en renouveler l’effet spirituel dans nos âmes. C’est pourquoi, dans l’office nocturne d’aujourd’hui, nous ne chantons pas seulement que le Christ est apparu aux Mages il y a vingt siècles, mais aussi qu’il s’est révélé à nous-mêmes.

    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

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  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, la messe traditionnelle de ce 27 décembre 2020,dimanche dans l’octave de Noël, chantée en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Dum medium »; Kyriale de la messe IX  « Cum jubilo » (XIIIe s.); Credo III (XVIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    Le dimanche dans l’octave de la Nativité chante la royauté du Seigneur cachée dans le silence, l’humilité et l’obéissance. C’est que le Fils éternel a voulu prendre la « forme d’esclave » » pour libérer ceux qui étaient esclaves du péché, et en faire les libres enfants de Dieu.

    nativity-scenes-famous-paintings-scnes-de-la-nativit-les-tableaux-clbres-11-638.jpgDans son célèbre « Dialogue des carmélites », l’écrivain Georges Bernanos Bernanos a repris cette oxymore du « petit Roi de gloire » dont il souligne à la fois la puissance et la faiblesse qui renvoient aux priorités de la « kénose » du Christ : le royaume de Dieu (tout à la fois présent et absent) et les pauvres (tout à la fois mendiants et rois).

    Le chant d’entrée de cette messe exalte ainsi l’incarnation du Sauveur dont l’avènement s’opère dans le mystère et le silence, au milieu de la nuit de Bethléem tandis que le graduel et l’alleluia annoncent la majesté du Christ-Roi dont Siméon, dans la lecture extraite de l’évangile de saint Luc, prophétise qu’il sera un signe de contradiction : délivrance pour ceux qui l’accueillent, châtiment pour les autres. Car, comme le chante l’offertoire, si Dieu a fait de l’univers son siège inébranlable, Lui est de toute éternité et, par la Communion, le Christ vient prendre la tête de son peuple pour le conduire vers sa véritable patrie : le Ciel.

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  • Suivre ici en vidéo, dès aujourd’hui, la messe traditionnelle de ce Jour de Noël 25 décembre 2020 en l’église du Saint-Sacrement à Liège :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Puer natus est »; Kyriale de la messe IX  « Cum jubilo » (XIIIe s.); Credo IV (XVe s.); Hymne « Adeste fideles, Noëls macaroniques « In dulci jubilo » et « Diei solemnia, fulget dies ista »

    Orgue : Patrick Wilwerth

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    Le saint jour de Noël est caractérisé par un triple Sacrifice eucharistique

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    L’ancienne Église de Rome a, en cela, suivi l’exemple vénérable de l’Église de Jérusalem. Les fidèles se rassemblaient, la nuit, dans la grotte de la Nativité et sanctifiaient l’heure de la naissance du Seigneur par la célébration de la messe. A la fin de cette messe ils retournaient à Jérusalem. Que pouvaient-ils faire de mieux que de commémorer l’heure de la Résurrection, dans l’église de la Résurrection, et d’y célébrer en même temps Noël avec les bergers ? C’était la seconde messe. Pendant le jour, ils se réunissaient dans l’Église pour l’Office solennel.

    Ainsi naquit l’usage de célébrer trois messes le jour de Noël. Cet usage fut imité à Rome. La première Messe était célébrée pendant la nuit dans l’église de la Crèche de Sainte-Marie Majeure (Sainte-Marie Majeure était considérée comme le Bethléem des Romains) : la seconde messe était célébrée dans l’église romaine de la Résurrection, dans l’église palatine grecque dont le nom était Anastasis (c’est-à-dire Résurrection). La troisième était célébrée dans la basilique de Saint-Pierre. De Rome l’usage se répandit dans tout l’Occident. Depuis que les prêtres occidentaux célèbrent la messe tous les jours, la coutume s’est établie que chaque prêtre puisse célébrer la messe trois fois, à Noël.

    La messe « du jour » est la messe proprement dite de la fête

    L’église de Station était primitivement et est encore, conformément à l’idée de la messe, l’église des Gentils, Saint-Pierre de Rome. Cette église est pour les Romains le symbole de la domination du Christ sur le monde païen. Telle est aussi la pensée dominante de la messe : la royauté universelle du Christ.

    l’Introït chante le petit Enfant dans sa crèche comme l’Imperator (au sens de la Rome antique) du monde, celui « sur les épaules duquel repose la souveraineté ».

    L’Epître de saint Paul aux Hébreux s’adapte merveilleusement à la pensée principale. Devant nos yeux apparaît l’image du Christ souverain de l’univers : « Dieu l’a établi héritier et Seigneur du monde qu’il a créé par lui. Comme splendeur de la gloire du Père et image de sa divine essence, le Fils porte et soutient l’univers par sa parole toute-puissante... maintenant il siège dans le ciel, à la droite de la majesté divine. Le Père dit à son Fils : ton trône, ô Dieu, est établi d’éternité en éternité, un sceptre d’équité est le sceptre de ta royauté... »

    L’Alleluia est un prélude à l’Évangile de lumière, c’est un chant de lumière : le jour sacré a brillé. Le soleil, le symbole du Sauveur du monde, est, au ciel, dans tout son éclat.

    Nous entendons alors l’Évangile avec l’effet du Prologue de saint Jean ! Le Logos est la divine lumière qui brille dans les ténèbres du monde, mais le monde ne la comprend pas. Mais pour nous, les enfants de Dieu, elle brille aujourd’hui ; bien plus, elle établit aujourd’hui sa demeure parmi nous.

    Le Chant de l’Offertoire développe le thème de la souveraineté universelle du Christ : « A toi est le ciel, à toi est la terre..., le droit et la justice sont les soutiens de ton trône. » Quand maintenant, à l’Offrande, nous nous approchons de l’autel, nous venons devant son trône et nous chantons la puissance du grand Roi

    A la Communion, on chante une fois encore le psaume de l’Introït (psaume 97) : « Toutes les régions de la terre voient maintenant (dans l’Eucharistie) le salut de notre Dieu. »

    Dans la Postcommunion, après avoir rappelé l’un des objets importants de la fête : « Le Sauveur du monde qui vient de naître est l’auteur de notre propre naissance divine », on appuie sur cette considération notre demande : qu’il nous accorde aussi l’immortalité !

    Le dernier Évangile est déjà une transition vers l’Épiphanie : nous avons ainsi dans les trois messes un développement progressif de la pensée de Noël : la nuit, Marie seule — l’aurore, les bergers (quelques privilégiés) — le soleil de midi, le monde entier saluant le Rédempteur, notre Rédempteur, le Rédempteur du monde.

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