Offices religieux - Page 24
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Un inédit à Liège, le dimanche 20 septembre 2015 à 16h00 : les vêpres liturgiques anciennes (Xe siècle) de la fête de saint Lambert célébrées en plain-chant à l’église du Saint-Sacrement
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Liège : découvrir l’office primitif de la fête de saint Lambert, avec Marcel Pérès
Une initiative de l’Académie de Chant grégorien à Liège :
À l’abbaye de la Paix Notre-Dame (Bd d’Avroy, 54 à Liège), Marcel Pérès, directeur du Cirma (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes) et de l’Ensemble vocal « Organum », animera deux week-ends de formation consacrés au chant de l’office primitif de saint Lambert (Etienne de Liège, Xe s.) :
- du vendredi 4 (17h00) au dimanche 6 septembre 2015 (18h00)
- du vendredi 18(17h00) au dimanche 20 septembre 2015 (18h00)
Trente places sont ouvertes pour ces deux week-ends de stage. Les cours s’adressent prioritairement aux personnes qui disposent d’une formation musicale ou d’une pratique chorale confirmée
Le second week-end se clôturera le dimanche 20 septembre à 16 heures par la célébration liturgique des Vêpres restituées pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège. Cette manifestation publique aura lieu à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège). Entrée libre.
Plus de renseignements ou s'inscrire au stage :
● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (de l’étranger :+32.4.344.10.89). E-mail : jpschyns@skynet.be ● Informations générales et inscriptions en ligne sur le site de l’académie : www.gregorien.com
En savoir plus ►
Inscription en ligne ►Lien permanent Catégories : Agenda, Cours, Offices religieux, Sauvegarde du patrimoine -
Fête du 15 août 2015 à l'église du Saint-Sacrement à Liège
EGLISE DU SAINT-SACREMENT À LIÈGE
Boulevard d’Avroy, 132
SAMEDI 15 AOÛT 2015 À 10 HEURES
MESSE DE LA
FÊTE DE L’ASSOMPTION DE LA SAINTE VIERGE
Célébrée selon le missel de 1962.
Évangile du Magnificat (Luc,1, 41-50)
Chants grégoriens
Propre de la messe « Signum Magnum ». Kyriale IX « Cum Iubilo ». Magnificat du ton royal (Paris, XVIIe s.). Hymne Ave Maris Stella (IXe s.)
Motets classiques à Notre-Dame
par la Schola du Saint-Sacrement
A l’orgue, Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers.
Autres renseignements : tél. 04.344.10.89 ou sursumcorda@skynet.be
L’Assomption, une fête héritée de l'Église d'Orient
« Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été élevée en corps et en âme à la vie céleste.». C'est par ces mots que, le 1er novembre 1950, Pie XII proclamait (photo) le dogme de l'Assomption par la constitution apostolique Munificentissimus Deus. Un événement qui prend sa source dans la tradition de l'Église, longuement mûrie par des siècles de théologie mariale.
On ne sait pourtant rien de la fin de la vie terrestre de Marie. Seul un écrit apocryphe du Ve siècle, « La Dormition de Marie », évoque ses derniers instants. Entourée par les apôtres en prière, elle est emmenée au paradis par le Christ.
Très tôt, en effet, les chrétiens ont eu le pressentiment que la Mère de Dieu, préservée de tout péché, ne pouvait pas avoir connu la corruption de la mort. Une intuition qui sera ensuite approfondie par les Pères de l'Église, en particulier saint Jean Damascène. Au VIe siècle, la fête de la Dormition est déjà célébrée en Orient, vers la mi-janvier. Plus tard, l'empereur Maurice (582-602) la fixera définitivement au 15 août.
La fête arrive à Rome grâce au Pape Théodore (642-649), originaire de Constantinople.
Elle se diffuse petit à petit en Occident : en 813, le Concile de Mayence l'impose à l'ensemble de l'Empire franc. Peu à peu, la fête va prendre le nom d'Assomption, même si la différence entre Assomption et Dormition reste ténue et l'Église ne ressent pas le besoin d'ériger en dogme cette croyance.
C'est après la proclamation par Pie IX du dogme de l'Immaculée Conception, dans le grand courant de dévotion mariale du XIXe siècle, que des pétitions commencent à affluer à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l'Assomption. De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront à Rome en ce sens ! Chiffre auquel il faut ajouter les pétitions de 1 332 évêques (représentant 80 % des sièges épiscopaux) et 83 000 prêtres, religieux et religieuses. Face à ces demandes répétées, Pie XII, par l'encyclique Deiparae Virginis, publiée en mai 1946, demande à tous les évêques du monde de se prononcer. La réponse est quasi unanime : 90 % des évêques y sont favorables. La plupart des 10 % restant s'interrogent sur l'opportunité d'une telle déclaration, seulement six évêques émettant des doutes sur le caractère "révélé" de l'Assomption de Marie.
Des célébrations grandioses accompagneront la proclamation du dogme de l'Assomption. Celui-ci reste à ce jour le seul cas où l'infaillibilité pontificale, telle que définie à Vatican I, a été mise en oeuvre.
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Belgique : les cloches sonneront le 15 août pour les chrétiens d’Orient
Les évêques de Belgique invitent toutes les paroisses des différents diocèses à sonner les cloches ce samedi 15 août à 12 heures, « en signe de soutien aux chrétiens d’Orient« . Mgr Léonard appuie fermement cette démarche de solidarité initiée par la conférence épiscopale française.
clocher de l'église du Saint-Sacrement (Liège)
A l'église du Saint-Sacrement à Liège, la sonnerie aura lieu pendant la prière mariale dédiée aux chrétiens persécutés qui a lieu à la fin de la messe de 11h15.
« Les Orientaux entretiennent souvent une forte dévotion à Marie » explique Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon. Il s’agira d’une prière à « Marie qui fait tomber les murs ». Selon lui, « les murs qui doivent tomber sont très vastes : ceux qui séparent les nations et les peuples qui s’entre-tuent, mais aussi ceux qui divisent les communautés entre elles, y compris en France ». Mgr Jean-Pierre Cattenoz explique que le jour de l’Assomption a été choisi parce que « quand tout va mal, quand on n’a plus rien, c’est vers la Vierge Marie que l’on se tourne ». C’est pourquoi l’archevêque d’Avignon prie : « Très sainte mère de Dieu…, fais naître en nous et en ce monde, la civilisation de l’amour jaillie de la croix et de la résurrection de ton divin Fils, Jésus-Christ, notre Sauveur, qui vit et règne dans les siècles des siècles. Amen. »
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Sub tuum praesidium
(sous l'abri de ta miséricorde)
la plus ancienne prière mariale partagée par les chrétiens d'orient et d'occident
Son texte fut retrouvée sur un papyrus égyptien écrit en grec et daté du IVe siecle ; on peut trouver écho aux paroles de cette hymne dans Cantiques 6:10, Esther 5:2,3 et Esther 9:22.
Ὑπὸ τὴν σὴν εὐσπλαγχνίαν, καταφεύγομεν, Θεοτόκε. Τὰς ἡμῶν ἱκεσίας, μὴ παρίδῃς ἐν περιστάσει, ἀλλ᾽ ἐκ κινδύνων λύτρωσαι ἡμᾶς, μόνη Ἁγνή, μόνη εὐλογημένη.
Sub tuum praesidium confugimus, sancta Dei Genitrix: nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus: sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta.
Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l'épreuve,mais de tous les dangers délivre-nous toujours,Vierge glorieuse, Vierge bienheureuse.
Sous le titre « Marie qui défait les nœuds » notre évêque, Mgr Delville a publié, pour sa part, le communiqué suivant :
« Face aux persécutions et massacres dont sont victimes les chrétiens d’Orient, le diocèse de Liège s’associe aux diocèses de France, à l’archidiocèse de Malines-Bruxelles et à d’autres diocèses du monde pour faire sonner les cloches des églises le 15 août à midi pendant une minute. Ces diocèses entendent ainsi exprimer leur solidarité avec ces chrétiens et prier pour eux.
En ce jour de l’Assomption de Marie, nous sommes invités à prier la Vierge. Nous la prions comme le pape François, qui a découvert en Allemagne et introduit en Argentine la dévotion à Marie qui dénoue les nœuds. En effet, la Mère de l’Église dénoue les nœuds de la haine et de la violence qui étranglent souvent le cœur de l’homme. Elle fait tomber les murs de la violence qui séparent les peuples, les cultures et les religions. Le diocèse de Liège voue une reconnaissance particulière aux chrétiens d’Orient, puisque son premier évêque, saint Servais, était sans doute un chrétien syrien, appelé Sarbatios et venu comme missionnaire dans nos régions vers 340 ; il fut évêque de Tongres et a été enterré à Maastricht. C’est dans cet esprit de solidarité que j’invite les chrétiens du diocèse de Liège à s’associer à la prière pour les chrétiens d’Orient et à faire des gestes d’accueil à leur égard.
+ Jean-Pierre Delville, évêque de Liège »
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Liège, à l'église du Saint-Sacrement, une Présence : même pendant les vacances !
Eglise du Saint-Sacrement
Bb d'Avroy, 132 à Liège
ANIMA CHRISTI
Prière de saint Ignace de Loyola
Anima Christi, sanctifica me/Corpus Christi, salva me.
Sanguis Christi, inebria me/Aqua lateris Christi, lava me.
Passio Christi, conforta me/O bone Jesu, exaudi me.
Intra tua vulnera absconde me/Ne permittas me separari a te.
Ab hoste maligno defende me/In hora mortis meae voca me.
Et iube me venire ad te/Ut cum Sanctis tuis laudem te.
In saecula saeculorum.
Amen
Âme du Christ, sanctifie-moi/Corps du Christ, sauve-moi
Sang du Christ, enivre-moi/Eau du côté du Christ, lave-moi
Passion du Christ, fortifie-moi/Ô bon Jésus, écoute-moi
Dans Tes blessures, cache-moi/Ne me laisse pas séparé de Toi
De l’esprit du mal, défend-moi/A ma mort, appelle-moi
Ordonne-moi de venir à Toi/Pour qu’avec Tes saints je te chante
Pour les siècles des siècles
Amen
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Dimanche 5 juillet 2015 : Solennité de la Fête des saints Pierre et Paul
EGLISE DU SAINT-SACREMENT
Bd d’Avroy, 132 à Liège
SOLENNITÉ DE LA FÊTE DES SAINTS PIERRE ET PAUL
DIMANCHE 5 JUILLET 2015 À 10 HEURES
Pâques est la plus grande solennité du cycle liturgique ; mais pour les Romains, il y avait comme une seconde fête de Pâques, qui, si elle ne la surpassait pas en splendeur, égalait certes la première. C’était le « dies natalis » –la naissance au Ciel- des deux Princes des apôtres, Pierre et Paul, martyrisés à Rome dans les années soixante de notre ère, ou, pour mieux dire, c’était, dans leur personne, la fête de la primauté pontificale, la fête du Pape, le Natalis urbis, le jour natal de la Rome chrétienne, le triomphe de la Croix sur Jupiter, père du tonnerre, et sur ses vicaires les Pontifices Maximi, établis dans la Regia du Forum. Il est si vrai que Rome y attachait ce sens symbolique, que les évêques de la province métropolitaine du Pape avaient l’habitude de se rendre dans la Ville éternelle, en signe de respectueuse sujétion, pour célébrer avec le Pontife une si grande solennité.
La Solennité de cette fête se célèbre le dimanche qui suit le jour de la fête (29 juin) : en cette année 2015, il s’agira du dimanche 5 juillet :
Missel de 1962
Propre grégorien de la Messe « Nunc Scio Vere »,
Kyriale IV « Cunctipotens Genitor Deus », Credo IV
"Christus vincit": acclamations carolingiennes (IXe s.) au Christ Vainqueur
par la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et Patrick Wilwerth (orgue)
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Marcel Pérès : trois stages de plain-chant à l’abbaye des Bénédictines de Liège
Académie de Chant grégorien à Liège
Secrétariat : Jean-Paul Schyns, Quai Churchill , 42/7 4020 Liège
E-mail : jpschyns@skynet.be
Tél. 04.344.10.89
Site : http://www.gregorien.com
Marcel Pérès : plain-chant à l’abbaye des Bénédictines de Liège
12 juin 2015 - 20 septembre 2015
Abbaye de la Paix-Notre-Dame, Bd d’Avroy, 54, à LiègeTrois séminaires consacrés à la restitution chorale du plain-chant de l’office primitif de saint Lambert (Etienne de Liège, Xe s.).
Sour la direction de Marcel Pérès, directeur de l’Ensemble Organum et du Cirma (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes) :Du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 juin (18h00) juin 2015.
Du vendredi 4 (17h00) au dimanche 6 (18h00) septembre 2015.
Du vendredi 18 (17h00) au dimanche 20 (18h00) septembre 2015.
Ce dernier week-end se clôturera par le chant des vêpres restituées à l'église du Saint-Sacrement, dans le cadre d’une célébration liturgique organisée le 20 septembre (16h00) pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège.Organisation des séminaires (*)
Tous les cours ont lieu au grand parloir de l’abbaye et les pauses café comme les repas se prennent au réfectoire, selon les horaires suivants :
• le vendredi :17h 00 accueil et premier cours ; 18h30 collation prise en commun (**)
• le samedi : 09h30 cours ; 10h30 pause-café ; 11h00 cours ;12h30 déjeuner ;14h00 cours ;16h00 pause café ; 16h30 cours (jusqu’à 18h00 maximum)
• le dimanche (***) : 11h00 cours ; 12h30 déjeuner ;14h00 cours ;
16h0 pause-café; 16h30 cours (jusqu’à 18h00 maximum)
___________
(*) l’entrée piétonne dans l’abbaye se fait par le n° 54 du Bd d’Avroy et pour les voitures (parking dans la cour de l’école) par le n° 58 du même boulevard
(**) potage, buffet froid, boissons
(***) messes dominicales proposées (aux participants désireux d’y assister) : 09h30 français à l’église des Bénédictines (Bd d’Avroy, 54) ou 10h00 grégorien à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)
Participation aux frais
•Le droit d’inscription s’élève à 100€ par week-end pour les personnes âgées de 30 ans et plus (réduction de 10% pour les moins de 30 ans ainsi que pour les religieuses et religieux). •Ceux qui s’inscrivent au moins aux trois week-ends consacrés à l’office primitif de saint Lambert bénéficient en outre, à ce titre, d’une réduction de 10% sur le montant du coût de l’ inscription. •Le droit d’inscription couvre la rémunération de l’enseignant, la fourniture des partitions à étudier, le coût des trois repas pris en commun et celui des pauses café, les frais locatifs et les charges.
Logement
•Les participants désireux de loger à Liège du vendredi au samedi et du samedi au dimanche peuvent trouver un hébergement à prix modique : → soit à l’abbaye des Bénédictines (10 chambres disponibles) au prix de 60€ couvrant les deux nuitées, les petits déjeuners, un repas du soir (samedi 19h), le garage dans la cour. NB : apporter ses draps de lit (ou les louer à l’abbaye : suppl. 10€). Les portes de l’abbaye sont fermées à 20h45. Contact : tél. 04.223.77.20 (demander Soeur Anne-Marie, hôtelière) ; → soit à l’hôtel des acteurs, rue des urbanistes, 10 (proche de l’abbaye). Par nuitée : chambres à 52€ (1 pers.), 72€ (2 pers.), 84€ (3 pers.), sans petit déjeuner. Parking : suppl. 10€. Contact : tél. 04.223.00.80 ; →soit à l’auberge de jeunesse Georges Simenon, rue Georges Simenon, 2, 4020 Liège (Outremeuse) : chambres avec petit déjeuner à 34,60€ (1 pers.), 25,10(2 pers.), 20,60 (3 pers. et +)
Renseignements et inscriptions :
Email jpschyns@skynet.be
Site www.gregorien.com
Tél. 04.344.10.89. (de l’étranger : +32.4.344.10.89 )
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Liège, 4-7 juin 2015 : Triduum de la Fête-Dieu
Après la procession radieuse (voir ici et photos ci-dessus) organisée le jeudi 4 juin, depuis les hauteurs du Publémont jusqu’à la Cathédrale, au soir même de la messe de la Fête célébrée à la basilique Saint-Martin, les plus fervents ont pu se retrouver le vendredi 5 juin pour une adoration eucharistique qui se déroula sans discontinuité de 9h00 à 17h00 dans la chapelle des chanoines de Saint-Paul.
Et le samedi soir 6 juin à 18h00, plus de trois cents liégeois se sont encore retrouvés à l’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d’Avroy, pour assister à la messe solennelle célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain, par l’evêque de Liège, Monseigneur Delville. Deux chorales, la Rheinische Frauwenschola de Wiesbaden (dir. Ximena Gonzáles) et l’Ensemble vocal « Praeludium » de Liège (dir. Patrick Wilwerth) ont animé la célébration, en alternant avec brio les mélodies grégoriennes, le plain-chant liégeois et de superbes polyphonies inspirées par la liturgie de saint Jean Chrysostome.
La cérémonie s’est terminée par la bénédiction du Saint-Sacrement ponctuée par le « tantum ergo liégeois », chanté avec conviction par toute l’assemblée, et la vénération populaire des reliques de sainte Julienne de Cornillon, initiatrice de cette fête aujourd’hui universelle mais née à Liège en 1246. Un moment de convivialité s’en est suivi jusqu’à 22h00
La célébration au Saint-Sacrement: quelques photos
L'homélie de l'évêque à Saint-Martin et au Saint-Sacrement:
Chers Frères et Sœurs,
Cette année, un grand hasard fait que la Fête-Dieu tombe le même jour que la mémoire liturgique de la bienheureuse Ève de Saint-Martin, qui était recluse dans une maisonnette accolée à cette église Saint-Martin, du côté gauche. Ève, vous le savez, était une amie intime de saint Julienne de Cornillon (1193-1258), qui fut l’instigatrice de la Fête-Dieu, la fête du Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ. Ève avait choisi de mener une vie de prière à l’ombre de la collégiale. Elle disposait d’une recluserie : c’était une petite maison avec une chambre à l’étage, où Julienne pouvait loger de temps en temps. Ève pouvait entrer dans l’église, y prier et aider à l’entretien. Elle était en relation directe avec les chanoines et conversait régulièrement avec eux, en particulier avec Jean de Lausanne, qui sera rapidement acquis à la cause de la célébration de cette nouvelle fête. Grâce à Ève, sainte Julienne pourra consulter à ce sujet des personnsages importants comme Jacques Pantaléon de Troyes, archidiacre de Campine, le futur pape Urbain IV ; puis Hugues de Saint-Cher, provincial des dominicains, futur cardinal et légat du pape ; et enfin l’évêque Robert de Thourotte, qui officialisera la fête en 1246 pour le diocèse de Liège. C’est donc grâce à Ève que Julienne sera connue et prise au sérieux.
Ève avait une vue spirituelle intense. Elle reçut dès le début la révélation dont bénéficiait Julienne : la lune à laquelle il manquait une fraction (symbole de l’hostie, pain rompu, en l’honneur de laquelle Julienne avait rêvé d’une nouvelle fête ; celle-ci sera placée le jeudi après la Trinité, c’est-à-dire quelques jours après la 3e pleine lune de printemps ; c’est pourquoi ce soir, vous pourrez admirer dans le ciel la lune à laquelle il manque une fraction). Eve a donc suivi l’évolution spirituelle de Julienne, elle a connu tous les tracas qui lui étaient fait, elle l’a même accueillie dans sa recluserie quand Julienne était chassée de Cornillon. Eve a soigneusement retenu et noté tous ces faits. La chronique qu’elle a écrite en vieux français est la base de la Vita latine de Sainte Julienne, comme en témoigne le rédacteur resté anonyme. Ève était donc une femme lettrée et cultivée. Elle était une véritable maîtresse spirituelle pour Julienne.
Après la mort de Julienne en 1258, c’est Ève, qui avec les chanoines de S.-Martin, continuera le combat pour la promotion de la Fête du Saint Sacrement. Quand le pape Urbain IV étendit la fête à l’Eglise universelle en 1264, il adressa à Ève une lettre personnelle pour lui présenter la bulle d’institution de la Fête-Dieu. Fait rarissime au moyen âge : un pape écrit publiquement à une simple femme !
« Nous savons, ô fille, que votre âme a désiré d'un grand désir qu'une fête solennelle du Très Saint Corps de Notre Seigneur Jésus-Christ soit instituée dans l'Eglise de Dieu (...). Réjouissez-vous parce que Dieu tout-puissant vous a accordé le désir de votre cœur et la plénitude de la grâce céleste ne vous a pas privée de la volonté que vos lèvres avaient exprimée. »
Cette lettre est la preuve de l’importance qu’Ève avait acquise dans l’Eglise. Elle est morte dans la recluserie de cette église le 14 mars 1265 et a été enterrée au fond de l’église même : nous fêtons donc le 750e anniversaire de sa mort. Tout cet épisode nous montre le rôle des femmes dans l’Église, à travers leur sensibilité à la présence du Christ dans leurs vies. Car, c’est la communion au Christ que Julienne veut promouvoir par l’instauration d’une fête pour l’eucharistie. C’est le lien concret et actuel avec Jésus.
Jésus en effet a voulu que nous restions en communion avec lui, après sa mort et sa résurrection. C’est pourquoi, à la veille de sa mort, il a partagé le repas avec ses disciples. L’évangéliste Marc, nous venons de l’entendre, a raconté dans le détail la préparation de ce repas et le soin mis par Jésus à le faire préparer (Mc 14,12-26). Durant le repas, Jésus a pris le pain, l’a rompu et a dit une phrase étonnante : « Prenez, ceci est mon corps ». Il a donc partagé son corps, c’est-à-dire toute sa vie, comme on partage le pain, afin que nous soyons unis à lui et que notre vie se nourrisse de sa vie. Ensuite Jésus, après avoir fait passer la coupe de vin, insiste sur son sang : « Ceci est mon sang, dit-il, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude ». Jésus en effet allait verser son sang, donner sa vie, à travers la passion et la mort qui lui ont été infligées le lendemain.
Cela nous fait penser à tous ceux qui versent leur sang aujourd’hui, tous ceux qui souffrent de la violence, tous ceux qui sont malades ou mourants. Chaque fois que j’entends annoncer à la radio ou à la TV : « un mort dans tel attentat », « x morts dans tel bombardement », « autant de morts dans le naufrage d’un bateau d’immigrés dans la Méditerranée », je me dis : que de morts anonymes, que de personnes victimes de la violence qui resteront à tout jamais inconnues. Jésus les a en quelque sorte représentées dans sa mort, en annonçant qu’il versait son sang pour la multitude. Jésus veut tirer de l’oubli ceux qui meurent seuls et abandonnés et nous ouvrir les yeux sur eux, comme il nous a ouvert les yeux sur le sens de sa mort. En cette Fête-Dieu, nous sommes donc sollicités à être solidaires de ceux qui meurent aujourd’hui de manière injuste, comme Jésus est mort de manière injuste. Et nous sommes sollicités à faire de notre vie un don pour travailler à un monde meilleur. Car Jésus ne nous laisse pas dans l’abandon ou la résignation face à la mort. Il ajoute : « Je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le Royaume de Dieu ». Jésus nous promet le vin nouveau du Royaume de Dieu. En effet, son message et sa vie sont si parfaits qu’ils ne peuvent sombrer dans l’oubli. Ils sont des grâces pour nous aujourd’hui. Ils sont nourritures pour nous aujourd’hui. Comme dit la Lettre aux Hébreux : « Ce don de soi purifie nos consciences des actes de mort pour que nous puissions célébrer le culte du Dieu vivant ». Oui, nous allons célébrer avec joie le culte du Dieu vivant dans cette eucharistie et nous aller cheminer en peuple saint au cœur de la ville pour vivre comme un peuple en marche et un peuple dans la joie.
Amen. Alleluia !
+Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège
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Fête-Dieu 2015 à Liège: le samedi 6 juin à 18h, en l'église du Saint-Sacrement avec Mgr Delville
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4-7 juin : Célébration de la Fête-Dieu à Liège
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A noter aussi:
Dimanche 7 juin
En l’église Saint-Jacques, place Saint-Jacques
11h00
- Messe festive des familles,
avec animation pour enfants autour du thème de la petite Julienne de Cornillon
Animée par la Communauté de l’Emmanuel, l’UPSL et l’équipe de Saint-Jacques
Au Carmel de Cornillon, Sanctuaire de Sainte-Julienne
8h00 :
- messe chantée
de 9h à 12h et de 14h à 18h :
- adoration du Saint-Sacrement
16h30 :
- Vêpres du Saint-Sacrement
- Salut et Bénédiction du Saint-Sacrement
Animé par les sœurs du Carmel de Cornillon
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