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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 8

  • Faire évoluer la doctrine chrétienne ?

    Etienne-Montero.jpgLe secrétariat du synode des évêques de l’Eglise catholique a publié le 20 juin dernier l’Instrumentum laboris, instrument de travail de ce synode, qui se tiendra en octobre 2023 à Rome : Les questions qu’il met en jeu requièrent un discernement très attentif pour le sort de l’avenir de l’Eglise, comme le montre l’article ci-dessous d’Etienne Montero publié sur le site web « Didoc » le 7 juin dernier.

     Etienne Montero n’est pas un inconnu en Belgique. Docteur en droit et licencié en théologie, il a abandonné la carrière universitaire pour être ordonné prêtre de l’Opus Dei en 2017. Le prélat de l’Opus Dei, Mgr Fernando Ocáriz, l’a nommé vicaire régional pour la Belgique

     JPS

     « Faire évoluer la doctrine chrétienne ?

    L’Eglise doit adapter sa doctrine à la société moderne, entend-on souvent aujourd’hui. Mais comment distinguer un vrai développement d’une corruption ? L’auteur esquisse une réponse en convoquant Newman.

    Un changement d’époque

    "Le pape François dit volontiers que « nous ne vivons pas une époque de changements, mais un changement d’époque ». Quelques mots suffisent pour prendre la mesure des changements : internet, IA, biomédecine, sécularisation, mondialisation, crise climatique, migrations massives… La représentation de l’homme s’est modifiée, au gré des nouvelles mœurs et idées : révolution sexuelle, maîtrise de la fécondité, reproductions artificielles, mères porteuses, déclin du mariage, théories du genre, antispécisme, transhumanisme, wokisme… Nous sommes confrontés à une modification anthropologique sans précédent, dit-on, non sans raison.

    Dans ce contexte de profonds et rapides changements, beaucoup pensent que l’Église, pour survivre, doit s’adapter et moderniser sa doctrine.

    Vrai développement ou corruption de la doctrine ?

    Le ruisseau est plus limpide près de sa source. Ainsi pensaient les humanistes de la Renaissance, animés du grand projet de « revenir aux sources ». Cette image, estime Newman, ne s’applique pas à l’histoire d’une philosophie ou d’une croyance. Celle-ci devient au contraire plus pure, plus forte quand elle s’est creusé un lit profond, large et plein.

    Le temps est nécessaire pour atteindre la pleine intelligence des grandes idées. Comme toute pensée, la doctrine chrétienne évolue nécessairement au fil du temps, à mesure qu’elle entre en relation avec d’autres doctrines, affronte des questions nouvelles, fait un sort aux critiques, réfléchit sur elle-même, mûrit intérieurement… Une grande idée ne peut se développer et rayonner sans être « engagée », sans rejeter, corriger ou assimiler les modes de pensée ou d’action. Elle doit courir le risque des contacts avec le monde, et se grandir dans l’épreuve, s’enrichir et s’affiner en ferraillant avec ses détracteurs.

    On peut toutefois se demander : qu’est-ce qui fait qu’une doctrine reste vivante et intacte au long de l’histoire, se développe sans se corrompre, évolue tout en restant elle-même ? Chaque changement interroge : sommes-nous en présence d’un vrai développement ou d’une corruption de la doctrine originelle ?

    Sept critères d’un vrai développement

    Dans son brillant Essai sur le développement de la doctrine chrétienne (1845, éd. Ad Solem, 2007), saint J.H. Newman suggère sept notes ou critères garantissant qu’une doctrine ou une institution se développe en demeurant fidèle à elle-même. On les présente brièvement, tour à tour.

    La première note d’un vrai développement est ce que Newman appelle la préservation du type. Il s’agit qu’en dépit des changements externes, le sujet soit capable de conserver son identité, c’est-à-dire saisir et défendre ce qui le définit et le caractérise de manière essentielle. On peut faire une analogie avec la croissance physique, où les parties et les proportions de la forme développée, bien qu’ayant changé, correspondent à celles de son état rudimentaire. L’adulte a la même structure qu’à sa naissance (les jeunes oiseaux ne deviennent pas des poissons…).

    Deuxième note : la continuité des principes. Les doctrines se développent, s’approfondissent et s’élargissent, mais leurs principes demeurent inchangés, à l’instar des axiomes ou postulats des mathématiques. Un développement qui contrarie les propres principes de la doctrine ne serait qu’une corruption.

    Troisième note : la capacité d’assimilation. Toute vie se caractérise par la croissance au point que ne croître d’aucune manière, c’est cesser de vivre. L’être vivant croît en assimilant — c’est-à-dire en transformant en sa propre substance — des matériaux extérieurs. Face aux nouveautés de l’histoire, une doctrine ou une institution ne doit pas se fermer, mais tâcher d’assimiler les éléments extérieurs jusqu’à ce qu’ils entrent dans son unité. Comme le fait un organisme vivant qui assimile ce qui le rend plus fort et rejette les corps étrangers.

    Quatrième note : la conséquence logique. La nouveauté, une fois assimilée, doit augmenter la cohérence logique d’ensemble de la doctrine. Autrement dit, un développement a toutes les chances d’être fidèle, et non une corruption, s’il peut être regardé comme l’aboutissement logique de la forme originelle. Il aide à mieux comprendre ce que l’on possède déjà. Ce n’est pas à dire qu’un développement est le fruit d’une opération logique. Un cheminement s’effectue en silence, spontanément, dans l’esprit ; ce n’est que plus tard qu’il vient à la lumière : on en prend conscience et on lui donne une expression logique, puis une articulation scientifique. Après coup, cependant, le caractère logique de l’ensemble apparaît comme une garantie que le travail n’a pas été une corruption, mais un vrai développement.

    Cinquième note : l'anticipation du futur. Une autre preuve de la fidélité d’un développement ultérieur est qu’il était déjà implicite dès le commencement ; autrement dit, les changements ne représentent aucune violence, mais une explicitation de ce qui était déjà possédé.

    Sixième note : la conservation active du passé. Un vrai développement s’inscrit dans la ligne des développements antérieurs, en même temps qu’il apporte quelque nouveauté. C’est une addition qui n’embrouille pas, ne rompt pas avec le passé, mais qui illumine d’une lumière nouvelle le corps de pensée dont elle procède.

    Septième note : la vigueur durable. Enfin, les vrais développements tiennent sur la longueur ; ils rendent le sujet plus vigoureux, plus stable et sain.

    Si elle incorpore et assimile les nouveautés de l’histoire suivant ces critères, une doctrine se maintient et se développe de façon homogène ; à défaut, elle se corrompt, entre en décadence et périt, comme il est arrivé à tant de doctrines au cours de l’histoire. Newman observe, exemples à l’appui, que le christianisme s’est développé précisément en accord avec ces critères, et c’est pourquoi il a résisté au long des siècles comme aucune autre institution, en dépit des grands changements d’époque.

    Passer les adaptations au crible

    A l’heure où de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer des modifications de la doctrine chrétienne afin qu’elle soit plus en phase avec les « valeurs du temps », les notes d’un vrai développement proposées par Newman peuvent servir de guide.

    Voici donc un exercice exigeant, mais indispensable : passer les modifications souhaitées au crible des sept critères succinctement exposés. On est loin évidemment d’adaptations au gré des sondages d’opinion ou modes du temps, ou selon l’agenda des lobbies. Car, enfin, à quoi bon l’Eglise, si elle n’avait le souci de continuer d’enseigner ce que le Christ et les apôtres eux-mêmes ont enseigné ? A quoi bon, en d’autres termes, si l’on fait fi de la tradition apostolique et de la règle de la foi ? Si l’on fait fi du témoignage des Pères, des enseignements des grands conciles, des lumières et charismes des saints ?

    Dans la superbe biographie qu’il a consacrée à Newman (éd. du Cerf, 2012), Louis Bouyer rapporte combien les mots de Thomas Scott : Holiness rather than peace (la sainteté plutôt que la paix) avaient frappé Newman. Ils se trompent, pensait-il, ceux qui prêchent une religion qui console d’emblée, plutôt qu’une religion qui d’abord inquiète. C’est une grande leçon du converti d’Oxford : la vraie Église est celle qui exige et produit la sainteté. Un christianisme accommodé au monde, ayant fait sa paix avec ce monde, renonçant à sa vocation d’instance critique et de « lumière » pour le monde, n’est qu’un christianisme de décadence. »

    Ref. Faire évoluer la doctrine chrétienne ?

  • Homélie de la Fête-Dieu le 10 juin 2023 à Liège, église du Saint-Sacrement par Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

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  • Fête-Dieu en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) : projection non stop du film sonorisé officiel du 7e centenaire (juin 1946) :

    L’exposition « Echos du 7e centenaire de l’institution de la Fête-Dieu à Liège en 1946 » est ouverte à  l’église du Saint Sacrement, Bd d’Avroy 132, en libre accès tous les jours du 5 au 10 juin  de 10h à 12h et de 14h à 16h sauf le jeudi; ouvert aussi le dimanche 11 juin de 14h à 16h.

    Cette exposition propose:

    • la projection en boucle du film officiel d’archive sonorisé du "7e centenaire de la Fête-Dieu" (juin 1946).
    • la découverte de la pièce de théâtre wallon «Li fièsse dè Saint-Sacramint å catwåzinme siéke» réalisée à l’époque.
    • et un reportage photographique de la presse liégeoise de 1946 archivée.

    Entrée libre. Renseignements : sursumcorsa@skynet.be ou tel. 04 344 10 89

  • Semaine de la Fête-Dieu à Liège du 4 au 11 juin 2023

    Sept animations et une messe grégorienne solennelle

    À l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

    La Fête-Dieu, fête du Corps et du Sang du Christ, est liée à la ville de Liège depuis plus de 770 ans. C’est en effet en 1246 qu’elle fut célébrée pour la première fois à Liège, après que l’évêque Robert de Thourotte ait reconnu les visions de Julienne de Cornillon dans lesquelles celle-ci voyait une lune échancrée, rayonnante mais incomplète, qui représentait l’hostie. Cette fête solennelle en l’honneur du Saint-Sacrement fut instituée dans toute l’Eglise en 1264.

    Huit jours durant, l’Eglise de Liège renouvellera bientôt -du 4 au 11 juin 2023- sa profession de foi en la présence réelle du Corps et du Sang du Christ dans l’Eucharistie, illustrée par cette fête aujourd’hui universelle : la Fête-Dieu ou Fête du Saint-Sacrement.

    Lien facebook : https://www.facebook.com/Liegefetedieu

    L’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d’Avroy 132 (face à la statue équestre de Charlemagne), est l’un des lieux où cette fête du « Corpus Christi » est mise  particulièrement en lumière, comme le montre la double annonce que voici (cliquer sur les encarts pour les agrandir) :

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  • À Liège, le dimanche 4 juin 2023 à 15h : concert « Mozart à l’église du Saint-Sacrement » (Bd d’Avroy, 132)

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    À Liège, le dimanche 4 juin 2023 à 15h

    Mozart à l’église du Saint-Sacrement

    Concert interprété par Cécile Leleux et Fabienne Crutzen

    Les interprètes :

    Leleux 348604174_1781492585585825_7983619633680932904_n.jpgFabienne Crutzen, partagée entre le piano et l’orgue, entre au Conservatoire Royal de Musique de Liège en 1983. Après y avoir obtenu de nombreuses distinctions dont un diplôme supérieur de piano et un Premier Prix d’orgue, elle se perfectionne auprès de maîtres comme Daniel Blumenthal et Jean Boyer. Lauréate de nombreux prix, sa discographie comprend des œuvres pour piano d’airs d’opéras, d’orgue et trompettes et d’œuvres avec trio de trombones et piano. Fabienne Crutzen est actuellement chargée de cours à l’école de musique de Clervaux (Luxembourg) et professeur à l’IMEP à Namur.

    Cécile Leleux, mezzo-soprano, est diplômée des conservatoires royaux de Bruxelles puis de Liège où on la retrouvera comme pédagogue. Elle débuta aussi en qualité de soliste au Théâtre de la Monnaie puis à l’Opéra royal de Liège. Directrice artistique des concerts du dimanche matin à Liège, Cécile Leleux a créé par ailleurs www.foliamusica.be France-Belgique qui promeut les jeunes talents et commémore cette année le 260e anniversaire des célèbres itinéraires européens musicaux de Mozart inaugurés à Liège le 9 juin 1763.

    Le programme:

    Mozart (1791) Ave verum KV 618

    Léopold Mozart (1763) Lettre à Johann Lorenz Hagenauer

    Mozart (1762 ) Sonate KV 6, Allegro molto

    Caldara (1671-1736) Selve Amiche

    Handel (1685-1759) Rinaldo – Acte II - Almirena « Lascia ch’io pianga »

    Romance anonyme du XVIIIème siècle (1740) « Ah ! Vous dirai-je Maman ! »

    Johann Christian Bach (1735-1782) Sonate Opus 5 n°2 W.A 2, Allegro di molto

    Martini (1741-1816) Plaisir d'amour

    Grétry (1741-1813) L’Amant jaloux - Sérénade (1778)

    Mozart (1780-1782) - Sélection des 12 Variations sur « Ah ! Vous dirai-je Maman ! » KV 265/300e

    Mozart (1770)  Mitridate, re di Ponto – Acte II - Farnace « Son reo » (K87/74a)

    Mozart (1787) « Lettre à son père »

    Mozart (1780-1782) - Sélection des 12 Variations sur « Ah ! Vous dirai-je Maman ! » KV 265/300e

    Léopold Mozart (1763 & 1764) Extraits de lettres à Paris

    Chansons XVIIIème siècle anonymes

     « Maman dites-moi »

     « Jeunes fillettes »

    La clé des chansonniers (1717) : Chanson à boire « Entendez-vous le carillon du verre »

    Air à boire « Ami dans cette vie »

    Foliamusica PAF :

    10€, Adhérent : 5€, Etudiant-25 ans : 5€, Enfant-12ans : gratuit. Réservation 0473 321983 ou email cecile.leleux.be@gmail.com. Verre de l’amitié offert pour clore la saison de Foliamusica à Liège.

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    "Magnifique concert à l'église Saint Sacrement, fêtons 260 ème anniversaire de Mozart avec Cécile Leleux mezzo et Fabienne Crutzen piano pour la Fête Dieu merci à tous les bénévoles, à monsieur Schyns et à Sursum Corda, Province de Liège et la ville de Liège ainsi qu'à L'ACDM ET FOLIAMUSICA." 

  • Concert « Bach inspiration V » le dimanche 18 juin prochain à 17h00 à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132 à Liège).

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  • Appel à la solidarité des diocèses de Liège et de Nyundo (Rwanda) : Collecte spéciale aux messes de l’Ascension

    Nyundo sddefault.jpgLes terribles inondations qui ont frappé le Rwanda et l’est du Congo le 4 mai 2023 ont entrainé la mort de 130 personnes au Rwanda et provoqué de nombreux dégâts dans la région. Le diocèse de Liège a reçu un appel au secours de Mgr Anaclet Mwumvaneza, évêque de Nyundo, diocèse avec lequel celui de Liège est jumelé. En effet, le 21 novembre 1952, Mgr Kerkhofs avait promis son soutien au premier évêque de Nyundo, Mgr Aloys Bigirumwami (1904-1986).

    Depuis lors, la collaboration entre les diocèses a continué. Les inondations du 4 mai ont détruit le Centre pastoral du diocèse, le Petit Séminaire (où a travaillé autrefois le chanoine Ernotte), l’école des filles, l’école primaire et de nombreuses maisons. Ces inondations nous rappellent douloureusement celles que nous avons vécues en 2021 et l’élan de solidarité qu’elles ont suscité. C’est pourquoi, pour aider notre Église-sœur du Rwanda à se relever de la situation désastreuse qu’elle endure, la collecte de la fête de l’Ascension sera destinée en particulier aux victimes des inondations de Nyundo. Nos liens fraternels nous poussent en effet à ne pas abandonner dans l’épreuve le diocèse que nous soutenons depuis sa fondation. Je vous remercie d’avance pour votre générosité.

    Les collectes seront versées au compte de l’ASBL Evêché de Liège: BE93 3631 4768 5267 

    Les dons bénéficiant d’une déductibilité fiscale peuvent être versés à l’ASBL Caritas Secours, au compte : BE04 2400 8007 6231

    + Jean-Pierre Delville, Évêque de Liège

  • Ministère des prêtres, mission des laïcs

    « Ministère des prêtres, mission des laïcs : l’avis du pape François et le mien »

    (Monseigneur Jean-Pierre Delville,

    évêque de Liège)[1]

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    Chers Frères et Sœurs,

    Le document « Rendons l’Église au peuple de Dieu ! Pour en finir avec le cléricalisme », diffusé le 14 février 2023, a soulevé beaucoup de vagues dans notre diocèse[2]. Il jette le discrédit sur le ministère des prêtres. Je l’ai souligné dans un communiqué[3] du 17 février 2023, intitulé « Supprimer l’ordination des prêtres dans l’Église catholique ? ». J’y relève que les auteurs du document affirment : Nous remettons en cause l’ordination elle-même, y compris donc celles des diacres et des évêques (p. 36). Ils ajoutent : Pour supprimer le cléricalisme, il faut supprimer le clergé (p. 47). Des mots aussi radicaux discréditent l’ensemble du propos des auteurs, qui partait d’un bon questionnement, mais qui s’est aventuré dans une dénégation du partenaire, le ministre ordonné, avec qui entamer un dialogue.

    On pourrait croire que le pape François a pris connaissance du document liégeois, puisqu’il a apporté sa réponse au débat, lors de l’audience générale qu’il a accordée le 15 mars 2023. Voici ce qu’il y dit[4] : La vocation, c’est un appel qui concerne aussi bien ceux qui ont reçu le sacrement de l’Ordre et les personnes consacrées, que chaque fidèle laïc, homme ou femme, c’est un appel à tous. Toi, le trésor que tu as reçu avec ta vocation chrétienne, tu dois le donner : c’est la dynamique de la vocation, c’est la dynamique de la vie. C’est un appel qui permet d’accomplir sa propre tâche apostolique de manière active et créative, au sein d’une Église où il y a diversité de ministères, mais unité de mission.

     « Le Christ a confié aux apôtres et à leurs successeurs la charge d’enseigner, de sanctifier et de gouverner en son nom et par son autorité. Mais aussi les laïcs, rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ, assument leur part dans ce qui est la mission du Peuple de Dieu tout entier, dans l’Église et dans le monde[5] ».

     « Dans le cadre de l’unité de la mission, la diversité des charismes et des ministères ne doit pas donner lieu, au sein du corps ecclésial, à des catégories privilégiées : il ne s’agit pas d’une promotion, et lorsque tu conçois la vie chrétienne comme une promotion, que celui qui est au sommet commande les autres parce qu’il a réussi à se hisser plus haut, ce n’est pas le christianisme. C’est du paganisme pur. La vocation chrétienne n’est pas une promotion pour se hisser plus haut, non ! C’est autre chose. Et c’est une chose importante car, même si certains, par la volonté du Christ, sont établis dans une position peut-être plus importante, docteurs, dispensateurs des mystères et pasteurs pour le bien des autres, cependant, quant à la dignité et à l’activité commune à tous les fidèles dans l’édification du Corps du Christ, il règne entre tous une véritable égalité[6] ».

    Qui a le plus de dignité dans l’Église : l’évêque, le prêtre ? Non… nous sommes tous des chrétiens au service des autres. Qui est le plus important dans l’Église : la religieuse ou le simple baptisé, l’enfant, l’évêque ? Tous sont égaux, nous sommes égaux, et quand l’une des parties se croit plus importante que les autres et se met un peu le nez en l’air, elle se trompe. Ce n’est pas la vocation de Jésus. La vocation que Jésus donne à tous – mais surtout à ceux qui semblent occuper des positions plus élevées – est le service, le service des autres, dans l’humilité. Si tu vois une personne qui dans l’Église a une vocation plus haute et que tu la vois être vaniteuse, tu diras : « le pauvre » ; prie pour elle parce qu’elle n’a pas compris ce qu’est la vocation de Dieu. La vocation de Dieu est l’adoration du Père, l’amour pour la communauté et le service. C’est cela être apôtre, c’est cela le témoignage des apôtres ».

    « La question de l’égalité en dignité nous invite à repenser de nombreux aspects de nos relations, qui sont décisifs pour l’évangélisation. Par exemple, sommes-nous conscients que par nos paroles nous pouvons porter atteinte à la dignité des personnes, détruisant ainsi les relations au sein de l’Église ? Alors que nous essayons de dialoguer avec le monde, savons-nous aussi dialoguer entre nous, croyants ? Ou bien est-ce que dans la paroisse, l’un va contre l’autre, l’un fait des commérages sur l’autre pour se hisser plus haut ? Savons-nous écouter pour comprendre les raisons de l’autre, ou nous imposons-nous, peut-être même avec des paroles doucereuses ? Écouter, s’humilier, être au service des autres : c’est cela servir, c’est cela être chrétien, c’est cela être apôtre ».

    C’est moi qui souligne différentes phrases par des italiques. Il me semble en effet primordial en ce temps pascal de reconnaître à chacun la dignité de sa mission et de promouvoir celle des laïcs comme celle des prêtres, des diacres et des consacrés. La journée des vocations, en ce 4e dimanche de Pâques, 30 avril, nous a fourni l’occasion de valoriser cet appel particulier que Dieu adresse à certains d’entre nous. Si l’appel de Dieu à un ministère spécifique n’est pas relayé par des laïcs, il sera très difficile à un jeune de s’engager et de répondre positivement à cette vocation. Si la mission des laïcs n’est pas soutenue par des prêtres et des consacrés, elle sera paralysée et déviée de ses fins.

    Donc, soutenons-nous les uns les autres dans nos missions et nos ministères, au service du peuple de Dieu !

    Jean-Pierre Delville,

    Votre évêque

    [1] Le mot de l’évêque dans le Bulletin officiel de l’Église de Liège, 101e année, n° 3, mai-juin 2023, pp. 2-4.

    [2] http ://www.belgicatho.be/media/01/01/718246232.pdf

    [3] https ://www.evechedeliege.be/article/reaction-de-mgr-delville-sur-la-publication-de-la-brochure-rendons-leglise-au-peuple-de-dieu-pour-en-finir-avec-le-clericalisme-17-02-2023/

    [4] https ://www.vatican.va/content/francesco/fr/audiences/2023/documents/20230315-udienza-generale.html

    [5] Concile Œcuménique Vatican II, Apostolicam actuositatem, 2.

    [6] Concile Œcuménique Vatican II, Lumen Gentium, 32.

  • Concert - Eglise du Saint-Sacrement - Dimanche 30/04/2023

    Concert gratuit donné par l'ensemble "Cantamus".

    L'école Saint-Paul, à Londres est un établissement qui vise à permettre aux élèves de développer leurs talents de musiciens en parallèle avec leurs études. L'ensemble Cantamus en est un des choeurs, constitué d'une quarantaine de jeunes filles de 12 à 15 ans. Il sera en Belgique fin avril. Les oeuvres interprétées seront majoritairement d'inspiration chrétienne et de composition récente (Rutter, Thorn, Peat, Higgins,..). Une dizaine de musiciens de la même école les accompagneront et joueront également quelques pièces de musique de chambre (Ravel, Bach, Holst,...).

    St Paul's Girls' School (London)

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