Extraits de l’homélie de Dom Jean Pateau, Père abbé de l’abbaye de Fontgombault (photo) pour l’ouverture du temps de l’Avent, hier dimanche 1er décembre :
L'heure est venue de nous réveiller, notre salut est proche (cf. Rm 13, 11). Mettons-nous dès maintenant en chemin vers la crèche, ne différons pas. Le temps de l'Avent est un temps de préparation. Il s'achèvera quand au soir de Noël nous pousserons avec les bergers la porte de l'étable de Bethléem.
Deux éléments remarquables de la Messe de ce jour peuvent nous aider à discerner les
dispositions que nous devons acquérir afin d'entrer dans la sainte étable : les ornements violets, signes d'un temps de pénitence, et le rite de bénédiction de l'eau et d'aspersion des lieux.
L'Église use des ornements violets principalement durant les temps de pénitence que sont l'Avent et le Carême. Mais pourquoi faut-il faire pénitence sur le chemin de la crèche ? L'homme n'aurait-il pas le droit d'entrer triomphant dans l'étable et de s'unir tout simplement aux chœurs angéliques pour chanter l'Enfant-Dieu ? Quelques raisons lui refuseraient-elles de franchir le seuil du petit paradis où Marie et Joseph veillent l'Enfant Jésus ? (…)
En entrouvrant la porte, l'homme ne peut qu'être inquiet. La crèche est un lieu d'intimité avec le Dieu qui se fait l'un des nôtres, Emmanuel, ''Dieu avec nous''.Ce désir de rencontrer Dieu, l'homme depuis toujours le possède en son cœur. Saint Augustin en résume la raison en quelques mots : « Vous nous avez faits pour vous, Seigneur, et notre cœur est sans repos jusqu'à ce qu'il se repose en vous. » (Confessions, I, 1)
Nous voulons rencontrer Dieu parce que Dieu l'a voulu ainsi, et en même temps nous craignons de le rencontrer.
Ce mystère s'éclaire par les premiers temps de l'humanité : au jardin d’Éden l'homme a connu une première intimité avec Dieu. Volontairement, il y a renoncé pour choisir une façon de vivre à sa guise, refusant toute référence au Dieu créateur et à sa volonté. Au paradis terrestre, Dieu aimait à se promener à la brise du jour. Par sa faute, l'homme fut chassé du jardin, et son accès lui fut désormais interdit.
Cheminer vers la crèche, c'est reprendre le chemin du paradis perdu.C'est changer de route, c'est se convertir, désirer retrouver une véritable intimité avec Dieu.
Dieu veut nous faciliter la route. Il se fait petit enfant et nous invite auprès d'un berceau, sans nous abandonner en chemin.(…)
Profitons donc du temps de l'Avent pour déposer ce qui ne pourrait pas entrer dans la crèche et risquerait de nous laisser dehors. En ces jours revêtons-nous du Seigneur Jésus-Christ.
La deuxième particularité de la Messe de ce jour est la bénédiction solennelle de l'eau, un rite accompli chaque dimanche en privé.
En entrant dans une église, le premier rite qu'accomplit le fidèle est celui de l'eau bénite : il fait sur lui le signe de la croix avec l'eau du bénitier et en offre éventuellement à ses frères.
La messe du dimanche débute par l'aspersion de l'autel et des fidèles. Cette cérémonie met devant nos yeux l'ancienne loi : les prêtres du temple de Jérusalem accomplissaient ce rite. L'aspersion doit servir, comme l'ancienne loi, de disposition pour recevoir Jésus-Christ. L'eau de notre baptême nous a fait entrer dans le Royaume des cieux ; l'eau bénite remémore notre baptême et nous purifie en éloignant l'esprit des ténèbres.
Comme marque de purification spirituelle, les Juifs et les païens employaient soit de l'eau pure, soit de l'eau mêlée de sel, symbole d’incorruptibilité, ou encore de cendre, en signe de pénitence et de sacrifice. (…)
Nous avons besoin sans cesse de purification. Revenons au jour de notre baptême. À plusieurs reprises le Pape François a donné aux fidèles un exercice à faire: rechercher, s'ils l'avaient oubliée, la date de leur propre baptême. Je vous le donne aujourd'hui.
Le baptême n'est pas l'acte d'un jour, sans lendemain, tombé dans l'oubli. Ce n'est pas rien d'avoir été racheté par le sang de l'Agneau. Si nous vivons cela avec sérieux en ces jours et durant toute notre vie, le petit reste de pénitence nécessaire à notre ultime purification sera tout empreint de joie. Alors le chemin vers la crèche, vers le paradis, prendra un tout autre visage.
Que Marie, Mère de l'Enfant Jésus et notre mère, nous accompagne en ces jours afin de nous présenter à son Fils.
Amen. »
Réf. sur le site web du Petit Placide : 1er dimanche de l'Avent











Le samedi 30 novembre 2013 à 15 heures, dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) l’Académie ouvre à tous un nouveau cycle de cours :12 samedis après-midi de novembre 2013 à mai 2014 (voir le calendrier ci-après), sous la direction de Stéphan Junker (professeur au conservatoire de Verviers) : « À la découverte du plain chant baroque ». L’histoire du plain chant ne s’arrête pas avec l’âge d’or du grégorien (VIe-VIIIe s.), ni avec l’invention de l’organum et de la polyphonie. Au siècle même de Louis XIV, le gallicanisme inspire des plains chants qualifiés parfois de baroques dont certaines œuvres sont demeurées populaires jusqu’au XXe s., comme le salve regina oratorien l’office de saint Louis ou les messes royales du Liégeois Henry Du Mont (1610-1684) : une littérature modale écrite avec un savoir faire qui mérite le détour.





encyclique (une introduction et quatre chapitres, en tout une cinquantaine de pages) a été rédigée "à quatre mains" avec son prédécesseur le pape Benoît XVI.
Le deuxième chapitre (« Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas ») expose le lien étroit entre foi et vérité : « La foi, sans la vérité, ne sauve pas ». Or, aujourd'hui, la vérité est « souvent réduite à une authenticité subjective de chacun, valable seulement pour la vie individuelle ».
incidence sociale, « au service concret de la justice, du droit et de la paix ». Elle est un « bien commun » qui a « apporté de nombreux bienfaits à la cité des hommes ». D'abord dans la famille, « union stable de l'homme et de la femme dans le mariage » (certains journaux n'ont retenu de l'encyclique que cette phrase pour dire que le Pape était contre le mariage homo !). Puis dans les autres rapports sociaux : la reconnaissance d'un Père commun peut seule assurer une fraternité que la modernité tente en vain de fonder sur l'égalité.
Dimanche 21 juillet 2013 :la Belgique a fêté la prestation de serment de son nouveau roi Philippe, succédant à son père Albert, qui a abdiqué le jour même. Façonné par son oncle, le très croyant roi Baudouin, il a dû attendre vingt ans pour accéder au trône.
malveillantes, lues dans « Le Monde » et autres faiseurs d’opinion de la presse internationale).