Eglise du Saint-Sacrement à Liège
Chapelle de Bavière à Liège
Eglise Saint-Lambert à Verviers
Feuillet mensuel d’août 2020
Eglise du Saint-Sacrement:
Boulevard d’Avroy, 132 - 4000 Liège
Dimanche : messes à * 10h et 11h15
Lundi, Mercredi, Vendredi : * messe à 18h
Mardi, Jeudi, Samedi : * messe à 8h30
Chapelle de Bavière:
Rue des Bonnes Villes, 3 - 4020 Liège (Outremeuse)
Dimanche : * messe à 11h30
Mercredi et Vendredi : messe à 7h30
Eglise Saint-Lambert:
Rue du Collège, 80 – 4800 Verviers
Dimanche : * messe à 17h
* indique une messe grégorienne chantée (missel de 1962)
Clergé desservant ces lieux de culte:
- Abbé Claude Germeau
- Abbé Jean Schoonbroodt
- Abbé Marc-Antoine Dor (Recteur)
Boulevard d’Avroy 54/11
4000 Liège
04 70 94 70 05
abbedor@gmail.com
Sommaire du feuillet d'août 2020:
1. Calendrier d’août 2020
2. In memoriam Mademoiselle Benoit
3. Quatre nouvelles préfaces pour l’ancien missel
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Vous pouvez faire un don fiscalement déductible pour la restauration de l’église du Saint-Sacrement en versant votre montant au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.
Tout don de minimum 40 € est fiscalement déductible des revenus imposables à concurrence de 45% du montant effectivement versé (art. 145/33 du code de l’impôt sur les revenus).
Exceptionnellement pour les dons de l’année 2020, le gouvernement vient de décider de porter cette déductibilité fiscale à 60% du montant versé
***
Jusqu’au 14 août, horaires d’été.
Les messes dominicales et l’adoration du mardi sont toujours maintenues.
L’abbé Dor sera absent la semaine du 10 août.
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1. Calendrier d’Août 2020
sauf indication contraire toutes les messes indiquées
ont lieu à l'église du Saint-Sacrement
Samedi 1er août
* 8h30 Messe de la Vierge Marie (1er sam. du mois)
- 14h Rosaire et confessions (Fatima)
- 15h30 Messe (votive du Cœur immaculé de Marie)
Dimanche 2 août 9e après la Pentecôte / 18e du T. ordinaire
* 10h Messe
- 11h15 Messe
* 11h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 17h Messe (Saint-Lambert de Verviers)
Lundi 3 août
* 18h Messe (en l’honneur de saint Etienne)
Mardi 4 août St Jean-Marie Vianney, Curé d’Ars
* 8h30 Messe
- 17h/19h Adoration et confessions
Mercredi 5 août Dédicace de Sainte-Marie Majeure
- 7h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 18h Messe
Jeudi 6 août Transfiguration
Portes Ouvertes
* 8h30 Messe
9h30-11h30 Confessions
14h Exposition du Saint-Sacrement
14h15-16h30 Adoration silencieuse puis accompagnée
16h45 Bénédiction du Saint-Sacrement ; Fermeture
Vendredi 7 août Ste Julienne du Mont-Cornillon (Liège)
- 7h30 Messe (Chapelle de Bavière)
- 12h Chapelet
* 18h Messe (1er vendredi du mois, Sacré Cœur)
Samedi 8 août Saint Dominique
* 8h30 Messe
Dimanche 9 août 10e après la Pentecôte / 19e du T. ordinaire
* 10h Messe
- 11h15 Messe
* 11h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 17h Messe (Saint-Lambert de Verviers)
Lundi 10 août St Laurent Martyr
* 18h Messe
Mardi 11 août
- 17h/19h Adoration et confessions
Mercredi 12 août Ste Claire
- 7h30 Messe (Chapelle de Bavière)
Vendredi 14 août Vigile Assomption ; St Maximilien Kolbe
→ Pas de messe à 7h30 à la Chapelle de Bavière
* 18h Messe
Samedi 15 août Assomption
* 10h Messe
(programme musical ci-dessous)
- 11h15 Messe
* 11h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 17h Messe (Saint-Lambert de Verviers)
Programme musical de la Messe de l’Assomption
Samedi 15 à 10h à l’église du Saint-Sacrement (missel de 1962):
Chant grégoriens
Propre de la messe de l’Assomption, Gloria du Kyriale IX « Cum jubilo », Credo IV, chantés par les solistes du chœur grégorien et Agnus Dei IX « Cum jubilo », par un trio vocal mixte dirigé par Arnaud François.
Chants polyphoniques
Kyrie et Sanctus de la messe à 3 voix de William Byrd (1559-1623) ainsi que 4 motets mariaux du répertoire classique : Ave Maria, de Jacques Arcadelt (1507-1567), Ave Maris Stella, de William Byrd (1559-1623), Regina Caeli, de Gregor Aichinger (1564-1628), Salve Regina, de Domenico Scarlatti (1687-1757) interprétés par le trio vocal mixte Cynthia Hagelstein (soprano), Dorothée Bolle (mezzo-soprano) et Arnaud François (baryton-basse).
A l’orgue Thomas du Saint-Sacrement : Patrick Wilwerth
Dimanche 16 août 11e après la Pentecôte / 20e du T. ordinaire
* 10h Messe
- 11h15 Messe
* 11h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 17h Messe (Saint-Lambert de Verviers)
Lundi 17 août St Hyacinthe
* 18h Messe
Mardi 18 août
* 8h30 Messe
- 17h/19h Adoration et confessions
Mercredi 19 août St Jean Eudes
- 7h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 18h Messe
Jeudi 20 août St Bernard de Clairvaux, Docteur
Portes Ouvertes
* 8h30 Messe
9h30-11h30 Confessions
14h Exposition du Saint-Sacrement
14h15-16h30 Adoration silencieuse puis accompagnée
16h45 Bénédiction du Saint-Sacrement ; Fermeture
Vendredi 21 août Ste Jeanne-Françoise de Chantal
- 7h30 Messe (Chapelle de Bavière)
- 12h Chapelet
* 18h Messe
Samedi 22 août Cœur Immaculé de Marie
* 8h30 Messe
Dimanche 23 août 12e après la Pentecôte / 21e du T. ordinaire
* 10h Messe
- 11h15 Messe
* 11h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 17h Messe (Saint-Lambert de Verviers)
Lundi 24 août St Barthélemy, Apôtre
* 18h Messe
Mardi 25 août St Louis, roi de France
* 8h30 Messe
- 17h/19h Adoration et confessions
Mercredi 26 août
- 7h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 18h Messe
Jeudi 27 août St Joseph Calasanz
Portes Ouvertes
* 8h30 Messe
9h30-11h30 Confessions
14h Exposition du Saint-Sacrement
14h15-16h30 Adoration silencieuse puis accompagnée
16h45 Bénédiction du Saint-Sacrement ; Fermeture
Vendredi 28 août St Augustin, Evêque et Docteur
- 7h30 Messe (Chapelle de Bavière)
- 12h Chapelet
* 18h Messe
Samedi 29 août Décollation de st Jean-Baptiste
* 8h30 Messe
Dimanche 30 août 13e après la Pentecôte / 22e du T. ordinaire
* 10h Messe
- 11h15 Messe
* 11h30 Messe (Chapelle de Bavière)
* 17h Messe (Saint-Lambert de Verviers)
Lundi 31 août St Raymond Nonnat
* 18h Messe
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2. In memoriam
Madame Anne-Marie BENOIT
25 mai 1929 † 9 juillet 2020
« J’ai quitté ceux que j’aime
pour retrouver ceux que j’ai aimés. »
Témoignages et souvenirs pour évoquer notre chère amie
A l’intention de ceux qui l’ont aimée et de ceux qui, fréquentant notre église, ignorent ce qu’ils lui doivent, voici les souvenirs de plusieurs de ses amis de longue date.
Je connaissais Madame Benoit depuis mon arrivée à Liège (il y a deux ans), mais l’accompagnement spirituel de ses dernières semaines me permet de l’attester : c’était vraiment une « grande dame », d’une très riche culture et d’un esprit très brillant, pleine également de bonté et de simplicité, animée d’une vive foi et d’une ardente charité. Quand elle a appris qu’il ne lui restait plus que quelques semaines à vivre, elle s’est préparée à recevoir les derniers sacrements et m’a dit en toute simplicité : « Cela a été très dur, mais maintenant j’accepte la volonté de Dieu sur moi ».
Abbé Marc-Antoine Dor, recteur
2.1. Tiré du faire-part
« Ex umbris et imaginibus in veritatem. »
« Loin des interrogations et des discussions stériles,
enfin dans la vérité. »
(Cardinal NEWMAN) [1]
Monsieur † et Madame † Jean MEES-BENOIT,
leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;
Le Docteur et Madeleine BRUNO STAINIER-BENOIT,
leurs enfants, beaux-enfants et petits-enfants ;
ont la tristesse de vous faire part du décès de
MADAME Anne-Marie BENOIT
Docteur en Droit
Licenciée en sciences économique et fiscale
Administrateur de l’ASBL Sursum Corda à Liège
Administrateur de l’ASBL Union des Etudiants Catholiques à Liège
Administrateur honoraire des Amis du Trésor de la cathédrale à Liège
née à Ougrée le 25 mai 1929
et décédée à Liège le 9 juillet 2020.
munie des sacrements de la Sainte Eglise catholique.
La messe de Requiem a été célébrée en l’église du Saint-Sacrement à Liège, lundi 13 juillet 2020 à 13h15.
La famille remercie particulièrement le Docteur Jocelyne FORGE pour ses soins dévoués et amicaux.
2.2. Témoignage de M. l’abbé Claude Germeau
Herstal, le 24 juillet 2020
Mademoiselle Anne-Marie Benoît était une personne intelligente et d’une grande foi.
Chaque Dimanche matin, elle assistait régulièrement avec piété et ferveur à la Messe latine de 10H00 à l’église du Saint Sacrement.
Elle aimait la célébration latine de la Sainte Messe, non pour s’accrocher à un passé révolu, mais parce qu’elle y trouvait toutes les valeurs spirituelles auxquelles elle croyait fermement et qui la faisaient vivre : l’honnêteté, le sens du devoir, de la fidélité, du courage, du don de soi, de la gratuité, en un mot, de la Vérité !
Un jour, elle m’a dit : « Je suis contente d’avoir appris, dans ma jeunesse, le Catéchisme par cœur (questions et réponses), parce que, dans un monde qui ne voit que le relativisme et qui remet beaucoup de choses en question, cela m’aide tellement aujourd’hui à garder la vérité et la confiance. »
Mademoiselle Benoît était d’une grande conviction, enthousiaste, courageuse, ferme ; elle a lutté beaucoup, contre vents et marées, pour continuer les offices à l’église du Saint-Sacrement. Nous lui devons beaucoup de reconnaissance et de gratitude.
C’est pourquoi, en signe de profonde reconnaissance, je célébrerai la Sainte Messe à son intention les dimanches 6, 13, 20 et 27 septembre à 11h15 à l’église du Saint Sacrement.
Mademoiselle Benoît fut pour moi un vrai exemple de foi solide et de courage.
Du fond du cœur, merci, Mademoiselle Benoît, pour ce que vous avez été pour moi.
2.3.Témoignage de M. l’abbé Jean Schoonbroodt
« De mortuis nihil nisi bonum » : « Des défunts, on ne dit que du bien ». Cet adage n’est nullement la raison nécessaire ou suffisante pour faire l’éloge de Mademoiselle Anne-Marie Benoit.
La forte personnalité, et surtout la foi et la volonté de servir, de le faire humblement et à bon escient, étaient restées intactes jusqu’à l’âge de son décès, 91 ans passés. Même lors des réunions de notre ASBL dont elle était la trésorière consciencieuse et compétente, on ne pouvait pas ne pas se réjouir du maintien de tout ce qui caractérisait son dévouement dans différents domaines. Pour ces assemblées, elle nous accueillait chez elle en bonne hôte qu’elle était.
Ses études, son engagement personnel au sein des étudiants catholiques, son travail professionnel, les services rendus à la cathédrale… : voilà autant de facettes du rayonnement qui émanait d’elle.
Elle était le dernier témoin vivant de la communauté des fidèles venus pour les offices à l’église du Saint-Sacrement dès les premières heures d’avril 1970 - il y a donc 50 ans !
Avec d’autres donateurs, elle a apporté son argent personnel pour racheter l’église du Saint-Sacrement au moment où elle risquait d’être désacralisée (2003).
Lors du Motu Proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI (7 juillet 2007), elle a favorisé le retour à la forme extraordinaire du rite romain, après 30 ans d’interruption dans notre église.
Elle finançait elle-même l’achat des fleurs aux grandes fêtes.
Ceux qui poursuivent son engagement toujours généreux et judicieux garderont le souvenir édifié et ému de l’exemple qu’elle a été pour nous tous, afin de continuer à œuvrer de tout cœur dans le sens du « SURSUM CORDA » (« Elevons notre cœur »).
En marge de la citation du saint cardinal John Henry Newman[1]
2.4.Témoignage de M. Jean-Paul Schyns
La vie en ce monde passe comme le songe d’une nuit d’été ou plutôt, selon le mot abrupt de sainte Thérèse d’Avila, comme une mauvaise nuit dans un mauvais lieu où la fatalité finit toujours par l’emporter sur la liberté. Notre espérance n’est pas pour ce monde transitoire mais en l’autre.
En exergue de l’avis mortuaire, qu’elle même prit soin de rédiger avant de mourir, notre chère défunte transcrivit cette citation de Newman qui exprime, plus élégamment, la même chose : "Ex umbris et imaginibus in veritatem". Loin des interrogations et des discussions stériles, enfin dans la Vérité.
De l’autre côté du miroir de la vie, « lux æterna luceat ei » : que la lumière sans fin brille sur elle !
* En marge de la citation du saint cardinal John Henry Newman[1]:
Sur sa pierre tombale, Newman a fait graver cette épitaphe : « ex umbris et imaginibus ad veritatem » : « hors des ombres et des images dans la vérité ». Je crois que sa vie et sa personnalité sont tout entier résumés dans cette phrase.
Ex umbris : sortir, s’arracher, ne pas s’attacher à un lieu, à une habitude - à nous-mêmes surtout. C’est ce désir d’être docile à la volonté de Dieu qui a conduit Newman à tout abandonner, charges, honneur, réputation, amitiés, pour être fidèle à sa conscience.
A cette disponibilité intérieure s’ajoutait le sentiment très vif que ce monde, le monde visible, n’est pas tout ; mieux, il n’est que l’ombre de celui auquel nous sommes appelés. Comme Abraham, le chrétien est un pèlerin, et sa vie un chemin vers la terre que Dieu lui découvrira, au dernier jour. La prédication de Newman est une grande variation sur ce thème de l’exil, de la caducité des choses, du passage du temps.
Et imaginibus : sortir des images trompeuses, prendre conscience, « réaliser » l’objet de la foi, le faire nôtre intimement par l’intelligence et le cœur, c’était cela pour Newman « sortir des images ». Il ne s’agissait pas pour lui de dépasser le dogme, mais au contraire de laisser l’énoncé doctrinal qui donne forme à l’objet de foi nous imprégner toujours plus. « Le dogme donne un objet visible à l’adorateur », a-t-il écrit dans la Grammaire de l’assentiment. La doctrine chrétienne est pour lui le corollaire du mystère de l’incarnation, elle dessine avec toujours plus de précision le Christ, le visage du Christ, en le préservant des défigurations de l’hérésie.
Ad veritatem : vers la vérité. Malgré le temps qui nous sépare de l’incarnation (ou de la parousie), comme des fenêtres, ou des icônes, les dogmes doivent garder en nous le sens, l’évidence de la présence du Christ qui était celle des premiers chrétiens, et dont Newman avait la nostalgie. « Les premières générations de l’Eglise n’avaient besoin d’aucune déclaration explicite touchant la Personne sacrée de notre Seigneur. La vue et l’ouïe remplaçaient la multitude des mots ; la foi rendait superflu les longs credos. Le silence régnait. Mais lorsque la lumière de son avènement fut éteinte et l’amour refroidi, alors se firent jour les objections et les discussions, et il fallut répondre. Les erreurs durent être expliquées, les doutes aplanis, les questions satisfaites, les innovateurs réduits au silence. Les chrétiens furent obligés de parler contre leur gré, de crainte que les hérétiques ne parlent en leur lieu. » Ces lignes d’un de ses sermons paroissiaux s’appliquent aussi bien à Newman.
De M. Philippe George, conservateur émérite du Trésor de la cathédrale de Liège
Notre amie Mademoiselle Benoît est partie, tranquille, sereine et heureuse de son action pour l’Eglise de Liège, souriante et toujours pleine d’humour. J’ai parlé avec elle par téléphone jusqu’il y a peu.
Au moment où je vous écris, je ne sais pas encore comment se dérouleront ses obsèques, qu’elle évoquait depuis de nombreuses années, avec l’humour, le sourire et le réalisme qui la caractérisent, en toute circonstance. (…) [Voici quelques souvenirs à propos de] son action pour le Trésor :
Mademoiselle Benoît s’est fortement investie dans le Trésor de la Cathédrale de Liège, qu’elle aimait tant, non seulement comme bénévole à l’accueil jusqu’en 2018, - tout le monde se souvient de son rire à l’accueil les week-ends, avec tous ses amis - mais aussi fort discrètement pour soutenir financièrement l’institution dans les moments les plus difficiles, pendant les longs travaux de rénovation, dans ces moments pénibles que l’on voudrait oublier. Contrairement à d’autres, elle était là!
Mademoiselle Benoît a assisté au grand vernissage d’inauguration du Trésor en avril 2018, avec grandes satisfaction et joie.
On aurait aimé qu’elle puisse le faire de la même manière pour la fin de la rénovation de cette belle église du Saint-Sacrement.
Ici le Trésor lui a apporté sa logistique pour l’organisation des petites expositions sur la Fête-Dieu.
***
3. L’insertion de « nouvelles » préfaces dans l’ancien missel
(forme extraordinaire du rite romain)
Aux heures où, peu à peu, la pandémie s’étendait en Italie, puis sur le reste de l’Europe, avant de gagner le monde entier, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à Rome a publié deux décrets concernant la forme extraordinaire du rit romain (missel de saint Jean XXIII de 1962).
Les esprits étaient absorbés par les questions médicales, et donc presque personne n’a donné écho à ces mesures intéressantes.
L’un des deux décrets concerne l’insertion dans le missel de 7 préfaces « nouvelles » (en fait, il ne s’agit pas de textes nouveaux).
Nous rassemblons donc ici :
- la version française du décret et de sa note de présentation officielle
- le texte et une traduction privée des 4 préfaces approuvées (les 3 autres préfaces dont il est question dans le décret étaient déjà en usage en Belgique, en France et au Canada).
La partition de ces préfaces est déjà disponible sur les sites web :
http://belgicatho.hautetfort.com/
https://www.gregorien.be/
http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com/
Nous donnerons un commentaire plus développé de ce décret dans le feuillet 110 (prévu pour la fin d’août ou le mois de septembre).
Abbé Marc-Antoine Dor, recteur
3.1.Décret romain sur l’insertion des préfaces dans l’ancien missel
(22 février 2020)
CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI
Prot. N. 137/2009P – ED
DÉCRET
« Pour favoriser l’enrichissement réciproque des deux formes du Rite romain, le Pape Benoît XVI a décidé, dans sa lettre du 7 juillet 2007 adressée à tous les Évêques de l’Église latine[3], de faire insérer certaines des nouvelles préfaces dans le Missel ancien.
« Ayant fait sienne sa demande dans l’Instruction Universæ Ecclesiæ[4], la Commission Pontificale “Ecclesia Dei”, suivant le mandat donné par Benoît XVI dans cette lettre et puisant à des sources anciennes et nouvelles, a entrepris de trouver les moyens les plus adaptés pour ajouter des préfaces au Missel ancien. Ce travail vient d’être achevé par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, après le transfert de toutes les compétences de la Commission à la Congrégation par le motu proprio du Souverain Pontife François en date du 17 janvier 2019[5].
« C’est pourquoi, après avoir consulté plusieurs instituts religieux et sociétés de vie apostolique attachés à l’Usus Antiquior, ainsi que le Cardinal Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi approuve les sept préfaces figurant en annexe et accorde la permission de les utiliser à tout prêtre célébrant le Sacrifice Eucharistique selon le Missel Romain de 1962, conformément à la Lettre Apostolique Summorum Pontificum et dans le respect des rubriques prévues.
« Toutes les dispositions de ce Décret entreront en vigueur le 19 mars 2020, en la fête de saint Joseph Époux de la Bienheureuse Vierge Marie et Patron de l’Église universelle, nonobstant toutes choses contraires.
« Le Souverain Pontife François, au cours de l’audience du 5 décembre 2019 accordée à l’Archevêque Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a confirmé ce Décret et en a ordonné la publication.
« Donné à Rome, du Palais de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le 22 février 2020, en la fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre. »
Luis F. Card. Ladaria, S.I.
Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi
✠ Giacomo Morandi
Archevêque tit. de Cerveteri
Secrétaire
137/2009P – ED
CONGRÉGATION POUR LA DOCTRINE DE LA FOI
Note de présentation du Décret Quo magis
approuvant sept nouvelles préfaces eucharistiques
dans la forme extraordinaire du Rite Romain
« Par le décret Quo magis du 22 février 2020, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, qui, depuis janvier 2019, s’occupe des matières précédemment attribuées à la Commission pontificale "Ecclesia Dei"[6], a approuvé le texte de sept nouvelles préfaces eucharistiques à utiliser ad libitum pour la célébration de la Messe selon la forme extraordinaire du Rite Romain[7].
« Cette décision vient au terme d’un travail précédemment entrepris par la Commission "Ecclesia Dei", pour répondre à la demande du Pape Benoît XVI d’ajouter quelques préfaces au Missel de la forme extraordinaire[8].
« L’étude menée à ce sujet a fait choisir un nombre restreint de textes à utiliser pour des circonstances occasionnelles comme des fêtes de saints, des messes votives ou des célébrations ad hoc, sans introduire de changement dans les célébrations du temporal. Un tel choix entend préserver, grâce à l’unité des textes, l’unanimité de sentiments et de prière qui convient à la confession des mystères du Salut célébrés dans ce qui constitue la structure fondamentale de l’année liturgique. D’autre part, jusqu’au milieu du siècle dernier, le développement historique du Corpus Præfationum du Missale Romanum, est allé précisément dans la direction de préfaces nouvelles pour des célébrations ponctuelles plutôt que pour des célébrations du temporal.
« En même temps, on a saisi cette occasion pour étendre à tous ceux qui célèbrent dans l’Usus Antiquior la faculté d’utiliser trois autres préfaces qui, par le passé, étaient concédées à certains lieux. Là aussi, il s’agit de textes destinés à des célébrations occasionnelles déterminées.
« Quatre des textes nouvellement approuvés, les préfaces de Angelis, de Sancto Ioanne Baptista, de Martyribus et de Nuptiis, ont été pris dans le Missel de la forme ordinaire et proviennent pour la plupart, dans leurs parties centrales ou "embolismes", de sources liturgiques antiques. D’autre part, pour respecter l’harmonie avec le reste du Corpus Præfationum du Missel ancien, on a eu recours dans trois cas, pour la conclusion des préfaces, à telle ou telle des formules habituelles des préfaces de la forme extraordinaire. Comme on l’a dit, les trois autres textes (préfaces de Omnibus Sanctis et Sanctis Patronis, de Sanctissimo Sacramento et de Dedicatione ecclesiæ) ont été accordés précédemment à des diocèses français et belges, et ils ont été en usage avant la réforme liturgique post-conciliaire. Ils pourront désormais être utilisés partout où l’on célèbre la Messe dans la forme extraordinaire.
« Deux des sept préfaces permettront de donner un éclat plus grand et plus juste aux célébrations liturgiques en l’honneur de personnages de tout premier plan à l’intérieur du dessein de Dieu, tel qu’il s’est manifesté dans l’histoire du Salut, celles des Anges et de saint Jean Baptiste, qui manquaient jusqu’ici de préface eucharistique propre dans l’Usus Antiquior. Dans la même optique, la préface de Martyribus permettra de souligner le caractère éminent du don du martyre, même parmi d’autres témoignages de la Sequela Christi. En effet, les premiers saints reconnus comme tels ont été les martyrs. Les préfaces de Dedicatione ecclesiæ, de Omnibus Sanctis et Sanctis Patronis et de Ss.mo Sacramento, déjà en usage dans certains lieux, permettront d’enrichir opportunément les célébrations de ces fêtes, avec une euchologie plus adaptée à leur caractère que la simple préface Communis. Enfin, on attire l’attention sur la préface de Nuptiis qui, avec la grande bénédiction nuptiale jusqu’ici en usage dans les messes pro Sponsis, se retrouve – avec quelques variantes – dans les vieux Sacramentaires tels que le Gélasien antique et le Grégorien. Cette préface ancienne, déjà adoptée dans la forme ordinaire, peut désormais être utilisée dans la forme extraordinaire.
Comme on l’a indiqué plus haut, l’usage, dans certaines circonstances, des préfaces nouvellement approuvées reste une faculté ad libitum. A ce sujet, on fait évidemment appel au bon sens pastoral du célébrant. De plus, il faut remarquer que le décret ne supprime pas les concessions éventuelles de préfaces propres faites dans le passé. Dès lors, s’il existe déjà dans certains cas particuliers (lieux, instituts…), une préface particulière différente, sur la base de ce qui avait été concédé auparavant, et pour la même circonstance liturgique, on aura alors le choix entre elle et le texte nouvellement approuvé.
3.2. Texte et traduction privée des 4 « nouvelles » préfaces
Præfatio de Matrimonio
Vere dignum et iustum est, ǽquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : Qui foédera nuptiárum blando concórdiæ iugo et insolúbili pacis vínculo nexuísti, ut multiplicándis adoptiónum fíliis sanctórum connubiórum fecúnditas pudíca servíret. Tua enim, Dómine, providéntia, tuáque grátia ineffabílibus modis utrúmque dispénsas, ut, quod generátio ad mundi prodúxit ornátum, regenerátio ad Ecclésiæ perdúcat augméntum : per Christum Dóminum nostrum. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes, ac beáta Séraphim, sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces, ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicéntes : Sanctus.
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Préface de Mariage
Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Vous qui avez scellé l’alliance des noces par le tendre joug de l’union des cœurs et par l’indissoluble lien de la paix, afin que la chaste fécondité de saints mariages servît à multiplier vos fils d’adoption. Car c’est par votre providence, Seigneur, et par votre grâce - ineffables moyens -, que vous procurez ce double bien : ce que la génération a produit pour la beauté du monde, la régénération l’amène à accroître l’Eglise, par le Christ, notre Seigneur. C’est par lui que les Anges chantent votre majesté, que les Dominations l’adorent, que tremblent les Puissances ; et les cieux avec les Vertus des cieux ainsi que les bienheureux Séraphins la célèbrent ensemble d’une commune allégresse. Avec eux, que nos voix aussi soient admises sur votre ordre, nous vous en prions, en disant dans notre acclamation suppliante : Saint.
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Præfatio de sanctibus Martyribus
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : Quóniam tu magnificáris in tuórum laude Sanctórum, et quidquid ad eórum pértinet passiónem, tuæ sunt ópera miránda poténtiæ : qui huius fídei tríbuis cleménter ardórem, qui súggeris perseverántiæ firmitátem, qui largíris in agóne victóriam, per Christum Dóminum nostrum. Propter quod cæléstia tibi atque terréstria cánticum novum cóncinunt adorándo, et nos cum omni exércitu Angelórum proclamámus, sine fine dicéntes : Sanctus.
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Préface des saints Martyrs
Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Puisque vous êtes magnifié dans la louange de vos Saints, et que tout ce qui touche à leur passion est l’œuvre admirable de votre puissance : vous qui accordez avec bonté l’ardeur de leur foi, vous qui inspirez la fermeté de leur persévérance, vous qui donnez la victoire dans leur combat final, par le Christ notre Seigneur. C’est pourquoi les habitants des cieux et de la terre s’unissent pour vous rendre un cantique nouveau en adorant, et nous, nous proclamons avec toute l’armée des Anges, en chantant sans fin : Saint.
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Præfatio de sanctis Angelis
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : Et in Archángelis Angelísque tuis tua præcónia non tacére, quia ad excelléntiam tuam recúrrit et glóriam quod angélica creatúra tibi probábilis honorétur : et, cum illa sit amplo décore digníssima, tu quam sis imménsus et super ómnia præferéndus osténderis, per Christum Dóminum nostrum. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes, ac beáta Séraphim, sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces, ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicéntes : Sanctus.
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Préface des saints Anges
Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Et que nous ne taisions pas les louanges que nous devons pour vos Anges et vos Archanges : quand la créature angélique que vous avez trouvée bonne est honorée, cela rejaillit sur votre excellence et votre gloire. Et puisqu’elle est très digne de recevoir un ample hommage, il nous est montré de vous combien vous êtes immense et combien vous surpassez tout, par le Christ notre Seigneur. C’est par lui que les Anges chantent votre majesté, que les Dominations l’adorent, que tremblent les Puissances ; et les cieux avec les Vertus des cieux ainsi que les bienheureux Séraphins la célèbrent ensemble d’une commune allégresse. Avec eux, que nos voix aussi soient admises sur votre ordre, nous vous en prions, en disant dans notre acclamation suppliante : Saint.
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Præfatio de sancto Ioanne Baptista
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus : per Christum Dóminum nostrum.
In cuius Præcursóre beáto Ioánne tuam magnificéntiam collaudámus, quem inter natos mulíerum honóre præcípuo consecrásti.
Qui cum nascéndo multa gáudia præstitísset, et nondum éditus exsultásset ad humánæ salútis advéntum, ipse solus ómnium prophetárum Agnum redemptiónis osténdit.
Sed et sanctificándis étiam aquæ fluéntis ipsum baptísmatis lavit auctórem, et méruit fuso sánguine suprémum illi testimónium exhibére.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes : Sanctus.
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Préface de saint Jean Baptiste
Vraiment, il est juste et bon, normal et salutaire, que nous vous rendions grâces toujours et en tout lieu : Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : par le Christ notre Seigneur. Dans son Précurseur saint Jean Baptiste, nous louons à plein cœur votre magnificence, lui que vous avez consacré d’un honneur particulier parmi les enfants engendrées par les femmes : En naissant il apporta de grandes joies, et avant même de naître, il tressaillit d’allégresse à l’approche du Sauveur des hommes ; il fut, de tous les prophètes, le seul celui qui désigna l’Agneau de la Rédemption ; Dans les eaux du fleuve qui devaient en être sanctifiées, il lava l’auteur même du baptême, et il mérita de lui rendit le témoignage suprême par le versement de son sang. C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, et avec tous les chœurs de la troupe céleste nous chantons l’hymne de votre gloire en redisant sans fin : Saint.
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[1] Né à Londres le 21 février 1801 et mort à Edgbaston le 11 août 1890, John Henry Newman se convertit au catholicisme en 1845. Devenu prêtre de la congrégation de l'Oratoire et créé cardinal par Léon XIII en 1879, il est béatifié par Benoît XVI, le 19 septembre 2010 à Birmingham, et canonisé par le pape François, le 13 octobre 2019 à Rome.
[2] La suite est tirée d’un entretien de Grégory Solari pour Zenit (7.12.2007).
[3] [1] Benoît XVI, Lettre aux Évêques qui accompagne la Lettre Apostolique Summorum Pontificum donnée "motu proprio" sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970, AAS 99 (2007), 798.
[4] [2] Commission Pontificale “Ecclesia Dei”, Instruction sur l’application de la Lettre apostolique Summorum Pontificum donnée "motu proprio" par Sa Sainteté le Pape Benoît XVI, AAS 103 (2011), 413-420, n. 25.
[5] [3] François, Lettre Apostolique donnée "motu proprio" au sujet de la Commission Pontificale “Ecclesia Dei”, 17 janvier 2019.
[6] [1] Cf. François, Lettre Apostolique en forme de "Motu Proprio" sur la Commission pontificale "Ecclesia Dei", 17 janvier 2019.
[7] [2] Le texte de ces préfaces sera également disponible avec la notation musicale dans les différents tons en usage dans la forme extraordinaire, auprès de la Libreria Editrice Vaticana.
[8] [3] "Dans l’ancien Missel pourront être et devront être insérées de nouvelles préfaces. La Commission « Ecclesia Dei », en lien avec les diverses entités dédiées à l’Usus Antiquior, étudiera quelles sont les possibilités pratiques": Benoît XVI, Lettre aux Évêques qui accompagne la Lettre apostolique "Motu proprio data" Summorum Pontificum sur l’usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970, AAS 99 (2007), 798. Par la suite, cette demande avait été confirmée et complétée en 2011, dans l’Instruction Universæ Ecclesiæ de la même Commission pontificale ; cf. Commission pontificale "Ecclesia Dei", Instruction sur l’application de la Lettre Apostolique Summorum Pontificum donnée motu proprio par S.S. le Pape Benoît XVI, n. 25, AAS 103 (2011), 418.