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Réflexion faite - Page 96

  • Sursum Corda: le rapport annuel 2011

     

    L’EGLISE DU SAINT SACREMENT A LIEGE A BESOIN DE VOUS ! 

    Saint-Sacrement Liège.jpg

    Voici bientôt 8 ans, notre asbl « Sursum Corda » a choisi de relever un défi auquel l’évêché de Liège se refusait à faire face : sauver, au cœur de la Ville du Saint-Sacrement, l’église qui est spécialement dédiée à l’adoration eucharistique.

    Ce bel édifice classé du XVIIIe siècle, nous avons d’abord payé son rachat (300.000 € ) à l’association diocésaine qui l’avait mis en vente au plus offrant. Ensuite, nous avons entrepris de mettre en œuvre l’objectif convenu : organiser et pérenniser l’affectation de l’église au triple service du culte, de la culture et de la conservation du patrimoine religieux liégeois. Pareil engagement (un peu à rebours de la désacralisation ambiante) a peut-être –qui sait ?- quelque chose de prophétique.

    Veuillez trouver, ci-après, le point de la situation depuis notre précédent rapport (février 2010)

    Célébrer et transmettre  la foi

     

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous 

    Désormais, l’église du Saint-Sacrement figure à l’annuaire de l’évêché de Liège – au titre d’ « oratoire non reconnu » (il n’émarge pas aux subsides alloués au culte), même si deux prêtres diocésains (les abbés Jean Schoonbroodt et Claude Germeau)  y sont affectés part-time.

    Vivre  des sacrements

    Les messes dominicales et fêtes d’obligation

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousLes horaires mentionnés dans l’annuaire précité demeurent inchangés : 10h (missel de 1962) et 11h15 (missel de 1970). Au total, une fréquentation moyenne de 120 à 140 fidèles par dimanche. Les grandes célébrations festives (qui attirent, selon les cas, de 200 à 500 personnes) ne sont pas comprises dans cette statistique.

    Le service de l’autel : acolytat, lectorat, chorale et orgue

    Une nouvelle équipe de 4 à 5 jeunes gens s’est mise au service de la messe dominicalel'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous de 11h15 et le lectorat y est pris en charge par M. R. Parmentier ; celle de 10h peut compter aussi sur le dévouement de deux adultes, MM. G. Lahaye et J. Braive.La partie musicale de la messe dominicale de 10h est prise en charge par P. Wilwerth (orgue) et la schola grégorienne (10 membres). M.-O. Houziaux (orgue) rend le même service à la messe de 11h15 où le kyriale grégorien est maintenant assuré par un ou deux chantres.

     Le triduum pascal

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousLes offices de la semaine sainte ont été célébrés en 2010 (pour la première fois) et en 2011. Du dimanche des Rameaux à celui de Pâques, ils ont réuni chaque année, additionnés au fil des jours saints, aux alentours de 500 participants, dont 150 le Vendredi-Saint : beaucoup de piété  et de ferveur, en particulier lors du chemin de Croix (conduit par l’abbé Germeau et l’abbé Arimont).

     Les confessions, l’office des heures et l’adoration du Saint-Sacrement

    Chaque mardi, de 17h00 à 19h00, avec les abbés J. Schoonbroodt et Cl. Germeau, l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousune vingtaine de fidèles de tous âges et origines perpétuent la vocation priante de cet oratoire : vêpres grégoriennes, adoration, chapelet et bénédiction du saint-sacrement. Les confessions s’échelonnent durant ce temps.

    Cette pratique, qui s'inscrit dans la continuité de la vocation spécifique de l'église, gagnerait à être largement promue dans les lieux de culte du centre-ville. 

     Les  premières communions, mariages et enterrements

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousLa fidélisation du public fréquentant l’église explique que de telles célébrations soient plus souvent demandées (et obtenues). À terme, la pratique religieuse multiforme qui s’y développe pourrait raisonnablement entraîner une demande d’évaluation du statut canonique de ce lieu de culte.

    Les messes festives organisées en 2010 et 2011

    Solennité de l’Épiphanie

    La Solennité de l’Épiphanie 2010 (procession suivie de la messe selon le missel de 1962) a été célébrée le 9 janvier par l’abbé Claude Germeau avec le concours de la « Schola Leodiensis » dirigée par Michel Jaspar dans un excellent programme : la messe basse de Gabriel Fauré pour chœur, solistes et orgue et six motets polyphoniques (Mendelssohn, Poulenc, Kodály, Poulenc, Britten et Lauridsen) pour le temps de Noël. À l’orgue, Mutien-Omer Houziaux, titulaire ém. à la cathédrale de Liège. La manifestation s’est terminée par le partage de la galette des rois.

    En 2011, la même « fête des rois » s’est déroulée le samedi 8 janvier. La messe (missel de 1962) a été célébrée par l’abbé Jean-Pierre Herman, chapelain aux sanctuaires de Beauraing, avec le concoursl'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous de la « Capella Verviensis » (dir. J.-M. Allepaerts). Le programme des chants alternait la polyphonie de la très belle messe « Ô magnum mysterium » de Tomas-Luis da Vittoria (1548-1611) et six chorals ou motets anciens traditionnels. Le propre grégorien était assuré par la schola du Saint-Sacrement.  Dans sa prédication, l’abbé Herman a rappelé les origines de cette fête et plaidé vigoureusement pour une nouvelle prise de conscience de sa signification, sur le thème : « Avons-nous tous le même Dieu ? » (texte disponible sur demande ou à consulter sur ce blog)

    Messes de clôture des cours de l’Académie de Chant grégorien

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous

     Le samedi 8 mai 2010, près de 300 fidèles se sont retrouvés avec les 30 élèves de l’académie de chant grégorien à Liège, leurs professeurs : Stéphan Junker et Gérald Messiaen, Erna Verlinden (soprano solo), Patrick Wilwerth (orgue) pour la messe du 5e dimanche après Pâques chantée à l’issue du cycle de cours 2009-2010. Celle-ci était célébrée (missel de 1962) par l’abbé Jean-Pierre Delville, professeur à la faculté de théologie de l’UCL, qu’assistaient les abbés J.Schoonbroodt (diacre) et Germeau (sous-diacre) : une liturgie imprégnée de la joie pascale, perceptible aussi dans la prédication de l’abbé Delville sur le thème de l’introït « Vocem iucunditatis annuntiate » (texte disponible sur demande ou à consulter sur c blog

    Et le samedi 21 mai dernier, c’est l’abbé Jean-Pierre Herman, chapelain aux sanctuaires de Beauraing, qui a célébré, selon l’ordo de 1962, la messe de clôture du cycle 2010-2011. Pour la circonstance, aux trente élèves du cours (dir. Stéphan Junker), se sont joints quelques solistes : Erna Verlinden (soprano solo), Patricia Moulan (alto solo) et Luc Schyns (tenor solo) ainsi que l’excellent  Gregoriaans Choor Leuven sous la direction de Frans Mariman. Au programme des chants : le propre grégorien du 4e dimanche après Pâques, pour le kyriale des mélodies ambrosiennes et bénéventines, un organum tropé, une diaphonie d’origine hongroise et un motet classique.

    Célébrations de la Fête-Dieu

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousLa célébration festive de la présence réelle du Christ sous les espèces eucharistiques est née en 1246 à Liège, sous l’impulsion de Julienne de Cornillon et Ėve de Saint-Martin. Elle fut étendue au monde entier en 1264 et la procession qui l’accompagne vit le jour en 1318. Mais à Liège, cette procession s’est éteinte dans les années 1970. Un comité de fidèles a vu le jour en 2010, pour la faire revivre dans le quartier Avroy-Jardin botanique.

    Le 5 juin 2010, près de 500 fidèles y ont  pris part ainsi qu’à la messe dont elle procède. Celle-ci futl'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous célébrée selon l’ usus antiquior, dans l’église du Saint-Sacrement, par Mgr Michel Dangoisse (doyen du chapitre cathédral de Namur) avec les abbés Herman (diacre) et Germeau (sous-diacre). Le regretté Chanoine Dangoisse (décédé le 22 août 2010) y prononça  un de ces sermons vibrants et chaleureux dont il avait le secret (texte disponible sur demande ou sur ce blog. La cérémonie a bénéficié de la très belle prestation de la schola de la Maîtrise de Verviers (dir. J.-M. Allepaerts) et d’ Erna Verlinden (soprano solo). Au programme, la « Missa secundi toni » de Roland de Lassus, le motet « Adoramus te » de Palestrina, un « Tantum ergo » composé par J.-M. Allepaerts et le propre grégorien de la fête attribué à saint Thomas d’Aquin. L’harmonie Saint-Georges de Montzen, les organisateurs de la procession de Vottem, le recteur du sanctuaire de Tancrémont, la paroisse de Grand-Halleux ainsi qu’un généreux mécène ont aussi apporté un aide substantielle à la réussite de la manifestation, de même qu’à son « deuxième retour » en 2011.

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousL’opération fut, en effet, réitérée le samedi 25 juin 2011. La Solennité se déroula à nouveau selon la forme extraordinaire, dans une église du Saint-Sacrement archicomble (les 400 sièges disponibles n’ont pas suffit). Le célébrant fut cette fois le P. Jos Vanderbruggen o.praem.(prieuré de Tancrémont)  avec un diacre (abbé J.-P. Herman) et un sous-diacre (abbé C. Germeau). Le sermon a été prononcé par l’abbé Herman. Le texte est, comme d’habitude,  disponible sur simple demande ou en consultant ce blog . La qualité de la liturgie fut aussi mise en valeur pal'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousr la participation de la Schola Sainte-Cécile (dir. Henri Adam de Villiers) de la paroisse Saint-Eugène (Paris 9e) qui interpréta, outre le propre grégorien, la messe à 4 voix mixtes « ad maiorem Dei gloriam » d’André Campra, maître de chapelle de Louis XV, ainsi que des motets du XVIIe siècle français et liégeois. Comme l’année précédente la procession du Saint-Sacrement se déroula dans le Quartier d’Avroy. L’autorité ecclésiastique avait, cette fois, marqué son accord sur la manifestation, qui réunit cette année encore plusieurs centaines de participants.

     Former et transmettre

    Retraites de carême 2010 et 2011

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousL’abbé Cl. Germeau a prêché à l’église du Saint-Sacrement, le 20 mars 2010, une journée de retraite de carême pour 40 personnes, sur le thème « Face aux dérives actuelles, qu’en est-il de Jésus-Christ aujourd’hui ? » et le 26 mars 2011 il a réitéré cette récollection, toujours pour une quarantaine de retraitants, afin de répondre à la question : « Quels sont l’avenir et la force du Christianisme ? ». L’abbé Germeau était accompagné par l’abbé Arimont, qui a confessé les pénitents et s’est associé à la conduite des moments d’adoration eucharistique .

    Conférence et messe de rentrée de l’Union des étudiants catholiques de Liège

    Le samedi 25 septembre 2010, l’Union des étudiants catholiques de Liège, en collaboration avec l’asbll'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous Sursum Corda, a réuni 200 personnes dans l’église du Saint-Sacrement pour une conférence de rentrée sur « La pensée théologique de Benoît XVI  »: un exposé magistral de l’abbé Éric Iborra (le texte de cette conférence est disponible sur demande et accessible aussi sur ce blog. Spécialiste de l’œuvre de Joseph Ratzinger, dont il a traduit en français de nombreuses publications, le Père Iborra  dispense à l’école cathédrale de Paris, au collège des Bernardins, un cours consacré à la pensée du Saint-Père, cours dont il fait aussi bénéficier les paroissiens de l’église Saint-Eugène (Paris 9e) où il est vicaire. La conférence fut suivie de la « Messe du Saint-Esprit », célébrée selon le missel de 1962 par l’abbé Iborra (officiant), l’abbé Herman (diacre) et l’abbé Germeau (sous-diacre), avec aussi le concours très apprécié de l’Ensemble vocal « Praeludium », de la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et de deux solistes  (Erna Verlinden , soprano, Patricia Moulan, alto). Au programme : le plain-chant de la messe et des œuvres polyphoniques de compositeurs liégeois : Pierre Bonhomme (XVIe s.) et Henry Du Mont (XVIIe s.).

    Conférence et veillée pour la vie naissante

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousLe 27 novembre 2010, à la demande et en union avec le pape Benoît XVI, une veillée de prière pour la vie naissante a été organisée à l’église du Saint-Sacrement par les jeunes du mouvement « Génération pour la vie » et l’Union des étudiants catholiques de Liège. Elle a réuni une bonne soixantaine de personnes, sous la présidence de l’abbé Cl. Germeau (Foyer des jeunes de Herstal).La cérémonie fut précédée d’une conférence intitulée « L’Onu nuit gravement à la vie »donnée par Mme Anne-Marie Libert, professeur au Séminaire de Namur et collaboratrice de Mgr Michel Schooyans, consulteur du conseil pontifical pour la famille (texte disponible sur demande et publié sur ce blog).

    Publications

    Vérité et Espérance 3000 : un périodique de réinformation religieuse.l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous

    La disparition de l’animateur de « Vérité & Espérance 3000 », le regretté Mgr Michel Dangoisse († le 22 août 2010), a posé aux responsables de ce périodique trimestriel la question cruciale de sa succession, qu’ils ne pouvaient assumer. Pour reprendre la revue, ils se sont adressés à notre association, avec laquelle le chanoine Dangoisse collaborait fréquemment et « Sursum Corda » a accepté de rendre ce service. Depuis mars 2011, « Vérité & Espérance 3000 » s’est ajouté aux initiatives gérées par l’asbl « Sursum Corda », tout en conservant sa spécificité. Le secrétariat de la revue a été confié à deux de nos administrateurs : MM. Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye. Outre l’éditorial et les annonces, chaque numéro (16 pp. A4 couleurs) comporte une sélection commentée de nouvelles religieuses provenant de Belgique, de Rome et du monde, une rubrique consacrée aux médias et une réflexion plus approfondie sur un thème d’actualité. Mais ce service rendu ne règle pas, en soi, la question du financement de l’impression (tirage 3.500 exemplaires) et de l’expédition de la revue, dont le coût annuel (4 livraisons) s’élève à près de 10.000 €. Comme par le passé, la diffusion de « Vérité & Espérance 3000 » ne fera pas l’objet d’un système d’abonnements. Elle restera donc totalement tributaire de la générosité des lecteurs et des dons qu’ils voudront bien nous adresser. Les premières réactions du lectorat nous encouragent à poursuivre l’expérience. (Vérité et Espérance, Vinâve d’île, 20/64 compte IBAN BE58.0016.3718.3679 BIC GEBABEBB). Spécimen envoyé sur simple demande.

    Deux livres sur la doctrine et la morale catholiques

    « Sursum Corda » a participé activement à la diffusion de deux ouvrages édités avec le concours de l’un de ses membres fondateurs, l’Union des étudiants catholiques de Liège :

     → Les actes de la conférence sur la pensée sociale de Benoît XVI dans l’encyclique « Caritas inl'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous Veritate », donnée le 29 octobre 2009 à la salle académique de l’Ulg, à l’initiative du Cercle Gustave Thibon et du Groupe Ethique Sociale, par Herman Van Rompuy, ancien premier ministre belge et actuel président du Conseil européen, Rocco Buttiglione, vice président de la Chambre des députés d’Italie et Mgr Michel Schooyans, professeur émérite à l’U.C.L., membre de l’Académie pontificale des sciences sociales et consulteur du Conseil pontifical pour la famille Ces actes ont été publiés (mars 2010) aux éditions « Fidélité » sous le titre « Un développement humain intégral. La pensée sociale de Benoît XVI dans l’Encyclique Caritas in Veritate ». Diffusion librairie. Prix 6 €. pour une commande directe via « Sursum Corda » (courriel sursumcorda@skynet.be  ou tél. 04.344.10.89).

     → Un essai critique des mœurs contemporaines (bioéthique, spiritualité, scientisme et informatique)l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous publié en septembre 2010 aux éditions Mols par Mutien-Omer Houziaux, ancien maître de conférence à l’Ulg, sous le titre « A contretemps. Regards politiquement incorrects ». Préface de †Mgr Michel Dangoisse. Diffusion en librairie. Prix de faveur 20 € pour une commande directe : soit par tél. au secrétariat de « sursum corda » 04.344.10.89 ou courriel sursumcorda@skynet.be, soit par tél. M.O. Houziaux 04.380.16.72 ou courriel mutien-omer.houziaux@ulg.ac.be

    Blog internet

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous

    La consultation sur internet du blog électronique d’information de l’église du Saint-Sacrement http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com a considérablement augmenté : de 3.359 visites en 2008, elle est passée à 12.401 en 2009 et à 23.807 en 2010. Le chiffre pour le premier semestre 2011 est de 14.901 visites. L’association recherche un gestionnaire bénévole qui puisse optimiser l’attrait du blog par l’insertion de vidéo-reportages, albums-photos et enregistrements sonores mais à ce jour nos appels sont restés vains.

    Pour une culture chrétienne

     l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous 

    Voici le calendrier des manifestations et activités culturelles organisées au Saint-Sacrement depuis notre rapport de février 2010 :

    Samedi 8 mai 2010 : clôture du cycle des cours 2009-2010 de l’académie de chant grégorien à Liège

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous

    Depuis bientôt 8 ans, l’église du Saint-Sacrement accueille les cours organisés à Liège (deux samedis après-midi par mois de novembre à mai) par l’Académie de Chant grégorien (informations sur demande ou consulter le site http://www.gregorien.be ). La section liégeoise est pilotée par Stéphan Junker (professeur au conservatoire de Verviers), Gérald Messiaen (Chœur grégorien de Louvain), Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye (secrétariat).

    Le samedi 8 mai 2010, devant une centaine d’auditeurs réunis à l’église voisine de l’abbaye de la Paix Notre-Dame, les 30 élèves du cycle 2009-2010 ont illustré (avec le concours d’Erna Verlinden, soprano solo) « les métamorphoses du plain-chant » au cours des siècles et au gré des fonctions liturgiques. Des pièces de musique baroque (Campra, Charpentier, Geoffroy) interprétées par Stéphan Junker (baryton) et Patrick Wilwerth (orgue) ont aussi agrémenté le programme, qui précédait la messe du Ve dimanche après Pâques, chantée au Saint-Sacrement (supra, p.3 et 4). Manifestation organisée avec le concours de l’asbl « Liège les Orgues ».

    Dimanche 20 juin 2010 : fête de la musique

     À l’occasion de la fête de la musique 2010, le « Centre de Recherches et de Rencontres » (ancien couvent des Visitandines en Outre-Meuse) organisait, au temple protestant du Quai l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousMarcellis, une présentation de la musique des cultes. Pour le culte catholique, c’est le chant grégorien qui avait été retenu et ce sont les « grégorianistes » de l’église du Saint-Sacrement qui l’ont interprété avec des pièces montrant la variété fonctionnelle de son écriture. Les commentaires étaient assurés par Gérald Messiaen.

    Mercredi 25 août 2010 : promenade d’orgues

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousÀ l’initiative de la Ville de Liège et avec le concours de l’asbl « Art et Orgue en Wallonie », quatre organistes de talent (Geneviève Chapelier, Joëlle Sauvenière, Pierre Thimus et Éric Mairlot) ont  fait partager leur passion à une soixantaine de promeneurs dans un itinéraire musical allant de l’église du Saint-Sacrement à la Salle Philharmonique, en passant par la Collégiale Saint-Jacques et la Cathédrale Saint-Paul.

     

    Samedi 11 et dimanche 12 septembre 2010 : 22e Journées du patrimoine en Wallonie

    Ces journées avaient pour thème « les métiers du patrimoine ». Au Saint-Sacrement, ce furent les professions d’architecte (avec une exposition et un vidéorama sur le projet de restauratil'église du saint-sacrement à liège a besoin de vouson de la façade de l’église, confié à Alain Crèvecoeur et Louis Schockert), de tailleur de pierre (avec une démonstration du maître artisan Philippe Dewart) et d’organiste (avec un récital de Geneviève Chapelier évoquant trois aspects de son métier : l’orgue dans la liturgie, en concert et à l’école). De cinq à six cents visites se sont échelonnées le samedi et le dimanche, de 14h30 à 18h.

    Dimanche 21 novembre 2010 : fête de sainte Cécile

    À l’initiative du violoncelliste Octavian Morea, un concert fut donné à 16h 00, en l’honneur de la sainte patronne des musiciens, avec des œuvres de J. Rosenmüller, P. Pueri, J.H. Kapsberger, P.F. Böddecker, H. Purcell, B. de Boismortier, P. Nardini, par Bénédicte Minguet (voix et violoncelle), Agnès Tamignaux, Esther Hendrickx (théorbe et guitare baroque), le quatuor à cordes « Mons Capra » d’Eupen et J. Fleu (orgue)

    Samedi 4 décembre 2010 : ouverture du cycle des cours 2010-2011 de l’académie de chant grégorien à Liège

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousL’Académie de chant grégorien a rouvert ses portes au Saint-Sacrement le 4 décembre 2010, pour une trentaine d’inscrits : douze samedis après-midi (15h-17h30) par mois (de décembre à mai), deux professeurs:St. Junker (photo) et G. Messiaen, un thème : « à la découverte des couleurs régionales du plain-chant (VIe-XIIe s. : vieux romain, gallican, ambrosien bénéventin) et une option « technique et travail de la voix (4h. supplémentaires à fixer avec le professeur).

    Samedi 18 décembre 2010 : concert de Noël

    Avec un programme de christmas  carols, de noëls anciens  et de compositionsl'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous liégeoises à (re)découvrir, ce « Noël à travers les âges » a réuni, pour le public du Saint-Sacrement, l’Ensemble « Praeludium » (photo) et le guitariste classique Pascal Tonnaer, sous la direction de Patrick Wilwerth. Ce dernier fit également chanter l’orgue dont il est titulaire. L’Ensemble « Praeludium » compte une quinzaine de chanteurs issus des académies de musique de la région liégeoise (répétitions au Saint-Sacrement, tous les mercredis à 19h30).

    Dimanche 27 février 2011 : musiciens en herbe

    Comme chaque année, les petits et grands élèves de l’école de musique de Jupille ont donné au Saint-Sacrement une audition durant l’après-midi pour leurs professeurs, parents et amis très attentifs.

    Samedi 21 mai 2011 : concert de clôture des cours 2010-2011 de l’académie de chant grégorien à Liège

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousLe samedi 21 mai, l’académie de chant grégorien à Liège fêtait sa 9e année d’existence par le concert (chez les Bénédictines) et la messe (au Saint-Sacrement) clôturant son cycle annuel 2010-2011. Pour la circonstance, le Gregoriaans Koor Leuven (photo) dirigé par Frans Mariman (un des meilleurs spécialistes belges de la sémiologie grégorienne) s’est joint aux trente élèves de l’Académie pour offrir au public un panorama musical alternant les grandes monodies de l’âge d’or du chant grégorien et la variété des plain- chants régionaux, sans oublier le déchant et la diaphonie qui apparurent dès la fin du IXe siècle. Aux dires de tous, l’une des meilleures prestations des élèves, dont le mérite revient aussi à leur chef, Stéphan Junker et la belle voix de soliste d’un « ancien » venue les épauler : celle de Luc Schyns, membre de la schola du Saint-Sacrement.

    Dimanches 29 mai et 5 juin 2011 : « Fête de l’orgue » et  « Journée des églises ouvertes »

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousL’église du Saint-Sacrement a participé le 29 mai au circuit de la 2e fête de l’orgue à Liège (avec un programme de musique ethnique défendu par S.Jovic et G. Krahfort) et le 5 juin à l’opération « églises ouvertes » qui vise à créer un réseau d’églises menant des actions pour rendre leur atmosphère chaleureuse et accueillante. Le thème du concert « Orgue, Polyphonie et Plain Chant » présenté dans ce cadre a réuni l’Ensemble vocal « Praeludium » (polyphonies anciennes et modernes), l’Ensemble « Una Voce » (dir. Stéphan Junker) composé d’élèves ou anciens élèves de l’académie de chant grégorien (plain-chant et diaphonie) et l’organiste Patrick Wilwerth (œuvres de J.-S. Bach et de compositeurs liégeois).

    Jeudi 25 août 2011 : balade « Diversité des lieux de culte »

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousDans le cadre du 8e festival de promenade organisé du 19 au 28 août par l’échevinat du tourisme de la ville de Liège, un circuit illustrant la diversité des lieux de culte a été programmé pour le jeudi 25 août : départ à l’église du Saint-Sacrement (10h) d’une ballade de trois heures, à la découverte de lieux parfois méconnus, pour comparer, analyser et comprendre leur spiritualité et leurs spécificités.

    Samedi 10 et dimanche 11 septembre 2011 : 23e Journées du patrimoine en Wallonie

    Ces Journées étaient dédiées au thème « Des pierres et des lettres ».

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousDans ce cadre, l’église du  Saint-Sacrement a présenté une exposition sur le chant grégorien : « Mille ans d’écriture neumatique ». Réalisée sous l’égide du Conseil général du Département de la Sarthe, à l’occasion du millénaire de l’abbaye de Solesmes, cette exposition itinérante consiste en 11 panneaux de reproductions en quadrichromie retraçant l’histoire du chant grégorien, assortis de commentaires et dépliants explicatifs. L’exposition a été complétée par quelques beaux livres liturgiques liégeois anciens et deux animations musicales : orgue (P. Moulan, samedi à 16h.), motets classiques et orgue (I. André, P. Moulan, L. Aussems, dimanche à 16h) : un joli succès avec plus de 500 visiteurs !

    Jeudi 15 septembre 2011 : Mille ans d’histoire de la musique occidentale

    Sous le titre « Mille ans  d’histoire de la musique occidentale », la Société littéraire de Liège  (fondéel'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous en 1779 par le prince-évêque François-Charles de Velbrück) et l’asbl « Sursum Corda » ont organisé ensemble à l’église du Saint-Sacrement, le jeudi 15 septembre 2011 à 20h00, un concert de chants grégoriens interprétés par l’Ensemble vocal féminin « Caliomène » (dir. Inès Gonzalès), une formation professionnelle issue du prestigieux chœur grégorien de Paris (concert commenté par Marie Fallon). 160 auditeurs ont assisté au concert intitulé : un millénaire d’histoire de la musique occidentale ». L’enregistrement du concert est disponible sur  CD (sur simple demande à « Sursum Corda » : prix 8 euros)

    Samedi 12 novembre 2011 : ouverture du cycle des cours 2011-2012 de l’académie de chant grégorien à Liège

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousCe cycle annuel, dont c’est la 8e édition dans les locaux de l'église du Saint-Sacrement ,  sousla direction de Stéphan Junker  (professeur au conservatoire de Verviers, photo), aura pour thème : « Les quatre saisons du plain-chant » en douze leçons : de 15h à 17h30, les samedis 12/11/11, 26/11/11, 10/12/11, 14/1/12, 28/1/12, 11/2/12, 3/3/12, 17/3/12, 31/3/12, 28/4/12, 5/5/12 et le jeudi soir (générale) 10/5/12. La journée festive de clôture est prévue le samedi 12 mai 2012.   En option,  on peut  également s’ inscrire à un travail supplémentaire de la voix. Un séminaire d’initiation à la lecture des neumes et à la fonction liturgique du chant grégorien est également prévu. Enfin, la possibilité sera offerte d’inscrire des enfants et jeunes adolescents à un cycle d’apprentissage qui leur soit spécialement dédié. Vous pouvez déjà diffuser le message autour de vous ! Les  dépliants  et les formulaires pour s’inscrire  seront disponibles sous peu. N'hésitez pas à nous en demander si vous connaissez des personnes susceptibles d'être intéressées. En consultant sur le web la référence musiq'academie vous pourrez aussi entendre une émission sur le chant grégorien et l’académie, présentée le 10 septembre sur le 3e programme de la RTBF, avec le concours de trois de nos amis : Gérald Messiaen (professeur de l’académie à Liège et Louvain-la-Neuve et Alicia Scarcez (spécialiste de la musique médiévale à l’université et membre de l’académie).

    Pour la sauvegarde du patrimoine religieux

     

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous

    Le patrimoine immobilier du Saint-Sacrement se compose de l’église, édifice classé du XVIIIe siècle, et de deux bâtiments annexes : un ensemble dont l’entretien et la restauration nous incombent, en tant que propriétaire. Les dispositions prises en ce sens au cours de l’exercice écoulé son les suivantes :

    Réhabilitation et entretien des locaux annexes

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousUn contrat d’occupation précaire de la petite habitation attenant à la façade (côté parking) a été conclu avec la personne affectée à la maintenance de l’église et de ses annexes, à charge pour elle de remettre ce logis en état. La pose de nouveaux châssis à la porte et aux fenêtres donnant sur la cour voisine (servitudes de passage et de vue), qui était exclue de la convention, a été réalisée aux seuls frais de l’asbl.

    Le toit des locaux situés à l’arrière de l’édifice (côté nord) a été réparé, de même que les corniches longeant ce bâtiment. Une seconde chambre a été aménagée au deuxième étage. Les travaux de re-plafonnage et de peintures de la salle du premier (suite aux problèmes d’étanchéité) sont terminés. Le système électrique a été renforcé.

    Dossier de restauration de l'église

    Travaux d'urgence

    Le SPW (ministère de la Région wallonne) a autorisé la pose de fissuromètres dans le transept, le carottage du sol au niveau des affaissements constatés et la dépose d'une pierre de taille de la corniche extérieure (située à l'angle du transept et de la nef) qui menaçait de tomber. Tous ces travaux ont été effectués au cours de l'exercice 2010. Soixante pourcents des frais exposés devraient être remboursés à "Sursum Corda" par la Région wallonne.

    Etudes préalables à la restauration de la façade de l'église

    Le comité d'accompagnement de la restauration globale de l'église, qui réunit le maître d'oeuvre (asbll'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous "Sursum Corda"), les auteurs de projets (architectes A. Crevecoeur et L. Schokert-Atelier Nord), la Commission des Monuments et Sites, la Ville de Liège (service de l'urbanisme) et le Service Public de Wallonie (SPW, direction du Patrimoine) s'est réuni le 13 octobre 2010 et le 21 avril 2011. Il résulte de ses délibérations que préalablement au dépôt d'une demande de certificat de patrimoine portant sur la restauration de la façade (cahier des charges en cours d'élaboration par les architectes), la Région wallonne exige qu'il soit procédé à deux études: l'une porte sur la stabilité du bâtiment, l'autre sur les décors sculptés de la façade à restaurer (les bas reliefs représentant saint Jean à Patmos et la légende de saint Augustin ainsi que le fronton triangulaire comportant les armoiries polychromes du prince-évêque Charles d'Oultremont). Les cahiers des charges afférents à ces études ont été établis et les propositions d'adjudication des marchés transmises pour accord au SPW (ministère de la Région wallonne) qui devrait couvrir soixante pourcents (23.400 €) du coût total (39.000 €). Le solde (15.600 €) demeure à nos charges.

    financement du budget annuel

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous

     Les dépenses

    Le budget annuel des dépenses de l’asbl « Sursum corda »  s’élève  à quelque 25.000 € dont 21.000 € sont requis par la couverture des charges annuelles (10.000 €  pour le chauffage, l’éclairage et les assurances, 11.000 € pour l’entretien et la maintenance des bâtiments, toitures comprises) et 4.000€  à imputer sur le fonds de réserve destiné à couvrir notre quote-part dans l’exécution du plan de restauration de l’église.

    l'église du saint-sacrement à liège a besoin de vousLa mise en œuvre de ce plan commencera par la réhabilitation complète de la belle façade XVIIIe, qui en a bien besoin : les études préalables ont déjà fait l’objet d’une proposition d' adjudication (cfr.chapitre sauvegarde du patrimoine ci-dessus) et le coût de sa restauration elle-même s’élèvera certainement à plus de 150.000 €  (60.000 € à nos charges et 90.000 à charge de la Région wallonne), études préalables non comprises. Actuellement, notre réserve pour ce faire s’élève à 40.000 € : c’est dire que notre effort annuel pour l’alimenter doit se poursuivre. 

    Les recettes

    Les prévisions de recettes pour équilibrer le budget annuel de 25.000 €  incluent un appel aux dons à concurrence de 15.000 € (11.000 € affectés aux dépenses ordinaires + 4.000 € pour alimenter le fonds de restauration du bâtiment).

    Appel aux amis et bienfaiteurs

    Cette année notre appel s’adresse encore à tous nos amis et sympathisants (anciensl'église du saint-sacrement à liège a besoin de vous et nouveau venant rejoindre la liste des contributeurs). Si 300 d'entre eux acceptent de donner (en moyenne) 50 € (à verser au compte IBAN : BE58 0003 2522 9579  BIC : BPOTBEB1 de l’asbl « Sursum corda » à Liège) nos comptes pourront, cette fois encore, se présenter en équilibre. Naturellement, chacun donne selon ses moyens et l’ « obole de la veuve » a aussi sa valeur : la plus précieuse, celle de son cœur.

    Veuillez cependant considérer que les seules ressources dont dispose notre œuvre émanent de la générosité de nos amis en bienfaiteurs (collectes dominicales, dons annuels et cotisations, recettes de concerts) :l’association n’émarge à aucun subside cultuel des pouvoirs publics ou religieux. L’avenir de ce beau projet dépend donc de votre bienveillante fidélité !

    Abbé Jean SCHOONBROODT, Président

    Patrick WILWERTH, Vice-Président

    Anne-Marie BENOIT, Administrateur-Trésorier

    Jean-Paul SCHYNS, Administrateur-Secrétaire

    Compte IBAN BE58 0003 2522 9579  BIC BPOTBEB1 

    E-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

     

     

     

     

     

     

     

  • "Religio depopulata"

     

    LE DESERT DE LA FOI ?

     Face à la désertification des lieux de la foi dans nos contrées, trois solutions sont possibles : la plus radicale consiste à les démolir ou à les réaffecter à des fonctions purement séculières : c’est la tentation d’une Eglise malade qui désespère de guérir. Ceux qui n’ont pas  "laissé toute espérance", comme Dante au seuil du troisième Chant de l’Enfer,  choisissent de doubler le sanctuaire d’un parvis des gentils pour accueillir des activités culturelles en harmonie avec le culte proprement dit. Ce ne peut être qu’une pierre d’attente, celle du jour où nos diocèses en crise s’ouvriront enfin, sans réticence, à l’œuvre missionnaire des pays ou des congrégations nouvelles qui ont reçu la grâce qui leur a été retirée.   

    C’est un peu en ce sens que, voici bientôt 8 ans, l’ asbl « Sursum Corda » a choisi, avec l’aide de trois cents amis, de relever un défi auquel l’évêché de Liège se refusait à faire face : sauver, au cœur de la Ville du Saint-Sacrement, l’église qui est spécialement dédiée à l’adoration eucharistique. Ce bel édifice classé du XVIIIe siècle, l’asbl a d’abord du payer son rachat (300.000 €) à l’association diocésaine qui l’avait mis en vente au plus offrant. Ensuite, elle a entrepris de mettre en œuvre l’objectif convenu : organiser et pérenniser l’affectation de l’église au triple service du culte, de la culture et de la conservation du patrimoine religieux liégeois. Pareil engagement (un peu à rebours de la désacralisation ambiante) a peut-être –qui sait ?- quelque chose de prophétique pour répondre aux problèmes que posent les considérations publiées ci-après :

    La Wallonie s’interroge :

     que faire du patrimoine immobilier d’une Eglise désertée ?

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    « Depuis les années conciliaires, on a observé (de l’aveu même du cardinal Danneels) un « lent déclin » de la pratique religieuse en Belgique. Avec la disparition des générations éduquées avant 1960, ce déclin se solde aujourd’hui par un véritable effondrement général, dont témoigne matériellement la désertification du patrimoine religieux immobilier : églises, chapelles, couvents,  monastères et  autres bâtiments à vocation ecclésiale.

     Faillite sous bénéfice d’inventaire 

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    Parmi les 2.800 biens classés en Wallonie, plus de 700  sont destinés à l'exercice d'un culte, avec les répercussions financières que l'on sait sur les pouvoirs publics tant régionaux que locaux.  De plus, 380 églises sont classées comme monuments et 200 chapelles bénéficient de la même protection.  Parmi ces 380 églises protégées, 38 sont  reprises sur la liste du Patrimoine exceptionnel de Wallonie.

    A côté de ces monuments faisant l'objet d'une mesure de protection, s'ajoutent les édifices non classés, afférents aussi au culte catholique, qui se chiffrent à plus de 1.900 en Wallonie.

    Alors, les pouvoirs publics concernés, tant par l’obligation que leur fait la loi de se porter au secours des fabriques d’église en difficultés financières et de conserver le patrimoine immobilier de ces dernières que par celle de subvenir à la restauration des biens classés, font leurs comptes.

    D’une part, le Ministre de tutelle des pouvoirs locaux, Paul Furlan (PS) estime nécessaire une réforme de la loi sur les fabriques d’églises pour « rationaliser » les dépenses publiques obligatoires relatives à l’entretien et à la conservation des lieux de culte.

    D’autre part, Isabelle Simonis, Présidente du groupe socialiste au Parlement wallon, vient de déposer, avec le député wallon Daniel Senesael, bourgmestre socialiste d’Estampuis, une proposition de décret visant à réaliser un cadastre des monuments classés affectés à l'exercice d'un culte en Région wallonne. Le but : disposer d'une photographie de la situation existante et d'une base objective nécessaire à toute décision raisonnée, tant en termes de restauration que de réaffectation à d'autres fonctions, comme du logement, des locaux pour associations ou des activités culturelles. De son côté, l’Union des villes et communes plaide pour une simplification de la procédure de désaffectation tout en maintenant l’obligation de la double décision, civile et religieuse et sans remettre en cause l'opportunité d'octroi des subsides, qui est acquise, s'agissant de monuments classés.

    Quelle est la réaction des milieux d’Eglise face à cette double initiative politique ?

     La tentation d’une Eglise sécularisée 

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    Selon le député Senesael « il n'y a pas encore eu de concertation officielle avec les autorités cléricales » mais il précise en avoir discuté avec l'évêque de Tournai « qui ne verrait pas d'inconvénient au projet à condition que cela se fasse en bonne intelligence et concertation", précise le député. Mgr Harpigny est aussi l’un  des trois évêques membres du comité épiscopal pour les relations avec les pouvoirs publics,

    Qu’en pense Mgr Jousten, l’autre évêque « wallon » membre de ce comité épiscopal ? Réponse peut-être le 22 octobre : l’évêché de Liège organise ce jour-là, dans l’ «Espace Prémontrés » (autrement dit, l’évêché), un colloque intitulé « un logement pour tous ». Son objet est de réfléchir, notamment, sur la réaffectation sociale des biens d’église « dans un contexte économique et social où le fossé entre riches et pauvres se creuse et où la difficulté de se loger décemment s’accroît » car « l’Eglise ne peut rester indifférente. En effet, elle dispose de bâtiments inoccupés et il en va donc de sa crédibilité dans l’annonce libératrice de l’Evangile de s’impliquer pour contribuer, en collaboration avec d’autres, à relever le défi du logement ».

    C’est déjà mieux que d’avoir la velléité de  revendre des biens à usage cultuel ou ecclésial pour les transformer en restaurant, friterie, boîte de nuit ou  mosquée. Comme le note Paul Vaute dans la « Gazette de Liège » du 24 septembre, « ces dévoiements de finalités et de symboles heurtent le sens commun, comme le feraient d’éventuelles tentatives de reconvertir une (ex-)synagogue en ashram ou une (ex-)maison du peuple en casino »

     Une pierre d’attente pour l’avenir ? 

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    Mais le logement est-il la réponse adéquate ou la seule alternative ? Dans le commentaire précité, Paul Vaute, constate que si « les croyants désertent d’eux-mêmes les maisons du Seigneur, quitte ensuite à verser une larme quand on en prononce la fermeture définitive ou le retour à la collectivité qui leur cherchera un nouvel usage, l’attachement au patrimoine, on peut fort heureusement faire, en de nombreux endroits, barrage aux désaffectations pour cause de défection des fidèles (…) : là où la communauté chrétienne est trop clairsemée pour justifier la charge financière publique engendrée par l’édifice, la piste d’une fonction mixte, ecclésiale pour une partie et culturelle ou sociale pour une autre, doit sans doute être encouragée ». Dans un esprit conforme à la destination principale du bâtiment, ajouterions nous, et sans qu’il soit dès lors question de le désacraliser. C’est la voie dans laquelle certains responsables de lieux de culte se sont déjà engagés et elle mériterait certainement d’être approfondie.

     « Aperite portas » 

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    église du saint-sacrement

    Il  est enfin une autre réponse, beaucoup plus fondamentale, pour réinvestir les lieux de la foi : celle d’une évangélisation dégagée de la mentalité de l’enfouissement répandue dans les milieux cléricaux : si cette nouvelle évangélisation dont on parle est autre chose qu’un slogan ou un rêve  bureaucratique, nos évêques devraient ouvrir toutes grandes leurs portes aux missionnaires issus des communautés nouvelles ou des pays dans lesquels  la foi catholique est épanouie et où «la  moisson est abondante ». Or, trop souvent, ces derniers trouvent, dans les structures de nos diocèses, mines circonspectes, accueil parcimonieux voire portes closes, pour des raisons « culturelles » ou « pastorales » qui en cachent d’autres. Là se trouve peut-être la cause première de la désertification dont on se plaint.

    Nous avons également publié cette note sur le blog « Belgicatho », ici : La Wallonie s’interroge : que faire du patrimoine immobilier d’une Eglise désertée ? et sur le même sujet ont peut aussi lire la réflexion de Paul Vaute dans la « Gazette de Liège » du 24 septembre : Lalibre.be - Un besoin d'églises

      Rien n'est irréversible:

    Un paradoxe exemplaire

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    Dom Gérard 

    Hormis Dieu, rien n’est irréversible : à cet égard, nous voudrions, pour clore notre propos, l’illustrer encore par cette histoire exemplaire :

     24 août 1970 : Un moine bénédictin arrive en mobylette, son barda sur le porte-bagages, à la petite chapelle de Bédoin, vouée à sainte Madeleine, dans le Vaucluse. Au pied du mont Ventoux. Que vient-il faire ici ? A l'heure des renouveaux et des changements, il entend continuer sa vie monastique, tout simplement, et, avec la bénédiction de son Père abbé, faire “l‘expérience de la tradition” : prière, silence, travail manuel, office en latin, liturgie traditionnelle. De quoi demain sera-t-il fait ? “C'est l'affaire du Bon Dieu” répond le Père Gérard, futur abbé de l’abbaye Sainte Madeleine du Barroux,

     27 août 1970 : Un premier postulant se présente à la porte de La Madeleine : “Mon Père, je veux être moine. — Ici, c'est impossible ! Je n'ai rien pour vous accueillir.” Mais le jeune homme insiste...

     1971 : La vie monastique s'organise. Résolument. Le petit prieuré en ruine est restauré. Dieu envoie des vocations. Il sont bientôt onze moines.

     Janvier 1977 : La communauté grandit toujours. On couche dans des caravanes et des cabanes de chantier : La Madeleine devient trop petite. Il va falloir bâtir.

     20 septembre 1978 : Un terrain de trente hectares est acquis entre le Ventoux et les Dentelles de Montmirail, sur la commune du Barroux. Le site est beau et sauvage. Mais construire coûte cher ! Dom Gérard sillonne donc la France pour quêter. Un grand courant de générosité est suscité. Des milliers de dons, parfois bien modestes, permettent aux moines de mener à bien leur projet audacieux.

     1979 : Quatre jeunes filles se sont regroupées autour de Mère Élisabeth, moniale bénédictine. A la suite des moines de Bédoin, elles veulent faire, elles aussi, “l‘expérience de la tradition”. Après avoir déménagé en différents lieux, elles pourront trouver à leur tour un terrain dans la commune du Barroux et donner naissance à la future Abbaye Notre-Dame de l'Annonciation.

     21 mars 1980 : Pose de la première pierre, sur laquelle est gravée la devise du monastère : Pax in lumine “Paix dans la lumière”.

     2 juillet 1989 : Le cardinal Mayer confère la bénédiction abbatiale au fondateur, Dom Gérard

     25 janvier 1999: L’abbaye compte maintenant plus de soixante moines, et elle commence à devenir trop petite. Va-t-il falloir songer à essaimer ?

     21 novembre 2002 : Mgr Descubes, alors évêque d'Agen, ayant donné son accord, et tandis que les moines sont presque soixante-dix, huit d'entre eux partent fonder en Lot-et-Garonne le Monastère Sainte-Marie de la Garde à Saint-Pierre-de-Clairac. Une nouvelle aventure commence... 

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    Dom Louis-Marie

    Dans le récent numéro (230, octobre 2011) du mensuel « La Nef », le nouveau Père Abbé du Barroux, Dom Louis-Marie, interrogé sur ce nouvel essaimage à Saint-Pierre de Clairac, répond à Christophe Geffroy :

    N’est-ce pas paradoxal de construire un nouveau monastère, quand tant d’anciennes abbayes semblent vides, voire abandonnées ?

     TRP Dom Louis-Marie – L’idéal aurait été pour nous de trouver une abbaye déjà construite. C’est pourquoi, avant de lancer les travaux, j’ai écrit à un évêque pour lui demander si nous pouvions reprendre une abbaye qui venait d’être entièrement restaurée. Mais ça n’a été ni possible ni souhaitable pour le diocèse. Il ne faut pas oublier que pour fonder dans un diocèse, il faut absolument l’autorisation de l’évêque. Cet accueil, après une longue recherche et de multiples déconvenues, nous l’avions trouvé dans le diocèse d’Agen (…)

    Votre abbaye recrute, au point que vous avez été obligé de fonder ailleurs en 2002 ; là aussi, vous êtes à contre-courant car on parle partout de la « crise » des vocations : avez-vous une « recette » ?

      -Non. Pas de recette. La recette, c’est Dieu, donc ce n’est pas une recette qu’on pourrait sortir du tiroir. La seule chose qui compte pour nous est d’être fidèle à notre vocation, d’y croire, de l’aimer, de vivre dans la piété filiale. Cela dit, les jeunes, c’est évident, cherchent la radicalité que le Saint-Père a rappelée lors des JMJ dans son discours aux religieuses. Ils ont besoin de structures claires et nettes, et non pas d’une recherche indéfinie d’identité en perpétuelle mutation. Ils veulent de véritables maîtres d’oraison et de vie. Et puis nous avons eu le charisme de Dom Gérard, qui a attiré beaucoup de jeunes, et puis, vous le savez bien : les jeunes attirent les jeunes (…).

     À propos de « crise » des vocations, n’est-elle pas due, tout simplement, à la diminution du nombre de catholiques pratiquants ? La « solution » n’est-elle donc pas dans la nouvelle évangélisation, notamment de la famille ?

     Je crois que pour la nouvelle évangélisation, il vaut mieux suivre l’exemple du Saint-Père aux JMJ. Il s’est adressé d’abord à de jeunes religieuses, à des séminaristes et enfin à des universitaires puis, pour finir, aux jeunes du monde entier. Tout renouveau de l’Église commence par la réforme du clergé et des religieux. Le Saint-Père a exhorté les jeunes religieuses à la radicalité dans la foi, radicalité dans l’attachement au Christ, à l’Église et à leur mission. C’est valable pour les évêques, les prêtres, les diacres. Si l’on veut toucher les familles, il faut renouveler le clergé et les religieux, leur redonner le sens de la radicalité. Il est vrai toutefois que la reconstruction de la famille, si possible nombreuse, est elle aussi une priorité et pour la société, et pour l’éclosion normale des vocations (…) 

     

     

     « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit car sans moi, a dit Jésus, vous ne pouvez rien faire. . » (St Jean, 15, 5)

  • Liège: à propos de la fête de saint Lambert et du jubilé épiscopal

    LE CHRIST EN NOS PASTEURS

    ET LA VERTU D’OBÉISSANCE

    08b St Lambert.jpg Le 3juin 2011 a marqué pour Liège le 10eme anniversaire de l'installation de son 91e évêque, Mgr Aloys Jousten, dont le jubilé épiscopal fut célébré à la cathédrale Saint-Paul le samedi 17 septembre, en la fête de saint Lambert, patron de la cité et du diocèse. Une belle occasion de méditer sur le thème qu'un de nos amis développe ci-après:

    Comme chaque année, au mois de septembre, nous avons fêté dans la joie saint Lambert, patron du diocèse et de la ville de Liège et chanté sa messe solennelle à l’église du Saint-Sacrement (Liège) comme à l’église Saint-Lambert(Verviers) : selon la forme extraordinaire du rite romain et en grégorien « more leodiense ».

     Nous connaissons la vie de notre Saint par la relation qu'en a laissée sur le vif un de ses contemporains, puis d’autres après lui ; l’existence même de Liège, née de la présence de son corps qui y repose aujourd’hui encore, lui rend au surplus un pertinent témoignage. Bien campé dans l’histoire – ce qui importe ici, nous le verrons – il est aussi pour nous plus qu’un personnage historique.

    Car saint Lambert est évêque, autrement dit « pontife ». Et pontife veut dire : celui qui fait un pont. Le pont entre Dieu et nous.

     Or saint Paul dit bien qu’il n’y a qu’un seul pontife, Jésus-Christ. Saint Lambert, c’est donc notre Jésus-Christ. Il est par participation notre Jésus, Dieu-fait-homme, dont la vie a commencé au Oui de la Vierge Marie, il y a un peu plus de deux mille ans ; lui dont la vie aussi a été de « faire la volonté du Père », en se rendant « obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix ».

     

     L’Église est le Corps du Christ. Corps mystique du Christ, l’Église est physique, on peut la toucher. Elle n’existe d’ailleurs que par le toucher physique qui de proche en proche nous relie à Jésus, Dieu-fait-homme.

    Saint Lambert est pontife parce que saint Théodard lui a imposé les mains : saint Théodard, parce que saint Remacle ; saint Remacle, parce que saint Amand, et ainsi de suite, de mains en mains, par contact physique, jusqu’à l’un des Douze, touchés de Jésus-Christ.

     « Qui vous écoute, m’écoute ».La crédibilité de l’Église tient en cette parole, fondement aussi de la distinction entre l’Église enseignée et l’Église enseignante. Il n’est, qui autorise à s’en prévaloir, qu’une succession apostolique ininterrompue et physique, en communion avec le siège de Pierre, d’évêque en évêque. « Nul ne s’attribue lui-même cette charge ».

    L’Église n’est pas auto-proclamée comme sont tous ceux qui courent sans avoir été envoyés. Dans l’Église, et dans l’Église seule, le mandat du Christ est palpable, traçable, contrôlable, de mains en mains.

    Remarquons bien que si une paire de mains sales se glisse dans la série, Jésus passe par elles tout autant que par les propres. De façon moins lumineuse, oui, mais tout autant : ce n’est pas la vertu de l’ homme qui donne le Christ, c’est le Christ qui se donne par l’homme. Il est le trésor porté dans des « vases d’argile », comme dit saint Paul.

    Le Christ s’est donné à nous par Henri de Gueldre, évêque scandaleux du treizième siècle, sans qu’on le voie briller en lui. C’est le même Christ, le même trésor, quel que soit le vase. Quelle que soit la vase…

    Nous ne vénérons pas nos pasteurs pour l’argile dont ils sont faits, nous les vénérons pour ce qu’ils portent, le trésor : le Christ. Le vase est précieux par ce qu’il contient.

    Si l’on rejette le vase parce qu’il est vaseux, on rejette en même temps le contenu précieux. Ce contenu précieux, le Christ, qui, lui, n’a pas refusé de se laisser porter dans ce vase vaseux. Quelle leçon pour nous qui faisons les difficiles !

    Nous pouvons aimer l’Église de tout cœur, car elle est sainte. Toute argileuse sans doute, elle est sainte. Que l’homme ne s’en attribue pas la sainteté, lui qui barbouille son trésor lumineux d’une grasse couche d’argile ! Qu’il se laisse plutôt rendre transparent à sa lumière, comme le fit saint Lambert.

    Que l’homme n’en nie pas non plus la sainteté, lui qui a tant besoin de lumière. Qu’il accepte plutôt qu’elle lui soit donnée dans ces vases d’argile, pétris de la même pâte que lui. Il n’est pas juste que l’argile fasse reproche à l’argile. "Ôte d’abord la poutre…"

     

    Qu’il importe de prononcer le "Oui" de notre obéissance ! Par motif surnaturel de foi, d’espérance et de charité.

    De foi en cette parole « Qui vous écoute m’écoute » ; d’espérance en cette autre : »Voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » ; de charité enfin, et surtout, car l’amour de Dieu consiste à embrasser toutes ses voies : »J’aime le Père, et selon que m’en a donné ordre le Père, c’est ainsi que j’agis. »

    « Dieu, personne ne l’a jamais vu : le Fils unique, qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a manifesté ». De la façon qu’il a voulue, selon les moyens qu’il a voulus.

    Nous ne pouvons connaître le Père, et sa volonté, que par le Fils ; nous ne pouvons agir selon la volonté du Père qu’en nous conformant à la parole de son Fils : en écoutant ceux qu’il nous a dit d’écouter.

    Suivre le Bon Pasteur, c’est suivre les pasteurs qu’il a institués et fait instituer.

    Parce qu’elle s’adresse au Christ, cette obéissance par motif surnaturel de foi, d’espérance et de charité  comporte en soi l’antidote à toute dérive où peuvent se laisser entraîner ces pasteurs, qui, bien qu’assis « sur la chaire » du nouveau « Moïse », restent néanmoins des vases d’argile : elle a pour pierre de touche la Révélation contenue dans l’ Écriture etla Tradition.

    En tout état de cause cependant, quand, à Antioche, Paul « résiste en face » à Pierre « parce qu’il était répréhensible » et qu’il « ne marchait pas droit selon la vérité de l’Évangile », ce n’est pas pour se soustraire à sa juridiction, mais bien au contraire pour y faire appel. Il réclame le jugement de Pierre, qui, selon le beau mot de saint Grégoire « se rangea à s’accorder à son frère inférieur, de sorte que là encore il marchait en tête : dans la mesure où lui qui était le premier au sommet de l’apostolat, fut premier aussi en humilité » (In Ezech. I. II, Hom. VI, § 9.)

    Ainsi se règlent à la gloire de Dieu et pour une plus grande sainteté de ses enfants les différends qui peuvent surgir entre ceux dont le cœur n’a d’autre attache que le Christ Vérité. Rien de bon ne se fait dans l’Église que par l’obéissance respectueuse de l’unité. L’unité du diocèse, c’est l’évêque. L’unité des évêques, c’est le successeur de Pierre, l’unité de tous, c’est le Oui au Père, par le Christ Vérité, en conformité à l’action du Saint-Esprit.

     

     Par le Oui de Notre-Dame, Dieu s’est fait homme.

    Puissance de l’obéissance à la volonté du Père ! Jésus fut dans le corps de Notre-Dame ; il fut dans ses bras, dans sa maison ; sur les chemins d’une terre que des pieds foulent encore aujourd’hui ; surla Croix.« Femme, voici ton fils ».

    Jésus n’est dès lors plus seulement lui, Jésus, mais saint Jean, et les autres. Pas seulement eux, mais ceux qu’ils ont lavés dans le sang de l’Agneau, de proche en proche, par contact physique ininterrompu.

    Tous nous avons été baptisés, par tel qui a été baptisé, et ainsi de suite, sans une seule déchirure, par contact physique ininterrompu, jusqu’aux Apôtres, jusqu’àla Croix, par la grâce dela Résurrection.

    Telle est la grâce que nous avons reçue, qui met notre main au contact de la main du Christ.

     

    Ce courant de grâce ne peut passer que par le Oui de l’obéissance, qui fait de la personne ce qu’elle est dans le dessein de Dieu.

    Saint Lambert, ramené à son essentiel, est un Oui. Retirez son Oui qui est l’actualisation du Oui de Notre-Dame…et qu’en est-il de nous ?

    Et nous, que faisons-nous de cet Oui arrivé jusqu’à nous ? arrivé par son sang jusqu’à nous ? Allons-nous dire un Non ? Nous avons reçula Vie. Jésus. Jésus Dieu. Nous avonsla Vie entre les mains. Que faisons-nous ?

    Passe encore que nous ayons les mains sales. C’est bien assez que nous ayons les mains sales, n’y ajoutons pas encore le Non. Le Non d’orgueil, d’égoïsme, d’incrédulité, d’indifférence, de défiance…Le Non mortel. Recueillons et transmettons - «  je vous donne ce que j’ai moi-même reçu »- : la Vie rayonnera dans notre argile. Ce n’est pas nous qui ferons cela, notre médiocrité ne doit pas nous arrêter. Jésus rayonnera. D’autant plus que notre vase d’argile s’identifiera davantage, par la grâce de Dieu, au trésor qu’il porte par cette même grâce de Dieu.

     

    Saint Lambert s’est identifié à Jésus. On le voit bien en lisant le vieux manuscrit qui raconte sa vie. On le voit tout au long des pages de sa vie. Prenons la dernière. Des assassins sont là –toute une bande- pour le tuer. Ils encerclent le lieu où il se trouve avec deux de ses neveux et quelques compagnons. L’attaque est déclenchée. Lisons le manuscrit, aux vers 364 et suivants :

     Alors la compagnie, et les gens de maison,

    et les neveux aussi dont nous avons parlé,

    saisissent leur épée et vaillamment résistent :

    ils ont tant le dessus qu’ils les boutent dehors.

    Ainsi donc le combat fait rage, et les amis de Lambert ont le dessus. Mais que va faire l’évêque ? Saint Lambert n’est pas homme de trempe moins valeureuse que ses fidèles compagnons : il est de noble lignage : on lui sait une certaine expérience militaire et il lui en faut plus que cette poignée de gredins pour être impressionné, fussent-ils armés de pied en cap.

     Vers 367 et suivants : 

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     Alors le Saint de Dieu, d’un cœur plein de vigueur,

    prend des armes de guerre et commence à en être,

    tout comme s’il allait se mêler au combat ;

    puis, il repasse en soi l’enseignement du Christ,

    -        qu’un homme desservant les autels consacrés

    n’avait pas à porter sur soi cette ferraille

    ni tout cet armement ; qu’il ne devait plus craindre

    ceux qui tuent les corps mais qui par aucun trait ne peuvent réussir

    à supprimer une âme;

    il laisse alors tomber ses armes sur le sol

    et fait voir son regret de les avoir saisies

    alors qu’il était là comme soldat du Christ.

    Voyez-vous le vase d’argile qui devient vase de lumière ? qui se fait transparent à la lumière ? Plutôt que de sauver sa vie, il la donne. En donnant sa vie, il gagne la Vie. Pour lui, pour ses amis, pour nous. Il laisse rayonner le beau jour du Christ dans sa splendeur.

    Dans ses yeux il n’y a plus que l’amour. Lui-même n’est plus qu’amour. Il donne sa vie et tout ce qui était en elle mort devient Vie.

    Saint Lambert recommande donc à ses neveux, dont la conduite n’avait pas été irréprochable, de faire saintement pénitence, puis il reste seul, prosterné devant la croix, où il sera bientôt transpercé d’un coup de lance.

     

    Au fond, c’est tout simple d’être un Saint : il suffit de dire Oui.

    Ce Oui, on n’a même pas à l’inventer, il suffit de répéter celui dela Vierge Marie. C’est le même. A tout bien considérer, on ne le répète pas, plutôt, on le prolonge.

    Le Corps mystique de Jésus se forme alors dans nos cœurs aussi sûrement que son Corps physique dans le sein de Marie pour le salut du monde. Par ce Oui unique d’obéissance, qui laisse jaillirla Vie.

    Saint Lambert s’est donc identifié à Jésus. Au Bon Pasteur. Comme Jésus, sa vie, il la donne. Et son sang uni à celui de Jésus féconde encore notre terre liégeoise. Le sang de Jésus est un sang donné. Le sang de Lambert est un sang donné.

    Notre sang aussi doit être un sang donné. Il importe peu qu’il soit donné en coulant hors de nos veines ou dans nos veines, mais il importe qu’il soit donné.

    Car un sang de chrétien est un sang donné. D’avance. Définitivement. Donné au Père. Voilà pourquoi le chrétien est un martyr quand les circonstances l’exigent. La façon de donner son sang change alors, mais le sang était déjà donné.

    L’Église est le corps dont le Christ est la tête. Il n’y a qu’un même sang dans la tête et dans le corps. Dans chacun des membres du corps, c’est le même sang. Un sang donné.

    Le sang donné par le Christ sur la croix nous a été donné, il n’a pas été versé dans le vide, il a été donné. Il nous a été donné. Il est devenu nôtre.

    Mais ce sang ne nous vient pas immédiatement de la Tête.

    Il nous vient par le Corps, c'est-à-dire par l’Eglise. A nous qui lisons ces lignes, par l’un des douze, lequel ? je ne sais, Dieu le sait ; puis de pasteur en pasteur, par Amand, Remacle, Théodard, Lambert. Puis d’Ubert en Floribert, en passant ensuite par Etienne, Notger, Wazon…et par Henri-le-scandaleux- par des saints, des moins saints, des pas saints- par des pauvres pécheurs toujours, des pauvres pécheurs lumineux parfois ; plus récemment enfin par nos contemporains Louis-Joseph, Guillaume-Marie, Albert, et jusqu’à notre Aloys : c’est le sang de Jésus qui est en nous.

    Sang qu’eux tous à la suite ont bien ou mal donné, sang qu’ils ont donné tant bien que mal, mais sang toujours donné.

    Que serait-il de nous sans eux tous ? Que serait-il de nous, si un seul parmi eux avait manqué ?

    Que serait-il de nous si notre lignage s’arrêtait à l’un de ces auto-proclamés qui prétendent un jour donner ce qu’ils n’ont pas reçu, servir l’Evangile du Christ, en lâchant la main dans laquelle il a été remis ? Qui prétendent sauver l’Eglise –on ne sauve pas l’Eglise, c’est en elle qu’on est sauvé !- en s’arrachant à elle ?

    Que serait-il de nous si notre lignage s’arrêtait à l’un de ces auto-proclamés qui, butant contre l’argile du vase, ont perdu le trésor ?

    Le trésor, il est toujours, ici et maintenant, dans le pasteur auquel l’Eglise donne ce nom qui dit tour : l’Ordinaire.

     

    Alors, soyons-en bien conscients : saint Lambert, notre vieux manuscrit nous dit ce qu’il a été, nous dit ce qu’il a fait ; son corps, conservé dans notre cathédrale nous dit qu’on l’a aimé, prié, vénéré, de génération en génération depuis treize fois cent ans, ce n’est pas rien.

    Son souvenir est bien présent dans nos cœurs : nous savons par la foi que, admis auprès du Père, il veille sur nous, l intercède pour nous. Nous célébrons sa solennité, c’est notre Lambert glorieux, lui

     En qui le Chœur des cieux trouve à se réjouir

    De se savoir augmenté d’un pareil compagnon

     

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    Mais Aloys, notre évêque, notre Ordinaire, c’est Lambert, vivant au milieu de nous : en Aloys, c’est Lambert qu’il faut voir, c’est l’ Apôtre, c’est Jésus, « Emmanuel : Dieu-parmi-nous. »

    Que c’est beau, un évêque, quand on le regarde pour ce qu’il est vraiment.

    Il l’est par la grâce du Oui de la Vierge Marie. Oui continué par Lui, comme un enfant répète le mot de sa Mère, comme il peut.

    Que nos prières et notre filiale affection, vraie, lui obtiennent de manifester toujours plus lumineusement ce Oui confié à ses mains d’homme

     

    à propos de la fête de saint lambert à liège

    Seigneur Dieu, Pasteur et guide de tous les fidèles, regardez avec bienveillance votre serviteur Aloys, que vous avez placé comme pasteur sur le siège de saint Lambert. Accordez-lui d’aider, par la parole et par d’exemple, au bien de ceux dont il est le chef, et de parvenir avec le troupeau qui lui est confié à la vie éternelle. Amen

     JBT