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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 17

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : horaires hebdomadaires

    L’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132 à Liège, est désormais ouverte tous les jours, dans le respect des conditions sanitaires préventives du Covid 19 fixées par l’arrêté ministériel du 11 décembre 2020 :  

    HORAIRES 

    Lundi

    18h00, messe (latin)

    Mardi

    08h30, messe (latin)

    17h00 à 19h00, vêpres, adoration, chapelet et confessions

    Mercredi

    18h00, messe (latin) 

    Jeudi (*)

    08h30, messe (latin)

    09h30 à 11h30, confessions

    14h00 à 17h00, adoration et confessions

    (*) Jeudi 13 mai 2021, fête de l’Ascension, horaires comme le dimanche 

    Vendredi

    12h00 à 14h00, chemin de croix, adoration

    18h00, messe (latin) 

    Samedi

    08h30 messe (latin)

    14h00 à 17h00, adoration et confessions

    17h00, messe dominicale anticipée (français) 

    Dimanche

    08h30, messe basse (latin)

    10h00, messe chantée (latin, grégorien, orgue)

    11h15, messe chantée (français, orgue)

    Renseignements et réservations, n’hésitez pas à nous joindre :

    sursumcorda@skynet.be

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 25 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 3e dimanche après Pâques :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe « Jubilate Deo» », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), antienne mariale « Regina Caeli » (XIIe s.)

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/R7uWnp_fHTM

    Iubilate Deo.jpgAu troisième dimanche après Pâques, nous sommes toujours dans la joie pascale. Mais, à partir de ce dimanche, la liturgie nous prépare à l’Ascension, au départ du Christ de ce monde visible. En même temps, elle nous fait envisager les circonstances réelles de la lutte terrestre des chrétiens, où la fidélité à notre baptême sera aussi nécessaire que la confiance en Celui qui continue de nous sauver.

    L’introït est emprunté au psaume 65, qui n’est qu’un hymne triomphal. « Élevez vers Dieu des cris de joie, vous tous sur la terre ; chantez à son nom l’hymne de la rédemption universelle ; rendez glorieuse sa louange » — voilà la splendeur de la liturgie catholique — exprimée, mieux qu’avec des paroles, dont Isaïe reprochera aux Juifs de se contenter, par les œuvres d’une vie sur laquelle se reflète la gloire et la sainteté du Christ ressuscité.

    Dans la lecture, c’est l’apôtre Pierre qui prend la parole. (Petr., I, II, 11-19.) Déjà ont commencé les persécutions néroniennes, et les premières armes dont se servent les adversaires, Juifs en général, sont la calomnie et la violence. A cette haine, les chrétiens répondent comme le Christ, par la souffrance silencieuse et par l’éclat de toutes les meilleures vertus. Par la souffrance et par l’amour, la vérité et le bien feront d’eux-mêmes leur chemin et s’imposeront à l’opinion publique. Mais pour le moment il faut s’humilier, et il convient de respecter les autorités légitimement constituées — même quand il s’agit d’un Néron — sans considérer la façon indigne dont ils exercent le pouvoir qu’ils ont reçu de Dieu. Le règne de Dieu ne s’établit pas sur la terre par des moyens de violence. Le chrétien vit dans l’attente : l’heure arrivera où Dieu visitera par sa grâce l’Empire romain — voilà la réconfortante prophétie de Pierre — et alors Constantin réparera les dommages causés maintenant par la bête fauve couronnée.

    Le premier verset alléluiatique est tiré du psaume 110, qui est l’un des chants de Pâques. Dieu a racheté son peuple, lequel lui appartient maintenant au double titre de la création et de la rédemption. Si donc nous appartenons à Dieu, nous devons vivre pour lui.

    Dans le verset suivant, qui précède l’Évangile, on rappelle la grande loi du royaume de la grâce, c’est-à-dire la nécessité de la Croix. Parole mystérieuse, mais d’une terrible réalité. Il fut nécessaire que le Christ souffrît le premier, et qu’ainsi seulement il entrât dans sa gloire. Si le Fils de Dieu lui-même se soumit à cette loi, à combien plus forte raison ne nous oblige-t-elle pas, nous qui aspirons à entrer dans une gloire qui n’est pas nôtre mais sienne ?

    La lecture évangélique, qui est un passage du sublime discours fait par Jésus à la dernière Cène, est tirée de saint Jean (XVI, 16-22). Jésus annonce l’imminence de son départ du monde et le bref intervalle qu’il y aura entre sa mort et sa résurrection. Cette période, après la résurrection du Christ, durant laquelle il se montra aux fidèles, est précisément la nôtre. C’est l’histoire de l’Église militante. Le monde incroyant ne l’a plus revu depuis le soir de la Parascève pascale, mais nous, au contraire, nous le voyons chaque jour dans l’Eucharistie ; nous conversons avec lui, et notre vie est illuminée, comme un éblouissant midi, par les rayons qui forment son auréole de gloire. Cette joie qui provient de notre familiarité avec Jésus ne peut nous être ravie par personne, parce qu’elle est purement intérieure. Elle nous paie avec usure des peines que le monde nous inflige à cause du nom du Seigneur.

    Dans l’antienne ad offerendum (Ps. 145) l’âme est invitée à louer Dieu, à le louer dans la nouvelle vie de résurrection à laquelle il nous a élevés ; vie perpétuelle qui ne connaît point de mort. Le verset se rapporte avant tout au Christ, à la vie de qui nous participons grâce aux Sacrements.

    Dans l’antienne qui se chante durant la sainte Communion, et qui est tirée de l’Évangile du jour, on met en relief la fidélité avec laquelle Jésus a tenu sa promesse. Il avait dit que nous le reverrions, et en effet, non seulement nous le revoyons, mais nous le touchons, et son sang mêlé à notre vie lui communique vigueur, jeunesse et joie indéfectible, telle qu’elle jaillit d’une vie divine.

    Saint-Sacrement 816237746.jpgPour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy 132, à Liège, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw 

    Messes dominicales, chaque week-end : 

    Samedi, 17h00, messe dominicale anticipée (français, missel de 1970), dimanche, 08h30 (latin, missel de 1962), 10h00 (latin, chant grégorien et orgue, missel de 1962), 11h15 (français, chants grégoriens, latins et vernaculaires, orgue (missel de 1970)

    Respect des conditions sanitaires préventives du covid19. Adresse de contact pour les célébrations (réservations) : sursumcorda@skynet.be

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 11 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du dimanche « in albis » (1er dimanche après Pâques) :

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », propre de la messe « Quasimodo » », Kyriale de la messe I (Xe s.), credo I (XIe s.), antienne mariale « Regina Caeli » (XIIe s.)

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/i2_k7OP36Ds

    in albis 2009_04_638.jpgCe Dimanche s’appelle « Quasimodo », tiré des premiers mots de l’Introït de la messe du jour : « quasimodo geniti infantes », (comme des enfants nouveaux nés ayez soif d’un lait spirituel très pur…») ou dimanche « in Albis », car les chrétiens néophytes, accueillis en ce jour où s’achève l’octave de la fête de Pâques, venaient alors de déposer le vêtement blanc de leur baptême pascal de nouveaux-nés à la vie en Dieu .

    L’épître de la messe, tirée de l’évangile selon saint Jean (I, V, 4-10) vise spécialement la « gnose » qui niait la divinité de Jésus-Christ, en prétendant que la nature divine lui avait été unie au moment de son baptême dans le Jourdain, et l’avait abandonné sur le Calvaire. L’Apôtre insiste et enseigne que le Verbe s’est uni hypostatiquement à la nature humaine, et non pas seulement dans le Jourdain : Non in aqua solum, sed in aqua et sanguine, c’est-à-dire dès l’instant de sa virginale conception dans le sein très chaste de Marie. Celui qui conserve cette foi catholique nourrit en lui-même le témoignage de Dieu, puisque Dieu seul répand dans le cœur humain ce rayon de son inaccessible lumière.

    Le verset-graduel est tiré de l’Évangile de saint Matthieu (XXVIII, 7) : « Alléluia ! Quand le temps de ma résurrection sera venu, je vous précéderai dans la Galilée. »

    Le Seigneur promit cette apparition solennelle et générale non tant pour les onze Apôtres, auxquels d’ailleurs il apparut plusieurs fois à Jérusalem, que pour toute la foule des disciples et des fidèles auxquels il se montra effectivement, comme saint Paul nous l’atteste, tandis qu’ils étaient rassemblés au nombre de plus de cinq cents.

    Le verset alléluiatique est comme un prélude de l’Évangile qu’on va lire : « Alléluia. Huit jours plus tard, à portes closes, Jésus apparut au milieu de ses disciples et leur dit : Paix à vous. » (Ioan. XX, 26.)

    La lecture évangélique (Ioan. XX, 19-31) traite de deux apparitions distinctes de Jésus aux Apôtres : la première, le soir même de Pâques, quand il institua le Sacrement de Pénitence ; l’autre, huit jours après, quand il voulut faire toucher ses plaies par Thomas.

    Il est significatif que le pouvoir de remettre les péchés ait été accordé aux Apôtres le jour même de la résurrection du Christ. C’était un jour de joie et de triomphe, et c’est pourquoi il convenait que la divine miséricorde y instituât le Sacrement qui écarte de cette terre le deuil et les pleurs, et appelle les pécheurs à une vie nouvelle. En mémoire de ce fait, à présent encore, le sens chrétien veut que les fidèles, avant de participer au Sacrement Pascal, implorent du prêtre l’absolution sacramentelle de leurs fautes. Le langage populaire, si expressif et qui reflète une profonde éducation catholique, appelle : faire ses Pâques, la réception de ces deux sacrements à l’occasion de la fête pascale, tellement intime est le lien entre la résurrection du Seigneur et la réconciliation sacramentelle des pénitents. Dans l’antiquité, la réconciliation des pénitents publics se faisait précisément le jeudi et le vendredi saints.

    La seconde apparition de Jésus dans le cénacle eut lieu pour confondre le scepticisme de Thomas. Pour croire, il voulait toucher matériellement, et Dieu permit cette faiblesse afin que le remède qui l’en délivra servît à guérir aussi l’incrédulité de toutes les générations futures. La résurrection du Seigneur ne laisse aucun doute : avant d’être crue, elle fut vue, et même touchée, par des personnes qui n’étaient point disposées à l’admettre.

    Le verset de l’offertoire « Angelus Domini dixit mulieribus » est identique à celui du lundi précédent. L’Église grecque, le second dimanche après Pâques, célèbre une fête spéciale en l’honneur des saintes Femmes Myrrhophores, c’est-à-dire porteuses des aromates au Sépulcre. La liturgie latine a uni leurs louanges à tout l’office de la semaine pascale.

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    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

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    Adresse de contact pour les célébrations  : sursumcorda@skynet.be

     

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce dimanche matin du 4 avril 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du saint Jour de Pâques

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens (L. Schyns, G. Lahaye) : Aspersion d’eau bénite « Vidi aquam », Propre de la messe « Resurrexi »; Kyriale de la messe I (Xe s.); credo I (XIe s.), hymne « O filii et filiae » (origine XII e s.);

    Motets classiques : Micheline Viellevoye

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/VYfd_Hux2vc

     

    JESUS-LIMBES-FRA-ANGELICO-054_bat01_31.jpgLa grand-messe de Pâques est le point culminant de l’allégresse pascale. Tous les événements que nous avons vus se dérouler, toutes les paroles que nous avons entendues pendant le saint triduum doivent être maintenant une réalité mystérieuse et présente : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé. La messe présente une grande unité de pensées et le même thème revient sans cesse. Le leitmotiv est cette parole de saint Paul : Le Christ, notre Agneau pascal, est immolé (Ép., Grad., Seq., Comm.).

    L’introït est tiré du psaume 138 qui célèbre en général la science et la présence de Dieu pénétrant jusqu’au plus intime de notre être. Toutefois l’antienne a été adaptée à la solennité pascale. En effet, Jésus s’est endormi sur la croix, confiant au Père son esprit. Maintenant il se réveille entre les bras aimants de Dieu, lequel a accepté l’innocente Victime qui s’est offerte spontanément à lui. Il l’a serrée sur son cœur et l’a réchauffée de sa propre chaleur. Jésus est ressuscité. « Je me lève et me retrouve toujours avec toi ; Alléluia ; tu tiens sur moi ta main ; Alléluia ; trop élevée est devenue pour moi ta science ; Alléluia, Alléluia. » Ps. « Seigneur, tu me scrutes, tu me connais bien ; tu connais mon repos et mon lever. ».

    Suit la splendide collecte. La résurrection du Christ est une anticipation de la résurrection de l’humanité. Voyant en ce jour leur Chef mystique ressuscité des morts, les membres sont confirmés dans l’espérance qu’un jour eux aussi obtiendront le même sort.

    La lecture est tirée de la Ire Épître aux Corinthiens (V, 7-8). Il faut rejeter l’aigreur de l’antique ferment, pour célébrer la Pâque avec les azymes de l’innocence et de la sincérité. Le Christ est notre Pâque, parce que, par son immolation, Il a mis fin à l’Ancien Testament et a donné naissance au Nouveau. Nous devons donc, comme Lui-même, marcher devant Dieu dans la candeur et la simplicité des enfants, n’ayant plus rien de commun avec la vieille nature corrompue. Comme le Fils de Dieu reflète purement la beauté du Père, ainsi encore chaque chrétien est appelé à refléter la bonté et la beauté divine. C’est justement ce que disait l’Apôtre en une autre circonstance : Estote imitatores Dei, sicut filii charissimi [17].

    Suit le répons-graduel, tiré du psaume pascal 117 : « C’est le jour qu’a fait le Seigneur, en lui exultons et réjouissons-nous. » Si, en effet, nous avons chanté avec tant de joie, le jour de Noël, que Jésus s’était incarné de Spiritu Sancto ex Maria Virgine et était né pour souffrir et pour mourir, combien plus la joie sied-elle à ce jour où, sans aucune coopération humaine, Dieu seul rend la vie à Jésus, et, pour ainsi dire, l’engendre à nouveau à sa propre gloire. Une si grande faveur fait éclater Jésus en vives actions de grâces : « Alléluia, parce qu’il est bon ; éternelle est sa miséricorde. » Il est particulièrement bon avec chacun de nous, à ce point qu’il n’a pas épargné son Fils, pour ne nous réserver, à nous, que les trésors magnifiques de sa bonté. Vis-à-vis de Jésus, il a fait triompher son inexorable justice ; vis-à-vis des hommes, sa miséricorde.

    Le verset alléluiatique s’inspire des paroles de l’Apôtre : « Notre Pâque a déjà été immolée : le Christ. » Jésus est dit : Pascha nostrum, parce qu’il s’est donné entièrement à nous. Il ne veut pas célébrer seul la Pâque, mais il veut la faire avec nous, afin que nous aussi nous associions à sa passion, et, par suite, à sa triomphale résurrection. Il ne s’appelle pas simplement Pascha, mais Pascha nostrum, parce que, si sa mort et sa résurrection ne deviennent pas intimement nôtres ; si nous ne revivons pas, si nous ne nous approprions pas ses mystères dans notre vie spirituelle, ses peines et ses gloires ne nous seront pas profitables, tout comme il ne sert de rien au malade d’avoir le remède s’il ne le prend pas.

    L’origine de la séquence (acolutia) doit probablement être recherchée à Byzance, d’où, par l’intermédiaire de moines grecs, elle parvint à l’abbaye de Saint-Gall en Suisse. Les très longs neumes orientaux sur l’Alléluia, d’exécution difficile, ennuyaient les chantres latins, aussi le moine Notker pensa-t-il à remplacer toutes ces vocalises à la suite de l’Alléluia par des textes rythmés auxquels s’adapteraient les neumes du iubilus alléluiatique. Telle est l’origine de la séquence.

    Celle de Pâques est attribuée à Wipon (+ 1050), chapelain à la cour des empereurs germaniques Conrad II et Henri III. Le texte donné par le Missel est expurgé de tout anti-judaïsme, car on y a supprimé la cinquième strophe, laissant ainsi en l’air celle qui lui correspond :

    Ve strophe.       

    Credendum est magis soli

    Mariæ veraci

    Quam iudeorum

    Turbæ fallaci.   

     

    Il vaut mieux croire à la seule

    Marie sincère,

    Qu’à la foule

    Menteuse d’Israël.         

    La séquence, tout comme l’hymnodie de l’office, introduit dans la liturgie un élément poétique extra-scripturaire et d’inspiration privée, raison pour laquelle Rome ne l’admit que tardivement dans ses livres officiels. Dans le cérémonial de la cour papale au XIIe siècle, la place accordée à la séquence était extra-liturgique ; on l’exécutait durant le repas du clergé dans le triclinium léonien.

    La séquence pascale, en particulier, introduite au cours de la messe, en guise d’hymne avant l’Évangile, a perdu beaucoup de son ancien caractère dramatique qui, en France, la rendait si chère au peuple, quand, au matin de ce jour, elle était chantée alternativement par le groupe des Apôtres, par Marie de Magdala et enfin par le chœur.

    La lecture de l’Évangile, avec le récit du message de l’ange aux saintes Femmes, est prise en saint Marc (XVI, 1-7). La résurrection de Jésus-Christ est un fait dogmatique solidement prouvé. Il s’est produit dans un milieu en grande partie hostile, — les juifs, — en partie se refusant à y croire, et c’était non seulement les hommes, les Apôtres, mais les femmes elles-mêmes. On ne peut donc parler de l’autosuggestion de la première génération chrétienne, qui aurait attribué au Christ historique ce qui aurait été, au contraire, une déception de leurs espérances. Non, la résurrection de Jésus fut crue par eux, malgré eux ; ils n’étaient pas disposés à l’admettre, et ils durent s’incliner devant l’évidence. Ils crurent, mais parce qu’ils virent, parce qu’ils touchèrent sensiblement, parce qu’ils mangèrent et burent avec lui, qui était mort et ressuscita.

    Le verset de l’offertoire est tiré du psaume 75. « La terre frémit et fut consternée, quand le Seigneur ressuscita pour venir juger le monde. » Comme la nature a été associée à la malédiction de Dieu contre le péché d’Adam, ainsi, au dire de saint Paul, est-elle en attente impatiente du jour qui verra sa revanche et son affranchissement de l’état de dégradant esclavage où la tient le pécheur. A la première annonce de la parousie du Christ ressuscité, la terre s’agite et frémit parce que le jugement de Dieu sur le monde infidèle commence déjà ; puis lorsque, au dernier jour, Jésus viendra juger définitivement les vivants et les morts, la création tout entière sentira la présence du Créateur, et s’unira à lui pour combattre les impies, comme le dit la Sagesse : et pugnabit cum illo orbis terrarum contra insensatos [18].

    L’antienne pour la Communion provient du texte de saint Paul, déjà lu dans l’Épître : le Christ est notre Pâque. Il a été immolé. Faisons donc festin, mais avec les azymes de la vérité et de la sincérité ; nourrissons-nous de Lui. Toute autre nourriture, tout autre assaisonnement profanerait notre Pâque. Le Christ immolé, aliment des fidèles, indique que nous devons imprimer la passion de Jésus dans notre esprit ; le pain azyme non fermenté ni gonflé par le levain signifie l’esprit de mortification qui doit assaisonner la vie chrétienne. 

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    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

    JPSC

     

  • Liège : la Semaine Sainte et Pâques 2021 à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)

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    27 mars, messe anticipée des Rameaux :

    →17h00 : bénédiction et distribution du buis, puis messe en français (missel de 1970)

    28 mars, dimanche des Rameaux :

    →08h30 : messe basse en latin (missel de 1962)

    →09h45 : bénédiction et distribution du buis. Chants grégoriens et orgue.

    →10h00 : messe chantée en latin (missel de 1962). Plain-chant et orgue : propre grégorien de la messe « Ne longe ». Psalmodie dialoguée de la Passion selon saint Matthieu.

    →11h15 : bénédiction et distribution du buis, puis messe en français (missel de 1970). Chants grégoriens, lecture de la Passion, orgue.

    29 mars, Lundi Saint :

    →10h00 à 12h00 : confessions pascales

    30 mars, Mardi Saint :

    →10h00 à 12h00 : confessions pascales

    →17h00 à 19h00 : confessions pascales (17h00-18h45), vêpres (17h00-17h30), adoration (17h-18h), chapelet (18h00-18h45), bénédiction du Saint-Sacrement à 18h45.

    31 mars, Mercredi Saint :

    →10h00 à 12h00 : confessions pascales

    1er avril, Jeudi Saint :

    →10h00 à 12h00 : confessions pascales.

    →20h00 : messe de la dernière Cène (missel de 1970). Chants grégoriens et orgue.

    A la fin de la messe, translation du Saint-Sacrement au reposoir et adoration (un quart d'heure).

    2 avril, Vendredi Saint :

    →10h00 à 12h00 : confessions pascales

    →15h00 : chemin de la croix + confessions pascales : méditation des 14 stations (conduite par l’abbé Claude Germeau). Chant du « Stabat Mater » (Jacopone da Todi, XIIIe s.).

    Confessions possibles après le chemin de la croix.

    3 avril, Samedi Saint :

    →10h00 à 12h00 : confessions pascales

    →20h, vigile pascale et messe de la Résurrection (missel de 1970) : rite de la lumière, liturgie de la parole, rite de l’eau, suivis de la messe (chants grégoriens, motets et orgue).

    4 avril, dimanche de Pâques :

    →08h30 : messe basse en latin (missel de 1962)

    →10h00 : messe du jour chantée en latin (missel de 1962) : orgue et plain-chant (propre grégorien de la messe « Resurrexi » et Kyriale « Lux et origo »),

    →11h15 : messe du jour en français (missel de 1970) : chants grégoriens (kyriale du temps pascal) et orgue

     

    Remarque importante

    Les personnes désireuses d’assister à tous ou partie des offices (précisez vos choix) doivent adresser une demande préalable à l’adresse électronique suivante : sursumcorda@skynet.be

    Une autorisation leur sera adressée par courriel en retour, dans la mesure des places disponibles compte tenu de la jauge sanitaire prescrite en raison de la pandémie du coronavirus. Cette autorisation est indispensable pour avoir accès à la célébration.

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 28 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du « Dimanche des Rameaux »

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : bénédiction et distribution du buis bénit; propre de la messe «Domine ne longe»; psalmodie de la Passion selon saint Matthieu,  kyriale de la messe XVII (XIVe s.); credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/h1yNkbsbZWw?t=275

     

    emission_radio_rameaux2.jpgLa fonction liturgique de ce dimanche est double : d’abord la bénédiction et la procession des rameaux en souvenir de l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem (elle est attestée depuis le Ve siècle) suivie, pour ainsi dire en contraste, par la célébration d la Messe commémorant la Passion douloureuse du Seigneur.

    La cérémonie s’ouvre ex abrupto par l’antienne radieuse dédiée au Fils de David, suivie de deux petites antiennes reflétant l’accueil démonstratif des Juifs que va décrire aussitôt l’évangile selon saint Matthieu. Elle procède ensuite ici à une simple distribution du buis bénit au cours de laquelle se chante l’hymne célèbre « Gloria Laus » de l’évêque Théodulphe d’Orléans qui date du Xe siècle.

    La messe lui succède en contraste absolu : il n’y est plus question de triomphe mais de mort : c’est une note de supplication ardente, presqu’angoissée, qui va marquer toutes les mélodies, à commencer par l’introït « Dominus ne longe » du 8e mode, suivi du graduel « Tenuisti » et du trait « Deus, Deus meus » dont on peut entendre deux versets ornés. La psalmodie des douze autres est ici simplifiée pour faire place au chant de la Passion selon saint Matthieu, suivi du Credo.

    Vient ensuite le chant de l’offertoire « Improperium » du 8e mode : c’est la plainte du Seigneur en Croix sur la solitude dont il est entouré, sans personne pour partager sa souffrance et le consoler, dans personne pour le réconforter sinon avec du fiel et du vinaigre.

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    Beaucoup plus intérieure et silencieuse, mais non moins belle et expressive, est la Communion « Pater » qui est la prière toute d’abandon du Christ durant son agonie au jardin des oliviers. : le 8e mode, sans rien perdre de sa fermeté, sy fait tout contemplatif et émouvant.

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    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 21 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du « Premier Dimanche de la Passion »

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe «Judica me Deus»; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.); Hymne « Vexilla Regis ».

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/mI_tiVAPtrM

    croix voilée 2038544396.jpgAujourd’hui commence la quinzaine d’immédiate préparation à la solennité pascale, qui, au IIIe siècle, comportait aussi le jeûne d’une douzaine de jours avant l’aurore de Pâques. Par la Croix voilée, l’Église rappelle, d’une manière plus accentuée, la mort rédemptrice du Christ.

    La messe de ce dimanche est toute dominée par le souvenir du sacrifice du Golgotha, et elle est parmi les plus riches de sentiment et les plus belles de l’antiphonaire romain.

    Dans l’introït, tiré du psaume 42, le Christ, contre la sentence de mort que trament contre lui ses ennemis, race prévaricatrice et pleine de fraude, le Christ en appelle au jugement du Père, afin qu’il leur en fasse rendre compte au jour de sa résurrection. C’est précisément le jour où se révèlent cette lumière et cette vérité dont parle ici le psalmiste.

    Dans la lecture de la lettre aux Hébreux (IX, 11-15), l’Apôtre Paul met en relief l’excellence du Nouveau Testament en comparaison de l’Ancien, et il en tire la preuve du caractère définitif et parfait du Sacrifice du Calvaire. En effet, tandis que dans l’ancienne Loi il fallait répéter incessamment les mêmes offrandes pour les transgressions du peuple, et que le grand prêtre lui-même avait coutume de pénétrer chaque année dans le Saint des Saints afin d’y offrir le sang de victimes sans raison, Jésus-Christ couvert de son propre sang, et à la tête de l’interminable cortège de l’humanité rachetée, expie une fois pour toutes le péché de la race entière d’Adam, et pénètre définitivement dans le sanctuaire céleste.

    Le répons est tiré des psaumes 142 et 17. C’est le Seigneur qui, à l’approche du jour de l’épreuve, a peur et supplie le Père de le soustraire au triomphe de l’impie. Il ne se décourage pas, il est même assuré déjà qu’au jour de Pâques Dieu le soustraira aux mains de ces hommes cruels et de leur alliée, la mort, pour l’exalter et lui soumettre ses meurtriers eux-mêmes.

    Le psaume in directum ou trait (Ps. 128) s’inspire du même ordre d’idées, mais il décrit avec une plus grande précision de détails la passion du Sauveur : « Combien de fois, depuis ma première jeunesse, Hérode et la Synagogue m’ont-ils combattu, mais ils n’ont pas réussi à me vaincre. Des laboureurs ont tracé leurs sillons sur mon dos, spécialement durant ma terrible flagellation à la colonne dressée dans l’atrium du prétoire de Pilate. Ils ont creusé profondément leurs sillons sur mon dos, mais le Seigneur est juste ; pour ses fins impénétrables, mais toujours magnifiques, Il permet que l’inique opprime l’innocent pour un temps ; mais au jour de son triomphe, à l’aurore pascale, il écrasera la tête des pécheurs. »

    Puis, un extrait de l’Evangile, selon saint Jean, au chapitre 8, témoigne du dévouement absolu de la Passion du Christ à la gloire du Père : c’est pourquoi celui-ci assurera la gloire de son Fils, dans la Résurrection et l’Ascension. Le chrétien qui imitera le Christ, le suivra dans la vie éternelle.

    Le verset de l’offertoire est tiré du psaume 118, qui exprime le désir et la complaisance du juste en suivant la voie des commandements de Dieu, même en face des menaces de ses adversaires. En outre, Jésus, qui est par excellence le Juste chanté par le psalmiste, insiste pour demander au Père de vivre (« ut vivam »), maintenant surtout que les Juifs sont décidés à le faire mourir. Toutefois l’objet de la prière du Sauveur n’est pas d’échapper à la mort temporelle, Lui qui, au contraire, est venu mourir pour nous ; mais il veut la vie de la résurrection, celle qu’au moyen de la grâce, et ensuite, de la gloire, Il devait précisément communiquer à son corps mystique.

    Le verset pour la communion est au contraire emprunté, avec quelques retouches, à saint Paul (I Cor., 11, 24-26), et il exprime fort bien comment le sacrifice eucharistique commémore la passion du Seigneur, dont le souvenir liturgique s’inaugure précisément aujourd’hui. C’est pour le même motif que saint Ambroise put dire que l’Église célèbre chaque jour les funérailles de Jésus, en tant que la vie chrétienne tout entière avec ses peines, ses austérités, ses sacrifices, ne fait que compléter et développer le drame unique du salut, inauguré jadis sur le Golgotha, accomplissant un seul sacrifice, celui de Jésus-Christ, qui centralise, sanctifie et consacre tous nos sacrifices.

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    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 14 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 4e dimanche de carême (« Laetare »)

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Laetare, Jerusalem »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://youtu.be/4wzNBFFOjsk

    Laetare.jpgA l’instar des églises byzantines qui, le IVe dimanche de Carême, célèbrent une fête en l’honneur du saint Bois de la Croix, la liturgie romaine dédie ce dimanche, appelé jadis in vigesima, à la célébration des gloires de l’étendard triomphal de la rédemption. Une partie considérable du Bois de la sainte Croix est gardée depuis le temps de sainte Hélène dans la basilique in aedibus sessoriis : d’où le choix de la station romaine de ce jour à la basilique romaine Sainte-Croix de Jérusalem.

    L’introït est tiré d’Isaïe (LXVI, 10-11), là où le Prophète, entrevoyant les destinées futures de l’Église, exhorte Jérusalem à se réjouir, et invite aussi à faire fête avec elle ceux qui furent jadis dans le deuil à cause d’elle, alors que le Seigneur veut l’inonder de consolation. Le psaume qui suit est le 121e, choisi en raison de la mention fréquente qui y est faite de Jérusalem.

    La lecture est prise de l’épître aux Galates (IV, 22-31). Il convient qu’en un jour de fête comme celui-ci, l’Église, devant l’étendard triomphal de la rédemption, proclame son propre affranchissement du péché, représenté par la Synagogue, et revendique cette noble liberté à laquelle le Christ l’appela du haut de sa Croix. Comme autrefois Ismaël persécuta le Fils de la promesse, ainsi le monde persécuta le Sauveur et le cloua sur un gibet. Mais le déicide, loin de nuire à la victime, en prépara le triomphe, tandis que les bourreaux, tout comme le fils d’Agar, sont sous le coup de la malédiction divine. La victoire des méchants n’est qu’éphémère et apparente : l’avenir est au Christ et à l’Église, à qui les âmes appartiennent.

    Le répons-graduel vient du psaume 121, et loue Jérusalem. La seule annonce du retour de l’exil de Babylone à la Cité sainte remplit de joie l’âme fidèle, qui se sent déjà délivrée des liens du corps et libre de prendre son vol vers le ciel.

    Le psaume du trait est le 124e, d’inspiration et de conception presque identique au 121e. La disposition chorographique de la capitale de la Judée devient le type et le symbole de l’âme qui se confie dans le Seigneur. Semblable à la colline de Sion qui est inébranlable, l’espérance en Dieu empêche la foi du juste de vaciller ; de même que les collines environnent Jérusalem, ainsi la grâce du Seigneur forme une muraille de bronze autour de son peuple, afin que ses ennemis ne l’attaquent pas.

    L’ extrait de l’évangile selon saint Jean qu’i s’en suit nous rappelle que la Pâque est proche : comme les Hébreux en marche vers la Terre promise  reçurent la manne, les chrétiens qui feront leur communion pascale recevront du Christ le vrai Pain de route, le viatique du Ciel.

    L’antienne de l’offertoire est tirée du psaume 134 : « Louez le Seigneur parce qu’il est bon ; chantez en son honneur, parce qu’il est doux. Il a fait ce qu’il a voulu au ciel et sur la terre. » Dieu est terriblement puissant, mais cette puissance infinie s’identifie en Lui avec un amour et une suavité infinies ; aussi ne devons-nous jamais séparer dans nos considérations un attribut de Dieu d’avec l’autre. Une justice infinie nous épouvante, mais quand cette justice est la bonté elle-même et la miséricorde, elle nous inspire le respect filial qui est un mélange harmonieux de sainte crainte et d’amour.

    Et, pour terminer, le psaume (121) de la communion recommence à chanter les gloires de la mystique cité de Dieu, la Jérusalem céleste. Elle s’élève sur la montagne de la foi, à l’égal d’une ville munie de tours ; ses artères communiquent entre elles moyennant le lien de la charité, par quoi les saints sont unis entre eux. A travers ses douze portes apostoliques, toutes les tribus du Seigneur entrent pour glorifier le nom de Dieu.

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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 7 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 3e dimanche de carême

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe «Oculi mei »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/3YwRoC9EQZA

    La thématique de ce dimanche

    oculimeieinsiedeln.pngAux Ve et VIe siècles, ce dimanche était pour les catéchumènes un jour de « scrutin », c’est-à-dire de réunion préparatoire au baptême, au cours de laquelle se pratiquaient des exorcismes. Si les textes que nous lisons aujourd’hui ne sont plus ceux de l’ancienne messe de scrutin, ils ne manquent pas d’un certain rapport avec les exorcismes de notre baptême où s’est ouverte notre lutte contre Satan.

    La station romaine de ce dimanche se fait à Saint-Laurent-hors-les-Murs. Et presque tous les chants de la messe traditionnelle font allusion au martyr qui, par sa confiance en Dieu, triompha des Puissances du mal. Par le baptême, nous nous sommes engagés à mener un combat semblable contre le mal et à vivre en fils de lumière qui évitent de retomber sous l’emprise du démon.

    L’introït est emprunté au psaume 24 : « Mes yeux sont tournés vers le Seigneur, car c’est lui qui dégage mes pieds des lacets, alors que je suis pauvre, seul et sans aide. » : comme saint Laurent aux prises avec ses persécuteurs, l’âme captive du péché tend vers le Seigneur un regard suppliant et obtient un triomphe.

    Et c’est à dessein qu’aujourd’hui, dans l’Epître de saint Paul aux Éphésiens (V, 1-9), il est parlé de la lumière et de ses fruits, qui nous sont d’abord décrits sous leur aspect négatif, comme s’abstenir des instincts sensuels, des paroles inconvenantes, du culte de l’argent ; puis, sous leur aspect positif, in omni bonitate, iustitia et veritate.

    Le chant du Répons qui suit est tiré du psaume 9, et invoque l’aide de Dieu pour que, malgré l’apparent moment de triomphe remporté par le tyran sur le martyr, la victoire finale soit à Dieu. Bien plus, Laurent prédit déjà la gloire de ce jour, et voit les ennemis qui reculent, perdent toute force et disparaissent quand Dieu se montre.

    Puis vient la psalmodie du Trait, conclusion primitive de la seconde lecture qui précédait l’évangile : c’est le chant 122 du psautier de David. On y décrit les sentiments de l’âme qui, étreinte de toutes parts par les tribulations d’ici-bas, lève ses regards vers le ciel : ainsi ne perd-elle jamais de vue le Seigneur.

    Le passage de l’Evangile lu ce jour (Luc., XI, 14-28) ne pouvait être plus approprié à la circonstance. Cet « homme fort » qui sans cesse nous attaque et retient captives les âmes, c’est le démon. Mais il a trouvé son maître dans la personne du Sauveur : Jésus seul peut nous aider à ne pas retomber sous son pouvoir. Une femme du peuple prend alors  prétexte des paroles de Jésus pour louer sa Mère bénie : Jésus ne le lui défend point, mais, pour l’éducation de ce monde charnel, il relève le mérite et la grandeur d’une âme qui accueille spirituellement et garde dans son cœur le Verbe divin.

    L’antienne de l’Offertoire chante avec le psalmiste (ps. 18) les louanges de ce Verbe divin, règle éternelle de sainteté qui réjouit les cœurs et ne les opprime pas, puisque la grâce plie aussi la volonté à obéir, tout en la laissant libre pour agir. La parole de Dieu est douce comme le miel parfumé qui coule du rayon.

    L’antienne durant la communion est empruntée au psaume 83 : « Le passereau se trouve une maison, et la tourterelle un nid pour ses petits. Ma demeure est près de vos autels, ô mon Dieu. Bienheureux ceux qui habitent dans votre maison et vous louent sans cesse. »

    Ce sont là en particulier, les sentiments d’une âme religieuse qui habite sous le même toit que Jésus au saint Sacrement, et qui, nuit et jour, rivalise, par les cantiques de la sainte liturgie, avec les séraphins du ciel, pour louer la majesté de Dieu.

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  • Liège : L’architecte de l’église du Saint-Sacrement, Louis Schockert, lauréat d'un prix 2020 décerné dans la Classe des Arts de l’Académie Royale de Belgique

    En raison de la situation sanitaire, les séances publiques des Classes de l'Académie Royale au cours desquelles sont proclamés les prix, n'ont pu avoir lieu. L'Académie a toutefois souhaité mettre en avant les lauréats sur son site internet.

    SchokertIMG_0035gf31068.jpg

    Dans la liste des prix pour la classe des arts, nous avons relevé le Prix Triennal de la Fondation Vanhove-Vonnêche: ce prix couronne un dossier présenté par un architecte ou un groupe d’architectes qui concerne un traitement de conservation-restauration terminé portant sur un monument situé en Région wallonne (y compris la Communauté germanophone) ou en Région de Bruxelles-Capitale.

    Le prix a été attribué cette année à M. Louis Schockert, « pour sa restauration de la ferme de Wahenge à Beauvechain dans le respect du patrimoine, après des études préalables judicieuses et mettant en œuvre des interventions pertinentes et modestes ».

    Né à Arlon, Louis Schockert a fait ses études à l’ISA Saint-Luc à Liège. Il a passé quatre annéesSchokertIMG_0502imagette31067.jpg à l’Atelier d’Architecture du Sart-Tilman, chez Claude Strebelle, avant de suivre, en parallèle à ses activités professionnelles et en tant qu’auditeur libre, les cours à l’École de Chaillot à Paris, ce qui renforce son intérêt pour le patrimoine. Il a créé ensuite le bureau d’architecture Atelier Nord. Ses activités portent principalement sur la restauration de monuments classés, comme par exemple : la chapelle Saint-Roch à Liège, la maison Guillaume eglise saint sacrement.jpg(art nouveau) à Arlon, la ferme de Wahenge, la « Vieille ferme » de Godinne, les châteaux de Haltinne, Vien, Sclassin…

    Last but not least, M. Schockert est aujourd’hui l’auteur du projet de restauration d’un monument emblématique de l’apogée (1780) de l’art néo-classique, situé au Boulevard d’Avroy à Liège : l’église du Saint-Sacrement  dont la phase substantielle de rénovation est sur le point de s’achever.

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