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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 205

  • Vérité et Espérance/Pâque nouvelle: le n° de juin 2012 est disponible

     

     

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    2eme trimestre 2012

    SOMMAIRE

    EDITORIAL

    AU FIL DU CALENDRIER : BELGIQUE

    Dix ans d’euthanasie légale

    Homophobie : la RTBF manipule l’information

    Cathophobie médiatique ordinaire

    Liège, berceau de la Fête-Dieu

    FORMATION:

    Onction des malades ou Extrême-onction ?

    Avortement : que répondre aux arguments courants ?

     AU FIL DU CALENDRIER : ROME ET LE MONDE

    Triste week-end de Pentecôte pour le pape

    Vers la fin des échanges sans fin entre Benoît XVI et les intégristes ?

    DANS VOTRE BIBLIOTHÈQUE

    L’hérésie du XXIe siècle : le démocratisme

    L’écho du silence

    Fête-Dieu à Liège : une parution bienvenue

    Magazine trimestriel illustré de l’asbl Sursum Corda, Vinâve d’île, 20 bte 64 à B-4000 Liège. Exemplaire disponible sur simple demande au secrétariat de rédaction. Renseignements : sursumcorda@skynet.be ou téléphone (+32) (0) 4.3441089

  • Avortement : que répondre aux arguments courants ?

    avortement: que répondre aux arguments courants?

    marche pour la vie, Bruxelles 25 mars 2012 

    Cet article a été publié dans le n° 83 -2me trimestre 2012  de la Revue trimestrielle  Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle éditée par l’association « Sursum Corda » (Rue Vinâve d’île, 20 bte 64 à B-4000 Liège) e-mail : sursumcorda@skynet.be

    avortement: que répondre aux arguments courants?avortement: que répondre aux arguments courants? 

    Source :  www.didoc.be.

    Dans le débat concernant l’avortement, beaucoup de personnes se sentent souvent « démunis » lorsqu’il s’agit de défendre le droit des plus faibles à la vie.  Voici une liste de 25 arguments avec des réponses brèves et précises qui peuvent nous aider à réfléchir sur des bases solides et avec une logique correcte face à des raisonnements fallacieux.  Attention toutefois :  dans le dialogue avec des personnes (surtout s’il s’agit de personnes blessées), il faut parfois plus que des arguments : la charité concrète, le respect, l’écoute, la compassion, la patience, l’empathie…  voilà des attitudes indispensables (qui demandent plus de temps qu’un argument) pour faire passer un message clair et simple.  Le texte qui suit (rédigé par un médecin) n’est donc pas une liste de « réponses à apprendre par cœur », mais une aide pour ceux qui veulent s’informer et aider d’autres personnes (et surtout des jeunes) à voir clair dans un débat.

    1. Le fœtus n’est qu’un amas de cellules

     

    Le fœtus n’est pas un être humain, du moins pas avant un certain nombre de semaines de développement. Il ne doit donc pas être respecté en tant que tel.

    avortement: que répondre aux arguments courants?Réponse : la vie humaine ne se décrète pas, elle se constate. La science a démontré que, dès les premiers moments de la conception, il y a un nouvel être humain individuel, absolument original, qui se développe en passant par les stades d’embryon, de fœtus et enfin de bébé, dans une continuité parfaite. Si le bébé est un être humain à la naissance, c’est parce qu’il l’était dès le tout premier stade de son développement.

    2. La femme est propriétaire de son corps

    « Mon ventre m’appartient ».

    Réponse : s’il est vrai que nous avons certains droits sur notre propre corps, il faut préciser d’emblée que l’embryon ou le fœtus est un autre corps, celui d’un être humain distinct de la personne qui le porte. Cet être humain possède un patrimoine génétique propre, des empreintes digitales uniques au monde, une série de caractéristiques physiques qui font de lui un être original. C’est pourquoi une mère doit comprendre qu’elle a des devoirs vis-à-vis de l’enfant qu’elle porte en elle. D’autant plus qu’il s’agit d’un enfant sans défense, fruit d’un acte librement posé (sauf le cas de viol : voir n. 18). Le premier devoir vis-à-vis de cet être est de protéger sa vie.

    3. L’embryon n’est pas humain tant qu’il ne possède pas d’activité électrique cérébrale

    Une personne humaine est un être doué d’intelligence, dont l’exercice suppose une activité électrique du cerveau. Tant qu’on ne perçoit pas cette activité, il n’y a pas de personne humaine. De même qu’un cadavre n’est pas une personne humaine, puisqu’il présente un électro-encéphalogramme plat, c’est-à-dire une activité électrique nulle.

    Réponse : il est tout à fait différent de parler d’un cerveau « qui ne travaille plus » (cas du cadavre) et d’un cerveau « qui ne travaille pas encore », ou « dont on ne peut pas encore mesurer l’activité » (cas de l’embryon). Le premier cas est irréversible tandis que le second contient une surabondance de possibilités qui se manifesteront progressivement. Du reste, chez l’être humain, le cerveau n’arrive à pleine maturité qu’à l’âge de six ans, qui est précisément « l’âge de raison » : si le critère pour respecter la personne était la pleine maturité cérébrale, alors on pourrait éliminer les enfants jusqu’à l’âge de six ans.

    4. Le fœtus n’a pas d’âme

    Selon une conception classique de la philosophie, l’âme humaine caractérise l’être humain. Dans la mesure où on ne perçoit pas les activités propres de l’âme, à savoir les actes de l’intelligence et de la volonté, il n’y a pas d’âme et donc pas de personne.

    Réponse : la personne qui se trouve dans un coma irréversible ne manifeste aucune activité d’ordre spirituel. Elle n’exprime aucune activité rationnelle, elle ne prend aucune décision, elle ne manifeste aucun pouvoir de la volonté. Peut-on en conclure qu’il ne s’agit pas d’une personne humaine ? Non, elle est humaine mais dans l’impossibilité de manifester l’activité spécifique de l’être humain. L’embryon se trouve temporairement dans la même situation.

    5. L’avortement est une exigence du progrès

    Les adversaires de l’avortement s’opposent au progrès et sont les victimes d’un lobbyavortement: que répondre aux arguments courants? rétrograde et conservateur.

    Réponse : l’important n’est pas d’être progressiste ou conservateur, mais de progresser dans la bonne direction et de conserver les bonnes choses. Promouvoir une société qui admet la suppression de certains de ses membres n’est pas un progrès, mais un signe de décadence. Vouloir conserver la vie d’un être humain innocent, c’est vouloir conserver l’un des biens les plus précieux. Si une société veut abolir la peine de mort, qu’elle soit cohérente et l’abolisse aussi pour les plus innocents de ses membres.

    6. L’IVG est un acte médical comme un autre

    Loin de moi l’idée de pratiquer un avortement ; je me soumets à une intervention médicale appelée IVG (interruption volontaire de grossesse).

    Réponse : la médecine étant « l’art de guérir », on peut difficilement appeler « intervention médicale » un acte qui vise à éliminer un être humain. Par ailleurs, on ne change pas la réalité des choses en l’appelant autrement. Même si on appelait un assassinat une IVV (interruption volontaire de la vie), il resterait un assassinat. Notons aussi que le mot « interruption » suggère un processus qui s’arrête pendant un temps, pour reprendre ensuite : il ne s’applique donc pas à l’avortement, qui est un acte irréversible, où la vie éliminée ne reprendra jamais ; l’adjectif « volontaire » prête aussi à confusion, car le principal intéressé, l’enfant, n’est pas consulté.

    7. Un enfant doit être désiré

    Un enfant ne peut naître que s’il est désiré par ses parents. Il doit faire l’objet d’un « projet parental ». Dans le cas contraire, il pourrait constituer un danger pour « l’équilibre du couple ».

    Réponse : le mot « désir » est ambivalent. Certes, un enfant doit être désiré comme fruit d’un amour désintéressé, qui ne réclame rien pour soi. Mais un désir d’enfant mal compris peut aussi mener à l’égoïsme, au caprice : l’enfant doit surgir si tel est mon souhait ; il doit disparaître s’il le contrecarre. Ce serait alors le triomphe du subjectivisme : « tu n’as le droit de vivre qu’en fonction de mon désir ».

    8. L’embryon est humain dans la mesure où la communauté l’accepte

    Ce qui nous constitue en humanité, c’est notre nature sociale, notre intégration à la société des hommes.

    Réponse : l’homme est certes un être social, mais c’est l’homme qui constitue la société, pas l’inverse. Or, tout ce qui est nécessaire et suffisant pour qu’un embryon puisse être appelé humain est présent dès le tout premier moment de sa conception. Un singe ne devient pas humain si la communauté des hommes le reconnaît comme tel. Le singe est et sera toujours un être simien, même si les Nations Unies, à l’unanimité, devaient lui accorder le statut d’être humain. A l’inverse, dans le passé, les esclaves étaient des êtres humains, même s’il s’est trouvé des instances officielles pour leur nier ce statut.

    9. L’avortement est une exigence de la démocratie et du pluralisme idéologique

    En démocratie, il faut accepter les lois qui ont été votées par la majorité. Personne ne peut imposer son opinion contre la majorité.

    Réponse : le premier souci de la démocratie est de reconnaître l’égale dignité de tous les être humains et, par conséquent, de permettre à chaque citoyen de s’exprimer et de participer à la chose publique. Il est donc foncièrement antidémocratique d’établir une catégorie de citoyens qui n’ont pas la même dignité que les autres, et qu’on peut éliminer. Par contre, défendre la voix des « sans voix » relève de la plus haute conception de la démocratie.

    10. Il faut distinguer loi humaine et loi morale

    avortement: que répondre aux arguments courants?Légaliser (ou dépénaliser), c’est reconnaître un fait de société, lui donner une forme juridique et éviter qu’il se produise dans de mauvaises conditions. Il ne faut pas confondre loi humaine et loi morale.

    Réponse : il est certain qu’il y a une distinction entre loi humaine et loi morale. Mais la première s’inspire de la seconde. Le législateur n’est pas un photographe qui prend des clichés de la société, pour ensuite les publier dans le Moniteur. Il édicte une norme qui promeut la dignité de la personne et le bien commun de la société, parfois en corrigeant les travers de celle-ci. Éliminer un être humain innocent contredit gravement la dignité de la personne et ne sert pas le bien commun. Une loi qui se démarque de l’interdit le plus fondamental, qui est l’interdit de tuer, donne à toute la société un signal potentiellement dévastateur.

    11. La loi qui pénalise l’avortement est répressive

    Pourquoi culpabiliser des femmes qui sont dans la détresse ? Pourquoi les punir ?

    Réponse : toute loi pénale est répressive, par définition. Elle possède aussi un rôle symbolique ou pédagogique, en indiquant ce qui est mal, ce que la conscience humaine rejette comme mauvais. Face à un crime, c’est d’abord la conscience qui culpabilise. Dans le cas qui nous occupe, il revient aux tribunaux de juger les cas concrets et d’apprécier le degré de responsabilité des différents acteurs d’un avortement dans une situation précise, en tenant compte, par exemple, des possibles pressions de l’entourage ou du personnel médical. La sévérité du juge vis-à-vis des différents acteurs dépendra de leur degré d’implication respectif.

    12. Il faut empêcher les milliers d’avortements clandestins

    Légaliser l’avortement permet de sortir cette pratique de la clandestinité et d’éviter auxavortement: que répondre aux arguments courants? femmes les mauvaises conditions d’un avortement réalisé en dehors de la loi. Beaucoup de femmes meurent à la suite d’avortements clandestins.

     

    Réponse : il est probable que la dépénalisation ou la légalisation de l’avortement ne fait pas diminuer le nombre d’avortements clandestins, vu que tout délit suscite la honte et tend donc à être commis dans le secret. Par ailleurs, à partir d’études de l’OMS(http://www.who.int/gho/maternal_health/mortality/maternal/en/index.html) et de la prestigieuse revue médicale The Lancet (8-5-10, vol. 375, pp. 1609-1623), on peut comparer l'évolution de la mortalité maternelle dans les pays où l’avortement est légal et ceux où il est illégal : on constate qu’il n’y a aucune corrélation entre le statut légal ou non de l’avortement et l’évolution des courbes de mortalité. Plus fondamentalement, il faut reconnaître que le problème n’est pas le secret, mais le délit : on ne légalise ni ne dépénalise la pratique de l’excision (mutilation génitale) des jeunes filles sous prétexte que cela se passe dans de mauvaises conditions sanitaires. L’excision est un mal, tout comme l’avortement. Il faut donc combattre ces pratiques et apporter des solutions en amont (éducation, justice sociale, aide aux mères en détresse, etc.).

    13. Il est injuste que seuls les riches puissent avorter

    Dans les pays où l’avortement n’est pas légalisé, les riches peuvent aller se faire avorter à l’étranger, tandis que les pauvres ne peuvent pas se le permettre.

    Réponse : le crime est toujours davantage à la portée du riche. Le devoir de l’État est de lutter contre la pauvreté, non pas contre la vie.

    14. Sans l’avortement, nous courons droit à la surpopulation

    La planète est menacée par la surpopulation. Il faut permettre l’avortement en tant qu’ultime recours, lorsque la contraception a échoué. L’avortement fait partie des outils de la « santé reproductive ».

    Réponse : la contraception est une pratique dirigée contre la conception ; l’avortement est l’élimination consciente et volontaire d’un être humain déjà conçu. On ne peut donc ranger l’avortement parmi les pratiques contraceptives, ni l’invoquer au nom de la « santé reproductive ». Par ailleurs, ce topique est un peu dépassé : les pays qui sont en pointe pour la légalisation de l’avortement ne sont pas confrontés à un problème de surpopulation, mais à un grave problème de dénatalité, qui met en péril la survie même de ces sociétés.

    15. L’avortement se justifie en cas de danger pour la santé psychique ou physique de la mère

    avortement: que répondre aux arguments courants?L’enfant à naître peut menacer la santé de la mère. On peut donc le supprimer en suivant le principe de la légitime défense.

    Réponse : l’embryon ou le fœtus ne saurait en aucun cas être considéré comme un agresseur. Il est incapable de toute agression et ne porte aucune responsabilité personnelle dans la situation de danger qui se présente. On ne peut donc lui appliquer le principe de la légitime défense. Il faut reconnaître que, dans certaines situations très rares, la grossesse peut constituer un grave danger pour la mère. Si la vie de la mère est en danger, le rôle des médecins est de tenter de sauver tant la mère que l’enfant. Si, malgré leurs efforts, les médecins n’arrivent à sauver que l’un des deux, ils ne sont pas responsables de la mort de l’autre, ne l’ayant pas provoquée. Par ailleurs, il ne faut pas méconnaître non plus les graves séquelles qu’un avortement peut entraîner pour la santé physique et psychique de la mère.

    16. Il faut admettre l’avortement en cas de grave malformation de l’enfant

    On ne peut tout de même pas condamner un enfant profondément handicapé à mener une vie malheureuse, indigne d’être vécue.

    Réponse : jamais aucune association de parents d’enfants handicapés n’a milité pour l’avortement. Ces parents savent que la dignité d’une vie ne se mesure pas à l’avoir, mais à l’être de leur enfant. La personne handicapée, qui est pauvre sur le plan de l’avoir, reflète d’autant plus l’immense richesse de son être, qui s’exprime dans sa capacité d’accueillir l’amour et d’aimer en retour. Du reste, quelle instance est apte à fixer les critères d’une « vie heureuse » ou d’une « vie digne d’être vécue » ? Une société qui élimine les handicapés est une société handicapée : elle devient chaque fois plus sourde et aveugle face à la véritable dignité de la personne humaine.

    17. L’avortement se justifie dans certaines catastrophes écologiques majeures

    Il faut autoriser l’avortement, même à titre préventif, lors de catastrophes écologiques majeures comme Seveso, Tchernobyl, Fukushima, etc. qui peuvent entraîner des malformations génétiques chez les enfants en gestation.

    Réponse : à une catastrophe écologique, il ne faut pas ajouter un désastre moral, en programmant l’élimination systématique d’enfants présentant soit des malformations génétiques, soit un simple risque de malformations. Pour le reste, on peut se référer à la réponse au n. 16.

    18. L’avortement est légitime en cas de viol

    On ne peut pas faire porter à une femme les conséquences d’un acte aussi terrible queavortement: que répondre aux arguments courants? le viol.

    Réponse : il est certain que l’agression sexuelle d’une femme constitue l’un des crimes les plus odieux, qui doit être très sévèrement puni. Cependant, on ne résout pas un drame en y ajoutant un autre, à savoir l’élimination d’un être humain innocent. Par ailleurs, il faut savoir que les grossesses découlant d’un viol sont très rares (0,36% des cas d’avortement en Belgique, en 2009) et que, comme on l’a déjà dit, l’avortement, loin d’être une intervention anodine, entraîne très souvent de graves séquelles chez la femme. Enfin, on trouve des personnes ou des institutions disposées à accueillir ou à adopter l’enfant.

    19. Nous ne sommes pas pour l’avortement, mais « pro choice »

    Il ne faut pas imposer ses convictions, mais laisser à chacun la possibilité d’opter pour ou contre l’avortement.

    Réponse : cet argument repose sur une fausse conception de la liberté. On ne peut concevoir une liberté qui autorise de léser un tiers. Dans le cas de l’avortement, ce préjudice est le plus grave qui soit : la mort d’un être humain innocent.

    20. L’avortement est un mal, mais un mal nécessaire

    Je suis contre l’avortement, mais je reconnais que, dans certaines circonstances, c’est un mal nécessaire.

    Réponse : cet argument repose sur une confusion entre mal physique et mal moral. Le premier s’impose à moi, comme un motif de souffrance, en dehors de ma volonté (une maladie, un revers économique, une catastrophe naturelle, etc.). Le second surgit de moi, comme expression de ma volonté. Je dois parfois admettre un mal physique nécessaire ou — comme le dit l’adage — entre deux maux (physiques), choisir le moindre. Mais personne ne peut me forcer à commettre le mal moral, à opter consciemment et délibérément pour un acte qui porte atteinte à la dignité de ma personne et à celle d’autrui. C’est tout le sens de l’objection de conscience.

    21. L’avortement est un droit acquis

    On ne peut revenir sur les droits acquis, a fortiori s’ils sont le fruit d’un vote démocratique.

    Réponse : sur le vote démocratique, voir le n. 9. Par ailleurs, le parlement belge n’a pas consacré l’avortement comme un droit : il a dépénalisé une infraction. On voit mal comment une société dite civilisée revendiquerait le droit de pouvoir éliminer certains de ses membres, en l’occurrence les plus innocents. En outre, dans une saine démocratie, le travail législatif a régulièrement pour objet la correction de lois anciennes, jugées inopportunes, dépassées ou tout simplement incorrectes.

    22. Le christianisme engagé et progressiste est favorable à l’avortement

    L’abbé Untel et le professeur Untel, qui sont des personnalités catholiques de premier plan, sont favorables à l’avortement.

    Réponse : la doctrine de l’Église est constante, depuis 2000 ans, pour condamner l’avortement. Qui rejette cette doctrine n’est pas un catholique favorable à l’avortement, mais une personne favorable à l’avortement qui … n’est plus très catholique.

    23. L’Église catholique ne peut imposer sa doctrine à tous

    avortement: que répondre aux arguments courants?D’accord, l’Église catholique est opposée à l’avortement. C’est son droit. Mais elle ne doit pas imposer ses convictions à tous.

    Réponse : le droit à la vie n’est pas un droit « catholique » mais un droit de l’homme, reconnu par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (10-12-48), dans son Article 3 : «  Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ». Le fait que l’Église catholique prenne la défense des droits de l’homme ne signifie pas que ceux-ci soient une exclusivité de l’Église.

    24. L’Église favorise l’avortement par son refus de la contraception

    Si l’Église admettait la contraception, on n’aurait plus besoin de l’avortement.

    Réponse : les faits contredisent cette affirmation. Dans la réalité, la contraception est chaque fois plus répandue, tandis que les chiffres de l’avortement ne baissent pas. Par ailleurs, la frontière entre contraception et avortement devient chaque fois plus vague : peu de gens savent par exemple que de nombreux moyens contraceptifs exercent un effet abortif (certaines pilules hormonales, le stérilet), puisqu’ils contrecarrent la nidation de l’ovule fécondé dans la paroi de l’utérus. En pratique, on constate que la contraception induit souvent une mentalité anti-vie, qui favorise l’avortement.

    25. L’Église n’est pas miséricordieuse

    L’Église devrait donner un exemple de charité et se ranger du côté des femmes en détresse. Son attitude rigide scandalise de nombreuses personnes.

    Laissons la réponse au bienheureux Jean-Paul II : « Je voudrais adresser une penséeavortement: que répondre aux arguments courants? spéciale à vous, femmes qui avez eu recours à l’avortement. L’Église sait combien de conditionnements ont pu peser sur votre décision, et elle ne doute pas que, dans bien des cas, cette décision a été douloureuse, et même dramatique. Il est probable que la blessure de votre âme n’est pas encore refermée. En réalité, ce qui s’est produit a été et demeure profondément injuste. Mais ne vous laissez pas aller au découragement et ne renoncez pas à l’espérance. Sachez plutôt comprendre ce qui s’est passé et interprétez-le en vérité. Si vous ne l’avez pas encore fait, ouvrez-vous avec humilité et avec confiance au repentir : le Père de toute miséricorde vous attend pour vous offrir son pardon et sa paix dans le sacrement de la réconciliation. Vous vous rendrez compte que rien n’est perdu et vous pourrez aussi demander pardon à votre enfant qui vit désormais dans le Seigneur. Avec l’aide des conseils et de la présence de personnes amies compétentes, vous pourrez faire partie des défenseurs les plus convaincants du droit de tous à la vie par votre témoignage douloureux. Dans votre engagement pour la vie, éventuellement couronné par la naissance de nouvelles créatures et exercé par l’accueil et l’attention envers ceux qui ont le plus besoin d’une présence chaleureuse, vous travaillerez à instaurer une nouvelle manière de considérer la vie de l’homme » (Encyclique Evangelium Vitae, 25-3-95, n. 99).

    Abbé Stéphane Séminckx

    Docteur en médecine

  • Onction des malades ou Extrême-onction ?

     

    onction des malades ou extrême-onction ?

    Rogier Van der Weyden: les sept sacrements (détail)

     

    onction des malades ou extrême-onction ?onction des malades ou extrême-onction ?

     Cet article a été publié dans le n° 83 -2me trimestre 2012  de la Revue trimestrielle  Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle éditée par l’association « Sursum Corda » (Rue Vinâve d’île, 20 bte 64 à B-4000 Liège) e-mail : sursumcorda@skynet.be

    Imaginons un peu ceci.  Une de vos connaissances tombe malade ; au fil des jours, la situation s’aggrave, mais personne, ni le malade ni son entourage, ne songe à appeler le médecin.  Finalement, après des semaines de souffrances, le malade perd conscience, et on se rend compte qu’il va vraisemblablement mourir.  Ensuite seulement, lorsque le patient ne peut plus s’exprimer, quelqu’un pose la question :  peut-être faudrait-il appeler un médecin.  Le malade le voudra-t-il ?  S’il pouvait s’exprimer, est-ce qu’il le demanderait, avant de mourir ?  Personne ne le sait vraiment, mais après tout, on se dit qu’il croyait dans la science, et que de toute façon, cela ne peut pas faire de tort.  Donc, décision est prise d’appeler un médecin.  Lorsque celui-ci arrive, il ne peut que constater que le patient vit ses derniers moments, et la famille lui demande de donner une piqûre (contre la douleur ou on ne sait pas très bien quoi), ou de « faire ce que vous faites d’habitude ».  Le médecin demande alors pourquoi on ne l’a pas appelé plus tôt.  On lui répond qu’on n’a pas voulu faire peur au malade, et que de toute façon, même maintenant, le secours de la médecine, cela ne peut pas faire de tort…

    Une situation absurde ?  Oui, quand on parle de maladie physique et de médecine.  Et pourtant, c’est ce que l’on vit très souvent dans la pastorale des malades, plus précisément quand il s’agit de l’Onction des malades.  L’âme mérite-t-elle moins d’attention, de soins, que le corps ?  Il faut reconnaître, à décharge des catholiques d’aujourd’hui, que l’on en a fait au fil des siècles l’Extrême-onction, un rite réservé aux mourants.  Dès lors, pas étonnant que le fait de proposer ce sacrement évoque parfois une peur, ou des réactions du genre Je n’en suis pas encore là…  Mais d’un autre côté, il y a bientôt cinquante ans que le Concile Vatican II a voulu redonner à ce sacrement sa vraie place, et on peut s’étonner que le message passe si difficilement, alors que d’autres réformes conciliaires sont entrées dans les mœurs depuis bien longtemps.  Il serait peut-être temps qu’on s’interroge sur l’origine de ce sacrement pour en redécouvrir le vrais sens…

    Retour à l’Écriture Sainte.

    Tous les sacrements ont leur fondement dans le mystère du Christ, dans ses paroles et ses gestes, dans sa mort et sa Résurrection.  Quant à son attitude envers les malades, de nombreux passages de l’Évangile témoignent de la compassion de Jésus à leur égard.  Les Évangiles rapportent de nombreuses guérisons : certaines se font par une simple parole (Va – ta foi t’a guéri), d’autres, en touchant le malade, en lui imposant les mains, voire en lui mettant de la boue sur les yeux avant de l’envoyer se laver…  Certaines personnes ont même été guéries « à distance », sur simple demande d’un proche (la fille de la femme syro-phénicienne et le fils du centurion).  Fait signifiant : Jésus ne semble pas faire de distinction entre la guérison du corps et celle de l’âme.  Au paralytique que quatre hommes font passer par une ouverture faite dans le toit, il dira : Tes péchés te sont remis (cf. Lc 5,20).  Mais il ne faut pas en tirer des conclusions hâtives.  Aux disciples qui supposent qu’un tel est né aveugle à cause de ses péchés ou de ceux de ses parents, Jésus leur montre que leur raisonnement est faux.  Il connaît le cœur des hommes, et ce n’est pas à nous de les juger !  Dans d’autres cas, Jésus guérit en chassant un démon : l’homme est engagé dans un combat spirituel qui, bien souvent, affecte sa santé physique aussi bien que spirituelle.  Et Jésus n’hésite pas à se comparer au médecin (cf. Lc 5,31).  Marc nous rapporte également qu’à Nazareth, il ne pouvait pas faire beaucoup de miracles, juste quelques guérisons, à cause du manque de foi des gens (cf. Mc 6,1-6) :  c’est que l’action de Dieu à notre égard dépend également de notre accueil, de notre disposition intérieure.

    Bref :  l’attention que Jésus accorde aux malades, sa manière de les rejoindre au plus profond d’eux-mêmes, dépend de chacun d’entre eux, de sa situation, de sa foi, de son cœur que Lui seul connaît.  D’où l’importance, dans toute relation pastorale, de connaître la personne, en l’occurrence le malade, de se mettre à son écoute avant de discerner son véritable besoin (à moins de pouvoir lire directement dans les âmes…).  Une tâche bien difficile lorsque le prêtre est appelé en dernière minute auprès d’un mourant qu’il rencontre pour la première fois et qui ne peut plus s’exprimer…

    De Jésus aux Apôtres

    onction des malades ou extrême-onction ?Jésus savait que son passage sur terre serait de courte durée.  Dès le début de son ministère public, il rassemble autour de lui des disciples dont douze porteront le nom d’Apôtres.  Il les associe à son ministère et les envoie en mission : ils prêchèrent qu'on se repentît ; et ils chassaient beaucoup de démons et faisaient des onctions d'huile à de nombreux infirmes et les guérissaient (Mc 6,12-13).  Ensuite, après sa résurrection, il renouvelle cet envoi (Mc 16,15-18).  En lisant ces deux passages où il est question de la guérison des malades, on retrouve les deux gestes qui font partie de l’onction des malades :  l’onction d’huile (Mc 6,13) et l’imposition des mains (Mc 16,18).  On retrouve par ailleurs une autre allusion très claire à ce sacrement dans la lettre de saint Jacques :

    Quelqu'un parmi vous souffre-t-il ? Qu'il prie. Quelqu'un est-il joyeux ? Qu'il entonne un cantique. Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les presbytres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera. S'il a commis des péchés, ils lui seront remis. Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris.  La supplication fervente du juste a beaucoup de puissance. (Jc 5,13-16).

    Bien qu’on ignore sous quelle forme la confession des péchés avait lieu parmi les premiers chrétiens, il est certes significatif que cette pratique soit mentionnée dans le contexte de l’onction des malades.  C’est en parfaite cohérence avec l’attitude du Christ :  il soigne l’homme entier, le corps et l’âme.  Toutefois, quand saint Jacques dit que la prière de la foi sauvera le malade et que le Seigneur le relèvera, il ne faut pas en conclure que l’onction produira toujours une guérison physique instantanée.  Les mots sauver et relever peuvent très bien s’entendre dans le sens spirituel :  la prière, la réconciliation et le réconfort que reçoit le malade lui donnent une force pour lutter dans l’épreuve de la maladie.

    L’évolution ultérieure de la pratique

    Au fil des siècles, l’Onction des malades est souvent mentionnée dans les textesonction des malades ou extrême-onction ? théologiques et liturgiques, aussi bien en Orient qu’en Occident.  Le rite était à certaines époques complexe, avec des onctions sur différentes parties du corps, notamment sur les organes des sens.  Cependant, au fil des siècles, on en est arrivé à limiter ce sacrement aux mourants, à en faire l’Extrème-Onction.  Le Concile Vatican II, qui a demandé que l’Ecriture Sainte soit l’âme de la théologie, a souhaité redonner à ce sacrement sa vraie signification, celle qu’elle avait à l’origine.  C’est dans ce sens que la Constitution sur la liturgie précise que l’Onction des malades n'est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité. Aussi, le temps opportun pour le recevoir est déjà certainement arrivé lorsque le fidèle commence à être en danger de mort par suite d'affaiblissement physique ou de vieillesse (Sacrosanctum Concilium, n°73).

    L’expression « est déjà certainement arrivé » ne signifie pas qu’il faut attendre le moment précisé, mais qu’il est grand temps d’agir quand le fidèle commence à être en danger de mort.  Autrement dit :  l’idéal, c’est d’y penser avant…  Il n’est pas dit non plus qu’il faut limiter le recours à ce sacrement aux situations de danger de mort.  Le Pape Paul VI, dans un document de 1972 consacré au renouvellement de la pratique de l’onction des malades, préfère parler de personnes dangereusement malades.  Cette expression ne vise pas seulement le danger de mort, mais toute forme de danger qui peut résulter d’une maladie :  risque d’un handicap, épreuve psychologique susceptible d’entraîner des séquelles graves…  Toutefois, il faut éviter aussi toute banalisation de ce sacrement :  il s’agit bien d’un sacrement pour les personnes malades (physiquement ou psychologiquement).  Ainsi, vouloir donner ce sacrement à tout croyant pour la raison que nous sommes tous « spirituellement malades » serait un abus.  Le fait de célébrer l’Onction des malades en présence de leurs proches, voir de toute la communauté est certes une bonne pratique.  Mais cela ne justifie pas de donner ce sacrement à des personnes qui sont en bonne santé pour la simple raison qu’elles accompagnent un malade, étant éprouvées par la situation.  Il n’empêche que pour les proches qui ne sont ni atteints par la maladie ni par la vieillesse, d’autres prières ou rites (comme l’imposition des mains) peuvent être bénéfiques.  Si la grâce de Dieu passe par les sacrements, elle n’est pas limitée à ceux-ci.  Reste la question :  faut-il donner le sacrement à un mourant qui n’est plus conscient, qui ne sait plus s’exprimer ?  Pour répondre à cette question, il faut envisager différentes situations ; mais avant cela, il convient de rappeler les effets du sacrement.

    Les effets de l’Onction des malades

    onction des malades ou extrême-onction ?Le Catéchisme de l’Église Catholique énumère en quatre points les effets de l’onction des malades ; on ne peut que recommander la lecture entière de ces paragraphes (n° 1520-1523).

    1. Un don particulier de l’Esprit Saint, la grâce du réconfort et de la paix qui aide le malade dans la lutte contre la maladie et les tentations (découragement, angoisse…) qu’elle peut entraîner.

    2. L’union à la passion du Christ :  le croyant qui, dans son épreuve, s’unit au Christ souffrant donne un sens nouveau à sa souffrance ; elle devient participation à l’œuvre salvifique du Christ, à son amour qui nous sauve.

    3. Une grâce « ecclésiale » : dans la célébration du sacrement, c’est l’Église tout entière qui prie pour le malade ; et lui, en s’associant librement à la passion du Christ, à son œuvre d’amour, apporte sa part pour le bien du Peuple de Dieu.

    4. Si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivons aussi avec lui…  (Rm 6,8).  Pour ceux qui approchent la mort, le sacrement des malades est une aide à mourir dans le Christ, à s’unir à Lui dans la dernière étape de leur cheminement terrestre qui les conduits vers la Résurrection.

    Il faut toutefois éviter d’agir comme si le sacrement produirait ses effets d’une façon machinale, sans la participation de celui qui le reçoit.  Comme le montre l’expérience du Christ à Nazareth, il n’agit pas sans notre foi !  Or, dans les moments d’épreuves, la foi peut prendre différents chemins :  certains peuvent éprouver des doutes, voire se révolter, se demandant pourquoi Dieu « permet » une souffrance pareille.  D’autres commencent à réfléchir, à se poser des questions, à être douloureusement confrontés à des moments obscurs de leur vie et à éprouver le besoin d’être réconciliés…  Pour toutes ces raisons, il est bon que le malade, s’il est croyant catholique, puisse avoir un entretien avec le prêtre, recevoir le sacrement du pardon si sa situation le suggère et surtout la communion eucharistique.  Il faut donc à tout prix éviter de postposer la célébration des sacrements jusqu’au moment de la mort.  D’autre part, il se peut que la personne éprouve une difficulté à le demander, étant donné l’idée d’Extrème-onction qui habite beaucoup d’esprits.  Dans ce cas, il est bon de lui en parler avec prudence, en partant de sa foi à lui, de ses convictions personnelles, en proposant le passage du prêtre pour prier ou pour parler.  N’oublions pas que la grâce de Dieu peut également agir à travers la rencontre et le dialogue qui précèdent la célébration des sacrements.

    On touche ici à un point délicat :  beaucoup de personnes se disent « croyants », mais sans nécessairement partager la foi catholique.  D’autres se sont éloignées de l’Église ; certaines souhaitent, au moment de l’épreuve, s’en rapprocher, d’autres pas.  Dans tous les cas, il faut respecter le choix de la personne.  On évitera donc de demander le sacrement pour quelqu’un qui ne peut plus s’exprimer, si, étant conscient, il l’a refusé (à moins qu’il n’ait changé d’avis dans la suite).  Il est toujours bon que le prêtre puisse s’entretenir avec le malade avant de célébrer le sacrement.

    Restent les situations imprévisibles (accident, AVC…).  Lorsqu’il est impossible de demander l’avis du malade, les plus proches doivent juger, en fonction de ses convictions à lui (et non des leurs), si la personne souhaiterait recevoir l’onction des malades.  Si on ne peut la refuser à une personne en toute fin de vie et déjà inconsciente (car nous ne savons pas par quel moyen Dieu peut toucher le cœur de la personne), il faut toutefois éviter, dans le cas d’une maladie, d’en arriver là.  Autrement dit :  les personnes qui entourent un patient gravement malade (membres de la famille, personnel soignant) ont le devoir de faire leur possible pour qu’il soit informé à temps et puisse lui-même formuler la demande.

    Conclusion

    Comme dans tous les sacrements, c’est le Christ mort et ressuscité qui agit à travers l’onction des malades pour se rendre présent à celui qui souffre, pour le toucher par sa grâce et pour le réconforter dans sa lutte contre la maladie.  Pour cette raison, il est bon qu’une personne malade puisse recevoir l’onction dès que possible, tout en respectant le fait que parfois, l’idée doit faire son chemin.  Même si on ne peut refuser le sacrement à une personne inconsciente, si celle-ci l’aurait souhaité, ce genre de situation doit être exceptionnel et imprévisible.  Si la grâce de Dieu passe à travers les paroles et les gestes du sacrement, on ne peut négliger le contact pastoral qui prépare la personne à mieux accueillir cette grâce.  D’autre part, si les sacrements destinés aux malades sont une source de réconfort, pourquoi ceux qui sont dans l’épreuve devraient-ils attendre à rencontrer le Christ qui les aide à porter leur fardeau ?

     

    Abbé Bruno Jacobs