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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 201

  • Fêtons Noël 2012

     

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    NOËL 2012 À LIÈGE

    en grégorien et en polyphonie ancienne

     

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    Lundi 24 décembre 2012

    Chapelle Saint-Augustin (dite « de Bavière »)

    Rue des Bonnes Villes, en Outremeuse

    24h00, messe de la nuit de noël, en latin (missel de 1962)

    chantée en grégorien

     

    Mardi 25 décembre 212 :

    Église du Saint-Sacrement

    (Boulevard d’Avroy, 132) 

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    10h00, messe du jour de noël

    en latin (missel de 1962)

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    Propre grégorien de la messe du jour

    Kyriale IX « cum jubilo »

    Ancien noël polyphonique du rite liégeois

    "Magnum nomen Domini Emmanuel"

    (Aachener Domchor)

    Hymne « Adeste fideles »

    par la 

    Schola du Saint-Sacrement

    A l’orgue : Patrick Wilwerth

     

      

    11h15, messe du jour de noël, en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens et motets de noël. À l’orgue, Mutien-Omer Houziaux

     

    17h00, Vêpres grégoriennes de Noël,

    suivies du chapelet (18h00) des litanies du Sacré-Coeur de Jésus et de l’adoration du Saint-Sacrement (salut et bénédiction à 18h45).

     

    Chapelle Saint-Augustin (dite « de Bavière »)

    Rue des Bonnes Villes, en Outremeuse

     

    11h15, messe du jour de noël, en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens

     

    Un «tweet» pour les gens pressés 

    noël 2012 à l'église du saint sacrement à liège 

    Vous connaissez le système de « microblogage » Twitter, qui permet d’envoyer de brefs messages gratuits sur internet. Et bien c’est fait : depuis le 2 décembre dernier, Benoît XVI y a ouvert un compte. Son style à la fois limpide, lumineux et concis s’y prête et honore le mode de communication des gens pressés.

    Dans un billet que publie le mensuel « La Nef » » (n° 243, décembre 2012), l’abbé Christian Guyaud l’illustre aussi en citant ses homélies pour la nativité :

    Noël, c’est l’Enfant.

     Benoît XVI commente Isaïe, 10, 23 : « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée ». La Parole de la Sainte Écriture était devenue trop longue et complexe. Toute la Loi et les Prophètes ont ainsi été abrégés dans le double commandement de l’amour. La Parole incarnée a été raccourcie à la taille d’un petit enfant avant d’être réduite aux dimensions d’un morceau de Pain. D’où cette abréviation : « le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain ».

     

    Joyeux noël 2012, sainte et heureuse année du Seigneur 2013 !

     

     

     Renseignements: 04.344.10.89 ou sursumcorda@skynet.be 

  • Union des étudiants Catholiques de Liège. Groupe Ethique sociale: un nouveau cycle de conférences à l'Ulg, à partir du mardi 4 décembre 2012

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    Cycle de rencontres 2012 - 2013

    Les droits de l’homme en péril

    Dialogue entre Religions et Philosophies non confessionnelles


    Sous ce titre, l’Union des Etudiants catholiques de Liège (1) et le Groupe « Ethique sociale » organisent avec le forum de conférences « Calpurnia » une nouvelle série de sept  rencontres à l’Université de Liège, Place du XX août.

    L’objectif de ce programme 2012-2013 est de réfléchir sur l’origine et le développement des Droits de l'Homme. Quelles ont été les grandes étapes de leur formulation? Que révèlent les changements successifs dans ces formulations? S'en dégage-t-il une vision universaliste de l'homme et de ses droits ou, au contraire, une vision relative et fluctuante? Quel est le fondement d’une société bien ordonnée et féconde ? Si nous tenons pour principe que tout être humain est une personne, c'est-à-dire une nature douée d'intelligence et de volonté libre, par là-même cette personne est sujet de droits et de devoirs, découlant les uns et les autres, ensemble et immédiatement, de sa nature: alors seulement ils sont universels, inviolables, inaliénables. (Pacem in Terris, 9)

    xavier_dijon_web.jpgLe mardi 4 décembre 2012, c’est le Père Xavier Dijon s.j., Docteur en Droit, Professeur émérite à la Faculté de Droit de l’Université de Namur (FUNDP), auteur de plusieurs ouvrages en théorie générale du droit, qui inaugurera le cycle en traitant le sujet suivant : « Des droits de l’homme, pour quoi faire ? Une approche philosophique. »

    Comment baliser la réflexion à mener sur les droits de l’homme ? On propose ici, d’abord, un survol historique de leur évolution (fluctuante) dans le temps pour poser, ensuite, la question, -davantage philosophique-, de leur universalité (contestée) dans l’espace, confronter, enfin, cette figure juridique rationnelle aux convictions de la foi religieuse, en particulier chrétienne.

    La rencontre aura lieu le mardi 4 décembre 2012 à 18h00au bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du XX août, 7, 1er étage: salle des professeurs (accès par la grande entrée de l'immeuble). 

    Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h00. P.A.F : 10 €  (à régler sur place). 

    Inscription obligatoire trois jours à l’avance par tel 04.344.10.89 ou info@ethiquesociale.org

     Le programme des rencontres suivantes :

    Mercredi 30 janvier (18H00) : « Le rôle des institutions internationales et l’émergence d’une éthique nouvelle », par Anne-Marie LIBERT, Licenciée en philosophie, licenciée en sciences religieuses, Chargée de cours en philosophie au séminaire de Namur.

    Sous couvert de promotion des droits de l'homme, l'ONU et d'autres institutions internationales promeuvent une "éthique" nouvelle que l'on voudrait normative pour la planète toute entière. Cette éthique véhicule des conceptions inacceptables au nombre desquelles la théorie du "gender" constitue un des éléments majeurs

    Mercredi 27 février (18H00) : « Les Droits de l’Homme et la Famille » par Michel Ghins, Professeur de Philosophie à l’Université Catholique de Louvain - Institut Supérieur de Philosophie.

    Les droits de l'homme sont aujourd'hui invoqués pour modifier la notion traditionnelle de la famille : "droits reproductifs", mariage homosexuel, adoption par des couples homosexuels... Doit-on considérer que ces applications nouvelles entrent dans la cohérence des droits de l'homme ou que, au contraire, elles les dénaturent?

    Mardi 19 mars (18H00) : « Les Droits de l’Homme au défi des progrès scientifiques et médicaux » ; table ronde avec Vincenzo d’ORIO, Doyen de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège, et Bernard ARS, Président de la Société Médicale Belge de Saint Luc. Modérateur : Paolo SIMONI de la Faculté de Médecine de l’Université de Liège.

    Les progrès scientifiques (nouvelles technologies) et médicaux (avancées biomédicales) ont-ils modifié la donne au point de nécessiter un réajustement des droits de l'homme? Quels sont ces progrès et en quoi constituent-ils des changements dont il faudrait tenir compte au niveau de la formulation des droits de l'homme?

    Mercredi 24 avril : « Les Dix Commandements et les Droits de l’Homme », un entretien à deux voix de Mgr André-Joseph Léonard, Archevêque de Malines-Bruxelles avec Monsieur Albert Guigui, Grand Rabbin de Belgique.

    Mercredi 29 mai (18H00) : « Les droits de l’homme à l’épreuve de la diversité culturelle » par Chantal DELSOL, Professeur de Philosophie Politique à l’Université de Paris-Est, et Membre de l’Institut.

    Une certaine sacralisation des Droits de l’homme en Occident a provoqué des Déclarations aussi des pays musulmans, africains et de l’Église orthodoxe russe.

    Mercredi 19 juin ( à confirmer)) : « Eclipse de Dieu, Eclipse de l’Homme » par Rémy BRAGUE, Professeur ordinaire à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Membre de l'Institut, prix 2012 dela Fondation Ratzinger-Benoît XVI 

    Renseignements et inscriptions :

    e-mail : jpschyns@skynet.be ou info@ethiquesociale.org

     

    téléphone : 04.344.10.89 ou 04.253.25.15, portable : 0475.83.61.61

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    (1) L'Union des Etudiants Catholiques de Liège est membre de l'asbl "Sursum Corda", association de fidèles responsable de l'église du Saint-Sacrement au Boulevard d'Avroy, aux activités de laquelle elle est intimement associée.

  • Quand l’Université s’intéresse au chant grégorien : de la théorie à la pratique

    QZ304-2-5.pngDoyen de la Faculté de Philosophie, Arts et Lettres de l’Université Catholique de Louvain , Paul-Augustin Deproost y enseigne la littérature latine et l’explication d’auteurs latins de l’antiquité à la Renaissance. Il est aussi un amateur et un praticien du chant grégorien puisqu’il préside l’Association Una Cum et dirige le chœur du même nom qui chante chaque dimanche la messe dans la forme extraordinaire du rite romain dans la chapelle du Sacré-Cœur de Lindthout à Bruxelles. Le professeur Deproost est interviewé ici par Jacques Zeegers, président de l’Académie belge de Chant grégorien (http://www.gregorien.be) pour la revue « Canticum Novum » (année 2012, n° 60)

    Qu’est-ce qui vous attire dans le chant grégorien ?

    Je suis attiré à la fois par l’aspect spirituel et l’aspect esthétique du chant grégorien.

    Sur le plan spirituel, le grégorien est la prière chantée de l’Eglise. Pour les croyants, la liturgie est le plus grand hommage que l’on  puisse rendre à Dieu. Le grégorien fait partie de cette liturgie et s’y intègre parfaitement. Il confère un développement musical à la prière et à la louange. Dans toutes les religions, le culte que l’on rend à la divinité se fait à travers la prière chantée. Dans l’Eglise catholique, le grégorien est sans doute la forme la plus aboutie de cette prière qui monte vers Dieu. Ce qui m’attire aussi beaucoup dans le chant grégorien, c’est qu’il s’agit d’un texte chanté, celui dela Parolede Dieu. Il existe un lien ontologique entre la musique et ce texte. En tant que philologue, c’est évidemment une particularité à laquelle je suis spécialement attaché.

    Sur le plan de l’esthétique, ce qui m’a toujours attiré dans le chant grégorien est son lien avec la tradition. C’est un chant qui hérite de tout un passé, de toute une culture qu’elle soit musicale ou poétique. On y trouve des éléments propres au chant synagogal, mais aussi des éléments de l’antiquité tardive ou du chant byzantin. Il est le résultat de la fusion de toute une série de formes de chant notamment le romano-franc. C’est aussi un chant de tradition car il est fondateur de toute notre musique occidentale, tant religieuse que profane. Ainsi, la première chanson populaire française connue, celle du Roi Renaud (Le Roi Renaud de guerre revint) est basée sur l’Ave Maris Stella. C’est un exemple que je donne souvent à mes étudiants lorsque j’évoque devant eux le lien entre la poésie liturgique et le développement des langues vernaculaires au moyen âge.

    Comment, en tant que professeur à l’UCL en langues classiques, percevez-vous l’attitude des jeunes par rapport au chant grégorien ? Pensez-vous qu’il y a un “fossé culturel ? Même chez les étudiants en langues classiques ?

    Je dois malheureusement répondre par l’affirmative. Dans le cadre de mon enseignement, je n’ai pas beaucoup l’occasion de leur parler du chant grégorien, sauf dans un cours intitulé « Explication d’auteurs latins de l’antiquité tardive et du haut moyen âge » et dans ce cadre, je lis souvent des textes poétiques. Comme à cette époque là, c’est évidemment la poésie chrétienne latine qui est la plus représentée, cela me permet de leur faire entendre de temps en temps des pièces grégoriennes fondées sur cette poésie, comme par exemple des hymnes de saint Ambroise ou de Venance Fortunat. Ils écoutent toujours avec beaucoup d’attention et aussi d’étonnement car cela ne correspond pas du tout aux standards musicaux qu’ils connaissent ou pratiquent. Ils perçoivent cela comme quelque chose de curieux. Ce qu’ils en font après, je l’ignore.

    Quant au fossé culturel, il est évident. Un jour, j’ai présenté un texte qui évoquait l’Ascension du Christ et je leur ai demandé ce que cela leur disait. Personne ne savait de quoi il s’agissait. La seule réponse que j’ai eue était : «l’année passée, il me semble que c’était un jeudi ... ». En réalité, ce fossé est beaucoup plus large que la simple méconnaissance du chant grégorien. Il est lié à la pratique même de la religion et à son contenu culturel. Je collabore avec une université française qui a mis en place un Master de formation au fait religieux. Il vise à enseigner aux jeunes le contenu culturel de la religion dans la mesure où ils ne parviennent plus à comprendre toute une partie de la culture occidentale. Lorsqu’ils se trouvent par exemple devant un personnage ailé à genoux devant une jeune femme, ils ne savent pas que cela représente l’Annonciation. On doit leur expliquer le beaba de la culture religieuse. A la limite, cela n’a rien à voir avec la foi.

    Ce sont donc les musicologues qui vont sauver le chant grégorien ....

    C’est un peu paradoxal, mais c’est exact. Le chant grégorien n’a peut-être jamais été aussi populaire qu’aujourd’hui, mais malheureusement pas dans l’Eglise. Il l’est peut-être dans les églises, mais dans le cadre de concerts, pas dans celui de la liturgie. Ou alors, il s’agit d’une sorte de pseudo-liturgie archéologique, un chant qui attire du monde mais pas dans le cadre de la liturgie vivante.

    Le chant grégorien est construit sur la langue latine. De quel latin s’agit-il ?

    Il faut distinguer le chant qui paraphrase le texte biblique et le chant qui accompagne des créations musicales comme les hymnes. Pour les textes bibliques, il s’agit généralement, mais pas toujours, de ce qu’on appelle la Vulgate, c'est-à-dire la traduction latine effectuée par Saint Jérôme entre la fin du 4e et le début du 5ème siècle et qui a été imposée en Occident par Charlemagne pour les lectures de la liturgie au 9ème siècle. Entre ces deux périodes, les textes de la Vulgate ont coexisté avec ce qu’on appelle les versions vielles-latines. Au début, c’est plutôt le vieux latin qui a prédominé. Saint Augustin a notamment critiqué l’initiative de Saint Jérôme. En particulier, pour l’Ancien Testament, la version « vieille latine » était en fait la version latine de la traduction grecque dite des Septante, considérée comme l’Ancien Testament de l’Eglise ancienne, et bénéficiant donc d’une autorité inspirée qui en faisait un substitut de la Bible hébraïque[1]. Elle a été progressivement supplantée parla Vulgate.

    Même si le répertoire grégorien s’est surtout développé à partir de l’époque carolingienne dans la fusion des répertoires romano-francs, et donc à une période où la Vulgate était devenue la référence textuelle de la Bible, on retrouve cependant aussi dans le grégorien un certain nombre de textes en vieux-latin parce qu’ils ont été composés sur cette base. C’est notamment le cas de l’Introït de la messe du jour de Noël « Puer natus est », qui ne correspond pas au texte vulgate d’Is 9, 6. S’il avait fallu modifier le texte, il aurait aussi fallu modifier la musique.

    Pour les textes non bibliques, notamment les hymnes, le latin utilisé est celui de l’antiquité tardive (du 3ème au 5ème siècle). C’est du latin classique à la base, mais qui est très fleuri, avec des recherches rhétoriques ou linguistiques, des formes paradoxales, des litotes etc. Il s’agit d’une poésie très élaborée qui s’inspire des principes rhétoriques de l’antiquité. D’où, bien sûr la difficulté de les traduire pour les non spécialistes. Les hymnes de Saint Ambroise, par exemple,  paraissent à première vue très épurés, très classiques, très équilibrés, mais quand il s’agit de les traduire, il faut ajouter des mots et aussi en comprendre le sens théologique. Il s’agit vraiment de rhétorique, c’est-à-dire de l’art d’exprimer les choses, de les mettre en valeur de manière littéraire.

    Il y a aussi des pièces beaucoup plus tardives, comme celles écrites par Saint Thomas, mais là, il s’agit de savoir jusqu’où va le chant dit grégorien. Des pièces ont encore été écrites à la renaissance ou même au 19ème siècle. Dans de telles pièces, on retrouve le latin de l’époque où elles étaient composées. Chez Saint Thomas, il s’agit d’un latin plus théologique, comme dans le « Lauda Sion » où on retrouve une poésie très abstraite.

    Il ne faut pas confondre la Vulgate avec la Néo-vulgate née d’une initiative du Pape Paul VI dans la foulée de la réforme liturgique. Il a voulu réviser le texte latin dela Bible à partir de la Vulgate de Saint-Jérôme, en s’appuyant sur des éditions critiques des textes grec, hébreu, latin et accessoirement orientaux, en vue de proposer une nouvelle édition normative dela Bible latine à usage liturgique. Le problème de cette nouvelle version latine dela Bible est qu’elle n’est en rien portée par une Tradition textuelle et liturgique ; il s’agit d’une entreprise de restauration artificielle d’un texte qui n’a jamais existé en l’état ; par ailleurs, le tout au vernaculaire aidant, cette version n’a jamais été utilisée, si ce n’est dans les lieux où l’on pratique le rite ordinaire en latin, comme, par exemple à Solesmes, où la Néo-Vulgate est le texte du lectionnaire et de la psalmodie dans la liturgie des heures.

    Propos recueillis par Jacques Zeegers

     [1]Traduction grecque du texte hébreu de la Torah effectuée au 3ème siècle avant Jésus-Christ.  La légende veut que les traductions effectuées séparément par 72 savants se soient révélée en tous points identiques.