LA SEMAINE SAINTE ET PÂQUES 2013
À L’ÉGLISE DU SAINT-SACREMENT
Boulevard d’Avroy, 132 à Liège
(face à la statue équestre de Charlemagne)
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24 mars, dimanche des rameaux
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09h45 : Procession et distribution du buis bénit
Chants grégoriens de la bénédiction des rameaux (schola) : antiennes « Hosanna Filio David », « Pueri Haebreorum ». Hymne « Gloria Laus » de S. Théodulphe d’Orléans, IXe siècle
10h00 : Messe (latin) selon le missel de 1962
Plain chant et orgue (schola) : propre grégorien de la messe « Ne longe ». Psalmodie dialoguée de la Passion selon saint Matthieu. Kyriale XVII. Credo I. Hymne « Vexilla Regis » (Venance Fortunat, VIe siècle). Motets du répertoire classique: Vivaldi, Mozart, Chausson (Micheline Viellevoye, soprano solo)
11h15 : Bénédiction et distribution des rameaux de buis, suivies de la Messe (français) selon le missel de 1970
Plain-chant :hymne "Gloria Laus". Kyriale XVII. Lecture de la Passion selon saint Matthieu. Œuvres pour violoncelle et orgue.
La procession des rameaux, accompagnée plus tard de leur bénédiction est d’institution antique et apparaît à Jérusalem au lendemain de la paix constantinienne (313).Tôt répandue en Orient, elle semble avoir fait son entrée en Occident par la liturgie wisigothique.
La comparaison entre la liturgie hiérosolymitaine, dont nous avons la description détaillée par Euchéria ( + 384), et nos cérémonies romaines montre bien le génie propre de la Tradition à Rome : fidélité exacte au dépôt liturgique immémorial et assimilation profonde, l’amenant à une plus grande perfection.
Au cours de la procession, les fidèles chantent en alternance avec la schola l’hymne célèbre Gloria laus, composée par Théodulfe, évêque d’Orléans († 821).
Le caractère joyeux de la cérémonie des rameaux fait place à l’austérité de la messe, entièrement consacrée à la Passion du Sauveur, dont on chante le texte en saint Matthieu.
Toutefois, l’Eglise n’oublie pas que cette Passion est génératrice de salut. Saint Léon l’a rappelé aux lectures des Matines : « La solennité de la Passion du Seigneur, désirée par nous et désirable pour le monde entier est arrivée : elle ne nous permet point de garder le silence parmi les transports des joies spirituelles qu’elle procure à nos âmes. »
Aussi le souvenir du Christ souffrant ne peut effacer celui du Christ triomphant dans les textes liturgiques.
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17h à 19h : confessions pascales et adoration
Vêpres grégoriennes à 17h, chapelet à 18h., bénédiction du Saint-Sacrement à 18h45
Tout au long de son règne, notre pape émérite Benoît XVI a recommandé l'adoration eucharistique, pour y trouver « force, consolation et joie ».
« En nous souvenant de sainte Julienne de Cornillon renouvelons nous aussi la foi dans la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie », a exhorté le pape. L'Eglise, a-t-il fait observer, doit une « grande reconnaissance » à sainte Julienne « non seulement en raison de sa sainteté de vie, mais également parce qu'à travers sa grande ferveur, elle a contribué à l'institution d'une des solennités liturgiques les plus importantes de l'année, celle du Corpus Domini. »
Surtout, le pape s'est réjoui de ce qu'il appelle un « printemps eucharistique» spécialement chez les jeunes : « Combien de personnes demeurent en silence devant le Tabernacle, pour s'entretenir dans une conversation d'amour avec Jésus ! Il est réconfortant de savoir que beaucoup de groupes de jeunes ont redécouvert la beauté de prier en adoration devant le Très Saint Sacrement" et le Saint-Père Benoît d'ajouter: " Je prie afin que ce «printemps» eucharistique se répande toujours davantage dans toutes les paroisses, en particulier en Belgique, la patrie de sainte Julienne ".
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20h00: Messe de la Dernière Cène (français) , selon le missel de 1970
Chants grégoriens : kyriale IV, introït « nos autem gloriari », kyriale IV, graduel « Christus factus est », Chant ambrosien : « O sacrum convivium » (Patricia Moulan, alto solo). Motets classiques : « O salutaris hostia » de Léo Delibes,1836-1891, et « Panis angelicus » de César Franck, 1822-1890, (Patricia Moulan, alto solo)
A la fin de la messe: translation du St-Sacrement au reposoir (autel de la Vierge). Adoration (un quart d'heure).Chant grégorien : « Pange lingua ».
Le Saint-Sacrifice était primitivement célébré trois fois en ce premier jour du triduum pascal. La première messe était celle de la réconciliation des pénitents ; la deuxième, celle de la célébration des saintes huiles et de la consécration du saint Chrême ; la troisième enfin commémorait l’anniversaire de la dernière Cène au cours de laquelle Jésus institua l’Eucharistie et l’Ordre.
Pendant le Gloria, les cloches se font entendre une dernière fois avant d’entrer dans le grand deuil du Seigneur.
Comme le saint sacrifice ne célèbre pas le vendredi saint, c’est ce jeudi que l’on consacre les hosties pour la communion du lendemain. Les fidèles qui viennent de revivre l’institution du mystère de Foi en prolongent la solennité par l’adoration de la sainte Réserve au reposoir.
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15h, chemin de la croix suivi des confessions pascales: méditation des 14 stations avec les abbés Claude Germeau et André Arimont
Chant : extraits du Stabat Mater de Pergolèse, 1736 (Patricia Moulan, alto solo)
Cette cérémonie est, effectuée en s'arrêtant devant 14 tableaux, crucifix et autres symboles disposés soit autour de l'église ou d'un lieu attenant (généralement une voie reproduisant la montée au Calvaire, soit, le plus souvent, dans l'église elle-même
Le chemin de croix a son origine dans la liturgie du vendredi saint des chrétiens de Jérusalem. Les Franciscains présents en Terre Sainte depuis 1220 suivirent eux-mêmes le rite traditionnel en usage dans l'Église orthodoxe locale, ils le transposent progressivement dans leurs églises en Italie. C'est seulement sous le pape Clément XII, en 1731, que la permission fut donnée de créer des chemins de croix dans d'autres églises que celles des Franciscains et le rite se popularisa au point que l’on connaît encore aujourd’hui.
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N.B: Il n’y a pas d’ "office des Présanctifiés" le soir à l’église du Saint-Sacrement : les fidèles qui le souhaitent sont invités à se joindre à la cérémonie organisée dans les rues de Liège (18h,départ de Saint-Pholien) jusqu’à la Cathédrale Saint-Paul (office à 19h30)
20h, vigile pascale et messe de la Résurrection (missel de 1970) : bénédiction du feu nouveau, exultet suivi de quatre lectures, liturgie baptismale, messe.
Chants grégoriens : gloria du temps pascal, triple alleluia de Pâques, litanie des saints, antiennes « Vidi aquam » et « Dextera Domini », sanctus du temps pascal, alleluia et chant du psaume 150 « Laudate Dominum ».
La Nuit de Pâques est, comme le dit saint Augustin, « la mère de toutes les saintes vigiles, en laquelle veille le monde entier. » Elle s’ouvre sur la bénédiction du feu nouveau, signe de résurrection, et du cierge pascal, qui figure au milieu de nous la présence du Christ en son corps glorieux. La flamme du cierge pascal se transmet aux cierges des fidèles, exprimant que la vie de Jésus ressuscité est donnée en partage à ceux qui sont renouvelés en lui. Inondé de cette clarté, le célébrant procède à la grande proclamation de l’Exsultet, où l’Eglise laisse déborder la joie de son cœur.
On reprend ensuite provisoirement les ornements violets pour rappeler par des lectures de l’Ancien Testament le premier état du monde et l’annonce de l’Alliance nouvelle. Encadrée par le chant des litanies, vient alors la rénovation des vœux de Baptême.
Avec le Gloria, c’est le retour des cloches qui saluent à toute volée la résurrection du Sauveur.
A la fin de l’épître, éclate enfin le triple alléluia. Et la messe pascale se poursuit dans la joie pour finir sur le chant des laudes.
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31 mars, dimanche de Pâques
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10h00 : Messe du Jour (latin) selon le missel de 1962
Plain chant et orgue : propre grégorien de la messe « Resurrexi » du Jour de Pâques. Kyriale I « Lux et origo ». Credo I . Motets classiques: Vivaldi, Mozart, Chausson (Micheline Viellevoye, soprano solo)
11h15: Messe du Jour (français) selon le missel de 1970
Chants grégoriens: Kyriale du temps pascal. Œuvres pour violoncelle et orgue
Les mélodies grégoriennes chantent le triomphe du Christ sur la mort : l’Agneau a racheté les brebis (Agnus redemit oves ) : il nous entraîne à sa suite, affranchis, pardonnés, purifiés en Lui. Car le Christ notre Pâque a été immolé ( pascha nostrum immolatus est Christus ) pour que nous le recevions in azymis sinceritatis et veritatis : sous les apparences du pain azyme, symbole de pureté et de vérité hérité de la tradition juive. Hors du mystère pascal, auquel nous unit chaque messe, nous sommes perdants face au mal à la souffrance et à la mort. Seul un Dieu crucifié peut demander que, là, nous nous en remettions à Lui car il nous l’affirme : Resurrexi et adhuc tecum sum. Je suis ressuscité et je suis avec toi pour toujours.
« Le Fils de l’homme, quand il reviendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » Question du Christ lui-même (dans S. Luc, 18, 8).
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