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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 194

  • Chantal Delsol à l'Université de Liège le mardi 21 mai 2013

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    Cycle de lunchs débats à l’Université de Liège

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    Les droits de l’homme en péril

    Dialogue entre Religions et Philosophies non confessionnelles

     Mercredi 21 mai 2013 

    Les Droits de l’Homme au defi de la Diversité culturelle

    par

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    Chantal DELSOL

    Professeur de Philosophie Politique à l’Université de Paris-Est

    Membre de l’Institut de France

     Le Groupe « Ethique sociale » et l’Union des Etudiants catholiques de Liège  (*) organisent avec le forum de conférences « Calpurnia » un cycle de sept rencontres à l’Université de Liège, sur le thème « Les droits de l’homme en péril : dialogue entre religions et philosophies non confessionnelles ».

    Le mardi 21mai  2013 à 18 heures, la tribune sera occupée par Madame Chantal DELSOL , philosophe , historienne des idées politiques et romancière française Elle  est aussi membre de l'Académie des Sciences morales et politiques , éditorialiste  au Figaro , à Valeurs actuelles, et directeur de collection aux éditions de La Table Ronde.

    La conférencière animera le lunch-débat consacré au fondement des Droits de l'Homme dans les différentes cultures:

     À la suite des diverses chartes ou déclarations des droits de l’homme apparues en Occident (et surtout de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 des Nations-Unies), d’autres textes sont nés aux confins de notre monde, pour marquer aussi leur foi en la dignité de l’homme et ses droits : Chartes et Déclarations islamiques, Charte africaine, Déclaration russe orthodoxe  ...    

    Le terreau commun à toutes ces déclarations, c’est l’affirmation de la dignité  de l’espèce humaine : les droits sont assis sur une certitude de la royauté de l’homme dans la nature mais qu’en est-il de la désignation des fondements et ne varie-t-elle pas selon les cultures ?

    Les déclarations islamiques s’enracinent toutes très clairement dans leur religion fondatrice et , dans la Déclaration russe orthodoxe ,  c’est  Dieu qui à la fois confère la valeur ontologique et désigne les finalités à poursuivre .  Il en va de même pour la Charte africaine

    Les Occidentaux pensent couramment que leurs Déclarations sont les plus universelles de toutes, voire les seules réellement universelles mais cela ne reste-t-il pas à  démontrer ? La dignité inhérente à la famille humaine y est-elle enracinée quelque part ?  ni sur une religion, ni sur une tradition, ni même sur la raison universelle,  semble-t-il.  Dans  les déclarations occidentales contemporaines, y compris la  Déclaration fondatrice de 1948, la dignité de l’homme serait fondée «  a minima », sur l’indignation naturelle de la conscience humaine devant  les « actes de barbarie » qui ont marqué le XX° siècle . 

    Néanmoins la figure humaine que, jusqu’ici,  tous ces textes expriment est assez proche. Elle signifie : on ne traite pas un homme comme un poulet.

    Mais un  autre  débat mérite aussi d’être ouvert : il serait utile en effet de montrer comment certains pays asiatiques tentent de décrire les droits de l’homme, et pourquoi ils y renâclent en général : leur anthropologie est différente de celle des cultures inspirées -de près ou de loin-  par les grandes religions monothéistes. Tous les courants panthéistes ou apparentés, qui venant d’Asie s’installent dans les contrées occidentales, n’établissent évidemment pas de différence intrinsèque (ontologique) entre l’homme et l’animal.

    C’est aussi pourquoi  l’écologie profonde, les théories défendant les droits des animaux, les courants évoquant les « impersonnes » humaines, sont radicalement en contradiction avec toute philosophie des droits, et à court ou à moyen terme, travaille à desceller les droits de l’homme, puisqu’ils descellent la royauté de l’homme.

     La rencontre aura lieu à la Salle des Professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale). Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi d’un lunch-débat : de 18h15 à 20h30.

    Inscription obligatoire avant le 17 mai 2013, par téléphone : 04.344.10.89   ou e-mail info@ethiquesociale.org . P.A.F. : 10 € ,  à régler sur place.

     ___________________

     (*) L’ « Union » est l’un des membres fondateurs de l’asbl « Sursum Corda » pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement aux activités de laquelle elle est étroitement liée.

     

    Chantal Delsol : pourquoi je suis catholique

     Le mardi 21 mai prochain à 18 heures, Chantal Delsol, Professeur de Philosophie Politique à l’Université de Paris-Est, et Membre de l’Institut de France, sera l’invitée d’un lunch-débat organisé par le Groupe « Ethique sociale »  de l’Union des étudiants catholiques de Liège sur le thème  « Les Droits de l’Homme à l’épreuve de la diversité culturelle » Mais, au-delà de ses titres universitaires et académiques, de ses dons d’écrivain ou d’orateur, qui est Chantal Delsol ?

    Elle l’exprime avec beaucoup de clarté sur son blog :

    «  Quand un jeune chrétien sort de l’enfance, dans notre pays, il s’aperçoit alors à quel point il est minoritaire. Il voit que sa famille fait partie d’un pourcentage infime de citoyens. En général, cette évidence le refroidit. Plus on est jeune, et plus on a envie de ressembler aux autres.

    Ayant grandi dans un milieu catholique, c’est cette marginalisation que j’ai ressentie d’abord. Elle rend les catholiques français à la fois faibles et débonnaires : ils sont si minoritaires et si détestés qu’ils ne peuvent pas faire de mal à une mouche, ils ne disposent d’aucun espace pour donner le moindre coup de pied. On les accuse en permanence de tout. Alors que les deux grands totalitarismes du XX° siècle ont assassiné cent millions d’hommes au nom de l’athéisme, on continue de tenir Dieu et ses suppôts pour les vrais bandits de l’Histoire.

    Les catholiques français ne forment évidemment pas une seule espèce, mais plusieurs, que pour simplifier on pourrait décrire en deux groupes : les catholiques de gauche et les catholiques traditionalistes – même si naturellement nombre de catholiques ne se reconnaîtraient sous aucune de ces dénominations. Les catholiques de gauche, qui naviguent autour du groupe Vie Nouvelle ou de la revue Esprit, et qui peu ou prou héritent du Sillon, sont généralement plutôt cultivés et ouverts au débat, en même temps que mal à l’aise avec eux-mêmes et torturés par la mauvaise conscience, ce qui les prive de sens de l’humour et peut les rendre désagréables avec leurs semblables.

    A l’inverse, les catholiques traditionalistes sont couramment incultes, mais extrêmement civilisés, et ils possèdent des qualités humaines inconnues ailleurs. Ils représentent en France les seuls capables de vouloir encore des familles très nombreuses – une famille française de cinq enfants ou plus,  non recomposée, est dans la presque totalité des cas une famille de catholiques traditionalistes. Ils conservent face aux catastrophes de la vie une distance que seule la spiritualité peut conférer. Ils sont souvent fauchés, parce que les femmes n’y travaillent pas et parce qu’il faut entretenir une tribu, mais ils vivent dans une sorte d’austérité fastueuse, dotée de présence davantage que de choses. Et je trouve honteux que les seules œuvres françaises dans lesquelles on met en scène ce type de famille (par exemple La vie est un long fleuve tranquille) ne visent qu’à les ridiculiser.

    C’est dans ce milieu que j’ai grandi, même si mes parents n’y étaient qu’aux marges – trop indépendants, trop rebelles. Ainsi j’en ai vu de près les tares et les grandeurs. Sa principale tare consiste en sa crainte du changement, et comme c’est la vie des femmes qui a le plus changé depuis un siècle, j’étais toute désignée pour recevoir les reproches.

    Ce milieu, qui voit la femme à travers l’amour courtois, c’est à dire comme une créature fragile et à protéger, jamais vraiment adulte, a adopté une posture misogyne depuis que les femmes se sont mises à acquérir un rang social et à gagner leur vie. J’ai brossé un portrait ironique de ces comportements dans le roman Quatre.

    Avec ses qualités et ses défauts, c’est donc là mon milieu, émouvant et parfois pathétique (parce que si peu approprié au monde), dont j’ai appris l’essentiel. De ces gens marginalisés et moqués, on ne peut nier le caractère héroïque (même borné), le courage à déplacer les montagnes (même entêté), le soin considérable, allant jusqu’à tous les sacrifices, qu’ils mettent à éduquer leurs enfants (même si parfois de façon militaire). Ce sont eux que j’aime, et cependant je ne voudrais pas qu’ils gouvernent, ah non ! car alors on serait capable de me confisquer mon stylo, je fais trop d’ombre à ces messieurs… Je suis, on l’aura compris, l’enfant reconnaissant et révolté de ce milieu.

    Par caractère, je n’aime pas beaucoup les institutions. L’Eglise catholique, avec ses principes rigidifiés et ses rites auxquels je n’entends rien, me fait rire, comme fait rire un adulte qui se prend trop au sérieux et assomme son entourage plus qu’il ne l’intéresse. C’est pourquoi je suis attirée par le côté informel du protestantisme. Fascination d’individualiste, vite remise en cause, car je sais bien qu’une religion sans Eglise roule sans balises, éclate en multiples tendances qui la rendent illisible, collabore plus facilement avec les pires envahisseurs, et glisse vers l’anomie. Aussi, j’appartiens à l’Eglise catholique avec ce rire dans la voix.

    Finalement les raisons pour lesquelles je suis catholique n’ont rien à voir avec celles du milieu maurassien qui m’a éduquée. La religion sociologique, à laquelle une partie de ma famille est encore attachée, me paraît un sombre conte, sans doute parce que je crois davantage à la sincérité qu’aux rites sociaux et parce que je suis profondément anarchiste, attachée à l’essentiel et jamais à ses formes. Ma croyance s’enracine sur deux pôles, situés sur deux plans différents et sans hiérarchie entre eux.

    Il n’est pas de mise aujourd’hui de vanter sa propre religion au détriment des autres. Pourtant je n’hésiterai pas à le faire. Cette religion ne m’a pas été imposée. J’ai passé une dizaine d’années de ma vie loin d’elle et sans me préoccuper de ces questions. Au bout du compte, je l’ai choisie. J’ai la conviction que l’Evangile représente le message spirituel le plus humain, et le plus civilisé. Le Christ ne fait pas la guerre, ne lapide pas l’infortunée, ni ne collectionne les femmes. Son discours atteint une hauteur morale inégalée, et l’on ne trouve ni dans l’Ancien Testament ni dans le Coran, cette exclusive douceur des moeurs, cette indulgence pour l’humanité portée à son paroxysme. Le Christ est selon moi le seul modèle divin dont on peut vouloir qu’il existe. Autrement dit, même si je n’avais pas la foi, je continuerais à penser que le parangon éthique le plus enviable est contenu dans les Evangiles. Naturellement je connais toutes les fautes et même les crimes commis par cette Eglise (ce serait difficile de les ignorer puisque nous vivons dans un pays où le catholicisme est pratiquement réduit à son Inquisition), et j’ai écrit des pages sévères pour dire que je vois là l’origine des totalitarismes modernes (ce qui m’a été bien sûr reproché par mon milieu). Cependant le christianisme a produit un îlot de civilisation magnifique, où tous les êtres humains sont respectés pour eux-mêmes. Ici tous les enfants de Dieu sont aimés également par leur père, et je ne vois cela nulle part. D’ailleurs tout ce que nous aimons, depuis l’Etat de droit jusqu’aux droits de l’homme, n’a été rendu possible que dans l’atmosphère chrétienne. Et je trouve incohérent de vouloir honorer les résultats tout en niant les sources. En choisissant l’Evangile, j’ai l’impression d’être seulement fidèle à mes choix de société.

    Enfin, au fond de tout il y a la foi, qui sans doute procède aussi des raisons mais en les dépassant. Il est bien difficile de décrire une chose aussi étrange que la foi. Je risquerai la définition que je préfère : avoir la foi, c’est être accompagné. C’est donc échapper (par quel miracle ? par quelle illusion, peut-être…) à la déréliction dans laquelle glisse tout humain dès qu’il se place en face de son existence.

    Celui qui a la certitude d’être accompagné, les grandes épreuves de la vie ne le trouvent pas seul au monde. Beaucoup disent que c’est là une chance. C’est même une expression courante, qui se répète dans les salons : vous avez de la chance, d’avoir la foi, j’aimerais moi aussi, mais voilà, cela ne m’est pas venu… Je ne crois pas que les choses se passent ainsi. Car une « chance » vous descend dessus comme la manne inattendue. Rien de tel ici. Cette présence, il faut la demander sans cesse et l’implorer silencieusement. Il faut attendre cette présence dans le noir quand elle s’attarde. Il faut aller la quérir, la solliciter. A cet égard, l’histoire signifiante est celle de Jacob, l’un de mes héros préférés. Le combat de Jacob avec l’ange est un combat d’amour, une lutte contre le doute, une volonté éperdue de se tenir, quoiqu’il arrive, dans l’ombre de Dieu, accroché aux plis de Son manteau. Jacob se cramponne à l’ange, il le harcèle, après même que celui-ci l’eut frappé à l’emboîture de la hanche. Il réclame une bénédiction, signe de la présence. Et il appelle cette présence divine en s’appuyant sur la promesse faite à Abraham. La foi n’est pas ce don qui tombe du ciel sur les plus chanceux d’entre nous. Elle est ce combat à nul autre pareil, symbole d’une prière incessante.

    in L’homme a-t-il besoin du Christ ?, dirigé par  Jacques de Guillebon, Via Romana 

  • Journée grégorienne à Liège le samedi 11 mai 2013

    PLAIN-CHANT SUR LIEGE

     Au cours de cette journée du 11 mai 2013, l’Ensemble « Psallentes ♀ », dir. Hendrik Vanden Abeele, professeur aux Conservatoires de Leuven, Rotterdam et La Haye, chercheur à l’Université de Leyde et les trente-cinq élèves de l’académie de chant grégorien à Liège, cycle 2012-2013, dir. Stéphan Junker, professeur au conservatoire de Verviers illustreront

     

    LES CHANTS  DE PÈLERINAGE AU TEMPS DES CATHÉDRALES

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    XIIe – XVe SIÈCLES

     

    en interprétant des mélodies grégoriennes, diaphoniques et polyphoniques extraites du Codex Calixtinus de Compostelle (XIIe s.), du Livre Vermeil de Montserrat (XIVe s.), de l’office et de la messe de saint Jacques le majeur (graduel et antiphonaire de l’abbaye de Solesmes) et de l’office liégeois primitif de la Fête-Dieu (Jean de Cornillon, 1246).

     

    Programme du concert

     

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    ( 16h, église des Bénédictines, Bd d’Avroy, 54)

    Académie de chant grégorien:

    Graduel « Constitues eos » et Communion « Ego vos elegi » extraits de la Messe de saint Jacques le Majeur (graduel de Solesmes)

    Hymne « Exultet caelum laudibus », Antienne ad magnificat « Assumpsit Jesus » et « Benedicamus Domino », extraits des Vêpres de saint Jacques le Majeur (graduel de Solesmes)

     Tropes du Kyrie « Pater cuncta »  et « Exultet caeli curia » du Benedicamus Domino, extraits du Codex Calixtinus (Compostelle)

    Canon « Laudemus Virginem », extrait du Livre Vermeil (Montserrat)

    Cantio de Noël « Dies est laetitiae », extrait du Magyar Gregorianum

    Patrick Wilwerth à l'orgue "Le Picard" (1737):

    oeuvres baroques 

    Ensemble féminin "Psallentes":

    Conduit "Nosta phalans" extrait du Codex Calixtinus 

    Antiennes « Sacramentum pietatis », « Misterii veritatem », « Qui semel », « Ore quidem » « Ore vero », Repons «  ad nutum » et Antienne « Jesu bone » de l’Office liégeois primitif de la Fête-Dieu, extraits du manuscrit de Tongres  NL-KB 70 E 4 (13e s.)

     Séquence « Laureata plebs fidelis », extraite de la messe liégeoise de la Fête-Dieu

     Conduit « Congaudeant catholici » extrait du Codex Calixtinus

     Programme des chants de la messe 

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    (18h, église du Saint-Sacrement, Bd d'Avroy, 132) 

    Académie de chant grégorien: 

    Kyriale de la Messe XII « Pater cuncta », Introït, Alleluia et Communion de la messe votive du « Corpus Christi »,  extraits du graduel de Solesmes et du Codex Calixtinus 

    Canon « Laudemus Virginem » extrait du Livre Vermeil (Montserrat) 

    Ensemble féminin « Psallentes »:

    Repons « Christi corpus » et « Panis vivens » extraits de l’office liégeois primitif de la Fête-Dieu  (manuscrit de Tongres) 

    Conduits «  In hac die laudes » et «  Annua gaudia » extraits du codex Calixtinus 

    Patrick Wilwerth: 

    à l’orgue Thomas du Saint-Sacrement 

    La messe sera célébrée, selon le missel de 1962, par Monsieur l'abbé Jean-Pierre Delville, professeur à la Faculté de Théologie de l'Université catholique de Louvain (U.C.L.)U.C.L.)U.C.L)

     Les acteurs musicaux de la journée 

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    imagesCARYE5VP.jpgFondé et dirigé par Hendrik Vanden Abeele, professeur aux conservatoires de Leuven, Rotterdam et La Haye, chercheur à l’Université de Leyde,  l’Ensemble vocal «  Psallentes » est voué à l’interprétation des chants liturgiques du  moyen âge.  Sa branche masculine travaille depuis longtemps la musique ancienne avec la Capilla Flamenca : ensemble ils ont publié de nombreux disques associant le plain-chant à la polyphonie franco-flamande de la fin du moyen âge à la renaissance. La branche féminine qui participe à cette journée grégorienne à Liège a vu le jour en 2007. Elle est composée de jeunes musiciennes professionnelles particulièrement remarquées lors du dernier festival international de Watou, en 2012. Le  Festival des Flandres l’a inscrite à son programme pour 2013.

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    775084727_2.jpgL’Académie de Chant grégorien fête cette année le dixième anniversaire de sa présence à Liège. Depuis 2003, elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy. À Bruxelles et à Louvain-la-Neuve, l’académie organise aussi des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est  confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers. A Liège, les cours sont animés par Stéphan Junker, avec le concours de Gérald Messiaen. Stephan Junker est  licencié en philologie classique de l’Université de Liège et aussi diplômé du conservatoire de Bruxelles, où il fit partie de la classe de Jules Bastin. Il est titulaire d’une classe de chant au conservatoire de Verviers.

    imagesCAA3A3EX.jpgPatrick Wilwerth, organiste, compositeur, professeur d’orgue au conservatoire de Verviers et dans plusieurs académies de la région liégeoise, est diplômé des Conservatoires royaux de Liège et de Bruxelles où il fut l’élève et le disciple d’Hubert Schoonbroodt. Outre ses activités dans le domaine de l’orgue et de la composition, Patrick Wilwerth a fondé en 1994 le chœur de chambre "Praeludium" et a été nommé en 1993, directeur artistique du chœur universitaire de Liège.

     

    Entrée libre à toutes les manifestations. Renseignements : e-mail sursumcorda@skynet.be ou tél. 04.344.10.89

     

  • Quel rapport entre le Décalogue et la philosophie des Droits de l’Homme ?

    IMG_5391.JPGLe mercredi 24 avril 2013, Monseigneur Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles a fait salle comble à l’Université de Liège pour un débat sur ce thème avec le professeur Gergely, directeur de l’institut d’étude du judaïsme Martin Buber (ULB) (*)  La manifestation était organisée par le Groupe Ethique Sociale de l’Union des Etudiants Catholiques de Liège, sous la forme d’un lunch-débat auquel ont notamment pris part l’évêque de Liège, Mgr Jousten, et le Curé-Doyen de Liège-Centre, le chanoine Eric de Beukelaer, ainsi que plusieurs professeurs et membres des personnels  académique et scientifique de l’ « alma mater » liégeoise.

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    IMG_5952.JPGMonseigneur Léonard a rappelé d’emblée que la Loi de l’ancienne alliance et singulièrement le Décalogue devaient être lus à la lumière de l’alliance nouvelle et éternelle instituée par le Christ : avec la famille humaine universelle,  qui dépasse les liens du sang.

    Dans le débat public, comment pouvons-nous en rendre raison ?

    L’humanité se caractérise par une intelligence et une volonté ouvertes sur la totalité de l’Être. Cette ouverture est rendue possible par la conscience réflexe qui établit chez l’homme une distance entre lui-même et ses conditionnements : c’est ce que nous appelons la liberté. Le don de la liberté ne supprime pas les autres données de la nature, celles que l’homme partage avec le reste de la création, singulièrement les animaux, mais avec des inclinations spécifiques :

    - conserver la vie mais en sachant prendre des risques avec la sienne propre ;

    - la transmettre, mais en gérant sa fécondité ;

    - organiser une vie sociale, mais en respectant la personne de chacun ;

    - bref, « gérer la vie », mais selon la raison inspirant le bien commun.

    Par là, conclut Mgr Léonard, nous rejoignons l’objet du Décalogue inscrit en toile de fond de la civilisation judéo-chrétienne. 

    Selon le professeur Gergely, les « Dix Commandements », dont deux versions sontIMG_5955.JPG inscrites dans la Torah, sont importants mais toute la Loi l’est au même titre : celle-ci est un code qui, sauf trois exceptions (dont le blasphème contre Dieu qui est la souce de la Loi), demeure transgressible lorsqu’une question vitale est en jeu.

    Mais, selon l’orateur, le vrai fondement des droits de l’homme se trouve dans le respect du Shabbat, car le judaïsme est d’abord une orthopraxie. Quoique transcendant, Dieu n’est pas extérieur au monde (contrairement au « Dieu » des philosophes) : il crée dans l’histoire et, souverainement libre, se repose « le septième jour ». L’homme est son usufruitier : il transforme ce monde et, semblablement, s’arrête pour sanctifier le septième jour. Par là, il se libère de l’esclavage du temps et de l’homme par l’homme : voila le fondement éthique des droits de l’homme. 

    IMG_5944.JPG Le jeu des questions et des réponses fut ensuite conduit par Paul Vaute, chef d’édition de « La Libre Belgique-Gazette de Liège ».

    Le rapprochement des juifs et des chrétiens a-t-il progressé ? Le climat a sans doute changé mais, pour un juif, le christianisme reste, selon l’expression du professeur Gergely, une religion dérivée, celle du culte de l’homme Jésus, dont la religion était cependant le judaïsme.

    Qu’en est-il des mariages « mixtes » entre juifs et chrétiens ? possibles, ils doivent néanmoins être gérés avec prudence pour la stabilité des couples.

    Les « droits de l’homme » ne sont-ils pas dénaturés par le subjectivisme contemporain ? Pour Mgr Léonard, on assiste à une inflation de « droits » particuliers, dont la création s’inspire d’un idéalisme individualiste sans rapport avec les droits fondamentaux : ceux-ci se déclarent ou sont reconnus mais ne se  fabriquent pas. Néanmoins, interroge le professeur Gergely, le Décalogue est-il l’unique source possible des valeurs universelles sur lesquelles puissent se fonder les droits de l’homme ?

    L’humanisme athée n’a-t-il pas sa part de responsabilité dans la transgression des droits fondamentaux ? Sur ce point les orateurs se rejoignent : aucun humanisme, religieux ou non, n’est à l’abri des dérives de la violence. Le XXe siècle a conjugué le progrès des sciences avec les pires génocides (Auschwitz, Cambodge, etc.), inspirés notamment par le paganisme nazi ou le marxisme-léninisme. La Shoah, estime M. Gergely,  n’a rien appris à l’humanité et l’histoire ne sert pas de leçon. Jusqu’ici.

    Le respect de la vie n’a-t-il pas ses limites (avortement des handicapés, euthanasie des mourants sans espoir) ? Pour Mgr Léonard, il y a toujours une autre solution que faire disparaître une personne. Le jugement porte sur les comportements (Dieu seul est juge des consciences). Ce point de vue est partagé par le rabbinat juif.

    Et quid du « mariage gay » qui fait l’actualité en France ? Mgr Léonard estime que les parlements ne sont pas les maîtres de l’anthropologie, ni du sens des mots. Toutes les formes de convivance n’ont pas une vocation naturelle à être insérées dans le droit propre à la famille. Sinon, pourquoi pas demain l’inceste ? (**)

    JPS 

    ______

    (*) Le professeur Gergely remplaçait le grand rabbin Guigui, inopinément empêché.

    (**) Ce débat enregistré fera l'objet d'une publication intégrale, disponible sur simple demande.

     

    Prochaines conférences :

     

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    Mardi 21 mai 2013

    « Les Droits de l’Homme à l’épreuve de la diversité culturelle »

    Chantal DELSOL, Professeur de Philosophie Politique à l’Université de Paris-Est, et Membre de l’Institut

    Mercredi 19 juin 2013

    « Eclipse de Dieu, éclipse de l’Homme »

    Rémi BRAGUE, Professeur ordinaire à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne et à la Ludwig-Maximilian Universität de Munich. Membre de l'Institut, prix 2012 dela Fondation Ratzinger-Benoît XVI

    Ces rencontres ont lieu à la Salle des Professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, Place du 20 Août, 7, 1er étage (accès par l’entrée principale, parcours fléché). Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi d’un lunch-débat : de 18h15 à 20h30.

    Inscription obligatoire trois jours ouvrables d'avance, par téléphone : 04.344.10.89   ou e-mail info@ethiquesociale.org . P.A.F. : 10 € (étudiants 2 €) à régler sur place 

     

    Plus d’informations ici :  http://www.ethiquesociale.org/