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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 210

  • Réflexion faite

    DIEU EST-IL A L’IMAGE DE L’HOMME ?

    QUELQUES RÉFLEXIONS... 

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    « Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu. » Cette boutade du Sottisier (XXXII), qui ne la connaît ? Ce serait toutefois faire preuve de beaucoup de légèreté, et d’ignorance, que de s’en tenir à un mot d’esprit en cette matière, qui mérite un peu plus d’attention.

    Certes, dans tout ce qui nous est dit de Dieu, les expressions ne manquent pas où il apparaît semblable à ce que nous sommes. L’est-il ? A-t-on le droit d’en parler de la sorte ?

    Pour avoir atteint à une conception assez pure de l’Etre, Parménide déjà en était arrivé à préconiser de n’en rien dire, sinon que « l’Etre est » ... 

    Que l’homme imagine Dieu à son aune, le peut-il éviter, dès lors que toute appréhension se fait selon le mode de celui qui appréhende ?

    Qu’il y ait danger d’abus à imaginer Dieu, la chose est indéniable, puisque le caractère sensible de l’image n’est pas directement compatible avec un être que les sens ne peuvent nullement percevoir.

    Qu’il faille donc user de prudence dans les représentations que nous nous faisons de Dieu, et particulièrement quand nous lui attribuons nos façons d’être, de penser et d’agir, cela va — ou devrait aller — de soi. 

    Qu’il soit possible de parler de Dieu en termes humains, à quelles conditions, en vertu de quoi, et dans quelle mesure, c’est ce que nous allons tâcher d’examiner. 

     Quand nous entendons l’Ecriture sainte évoquer les sentiments de Dieu, il nous faut toujours avoir à l’esprit que c’est en termes finis que nous est dit l’Infini. Qui viendrait à le perdre de vue s’exposerait aux plus graves méprises.

     « Dire de Dieu ce qu'il est nous est impossible. » (S. Jean Damascène, La Foi orth., 1, 4) Notre condition d’êtres finis ne nous permet d’avoir de l’Etre infini qu’une connaissance par négation de l’imperfection que nous décelons en nous, car Dieu seul peut avoir une connaissance positive de lui-même. Comprendre Dieu, en effet, cela suppose d’avoir en partage son immensité, ce qui revient à être lui. Même dans la vision, Dieu peut être saisi mais non pas compris. (Cf. S. Thomas, Comp. II, 9, 21.)

    Néanmoins, étant créés à l’image de Dieu et à sa ressemblance, nous avons reçu de lui comme une aptitude à accéder quelque peu aux manifestations de son être, par notre raison ; plus amplement aussi, par la révélation qu’il nous fait de lui-même. Il faut bien toutefois que ce soit en nos mots qu’il se révèle à nous, et nos mots ne s’appliquent jamais à lui que par analogie.

    L’analogie est le lien de proportion existant entre des réalités qui demeurent diverses  entre elles par leur essence (au point d’appartenir parfois à des ordres différents de l’être) : ce lien va légitimer le recours à une même appellation pour désigner ces réalités, sans aucunement les mettre sur le même pied. 

    C’est en s’appuyant sur ce principe d’analogie que les philosophes, même païens — un Aristote par exemple — ont pu élaborer comme une ébauche des perfections de Dieu. Ebauche minimale, car il s’agit ici d’une simple connaissance humaine formulée en termes humains.

    Dieu seul est en mesure d’enrichir cette ébauche, en se révélant à nous, comme il l’a fait progressivement, jusqu’à l’Avènement de son Verbe parmi nous.

    Le Verbe fait chair établit comme un pont entre l’infini de Dieu et le fini de l’homme : par sa nature divine, sa personne à la fois humaine et divine a de Dieu une connaissance parfaite ; mais pour nous en communiquer quelque chose que nous puissions entendre, c’est encore en langage humain qu’il traduit ce qu’il nous apprend de Dieu. Cette fois, il s’agit d’une connaissance divine, mais toujours formulée en termes humains.

    Alors, non content de nous parler de lui-même, du Père, et de l’Esprit, en nos termes, donc forcément analogiques, il s’est mis dans notre bouche, Verbe réel, en pleine vérité, et tout entier, sous les espèces du sacrement de l’Eucharistie.

    Ainsi ne peut-on entendre vraiment avec justesse le verbe de l’Ecriture que par la vertu de cette Présence réelle du Verbe agissant en nous. 

    Confirmée par l’ordonnance même de la liturgie de la messe — où ce n’est pas par hasard que l’un puis l’autre verbe nous sont donnés — cette considération devrait nous remplir à la fois de modestie, de défiance pour nous-mêmes, et de retenue, quand nous ouvrons la bouche pour parler de Dieu. 

    Remarquons que la traduction du divin en langage humain, même quand elle est faite par le Christ-Dieu, ne comble pas le fossé entre l’Infini et le fini : le pont établi par le Christ (Pontifex) enjambe le fossé, mais ne le comble pas.

    Prenons le vocable de Père attribué à Dieu : bien que ce terme soit en rapport certain avec la paternité désignée par ce mot ici bas, « la définition de ce qui est dit de la créature n’est pas la définition de ce qui est dit de Dieu. » (S. Thomas, Comp. I, 27) Saint Albert le Grand dit quelque part que Dieu contient « noyé dans l’infini » le principe de nos définitions. 

     

    Ne nous étonnons pas non plus de rencontrer dans l’Ecriture, et principalement dans l’Ancien Testament, bon nombre d’expressions nettement anthropomorphiques. Il serait puéril d’imaginer que l’écrivain sacré les ait entendues au sens propre. « Quand l’Ecriture parle du bras de Dieu, le sens littéral n’est pas qu’il y aurait en Dieu un membre corporel de cette sorte, mais bien ce qui est signifié par ce membre, à savoir sa puissance opérative. » (S. Thomas, S. Th. 1, q. 1, art. 10, 3).

     Dans les cas de cette sorte, il est évident qu’on se trouve devant ce que les exégètes appellent le sens littéral métaphorique (cf., par exemple, s. Thomas, Sur l’ép. aux Gal., 4e leçon, 7). Et qu’on ne vienne pas prétendre qu’il s’agit là d’une invention de l’Eglise pour sauver la crédibilité de la Bible : comment donc les rédacteurs de l’Ancien Testament — inspirés par Dieu — auraient-ils pu entendre au sens propre ces expressions, alors que par ailleurs ils se montrent constamment si jaloux d’interdire toute représentation de Dieu ? Nous ne croyons pas que le Cygne de Cambrai  et l’Aigle de Meaux soient de vrais oiseaux ; ne croyons pas non plus que les autres le croient ! 

     Dieu entre-t-il donc en colère contre l’homme, pour rester courroucé jusqu’à ce que le sacrifice du Christ l’apaise ?

     Laissons répondre saint Augustin : « Quand on dit de Dieu qu’il change de volonté, qu’il entre en fureur, par exemple, contre ceux qu’il regardait avec complaisance, ce sont les hommes qui changent et non Dieu, et ce n’est que par leur souffrance qu’ils le trouvent changé. » (La Cité de Dieu, 22, 2, trad. L. Moreau.)

    Dieu est en effet immuable.

    Et il est un. Si l’on distingue à juste titre, en raison même du fonctionnement de l’intelligence humaine, plusieurs perfections divines, « il est manifeste que toutes ces perfections en Dieu sont tout un quant à la réalité. » (S. Thomas, Comp. I, 22) Cela se déduit incontestablement de l’une de ces perfections mêmes : la simplicité

    Miséricorde et justice, amour et courroux, et ainsi des autres, sont les termes humains qu’à la suite de l’Ecriture nous attribuons, par analogie, à l’unique perfection de Dieu.

    Comme le disaient les Anciens, le même soleil, sans cesser de dispenser ses rayons bienfaisants, fait fondre la cire et durcir la boue. Si notre cœur est de bonne cire, l’amour de Dieu le fera fondre en lui : voilà la miséricorde ; s’il est de boue, il s’endurcira au contraire, et d’autant plus que ce même amour divin le pénétrera davantage : voilà la justice.

    S. Augustin le dit encore d’une autre manière « L’épreuve est un feu : te trouve-t-il or ? il évacue tes scories ; te trouve-t-il paille ? il te transforme en cendre. (Serm. 81, 7)

    Etant donc exposé au feu de l’amour que Dieu lui porte, l’homme peut sans doute appeler cet amour « colère » en ce sens que son rayonnement détruit en lui tout le mal qui le ronge. Mais c’est amoureusement.

    Que le pécheur prenne donc bien garde de s’identifier à son mal. Par une sincère pénitence, qu’il s’en remette plutôt au Christ, qui, chargé de tous nos maux, s’est approché de ce feu d’amour pour qu’en lui soit détruit tout péché. Et comme c’est bien réellement qu’il a porté nos péchés, c’est bien réellement aussi qu’en sa chair, son cœur et son âme, il en a souffert la destruction, au feu de cet amour du Père, à cause de nous.

    Sans la contrition, notre mal resterait nous, et ce serait nous alors qui brûlerions, dans l’Amour, mais non pas d’amour, ce qui nous serait insupportable, pour notre malheur éternel.

    Puisque le Christ a fait déjà tout le chemin pour nous conduire au bonheur éternel, ne le suivrons-nous pas, « par sa Passion et par sa Croix, jusqu’en la gloire de sa Résurrection » ?

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    J.-B. T.

     

  • À l’Université de Liège, le mardi 27 mars à 18h00:

    politique et religion dans la pensée grecque 

     politique et religion dans la pensée grecque

     

    POLITIQUE ET RELIGION DANS LA PENSEE GRECQUE

    un lunch-débat avec le professeur André Motte 

    politique et religion dans la pensée grecqueLa rencontre sur ce thème aura lieu le mardi 27 mars 2012 de 18h00 à 20h00 à l’Université de Liège dans le bâtiment du Rectorat (place du XX  août 7, salle des professeurs). Elle est organisée par le Groupe de réflexion « Ethique sociale » et l’Union des étudiants catholiques de Liège,avec le concours du forum de conférences "Calpurnia", dans le cadre d’un cycle de « lunch-débats »  sur le thème « Neutralité ou Pluralisme ».

    Entre liberté des consciences et marché libre de la pensée, quelle est la place légitime des religions et des idéologies dans l’espace public ? Entre neutralité et pluralisme, quelle doit être l’attitude des institutions de l’Etat ? Ce thème soulève beaucoup de questions de principe ou d’actualité introduites par huit orateurs spécialisés.  

    politique et religion dans la pensée grecquepolitique et religion dans la pensée grecque

    Les 23 novembre et 5 décembre 2011, 25 janvier et 28 février 2012, le Chanoine Éric de Beukelaer, Doyen de l’Unité pastorale « Rive Gauche » de Liège, auteur du livre « Credo politique », Laurent de Briey, Directeur du CEPESS, professeur aux Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur,  Philippe Deitz, membre de la grande loge régulière de Belgique (GLRB) et Mgr Piotr Mazurkiewicz,  Secrétaire général de la Commission des Episcopats de la Communauté européenne ont abordé respectivement, le rapport des catholiques à la politique, l’analyse de trois courants de la pensée économique et sociale : libéralisme, socialisme, humanisme ainsi que les questions relatives à la compatibilité entre le catholicisme et la franc-maçonnerie  et à la laïcité dans les institutions européennes

    La parole est donnée cette fois à un spécialiste de la philosophie morale et de la pensée religieuse de l’antiquité grecque : André Motte, professeur hre à l’Université de Liège, directeur de la revue internationale « Kernos ».

    Quelle leçon peut-on tirer aujourd’hui de l’histoire des rapports entre la religion, la philosophie et la politique dans la Grèce antique ?

    Les cités grecques ont toujours imbriqué la politique et la religion.  Est-ce à dire que la puissance publique était totalitaire sur ce point (comme sur d’autres) ? Quels liens unissent exactement la religion, les mœurs et les convenances sociales de l’antiquité ?  Jusqu’où la vie religieuse était-elle encadrée par le pouvoir politique ? L’impiété était-elle admise ? Pourquoi Socrate fut-il condamné ? Comment les Grecs ont-ils concilié l’essor de la philosophie et les mythes du polythéisme ? La raison qui engendre la morale a-t-elle transformé l’image des dieux ? Pour les Grecs, existe-t-il une morale et un droit naturels fondés sur la raison, la nature, l’intuition, voire la providence ? Les dieux sont-ils justes ? La loi naturelle vient-elle des dieux ou s’impose-t-elle à eux aussi par une fatalité immuable ? L’Antigone de Sophocle est-elle l’illustration tragique de cette loi et ou du devoir d’agir selon sa conscience individuelle face aux décisions du pouvoir politique ?

    Ces questions ne sont pas anachroniques : elles rejoignent l’éternel débat sur les rapports entre la foi et la raison, la morale sociale, l’ordre et la liberté.

    politique et religion dans la pensée grecquepolitique et religion dans la pensée grecque

    Réponse au lunch-débat que le Professeur André Motte animera le mardi 27 mars prochain à 18 heures  à l’Université de Liège, place du XX août, 7 1er étage (accès par la grande entrée, parcours fléché). Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h00. P.A.F :10 €  (à régler sur place).  Inscription obligatoire trois jours à l’avance par tel. 04.344.10.89 ou info@ethiquesociale.org

     Quelques informations sur la suite du cycle

    Les rencontres suivant le débat sur Politique et Religion dans la Pensée grecque sont programmées comme suit (aux mêmes lieu et heures) :

    Mercredi 25 avril 2012 :

    Neutralité ou pluralisme dans l’espace public : avec Francis Delpérée, sénateur, professeur ém. de droit constitutionnel à la Faculté de droit de l'Université Catholique de Louvain (UCL) 

    Mardi 29 mai 2012 :

    Religions et État et dans l’Islam : avec Vincent LEGRAND, professeur à  la Faculté des sciences économiques, sociales, politiques de l’Université Catholique de Louvain (UCL), ancien chargé de cours au Centre interdisciplinaire d'étude des religions et de la laïcité de l’ULB à Bruxelles

    Mercredi 20 juin 2012 :

    la religion en droit comparé à l'aube du XXIe siècle : avec Louis-Léon Christians, professeur de droit des religions à la Faculté de Théologie de l’Université Catholique de Louvain (UCL), Vice-Président de l’Institut de recherche Religions, Spiritualités, Cultures, Sociétés.

    Renseignements et inscriptions :

    e-mail : à info@ethiquesociale.org

    téléphone : 04.344.10.89 ou 04.253.25.15, portable : 0475.83.61.61 

  • A l’initiative d’un « collectif d’étudiants »

    TROISIEME MARCHE POUR LA VIE

    LE DIMANCHE 25 MARS 2012 A BRUXELLES

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    A priori on se demande si tout cela sert vraiment à grand’chose. Les contre-manifestants seront sans doute là aussi (en tout cas ils organiseront une marche "pro choice" la veille).On se comptera, on échangera des slogans. La RTBF ira filmer plus ou moins tendancieusement les uns et les autres. Trois petits tours et puis s’en vont ? Et pourtant…

    Le professeur Michel Ghins nous explique de façon convaincante pourquoi l’association « Action pour la famille », dont il est le président, se joindra à la manifestation "pro life". Un ton au dessus de la propagande, et qui donne à réfléchir. Faut-il rappeler que Michel Ghins est professeur de philosophie à l’Ucl et président du centre de philosophie des sciences de cette université ?  Voici son texte :

    « Action pour la famille soutient la Marche pour la vie organisée par un collectif d’étudiants qui partira le dimanche 25 mars à 14h du Mont des Arts (près de la statue du roi Albert I) à Bruxelles. Pour plus d’informations http://www.marchforlife.be

    Malgré les campagnes en faveur de l’usage des contraceptifs et des cours d’éducation affective et sexuelle dans les écoles, le nombre d’avortements ne cesse de progresser en Belgique. Selon les chiffres du dernier rapport de la commission d’évaluation sur l’interruption de grossesse, nous sommes passés de 13 474 avortements en 2003 à 19 421 en 2009, alors que le nombre de femmes en âge d’avoir des enfants est en diminution constante. Plus inquiétant encore : la proportion de jeunes femmes (moins de 25 ans) qui subissent une IVG ne cesse d’augmenter.

    Ne nous voilons pas la face : que l’on soit pro-choice ou pro-life, nous devons admettre qu’il y a un problème de l’avortement en Belgique. Plusieurs décennies d’utilisation de plus en plus répandue et efficace de méthodes contraceptives nous montrent qu’elles sont impuissantes à enrayer cette tendance à la hausse.

    Les propositions d’Action pour la famille :

    1. Aider en priorité la femme qui demande une interruption volontaire de grossesse à garder son enfant. Il est frappant de constater le grand nombre de femmes qui invoquent comme raison d’une IVG de « ne pas souhaiter d’enfant pour le moment » (4659 en 2009). Or la loi de 1990 stipule que l’avortement n’est dépénalisé que pour les femmes que « leur état place dans une situation de détresse » avérée et qu’il revient au médecin qui pratiquerait l’IVG, et au médecin seul, d’apprécier cet état de détresse. La loi précise également que la femme qui souhaite interrompre sa grossesse a le droit d’être clairement et complètement informée sur les « droits, aides et avantages garantis par la loi aux familles, aux mères célibataires ou non, et à leurs enfants, ainsi que sur les possibilités offertes par l’adoption de l’enfant à naître. »

    Plutôt que de simplement prendre acte d’un « état de détresse » il faut en premier lieu de tout faire pour aider la femme à sortir de cette détresse en gardant l’enfant, éventuellement en décidant de le confier à terme à l’adoption, tout en bénéficiant de l’accompagnement psychologique indispensable à une telle décision. La possibilité de l’adoption ainsi que l’aide psychologique nécessaire sont clairement mentionnées par la loi. Une écoute déculpabilisante et généreuse de son cœur et de son temps est absolument indispensable. Le plus souvent, une femme doit affronter seule l’épreuve de l’avortement. Ceci est d’autant plus préoccupant pour les mineures d’âge qui ont accès à l’avortement sans avoir à en informer leurs parents.

     2. Rappeler que l’avortement n’est pas un droit. La loi de 1990 n’instaure pas un « droit à l’avortement » mais une dépénalisation dans des conditions précises. Un tel droit impliquerait l’obligation à quiconque de pratiquer un avortement pourvu que les conditions légales soient remplies. Or, le législateur dit bien qu’ « aucun médecin, aucun infirmier ou infirmière, n’est tenu de concourir à une interruption de grossesse ». Certainement, une femme, comme chacun d’entre nous, est libre d’opérer ses propres choix. Mais ce choix doit s’effectuer dans des conditions qui n’imposent pas une décision dans un sens ou dans un autre, et en ayant toujours en vue qu’en principe, une femme voudrait d’abord garder son enfant. Rappelons également, que le choix d’une IVG n’engage pas seulement la femme, mais une autre vie humaine : celle qu’elle porte en elle.

    3. Briser le tabou sur les conséquences psychologiques d’un avortement. Une véritable loi du silence empêche les femmes de s’exprimer sur les difficultés psychologiques et relationnelles qui surviennent souvent suite à une interruption de grossesse. Cependant, de plus en plus de femmes ont le courage de faire état publiquement des difficultés éprouvées à surmonter une IVG, des difficultés d’autant plus importantes que l’avortement est tardif et qui se manifestent parfois de nombreuses années après. Or, l’expression d’une souffrance aide considérablement à la surmonter et peut permettre à d’autres de l’éviter. Les femmes qui demandent une interruption de grossesse ont le droit d’être informées clairement et complétement sur les conséquences psychologiques possibles d’une IVG et les personnes qui les accueillent ont le devoir de lui communiquer cette information. Action pour la famille est opposée à tout allongement du délai légal actuel de 12 semaines.

    4. Dispenser dans les écoles des cours d’éducation sexuelle et surtout affective qui mettent en valeur la beauté du don de soi à l’autre et la joie qui l’accompagne. L’amour qui vise le bien de l’autre conduit tout naturellement à une attitude de respect et à une prise de conscience de ses responsabilités. S’engager dans des relations sexuelles à un âge précoce ou dès le début d’une relation peut entraîner des conséquences dommageables pour l’équilibre affectif. De tels comportements peuvent aussi porter préjudice à la réussite future d’une relation amoureuse stable.

    5. Garantir davantage les droits et la protection des femmes enceintes à l’égard de leur employeur et assurer leur retour au travail dans de bonnes conditions. Des décisions politiques doivent aider à concilier la vie familiale avec la vie professionnelle, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Action pour la famille est favorable à l’instauration du salaire parental.

    Action pour la famille asbl est une association citoyenne, pluraliste et indépendante qui ne reçoit aucune subvention d’organisations publiques ou privées. Visitez notre site internet

    Pour se rendre à cette marche à Bruxelles (rassemblement le 25 mars à 14h au Mont des Arts, près de la Gare centrale : rendez-vous

     

    depuis Liège  -hall de la gare des Guillemins, à 12h45 (afin de prendre le train de 13h pour Bruxelles)

    ▶ depuis Verviers - devant la gare, à 12h15 (afin de prendre le train de 12h37 pour  Bruxelles)

    Contacts pour Liège-Verviers: Mme Monique Crismer tél  04.263.59.44  e-mail jean.crismer@skynet.be