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Dieu ou rien : entretien sur la foi

 

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Extrait de notre magazine trimestriel « Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle », n° 94, printemps 2015:

On attendait le pape François en France en 2015. Alors que son voyage a été reporté, c’est l’un de ses plus proches collaborateurs, le cardinal guinéen Robert Sarah, qui est venu en visite dans l’Hexagone, à l’occasion de la sortie de son livre  Dieu ou rien, entretiens sur la foi (Ed. Fayard, 424 pages) écrit en collaboration avec l’écrivain Nicolas Diat (Ed. Fayard, 424 pages), qui est aussi l’auteur d’un essai remarqué sur Benoît XVI : « L’homme qui ne voulait pas devenir pape » (Albin Michel, 2014). Sur le site web « aleteia », Elisabeth de Baudouin esquisse le profil de cette figure montante au firmament de l’Eglise :

L’un des hommes clés de la curie

 

cardinal  Robert Sarah-1024x837.jpgQui est Robert Sarah ? Derrière l’homme discret, natif d’Ourouss en Guinée (1945) et ordonné prêtre en 1969 se cache en fait un « premier de classe » : nommé archevêque de Conakry à seulement 34 ans par Paul VI (1974), il est créé cardinal – le premier du continent africain - par Benoît XVI en 2010. Entretemps (2001), le « bébé évêque », comme l’aurait surnommé le Pape Jean Paul II, a été appelé à Rome, d’abord comme « numéro deux » de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, dicastère en charge des Eglises des pays en développement, avant de devenir président de « Cor unum », le Conseil pontifical qui coordonne l’action humanitaire de l’Eglise. De là à lui confier la direction d’une congrégation pontificale, il n’y avait qu’un pas : François l’a franchi en novembre dernier, en le nommant à la tête de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, dicastère clé en charge de la question, sensible dans certains pays dont la France, de la liturgie. Comme cardinal de curie, il participé au synode sur la famille d’octobre dernier, où les évêques africains se sont signalés par leur défense des valeurs traditionnelles de l’Eglise concernant le mariage et la famille.

Réservé mais liberté de parole

Ses proches le décrivent d’abord comme un grand spirituel, très à l’écoute, pudique et réservé. Ce qui ne l’empêche pas, disent-ils, d’avoir de l’humour et d’aimer rire, voir de prendre plaisir à raconter des anecdotes. Cet homme de sensibilité plutôt classique est, paraît-il, humble, mesuré et sage. Mais c’est aussi un homme courageux, qui n’a pas peur de dire ce qu’il pense. Il l’a prouvé notamment comme ardent défenseur des droits de l’homme et de la liberté en Guinée. Son livre le confirme, où cet africain francophone, très attaché à la tradition de l’Eglise et qui a beaucoup voyagé, livre avec cette liberté de parole encouragée par le Pape, ses réflexions sur l’Eglise, Rome, les papes, le monde moderne, l’Afrique, l’occident, la morale, la vérité, le mal… et Dieu. De quoi faire couler de l’encre et parler dans les chaumières dans les mois qui viennent […] 

Cet homme de Dieu pourrait bien en réveiller plus d’un

L’Afrique étonnera le monde, avait dit Saint Jean Paul II. Elle le surprend déjà, en envoyant ses prêtres et ses religieuses par dizaines, en mission chez ceux qui l’ont évangélisée. Cette fois, c’est un cardinal qui fait le déplacement, dans cette France qui fut la métropole de son pays (et qui l’a fait commandeur de la Légion d’Honneur en 2012). Homme de Dieu, ce cardinal, sans doute l’un des « papabile » du prochain conclave, pourrait bien réveiller plus d’un français. Et par là, prouver que la page d’une France fidèle aux promesses de son baptême n’est pas tournée.  Ref. Cardinal Sarah : tout sur sa venue en France (Aleteia)

 

Quelques extraits du livre choisis dans la sélection de Jean-Pierre Dumont (Famille chrétienne)

9782213686103.jpgAbandon « Dans ma vie, Dieu a tout fait ; de mon côté, je n’ai voulu que prier. Je suis certain que le rouge de mon cardinalat est vraiment le reflet du sang de la souffrance des missionnaires qui sont venus jusqu’au bout de l’Afrique pour évangéliser mon village. »

Euthanasie « L’euthanasie est le marqueur le plus aigu d’une société sans Dieu, infra-humaine […]. Pourtant, dans mes voyages, je constate un réveil des consciences. Les jeunes chrétiens d’Amérique du Nord montent progressivement au front pour repousser la culture de mort. Dieu ne s’est pas endormi, Il est vraiment avec ceux qui défendent la vie ! »

Gender « Concernant mon continent d’origine, je veux dénoncer avec force une volonté d’imposer de fausses valeurs en utilisant des arguments politiques et financiers. Dans certains pays africains, des ministères dédiés à la théorie du genre ont été créés en échange de soutiens économiques ! Ces politiques sont d’autant plus hideuses que la plus grande partie des populations africaines est sans défense, à la merci d’idéologues occidentaux fanatiques. »

Prière « La véritable prière laisse Dieu libre de venir à nous selon sa volonté. Nous devons savoir L’attendre dans le silence. Il faut durer dans le silence, dans l’abandon et dans la confiance. Prier, c’est savoir se taire longtemps ; nous sommes si souvent sourds, distraits par nos paroles… »

Synode « L’idée qui consisterait à placer le Magistère dans un bel écrin en le détachant de la pratique pastorale, qui pourrait évoluer au gré des circonstances, des modes et des passions, est une forme d’hérésie, une dangereuse pathologie schizophrène. J’affirme donc avec solennité que l’Église d’Afrique s’opposera fermement à toute rébellion contre l’enseignement de Jésus et du Magistère. » 

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