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Manifestation de rentrée à l’église du Saint-Sacrement à Liège

 

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armoiries du prince-évêque Charles-Nicolas d'Oultremont (façade de l'église, XVIIIe s.) 

CONFERENCE ET MESSE

LE SAMEDI 6 OCTOBRE 2012 à 17 HEURES

La traditionnelle rentrée d’automne organisée à l’église du Saint-Sacrement a réuni cent cinquante fidèles le samedi 6 octobre, sous le signe de l’ouverture de l’année de la foi.

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Devant un public nombreux, Mgr Emmanuel Cabello, vicaire régional de la Prélature de l’Opus Dei en Belgique, a d’abord fait un exposé de circonstance intitulé « L’Église en questions ». La foi est en effet plus qu’un sentiment. C’est d’abord un don pour le cœur et l’esprit, un don reçu de l’Eglise qui, pour reprendre la célèbre expression de Bossuet, n’est autre que « Jésus-Christ répandu et communiqué ». Avant d’appuyer sur elle notre acte de foi, il est normal de nous interroger sur sa fiabilité.

La communication du prélat a été suivie de la messe de rentrée que celui-ci a célébrée avec les abbés Claude Germeau et André Arimont. La célébration a aussi bénéficié du concours de l’équipe des acolytes, chantres et organiste de l’église du Saint-Sacrement. Le plain-chant (académie de chant grégorien) alternait avec les belles  polyphonies (chorale Sainte-Julienne de Verviers) de la messe « O quam gloriosum » de Victoria (XVIe s.) et des extraits du « Messie » de Haendel ( XVIIIe s.) . Une mention toute spéciale revient aux jeunes choristes verviétois, dirigés de main de maître par Mme Margaret Todd-Scott, elle-même excellente concertiste de renom.

 

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On lira ci-dessous le texte de la conférence prononcée par Mgr Cabello. Outre sa qualité de vicaire régional de l’Opus Dei, le prélat est docteur en théologie et en sciences de l’éducation:

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Un collaborateur de Jean Paul II racontait récemment dans une réunion le souvenir suivant : un important moyen de communication social s’adressa un jour à la salle de presse du Saint Siège pour demander une interview avec le pape. On ajoutait déjà l’éventuel questionnaire à le soumettre. Parmi les questions, il y en avait une de la teneur suivante : « Saint Père, nous voudrions que vous nous donniez une définition de l’Eglise en deux lignes ».

Le narrateur de l’anecdote nous dît qu’il avait conseillé au pape de ne pas accepter cette constriction. Car une réponse si succincte ne pourrait jamais donner une explication satisfaisante de la complexe nature humaine et divine de l’Eglise ; et le pape ne pouvait pas prêter le flanc aux critiques en laissant dans l’ombre des caractéristiques essentielles de l’Eglise.

Contrairement à ses habitudes, Jean Paul II n’accepta pas ce conseil. Au contraire, il dit : « on peut répondre à cette question même avec un seul mot : « salvezza », salut. L’Eglise est salut.

Cette simple anecdote montre déjà la gravité que comporte le rejet de l’Eglise que nous voyons en de nombreux catholiques de notre temps. Une personne baptisée qui se détourne de l’Eglise rejette le salut. Ou, dans le meilleur des cas, elle s’expose sérieusement à ne pas l’atteindre. C’est surtout à cause de cette gravissime conséquence qu’il convient d’avoir bien clairs à l’esprit les fortes raisons qui nous lient à l’Eglise.  De cette façon, nous ne perdrons jamais notre confiance et notre amour en elle, malgré tous les défauts et les erreurs passées, présentes et futures des hommes et de femmes qui la composent, aussi de ceux qui sont constitués en autorité. Plus encore, nous pourrons, avec notre comportement et avec nos paroles, répandre autour de nous, dans nos familles, dans nos milieux professionnels et sociaux la confiance en celle que nous appelons avec le nom affectueux de notre sainte Mère l’Eglise.

A mon avis, pour être en conditions de résister et même de contrer la forte vague mondiale qui veut couvrir d’opprobre l’Eglise et la discréditer nous devons chercher le solide et inébranlable fondement de l’Eglise. Et ce fondement est Jésus de Nazareth.

L’Eglise a été fondée par le Christ

Mais, avant de continuer, nous devons nous demander : à quel Jésus de Nazareth faisons nous référence ? A l’homme qui a marqué l’histoire au même titre, ou plus encore, que Socrate, que Confucius, que Bouddha, ou, plus récemment Gandhi ? A ce grand personnage qui nous a transmis les plus formidable message d’amour et de fraternité que le monde a jamais connu ?

Non. Pour les chrétiens, Jésus de Nazareth n’est pas simplement un grand maître de spiritualité ou de morale, non plus le porteur d’un message de la plus haute importance pour l’homme, un prophète de Dieu. Jésus est tout cela et beaucoup plus. Il est le seul homme qui a vaincu la mort, il est le Rédempteur, le Sauver de l’humanité, le Fils de Dieu, Dieu Lui-même.

Et c’est ce Jésus qui est à l’origine de l’Eglise, comme on aime dire aujourd’hui. Ou avec une expression plus traditionnelle, et peut-être aussi plus claire, il est celui qui a fondé l’Eglise. Voilà le premier point ferme qu’il faut tenir si nous voulons garder toujours confiance dans l’Eglise : elle a été voulue, fondée par Dieu. Comme certains exégètes et théologiens ont osé mettre en doute ce rapport fondateur de Jésus  à l’égard de l’Eglise, il peut être utile de faire un rapide parcours des données que nous offre à ce propos  le Nouveau Testament.

1) Jésus s’est entouré de nombreux disciples et a donné une hiérarchie stable à ce groupe, en nommant les douze Apôtres comme chefs de cette communauté, avec Pierre à sa tête. Le fait que les Apôtres soient douze, comme les tribus d’Israël qui étaient également au nombre de douze, signifie que Jésus a voulu fonder un nouveau peuple. 2) Les Apôtres, qui étaient les mieux placés pour savoir ce que Jésus voulait, ont compris qu’ils devaient se donner des successeurs, ce qu’ils ont fait, comme le relatent les Actes des Apôtres et plusieurs épîtres de saint Paul. Cette succession apostolique est donc une dimension constitutive de l’Eglise. 3) Après sa résurrection, avant de quitter les Apôtres, Jésus leur a confié la mission de faire des disciples de toutes les nations; et auparavant il leur avait demandé de célébrer l’Eucharistie en mémoire de Lui, « jusqu’à ce qu’il vienne » (1 Co 11, 26), c’est-à-dire jusqu’à la fin des temps. 4) Il leur a promis, aussi jusqu’à la fin du monde, l’assistance du Saint-Esprit, qui s’est répandu sur l’Eglise dix jours après le départ de Jésus au Ciel, le jour de la Pentecôte. 

Où se trouve maintenant cette Eglise fondée par le Christ ?

Aujourd’hui, nous constatons l’existence de plusieurs communautés qui revendiquent d’être l’Eglise fondée par le Christ. Est-ce que toutes peuvent aspirer à ce titre ? Sinon, laquelle est la vraie Eglise ? Le Credo confesse qu’il n’y a qu’une Eglise. Une seulement peut aspirer à être l’Eglise que Jésus a fondée. Parmi les caractéristiques (ou « notes », comme on dit en théologie) qui permettent de la reconnaître, la plus visible est celle de l’apostolicité : comme Jésus a laissé l’Eglise entre les mains des Apôtres, la véritable Eglise est celle qui garde avec fidélité l’enseignement des Apôtres et qui est gouvernée par leurs successeurs, à savoir le collège des évêques, présidé par le successeur de Pierre, c’est-à-dire le pape. Ce principe est formulé dans l’adage classique : Ubi Petrus ibi Ecclesia (Où est Pierre se trouve l’Eglise).

Les églises et communautés qui, au cours de l’histoire, se sont séparées de l’Eglise catholique conservent de nombreux éléments utiles au salut (le concile Vatican II parle d’« éléments de sanctification et de vérité ») : la Sainte Ecriture, plusieurs sacrements, et aussi des trésors de liturgie et de piété. Cependant, la plénitude de la vérité et des moyens de salut se trouve dans l’unique Eglise fondée par le Christ. Comme le dit Vatican II, celle-ci « subsiste » dans l’Eglise catholique, ce qui signifie trois choses : 1) l’Eglise du Christ est vivante aujourd’hui ; 2) on la trouve dans la structure visible de l’Eglise catholique, c’est-à-dire l’Eglise gouvernée par les successeurs des Apôtres, avec Pierre comme tête visible ; 3) la présence et l’action de l’Eglise catholique s’étend au-delà de sa dimension visible.

Pourquoi cette insistance sur la primauté de Pierre ?

Cette insistance sur la primauté de Pierre est aujourd’hui particulièrement nécessaire, et en outre elle est bien documentée. En faisant, encore une fois, un parcours des pages du Nouveau Testament, nous voyons que Jésus a confié à Pierre les clefs de l’Eglise (cf. Mt 16, 16-19) ; Il lui a demandé de confirmer ses frères dans la foi (cf. Lc 22, 31) ; Il l’a nommé pasteur de l’Eglise (cf. Jn 21, 15). Les Évangiles le citent toujours en tête de la liste des Apôtres (cf. Mt 10, 2 ; Mc 3, 16 ; Lc 6, 13). Et la première communauté chrétienne l’a accepté comme chef, comme les 12 premiers chapitres du livre des Actes des Apôtres le montrent abondamment. 

Il n’est donc pas étonnant que les successeurs de Pierre, durant les premiers siècles, (comme il apparaît explicitement chez Clément, Victor, Etienne, par exemple) aient revendiqué la primauté ; et que d’autres évêques de la même époque (Ignace, Irénée, Denys) l’aient à leur tour reconnue. Mais, comme beaucoup d’autres doctrines de l’Eglise, la primauté du pape ne se clarifiera définitivement qu’au fil des siècles, à la faveur, notamment, des attaques qu’elle subira.

Je voudrais maintenant préciser que le pouvoir du pape est bien loin d’être illimité. Il s’inscrit dans le cadre de la foi catholique et de la structure fondamentale de l’Eglise, réalités que le pape ne peut pas modifier. Plus fondamentalement, il est circonscrit par la finalité propre à la mission que le Christ a confiée à Pierre et à ses successeurs : l’unité de l’épiscopat et, par là, celle de l’Eglise.

Et permettez-moi deux mots aussi pour essayer de bien cerner sa prérogative d’infaillibilité. Il la possède en effet, mais en tant que participation de celle que Dieu a accordée à l’Eglise dans son ensemble pour ne pas faillir dans la foi ; en outre, elle n’est pas considérée comme sa propriété, mais comme reçue du Saint Esprit ; et finalement, son champ d’application est limité, comme on vient de le voir en parlant des limites du pouvoir du pape.

L’Eglise ne serait-elle pas mieux acceptée si elle adoptait une structure démocratique ?

Il n’est pas rare d’entendre critiquer l’Eglise sous prétexte qu’elle n’est pas une démocratie. Sans entrer dans des technicismes,  qui ne sont pas de ma compétence, on peut dire que par démocratie on entend une forme d’organisation politique où le peuple est souverain. Mais l’Eglise est une communauté ordonnée au salut éternel de ses membres. Et ni l’individu ni la communauté n’ont accès par eux-mêmes à ce salut, qui est un don que Dieu nous transmet à travers les sacrements et la Parole divine. C’est-à-dire que ce salut vient d’en haut, de Dieu, pas de la base. Et Dieu, le Christ, a voulu diriger l’événement salvifique à travers ses ministres sacrés, les évêques et les prêtres.

En d’autres mots, et ce que je veux dire maintenant est très important : l’Eglise n’est pas la communauté issue de l’initiative de ceux qui s’inspirent de Jésus de Nazareth, mais plutôt la communauté convoquée -le mot « Eglise » signifie « convocation »-  par Jésus de Nazareth lorsqu’il appelle les hommes à le suivre. Les fidèles de l’Eglise adhérent donc à un projet dont les lignes essentielles viennent de Jésus. Ni le contenu de la foi ni la structure essentielle de l’Eglise ne sont établis par un vote démocratique des fidèles.

Pendant son histoire, l’Eglise a modifié — et continuera de modifier — beaucoup de choses dans la façon de s’organiser, de nommer ses évêques, d’élire le pape, etc. Elle doit néanmoins rester fidèle à la volonté du Christ et donc maintenir la structure fondamentale qu’il a voulue : 1) le principe essentiel d’égalité de tous les membres de l’Eglise : tous ceux qui ont reçu le Baptême possèdent la même condition de fils de Dieu et le même devoir de coopérer à l’édification de l’Eglise, chacun conformément à sa situation ; 2) le principe de la diversité fonctionnelle, fondé sur l’existence d’un autre sacrement, celui de l’Ordre, qui constitue certains fidèles en ministres sacrés.

L’Eglise est humaine et divine

Nous avons été tous témoins quelque fois du scandale de certaines personnes quand elles nous entendent dire que l’Eglise est sainte, comme nous le confessons dans le Credo. Et elles nous jettent à la figure toutes les erreurs que –d’après elles- l’Eglise aurait commises dans les siècles, de l’Inquisition médiévale au récent et très triste scandale de la pédophilie. Mais, d’un côté, il ne faut pas oublier tout le bien que l’Eglise, depuis son origine, réalise non seulement pour le salut des âmes mais aussi dans le domaine de la solidarité, de l’éducation, de la culture, etc. Ensuite, on peut rappeler que l’Eglise est à la fois humaine et divine. Elle est un mystère qui ne peut pas se comprendre en la séparant de sa partie divine, du Christ. Nous les hommes, avec nos erreurs et nos péchés, en constituons la partie humaine, visible, mais qui, malgré ses limites, transmet la lumière et la voix du Christ, de Dieu, sur la terre. A l’image de la lune qui, malgré le fait de n’être composée que de pierres et de poussière, nous transmet la lumière du soleil.

Finalement, l’Eglise n’a jamais prétendu être la communauté des purs. Elle a même condamné ceux qui le prétendaient, comme les gnostiques et les cathares. Le mal est présent parmi ses membres dès l’origine : rappelons-nous le tragique événement d’Ananie et Saphire (cf. Ac 5, 1-11), la conduite immorale de certains fidèles de Corinthe (1 Co 5 et 6), etc. C’est pour cela que le Christ a institué le sacrement de la pénitence. C’est aussi pour ce motif que les communautés chrétiennes, quand elles se réunissent pour célébrer l’Eucharistie, commencent toujours en reconnaissant leurs fautes dans un acte de contrition.

Un journaliste demanda un jour à Mère Teresa de Calcutta quelle était, à son avis, la réforme la plus urgente à entreprendre dans l’Eglise. « Vous et moi », fut sa réponse immédiate. C’est précisément ce que l’Eglise fait : inviter et aider chaque chrétien à se convertir. Mais il est vrai aussi que l’Eglise elle-même, en tant qu’institution humaine, dans sa structure et dans sa vie, a toujours besoin de réformes. Elle les a réalisées constamment par le passé et continuera de le faire, guidée par l’Esprit Saint (pensons par exemple aux grands conciles, comme celui de Trente et Vatican II). Mais avant de parler d’éventuelles erreurs ou de possibles réformes, il est juste de remercier le Seigneur pour la chance que nous avons de pouvoir connaître, grâce à l’Eglise, la vérité sur Dieu et sur notre destinée. Pensons à la grande espérance qui naît en nous du fait de nous savoir destinataires, pour toute l’éternité, des biens du monde à venir. Ces biens, Jésus nous les a obtenus par sa Croix, et l’Eglise, par sa prédication et ses sacrements, les rend présents et nous les communique dans l’aujourd’hui de notre vie. Il y a des personnes qui disent oui au Christ et non à l’Eglise. Mais le « oui » au Christ est inséparable du « oui » à l’Eglise, voulue et fondée par le Christ lui même.

D’autres personnes émettent le soupçon d’une infidélité de l’Eglise à Jésus, en affirmant qu’elle a inventé des doctrines, des dogmes dont son fondateur n’avait jamais parlé. Ils oublient que Jésus avait prévu que son enseignement devrait être développé. A ce propos, S. Jean nous a transmis ces paroles du Christ : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter actuellement. Quand viendra le Consolateur, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité toute entière » (Jn 16, 12-13). Newman a bien montré que, comme toute doctrine, le christianisme doit se développer avec le temps, parce qu’il entre en contact avec d’autres peuples et cultures qui lui posent des questions nouvelles ; parce qu’il est aussi objet de réflexion de la part des nouvelles générations ; parce qu’il doit répondre aux objections soulevées par le développement des sciences ; parce qu’il doit réfuter des erreurs, qui surgissent au fil de l’histoire, etc.

Ces développements exposaient nécessairement la foi chrétienne au risque d’erreurs et de déformations. Mais Dieu, dans sa sagesse n’aurait-il pas prévu ce danger ? Jésus aurait-il pu laisser son Eglise, pour laquelle Il a payé le prix de son sang, se corrompre et les hommes tomber dans l’anarchie religieuse ? Pour éviter ces dangers, le Christ a institué une autorité qui montre le chemin et tranche les conflits : le Magistère de l’Eglise (assisté par le Saint-Esprit), qui formule la foi, notamment par les dogmes. Il accomplit ainsi sa promesse d’assister son Eglise jusqu’à la fin des temps (cf. Mt 28, 20).

L’Eglise devrait s’adapter à la société actuelle, sous peine de disparaître

La synthèse des objections qu’on entend à propos de l’Eglise c’est qu’elle devrait s’adapter à la société actuelle, sous peine de disparaître. Il a été récemment affirmé, qu’elle a 200 ans de retard sur l’histoire, avec sa morale rétrograde qui empêche l’épanouissement humain.

Cela trahi un complexe d’infériorité. C’est le monde qui doit s’adapter à l’Eglise et pas le contraire! C’est nous, les chrétiens, qui devons convertir le monde et pas nous mondaniser. Pour ce qui est de l’épanouissement humain, déjà les anciens Romains s’adressaient aux chrétiens en les encourageant à renoncer à leur foi et à revenir au culte des ancêtres, qui — aux dires des Romains — était plus joyeux et plus festif. Par contre, vous les chrétiens — disaient-ils — vous suivez un crucifié !

Il est, en effet, difficile de comprendre comment une Eglise dont le fondateur meurt condamné au supplice de la croix par les chefs religieux de son propre peuple, qui prône une vie de renoncement et qui est composée, depuis saint Pierre jusqu’à nos jours, par des hommes faibles et pécheurs, peut survivre, et continuer à s’étendre et à susciter de son vieux tronc des pousses toujours nouvelles.

On raconte que, quand Napoléon menaçait un jour le Cardinal Consalvi d’anéantir l’Eglise, ce dernier lui répondit avec ces quelques mots, qui sont plus qu’une simple boutade : « Vous ne pourrez  la détruire : nous-mêmes n’y avons jamais réussi. « Portae inferi non praevalebunt ». Le pouvoir du mal ne prévaudra jamais sur cette faible institution qui n’a pas de divisions blindées pour se défendre, mais qui a déjà survécu au puissant empire de l’auteur de cette dernière remarque ironique et à tant d’autres qui ont essayé de la détruire au long de l’histoire.

Merci pour votre écoute et pour votre patience.

Voir aussi sur ce sujet:  Questions sur l'Eglise

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