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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 240

  • LA SEMAINE SAINTE 2009

      LA SEMAINE SAINTE 2009

       suivant le Missel de 1962

    EN GREGORIEN ET EN POLYPHONIE ANCIENNE

    1

    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132, à Liège

     

    DSC00049 st sacremt.jpg

    église du Saint-Sacrement à Liège (Jacques-Barthélemy Renoz, 1776) 

    célébrations par l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux

    et l'abbé Claude Germeau, animateur du Foyer d'Accueil de Herstal, desservants de l'église du Saint-Sacrement 

     

    DIMANCHE DES RAMEAUX, 5 AVRIL A 9 HEURES 45 

    Distribution du buis bénit suivie de la grand'messe chantée en grégorien.

    Propre de la messe "Domine ne longe". Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Kyriale XVII.

    Polyphonie "Jesu Salvator Mundi" (Menegali, XVIIIe s.)

     

    MARDI SAINT, 7 AVRIL DE 17 HEURES A 19 HEURES

    ADORATION DU SAINT-SACREMENT EXPOSE

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    17h00, vêpres grégoriennes suivies d'un temps de méditation - 18h00, chapelet suivi des litanies du Sacré-Coeur -

    18h45, bénédiction du Saint-Sacrement

    CONFESSIONS PASCALES

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    Un prêtre à votre disposition, de 17h00 à 18h45

     

    VENDREDI SAINT, 10 AVRIL A 15 HEURES

    CHEMIN DE CROIX

    en communion avec Benoît XVI 

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    Benoît XVI: prostration du vendredi-saint

    Le chemin de la croix du vendredi-saint sera médité avec l'abbé Claude Germeau et le Frère Jérémie-Marie de l'Eucharistie.

     Chant grégorien du "Stabat Mater" entre les stations.

     

    DIMANCHE DE PÂQUES, 12 AVRIL A 10 HEURES

    Grand'messe du jour de Pâques, chantée en grégorien. Propre "Resurrexi". Séquence "Victimae Paschali Laudes". Kyriale I.

     

    Veuillez aussi noter que les messes des Rameaux et de Pâques en français (missel de 1970) ont lieu à 11h15

    Plus de renseignements: tél. +32(0)4.344.10.89. Courriel: sursumcorda@skynet.be 

     

    2

    A L'EGLISE SAINT-LAMBERT

    Rue du Collège, 80 à Verviers

    Chapelle Saint Lambert.png 

    Célébrations par le Père Jos Vanderbruggen, o.praem., vicaire dominical à Saint-Lambert, recteur du prieuré de Tancrémont (Banneux) et l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux et desservant de l'église du Saint-Sacrement à Liège

    DIMANCHE DES RAMEAUX, 5 AVRIL A 10 HEURES 30

    Christ entrant à Jéusalem (Giotto).jpg

    Procession suivie de la grand'messe, chantées en grégorien. Distribution du buis bénit. Psalmodie de la Passion selon saint Matthieu. Motets polyphoniques "Adoramus Te"(R. de Lassus, 1532-1594), "Jesu, Salvator mundi" (Menegali, circa 1700), "In monte oliveti" et "Tristis est anima mea" (Giovanni-Battista Martini, 1706-1784).

    JEUDI SAINT, 9 AVRIL A 19 HEURES 30

    Institution Eucharistie (Fra Angelico).jpg

    Messe de la Dernière Cène, chantée en grégorien. Motets polyphoniques "Jesu dulcis memoria" (Edouard Senny, 1923-1980), "Ave, ave verum" (Giovanni-Battista Martini, 1706-1784), "O salutaris hostia" (Pasquale Pisari, 1725-1778). Translation des Saintes-Espèces au Reposoir. Adoration et bénédiction du Saint-Sacrement. "Tantum ergo" liégeois.

    VENDREDI SAINT, 10 AVRIL A 19 HEURES 30

     

    Agneau Pascal (Matthias Grunewald).jpg

    Office des présanctifiés, chanté en grégorien. Psalmodie de la Passion selon saint Jean. Chant gréco-latin du Trisagion (Ve s.) et des Impropères. Adoration de la Croix. Communion. Motets polyphoniques"Stabat mater" (Giuseppe Baini, 1775-1844), "Jesu, Salvator mundi" (Menegali, circa 1700), "Ave, Rex noster" (G.-M.. Asola, XVIe s.), "Ecce homo" (Gereon Stein, 1853), "Christus factus est" (Francesco Basili, 1767-1850)

    SAMEDI SAINT, 11 AVRIL A 21 HEURES

    VIGILE PASCALE ET MESSE SOLENNELLE DE LA RESURRECTION

    resurrection2.jpg

    Vigile pascale. Bénédiction du feu nouveau. Renouvellement des promesses de baptême. Messe de la Résurrection, chantée en grégorien. Motets polyphoniques "Surgens Jesus" (Claudio Monteverdi, 1567-1648), "Tristes erant apostoli" (Costanzo Festa, 1485-1548), "Alle psallite "(anonyme XIIIe s.), "Laudate Dominum" (Gregor Aichinger, 1564-1628), "Alleluia" (William Boyce, 1710-1779). Psalmodie des Laudes en déchant, "O filii et filiae" (hymne en plain-chant du XVe siècle).

    DIMANCHE DE PÂQUES, 12 AVRIL A 11 HEURES

    Resurrection de Memling (XV)e.jpg

    Grand'messe du Jour de Pâques, chantée en grégorien. Motets polyphoniques "Cantate Domino" (Daniel Friderici, 1584-1638), "Confitemini Domino" (A. Constantini, 1616), "Surgens Jesus" (Claudio Monteverdi, 1567-1648), "Alleluia", (William Boyce, 1710-1779), "O filii et filiae" (hymne en plain-chant, XVe siècle).

    informations sur les offices de la semaine sainte à Saint-Lambert (Verviers) : tel. [+32 ](0)4.344.10.89 ou courriel sursumcorda@skynet.be 

     

    DE LA MORT A LA VIE PASCALE: LA VERITABLE EVOLUTION

     

    Pâque nouvelle077.jpg"La Résurrection du Christ est la plus grande 'mutation', le saut absolument le plus décisif dans une dimension totalement nouvelle qui soit jamais advenu dans la longue histoire de la vie et de ses développements: un saut d'un ordre complétement nouveau, qui nous concerne et qui concerne toute l'histoire.

    Sa mort fut un acte d'amour. Au cours de la dernière Cène, Il a anticipé sa mort et Il l'a transformée en don de soi. Sa communion existentielle avec Dieu était concrètement une communion existentielle avec l'amour de Dieu, et cet amour est la vraie puissance contre la mort, il est plus fort que la mort. La Résurrection fut comme une explosion de lumière, une explosion de l'amour, qui a délié le lien jusqu'alors indissoluble du 'meurs et deviens'. Elle a inauguré une nouvelle dimension de l'être, de la vie, dans laquelle la matière a aussi été intégrée, d'une manière transformée, et à travers laquelle surgit un monde nouveau.

    Il est clair que cet événement n'est pas un quelconque miracle du passé, dont l'existence pourrait nous être, en définitive, indifférente. Il s'agit d'un saut qualitatif dans l'histoire de l'évolution et de la vie en général, vers une vie future nouvelle, vers un monde nouveau qui, en partant du Christ, pénètre déjà continuellement dans notre monde, le transforme et l'attire à lui. Mais, comment cela se produit-il ? Comment cet événement peut-il effectivement m'arriver et attirer ma vie vers lui et vers le haut ? Dans un premier temps, la réponse pourrait sembler surprenante, mais elle est tout à fait réelle: un tel événement me rejoint à travers la foi et le baptême.

    Le baptême auquel nous convie la vigile pascale est quelque chose de bien différent d'un acte de socialisation ecclésiale, d'un rite VATICANO_-_ISLAM_-_Magdi_Cristiano_Allam.jpgun peu démodé et compliqué pour accueillir les personnes dans l'Eglise. Il est encore bien plus que le simple fait d'être lavé, qu'une sorte de purification et d'embellissement de l'âme. Il est vraiment mort et résurrection, renaissance, transformation en une vie nouvelle. La grande explosion de la résurrection nous saisit  dans le baptême pour nous attirer. Ainsi nous sommes associés à une nouvelle dimension de la vie dans laquelle nous sommes déjà en quelque sorte introduits, au milieu des tribulations de notre temps. Etre baptisé, être chrétien signifie vivre sa vie comme une entrée continuelle dans cet espace ouvert par le Christ." (ci-contre, à droite, lors de la vigile pascale 2008 à Saint-Pierre de Rome: le pape baptise un musulman converti, le journaliste Magli Allam)

     BENOÎT XVI

     

     

    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège

    LE WEEK-END DES RAMEAUX :

    samedi et dimanche 4 et 5 avril 2009

    de 10 à 18h

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    EXPOSITION D'ICÔNES CONTEMPORAINES

    DE L'ATELIER SAINT SERAPHIM DE SAROV

    inauguration le vendredi 3 avril à 19h

    entrée libre

    L'Atelier Saint-Seraphim de Sarov est organisé avec le concours du Centre diocésain de formation et de la paroisse orthodoxe Saint-Alexandre Nevsky  et Saint Seraphim de Sarov (Laveu). Renseignements: Mme Annette Gottschalk. Tél. 04.379.32.41

  • Académie de Chant grégorien à Liège

    A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d'Avroy, 132, à Liège

    (face à la statue équestre de Charlemagne)

     

    Saint-Sacrement Liège.jpg

     

    LE SAMEDI 28 MARS 2009

    de 09h45 à 17h00

    JOURNEE DE SEMINAIRE 

    Antiphonaire.jpg

    LE CHANT GREGORIEN

    DANS SON CONTEXTE HISTORIQUE ET LITURGIQUE

    sous la présidence de Dom Michel JORROT

    Père-Abbé de l'Abbaye Saint-Maurice de Clervaux

    (Luxembourg)

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    crosse de l'Abbé de Clervaux 

     

    PROGRAMME DE LA JOURNEE

     

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    09h45 Accueil

    10h00  Introduction: "Historique et spécificité du chant grégorien"

               par Dom Michel Jorrot, Père-Abbé de Clervaux

    10h30  "Le chant grégorien dans la liturgie de la messe: exposé sur la structure de la liturgie et du graduel romains"

               par Dom Michel Jorrot, Père-Abbé de Clervaux

    11h30  Pause-café

    11h45  Ateliers de chant

              dirigés par Stéphan Junker, professeur au conservatoire de Verviers et Gérald Messiaen, professeur de l'académie de chant grégorien à Louvain-la-Neuve

    12h30 Déjeuner pris en commun au restaurant "Les Terrasses"(en face de l'église, Av.Rogier, 1)

    14h00 "Le chant grégorien dans la liturgie des heures: exposé sur la structure de l'office et de l'antiphonaire romains"

              par François Fierens, juriste d'entreprise, membre de l'académie de chant grégorien

    15h00 Pause-café

    15h15 Ateliers de chant

              dirigés par Stéphan Junker, professeur au conservatoire de Verviers et Gérald Messiaen, professeur de l'académie de chant grégorien à Louvain-la-Neuve

    16h00 Messe de clôture célébrée par Dom Michel Jorrot

             chantée par les participants: Kyriale XVII, Propre du dimanche de la passion (Ve du carême). A l'orgue: Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers.

     

    CONDITIONS DE PARTICIPATION

     

     ouvert à tous, quel que soit le niveau de connaissance

      

    RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONS

     

    -s'adresser à M. Jean-Paul Schyns (secrétariat de l'académie à Liège), Quai Churchill, 42/7, 4020 Liège. E-mail jpschyns@skynet.be ou tél. 04.344.10.89 (en cas d'absence, tél. GSM 0498.33.46.94 de M. Ghislain Lahaye)

    -ou s'inscrire en ligne sur le site de l'académie: http://www.gregorien.be

    L'initiative de ce séminaire, prise dans le cadre du cycle 2008-2009 des cours de l'Académie de Chant grégorien à Liège, a pour but de combler une lacune: trop souvent, les sessions de chant grégorien sont axées sur les seuls aspects musicologiques ou de techniques vocales et passent sous silence la finalité naturelle de ce chant: la prière liturgique. La journée du 28 mars a pour objet de faire le lien entre les deux. Elle est ouverte à tous les élèves de l'Académie, ceux de Liège comme de Louvain-la-Neuve et de Bruxelles ainsi qu'aux anciens élèves et, en définitive, à tous ceux qui, dans les paroisses ou ailleurs, sont soucieux de promouvoir la pratique d'un chant lié à l'esprit même de la liturgie depuis près de quinze siècles.

    LE CHANT GREGORIEN DANS LA LITURGIE

    Bible 12e siècle (Bibl. Mazarine-Paris).gif

    L'Eglise catholique connaît, en son sein, de nombreux rites liturgiques. Celui qui prévaut pour l'Eglise latine est le rite romain, qui comporte deux formes organisées par le droit ecclésiastique: l'une, appelée "extraordinaire", emploie les livres liturgiques en usage à l'ouverture du concile Vatican II; l'autre, dite "ordinaire", suit les livres liturgiques réformés après ce concile. La forme extraordinaire se célèbre en latin, la forme ordinaire dans les langues vernaculaires, sans exclure le latin.

    Quelle que soit la forme du rite, "l'Eglise reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine: c'est lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d'ailleurs, doit occuper la première place "(constitution "sacrosanctum concilium" du concile Vatican II, n°116).

    Les livres liturgiques procurent l'expression écrite des actes du culte: sacrements, messe et office.

    matines de pâques.jpgLa célébration des sacrements qui ponctuent la vie chrétienne (baptême, pénitence, eucharistie, confirmation, ordre, mariage, onction des malades ou extrême-onction) trouvent place dans le pontifical ou le rituel, selon qu'ils sont conférés par l'évêque ou par le prêtre. Quant à la notation musicale, ces deux livres ne contiennent que les récitatifs propres au célébrant et quelques antiennes, repons et psaumes. Les plus utilisées de ces pièces exécutables par la schola figurent aussi dans un autre livre: le liber usualis, évoqué à la fin de cette présentation.

    Par ailleurs, au centre de la journée liturgique se trouve le sacrifice de la messe, qui rend le Christ substantiellement présent dans l'Eglise, et la prière de l'office des heures: matines ou vigiles, pendant la nuit; laudes, au lever du soleil; prime, en début de journée; tierce, avant la messe solennelle du matin; sexte, à midi; none, dans l'après-midi; vêpres, au coucher du soleil; complies, en fin de journée. On distingue les "petites heures", prime, tierce, sexte et none, des "grandes heures", liées au soleil: laudes et vêpres. Matines et complies n'entrent pas dans cette distinction. Par ailleurs, dans la réforme postconciliaire, l'heure de prime n'existe plus et les autres "petites heures" sont souvent remplacées par un "office du milieu du jour".

    Deux livres liturgiques contiennent l'intégralité des messes et des offices: le missel et le bréviaire mais les parties musicales des chantres et du choeur se trouvent ailleurs: dans le graduel pour la messe, dans l'antiphonaire et le nocturnal pour l'office.

    Le bréviaire, appelé liturgie des heures dans sa version postconciliaire, contient l'office complet sous forme lue et non chantée; dans sa version traditionnelle, il est complété par le martyrologe évoquant, pour être lu à prime, le saint de chaque jour. Pour l'office chanté, on a recours à l'antiphonaire, qui couvre les heures de laudes à complies. Les matines sont reprises dans un volume séparé: le nocturnal. Les pièces grégoriennes que l'on trouve dans ces deux livres sont: les antiennes, la psalmodie, les récitatifs (capitule, versets, lectures, oraisons), les hymnes et les répons.

    Mais le centre de la liturgie du jour est évidemment la messe: les deux livres liturgiques de la messe sont le missel et le graduel. Le missel m-missel_1.jpgcontient le texte complet de toutes les messes (les formulaires) ainsi que les partitions grégoriennes revenant au célébrant (préfaces, oraisons etc.). Les autres pièces grégoriennes de la messe chantées, selon le cas par la schola ou le choeur des fidèles, se trouvent dans le graduel. On y distingue les prières du propre (introït, graduel, alléluia, trait, séquence, offertoire, communion) et celles de l'ordinaire (asperges me, vidi aquam, kyrie, gloria, credo, sanctus, agnus, ite missa est, benedicamus).

    Pour terminer, citons aussi les livres "paraliturgiques", parallèles aux livres officiels: l'hymnaire, extrait de l'antiphonaire et du nocturnal; le processionnal, florilège d'antiennes et de répons; le psautier, permettant d'antiphoner l'introït, l'offertoire et la communion de la messe; et, à l'usage du paroissien romain, le liber usualis, vénérable synthèse de tous les livres cités.

     

    POST-SCRIPTUM: BACH AUX MINIMES A BRUXELLES 

    Le blog de l'église des minimes à Bruxelles http://paroissiensdesminimes.blogspot.com a eu la gentillesse de relayer l'information ci-dessus. A titre de réciprocité, signalons le concert exceptionnel donné dans cette église bruxelloise, par l'Ensemble "La Chapelle des Minimes",  le jeudi 26 mars prochain à 20 heures.

    Au programme, Jean-Sebastien et Jean-Christophe BACH:

    Kyrie, Gloria, Missa Brevis BWV 236

    Sehet, wir gehn hinauf gen Jerusalem, cantate BWV 159

    Jesu meine Freude, Motet BWV 227

    Mein Freund ist mein und ich bin sein, Motet (Jean-Christoph Bach)

    Les bénéfices du concert sont destinés à la rénovation de cette superbe église, qui sert principalement de lieu de culte mais aussi de rencontre et de culture.

    Prix des places: 12€ par versement anticipé au compte 979-2485438-12 et 15€ le soir du concert

    Renseignements:  portable 0475.57.70.25

    courriel: marjanamandi@hotmail.com ou chantal.matthys@gmail.com

    Il vous est également loisible de faire partie du Comité de Patronage, que préside la princesse Charles-Louis de Mérode, en versant 250€ au compte indiqué ci-dessus

     

  • SOLENNITE DE L'EPIPHANIE 2009 A L'EGLISE DU SAINT-SACREMENT DE LIEGE

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     UNE MANIFESTATION ECLATANTE

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    En grec, "Epiphanie" signifie "manifestation éclatante" et cette solennité le fut assurément, le samedi 3 janvier 2009 à l'église du Saint-Sacrement de Liège.

    Près de deux cents fidèles y assistèrent, de même qu'à la procession à la crèche qui la précédait. Plus de la moitié d'entre eux vinrent aussi, après la messe, partager la galette des rois avec la chorale de Warsage: un geste qui rendit hommage à son excellente prestation (messe en ut majeur de Gounod et noëls traditionnels) durant l'office.

    La beauté des ornements anciens, le plain-chant et la forme extraordinaire du rite romain, célébré par le chanoine Michel Dangoisse avec les abbés Jean Schoonbroodt (diacre), Arnaud de Boisse (sous-diacre), Claude Germeau (chapier) et quatre acolytes, ont aussi donné un bel éclat à cette cérémonie.

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    LE SENS DE LA FÊTE

    L'Epiphanie est, à vrai dire, bien plus qu'un conte pour enfants sages émerveillés devant la crèche ou tirant de la galette la fève qui désigne les rois de la fête.

    Dans son homélie, le chanoine Dangoisse a rappelé le sens réel du message que le récit évangélique adresse au monde en ce jour. Voici le texte de sa prédication:

    " La célébration de l'Epiphanie, dans cette magnifique église que vous avez sauvée, m'inspire deux réflexions, en plus de mes souhaits de sainte année: sur la foi, puis sur le caractère universel de l'Eglise.

    Il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi

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    "On raconte que notre cher Roi Baudouin aimait parfois, le soir ou la nuit, se rendre dans son petit observatoire astronomique pour contempler la splendeur des étoiles et de la création:"Les cieux racontent la gloire de Dieu"(Ps.19,2). Nul doute que cette contemplation nourrissait sa P1010056.JPGvie intérieure et sa prière."La beauté sauvera le monde" (Dostoïevski).

    Les mages aussi, présentés comme de savants astronomes venus du Moyen-Orient, étaient séduits par la splendeur du ciel étoilé. Pressés, sans le savoir, par l'Esprit, ils ont été intrigués par l'apparition d'une étoile et ont pressenti la naissance d'un nouveau Roi -qui, pourtant, n'était pas de ce monde- et ils se sont mis en route jusqu'à Bethléem pour lui offrir l'or, l'encens et la myrrhe. Et nous aussi, aujourd'hui surtout, nous offrons comme eux à Dieu un encens qui va embaumer les saints mystères que nous célébrons.

    Et je conclus déjà cette première réflexion: la science de ces païens (qui n'avaient que des instruments humains) n'est nullement en contradiction avec la foi: la foi la prolonge, elle va plus vite que la science, en brûlant les étapes pour arriver à la Vérité. J'ai lu cette petite parabole d'un célèbre astrophysicien américain. Pendant des siècles, dit-il, les savants se sont mis à grimper la montagne de la Vérité et quand ils arrivent au sommet, qu'est-ce qu'ils découvrent? Une bande de théologiens, de philosophes et de saints déjà là depuis longtemps et qui leur disent en riant:"Quoi? Vous arrivez seulement ?"

    Je suis de plus en plus persuadé, avec Benoît XVI qui y revient souvent (entre autres dans son fameux discours de Ratisbonne), qu'il n'y a pas de contradiction entre la raison et la foi. Ce sont deux chemins un peu parallèles mais qui finissent par converger vers l'unique Vérité. Les savants d'aujourd'hui sont beaucoup plus humbles que ceux du XIXe siècle: ils peuvent décrire ce qui s'est passé quelques milliardièmes de milliardièmes de secondes après le "big bang", mais non ce qui s'est passé juste avant. Ils n'ont rien contre les théologiens et les philosophes qui affirment que Dieu lui-même est à l'origine de la création, mais cette réponse ne relève pas de leur domaine comme tel. Ils la respectent comme possible. C'est déjà un grand progrès! Voilà une première réflexion que cette fête de l'Epiphanie m'inspire"

    Une affirmation du caractère universel de l'Eglise

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    "Mais voici une deuxième réflexion que je vais développer davantage:

    89802 Les mages de l'Epiphanie.jpgOn serait tenté de voir dans le passage de l'évangile selon saint Matthieu relatant l'adoration des mages (2, 1-12) un conte doré, pour faire rêver les enfants, et il est possible que l'écrivain sacré ait embelli un peu le récit selon certaines traditions littéraires. Mais ce qui l'intéresse et nous touche profondément dans la démarche de ces trois personnages (parmi lesquels l'iconographie a placé un noir), c'est l'affirmation éclatante du caractère universel de l'Eglise.

    Non! La Bonne Nouvelle ne sera pas réservée au seul petit peuple juif, mais offerte à toutes les nations sans distinction. L'Epiphanie ,c'est, avec la Pentecôte, la Fête de l'Eglise. Saint Paul l'a bien perçu.

    Comme on comprend la joie et la fiereté des premiers chrétiens célébrant cette épiphanie, c'est à dire la "manifestation" (épiphaneia) du Seigneur qui est destinée aussi à d'autres pays que la Palestine (pour laquelle nous prions), à tous les paëns: Grecs et Romains, Gaulois et Belges, Chinois et Japonais, Africains, habitants du Congo, etc., et puis à ceux de l'Amérique, de la Terre de Feu ou de Papouasie: c'est l'entrée en masse dans l'Héritage du peuple de Dieu.

    Saint Paul, avec sa profondeur habituelle, a formulé admirablement cette révolution spirituelle: le mystère qui était resté caché aux générations précédentes, c'est que, grâce à l'Evangile, les païens aussi sont associés au même héritage, au même corps, à la même promesse dans le Christ Jésus (Ephésiens, 3, 5-6) qui est le seul Sauveur de tous les hommes. L'Epiphanie est un peu à Noël ce que la Pentecôte est à Pâques: c'est la manifestation publique du mystère, ici du mystère caché de Bethléem.

    Vous pouvez chercher: aucune religion -aucune!- n'a affirmé que Dieu a pris une vraie chair d'homme et qu'il est venu pour tous les hommes sans exception. Aucune n'a une telle prétention à l'universel. Catholique veut dire universel, ouvert à la terre entière. La seule véritable internationale, c'est nous, même si certains s'en offusquent. Trop souvent, les religions sont liées à un pays ou à une région (les religions de l'Asie), au sang, à la race ou encore à la culture (je pense à l'islam). Même si elle y est parfois très minoritaire (je pense aux chrétiens d'Asie), l'Eglise du Christ est présente sur la terre entière. On le voit clairement lors des rassemblements des J.M.J. (Journées Mondiales de la Jeunesse). Malgré ses faiblesses et ses imperfections, elle ne veut connaître aucune limite, aucune frontière, même si elle demeure un peu trop marquée par l'Occident qui fut son berceau historique. Eh bien, donc, dépassons aujourd'hui nos horizons trop étroits: sentons que nous sommes membres d'une Eglise qui est née avant nous, qui ne mourra pas avec nous et qui est répandue aux quatre coins du monde. Si nous chantons en latin lors des grands rassemblements, c'est précisément pour affirmer cela.

    Après saint Paul, écoutons maintenant Isaïe le Prophète (Is., 60, 1-6). Il n'exagère pas quand il s'extasie devant ce qui est pour nous la nouvelle Jérusalem, devant l'Eglise:"Lève-toi, Jérusalem, resplendis et regarde: l'obscurité recouvre la terre, les ténèbres recouvrent les peuples". C'est tragiquement vrai aujourd'hui: obscurité du péché, de la violence, de la volupté, de la haine, obsurité de la crise économique mondiale, fruit de l'appât du gain, aveugle et égoïste. L'humanité patauge dans le noir, déboussolée au sens propre; l'Occident surtout est atteint d'une sorte de leucémie:la peur de donner la vie et l'autorisation officielle de la supprimer, légalement. C'est une crise fondamentale du goût de vivre qui aboutit à ce qu'on appelle l'hiver démographique.

    Eh bien, justement:"Debout, lève-toi Jérusalem" car, au sein même de cette obscurité, "sur toi se lève le Seigneur", sa Gloire brille sur toi et les nations marcheront à sa Lumière, un jour ou l'autre. "Lève les yeux et regarde: tes fils reviennent de loin", parfois de très loin; il y a et il y aura des conversions étonnantes...

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    Plus que jamais, dans le désarroi des esprits, nous avons besoin de l'enseignement de l'Eglise. Heureusement qu'il y a, à Rome, un pape courageux, humble et lucide, chargé de rappeler les exigences lumineuses d'une loi naturelle, qui est divine, et celles de l'Evangile. L'Eglise est la seule à oser sortir des tranchées, à oser élever la voix: et même des incroyants l'écoutent avec intérêt, sachant qu'elle ne ment jamais, qu'elle voit loin -très loin- et on lui rendra hommage, plus tôt qu'on ne le pense.

    Revenons donc toujours à l'Eglise. Il faudra bien qu'un jour l'humanité redécouvre le sens du détachement des biens de ce monde, seul remède à la crise actuelle, et le sens de la vie intérieure. Retrouvons la fiereté de dire, comme les trois mages:"Oui, nous avons vu l'Etoile du Christ (même si parfois elle est voilée ou bien connaît des éclipses) et nous sommes venus avec nos cadeaux pour adorer le Seigneur" (Matth., 2, 11). Quels cadeaux ? Nos corps (jeunes ou affaiblis par l'âge), nos mains, notre intelligence, notre coeur, pour que ses affections soient pures, notre mémoire, notre sensibilité: tout. Offrons-nous comme nous sommes, avec nos pauvres offrandes: "Seigneur, je Vous donne tout" (Pascal).

    Je termine. J'aime imaginer ce que devrait être une crèche au XXIe siècle, prolongeant l'adoration des mages et des bergers: les ouvriers en bleu de travail, les chômeurs et les sans-papiers; les employés avec leur mallette et les commerçants offrant un cadeau; les étudiants en blue jeans avec leur cartable sous le bras (ils préparent leurs examens!);- les drogués qui luttent pour en sortir; les mamans portant tous leurs soucis de leur foyer; les ados qui viendraient jouer de la guitare devant le Fils de Dieu; les enfants qui joueraient dans la paille de la crèche; les hommes politiques qui ne savent plus où donner de la tête; et aussi tous les chercheurs de Dieu, sans le savoir, venus par curiosité...

    Tout cela, c'est l'humanité.P1010040.JPG

    Nous aussi, Seigneur, nous sommes venus, malgré nos péchés, nos brouillards et nos doutes, avec nos pauvres offrandes. Et voilà qu'en entrant dans Ta maison (qui est Ton Eglise, Seigneur), nous voyons l'Enfant avec Marie, Sa Mère et nous nous prosternons. Et puis, chaque fois que l'Etoile réapparaît et illumine Ton Eglise, nous sommes remplis de joie comme les mages: plus jamais, Seigneur, plus jamais nous ne cacherons Ta lumière sous le boisseau, mais nous repartirons, réconfortés, tout joyeux, par un autre chemin."