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Eglise du Saint-Sacrement à Liège - Page 124

  • Plain-Chant sur Liège le samedi 11 juin 2016 : « Eia ! Mater », un florilège vocal dédié à la Mère de Dieu : concert à l’église des Bénédictines (16h) et messe chantée à l’église du Saint-Sacrement (18h).

    « Eia ! Mater »

                 Plain-Chant sur le Boulevard d'Avroy à Liège                

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       église des Bénédictines  

    Copie de église du st sacrement.JPG

              église du Saint-Sacrement           

    le samedi 11 juin 2016

    Plain-chant, diaphonies et faux-bourdons sur le Boulevard d’Avroy à Liège, le samedi 11 juin prochain, à l’abbaye des Bénédictines (Bd d'Avroy, 54, 16h00) et à l’église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy,18h00), avec les élèves de l’Académie de chant grégorien (dir. Maurice Besonhé), l’Ensemble vocal parisien « Livre Vermeil » (dir. Alicia Santos) et Thomas Deserranno (orgue). Au programme : Messe et Vêpres grégoriennes de la Vierge Marie, Extraits de Livre Vermeil de Montserrat (XIVe s), motets médiévaux et proses gallicanes. Entrée libre et réception ouverte à tous à l’issue de la manifestation.

    journée_grego_11 juin_affiche.jpg

    Renseignements : tel. 04.344.10.89 ou  academiedechantgregorienliege@proximus.be

     

  • Solennité de la Fête-Dieu 2016 célébrée à Liège selon la forme extraordinaire du rite romain : l’évêque du diocèse souligne la richesse de la liturgie ancienne et la beauté des chants latins.

    Mgr Delville.jpgA l’occasion de la Fête-Dieu 2016 à Liège, l’évêque du diocèse,  Mgr Jean-Pierre Delville, s’est rendu le samedi 28 mai à l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, où il a célébré la Solennité de la Fête selon  la forme extraordinaire du rite romain. Plus de trois cents fidèles  ont pris part à cette messe festive que rehaussaient les chants grégoriens de la Schola  « Clamaverunt iusti » de Varsovie, dirigée par  Michal Slawecki, chef du chœur de l’université polonaise Cardinal Stefan Wyszyński . Son homologue du chœur universitaire de Liège, Patrick Wilwerth, lui fit écho à la tête de l’Ensemble  vocal liégeois« Praeludium » qui interpréta des motets polyphoniques anciens dédiés à l’Eucharistie. La célébration s’est terminée par la bénédiction du Saint-Sacrement et la vénération des reliques de sainte Julienne de Cornillon, suivies d’un vin d’honneur auquel  Mgr Delville a pris part en parcourant la foule des participants. Au cours de l’homélie de la messe, axée sur le thème de l’eucharistie miséricordieuse, l’évêque de Liège a bien voulu souligner en ces termes la pertinence de l’action entreprise par la communauté de l’église du Saint-Sacrement : « L’évangile de la multiplication des pains se termine par : « on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers ». Douze: le chiffre des tribus d’Israël, le chiffre des disciples, le symbole de l’Église. C’est dans la communion ecclésiale que la communion au Christ donne ses fruits. Nous avons célébré ici dans cette église du Saint-Sacrement, où la communauté a voulu garder la richesse de la liturgie ancienne et la beauté des chants latins. Ainsi cette église est comme l’un des douze paniers qui composent l’Église et qui alimentent l’humanité ! »

    Voici le texte intégral de cette homélie :

    « Chers Frères et Sœurs,

    La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe de la miséricorde. Miséricorde signifie « avoir du cœur » pour celui qui est dans la misère ou la pauvreté « miséricorde ». Il s’agit de partager mes faibles moyens, mes propres pauvretés, avec celui qui est dans la difficulté et dans la faim.

    Ainsi à la dernière cène (1 Cor 11,23-26), face à la souffrance et à la mort, Jésus partage le pain et le vin. Face à la pauvreté de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage le peu qu’il a, le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie : prenez et mangez-en, buvez-en tous : ceci est mon corps, ceci est mon sang, dit Jésus. C’est comme à la multiplication des pains, qui avait commencé avec 5 pains et 2 poissons pour 5000 hommes : la pauvreté des moyens, quand elle est partagée, devient source de vie et de salut (Lc 7,11-17). Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés, comme la foule au désert ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

    Encore aujourd’hui, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie, toute une vénération et tout un faste, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. 

    Cette communion nous invite à l’action concrète, elle nous invite aux œuvres de miséricorde. Comme disait Jésus : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ! » Et pour éclairer cela, le cardinal Oscar Maradiaga nous disait mardi dernier à la cathédrale : « Il existe un lien intime et indissoluble entre l'eucharistie et la charité, entre la présence eucharistique et la mission, entre l'adoration et la justice sociale ». Cet engagement nous pousse à l’action et, au-delà même des premiers gestes de charité, il nous pousse à agir sur les structures injustes de notre monde. Comme disait le cardinal Maradiaga : « Satisfaire la faim, implique également de découvrir les raisons de la faim et de travailler pour briser les chaînes qui maintiennent les plus pauvres piégés dans la pauvreté ». Une œuvre de miséricorde est de visiter les prisonniers. « Nous sommes invités à visiter ceux qui sont des criminels, qui parfois ont commis des crimes graves », ajoutait-il . C’est particulièrement urgent dans notre pays avec la crise des prisons. L’opinion publique a tendance à mépriser les prisonniers. J’entendais dire à la TV la réaction suivante : « Les prisons ne sont quand même pas des clubs Med ! » Ce genre de réflexion va contre l’évangile. On doit reconnaître la valeur de tout homme, même prisonnier. Nos équipes d’aumôniers de prison sont engagées à fond dans l’aide aux prisonniers ces jours-ci ; les membres de l’aumônerie vont eux-mêmes distribuer des repas aux prisonniers, sans négliger la situation des gardiens ; et je les félicite pour leur engagement. Une autre pauvreté partagée est celle de visiter les malades ; « le Christ s'identifie avec ces personnes malades, quand nous les visitons ; c’est donc lui que nous visitons sous une autre apparence, et nous mêmes, nous obtenons aussi une guérison », disait le cardinal Maradiaga. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique.

    Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée, cette communion, est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » « Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». C’est dans communion au Christ que nous trouvons la vraie vie. Cette communion au Christ passe par le canal de l’Église. Ainsi l’évangile de la multiplication des pains se termine par : « on ramassa les morceaux qui leur restaient : cela faisait douze paniers ». Douze : le chiffre des tribus d’Israël, le chiffre des disciples, le symbole de l’Église. C’est dans la communion ecclésiale que la communion au Christ donne ses fruits. Nous avons célébré ici dans cette église du Saint-Sacrement, où la communauté a voulu garder la richesse de la liturgie ancienne et la beauté des chants latins. Ainsi cette église est comme l’un des douze paniers qui composent l’Église et qui alimentent l’humanité ! 

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia ! »

    Voir aussi le site cathobel sur cette même célébration: 

    Mgr Delville célèbre la Solennité de la Fête-Dieu

  • Michal Slawecki à Liège pour la célébration de la Fête-Dieu 2016

    clamaveruntIusti.jpgSamedi prochain 28 mai à 18 heures, Michal Slawecki  et l’Ensemble vocal « Clamaverunt Iusti » de Varsovie apporteront leur concours à la messe traditionnelle de la Fête-Dieu célébrée par  Mgr Jean-Pierre Delville en l’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d’Avroy à Liège.

    Chef de différents chœurs grégoriens, Michal Slawecki contribue largement à la renaissance du plain-chant dans son pays, après l’avoir étudié en Italie, notamment avec Nino Albarosa et Alberto Turco. Mais il est aussi compositeur, car sa passion pour le chant grégorien va de pair avec un vif intérêt pour la musique contemporaine. Il est aussi professeur à l’Académie de musique Frédéric Chopin. Jacques Zeegers l’a rencontré pour la revue « Canticum novum », lors de son passage au Festival international de Chant grégorien à Watou en Flandre occidentale. Extraits de l’interview.

    « Comment avez-vous découvert le chant grégorien ? Comment l’avez-vous appris ? Qui sont vos maîtres ?

    J’ai découvert le chant grégorien au lycée musical des Pères Salésiens. C’était une école où l’on étudiait l’orgue d’église. Nous avions comme enseignants des prêtres préconciliaires. C’était en 1955. En 2001, j’ai été admis à l’Université qui s’appelait à l’époque Académie de musique Frédéric Chopin à Varsovie où j’ai commencé l’étude de la musique sacrée. J’y ai étudié le chant, l’orgue et la direction de chœur. Le grégorien était une matière obligatoire. Là, j’ai rencontré un professeur, le Père Kazimierz  Szymonik, qui avait étudié avec Marie-Claire Billecocq, spécialiste des neumes, ayant collaboré avec Dom Cardine à la préparation du Graduel Triplex. Ce fut ma première approche. Puis, j’ai entamé des études supérieures de composition. J’ai eu l’occasion de suivre le cycle Erasmus en Italie pendant un an à l’Aquila. J’y ai étudié la composition avec Alessandro Sbordoni qui avait lui-même appris le chant grégorien avec Nino Albarosa. De là, je me rendais chaque semaine à l’Institut pontifical de musique sacrée à Rome où mon maître était Alberto Turco. A Crémone, j’ai travaillé aussi avec Albarosa et Johannes –Berchmans Göschl. Voilà mes trois maîtres.

    Pourquoi aimez-vous le chant grégorien ?

    […] A travers cette musique, qui n’est pas seulement la musique mais aussi la proclamation de la Parole, nous sommes à même d’entrer dans une grande histoire, une histoire très riche. Déjà au concile de Trente, on évoquait la grandeur de la forme musicale où le chant constituait vraiment le rite. Ce qui me plait dans le chant grégorien, c’est que j’y trouve trois choses : l’amour de la musique, l’amour de la langue latine et l’amour de la Bible. Ces trois facteursmis ensemble suscitent en moi l’amour du chant grégorien.

    Vous dirigez plusieurs chœurs…

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    En 2007, lorsque je suis revenu de Rome, j’ai créé la chorale féminine « Mulierum Schola gregoriana Clamaverunt Iusti » en Pologne. Elle aurait pu s’appeler « Clamaverunt Iustae »  puisqu’il s’agissait d’un chœur féminin, mais j’ai voulu conserver le texte biblique.[…] Avec ce groupe, qui est mon préféré, nous sommes allés à Arezzo e 2011 et nous y  avons gagné  deux premiers prix pour le chant chrétien monodique : celui du concours et celui du festival.

     En 2013, j’ai fondé un autre groupe, masculin celui-là, que nous avons appelé « Schola gregoriana Cardinalis Stephani Wyszynski », en mémoire de ce grand prélat qui est le patron de l’Université […] . Nous étions cinq garçons, mais maintenant nous avons un problème car deux de nos solistes ont manifesté leur intention d’entrer au Séminaire. Mais d’autres viendront nous rejoindre. 

    En 2001, j’avais commencé à chanter dans le chœur polyphonique de l’Université. J’y ai été d’abord choriste et ensuite second directeur et, depuis l’année dernière, j’en suis devenu le directeur artistique […].

    La Pologne a connu ces dernières années un développement important de composition de  la musique sacrée. Le répertoire est très riche. Nous avons enregistré un disque avec le chœur féminin « Clamaverunt  Iusti », le chœur de l’Université Cardinal Stéphane Wyszynski  et des membres de l’orchestre symphonique de la radio polonaise. Toutes les pièces sont dédiées aux martyrs de la Pologne parmi lesquels saint Stanislas, qui est le patron de la Pologne,  la Madone Reine des martyrs, saint André Bobola, également patron de la Pologne, saint Maximilien Kolbe martyrisé à Auschwitz ainsi que le bienheureux Jerzy Popielusko, assassiné pendant les dernièrs années du régime communiste. 

    […] Où apprend-on le chant grégorien en Pologne ?

    Les institutions diocésaines de musique sacrée devraient pouvoir enseigner le chant grégorien, mais peu le font car le temps manque pour approfondir la notation neumatique et les spécialistes sont peu nombreux .[…] Un parcours de musique sacrée est organisé dans certaines académies de musique. Il y a notamment trois endroits où l’on peut apprendre le chant grégorien : à Poznan, avec le Père Maruisz Bialkowski, président de la section polonaise de l’Association internationale de l’étude du chant grégorien ; à Varsovie où j’enseigne moi-même et à Cracovie où enseigne Sœur Susi Perfoglia. Elle a appris le chant grégorien en Pologne et s’inspire des livres de Monseigneur Aberto Turco.

    Mais il y a aussi d’autres endroits où l’on peut apprendre le chant grégorien au niveau populaire. Il existe une « Maison des œuvres créatives » après du ministère de la Culture et nous y avons obtenu un cours de chant grégorien une fois par mois, le week-end.  Actuellement, il y a aussi un cours à Poznan, où viennent enseigner ceux qui ont été diplômés de l’Institut pontifical de musique sacrée. L’année dernière, je suis moi-même venu. Et actuellement nous organisons aussi un cours à l’Institut qui a été fondé par le Père Maximilien Kolbe, à Niepolkalanow.

    Quelle est selon vous l’importance de la sémiologie ?

    C’est tout. C’est tout ce dont nous avons besoin. Même si on ne connaît pas la structure modale de la pièce, même si on ne sait pas bien s’orienter dans la modalité, qu’Albert Turco appelle la « semio-modalité », la sémiologie indique les notes structurellement importantes. Elle joue donc le rôle de guide. La sémiologie, comme l’écriture neumatique, est l’unique moyen pour entrer en contact intime avec cette parole, avec cette musique. Il n’y a rien d’autre.

    Que retirez-vous de l’expérience à Watou ?

    C’est une idée fantastique. C’est l’unique festival de ce genre, d’une telle importance et avec un si grand nombre de chœurs venant de 17 pays. J’admire cette très grande organisation avec un nombre impressionnant de bénévoles. C’est  la deuxième fois que j’y suis venu et chaque fois nous avons été reçus comme des rois…

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    « Mulierum Schola Gregoriana Clamaverunt Iusti de Varsovie » chantera à Liège sous la direction de Michal Slawecki , en l'église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) le samedi 28 mai à18h. Renseignements : tel 04.344.10.89, email sursumcorda@skynet.be,  site web Liège, samedi 28 mai 2016 à 18h00 : Solennité de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132)