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Réflexion faite - Page 85

  • Vient de paraître: Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle 3e trimestre 2013

     

     

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    SOMMAIRE

     Editorial : qu’est-ce qui est essentiel pour la foi ? 

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    L’encyclique « Lumen Fidei » : écrite à quatre mains

    Rio : les remèdes du docteur François

    Rome et la liturgie : sur quel pied danser ?

    Belgique : un nouveau Roi  Philippe, fils spirituel de Baudouin

    Liège accueille Mgr Delville

    Fontgombault : essaimage frontalier

     

    La K.U.L. va former des imams

     

    Benoît Poelvoorde : profession de foi 

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    La vraie prière

    La troisième demande du Pater: « fiat voluntas tua »

    Quand l'Université s'intéresse au chant grégorien:

    Révisons notre catéchisme : Benoît XVI expose le dogme du péché originel…

     

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. , Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

     

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

     

  • L’encyclique « Lumen Fidei » :

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    Première du pape François

    ou dernière du pape Benoît ?

     

    Signée le 29 juin par le pape François et publiée sous son nom le 5 juillet suivant, cetteimages (2).jpg ency­clique (une introduction et quatre chapitres, en tout une cinquantaine de pages) a été rédi­gée "à quatre mains" avec son prédécesseur le pape Benoît XVI.

    C’est un document didac­tique sans être ennuyeux, clair et profond à la fois, une porte ouverte sur l'acte de foi, la ré­flexion spirituelle et la prière. Tout ce qu’il faut pour plaire aux « zelanti » et déplaire aux « poli­ticanti », lesquels ne manqueront pas de le snober, car il ne comporte aucune « avancée » doctrinale sur les incessantes controverses (nature du sacerdoce presbytéral, ordination des femmes, mariage homosexuel, statut ecclésial des divorcés remariés etc.) qui agitent l'Eglise postconciliaire.

    Il s’agit « seulement » d’une méditation sur ce que comporte et implique l’acte de croire, ce que l’on appelait dans le petit catéchisme de notre enfance le « Je crois en Dieu. JPSC

    Comme l’observe l’abbé Guillaume de Tanoüarn sur son metablog (07.07.2013)  cette encyclique est, en réalité, le dernier document qui soit rédigé par le pape Benoît : « On reconnaît et son style, archi-documenté que ce soit dans l'ordre sacré ou dans l'ordre profane (Nietzsche, Rousseau,Wittgenstein), et sa manière, douce ne prenant jamais l'adversaire de front mais ne lui laissant aucune chance, et aussi sa volonté de faire le point sur tous les sujets afférents au sujet principal, comme on le fait dans un cours bien professé : salut par la foi, rapport foi et science, foi et société, foi et Eglise etc. C'est tout Benoît XVI, cela. Un peu difficile à lire ? C'est vrai, avouons-le. Comme ses trois autres encycliques d’ailleurs (ndlr : Deus caritas est, Spe  Salvi, Caritas in Veritate). Mais pour celui qui veut se donner la peine de la lire, quelle fécondité ! »

    Denis Sureau l’a commentée (23.07.2013) sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau », dont il est le directeur. Voici un condensé de sa lecture :

    L'encyclique s'ouvre sur un beau rappel : la foi est une lumière car le Christ est le vrai soleil. La lumière de la foi est plus brillante que la foi dans les Lumières. La foi est « une lumière pour nos ténèbres ».

     Histoire de la foi

     Le premier chapitre  (« Nous avons cru en l'amour »), exercice de théologie narrative, commence par évoquer Abraham, « notre père dans la foi : la foi d'Abraham anti­cipait la venue du Christ, la foi étant « confession que Jésus est le Seigneur », qu'il est mort par amour pour les hommes et que Dieu l'a ressuscité. Croire, ce n'est pas seulement croire en cela, mais c'est aussi participer à la manière de voir de Jésus. C'est s'ouvrir à un amour qui nous précède et nous transforme intérieurement. Le pape insiste ici sur un point important : la forme ecclésiale de la foi. « La foi n'est pas un fait privé, une concep­tion individualiste, une opinion subjective », car elle se confesse en communion, entre croyants au sein de l'Église qui, selon la belle formule de Romano Guardini, « est la porteuse historique du regard plé­nier du Christ sur le monde ».

    Foi, vérité, amour et raison

    images (10).jpgLe deuxième chapitre (« Si vous ne croyez pas, vous ne comprendrez pas ») expose le lien étroit entre foi et vérité : « La foi, sans la vérité, ne sauve pas ». Or, aujourd'hui, la vérité est « souvent réduite à une authenticité subjective de chacun, valable seulement pour la vie individuelle ». 

    Une vérité commune est identifiée avec « l'imposition intransigeante des totalitarismes ». 

    Mais, si elle est l'amour de Dieu qui lui ne s'impose pas par la violence, la vérité n'écrase personne, et le croyant ne peut être arrogant – la vérité le rend humble.

    Reprenant une formule chère à Joseph Ratzinger, l'encyclique dit que « la foi élargit les horizons de la raison » et invite la science à s'ouvrir à toute la richesse de la Création.

    Elle permet également la rencontre avec les adeptes des autres reli­gions ainsi qu'avec les incroyants qui« désirent croire et cherchent sans cesse ». La théologie inter­vient ici comme science de la foi, comme « participation à la con­naissance que Dieu a de lui-même ». 

    L'encyclique rappelle qu'elle est au service de la foi des chrétiens et ne doit pas considérer le Magistère comme une limite à sa liberté.

    Transmettre la foi

    Le troisième chapitre (« Je vous transmets ce que j'ai reçu »)  traite de la transmission de la foi. Qui s'est ouvert à l'amour de Dieu ne peut le garder pour lui. La foi se transmet « de personne à per­sonne, comme une flamme s'al­lume à une autre flamme », de gé­nération en génération, à travers une chaîne ininterrompue de té­moins, au sein de la communauté qu'est l'Eglise. « Il est impossible de croire seul ». 

    Avec le Credo, le Décalogue et le Notre Père, les sa­crements jouent un rôle particu­lier : « par eux, une mémoire incar­née est communi­quée ». 

    Le Pape  insiste sur l'unité de la foi (la foi est une car Dieu est un) et son inté­grité : « Étant donné qu'il n'y a qu'une seule foi, celle-ci doit être confessée dans toute sa pureté et son intégrité. ». Le dépôt de la foi doit être transmis dans sa totalité : avis aux catéchistes ! Retirer quoique ce soit à la foi serait le re­trancher de la vérité de commu­nion.

     La foi dans la cité

    Le quatrième chapitre (« Dieu pré­pare pour eux une cité ») affirme que la foi a uneimages (11).jpg incidence so­ciale, « au service concret de la justice, du droit et de la paix ». Elle est un  « bien commun » qui a « apporté de nombreux bienfaits à la cité des hommes ». D'abord dans la fa­mille, « union stable de l'homme et de la femme dans le mariage » (certains jour­naux n'ont retenu de l'encyclique que cette phrase pour dire que le Pape était contre le mariage homo !). Puis dans les autres rapports sociaux : la reconnais­sance d'un Père com­mun peut seule as­surer une frater­nité que la modernité tente en vain de fonder sur l'égalité.

    Quand la foi diminue, les fondements mêmes de la vie communautaires s'amoin­drissent. D'où l'impérative néces­sité de confesser Dieu publique­ment :  « Peut-être aurions-nous honte d’appeler Dieu notre Dieu ? Peut-être est-ce nous qui ne Le confessons pas comme tel dans notre vie publique, qui ne propo­sons pas la grandeur de la vie en commun qu’il rend possible ? »

    L'encyclique s'achève, après une méditation sur la foi comme « force de consolation dans la souf­france », sur une prière à Marie, Mère de Jésus, Mère de l’Église et Mère de notre foi.

  • Belgique : un nouveau Roi

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    Philippe, fils spirituel de Baudouin ?

     

     

    Le point de vue de Florencia Valdés Andino sur le site de « La Vie » :

    images (8).jpgDimanche 21 juillet 2013 :la Belgique a fêté la prestation de serment de son nouveau roi Philippe, succédant à son père Albert, qui a abdiqué le jour même. Façonné par son oncle, le très croyant roi Baudouin, il a dû attendre vingt ans pour accéder au trône.

     A sa mort en 1993, après 42 ans de règne, le pape Jean-Paul II a qualifié le Roi Bau­douin de Belgique de « roi exemplaire ». C'est ainsi que le souverain pontife a ré­sumé une riche vie spirituelle nourrie de prière, de discrets pèlerinages et œuvres de charité. (…)

     C'est ce monarque qui prépare le futur roi Philippe au trône. 

    Ne pouvant pas avoir de descendance, le roi le prend sous son aile et exprime haut et fort son désir de le voir régner après lui. Le tout jeune Philippe mène à bien de nombreuses missions à l'étranger où il montre son talent dans les affaires. Mais il reste considéré comme timide et maladroit. D'autant que, trop présent dans la politique, il ose critiquer les partis séparatistes et ne cache pas les convictions religieuses qu'il partage avec son mentor. (…)

    Philippe, 53 ans, pourra-t-il appliquer les enseignements de son oncle ? 

    Selon le Vicaire général du diocèse de LiègeAlphonse Borras, il ne sera pas sim­ple d'emboîter le pas de son maître : « La Belgique a vécu de nombreux change­ments et a traversé la pire crise politique de son histoire. Philippe sera prudent, ce serait mal venu d'afficher ses convictions. Cela ne contribuerait pas à la participa­tion du roi dans les débats de société. Le roi règne mais ne gouverne pas ». 

    Luc Tie­lemans, directeur général des Médias ca­tholiques francophones belges, reprend cette même devise. « Le devoir l'oblige à une très grande neutralité parfois contre ses propres convictions, analyse-t-il. Il doit être très prudent vis-à-vis des Flamands. Il est certain que sa foi va le guider, il y a quelque chose du roi Baudouin en lui. Mais son épouse, la reine Mathilde apparaît de plus en plus comme une pièce maîtresse dans sa spiritualité. Elle joue un rôle très important. » Le père Patrick Ballard, spé­cialiste en droit canonique, approuve : « Mathilde est une femme qui va beaucoup lui apporter. Elle rayonne ». (…)

    Notre commentaire :

    Un article intéressant (et qui change des banalités, plus ou moins  grotesques etimages (7).jpg malveillantes, lues dans « Le Monde » et autres faiseurs d’opinion de la presse inter­nationale).

    Philippe sera certainement, comme son oncle Baudouin, un Roi de conviction : ce qui suscite les mises en garde de deux personnages emblémati­ques du profil officiel des milieux cléricaux : Alphonse Borras, Vicaire Général du dio­cèse de Liège, et Luc Tielemans, directeur des médias francophones de l’Eglise ca­tholique belge. Mais que la "nomenklatura" se rassure : est-ce que le Roi Baudouin a jamais attenté à la liberté de pensée ga­rantie par la constitution belge ? Par ail­leurs, le Roi Philippe fera certainement ex­cellente équipe avec son Chef de Cabi­net, le baron Frans Van Daele, un diplo­mate chrétien flamand de haute volée, intelligent, ferme et discret. 

    JPSC