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Offices religieux - Page 10

  • Liège : homélie de la messe de la Fête-Dieu célébrée à Liège en l’église du Saint-Sacrement le 18 juin 2022 par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

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    " Chers Frères et Sœurs,

    Vous savez peut-être que dans certaines églises du moyen âge, comme à la cathédrale de Chartres ou à celle de Cologne, un dallage représente un labyrinthe. C’est le signe du mystère de la foi et du chemin, parfois tortueux, qui nous mène à Dieu.

    Ce matin, j’ai eu l’occasion d’inaugurer devant la porte de l’église de Cornillon un autre dallage mystérieux : il représente un grand cercle en pierre de sable, de 8 mètres de diamètre, avec une échancrure, comme un morceau de tarte, en pierre calcaire grise. Vous l’avez compris, il s’agit d’une évocation de la vision qu’avait sainte Julienne de Cornillon, avant de promouvoir la fête du saint sacrement. Elle voyait la lune à laquelle il manquait une fraction. Après de nombreuses années, elle comprit que cette vision signifiait l’Église à laquelle il manquait une fête, la fête du S.-Sacrement du corps et du sang du Christ. La vision représentait l’hostie à laquelle il manquait une fraction. L’hostie évoquait la célébration de l’eucharistie et la communion au corps du Christ. Désormais à Cornillon l’esplanade créée devant la porte de l’église entraîne aussi notre contemplation : contemplation de la façade de l’église, contemplation du site du monastère et de la ville de Liège, contemplation du Christ et de l’humanité, grâce à la prière ou la rencontre.

    Ainsi, nous aussi comme sainte Julienne, nous sommes invités à contempler le Christ dans son humanité pour découvrir sa divinité. Le Christ partage sa vie, comme il a partagé le pain à la dernière Cène. Ce partage pourrait donner l’impression de faiblesse, car le Christ annonce le don de sa vie, la venue de sa passion, le corps brisé, le sang versé. Pourtant ce partage est une source de vie : comme le dit Jésus à la dernière Cène, « Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui. … Comme je vis par le Père, celui qui me mange vivra par moi » (Jn 6).

    Comme l’écrit le pape Urbain IV,  « ce pain n’est pas de même nature que le pain commun. On le prend, mais on ne le consume pas ; on le mange, mais il n’en reçoit point d’altération ; car il ne se transforme pas en celui qui l’a mangé; mais, au contraire, si on l’a reçu dignement, il transforme celui qui l’a reçu et il le rend semblable à Lui ». Donc notre communion au corps du Christ nous transforme intérieurement et nous convertit. Comme dit le Lauda Sion,  à la strophe 16, « Qu’un seul ou mille reçoivent ce pain, l’un y trouve autant que l’autre ; et, consommé, ce pain ne disparaît pas ».

    Le pain partagé est donc le mystère d’un don sans mesure et d’une joie sans mesure ! C’est pourquoi sainte Julienne a eu l’inspiration qu’il fallait une fête pour célébrer ce corps et ce sang du Christ, partagé à toute l’humanité. Ce mystère visible de tous comme la lune est visible de tous au même moment sur toute la terre ! Et ce soir, n’oubliez pas de regardez le ciel, vous verrez la lune à laquelle il manque un morceau, car nous après la pleine lune du dimanche de la Trinité, deux mois après la pleine lune de Pâques, nous fêtons la fête du S. Sacrement, avec la lune à laquelle il manque une portion, une fraction, le pain rompu pour un monde nouveau.

    Or ce fut la volonté de Jésus lui-même que de prolonger sa vie terrestre par un signe perpétuel. C’est le geste qu’il a fait à la dernière cène, comme nous le raconte saint Paul dans sa 1e lettre aux Corinthiens (1 Cor 11,23-26) : « Le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, prit du pain et rendant grâces, le rompit et dit : prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Donc Jésus, face à la souffrance et à la mort, partage le pain et le vin, en tant que son corps et son sang. Face à la fragilité de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage cette nourriture essentielle d’un repas, que sont le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie et une démultiplication de ses effets : « faites ceci en mémoire de moi ». Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent aujourd’hui à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

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    Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. Et c’est pourquoi, en abrégé, nous appelons « Fête-Dieu » la fête d’aujourd’hui. Nous la célébrons ici dans cette église du Saint-Sacrement d’une manière particulièrement solennelle, dans la forme ancienne du rite romain, parce qu’elle nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous.

    Frères et Sœurs, dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie. Ainsi la communion au Christ débouche dans une communion en Église.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia !"

  • Liège: ce samedi 18 juin, l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) anime la Fête-Dieu en présence de l’évêque du lieu :

    Programme 

    De 10h à 12h00 et de 14h00 à 16h00, visites en libre accès de l’exposition « La Fête-Dieu, mémoire de Liège : souvenirs et traditions populaires » avec projection en boucle de films anciens sur les fastes du VIIe centenaire (1946):

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    À 16h00, audition concertante : florilège de chants médiévaux interprétés par le chœur féminin de « Flores Myrtae »:

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    Flores Myrtae rassemble une dizaine de jeunes chanteurs professionnels qui ont tous étudié la musique ancienne dans des conservatoires ou des écoles de musique à Paris. L’Ensemble a été fondé en 2016 par Anna Zakova, qui, après sa formation musicale dans son pays natal, la Slovaquie, a continué à étudier les traditions musicales de la Bohême à Prague. À Paris, elle étudie le chant grégorien au Conservatoire national supérieur de musique et de danse et à l'École du Choeur Grégorien.

    À 18h00, Solennité de la Messe de la Fête: célébrée selon le missel de 1962 par Mgr Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège, avec le concours du Chœur grégorien Flores Myrtae (dir. Anna Zakova) et l’Ensemble polyphonique liégeois « Praeludium » (direction et orgue : Patrick Wilwerth),

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    À 18h30, bénédiction du Saint-Sacrement et vénération des reliques de sainte Julienne suivies d’une réception offerte à tous.

     

    Renseignements: tel. 04 344 10 89 ou email: sursumcorda@skynet.be

  • Semaine de la Fête-Dieu à Liège (12-19 juin 2022)

    Huit animations se succèdent à l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132) du 12 au 19 juin :

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    Le dimanche 12 juin près d’une centaine de personnes ont assisté au concert « Bach inspiration IV » donné par le Chœur polyphonique « Praeludium » et l’Ensemble instrumental « Darius ».

    A l’issue du concert elles ont pu visiter l’exposition « La Fête-Dieu, mémoire de Liège, souvenirs et traditions populaires » qui ouvrait ses portes dans l'église: visites accessibles tous les jours de la semaine de 10h00 à 12h00 et de 14h00  à 16h00 (sauf le jeudi) et prolongation le dimanche 19 juin de 14h00 à 16h00.

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    Prochaine animation, le mardi 14 juin à 17h00 : vêpres chantées selon l’office liégeois de la Fête-Dieu du XIIIe siècle composé par sainte Julienne (1193-1258) et Jean de Cornillon (extrait-ci dessus) : ces vêpres seront interprétées par des membres de la schola grégorienne du Saint-Sacrement et suivies de l’adoration eucharistique.

    A suivre...