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La famille en débat à l’Université de Liège (ULg). Nature et culture : l’équivoque freudo-marxiste

 

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Invitation  

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La famille, nature et culture : l’équivoque freudo-marxiste

Lunch débat à l’Université de Liège, le mercredi 4 mars 2015 à 18h00  

Famille, solution ou problème ? Après le succès de la rencontre organisée le 28 janvier dernier avec Mgr André-Joseph Léonard, l’Union des étudiants catholiques de Liège et le Groupe Ethique sociale accueillent à l’Ulg, le mercredi 4 mars 2015 à 18hPaolo Sorbi, professeur à l’Università Europea de Rome. Réponse, cette fois, d’un sociologue catholique italien qui avait adhéré à l’idéologie marxiste dans les années ’60  et redécouvrit les valeurs sociales chrétiennes et de la famille naturelle, à la lumière de ses affinités intellectuelles avec le magistère de Benoît XVI .

PROGRAMME 

« La famille, nature et culture : l’équivoque freudo-marxiste », 

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par le sociologue Paolo Sorbi

professeur ordinaire à l’Università Europea de Rome

            
Apéritif à 18h00
Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30 

La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat (photo) de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché). 

Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants 

Inscription nécessaire au plus tard le 27 février 2015:

soit par téléphone : 04 344 10 89 (de l’étranger +32.4.344.10.89)
soit par email : info@ethiquesociale.org
soit via le site internet : http://www.ethiquesociale.org/conference/la-famille-nature-et-culture-lequivoque-freudo-marxiste/

  

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Paolo Sorbi : de Marx à Ratzinger

Extrait de l’interview accordée par Paolo Sorbi à l’Agence Zenit (2013): 

« […]  la vie du sociologue italien Paolo Sorbi se définit comme « une révolution » continue, passée à courir derrière de grands idéaux fondant l’humanité, « conquis » à travers les protestations de 68 ou les doctrines sociales de l’Eglise catholique. Et aujourd’hui encore, après avoir quitté l'negagement militant, et s’être « assagi », il continue à se faire entendre, « s’exprimant librement sur la situation politique et sociale de l’Italie et du monde aujourd’hui.

Paolo Sorbi fait partie du mouvement italien appelé avec humour par un quotidien « marxistes ratzingeriens », dont les membres sont tous des «  convertis »  à la « vision anthropologique » du pape Benoît XVI, en faveur de la défense de la vie « depuis la conception jusqu’à la mort naturelle » et du mariage comme union entre un  homme et une femme.

Il donne ici son diagnostic sur les prochaines élections politiques en Italie mais aussi sur la « Manif pour Tous » organisée dimanche dernier, 13 janvier, à Paris et dans de nombreuses villes du monde.

Zenit – Plus de 800.000 personnes sont descendues dans la rue dimanche, à Paris, pour manifester « contre » le projet de loi du gouvernement de M. Hollande sur le mariage entre personnes du même sexe et l’adoption d'enfants. En tant qu’expert des mouvements collectifs, quel est votre regard sur cet événement ?

Paolo Sorbi – Je trouve très original le fait qu’une grande manifestation pour des idéaux ou des valeurs émerge d’une situation européenne en grande dépression sociale (…). Cette manifestation est en fait une bouffée d’air, avant tout par l’importance du nombre des participants, mais aussi par l’originalité de la participation laïque, non homophobe et anti-radicale, c’est-à-dire contre une proposition sans valeurs issue du parti socialiste. C’est un événement très positif aussi parce qu’y participent des mouvements homosexuels qui ne veulent rien savoir du mariage gay - qui est d’ailleurs une contradiction de termes – sans compter de nombreuses forces laïques et environ 27 représentants du parti socialiste qui n’acceptent pas « les yeux fermés » cette proposition nihiliste. Enfin, la forte présence de musulmans, a été très manifeste, de même que la communauté juive, en la présence du grand Rabbin de France, Gilles Bernheim.

Ce dernier point confirme qu’il ne s’agit pas d’une protestation « pieuse » des catholiques, comme le suggèrent de nombreux media, mais qu’il s’agit de l’affirmation de valeurs universelles qui vont au-delà des croyances de chacun ? 

Certainement. La Manif pour tous se déroule sur un plan laïque et rationnel, où le discours catholique n’entre pas en ligne de compte. Les catholiques y sont présents en tant que citoyens et hommes de bonne volonté, et de même pour les musulmans, les juifs, etc. Les valeurs en question ne sont pas exclusives de la foi ou de la religion d’appartenance, mais elles ont un caractère anthropologique et humain. Il y a toute une instrumentalisation de la culture majoritaire, répandue en Europe, de type radical-nihiliste, c’est-à-dire sans valeurs. Nous devons comprendre que nous sommes une minorité au-delà des 800.000 participants, qui est un chiffre élevé pour une manifestation, mais pas pour des élections ou des votes (…).

Je reviens sur une expression que vous venez d’utiliser : « le mariage gay est une contradiction de termes ». Que voulez-vous dire ?

Je veux dire que si deux personnes homosexuelles veulent avoir une vie en commun, c’est tout-à-fait légitime, même si, personnellement, je ne suis pas d’accord parce que je ne partage pas l’idée de l’homosexualité. Mais importer cela dans le mariage, vraiment, non ! C’est une contradiction dans la mesure où il est prévu, en France aussi, qu’un mariage ne soit pas entre le « géniteur 1 » et le « géniteur 2 », comme l’indique le projet de loi, mais qu’il soit composé d’un homme et d’une femme en vue de la procréation. Et, toujours en France, le droit civil souligne très bien cela. C’est un principe naturel qui ne doit pas être déformé par des projets et des désirs d’une communauté minoritaire comme la communauté homosexuelle. 

Comment expliquez-vous le récent jugement de la Cour de cassation italienne, qui a établi qu’un mineur peut grandir de manière équilibrée, même dans une famille homoparentale ?

Nous expliquons cela comme de l’irrationalisme et une mauvaise interprétation des recherches et des sondages de la part des magistrats qui, comme tout le monde, peuvent se tromper. J’estime beaucoup la magistrature italienne, mais dans ce cas-ci, je crois qu’il s’agit vraiment d’une énorme « bourde » juridique.

En ce qui concerne les élections du mois prochain, en Italie, nombreux sont les catholiques qui regardent le panorama que leur offre la politique italienne et qui se sentent « désorientés ». A votre avis, sur la base de quels critères un catholique devrait-il voter ? 

Liberté de conscience ! Un catholique doit faire un discours d’identité publique, non intégriste, mais à partir de son identité de chrétien. Les critères sont subjectifs, le chrétien doit faire une médiation… Je ne suis pas d’accord, et je ne l’ai jamais été, avec l’unité politique des catholiques ; en revanche je partage pleinement l’idée qu’ils soient répartis sur tous les fronts.

Vous faites partie du fameux groupe des « marxistes-ratzingériens ». De quoi s’agit-il précisément ?

Expliquons tout d’abord que ceci est une étiquette sympathique de « marketing politique » que nous a collée le Corriere della Sera, mais qui ne reflète pas la réalité. Nous sommes un groupe composé de quatre personnes : moi-même et les professeurs Tronti, Vacca et Barcellona, tous issus du parti communiste et qui ont témoigné – trois en tant que non-croyants et moi-même en tant que croyant – le primat de la personne humaine depuis toujours, même dans les décennies pendant lesquelles j’étais un militant actif. On nous appelle « ratzingériens » parce que nous estimons (personnellement, pour des raisons de foi, mes amis par grand respect) l’élaboration doctrinale et anthropologique de Joseph Ratzinger.

Nous pensons, en particulier, que le rapport entre foi et raison, élaboré par ce grand intellectuel européen qu’est le Saint-Père, tout comme les réflexions sur l’actualité de la crise économique qu’il a formulées dans Caritas in veritate, sont une contribution fondamentale aux perspectives futures de l’humanité et de la nouvelle évangélisation […] ».

 Salvatore Cernuzio

Traduction d'Hélène Ginabat, avec Isabelle Cousturié 

Zenit.org 

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