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Réflexion faite - Page 45

  • Vérité et Espérance/Pâque nouvelle, n° 98 (1er trimestre 2016): les Belges francophones plus religieux qu'on ne le croit ?

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    LES BELGES FRANCOPHONES PLUS RELIGIEUX QU'ON NE LE CROIT ?

    Lu sur le site du journal Le Soir du 28 janvier 2016. Extraits :

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    75% des francophones revendiquent une identité religieuse

    Les résultats de notre sondage Ipsos-ORELA-RTBF-Le Soir sur la religion surprennent. La religion se porte bien, merci. C’est sans doute le grand enseignement et la grosse surprise de notre sondage Ipsos-ORELA-RTBF-Le Soir, lancé dans le cadre du colloque « La religion dans la cité » ces 29 et 30 janvier à Flagey. On aurait pu s’attendre, dans le climat que l’on connaît – Etat islamique, terrorisme, tensions communautaires, crise migratoire – à un rejet massif du religieux et notamment de l’islam. Il n’en est rien. Tous les indicateurs sont au vert, même si, sur certains points, les Belges francophones se montrent divisés. Voici les premiers grands chiffres du sondage, effectué par téléphone auprès de 600 Belges francophones de 18 ans et plus (300 en Wallonie, 300 à Bruxelles) entre le 12 et le 20 janvier dernier.

    1. L’identité religieuse revendiquée

    Seule une personne sur quatre se dit athée, incroyant, agnostique ou indifférent. Tous les autres revendiquent donc si ce n’est une croyance (la question posée était « êtes-vous… » et non « croyez-vous… ») au moins une identité culturelle liée à une religion. Ainsi, nombreux sont les interrogés à privilégier l’identité de « catholique non pratiquant » (43 % de l’ensemble des personnes interrogées) à celle d’incroyant. Les « pratiquants » de toutes les religions restent néanmoins minoritaires.

    A noter : les musulmans ne représentent que 6 % de la population belge francophone. Mais ils sont nettement plus représentés à Bruxelles (23 %).

    1. La religion, davantage facteur de paix que de violence

    Les sondés ont été interrogés sur leur perception de la religion comme facteur de renforcement identitaire, de paix, de violence et de repli identitaire. On ne constate pas de condamnation massive de la religion. En effet, aucune majorité ne se dégage sur aucun de ses points pour décrier la religion. Même si ces questions divisent fortement. 

    Ainsi les personnes interrogées sont légèrement plus nombreuses à juger que la religion est un facteur de paix (46 % approuvent… même si 52 % ne sont pas d’accord) que de violence (43 % estiment que c’est le cas, contre 56 % qui rejettent cette idée). S’ils ne stigmatisent pas aveuglément, quatre personnes sur dix en ont tout de même globalement une perception plutôt négative. L’association du religieux à un repli identitaire est plus franchement contestée : six personnes sur dix rejettent cette idée et ils sont seulement 35 % à le penser. Une personne sur deux considère enfin que la religion est un facteur de renforcement identitaire, et une personne sur deux n’adhère pas à cette thèse… Mais il est difficile d’apprécier si ce constat est connoté positivement ou négativement.

    Sur ces questions, les réponses des musulmans interpellent. Ainsi, ils sont 93 % à affirmer que la religion est un facteur de paix, et de façon symétrique à récuser l’idée que la religion fournisse son lot de violences (à 94 %). A titre de comparaison, les catholiques se montrent nettement plus critiques par rapport aux croyances : ils sont ainsi 45 % à juger que oui, la religion peut être à l’origine de violences. Outre une réelle conviction que la religion – et la leur en l’occurrence – est bien un facteur de paix, on devine chez ces répondants comme un besoin de défendre le religieux et l’islam à l’heure où ils se sentent sans cesse stigmatisés.

    1. L’islam divise

    L’islam, religion intolérante ? 44 % le pensent… Mais 49 % affirment l’inverse. L’islam demeure cependant le courant religieux qui clive le plus et celui qui recueille le plus haut taux « d’intolérance » aux yeux des personnes interrogées. Le judaïsme et l’évangélisme n’incarnent cependant pas pour les Belges francophones des mouvements très ouverts. A contrario, le catholicisme remporte tous les suffrages. Considéré par 77 % des sondés comme tolérant, il est talonné par la laïcité avec 72 %. 

    Pour Jean-Philippe Schreiber, fondateur de l’Observatoire des Religions et de la Laïcité (ORELA), à l’origine de ce colloque, les résultats du sondage, s’ils sont nuancés, se révèlent globalement rassurants :« De manière générale, dans le contexte actuel, il est remarquable de noter qu’on ne stigmatise pas la religion de manière exacerbée. Nous ne sommes pas dans le conflit culturel : les données ne le montrent pas, en tout cas. Il semble au contraire que la tolérance à l’égard de la religion de l’autre soit importante, même si dans le même temps, on observe un besoin d’affirmer une identité. »

     

  • Dimanche 17 avril : Journée des Vocations "On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre."

    De Famille Chrétienne (Jean-Marie Dumont) :

    IMG_6715.jpg«  L’Église célèbre ce dimanche 17 avril la Journée mondiale de prière pour les vocations, notamment sacerdotales. Réaction du Père Michel Gitton, fondateur de la communauté Aïn Karem.

    D’année en année, l’Église appelle à prier pour les vocations. Cela sert-il à quelque chose ?

    Bien sûr ! C’est toute la question de la prière de demande. Jésus nous a demandé de prier et d’insister. Notre prière est indispensable, elle rend le monde plus perméable à la présence et à l’action de Dieu. Notre prière a pour effet d’ouvrir nos cœurs à son action. On doit toujours être assuré que notre prière aura de l’effet.

    L’image du prêtre a une nouvelle fois été ternie dans les médias ces dernières semaines. Prier pour les vocations, est-ce aussi prier pour les prêtres ?

    Prier pour les prêtres est une des grandes préoccupations de l’Église. Il y a des ordres religieux qui intègrent cette dimension dans leur programme de vie. Cela doit être le souci de chacun.

    Davantage aujourd’hui qu’avant ?

    Dans l’ambiance des années 1968, tout le côté pénitentiel et ascétique de la vie de prêtre a été jeté aux oubliettes. On a introduit un discours de facilité, consistant à dire que le prêtre est un homme comme les autres, qu’il a le droit comme tout le monde de s’épanouir, de se détendre. On a eu tendance à considérer le sacerdoce comme un rôle social au milieu des autres.

    Or, la vision conforme à l'essence du sacerdoce nous amène à voir dans le prêtre un homme donné, immolé, offrant sa vie aux autres par son dévouement et au Christ par son être. Ce faisant, des distances ont été prises par rapport aux règles de prudence et d’ascèse qui entouraient son ministère. Quand on abandonne cette vision mystique et sérieuse du sacerdoce, le passage à l’acte est rendu beaucoup plus facile quand des tentations se présentent.

    On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre.

    A-t-on retrouvé un équilibre plus juste dans cette prudence ?

    Je crois qu’on est sur la bonne voie. J’ai moi-même été ordonné dans la crise de l’après-68, au moment où on bazardait toutes ces règles de prudence, pas forcément avec l’intention de mal faire, mais pour abandonner le cadre qui avait cours jusqu’alors. La sagesse de l'Église amenait auparavant à garder certaines distances, par exemple au confessionnal, avec la fameuse grille qui séparait le pénitent du prêtre.

    On a développé une sorte de rousseauisme, partant de l’idée qu’aux purs tout est pur, que tout va bien si on n’a pas de mauvaises intentions. C’est oublier le péché originel. La prudence est la défense des faibles.

    [...]

    Comment expliquez-vous que certaines communautés ou séminaires « recrutent » et d’autres pas du tout ?

    Un jeune qui s’engage aujourd’hui ne veut pas s’engager dans quelque chose qui n’a pas de consistance. Si on commence par dire qu’il n’y aura bientôt plus de prêtres, et à expliquer que le prêtre ne doit pas être visible, qu’il n’y a pas d’autorité, c’est fichu. On n’attire personne par des incertitudes. Là où il y a des vocations, c’est quand il y a une image claire du prêtre et une volonté de construire. Je ne vois pas comment un jeune pourrait avoir envie de risquer sa vie pour quelque chose qui n’est pas clair et qui n’a pas d’avenir. Ce serait suicidaire.

    Ce qui est en jeu, c’est la paternité sacerdotale. Dans beaucoup de cas, on a préparé les hommes à être diaphanes, à mettre les autres en avant, à ne pas avoir d’autorité. On ne les a pas préparés à devoir s’affronter au monde. Or le prêtre est un père, un bâtisseur, qui doit lutter contre l’indifférence et aller de l’avant. Si on part de l’idée que le prêtre doit être en rotation permanente, le représentant local de l’évêque, sans aucun charisme personnel, on va dans le mur. »

  • 22 mars à Bruxelles…chez nous

    Le message d’Eric de Beukelaer, Curé-Doyen de Liège (rive gauche) :

    "Voici ce que j’écrivais au soir des attentats du Bataclan : « Nous le savons : la guerre contre le terrorisme n’épargne personne. Le monde est devenu un village et les conflits s’exportent. Ce soir, Paris saigne. Notre cœur aussi. D’autres attaques sont possibles, voire probables… Demain ou dans un mois. Aucune métropole européenne n’est à l’abri. Aucun lieu n’est totalement sécurisé. Aucun terrorisme ne peut être totalement contrôlé. Comment réagir ? Ne tombons pas dans le piège qui nous est tendu. Contre la terreur, ni peur, ni haine. Restons debout. Soyons citoyens. Ce soir, Paris saigne. Mais la ville-lumière se redressera. Soyons solidaires. Nous sommes Paris. »

    Ce matin, c’est chez nous. Les pensées, larmes et prières vont vers les victimes – encore inconnues – et leurs familles. Dans les rues de Liège, pour la première fois, je marche en regardant derrière moi. J’essaie de joindre un proche, qui habite la capitale. Réseaux saturés. Pourtant, au cœur du marasme et de la stupeur, le message reste le même : Contre la terreur – ni peur, ni haine. Restons debout. Soyons citoyens. La cible, c’est la démocratie. Ce sont nos libertés qui sont visées. Contre ceux qui veulent renvoyer l’humanité aux ténèbres, réagissons en criant notre amour de la lumière.

    Et pour les chrétiens, qui me lisent – encore ceci : Nous sommes entrés dans la semaine sainte, la semaine de la Croix, qui ouvre sur la Résurrection. En cette heure de Pâques sanglantes à Bruxelles – où, une fois de plus, c’est l’innocent qui est visé – soyons témoins d’Espérance."

    Ref. #Bruxelles… Chez nous 

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    Pensons-y en ce Triduum Pascal 

    Liège : votre Semaine Sainte 2016 à l’église du Saint-Sacrement