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Offices religieux - Page 76

  • Plain-chant sur Liège le samedi 30 mai 2015

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    la schola Resupina de Vienne 

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    l'académie de chant grégorien à Liège

     

    LE PROGRAMME 

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    16h00 concert à l’église des Bénédictines (Bd d’Avroy, 54)

    par les élèves de l’académie de chant grégorien à Liège (dir. Stephan Junker) 

    "Le chant romano-franc célèbre Charlemagne († 814)" : 

     Alleluia Laudate Pueri , antienne de l’office de saint Charles

    Iuxta sanctarum, antienne de l’office de saint Charles

    Veterem hominem,  antienne du temps de l’épiphanie introduite à Byzance sous l’impulsion de Charlemagne

    O Rex Orbis, hymne de l’office de saint Charles 

    Kyrie fons bonitatis, kyrie tropé en déchant, originaire de Bohème (ms Munich)

    Summi Regis Archangele, séquence composée par Alcuin et dédiée à Charlemagne

    Domine convertere , antienne de l’office

    Ecce Virgo, antienne de communion

    Lux vera lucis radium, hymne en déchant dédiée à sainte Ludmilla (Bohême)

    Christus vincit , acclamations carolingiennes pour le sacre de Charlemagne

     

    par la Schola Resupina de Vienne (dir. Isabell Köstler)

    "Chants de l’office de la Trinité" : 

    Antienne des Laudes

    Improvisation sur l’antienne Benedicta sit

    Repons Canticum Benedicite 

    A l’orgue Le Picard (XVIIIe s.) des Bénédictines 

    Patrick Wilwerth 

     

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    18h00, à l'église du Saint-Sacrement (Bd d'Avroy, 132)

    célébration de la messe festive de la Trinité 

    selon le missel de saint Jean XXIII:

     

    Introït, Graduel,  Alleluia, Offertoire

    Hymne  de la Trinité, Benedictus es,  Domine Deus Patrum nostrorum

    Gloria  IV cunctipotens genitor Deus et Credo IV 

    chantés par la Schola Resupina

     

    Kyrie en déchant,  Fons bonitatis,

    Sanctus, Agnus Dei et Deo gratias de la messe Pater cuncta

    Hymne en déchant  Lux vera lucis radium 

    chantés par les élèves de l’académie de chant grégorien à Liège 

     

    A l’orgue Thomas : Patrick Wilwerth 

     

    Entrée libre à toutes les manifestations. Plus de renseignements: tel. 04.344.10.89 ou email sursumcorda@skynet.be

  • Saint Jour de Pâques : le graduel de la messe

    Voici le jour que le Seigneur a fait ; exultons et réjouissons-nous en lui.

    Psaume 117 
    Haec dies, quam fecit Dominus:
    exsultemus, et laetemur in ea.
    V. Confitemini Domino, quoniam bonus:
    quoniam in saeculum misericordia eius.

    Voici le jour, celui que fit le Seigneur :
    exultons et réjouissons-nous en lui.
    V. Confessez le Seigneur, car il est bon ;
    car sa miséricorde est pour les siècles.

     

    On ne peut chanter ce graduel de la messe de Pâques sans se laisser gagner par la grâce de Pâques. L'atmosphère si tendre du matin de la Résurrection nous guette à chaque mot ; chaque note semble avoir été le témoin direct de ces instants exquis qui ont changé le monde.

    Les offices des jours saints nous avaient jeté à la figure la brutalité de la mort du Christ ; ils avaient laissé en notre âme un arrière-goût amer, une sensation de tristesse, de lourdeur et de douloureuse incompréhension. À la mort du Christ, l'univers, consterné par ces flots de haine jaillis du cœur de l'homme, s'était arrêté de respirer, l'œil plongé dans l'obscurité : Tenebrae factae sunt : il se fit des ténèbres. On ne voyait plus de sens à rien, tout devenait absurde.

    Mais en ce matin de Pâques, tout reprend vie, la chair du monde retrouve des couleurs. Les saintes femmes courent au tombeau, les visages défaits. Pourtant, sur leur passage, les sentiers embaument, annonçant déjà la nouvelle fulgurante de la Résurrection. Vous rendez-vous compte : à en croire les anges, le Christ serait ressuscité ! Pierre et Jean ne se rendent justement pas compte de ce qui vient de se passer dans la nuit, – c'est tellement incroyable -, mais ils doivent établir la vérité sur ce que les femmes viennent de rapporter. Ils courent eux aussi ; le plus jeune arrive le premier. Et ils virent et ils crurent. Ce qu'ils voient là ne peut pas avoir d'autre sens : le Maître est forcément ressuscité par la puissance divine.

    Ça, c'est le jour qu'a fait le Seigneur, le jour neuf où le corps du Christ désormais glorieux irradie, chaque parcelle de la création.

    Étrangement, le mode qu'a choisi le grégorien pour ce psaume est un mode mineur, généralement grave ; c'est celui du grand trait du Vendredi Saint ! Mais par un tour dont le grégorien a le secret, la mélodie s'envole malgré tout, cédant à la joie, parce que le Seigneur est bon de nous avoir donné tout cela. Alors c'est comme si le parfum des saintes femmes se répandait tout entier sur chaque note, comme si la bonne odeur du Christ ressuscité imprégnait tous les mots. Ce qui était grave devient profond, ce qui était lancinant devient enivrant, ce qui était pénombre devient lumière matutinale.

    Cela se voit, cela s'entend ! On voudrait que ces instants de grâce parfaite ne cessent jamais.

    On pleure.
                           De joie.  Alleluia !

     

    Ref. Chant grégorien : Graduel de la messe de Pâques