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  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 14 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 4e dimanche de carême (« Laetare »)

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe « Laetare, Jerusalem »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici :

    https://youtu.be/4wzNBFFOjsk

    Laetare.jpgA l’instar des églises byzantines qui, le IVe dimanche de Carême, célèbrent une fête en l’honneur du saint Bois de la Croix, la liturgie romaine dédie ce dimanche, appelé jadis in vigesima, à la célébration des gloires de l’étendard triomphal de la rédemption. Une partie considérable du Bois de la sainte Croix est gardée depuis le temps de sainte Hélène dans la basilique in aedibus sessoriis : d’où le choix de la station romaine de ce jour à la basilique romaine Sainte-Croix de Jérusalem.

    L’introït est tiré d’Isaïe (LXVI, 10-11), là où le Prophète, entrevoyant les destinées futures de l’Église, exhorte Jérusalem à se réjouir, et invite aussi à faire fête avec elle ceux qui furent jadis dans le deuil à cause d’elle, alors que le Seigneur veut l’inonder de consolation. Le psaume qui suit est le 121e, choisi en raison de la mention fréquente qui y est faite de Jérusalem.

    La lecture est prise de l’épître aux Galates (IV, 22-31). Il convient qu’en un jour de fête comme celui-ci, l’Église, devant l’étendard triomphal de la rédemption, proclame son propre affranchissement du péché, représenté par la Synagogue, et revendique cette noble liberté à laquelle le Christ l’appela du haut de sa Croix. Comme autrefois Ismaël persécuta le Fils de la promesse, ainsi le monde persécuta le Sauveur et le cloua sur un gibet. Mais le déicide, loin de nuire à la victime, en prépara le triomphe, tandis que les bourreaux, tout comme le fils d’Agar, sont sous le coup de la malédiction divine. La victoire des méchants n’est qu’éphémère et apparente : l’avenir est au Christ et à l’Église, à qui les âmes appartiennent.

    Le répons-graduel vient du psaume 121, et loue Jérusalem. La seule annonce du retour de l’exil de Babylone à la Cité sainte remplit de joie l’âme fidèle, qui se sent déjà délivrée des liens du corps et libre de prendre son vol vers le ciel.

    Le psaume du trait est le 124e, d’inspiration et de conception presque identique au 121e. La disposition chorographique de la capitale de la Judée devient le type et le symbole de l’âme qui se confie dans le Seigneur. Semblable à la colline de Sion qui est inébranlable, l’espérance en Dieu empêche la foi du juste de vaciller ; de même que les collines environnent Jérusalem, ainsi la grâce du Seigneur forme une muraille de bronze autour de son peuple, afin que ses ennemis ne l’attaquent pas.

    L’ extrait de l’évangile selon saint Jean qu’i s’en suit nous rappelle que la Pâque est proche : comme les Hébreux en marche vers la Terre promise  reçurent la manne, les chrétiens qui feront leur communion pascale recevront du Christ le vrai Pain de route, le viatique du Ciel.

    L’antienne de l’offertoire est tirée du psaume 134 : « Louez le Seigneur parce qu’il est bon ; chantez en son honneur, parce qu’il est doux. Il a fait ce qu’il a voulu au ciel et sur la terre. » Dieu est terriblement puissant, mais cette puissance infinie s’identifie en Lui avec un amour et une suavité infinies ; aussi ne devons-nous jamais séparer dans nos considérations un attribut de Dieu d’avec l’autre. Une justice infinie nous épouvante, mais quand cette justice est la bonté elle-même et la miséricorde, elle nous inspire le respect filial qui est un mélange harmonieux de sainte crainte et d’amour.

    Et, pour terminer, le psaume (121) de la communion recommence à chanter les gloires de la mystique cité de Dieu, la Jérusalem céleste. Elle s’élève sur la montagne de la foi, à l’égal d’une ville munie de tours ; ses artères communiquent entre elles moyennant le lien de la charité, par quoi les saints sont unis entre eux. A travers ses douze portes apostoliques, toutes les tribus du Seigneur entrent pour glorifier le nom de Dieu.

    Pour regarder toutes les vidéos de messes ou autres événements organisés à l’église du Saint-Sacrement, cliquez sur ce lien:

    https://youtube.com/channel/UCEUYps3ebyPUPP2BnnEO6iw

     

  • Liège : enregistrée et diffusée depuis l’église du Saint-Sacrement en direct ce matin du 7 mars 2021 à 10h, la messe traditionnelle (missel de 1962) du 3e dimanche de carême

    Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur

    Chants grégoriens : propre de la messe «Oculi mei »; Kyriale de la messe XVII (XIVe s.); Credo III (XVIIe s.);

    Orgue : Patrick Wilwerth

    Pour suivre la messe, cliquez ici : https://youtu.be/3YwRoC9EQZA

    La thématique de ce dimanche

    oculimeieinsiedeln.pngAux Ve et VIe siècles, ce dimanche était pour les catéchumènes un jour de « scrutin », c’est-à-dire de réunion préparatoire au baptême, au cours de laquelle se pratiquaient des exorcismes. Si les textes que nous lisons aujourd’hui ne sont plus ceux de l’ancienne messe de scrutin, ils ne manquent pas d’un certain rapport avec les exorcismes de notre baptême où s’est ouverte notre lutte contre Satan.

    La station romaine de ce dimanche se fait à Saint-Laurent-hors-les-Murs. Et presque tous les chants de la messe traditionnelle font allusion au martyr qui, par sa confiance en Dieu, triompha des Puissances du mal. Par le baptême, nous nous sommes engagés à mener un combat semblable contre le mal et à vivre en fils de lumière qui évitent de retomber sous l’emprise du démon.

    L’introït est emprunté au psaume 24 : « Mes yeux sont tournés vers le Seigneur, car c’est lui qui dégage mes pieds des lacets, alors que je suis pauvre, seul et sans aide. » : comme saint Laurent aux prises avec ses persécuteurs, l’âme captive du péché tend vers le Seigneur un regard suppliant et obtient un triomphe.

    Et c’est à dessein qu’aujourd’hui, dans l’Epître de saint Paul aux Éphésiens (V, 1-9), il est parlé de la lumière et de ses fruits, qui nous sont d’abord décrits sous leur aspect négatif, comme s’abstenir des instincts sensuels, des paroles inconvenantes, du culte de l’argent ; puis, sous leur aspect positif, in omni bonitate, iustitia et veritate.

    Le chant du Répons qui suit est tiré du psaume 9, et invoque l’aide de Dieu pour que, malgré l’apparent moment de triomphe remporté par le tyran sur le martyr, la victoire finale soit à Dieu. Bien plus, Laurent prédit déjà la gloire de ce jour, et voit les ennemis qui reculent, perdent toute force et disparaissent quand Dieu se montre.

    Puis vient la psalmodie du Trait, conclusion primitive de la seconde lecture qui précédait l’évangile : c’est le chant 122 du psautier de David. On y décrit les sentiments de l’âme qui, étreinte de toutes parts par les tribulations d’ici-bas, lève ses regards vers le ciel : ainsi ne perd-elle jamais de vue le Seigneur.

    Le passage de l’Evangile lu ce jour (Luc., XI, 14-28) ne pouvait être plus approprié à la circonstance. Cet « homme fort » qui sans cesse nous attaque et retient captives les âmes, c’est le démon. Mais il a trouvé son maître dans la personne du Sauveur : Jésus seul peut nous aider à ne pas retomber sous son pouvoir. Une femme du peuple prend alors  prétexte des paroles de Jésus pour louer sa Mère bénie : Jésus ne le lui défend point, mais, pour l’éducation de ce monde charnel, il relève le mérite et la grandeur d’une âme qui accueille spirituellement et garde dans son cœur le Verbe divin.

    L’antienne de l’Offertoire chante avec le psalmiste (ps. 18) les louanges de ce Verbe divin, règle éternelle de sainteté qui réjouit les cœurs et ne les opprime pas, puisque la grâce plie aussi la volonté à obéir, tout en la laissant libre pour agir. La parole de Dieu est douce comme le miel parfumé qui coule du rayon.

    L’antienne durant la communion est empruntée au psaume 83 : « Le passereau se trouve une maison, et la tourterelle un nid pour ses petits. Ma demeure est près de vos autels, ô mon Dieu. Bienheureux ceux qui habitent dans votre maison et vous louent sans cesse. »

    Ce sont là en particulier, les sentiments d’une âme religieuse qui habite sous le même toit que Jésus au saint Sacrement, et qui, nuit et jour, rivalise, par les cantiques de la sainte liturgie, avec les séraphins du ciel, pour louer la majesté de Dieu.

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    JPSC

  • Liège : L’architecte de l’église du Saint-Sacrement, Louis Schockert, lauréat d'un prix 2020 décerné dans la Classe des Arts de l’Académie Royale de Belgique

    En raison de la situation sanitaire, les séances publiques des Classes de l'Académie Royale au cours desquelles sont proclamés les prix, n'ont pu avoir lieu. L'Académie a toutefois souhaité mettre en avant les lauréats sur son site internet.

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    Dans la liste des prix pour la classe des arts, nous avons relevé le Prix Triennal de la Fondation Vanhove-Vonnêche: ce prix couronne un dossier présenté par un architecte ou un groupe d’architectes qui concerne un traitement de conservation-restauration terminé portant sur un monument situé en Région wallonne (y compris la Communauté germanophone) ou en Région de Bruxelles-Capitale.

    Le prix a été attribué cette année à M. Louis Schockert, « pour sa restauration de la ferme de Wahenge à Beauvechain dans le respect du patrimoine, après des études préalables judicieuses et mettant en œuvre des interventions pertinentes et modestes ».

    Né à Arlon, Louis Schockert a fait ses études à l’ISA Saint-Luc à Liège. Il a passé quatre annéesSchokertIMG_0502imagette31067.jpg à l’Atelier d’Architecture du Sart-Tilman, chez Claude Strebelle, avant de suivre, en parallèle à ses activités professionnelles et en tant qu’auditeur libre, les cours à l’École de Chaillot à Paris, ce qui renforce son intérêt pour le patrimoine. Il a créé ensuite le bureau d’architecture Atelier Nord. Ses activités portent principalement sur la restauration de monuments classés, comme par exemple : la chapelle Saint-Roch à Liège, la maison Guillaume eglise saint sacrement.jpg(art nouveau) à Arlon, la ferme de Wahenge, la « Vieille ferme » de Godinne, les châteaux de Haltinne, Vien, Sclassin…

    Last but not least, M. Schockert est aujourd’hui l’auteur du projet de restauration d’un monument emblématique de l’apogée (1780) de l’art néo-classique, situé au Boulevard d’Avroy à Liège : l’église du Saint-Sacrement  dont la phase substantielle de rénovation est sur le point de s’achever.

    JPSC