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  • NOËL ANONYME DU QUINZIÈME SIÈCLE

    Extrait de notre magazine trimestriel "Vérité et Espérance/ Pâque Nouvelle"

    (n° 93, Noël 2014) 

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    CESTE NUICT TANT HEUREUSE

    I

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    Ceste nuict tant heureuse

    Et pleine de soulas

    Chose miraculeuse

    Est advenue en bas

    Car c'est chose certaine

    Qu'en ceste saincte nuict

    Est naquist de la Vierge

    Le Sauveur Jesus-Christ.

    II

    Ceste Vierge benigne

    Par son humilité

    A esté trouvee digne

    De la divinité

    Elle a esté esleue

    Pour nostre saulvement

    Et est demeuree Vierge

    Perpetuellement.

    III 

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    Les Saints Anges Celestes

    De Dieu sont envoyés

    Annoncer les nouvelles

    Aux pauvres desolés

    Disoient en leurs cantiques

    Gloire a Dieu exalté

    Et paix en terre aux hommes

    De bonne volonté. 

    IV

    Prenez resjouissance

    O pauvres pastoureaux

    Vivant en esperance

    Chantez Noëls nouveaux

    Allez voir vostre maistre

    Dans un petit hostel

    Ainsi a voulu naistre

    Le Doux Emmanuel.

    V 

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    Les pasteurs de Judee

    Gardoient leurs moutons

    Voyant la nuict si claire

    Tous estonnés estoient

    Se disoient l'ung a l'aultre

    Mon amy qu'est ceci ?

    Pour moy je croy sans doute

    Que c'est nostre desir.

    VI

    Voila une armonie

    Des anges glorieux

    Oncques jour de ma vie

    Je ne fus si joyeux

    Cela me resconforte

    Et me rend tout content

    D'ouyr chose si doulce

    Du Roy du Firmament. 

    VII

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    Allons donc je vous prie

    A Bethleem tout droit

    Ne craignons ni la pluie

    Ni le vent ni le froid

    Et la nos bergeries

    Laissons-les pasturer

    Toutes en la prairie

    Et l'allons adorer.

    VIII

    Trestons d'une alliance

    Faisons nostre devoir

    Portons-luy reverence

    Chascun a son pouvoir

    Avecques nos houlettes

    Aussi nos flageolets

    Solennisons la feste

    Du fils Dieu eternel.

    IX

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    Entrant dedans l'estable

    Ont vu une clarté

    Ung rayon de sa face

    Plus clair que le soleil

    A genoux se prosternent

    Adorant leur Seigneur

    Qui gisait en la creche

    Entre l'asne et le bœuf. 

    X

    Nous vous prions o Prince

    Prince sur toutes gens

    Prenez en gré l'humblesse

    De nos petits moyens

    Car pour vous faire offrande

    N'avons que nos jouetz

    Mais nos corps et nos ames

    Sont a vous s'il vous plaist.

    XI

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    Trois roys d'estranges terres

    Y vinrent promptement

    Sur de grands dromadaires

    Des pays d'Orient

    En chemin se rencontrent

    Par le vouloir de Dieu

    Et d'un accord s'assemblent

    Pour venir jusqu'au lieu. 

    XII

    Ils ont trouvé la Vierge

    Tenant son cher enfant

    Auquel ont fait hommage

    D'or de myrrhe et d'encens

    Luy prient par sa clemence

    Qu'ils leur doint retourner

    En leur pays estrange

    Et sans aucun danger.

    XIII

    Or prions donc Marie

    De cœur devotement

    Que pour nous elle prie

    Jesus son doux enfant

    Qu'il nous fasse la grace

    De si bien luy servir

    Que tout soyt a sa gloire

    Et nous doint Paradis.

     

    Amen.

      

                   Vieux Noëls                  

    La Roche-sur-Yon.   

     

  • Noël 2014: De l’archevêque de Malines-Bruxelles à la messe de minuit

    TEMOINS

     

    media_xll_6392425.jpg2014, peut-être le dernier Noël de Mgr Léonard comme archevêque de Malines-Bruxelles : la cathédrale des saints Michel et Gudule était archi-comble. Voici son message :

    « Il se passe toujours d’étonnantes merveilles la nuit et le jour de Noël. En lisant les chroniques de la Grande Guerre, j’ai lu, comme vous, comment, un soir de Noël, par-dessus les tranchées qui les séparaient, des combattants anglais et allemands ont alterné des chants de Noël et en sont venus à fraterniser entre eux. Car, ce soir-là, ils n’étaient plus des belligérants, mais des frères en humanité et, souvent, dans la même foi chrétienne. Le lendemain, hélas, les « ordres » reçus d’en-haut leur imposaient à nouveau de se tirer dessus au nom d’intérêts dits supérieurs. 

    Mais, pour quelques heures, ce fut un moment d’intense humanité au milieu d’un océan de barbarie collective. Pour un instant s’était vérifiée la prophétie d’Isaïe entendue à la messe de minuit : « Toutes les chaussures des soldats qui piétinaient bruyamment le sol, tous leurs manteaux couverts de sang, les voilà brûlés : le feu les a dévorés ! » (Is 9, 4).  Et cela simplement parce que « Oui ! Un enfant nous est né, un fils nous été donné ! » (Is9, 5). Tout nouveau-né soutire de ses parents des merveilles de générosité et de tendresse. Ah ! Les trésors d’amour et de patience qu’un nourrisson peut susciter même au milieu des bombes et de la violence !

     Il en va de même quand l’amour de Dieu fait homme est déposé dans une mangeoire pour animaux dans la nuit du premier Noël. Que de cœurs s’attendrissent devant une crèche ! Certes, beaucoup fêtent « Noël », c’est-à-dire la « naissance » de Jésus, sans même lui souhaiter « bon anniversaire » et sans même penser à le rejoindre dans l’Eucharistie et la communion, alors que, dans sa « mangeoire », l’Enfant-Jésus leur dit déjà, sans paroles : « Prenez et mangez, ceci est mon corps qui est livré pour toi ».

    Mais beaucoup se laissent attirer. Mes confrères et moi avons été impressionnés de constater qu’en plein milieu des « plaisirs d’hiver » (Winterpret) à Bruxelles, des milliers de personnes entrent dans l’église Sainte-Catherine sur le Vismet, pour regarder, visiter, mais aussi allumer un cierge, prier un instant devant le Saint-Sacrement, et même se confesser. Et cela se passe en bien d’autres lieux encore.

    Oui ! Ce n’est pas pour rien qu’en ce jour « la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes » (Tite 2, 11). Quand le Verbe éternel de Dieu se fait chair dans le temps et vient habiter parmi nous, plein de grâce et de vérité (cf. Jn 1, 14), cela touche le cœur humain et suscite des sursauts d’amour et d’oubli de soi. Je pense aux équipes qui, en ce jour, sillonnent les rues des grandes villes pour y offrir accueil, chaleur et douceurs de Noël aux personnes sans abri.  Je pense à la détenue qui, lors de mon premier Noël en prison, à Namur, m’a confié : « Moi aussi, je suis née à nouveau, en prison. Je suis entrée ici en odieuse criminelle. Mais, grâce à des visiteurs de prison, j’ai rencontré Jésus. Et, même si je dois demeurer enfermée ici jusqu’à la fin de ma vie – et je le mérite – je suis désormais une femme libre. Jésus m’a permis de renaître en prison ». Je garde aussi le souvenir ému d’un Noël à la prison d’Ittre. Au moment de la prière universelle, un détenu s’est exprimé ainsi : « Je devrais être heureux aujourd’hui. C’est le soir de Noël et demain je verrai ma famille. Mais je ne peux pas être pleinement heureux. Je pense aux gens qui, à Bruxelles, vont dormir dans la rue, sur un carton, dans le froid. Moi, je loge dans une cellule chauffée et je dispose d’un lit. Seigneur, je te prie de veiller sur eux ». Quelle splendide prière de Noël !

    Et, à titre tout à fait personnel, je te remercie, Jésus, pour ce jour de Noël 1946. J’avais 6 ans et demi. Ce fut ma toute première communion. Après la messe, au pied de la crèche, tu as obtenu de moi ce mot d’enfant, devenu ensuite l’idéal et la réalité de toute ma vie d’homme : « Jésus, pour toi je serai prêtre ! ». Merci, Seigneur, pour tout ce que tu obtiens de notre cœur à chacun. De mes frères détenus. Et même de moi, aussi. Surtout en ce jour de Noël !

    + ANDRÉ-JOSEPH LÉONARD,

  • Jeudi 25 décembre 2014, 10h et 11h15: messes de Noël en l'église du Saint-Sacrement à Liège

    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

    JEUDI 25 DECEMBRE 2014

    MESSES DU JOUR DE NOËL

     

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    Noël, c’est l’Enfant

    « Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église trouvaient une parole du prophète Isaïe, que Paul citait aussi, pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire: « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (cf. Is 10, 23; Rm 9, 28).  La Parole de la Sainte Écriture était devenue trop longue et complexe. Toute la Loi et les Prophètes ont ainsi été abrégés dans le double commandement de l’amour. La Parole incarnée a été raccourcie à la taille d’un petit enfant avant d’être réduite aux dimensions d’un morceau de Pain. D’où cette abréviation : le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain. » (Extrait de Benoît XVI, homélie de la nativité 2006).

    Joyeux noël 2014, sainte et heureuse année du Seigneur 2015 !

      

    10h, célébration festive en latin (missel de 1962)

     

    Chants grégoriens, motets  traditionnels  et populaires (schola) 

    Orgue (Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verniers) 

    Propre grégorien de la Messe « Puer natus est » 

    Kyriale IX « Cum Jubilo » 

    Repons bref « Notum fecit Dominus salutare suum » 

    Conduit « Gaudens in Domino » en diaphonie 

    Carol « In dulci jubilo » (XVe siècle) 

    Hymne « Adeste fideles » (XIIIe siècle)

     

     

    11h15, célébration festive en français (missel de 1970)

     

    Chants grégoriens et traditionnels, violoncelle (Octavian  Morea) et orgue (Mutien-Omer Houziaux)