Célébrant : Abbé M.-A Dor, Recteur
Chants grégoriens : propre de la messe « Esto mihi »; Kyriale de la messe XI « Orbis factor » (XIVe s.); Credo I (XIe s.);
Orgue : Patrick Wilwerth
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Lectures et chants du propre de la messe :
Bien que nous soyons toujours dans le temps de la Septuagésime, les chants de ce dimanche de la Quinquagésime sont très différents de ceux de dimanche dernier, qui étaient en grande partie des appels suppliants du fond de notre misère mais, avant d’aborder les austérités du Carême, et pour nous donner courage, l’Église veut nous faire entrevoir la victoire finale et les bienfaits de la rédemption. Ce dimanche correspond d’ailleurs aux réjouissances du carnaval à la veille du mercredi des Cendres.
De nos jours on ne sait plus très bien ce qu’étaient autrefois les rigueurs du Carême, que nos aïeux ont connues dans leur enfance. Il y avait jeûne et abstinence tous les jours sauf le dimanche. Toutes les festivités et réjouissances étaient suspendues. Aussi était-il naturel qu’on voulût faire la fête une dernière fois avant d’entamer ce temps de pénitence : c’était le carnaval. Ce qui reste de ces jours de détente a pris trop souvent un caractère païen, mais la liturgie nous en rappelle les raisons profondes.
Le chant de l’Introït du dimanche de la Quinquagésime exprime notre confiance en Dieu, notre protecteur.
L’Épitre de ce jour est l’hymne célèbre à la Charité tirée de la première lettre de saint Paul aux Corinthiens : cette charité s’incarne dans le détail quotidien de notre vie, mais elle dépasse la simple générosité naturelle : seule elle nous permettra de connaître Dieu et de le voir un jour face à face.
Le chant du Graduel exprime ensuite notre louange et notre reconnaissance au Seigneur pour le bienfait de la Rédemption que nous entrevoyons déjà. Il est tiré du psaume 76, où le psalmiste supplie le Seigneur dans sa détresse en lui rappelant les bienfaits passés, spécialement ici la sortie d’Egypte et le passage de la Mer Rouge, figure de la Rédemption.
Puis, comme lors des deux précédents dimanches, le Graduel du dimanche de la Quinquagésime est suivi d’un Trait : celui-ci est formé des premiers versets du psaume 99, qui est une acclamation à la majesté et à la toute-puissance divines dans le style de celle que nous avons entendue pendant les dimanches après l’Épiphanie.
Concluant la « messe des catéchumènes », la lecture extraite de l’Évangile selon saint Luc nous annonce que tout notre carême sera une montée à Jérusalem, où doit être immolé le véritable Agneau pascal qui renouvellera notre vision du monde et nous méritera de voir Dieu
Pour introduire ensuite le sacrifice de la messe proprement dite, le chant d’Offertoire « Benedictus es » du dimanche de la Quinquagésime, comme c’est le cas le plus fréquent pour les offertoires, est un chant de méditation, intérieur et contemplatif dont le texte est tiré du psaume 118.
Et enfin, « Manducaverunt », le texte du chant de Communion, tiré du psaume 77, fait suite au psaume 76, celui du Graduel de cette messe. C’est un chant d’action de grâce qui nous raconte les bienfaits dont le Seigneur a comblé son peuple, depuis la sortie d’Égypte jusqu’à l’entrée dans la terre promise. Les versets que nous trouvons ici s’appliquent à la nourriture envoyée du ciel pendant la traversée du désert : cette nourriture céleste est évidemment la figure de l’Eucharistie, un des grands bienfaits des fêtes pascales que nous entrevoyons déjà avant d’aborder les austérités du Carême, et il convient parfaitement bien de l’évoquer au moment de la Communion. La mélodie de cette antienne est légère et joyeuse avec des rythmes assez larges exprimant le bonheur d’être rassasiés.
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JPSC