EGLISE DU SAINT-SACREMENT
Boulevard d’Avroy, 132 à Liège
DIMANCHE 30 JUIN 2013 À 10 HEURES
SOLENNITE DE LA FÊTE DES SAINTS PIERRE ET PAUL |
Missel de 1962
Propre grégorien de la Messe « Nunc Scio Vere »,
Kyriale IV « Cunctipotens Genitor Deus », Credo IV
"Christus vincit":
acclamations carolingiennes (IXe s.) pour les Princes des Apôtres
par la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et Patrick Wilwerth (orgue)
Note de la Schola : Dimanche prochain, nous chanterons la messe « Nunc scio vere » à l’occasion de la solennité des deux grands apôtres. Nous vous proposons (cliquez ici:) d’écouter cet introït en ligne, mais aussi 3 autres partitions (2 cantiques et 1 pièce grégorienne) avec fichiers PDF et fichiers MP3 pour les écoutes audio. Jetez-y un coup d’oeil tout de suite, cela ne prend que deux minutes. C'est sur le site Sacra Musica. |
Depuis le IIIe siècle au moins, l’Eglise unit dans une même solennité la fête de saint Pierre et celle de saint Paul. Pierre, pêcheur galiléen, frère d’André, fut choisi par le Christ comme chef des douze apôtres, comme pierre fondamentale de l’Eglise. Paul, né à Tarse en Cilicie d’une famille juive, persécuta d’abord les chrétiens ; converti sur le chemin de Damas, vers l’an 36, il prêcha le Christ pendant une trentaine d’années, fondant de nombreuses églises et affermissant par ses Lettres, la fpoi de ces jeunes chrétientés.
Pierre, c’est l’homme qui s’est écrié : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » et un autre jour « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime ! ». Et Paul, de son côté, proclamait : « Je sais en qui je crois », « Ma vie c’est le Christ » ». Cette foi et cet amour ont fait d’eux les apôtres par excellence, d’un surtout parmi les Juifs, l’autre davantage parmi les païens ; toute la terre a retenti de leur parole, ils ont été ces « temoins qui se font égorger » pour le Christ.
Après toutes sortes de persécutions, ils furent martyrisés à Rome, durant les persécution de Néron ; Pierre, condamné au supplice de la croix, obtint, selon une ancienne tradition, d’être crucifié la tête en bas, en signe d’humilité ; Paul fut décapité. En versant ainsi leur sang, ils achevaient de « planter » l’Eglise.
Après 2.000 ans, ils restent nos pères dans la foi et le culte que nous leur rendons n’est qu’un reflet de leur gloire immense dans le ciel.
Oremus pro Pontifice nostro… « Dans le passage de l’évangile de saint Matthieu qu’on lit à cette messe, Pierre fait sa confession de foi à Jésus, le reconnaissant comme Messie et Fils de Dieu ; il la fait aussi au nom des autres Apôtres. En réponse, le Seigneur lui révèle la mission qu’il entend lui confier, celle d’être la ‘pierre’, le ‘roc’, la fondation visible sur laquelle est construit l’entier édifice spirituel de l’Église (cf. Mt 16, 16-19). Mais de quelle façon Pierre est-il le roc ? Comment doit-il mettre en œuvre cette prérogative, que naturellement il n’a pas reçue pour lui-même ? Le récit de l’évangéliste Matthieu nous dit surtout que la reconnaissance de l’identité de Jésus prononcée par Simon au nom des Douze ne provient pas « de la chair et du sang », c’est-à-dire de ses capacités humaines, mais d’une révélation particulière de Dieu le Père. Par contre, tout de suite après, quand Jésus annonce sa passion, mort et résurrection, Simon Pierre réagit vraiment à partir de « la chair et du sang » : il « se mit à lui faire de vifs reproches : … cela ne t’arrivera pas » (16, 22). Et Jésus réplique à son tour : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route » (v. 23). Le disciple qui, par don de Dieu, peut devenir un roc solide, se manifeste aussi pour ce qu’il est, dans sa faiblesse humaine : une pierre sur la route, une pierre contre laquelle on peut buter- en grec skandalon. Apparaît ici évidente la tension qui existe entre le don qui provient du Seigneur et les capacités humaines ; et dans cette scène entre Jésus et Simon Pierre, nous voyons en quelque sorte anticipé le drame de l’histoire de la papauté-même, caractérisée justement par la coexistence de ces deux éléments : d’une part, grâce à la lumière et à la force qui viennent d’en-haut, la papauté constitue le fondement de l’Église pèlerine dans le temps ; d’autre part, au long des siècles, émerge aussi la faiblesse des hommes, que seule l’ouverture à l’action de Dieu peut transformer… Extrait de l'homélie de Benoît XVI, 29 juin 2012
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